• La cuisine médiévale

     



     


    Bœuf comme venaison d'ours

     


    Et se vous voulez faire une piece de beuf sembler venoison de cerf - ou d'ours se vous estes en pays d'ours- prenez du nomblet de beuf ou du giste, puis le pourboulez et lardez, embrochiez et rostissiez; et soit mengié a la queue de sanglier.
    Une queue de sangler.

    Prenez nombletz de porc, de lievres et oiseaulx de riviere et les mectez en la broche et une leschefricte dessoubz, et du vin franc et du vinaigre. Et puis prenez graine, gingembre, giroffle, nois muguectes, et du poivre long et canelle, et broyez, et ostez du mortier. Puis broyez pain brulé et trempé en vin franc et le coulez par l'estamine. Et puis coulez tout ce qui est en la leschefricte et les espices et le pain en une paelle de fer ou en ung pot, avec eaue de la char, et y mectez le rost de quoy vous le ferez, et l'ayez avant boutonné de cloux de giroffle. Ainsi couvient faire a ung bourberel de sanglier.
    Nota que les nois muguectes, macis et garingal font douloir la teste.

    (Le Ménagier de Paris, conservé à la Bibliothèque Nationale de France)

    Pour faire passer une pièce de bœuf pour une venaison de cerf, ou d'ours si vous habitez un pays où il y a des ours, prenez du filet de bœuf ou du gîte, le faire légèrement bouillir, le larder, le faire rôtir à la broche. Le manger à la sauce "queue de sanglier".

    Sauce "queue de sanglier"
    Faites rôtir à la broche un morceau de filet de porc, lièvre et oiseau de rivière sous lesquels se trouve une lèchefrite avec du vin et du vinaigre.
    Broyez dans un mortier graine de paradis, gingembre, girofle, noix muscade, poivre long et cannelle. Otez cette préparation du mortier. Broyez du pain très grillé. Le détremper avec du vin et passez le tout à l'étamine. Mettez les épices, le pain et tout ce qui est dans la lèchefrite dans une poêle en fer ou dans un pot avec l'eau dans laquelle la viande a été saisie. En napper le filet rôti préalablement "boutonné" de clous de girofle. Cette préparation convient aussi pour réaliser un "bourbelier de sanglier".

    Notez que la noix muscade, le macis et le garingal peuvent donner des maux de tête.

      

    SOURCES ; superbe blog - http://beaujarret.fiftiz.fr/profil/

      

      

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    Avertissement ;

    Il s'agit d'un fait historique et non l'apologie de la violence.

     

     

     

     

    On a cru tenir Garnier

    L'histoire de la bande à Bonnot, dont peu de gens connaissent les détails, frappe encore les imaginations.

    Quelques anarchistes qui s'étaient constitués en bande, ont commis de nombreux hold-up sanglants en automobile .

    C'est grâce à une collection de journaux de l'époque , qu'un architecte de la Commune de Schaerbeek avait gardé toute sa vie dans son petit bout d'appartement exigu, que nous découvrons certains détails majeurs de cette aventure. 

    En dehors de l'imagerie d'Epinal qui souvent nous a été renvoyée par le temps, associant ce groupe de malfaiteur à toutes les autres idées, souvent fausses que nous avions de cette époque, ils y avaient des hommes qui avaient pris conscience face à l'énormité de la bétise humaine, que les actes qu'ils allaient poser ne pouvaient être que tragiques. Il le furent et nous verrons à travers ces journaux non seulement la suffisance de la police, mais aussi la vindicte populaire dont ils furent aussi les victimes. 

    Le peuple a payé très cher son manque de lucidité, et fut envoyé, "la fleur au fusil" se faire charpiller, dans le début de cette nouvelle aventure que fut la Guerre 14/18.

    En réalité les évènements relatés ici eurent lieu une fraction de seconde avant le déclenchement des hostilités qui vaut au 20e siècle d'avoir été le plus sanglant et le plus monstrueux de l'histoire de l'humanité (comme si ce mot avait encore un sens après cela).

    Callemin dit Raymond-la-Science, Soudy, Monier dit Simentof furent guillotiner , c'étaient encore des gamins. Les survivants pour la plupart furent emprisonnés, cela ne les empêcha pas de suivre leur chemin. Kibaltchiche entre autre qui après les prisons françaises connut aussi les Goulags soviétiques, dont il fut un des premiers dénonciateurs sous le nom de Victor Serge.

    L'affaire de la bande à Bonnot, commença le 21 décembre 1911 avec l'agression d'un encaisseur de banque qui se rendait à la succursale de la Société Générale rue Ordener, à Montmartre, il portait une serviette renfermant des titres et une sacoche contenant de l'argent. 

    Elle trouva son épilogue aux assises de la Seine où comparaissaient les 22 survivants,dont trois, Callemin , Soudy et Monier, furent condamnés à mort et exécutés le 21 avril 1913.

     

    Le Journal / Vendredi 1 mars 1912.

    Les bandits en automobile.

    Les mystérieux voyageurs de la limousine grise cambriolent à coups de revolver une étude de notaire à Pontoise.

    Les misérables abandonnent la voiture à Saint-Ouen après avoir tenté d'y mettre le feu.

    Les exploits des bandits automobilistes se succédant avec une telle rapidité, il est nécessaire de donner un bref résumé des faits qui se sont passés hier et dont on lira plus loin la relation détaillée.
    Voici : A Pontoise, trois bandits qui occupaient la voiture grise dans laquelle se trouvaient les meurtriers de l'agent Garnier sont venus dans la nuit, tenter de cambrioler l'étude d'un notaire. Surpris par l'officier ministériel, celui-ci à tiré sur eux, il ont riposté ; le notaire a été légèrement blessé ; les bandits se sont enfuis dans leur auto.
    - A 6 heures du matin, à saint-Oen, on a trouvé abandonné la fameuse automobile grise de la place du Havre. On a vu trois hommes en descendre ; après y avoir mis le feu, les trois bandits ont disparu.
    - Au Palais, deux témoin, MM.Permans et Tabac, à qui on montait les photographies de Dieudonné et de Boe, arrêtés hier soir aux Batignolles, auraient reconnu Dieudonné pour l'un des deux individus qui assaillirent le garçon payeur Caby, rue Ordener.
    - Deux habitants de Saint-Ouen, qui ont vu descendre de l'automobile grises les trois bandits, ont donné de l'un deux un signalement qui se rapportait à celui de Bonnot, qui le 27novembre dernier, assassina au Châtelet-en-Brie, un autre de ses complices, Platana, lequel se trouvait avec lui dans l'auto 701-S-2 volée à Roanne. Ils auraient reconnu Sorrentino sur la photographie que leur présentait M.Juin.
    - Des témoins du drame de la place du Havre à qui on a présenté la photographie de Bonnot, ont déclaré que l'un des deux chauffeurs de la limousine grise lui ressemblait d'une façon frappante....

     

    Contexte historique


    La bande à Bonnot : la fin d’un bandit.

    Des voleurs vivant avec leur temps

    La France de la Belle Epoque est un pays qui voit s’amplifier l’urbanisation, drainant avec elle les signes de la modernité industrielle. La République, péniblement installée quatre décennies auparavant, voit coexister un monde traditionnel, rural, replié sur lui même, qui va à cheval, et des centres urbains où l’éclairage, l’automobile, les mass media se font de plus en plus présents.
    La « bande à Bonnot », terme journalistique qui traduit mal l’absence de structuration de ce collectif d’anarchistes illégalistes, vogue son bref et intense périple (décembre 1911-mai 1912) entre ces deux rives. Modernes, car utilisant à plein les potentialités des véhicules à moteur et jouant avec la presse, ils renvoient aussi, inversement, aux exploits des bandits de grands chemin d’antan.
    Leur notoriété subite est issue du braquage dit de la rue Ordener, quatre jours avant la Noël 1911. Les bandits s’attaquent à un commis de la Société Générale chargé d’espèces et de titre au porteur, sur qui ils font feu avant de le laisser pour mort et de s’enfuir en voiture, filant sous le nez d’agents de police dépassés par des méthodes aussi expéditives. Dès lors, les actes criminels s’enchaînent : double meurtre d’un rentier et de sa bonne à Thiais (2 janvier), vols de voiture avec violences… Cette cascade de méfaits, perpétrés sans que les forces de l’ordre ne semblent en mesure de s’y opposer, passionne et affole les populations.

     

     Jules Bonnot 

       

    Jules Bonnot naît le 14 Octobre 1876 à Pont-de-Roide, un village du Doubs, à proximité de Montbéliard. A cinq ans il perd sa mère. Plus tard, son frère aîné se suicide en se jetant dans une rivière à la suite d'un amour déçu. Son père ouvrier fondeur, assure seul son éducation. 
    Jules Bonnot 
    Déjà à l’école il se fait remarquer :"il était paresseux, indiscipliné, insolent", dira de lui son instituteur. Jules évolue dans un univers d'analphabétisme. Son père illettré, est affaibli par un travail exténuant et des conditions de vie très difficiles. Le fils n'a guère plus d'espoir que son père d'échapper à cette condition misérable. Très tôt c'est la vie harassante. A quatorze ans, Bonnot commence son apprentissage. Refusant toute contrainte, il est en conflit avec ses patrons successifs. Jules connaît sa première condamnation à 17 ans suite à une bagarre dans un bal. En 1901, il se marie avec une jeune couturière. Un temps employé aux chemins de fer, à Bellegarde, sur la frontière, son engagement anarchiste le fait renvoyer. Son nom est connu de tous les employeurs de la région. Personne ne veut engager un tel agitateur. C'est le chômage, la misère et le désespoir

     L'Exil 

    Le couple part pour Genève. Bonnot trouve une place de mécanicien. Sa compagne met au monde une fille, Émilie. Malheureusement l'enfant meurt quelques jours plus tard. Révolté, Bonnot se lance de plus belle dans la propagande anarchiste. Les Suisses ne tardent pas à l'expulser. Après quelques pérégrinations, il se fixe à Lyon où ses connaissances exceptionnelles de la mécanique lui procurent un emploi chez un constructeur d'automobiles. C'est là qu'il va parfaire son habileté professionnelle et son art diabolique de la conduite qui, dans quelques années, seront mis au service du crime.

    Le 23 Février 1904 naît son deuxième enfant. Cette naissance ne le détourne que peu de temps de la propagande anarchiste. Aux yeux des patrons, il passe pour un meneur dangereux qui, partout, fomente des mécontentements et des grèves. Il quitte alors Lyon pour Saint-Étienne. D'octobre 1905 à Avril 1906, il est mécanicien dans une firme importante de la ville. Un rapport de police le présente comme "très violent et méchant", ajoutant que "les renseignements recueillis sur son compte sont mauvais". Bonnot et sa famille logent chez le secrétaire de son syndicat, Besson, qui ne tarde pas à devenir l'amant de son épouse. Pour éviter la colère de Bonnot, il s'enfuit en Suisse avec sa maîtresse et l'enfant. Bonnot ne les reverra jamais plus. La perte de son emploi est la goutte d’eau qui fait éclater sa révolte.


     L'épopée 

         

    Il rejoint la cohorte des innombrables chômeurs. L'épopée de la bande à Bonnot peut donc commencer. Entre 1906 et 1907 il s'exerce à l'ouverture des coffres forts. Parallèlement, il ouvre deux ateliers de mécaniques à Lyon. Pour ses aventures nocturnes il a besoin d'un bras droit : Platano. En 1910, Bonnot se rend à Londres et entre en qualité de chauffeur au service de Sir Arthur Conan Doyle, le père de Sherlock Holmes. Fin 1910, de retour à Lyon, il met au point sa nouvelle technique. A ce jour, aucun bandit n'a encore songé à introduire l’automobile dans l'arsenal du crime. Mais la police le recherche et il est obligé de partir précipitamment en compagnie de Platano et de cinq complices. Pour des raisons indéterminées Bonnot descend Platano.
    Le 21 Décembre 1911 commence réellement l'épopée de la bande à Bonnot. Ce jour-là quelques illégalistes deviennent les "bandits tragiques". Dans une époque de misère, d'injustice, de luttes sociales sans merci, les premiers criminels en auto vont inscrire en lettres de sang une histoire qui tiendra en haleine une France apeurée devant tant d'audace et désespérée par l'échec de la police.
    Ce 21 Décembre 1911 vers 9h du matin, Bonnot, Garnier, Callemin et un quatrième homme décident de s'attaquer au garçon de recette de la Société Générale rue Ordener à Paris. C'est la première fois qu'une voiture est utilisée lors d'un braquage. Le butin est plutôt maigre des titres et seulement 5000 francs en espèce. Le garçon de recette, lui, est gravement blessé. Le lendemain les journaux se déchaînent sur la bande. Après avoir abandonné leur automobile à Dieppe, ils reviennent à Paris, traqués par la police démunie devant la rapidité et la mécanique de leurs automobiles. Bonnot et sa bande ne savent que faire, ils errent, traqués, dans la ville, sans évasion possible, prêts à se faire tuer n'importe où. Par solidarité, pour partager cette amère joie du risque mortel, d'autres se joignent à eux: René Valet et Soudy
    25 Mars 1912, attaque de la Société Générale à Paris 

     

     
    A la veille de Noël Garnier et Callemin trouvent refuge chez Kibaltchiche (Victor Serge) et Rirette Maitrejean deux anarchistes. Quelques jours après leur départ Kibaltchiche et Rirette sont arrêtés. Tous deux refusent de livrer Garnier et Callemin.
       
    Type de voiture que la bande à Bonnot utilise 

     
    La bande ne reste pas inactive. En France et en Belgique, ils tentent avec plus ou moins de succès un certain nombre de "coups". Deux armureries sont pillées à Paris. A Gand, ils volent la voiture d'un médecin. Dans la même ville, le 25 Janvier, le vol d'une seconde voiture tourne moins bien. Ils sont surpris par un chauffeur qui est assommé à coups de clé anglaise. Un agent de police les interpelle. Callemin l'abat.  C'est autour d'un certain Eugène Dieudonné de se faire arrêter. C'est un anarchiste et Caby le garçon de recette de la Société Générale le reconnaît comme son agresseur. Dieudonné nie sa participation au hold-up de la rue Ordener.
    Dans la nuit du 2 au 3 Janvier 1912 à Thiais, deux vieillards sont assassinés. Puis le 27 Février à Paris à la suite d'une banale altercation un policier est abattu. Le 29 Février le trio tragique abat un boulanger lors d'une tentative de cambriolage d'un pavillon.
    Pour les illégalistes, traqués, affamés, sans secours, devant qui toutes les portes se ferment, la lutte terrible engagée contre la société ne peut que se terminer par leur mort.

     L'ultime coup 

         

     
    Leurs photos s'étalent dans les journaux. Les têtes sont mises à prix. Bonnot se devait d'organiser un coup de force inouï. Après avoir volé une voiture sur la route de Melun et avoir blessé gravement ses passagers, ils se dirigent vers Chantilly et notamment la banque de la Société Générale. Garnier, Valet Callemin entrent dans la banque revolver au point. Soudy fait le guet à l'entrée. Le bilan est de deux morts pour 50 000 frs. (7600€)
    Deux cents inspecteurs de police se mettent en campagne. La banque offre une prime de cent mille francs (15 000€) à quiconque permettra la capture des bandits.
    Pendant toute une semaine, la bande à Bonnot tient la une de tous les quotidiens, avec des pages entières de photos où se retrouvent pêle-mêle les morts, les blessés et les témoins. Soudy se fait arrêter à Berck-sur-mer le 30 Mars 1912. Le 7 Avril, c’est au tour de Raymond Callemin. Le 24 Avril un dénommé Monier est arrêté, il a participé aux affaires de Montgeron et de Chantilly.Pendant ce temps Bonnot loge dans un appartement à l'insu de son propriétaire, absent. Fin Avril Jouin le sous-chef de la sécurité repère Bonnot et se fait tuer en tentant de l'arrêter. Mais le fugitif est blessé au bras. Après l'assassinat de Jouin, Bonnot redouble de prudence. Il arrive ainsi à Paris sans histoire. Chaque soir, il cherche d'un nouvel abri. Personne ne doute de sa prochaine arrestation. La décision de le tuer rallie tous les suffrages. Jamais la police, encouragée par le gouvernement, ne pense un seul instant le prendre vivant. Bonnot court toujours. Sa piste semble perdue lorsqu'un pharmacien de Choisy-le-roi déclare qu'il a donné des soins à un homme blessé à la main et dont le signalement correspond à celui du fuyard. Bonnot trouve refuge chez un autre anarchiste : Dubois.
             
    Jules Bonnot tue le commissaire Jouin, Le petit journal (5 Mai 1912) 
     

     L'état de siège 

     

    Le Dimanche 28 Avril une quinzaine d'inspecteurs cernent le pavillon de Dubois. Ce dernier qui était dans le garage leur tire dessus avant de se faire abattre.  Bonnot se barricade et blesse un inspecteur. La fusillade est suffisamment soutenue pour tenir les policiers en respect et les obliger à se mettre à l'abri. Ils pensent que Bonnot n'est pas seul. Le siège commence. La fusillade a réveillé toute la localité. De Choisy, d'Alfortville, de Thiais et même de plus loin, arrivent des hommes armés de carabines, de fusils de chasse. Cinq cents hommes armés sont là disséminés dans les haies. Le maire de Choisy et le préfet Lépine arrivent bers 9h suivis peu de temps après par deux compagnies de la Garde républicaine.
    De toute la banlieue, de Paris on continue à affluer vers Choisy. Le spectacle est attendu : 20 000 personnes accourent en train, en fiacre, en auto ou à pieds. L’ordre est donné d'acheminer l'entier régiment d'artillerie stationné à Vincennes. On demande également une mitrailleuse lourde. Un cordon de tirailleurs cerne maintenant la maison.
    Midi. Il y a maintenant près de trente mille personnes autour du pavillon. Le siège dure des heures, la fusillade ne connaît aucun répit. Tous les assiégeants pensent jouer un rôle historique. Ils sont persuadés qu'ils ont à venger les crimes de Bonnot. On boit, on parle, on s'interpelle, on rit même, se sachant hors de portée des balles. La décision est prise de dynamiter le repaire. Bonnot se sait perdu. Il rampe jusqu'à la table, prend plusieurs feuilles et rédige une sorte de testament. Le siège se fait plus pressant. Le pavillon est dynamité..
    Des débris de pierres et de terre frappent Bonnot. Il se réfugie entre deux matelas. Il saigne abondamment. Une nouvelle fois le pavillon est dynamité. Les policiers décident d'entrer. Après avoir traversé la première pièce, ils trouvent Jules Bonnot luttant contre le dégoût, le chagrin et la fatigue, il s'écrie:"salauds". Atteint de six balles Il a encore la force de tirer trois coups mais. Il est transporté à l'Hôtel-dieu où il rejoint à la morgue Dubois. Pendant ce temps, la police parade et une vente aux enchères se tient sur l'emplacement du pavillon

     La fin de la bande à Bonnot 

    Les bandits tragiques devant les Assises de la Seine.

     

     

     
    Il reste deux membres de la bande à Bonnot en liberté : Garnier et Valet. Ils logent dans un pavillon de banlieue à Nogent-sur-Marne. Le 14 Mai la sûreté les à repéré. Pour éviter la mascarade de Choisy tout a été fixé et préparé dans le plus grand secret. Ce sera pire. Le pavillon est cerné et les inspecteurs de la sûreté entre dans le jardin ou ils sont accueillis a coups de pistolets. Le siège le plus fou de toutes les annales de la criminalité va commencer. Pour tuer Garnier et Valet, il faudra neuf heures de fusillades nourries, des centaines de policiers, un bataillon de zouaves sur le pied de guerre. Sans parler de plusieurs mitrailleuses lourdes mises en batteries. Durant la fusillade plusieurs inspecteurs de police sont touchés.
     
    Un nouveau bataillon de zouaves, soit trois cents hommes, arrive au pas de gymnastique. Ils sont salués par les ovations de la foule de plus en plus dense. Deux cents gendarmes, munis de leurs carabine, se placent en embuscade. Le pavillon est dynamité, la toiture s'est envolé mais les deux hommes sont toujours là. La nuit est tombé maintenant. A minuit quarante mille personnes au moins se massent aux abords du pavillon.  Deux compagnies de zouaves supplémentaires sont dépêchées.  On tente de dynamité le pavillon une nouvelle fois sans succès. Valet et Garnier se déchaînent et un inspecteur est de nouveau tué. La troupe arrête le feu peu de temps après, faute de munitions. Le ministre de l'intérieur arrive sur les lieux. Après avoir éventré le pavillon à la dynamite, les policiers tentent une approche. Tout à coup, c'est la débandade. Garnier et Valet les mitraillent à bout portant.
    La fusillade a fait deux blessés. Enfin, sonne le "cessez-le-feu". Ce sera le dernier.. Soldats, policiers, pêle-mêle, se lancent à l'assaut. La bousculade est générale. Ils arrivent enfin dans la pièce ou sont retranchés les deux hors-la-loi. Le spectacle est hideux. Du sang, partout. Sur le plancher, sur les murs. Des douilles de balles par centaines. Il est deux heures du matin. Garnier et Valet tentent une dernière fois de tirer puis sont abattus.
    3h, tout est terminé. Le siège a duré plus de neuf heures. Cent mille personnes se précipiteront sur les lieux du drames. Le lendemain, les corps sont jetés dans la fosse commune du cimetière de Bagneux.

     

    Les principaux compagnons de Jules Bonnot :

    Callemin Raymond (1890-1913), dit Raymond la science. Il est exécuté le 21 avril 1913, devant la prison de la Santé avec Soudy et Monier.
    Carouy Edouard (1883-1913), dit Leblanc. Condamné aux travaux forcés à perpetuité, il se suicidera en prison.
    Dieudonné Eugène (1884-1944) Il est condamné à mort le 28 février 1913 mais, disculpé par ses complices sa peine fut finalement commuée en travaux forcés à perpétuité. Il parviendra à s’évader du bagne à la troisième tentative, le 6 décembre 1926. Gracié il sera de retour à Paris et mourra le 21 août 1944.
    Maitrejean Rirette (1887-1968), née Anna Estorges. Compagne de Victor Serge, elle est acquittée alors que son compagnon sera emprisonné pour avoir caché Garnier et Callemin. Elle meurt en juin 1968 sans jamais l'avoir revu.
    Metge Marius Paul (1890-1933). Condamné aux travaux forcés à perpetuité le 27 Février 1913, il sera finalement libéré du bagne en 1931. 2 ans plus tard, il mourra d'une fièvre.
    Monier Antoine (Etienne) (1889-1913), dit Simentof. Condamné à mort avec Callemin et Soudy, il sera guillotiné le 21 Avril 1913.
    Serge Victor (Kibalchine) (1890-1947) est condamné à 8 ans de prison. Il quitte l'Europe en 1940 pour Mexico où il meurt dans la pauvreté.
    Soudy André (1892-1913) est guilotiné avec Callemin et Monier le 21 Avril 1913.



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    Le Calendrier

      
    Notre calendrier prend ses origines dans le calendrier julien (de Jules César), qui était entré en vigueur au commencement de l’an 45 avant Jésus-Christ.

    L’année solaire se compose de 365 jours et 6 heures moins 11 minutes, ce qui, au fil des siècles, avait conduit à un important décalage.

    En 1582, le pape Grégoire XIII réforma le calendrier julien, afin de le rendre plus conforme au cycle des astres et de faire disparaître le décalage accumulé.

    Notre calendrier actuel est donc appelé « calendrier grégorien », du nom du pape Grégoire.

    Origine du nom des douze mois de l’année

    Janvier Du latin januarius. Janus était le dieu à deux faces des entrées et des sorties.
    Février Du latin februarius. Februare signie purifier chez les Romains, le 15 février était le jour de la purification.
    Mars Du latin marsius, alias Mars, dieu de la guerre.
    Avril Du latin aprilis, le mois sacré de Vénus, déesse romaine de l’amour.
    Mai Du latin maius. Maïa était une déesse romaine.
    Juin Du latin junius, sans doute en l’honneur de la déesse romaine Juno.
    Juillet Du latin julius, en l’honneur de Jules César, qui introduisit les années bissextiles dans le calendrier. A l’origine, juillet s’appelait Quintilis, le cinquième mois.
    Août Du latin augustus, en l’honneur de l’empereur Auguste. A l’origine, on l’appelait sextilis, le sixième mois.
    Septembre Du latin septem, qui signifie sept. De nos jours, c’est le neuvième mois.
    Octobre Du latin octo, qui signifie huit.
    Novembre Du latin novem, qui signifie neuf.
    Décembre Du latin decem, qui signifie dix.
    Origine du nom des sept jours de la semaine

    Lundi Du latin lunae dies, jour de la lune
    Mardi Du latin Martis dies, jour de Mars
    Mercredi Du latin Mercurii dies, jour de Mercure
    Jeudi Du latin Jovis dies, jour de Jupiter
    Vendredi Du latin Veneris dies, jour de Vénus
    Samedi Du latin Sabbati dies, jour du Sabbat
    Dimanche Du latin dies dominicus, jour du Seigneur
      
      
      

    Le calendrier romain avant la réforme de Jules César

    Evolution du calendrier romain

    C’est un calendrier lunaire de 10 mois de 29 et 30 jours alternés , soit une année de 295 jours. L’année commençait en mars ( avec le printemps ) .

    L’année étant trop courte par rapport à l'année tropique , deux mois furent ajoutés « januaris » et « februarius » sous le règne de Numa Pompilius ( vers 700 avant JC ) .Ces deux mois ont d'abord été placés en fin d'année avant d'être considérés comme les deux premiers mois de l'année; le début de l'année commençait alors en hiver au moment où les jours commençaient à allonger. Les durées des mois furent peu à peu modifiées pour maintenir les dates en accord avec les saisons . Le mois de décembre , devenu alors le 12e mois , gardera néanmoins son appellation « dixième » , et ce , jusqu’à aujourd’hui.

    Le calendrier , imoosé par Jules César en l'an 708 de Rome , est donc devenu lunisolaire : l'année est alors constituée de quatre mois de 31 jours : martius  ,  Maius  , quintilis et october ; de sept mois de 29 jours ( aprilis , junius , sextilis , november , december , januarius ) , et un mois de 28 jours ( februarius ) .

    Une superstition s’était développée selon laquelle un nombre impair de jours plaisait aux dieux . Le mois de février était voué aux dieux infernaux .

    L’année , qui durait ainsi 355 jours , restait encore trop courte . Un mois supplémentaire ( appelé " mensis intercalaris") a donc été intercalé tous les deux ans entre le 23 et le 24 février de 27 ou 28 jours. Les cinq derniers jours de février étaient donc oubliés dans ce cas-là , 22 ou 23 jours étaient alors réellement ajoutés . Les pontifes décidaient de la durée du mois intercalaire de façon à rétablir l’accord avec les saisons .

    Au IIe siècle avant JC , le début de l’année fut ramené au 1er janvier : 355 jours de 12 mois et un mois intercalaire pour accorder l’année lunaire et solaire.L’année avait donc 366 jours ( 355 jours et 22 jours tous les deux ans , soit en moyenne 11 jours par an ) , elle était donc trop longue. Par ailleurs , les pontifes abusaient de leurs pouvoirs et donnaient au mois intercalaire une durée qui n’avait plus rien à voir avec l’accord des saisons , mais elle était destinée à allonger la magistrature de leurs amis ou à écourter celle de leurs ennemis . L’année légale a donc été décalée de trois mois par rapport aux saisons.

    Les noms des mois dans le calendrier romain

    • Janvier ( Januarus ) : dieu des commencements "Janus" , dieu aux deux visages l’un se tournant vers l’année écoulée , l’autre vers le début de la nouvelle année.
    • Février ( Februarus ) : mois des morts consacré aux purifications ( vient du latin « februare » , purifier)
    • Mars ( Martius ) : dieu du même nom , début de la saison guerrière
    • Avril ( Aprilis )  : mois de vénus ( probablement du nom étrusque d’Aphrodite "Apru" )
    • Mai ( Maius ) : mois de Maïa , déesse de la croissance et de la fécondité de la terre ,ainsi que celui des «maiores » , les Anciens
    • Juin ( Junius )  : on fête Junon , épouse de Jupiter
    • Les derniers mois portaient le numéro équivalent à leur place dans le 1er calendrier romain qui débutait en mars : quintilis , sextilis , september , october , november , december.

    Les subdivisions des mois

    Les mois se divisaient en trois parties inégales organisées autour de jours particuliers correspondant , en principe , aux phases de la Lune : les calendes , les nones et les ides , noms qui resteront utilisés jusqu’au XVIe siècle .

    • Les calendes ( du latin « calare », signifiant  appeler ) , premier jour du mois , début de la nouvelle lune ; c’était le jour où les pontifes annonçaient les dates des fêtes mobiles du mois ( comme Pâques par exemple ), le jour ; mais aussi celui où on payait ses dettes inscrites dans les « calendaria » , livres de compte.
    • Les nones : date qui correspond au 1er quartier de lune , le 5e ( ou 7e jour pour les mois de mars, mai , juillet et octobre ) .
    •  Les ides : ayant lieu 8 jours plus tard , soit 13e ou 15e jour supposé marquer la pleine Lune . Les « ides », marquant le milieu du mois , aux alentours de la pleine Lune , étaient fixés le 13 ou le 15 , le 14e jour étant considéré comme néfaste ( superstition du nombre pair ) .
    • Pour les autres jours , ils caractérisaient chaque jour par sa distance à sa division suivante : au lendemain des calendes , on se référait aux nones par exemple .Ainsi , le 1er jour après les ides était le 17e ou le 15e jour avant les calendes du mois suivant .     

    Ce système resta utilisé jusqu’à l’usage de la semaine , introduite en 325 par l’église .

    Ce calendrier a été utilisé durant plus de 1600 ans.   


    La réforme julienne

    Modification du calendrier romain et changement des noms des mois " quintilis" et "sextilis"

    En l’an 46 avant JC, Jules César , sur les conseils de l’astronome égyptien Sosigène d’Alexandrie , ajouta 90 jours au lieu des 27 ; l’année comportait donc 445 jours répartis sur 15 mois .Cette année fut appelée "année de la confusion" . Il décida ensuite que l'année serait de 365 jours : 4 mois de 30 jours , 7 mois de 31 jours et 1 mois de 28 jours ( au lieu des quatre mois de 31 jours et 7 mois de 29 jours ). Le début de l'année fut fixé le premier janvier ( jour de l'entrée en fonction des consuls )

    Puis il introduisit un cycle de 4 ans : 3 années de 365 jours , une année de 366 jours ( Sosigène s'était en fait rendu compte que l'année durait 365 jours un quart ) . Tous les quatre ans ,  un jour supplémentaire fut ainsi ajouté en février . Cependant , une raison religieuse empêchait que février , mois des puissances infernales , puisse être gratifié d'un nombre de jours impairs ( ce jour supplémentaire avait été rajouté au départ à la fin du mois de février ) , "l'impair plaisant aux dieux" favorables selon la doctrine pythagoricienne. Ainsi , afin d'éviter de rajouter ce jour supplémentaire à la fin du mois de février de façon trop visible , on eut recours à une astuce : il fut placé le sixième jour avant les calendes de mars( le 24 février était doublé ; même date que le mois intercalaire mercedonius dans l'ancien calendrier ). Ce jour devint le sixième jour bis, « bis-sexto ante calendas martias » ; d’où le mot « bissextile » utilisé de nos jours

    Il devint donc calendrier julien en 45 avant JC , année de 365,25 jours ( comme l'année tropique est d'environ 365,2422 jours , le décalage est de 0,0078 jour par an , soit 3,12 jours tous les 400 ans ) . L’équinoxe de printemps fut fixée au 25 mars , le solstice d’été au 24 juin , l’équinoxe d’automne au 24 septembre et le solstice d’hiver au 25 décembre .  Ces dates étaient en fait décalées d’un jour par rapport à la réalité astronomique .

    Ce calendrier est de type solaire.

    un calendrier julien de l'époque romaine avec les mois , jours et dates de la semaine marqués avec des chevilles .

    Le mois Quintilis fut rebaptisé Julius en l’honneur de César en 44 avant JC et prit le nom de "iulius" ( notre mois de juillet )

    Il y eut cependant une erreur d’interprétation durant 36 ans : l’année bissextile était tous les trois ans et non tous les quatre ans , il y eut donc 12 années bissextiles au lieu de 9 . L’empereur Auguste rectifia cette erreur en supprimant le mois intercalaire entre 8 avant JC et 4 après JC .( il décida de reporter un jour de février sur le mois d'août ) Ce n’est qu’après cette date que le calendrier put fonctionner correctement. Le mois « sextilis » fut renommé «  augustus » en l’honneur de l’empereur Auguste. De plus , le mois d’augustus ne pouvant pas , pour des raisons de dignité , comporter moins de jours que le mois de Julius , la durée des mois fut de nouveau modifiée pour aboutir à celle que nous connaissons : 31 jours pour juillet et donc 31 jours pour août ; il a donc fallu enlever un jour au mois de février qui se retrouvait ainsi avec 28 jours les années normales et 29 jours les années bissextiles.

    Ainsi , le calendrier julien avait pratiquement le forme que nous lui connaissons aujourd'hui mis à part la semaine qui n'avait pas encore été définie .

    fragment d'un calendrier romain de l'époque de l'empereur Auguste ; les jours y sont désignés par les lettres de A à H ( période de huit jours ) . La lettre N désigne un jour néfaste , le F désigne un jour faste et le C ( comitiaux ) pendant lesquels pouvaient être convoqués les comices , assemblées générales du peuples .

    Origine du calendrier julien

    L’année 753 avant JC , date de la fondation de Rome , fut choisie comme celle de la naissance du Christ en l'an 532 par le moine Denys le Petit ( écrivain ecclésiastique qui situe la naissance de Jésus le 25 décembre 753 ), et le point de départ de la datation du calendrier est donc en 754.Il n'a pas introduit " l'an zéro" car le nombre zéro n'existait pas à l'époque; il a donc posé comme première année celle qui suit celle de la naissance présumée du Christ.Il fallut attendre néanmoins le IXe siècle pour que cela soit accepté. Les historiens estiment qu’il a fait une erreur de cinq ans dans ses calculs.

    Et le premier jour de l'année ?

    Il fallut attendre 1567 ,un édit de Charles IX , pour que le 1er janvier soit officiellement considéré comme le 1er jour de l’année . En effet , jusqu’alors , ce jour pouvait être le jour de Noël ou encore de Pâques selon les pays , voire même selon les villes . Sous Charlemagne , on changeait d’année à Noël , puis ce fut à Pâques , mais à cause de la mobilité de cette fête , cela posait un problème .

    En conclusion...

    Le calendrier julien resta en vigueur jusqu’en 1582 .Cependant , il se décalait lentement au fil des siècles par rapport aux saisons .

    Puis ,l’église « s’approprie » le calendrier . Entre le IVe et le IXe siècle ,on ajoute des fêtes rappelant la vie du Christ , sa naissance , sa mort , sa résurrection , son ascension.

    L’année julienne dépassant l’année tropique de 11 minutes , il y a trois jours de décalage par rapport aux saisons tous les 400 ans . Son retard sur le calendrier grégorien est actuellement de 13 jours.

    Ce calendrier a été en usage dans la plupart des nations d’Europe jusqu’au XVIe siècle .Il est encore utilisé de nos jours pour déterminer les fêtes religieuses orthodoxes .


    La réforme du pape Grégoire XIII

    Modifications du calendrier julien  

    En 1582 , le Pape Grégoire XIII réforma le calendrier de façon à réduire le décalage entre le Soleil et le calendrier julien qui était de 10 jours.C'est un moine anglais , Bede , qui a découvert ce qui n'allait pas : l'année solaire ne durait pas 365,25 jours mais 365 jours 5 heures 48 minutes 46 secondes . En ajoutant à l'année 24 heures tous les 4 ans , le calendrier julien avait donc trois-quarts d'heures de trop , soit un jour entier tous les 128 ans .

    En 1582, dix jours ont été supprimés pour que le printemps soit le 21 mars ( pour respecter les choix du Concile de Nicée relatif à Pâques qui ne doit pas être fêté à la nouvelle lune ; à l’époque , l’équinoxe de printemps était le 11 mars ), et ce , sur ordre du Pape Grégoire XII, lui-même conseillé par le mathématicien Clavius. Il fixe aussi le début de l’année au 1er janvier , date de la fête de la circoncision du christ.

    Il fallait donc reconsidérer le nombre de jours dans une année. Pour cela , les années se terminant par 00 seront bissextiles seulement si elles sont divisibles par 400. ( il en supprima donc trois en quatre siècles )

    Le calendrier ne diffère du calendrier julien que par la répartition entre années communes ( 365 jours) et années bissextiles ( 366 jours ) . Les années bissextiles sont les mêmes que celles du calendrier julien .

    Le nouveau calendrier

    Ce calendrier comporte donc 97 années bissextiles sur 400 ans . Une année dure donc 365 + 97/400 ,soit 365,2425 jours(  ; c’est-à-dire 0,0003 jour de différence par rapport à l’année tropique , quantité négligeable , qui ne sera visible que dans 10.000 ans ( excès alors de trois jours ) . Il faut toutefois noter qu’il n’existe pas de calendrier parfait , ne serait-ce que par la variation de la durée de l’année tropique au cours du temps.

    L’équinoxe de printemps fut fixée au 20 mars, le solstice d’été au 21 juin,l’équinoxe d’automne au 22 ou 23 septembre et le solstice d’hiver au 21 décembre.Ces dates sont variables à long terme en raison de l’écart entre l ‘année grégorienne et l’année tropique , mais aussi de la variation de la saison .

    Une réforme pas si facile à accepter

    Un tel calendrier fut appelé « calendrier grégorien » et fut obligatoire en 1582 . En Italie ,en Espagne , en France et au Portugal , on passait donc du jeudi 4 octobre au vendredi 15 ; en France , le réforme ne fut appliquée que le 9 décembre ( dont le lendemain fut le 20 décembre ) . La majorité des pays catholiques adopta la réforme dans les années qui suivirent .

    En Angleterre , le calendrier grégorien remplaça le calendrier julien en 1752 , le début de l’année passa du 01 avril au 01 janvier et 11 jours furent supprimés entre le 2 et le 14 septembre.Ces jours perdus provoquèrent la colère du peuple et des émeutes eurent lieu dans les rues ; la population pensait que le gouvernement essayait de leur voler onze jours de salaire .

    D’autres pays n’ont adopté ce calendrier qu’au XXe siècle : la Bulgarie et l’Albanie en 1912 , la Russie en 1918 ; la Chine en 1912 ; la Roumanie et le Yougoslavie en 1919 ; la Grèce en 1923 ( ils utilisaient encore le calendrier julien pour la fixation des dates religieuses ) , la Turquie en 1926 ( sans pourtant renoncer au calendrier musulman ) …

    Le Japon , la Chine , l'Inde , le Vietnam l'utilisent parallèlement à leur calendrier national .

    Depuis 1950 , presque tous les pays du monde ont recours au calendrier grégorien , tout en conservant leurs propres calendriers pour établir la date des fêtes religieuses et traditionnelles .

    Le calendrier grégorien n’avançait que de 26 secondes par an par rapport à l’année tropique. Actuellement , le décalage est de 3 heures,il atteindra une journée vers 4700 .  

    calendrier de 1897 publié à l'occasion de la visite en France du tsar Nicolas II de Russie et de son épouse .

      
     
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    petites histoires de l'histoire - Barbe Bleue -

     

    La véritable histoire de Barbe-Bleue  

      
    Charles Perrault n'a pas inventé Barbe-Bleue à partir de sa seule imagination, il s'est largement inspiré d'une personnalité ayant existé, le roi d'Angleterre Henri VIII (1491-1547). Ce monarque eut pas moins de 6 épouses : certaines moururent naturellement, d'autres divorcèrent et les dernières eurent la tête coupée. Toute ressemblance avec un personnage imaginaire est loin d'être fortuite...
      
      
     
      
      

    Henri VIII, un prince
    (pas vraiment) charmant

      
    Prince charmant et fils cadet
      
      
    Né en 1491, Henri VIII est le deuxième fils du roi Henri VII Tudor. Par son rang, il n'est pas destiné à régner : c'est son frère aîné, Arthur, qui est l'héritier direct du trône. En 1501, Arthur épouse la fille du roi d'Espagne, Catherine d'Aragon : celle-ci, en plus d'être belle et intelligente, est pourvue d'une dot fort importante. Mais le prince héritier a une mauvaise constitution et meurt quelques mois après l'union. En 1502, Henri devient l'héritier du trône d'Angleterre et un parti très convoité : grand, athlétique, il a la réputation d'être "le plus beau prince de l'Europe".
     
      
      
     
      
    Portrait de Henri VIII par Hans Holbein
     
      
      
    Marié à sa belle-soeur
      
      
    Mais la veuve reste un parti intéressant. Le roi d'Angleterre n'entend pas rendre Catherine à son père... et encore moins sa dot. Il propose donc de donner la jeune veuve à Henri. Pour que le mariage soit possible, il faut vérifier que la première union n'a pas été consommée, sauf dispense papale. Ni une ni deux, le pontife Jules II accorde la dispense de constatation de virginité. A 19 ans, Henri, très amoureux, épouse Catherine, de 6 ans son aînée. La première de ses six femmes...
     
      
      

    Catherine d'Aragon, la femme répudiée

      
     
      
    Portrait de Catherine d'Aragon Auteur anonyme - Kunsthistorisches Museum, Vienne, Autriche
      
      
    Un mariage fastueux et heureux
      
     
    Le nouveau roi aime le faste, le luxe, la fête et est très amoureux de son épouse. Comme le veut la tradition, il commence son règne en faisant décapiter deux des anciens conseillers de son père. Côté vie privée, le roi et la reine, bien que de cultures fort différentes, s'estiment. Seule ombre au tableau : l'héritier mâle tarde à arriver.
     
      
      
    Le divorce à l'anglaise
      
     
    Vers 1523, Henri s'interroge : en 20 ans de mariage, Catherine n'est parvenue à lui donner qu'une fille, Marie. La différence d'âge se fait sentir et la vieille reine ne peut plus porter d'enfant. Par ailleurs, il s'est entiché de la jeune Anne Boleyn, qui se refuse à lui tant qu'ils ne sont pas mariés. Mais comment se débarrasser de l'infante d'Espagne, tante du très puissant Charles Quint ? Comment faire annuler le mariage alors que le pape s'y refuse ? Henri invoque l'inceste (n'a-t-il pas épousé la femme de son frère ?), mais rien n'y fait. Finalement, l'ecclésiaste Thomas Cranmer trouve une solution : il suffit de décider que le roi d'Angleterre va également être le chef de l'Eglise. Henri est libéré et crée l'Eglise anglicane...
     
      
      

    Anne Boleyn, une intrigante exigeante

     
     
     
     
    Portrait d'Anne Boleyn Auteur anonyme, fin du XVIe siècle - National Portrait Gallery
     
     
     
     
    Une intrigante en Cour d'Angleterre
      
      


    Fille de gentilhomme, Anne Boleyn a été élevée à la Cour de François Ier, où elle a accompagné Marie d'Angleterre (l'épouse de Louis XII). En France, la jeune femme a collectionné les soupirants et peut-être même les amants. En 1525, à son retour en Angleterre, elle est attachée à la reine Catherine d'Aragon. Henri VIII s'éprend rapidement d'elle et la couvre de titres et de bijoux. Mais cela ne suffit pas à la jeune femme, qui ne cède pas aux avances du roi : pour l'avoir, il devra lui passer la bague au doigt...  

     
     
    Du trône à l'échafaud
      

    Le mariage a lieu en 1533. Le roi est fou amoureux et gâte son épouse, mais il est vite déçu. Très jalouse, colérique, la jeune femme ne lui donne par ailleurs qu'un enfant vivant, et ce n'est qu'un fille (la future Elizabeth I) ! Henri décide de se défaire de sa femme et l'accuse de trahison, d'adultère et même d'inceste avec son frère, George Boleyn. Le procès est expéditif. Le 19 mai 1536, deux jours après son frère, elle est décapitée par un bourreau spécialement venu de France, qui lui tranche la gorge d'un coup d'épée.
     
     

    Jane Seymour, la femme aimante

     
     
     
    Portrait de Jane Seymour par Hans Holbein - Kunsthistorisches Museum, Vienne, Autriche
     
     
     
     
    Une union paisible
      


    Une semaine après l'exécution d'Anne, Henri prend Jane Seymour pour épouse. Cela fait plusieurs mois déjà qu'il fréquente la jeune femme. Douce, modeste, calme et de sang royal, cette jeune demoiselle d'honneur est tout le contraire d'Anne. Très aimée de la Cour, elle apporte la paix au roi Henri, notamment en pacifiant ses rapports avec Marie, la fille qu'il a eue avec Catherine d'Aragon. Le roi, quant à lui, a bien changé : le prince dont toutes les princesses d'Europe étaient éprises s'est transformé en colosse obèse et aux traits boursouflés.

     
     
    Un fils, enfin !
      
     

    En 1537, Henri VIII éprouve enfin la joie qu'il attendait depuis des années : Jane Seymour lui donne le fils tant espéré, Edouard. Mais cette joie va de pair avec une nouvelle moins heureuse : 12 jours après la naissance de l'enfant, Jane meurt d'une fièvre puerpérale (maladie infectieuse qui peut suivre un accouchement). Henri fait construire un monastère bénédictin en son honneur et la fait enterrer à la chapelle Saint-Georges de Windsor. Le mariage aura duré à peine un an et demi.
     
     

    Anne de Clèves, reine grâce à son portrait

     
     
     
    Portrait d'Anne de Clèves par Hans Holbein - Musée du Louvre, Paris, France
     
     
    Séduit par un portrait


    Après la disparition de Jeanne Seymour, le roi, décidé à épouser une princesse, envoie ses émissaires dans toute l'Europe pour lui chercher une nouvelle femme. Parmi ses ambassadeurs envoyés sur le continent se trouve notamment le peintre allemand Hans Holbein. Il est chargé de faire les portraits des jeunes filles pour que le roi prenne sa décision : sont ainsi envoyés à Londres les tableaux de Christine de Danemark, de Louise de Guise, Anne de Lorraine, mais c'est finalement celui d'une princesse allemande, Anne de Clèves (que l'on peut voir ici), qui séduit le roi. Henri VIII voit par ailleurs d'un bon œil une alliance avec une maison protestante allemande.

     
     
    A peine arrivée, déjà repartie
     

    Mais la princesse allemande ne correspond guère aux attente de Henri : grande, maigre, fade, elle porte des toilettes peu seyantes, ne parle qu'allemand et ne sait pas apprécier la musique. Le roi la surnomme la "jument des Flandres" et s'ennuie tant à ses côtés qu'au bout de 6 mois, il l'envoie vivre à Richmond. Pour ne pas blesser les princes allemands, il lui alloue une rente princière. Anne vivra tout le reste de sa vie en Angleterre, discrètement et paisiblement.
     
     

    Catherine Howard, la femme-enfant

     

     

     

     
     
    Portrait de Catherine Howard par Hans Holbein - Toledo Museum of Art, Toledo, Ohio
     
     
     
     
    Une jeune femme vive et fraîche...
     


    Après avoir fait annuler son mariage avec la fade Allemande, le roi vieillissant s'éprend de Catherine Howard. La jeune Anglaise, âgée de 18 ans, est vive, piquante, insouciante. Issue d'une grande famille aristocratique, celle des Norfolk, d'une très grande beauté et fort courtisée avant son mariage, elle fait tourner la tête du roi, qui apprécie son côté "femme-enfant" et la surnomme bientôt sa "rose sans épine".

     
    ... Mais délurée
     

    Mais la jeune écervelée conserve ses habitudes prises avant le mariage, en continuant à avoir des aventures, désormais adultérines. Au cours d'une absence prolongée du roi, pendant l'été 1541, elle noue une relation avec Francis Derham, bel esprit des soirées mondaines. Mais on ne trompe pas un roi impunément ! On vient bientôt lui demander des comptes et la jeune femme, après s'être fait promettre la clémence du roi, passe aux aveux. Mal lui en prend : fou de rage, Henri VIII la fait décapiter en février 1542. Et édicte une loi : désormais, seront condamnées à mort toutes les femmes n'étant pas vierge et ne l'ayant pas avoué au roi avant leur union et toutes les femmes de prince ou les reines convaincues d'adultère.

     

     
     

    Catherine Parr, l'ultime survivante

     
     
     
    Portrait de Catherine Parr par Hans Holbein - Toledo Museum of Art, Toledo, Ohio
     
     
     
     
    Une femme de bonne compagnie
     


    Un an après l'exécution de Catherine Howard, Henri VIII décide d'épouser une dernière Catherine : celle-ci a 31 ans, est veuve et s'appelle Catherine Parr. Le roi cherche avant tout une garde-malade attentive : devenu impotent, ildoit se faire porter pour monter l'escalier. Catherine répond à tous ses désirs : prudente et sage, cette femme "sans grand charme" est également très cultivée et intelligente, et prend grand soin des enfants du roi. Attentionnée, elle s'occupe également très bien de son mari de plus en plus malade et ... tyrannique.

     
     
    Une fin de règne dans la terreur 
     

    Il faut dire qu'il suffit de peu pour s'attirer les foudres du vieux monarque. Henri VIII, à la fin de sa vie, a pour principal loisir de couper les têtes de ses anciens proches et conseillers : tous les cousins et petits cousins du roi montent sur l'échafaud les uns après les autres, tout comme l'ancien conseiller Thomas Cromwell. Le règne, commencé dans la joie, se termine dans la terreur.
      
      
      
      
      
     
     
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  • Un glacier suisse rejète des objets vieux de 5000 ans

     

     

     

    BERNE (AP) - Le recul des glaciers de l'Oberland bernois a mis au jour des restes de vêtements et divers objets dont certains sont vieux de 5.000 ans. Ces découvertes livrent de précieux enseignements sur le franchissement ancien des Alpes, a estimé vendredi le canton de Berne.

    Ces glaciers suisses bernois ont enregistré un net recul au cours des dernières décennies. A l'automne 2003, après un été caniculaire, un couple de Thoune a découvert près d'un champ de glace situé entre le grand glacier du Wildhorn et le Schnidejoch (2.756 mètres) un fragment de carquois en écorce de bouleau. La datation au carbone 14 a révélé que l'objet datait de près de 5.000 ans.

    L'examen de la zone par le Service archéologique bernois a permis de découvrir de nombreux objets de l'époque préhistorique et protohistorique. Ces vestiges éclairent d'un jour nouveau le développement culturel et historique des Alpes. Il s'avère ainsi qu'à des époques où le climat était favorable, le col du Schnidejoch a été utilisé de manière régulière pour passer de la Lenk à Sion.

    Une épingle en bronze décorée de fines rayures est semblable à celles trouvées dans des tombes à Ayent, village situé sur le versant sud du Schnidejoch. Un récipient en bois datant du début de l'âge de bronze atteste de transports préhistoriques de marchandises à travers les Alpes. Un morceau de cape est du même type que celle retrouvée dans le Tyrol italien sur la momie "Ötzi". Plusieurs fragments en cuir permettent de reconstituer une chaussure datant de l'âge de pierre. Des restes de pantalon pourraient par ailleurs contenir des particules de peau humaine. Elles sont actuellement soumises à des analyses d'ADN.

    Un morceau de ceinture en laine, une fibule ainsi que de nombreux clous de chaussures de l'époque romaine ont également été retrouvés. Ces découvertes plaident pour un usage intensif du Schnidejoch à cette époque. Le Schnidejoch constitue en effet un des passages les plus courts entre l'Italie du Nord et le Plateau suisse. Enfin, un morceau de chaussure médiévale datant du XIVe ou du XVe siècle a réapparu. AP

    Novembre 2005

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    I -  Les maladies en général au Moyen-Âge
     
      
    Au Moyen-Âge on ne savait pas très bien soigner les maladies et elles se propageaient très vite a cause du manque d’hygiène ex : l’eau qui était très polluée. La médecine se développait très lentement et les seules pratiques que l’on avait pour se soigner était les saignées et on brûlait tout ce qui était touché par les malades. On pensait aussi que prier pourrait remédier à ces maladies.
      
     
     
      
      
    Sur cette image on peut voir un homme d’église ( à gauche ) qui soigne par la prière un malade ( à droite ) .
     
      
      
    II - Une grande épidémie : la peste.
     
     
    La peste est apparue entre 1348 et 1352. Cette épidémie s’est propagée par la puce du rat qui se déplaçait très vite par bateaux. Cette peste appelée peste noire ravage jusqu'à 50% de la population dans certaines régions.
      
     
     
     
    Ville troublée par la peste.
     
    Cette épidémie commence par une tumeur de la cuisse et peut tuer la personne contaminée dans la journée. Pour la soigner on essayait d’isoler les malades lorsque l’on avait le temps et on pratiquait des saignées. On pensait que cette maladie était une punition de Dieu c’est pourquoi on s’est mis à avoir de nouvelles pratiques religieuses appelées les processions pour se faire « pardonner » .
     
     
    Enluminures d’une procession pour faire partir la peste
     
     
    Laure Delaunay & Olivia Didiot
      
      
      

    Les maladies au Moyen-Âge

     


    Heure à l'usage de Rome (~1510)

    Encore une fois, cette enluminure nous montre que la religion joue un rôle primordial contre la maladie. Ici on peut clairement voir un homme mourant et à ses côtés une sainte qui fait allusion à la religion.








    Animaux victimes d'une épidémie(~1370)


    Grâce à cette enluminure, on peut constater qu'il n'y a pas que les humains qui sont touchés par la maladie, les animaux subissent également ces faits. On voit bien que des animaux meurent d'une épidémie sur cette enluminure.



    Les maladies au Moyen-Âge sont diverses. Dans chacune des enluminures la religion est toujours présente, les personnes au Moyen-Âge sont très croyantes et ils pensent que la religion est le seul moyen de lutter contre les graves maladies qui touchent les habitants pendant cette période de l’histoire.

    Pèlerin rencontrant Vieillesse et Maladie (15 ème siècle)

    Sur cette enluminure on peut voir un pèlerin qui rencontre Vieillesse et Maladie.
    On constate que la tête de Maladie a été effacée car l’auteur n ‘a peut-être pas voulu que nous voyions la figure de la maladie.
      
      
      
     
     
     
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    HISTOIRE DE LA PLUME

    La plume est un morceau de métal ou d'autre matière, taillé en bec, dont la forme permet de retenir une petite réserve d'encre par capillarité et qui, adapté à un porte-plume, sert à écrire ou à dessiner.

    L'utilisation de la plume pour écrire est liée à l'utilisation de l'encre, contrairement aux instruments permettant de graver : style, ou de déposer leur propre matière : craie, graphite. La plume est en concurrence avec d'autres instruments pour déposer de l'encre : le pinceau en Extrême-Orient et le calame au Moyen-Orient et en Afrique. Par sa forme, sa fente et sa souplesse, la plume permet de calligraphier les pleins et les déliés dont l'apprentissage a marqué des générations d'écoliers.

    Les différentes sortes de plumes sont :

    • les plumes d'oie ou d'autres oiseaux ;
    • les plumes métalliques ;
    • les plumes en autres matières (verre, celluloïd, etc.).

    HISTOIRE DE LA PLUME

      

    Histoire

    Les plumes sont faites à partir de plumes d'oiseaux. Si aujourd'hui on ne parle plus que de plume d'oie, les plumes de corbeau, de coq de bruyère et de canard étaient utilisées pour l'écriture fine et les plumes de vautour et d'aigle pour l'écriture à traits larges. La plume d'oie (d'oiseau) est connue des romains (première mention écrite sur des parchemins et papyrus au IVe siècle1) mais ils lui préfèrent le calame et elle ne s'impose qu'à partir du Ve siècle après J.-C. Elle dominera tout le Moyen Âge et la période classique : le bout de la penne est durci par chauffage puis taillé en bec pour retenir la goutte d'encre, le porte-plume est la penne elle-même. Elle disparaît pratiquement à la fin du XIXe siècle.

    La plume métallique apparaît dans l'Antiquité - plumes de cuivre en Égypte, plume de bronze à Rome, plumes d'or et d'argent au Moyen Âge - et tente de compenser le défaut de la plume d'oie dont la pointe s'use vite en grattant le papier (des pointes de plumes en corne ou en écaille de tortue font également cette tentative) mais sa mauvaise souplesse et sa mauvaise tenue à la corrosion provoquée par l'encre ne lui permet pas de la détrôner et elle reste un objet d'artisanat et de curiosité1.

    Seule l'apparition de nouveaux aciers ayant la résistance et la souplesse nécessaire lui permettra de conquérir le monde. Ces premiers aciers sont produits à Birmingham vers 1820 et dès 1835 les plumes métalliques anglaises commencent à s'exporter dans le monde entier pour remplacer la plume d'oie et le calame. En 1827, Petrache Poenaru brevette à Paris, la plume portable sans fin, qui s'alimente elle-même avec de l'encre, précurseur du stylo-plume d'aujourd'hui.

     

    Dès la fin du XIXe siècle, le stylographe (ou stylo-plume ou porte-plume réservoir) a ensuite concurrencé la plume pour porte-plume avec l'avantage de posséder sa propre réserve d'encre, d'abord sous forme d'un réservoir, puis de cartouches jetables.

    Dès 1960 le stylo à bille et le stylo-feutre détrôneront la plume qui n'est plus aujourd'hui utilisée que pour la calligraphie, le dessin et sur les stylographes.

    HISTOIRE DE LA PLUME

     

    Aujourd'hui, la plume est devenue un objet de collection recherché par les calamophilistes.

     

    La plume d’oiseau remplace progressivement le calame en Occident entre le VIe siècle et le IXe siècle car elle permet d’écrire en traits plus fin sur le parchemin et car sa souplesse permet de faire plus facilement pleins et déliés.

     

    Chaque oiseau produit environ cinq pennes utilisables sur chaque aile : les rémiges. La tige de la plume est recouverte d’une graisse qui empêche que l’encre puisse y adhérer ; pour l’éliminer les extrémités des tiges étaient plongées dans de la cendre ou du sable chaud. Elles étaient ensuite grattées avec une lame puis laissées à vieillir pendant environ un an. Leur taille, dernière étape avant utilisation, nécessite une connaissance et une habileté particulière, elle se fait à l’aide d’un taille-plume.

     

    Diderot y consacre une planche entière dans l’Encyclopédie.

    Jusqu’au milieu du XIXe siècle, la production, la fabrication et vente de plumes d'oies est une industrie importante en Europe. Les principaux pays producteurs sont la Pologne, la Poméranie et la Lituanie. En 1830 l’Angleterre importe vingt quatre millions de plumes et l’Allemagne cinquante millions; à elle seule la Banque d’Angleterre utilise un million et demi de plumes par an.

    Fabriquée de manière artisanale depuis l'Antiquité égyptienne, l'industrialisation de la plume métallique se fit de 1820 à 1840 grâce à la machine à vapeur qui permit l'amélioration de la qualité des aciers et la mise au point des procédés de fabrication des métaux en feuille. La plume métallique devient alors un bec de plume que l'on insère dans un porte-plume.

    Jusqu'à la Première Guerre mondiale, les seuls aciers utilisés pour fabriquer les plumes métalliques provenaient de SheffieldAngleterre et étaient produits à partir de minerai de fer importé de Suède. Les aciéries livraient l'acier en feuilles d'épaisseur calibrée, laminées à chaud.

    Le centre principal de production de plumes métalliques était Birmingham. Les fondateurs de cette industrie sont : Joseph Gillot – Josiah Mason – les frères John et William Mitchells – James Perry.

    En France une industrie se développa sur le chemin d'importation des plumes anglaises à Boulogne-sur-Mer grâce à : Pierre Blanzy et Eugène Poure (compagnie Blanzy-Poure) en 1846 d'une part et François Lebeau (Société Lebeau aîné) en 1856. Camille Baignol et Ferdinand Farjon, les deux gendres de François Lebeau prendront la suite avec l'entreprise "Baignol et Farjon".

      

      

    Les étapes de fabrication des plumes sont :

    1. le découpage à la presse dans les bandes tirées des feuilles d'acier
    2. le perçage des jours où aboutira la fente
    3. le marquage des inscriptions
    4. un recuit pour rendre l'acier plus malléable
    5. l'estampage pour imprimer un motif en relief
    6. le formage pour donner sa forme cylindrique à la plume
    7. une trempe et un recuit pour obtenir la dureté et l'élasticité voulue
    8. un nettoyage
    9. un aiguisage pour effiler le bec de la plume
    10. la découpe de la fente à la presse (l'opération la plus délicate)
    11. un polissage
    12. un vernissage pour protéger la plume de l'oxydation

     

     

    Les plumes sont ensuite mises en boite, ces boites sont en carton et illustrées, elles contiennent généralement une grosse (144 plumes). D'autres conditionnements sont utilisés, boîtes métalliques puis en matière plastique avec des contenus adaptés au marché, 5, 10, 24, 100 plumes.

     

    Cette activité employait une très importante main d'œuvre, en particulier féminine (5000 personnes à Birmingham en 1850 pour une production annuelle qui dépassait le milliard de plumes).

     

    La plume devenant un objet de consommation courante, la concurrence entre les fabricants a entraîné le besoin de se différencier et d'attirer le consommateur. Les plumes prennent des formes diverses. Elles prennent également des noms divers :

     

    • liés à l'actualité : plume de l'Allianceplume du Jubilé
    • destinés à des consommateurs particuliers : plume Chrétienneplume du Sacré Cœur pour les écoles chrétiennes.
    • liés aux modes : la défaite de 1870 et le patriotisme en résultant entraînera la création en France de plumes militaires : Sergent MajorSergent Chefplume PatriotiqueA la Cantinière' – A la Cocarde.

      

    Chaque pays a sa plume préférée, utilisée dans les écoles.

     

     

     HISTOIRE DE LA PLUME

     

     

    La plume métallique pour porte-plume disparaît comme objet de consommation courante à partir des années 1960.

     

    Au début du XXe siècle chaque fabricant propose plusieurs centaines de modèles, en 1966, Blanzy-Conté-Gilbert (un des derniers fabricant français) n'en propose plus que 50, en 1970 : 20 et en 1979 : 4.

     

    Aujourd'hui il ne subsiste que quelques fabricants dans le monde qui produisent des plumes pour le dessin et quelques modèles pour l'écriture, vendus comme outils pour les calligraphes ou comme objets de curiosité.

      

      

    SOURCES ; WIKIPEDIA photos google

     

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  • Le Pont des Arts

    le Port Saint Nicolas
    et l'Institut

     


    Ile de la Cité - Notre Dame, avec au premier plan, le Pont des Arts.
    La Passerelle des Arts, premier pont en fer de Paris avait pour mission de joindre l'Institut et le Louvre (qui s'appelait alors palais des Arts). Réservée aux piétons, elle a été construite de 1801 à 1804. Elle comportait initialement 9 arches. Sa grande fragilité s'est accentuée avec des bombardements (1918 et 1944), et de nombreux accidents fluviaux (1961, 1970, 1979). Effondré sur 60 mètres, on se pose alors la question du remplacement du pont (passerelle ou pont carrossable ?) ou de sa suppression...

     

    Le Pont des Arts accidenté : avec une arche fortement endommagée puis "ouverte" *

     

    Cliquer pour agrandir
    1905 ? - Photos prises depuis le Port Saint Nicolas.
    Ce port, situé entre le Pont Neuf et le Pont Royal, a porté différents noms dont le nom de Port Saint Nicolas jusqu'en 1905.

    Port St Nicolas

    Cliquer les photos pour les agrandir.

    La navigation pour traverser Paris était rendue périlleuse par l'étroitesse de la rivière encombrée de ponts aux nombreuses piles. C'est pourquoi la grande majorité des ports se situaient en amont de l'île de la Cité. Le Port Saint Nicolasa été le seul port important à l'aval de la Cité pendant des siècles. Il recevait essentiellement des produits alimentaires divers et le foin destiné à la nombreuse cavalerie royale.

    Il a été aménagé en agréable promenade depuis 1942.

     


    Le Port Saint Nicolas au début de l'inondation de janvier 1910.

    Le Port Saint Nicolas pendant l'inondation de 1910.

     


    Le Pont des Arts et l'Institut.

    L'Institut et le Pont des Arts - 1905

     


    La Seine au Pont des Arts.

     


    Janvier 1910 - L'ancien pont.

    Mai 2002 - Le nouveau pont.
    On décide finalement de reconstruire la passerelle (1982-1984) en reprennant l'aspect de l'ouvrage d'origine, mais en diminuant le nombre d'arches (7 arches au lieu de 9), de manière à les aligner avec celles du Pont Neuf.

     

    Les passants peuvent donc continuer de fouler le Pont des Arts.

     

    A l'emplacement de la Tour de Nesle, le collège des Quatre-Nations fut achevé en 1663 (construit d'après le testament de Mazarin et avec une partie de sa fortune), pour faire face au nouveau Louvre, en train d'être élevé.

    La chapelle s'élèvait au centre d'une façade semi-circulaire, entourée de la bibliothèque et de l'académie de manège. L'ouverture des classes eut lieu en 1688.
    Il fut supprimé en 1793 et devint tour à tour une maison d'arrêt, un dépôt de sucre, une des Ecoles centrales de Paris, le palais des arts et enfin l'Institut à partir de 1805.
    C'est donc pour relier ce palais au Louvre qu'on a lancé la construction du Pont des Arts.

    L'Institut englobe les 5 académies (installées jusqu'alors au Louvre) : l'Académie française, celle des inscriptions et belles lettres, celle des sciences, des beaux arts et celle des sciences morales et politiques.


    Peintres, dessinateurs ou photographes en herbe viennent s'entraîner sur la passerelle - 2002

     


    En 1999, le Pont des Arts est choisi comme lieu d'exposition.

     


    Le pont des Arts vue de l'aval en soirée - Janvier 2003

     

    http://lefildutemps.free.fr/paris/pont_arts.htm

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  • Image

    Viaduc du Métropolitain, pris du quai de Passy, en 1910

    Pont-viaduc à deux niveaux construit en 1903-1904 par l'ingénieur Louis Biette, avec l'architecte Camille-Jean Formigé, pour le franchissement de la Seine par la ligne circulaire sud du métro.
    Actuellement pont de Bir-Hakeim, rebaptisé en 1948, en souvenir de la bataille de Bir Hakeim , les poteaux métalliques supportant le viaduc supérieur du chemin de fer métropolitain ont été modifiés en 1942 pour soutenir des rames plus lourdes
    Les piles sont ornées de deux groupes statuaires de Gustave Michel : les Nautes, équipés d'accessoires maritimes (filet, bouée, voile, etc.) et les forgerons-riveurs.
    De nombreux tournages de films se sont déroulés sur le pont et son viaduc : Le Dernier Tango à Paris, Peur sur la ville..

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  • Alaska, ancienne Russie d'Amérique

      

      

    - Illustration : le visuel d'ouverture de cet article est une photographie satelittale de l'Alaska et du détroit de Behring.

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    - Alaska, ancienne ''Russie d'Amérique'' :

    On l'a sans doute oublié, mais l'Alaska (1 530 700 km², 626 932 habitants) fut une colonie russe des Amériques, rachetée par les États-Unis - en 1867 - pour la ''modique'' somme de 7,2 millions de dollars.

    En effet, à la suite des voyages d'exploration de Vytus Behring au XVIIIe siècle, les Russes avaient établis - en 1784 - des comptoirs de traite dans les îles Aléoutiennes (à Attu, Agattu et Unalaska) et sur la côte de l'Alaska (dans l'île de Kodiak), devenue Amérique russe. L'objectif était d'y chasser la loutre de mer, dont la fourrure se vendait à prix d'or sur les marchés chinois. Les Russes massacreront les populations locales ou les exploitent. Ainsi on comptait environ 25 000 Aléoutes avant l’arrivée des Russes, mais ils ne sont plus qu'environ 4000 en 1885. Et, dès la fin du XVIIIe siècle, des marchands américains et anglais viennent y concurrencer les activités russes.

    En 1787, Aleksandr Andreïevitch Baranov fonde un poste de traite dans l'île de Sitka où il implante des serfs russes et des esclaves aléoutes. Ainsi, de 1799 à 1804, il sera le gouverneur et administrateur résidant de l'Amérique russe et décide de faire construire sa capitale à Archangel. Après que le fort ait été momentanément détruit par les Tlingits (en 1802), puis reconstruit (en 1804) l'île sera rebaptisée Sitka et sa capitale y prendra le nom de Nouvel-Archange.

    Par la suite la Russie allait développer ses implantations sur la côte pacifique des amériques et même établir un poste de traite (fort Ross) à moins de 160 kilomètres au nord de l'actuelle San Francisco, sur le littoral de la Californie. Ainsi, dans la première moitié du XIXe siècle, on pouvait compter - au total - une quarantaine de forts russes en Amérique. Une attitude russe qui sera l'une des causes de la colonisation espagnole en Californie.

    De même, c'est en réaction à cet expansionnisme russe aux Amériques que le Président des États-Unis James Monroe rédigera la célèbre doctrine visant à éliminer les influences européennes du continent américain. Ce qui permettra par des traités signés en 1824-1825 - d'endiguer l'expansionisme russe sur la côte pacifique. Finalement, l'achat de l'Alaska par les Américains (en 1867) met un terme définitif aux ambitions territoriales russes en Amérique.

    La région devint alors d'abord le « Département de l'Alaska » (placé sous la juridiction de l'armée jusqu'en 1877, du Trésor jusqu'en 1879, et de la Marine jusqu'en 1884...). Et ce, alors même que l'Alaska voit l'arrivée de milliers de chercheurs d'or américains. En 1884, l'Alaska fut organisé en tant que « District de l'Alaska ». Et ce, jusqu'au 24 août 1912, où il devint le « Territoire de l'Alaska ». Avant que ce territoire n'entre dans l'Union en tant que 49e « État fédéré » de plein droit : le 3 janvier 1959.

    Ronan Blaise

    PS : Alors que les îles Hawaii (dont nous venons de parler précédemment) sont un Etat de tradition démocrate, l'Alaska est un Etat - lui - de tradition républicaine. Ainsi, depuis 1960, lors des élections présidentielles, les électeurs de l'Alaska ont toujours opté pour le candidat républicain (à l'exception de l'année 1964, où ils ont préféré Lyndon Johnson à l'ultra-conservateur Barry Goldwater). De même : en 2004, George W. Bush y a obtenu plus de 60% des suffrages contre 35,5 % à John Kerry.

    Aujourd'hui, l'exécutif et le législatif de cet Etat sont dominés par les républicains. Ainsi, depuis décembre 2006, le gouverneur de cet Etat est Mme Sarah Palin, a(ancien sénateur républicain au Congrès), la législature actuelle est composée de 11 sénateurs +23 réprésentants républicains et de 9+17 démocrates. De même, l'Alaska est aujord'hui représenté au Congrès fédéral par deux sénateurs républicains (MM. Ted Stevens et Lisa Murkowski) et par un unique représentant (M. Don Young), également républicain.
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    Pour en savoir plus :

    L'Alaska, sur wikipédia :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Alaska

    L'explorateur Vytus Behring, sur wikipédia :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Vitus_B%C3%A9ring

      

      

    - Sources : Encyclopédie en ligne wikipédia.

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