• Qui a inventé le sandwich ?

    - Illustration : Le visuel d'ouverture de cet article est une gravure représentant John Montagu,

    4' comte de Sandwich, personnage historique dont il est question ci-dessous (tableau de Sir Thomas Gainsborough, 1783).

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    - Qui a inventé le sandwich ?

    Un sandwich, chacun sait bien ce que c'est : un plat mangeable avec les mains, composé de tranches de pain et d'un assortiment simple (jambon, fromage, ...) ou composé (thon, mayonnaise, œuf et tomate par exemple).

    Mais qui a ''inventé'' ce plat ?! Et bien c'est - à la fin du XVIIIe siècle et au Royaume-Uni - le britannique John Montagu (1718-1792), amiral de la flotte du roi de Grande-Bretagne George III (bientôt rendu responsable des défaites subies par les britanniques contre les insurgents lors de la guerre des Amériques...) et 4e comte de Sandwich. D'où le nom...

    En effet, il s'avère que John Montagu était un grand joueur. Et, un jour de 1762, lancé dans une de ses parties de cartes interminables et alors qu'il refusait de quitter la partie, un serveur lui apporta deux tranches de pain garnies de viande froide et de fromage.

    Or le Comte de Sandwich trouva que ce plat revêtait deux qualités essentielles à ses yeux : premièrement il n'avait pas besoin de quitter la table de jeu pour s'alimenter et, deuxièmement, la conception du plat lui permettait de conserver les mains propres. L'idée était lancée...

    Ronan Blaise
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    - Sources : Encyclopédie en ligne wikipédia.

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  • La dentelle en Normandie

    La Route des dentelles normandes

    Des créations sublimes au point d’Alençon, en blonde de Caen, en dentelle noire de Bayeux, au point d’Argentan... sont nées depuis deux siècles en Basse-Normandie. C’est pour donner à cet artisanat un nouveau souffle que François Doubin, maire d’Argentan, et Mick Fouriscot, présidente déléguée de la Fédération française des dentelles et broderies, avec le concours de grands couturiers, ont suscité la création de "La Route des dentelles normandes". Le but : regrouper, valoriser, développer l’art dentellier normand. Il est grand temps : on ne compte plus que 27 dentellières confirmées en Basse-Normandie.

      

    La Route des Dentelles normandes contribuera à relancer la production régionale en favorisant la mise en place de centres de formation et d’ateliers de production.

     

    Certaines villes de la Route proposent en effet des formations et des stages d’initiation et de perfectionnement à la pratique dentellière qui pourront être étendus à l’ensemble des villes partenaires. Les ateliers de production seront renforcés et de nouveaux ateliers pourront être créés.

     

     

    La dentelle de Normandie

     

    La Route des dentelles normandes
    La Blonde de Caen

    La Route des Dentelles Normandes relie six villes et un village renommés pour leurs dentelles et dont les attraits sont complémentaires : Alençon (61), Argentan (61), Bayeux (14), Caen (14), Courseulles (14), La Perrière (61), Villedieu-les-Poëles (50). L’extrême diversité des techniques et des matières employées fait la richesse et l’intérêt de ce circuit unique qui illustre les multiples possibilités du métier d’art dentellier.

     

     

    La dentelle, symbole de l’élégance française, est de plus en plus utilisée par les grands couturiers. Avec la Route des Dentelles, la Normandie, qui fournissait jusqu’au XIXème siècle la noblesse européenne, renoue avec sa tradition d’excellence dentellière.

    La Route des Dentelles Normandes contribue à relancer la production dentellière régionale en favorisant la mise en place de centres de formation et d’ateliers de production. Conserver, développer, démocratiser et promouvoir le métier d’art dentellier sont les maîtres mots de cette association. Ce circuit permet également d’apprécier le charme et la diversité de ces sept communes riches d’un patrimoine historique, architectural et gastronomique. Placée au coeur d’une nature préservée, la Route des Dentelles Normandes fait découvrir tout un monde de compétence, de raffinement et d’élégance.

     

     

    La dentelle en Normandie

     

    La dentelle en Normandie

     

    La dentelle en Normandie

     

    Coup de coeur pour ce papillon en dentelle de BAYEUX

    Les herbes folles, c'est en Normandie qu'elles poussent : la Normandie, où se situe Bayeux, la ville dans laquelle des petites mains fabriquent des dentelles si fines..., aussi légères que des papillons :
    Les petites mains qui ont fait naître celui-ci sont celles de Maryvonne :
    elle a des doigts de fée !
    Ses réalisations font tourner la tête... et alors tout se mêle : points Vitré, fond d'Alençon, grille, ...

     

    La dentelle en Normandie

     

    Coussin de mariage en dentelle de Bayeux

    Coussin de mariage réalisé en dentelle de Bayeux egyptien 120 écru et cordon de soie blanche. La réalisation a pris quasiment 450 heures

     

    La dentelle en Normandie

     

    La dentelle en Normand
    Coussin de mariage et dentelle blonde de CAEN

     

    La dentelle en Normandie

     

    Le filet de La Perrière ( ORNE )
     
    Le fil est embobiné autour d’une navette appelée aussi aiguille à filocher. La filetière utilise des titrages de fils différents en fonction de la taille de la maille désirée. Le remplissage décoratif est le plus souvent angulaire en raison du support composé d’angles droits mais l’on peut trouver des formes plus souples avec des fleurs, feuilles et personnages. La Perrière s’est fait connaître par son filet brodé de perles de verre, de jais ou de bois, bordé de galons, franges et pampilles. La formation mise en place à l’Atelier du Filet augure bien de son avenir.

     

     

     

    La dentelle en Normandie
      
    " Dentelles et Blondes Caen et Courseulles, "
     
     
    permet aujourd'hui de redécouvrir la beauté et le charme de ces blondes que les dentellières avaient un peu oubliées.
    Les blondes et la polychrome de Courseulles (variante en couleur de la blonde), fait ainsi, par les cours et les stages , de nouvelles adeptes de ce travail si fin et si précieux.
    Le climat doux et humide de la Normandie semble convenir à l'épanouissement des dentelles:

    Le point de Venise, après avoir émigré dans l'Orne, se porte beaucoup mieux en devenant Point de France puis Point d'Alençon, reine des dentelles.
     
     
    Les dentelles de soie noires faites à Chantilly, tout en gardant le nom de leur ville d'origine, s'embellissent en s'installant à Bayeux.
     

    Les blondes, nées paraît-il en Espagne, deviennent célèbres en arrivant à Caen et ajoutent à leur nom celui de cette ville du Calvados.
     

    Les dentelles polychromes doivent attendre la fin du XIXe siècle pour trouver à Courseulles leurs lettres de noblesse.

     

    La dentelle en Normandie.

     

    EVOLUTION d'une dentelle prestigieuse, la BLONDE DE CAEN.

    En s'installant à Caen en 1624, les Ursulines (religieuses) enseignent la dentelle au fuseau. Elles utilisent surtout le fil de lin. A la fin du XVIIe, on voit apparaître dans la région les dentelles de soie qui porteront d'abord le nom de Nankin, région de Chine qui produit la soie. Au début, ce n'est qu'un tulle à mailles larges mais sa teinte particulière, plus brillante que celle du lin, lui vaudra le nom de blonde.

     

    Très vite, Caen, qui en produit une grande quantité et fabrique les plus belles, lui ajoutera son nom, donnant naissance à la blonde de Caen, une dentelle souple et légère que l'on fabrique, non seulement en Normandie, mais aussi au Puy en Velay, en Suisse et ailleurs...
    L'encyclopédie de Diderot et D'Alembert décrit fort bien les blondes et les affuble de noms évocateurs : La chenille (brin de chenille à la place du cordon), le persil (motifs très petits), la couleuvre, le pouce du roi ...

    Vers 1750, Caen compte 18 fabricants. Ils seront 102 en 1850. Mais ce sera le début du déclin de la blonde au profit des dentelles de soie noires qui seront à la mode sous le règne de Napoléon III et d'Eugénie. Si le début du XXe siècle fut fatal à la dentelle en Normandie, la création de l'association
     

     

    La précieuse, fragile et lumineuse blonde de Caen est une dentelle aux fuseaux réalisée avec des files de soie aux titrages différents.

    Pour donner la brillance nécessaire, les feuilles et les fleurs sont travaillées avec une soie floche et un de soie très fin. Cette façon de travailler donne une surface presque lisse à la soie floche sur laquelle reflète, tel un miroir, l’éclat de la lumière tout en mettant en valeur le décor fleuri ou architectural. Cette dentelle était appréciée dans la confection des hauts volants, des grands cols, des châles ou des étoles. Le musée présente une robe de mariée en blonde qui ne laisse personne indifférent devant son élégance et sa luminosité.

     

    La dentelle en Normandie

     

    La route des dentelles: La dentelle de Courseulles

    La route des dentelles, au coeur de la Normandie, est un mini-périple entre 7 villes et villages héritiers chacun d'une tradition dentellière spécifique : c'est l'unique région de France qui réunit les trois techniques dentellières, l'aiguille, le fuseau et le filet. NetMadame vous emmène à la découverte de ces trésors de savoir-faire...

    C'est une dentelle en soie polychrome, réalisée aux fuseaux. C'est une technique unique au monde : la dentellière enroule sur un même fuseaux des fils de couleurs différentes pour obtenir des nuances de couleur, ainsi que le ferait un peintre sur sa palette. C'est le dentellier Robert, qui, en 1897, demanda au peintre Félix Aubert de réaliser des dessins colorés qui serviront de base à des dentelles ornées de différentes fleurs colorées.

     

    La dentelle en Normandie

     

    La dentelle de Courseulles sur mer ( CALVADOS )

     

    La dentelle de Courseulles est une dentelle en soie polychrome réalisée aux fuseaux.
    Cette technique de dentelle est unique au monde par l’utilisation de plusieurs fils, de couleurs différentes, enroulés sur un même fuseau pour obtenir des nuances comme le fait un peintre sur sa palette. En 1897, le dentellier Robert, inventeur du procédé, fait appel au peintre Félix Aubert pour réaliser des dessins colorés qu’il adapte à sa technique.

     

     Les roses, les églantines, les liserons, les coquelicots naissent à l’identique sous les doigts de dentellières particulièrement expertes. Cette innovation dentellière, dont le musée détient un spécimen, avait obtenu un succès considérable
    Qui était cet artiste d'origine normande, né en 1866 et décédé en 1940 à qui nous devons la dentelle polychrome de Courseulles ?

     

    Ses parents habitaient à Langrune/mer au 26 rue de la mer (en 1998).

     

    Sa mère, était dentellière et son père marin pécheur, était aussi à l'occasion dentellier pendant les périodes d'intempéries.

     

    A 23 ans, Félix Aubert est à Paris, où il étudie la peinture aidé par une famille d'artistes, la famille Lair.

     

    Dans le petit tiroir de son métier à dentelle où elle rangeait aussi ses lunettes et quelques bloquets, Madame Aubert conservait des lettres de son fils et deux lettres de Madame Lair dans lesquelles cette dernière vante les qualités artistiques du jeune homme

     

    La dentelle en Normandie

     

    Le Point d’Alençon ( ORNE )

    Entièrement réalisé à l'aiguille et au fil de lin, il faut dix phases de travail et de 15 à 25 heures pour réaliser un centimètre de dentelle. Autrefois, il fallait autant d'ouvrières qu'il y avait d'opérations, de manière à préserver le secret de chacune des spécialités : le dessin, le piquage, la trace, le réseau, le rempli, les modes, la brode, le levage et le luchage.

    Parfois appelée la « reine de la dentelle », la dentelle d’Alençon débute au XVe siècle dans une concurrence avec le « point de Venise ».

     

    Vers les années 1660, Marthe La Perrière invente le « point d’Alençon » qui obtient alors de Colbert un privilège de manufacture royale. Le « point d’Alençon », dont le secret fut longtemps jalousement gardé, est une dentelle à l’aiguille caractérisée par un réseau de mailles bouclées, des points de fantaisie appelés « modes », des brodes (mèches de fils recouvertes de points de feston serrés formant les reliefs) recouvertes de points de boutonnière serrés et, après 1775, parfois faites de crin de cheval. Le réseau de mailles bouclées est mis au point vers 1690, mais n’est appelé « point d’Alençon » que vers 1720. À partir de 1855 apparaissent les motifs ombrés (séries de points plus ou moins serrés de manière à obtenir un effet de clair obscur).

    L’industrie de la dentelle d’Alençon, qui est, depuis le XVIIIe siècle, la plus prestigieuse et la plus coûteuse des dentelles, a connu depuis sa création une vogue croissante jusqu’au déclin de cette industrie au début du XXe siècle sous la concurrence de la dentelle mécanique.

     

     

     

    La dentelle en Normandie

     

    La dentelle au Point d'Alençon
    La Reine des dentelles...

    Depuis le XVIIe siècle, la dentelle à l'aiguille est fabriquée à Alençon selon une organisation particulière impliquant une division et une spécialisation du travail, qui suppose autant d'ouvrières que d'opérations. Il faut dix étapes pour exécuter le Point d'Alençon. Le matériel nécessaire consiste simplement en une aiguille, du fil de lin et un support en vélin ou parchemin.

    Les étapes de fabrication s'organisent ainsi :

    le dessin, le piquage et la trace sont les trois étapes préparatoires avant l'exécution du fond : le réseau.

    le décor est ensuite réalisé selon différents points de remplis puis de modes variés.

    la brode donne le relief à ce décor.

    l'enlevage, l'éboutage, le régalage permettent de détacher la dentelle du support provisoire en parchemin.

    Pour la réalisation d'un médaillon, le travail est achevé mais, pour une pièce de grande dimension, il faut assembler les différents éléments réalisés de fabrication grâce à une point de raccroc invisible.

    Aujourd'hui encore source d'inspiration, la dentelle séduit les créateurs de haute couture comme l'évoquent, tous les deux ans, les expositions du Musée des beaux-arts et de la dentelle.

     

     

     

    La dentelle en Normandie

     

    La dentelle de Bayeux:" Dentelle de fil au point de Bayeux" 19ème siècle

    La dentelle de Bayeux est « construite » avec des fils de soie noirs et des croisements de fuseaux.
    Utilisant des fuseaux dont le nombre est en rapport avec la largeur et la complexité de la dentelle à réaliser, la dentellière suit les lignes tracées et les points codés sur un carton piqué et fixé sur un métier. Les dentelles de grandes dimensions sont constituées de plusieurs bandes réunies à l’aide d’un point invisible fait à l’aiguille appelé point de raccroc. La dentelle de Bayeux est célèbre pour ses effets ombrés et la richesse de son décor. Aujourd’hui, les dentellières de Bayeux créent des modèles aux graphismes contemporains.

    La spécialité de la Dentelle de Bayeux est la dentelle aux fuseaux.

     

    Elle est répandue de la haute à la basse-Normandie, avec une concentration déterminante dans la région de CAEN et de BAYEUX , plus dynamique tant au plan de la création dentellière que de l'importance des manufactures qui ont fait sa réputation internationale. Les matières employées sont le lin, la soie, et plus tard le coton, surtout en période de crise d'approvisionnement.
     

     

    C'est une dentelle au dessin figuratif à dominante de décors floraux. Avec des motifs architecturaux tirés de l'ornementation classique : perles, rais de coeur, godrons, feuillages stylisés (acanthes, palmettes,...) coquilles, vasques, entrelacs.

     

    Elle est élaborée à partir des dentelles qui se fabriquaient dans la région de Paris et de Chantilly, la "Dentelle de Bayeux" a pris véritablement forme dans la seconde moitié du XVIII ème siècle.

     

    Pour devenir un style à part entière au 19 ème.

     


    Ainsi apparaît-elle officiellement lors des grandes expositions (universelles....). Elle s'inspire alors fortement de l'image affirmée alors par les dentelles à l'aiguille d'Alençon et d'Argentan

     

    La dentelle en Normandie

    La dentelle de Bayeux (CALVADOS)
     
    Ces dentelles peuvent se présenter sous la forme de métrages de rubans ou de volants à monter, mais on trouve également des châles, des étoles, des mantilles, des fichus, des barbes, des garnitures d’ombrelles ou d’éventails, autant d’éléments et d’accessoires de mode. Le Musée Baron Gérard de Bayeux constitue la collection publique de référence en la matière.

    L’industrie de la dentelle à la main disparaît au profit des productions mécaniques au crépuscule du Second Empire. La tradition est néanmoins sauvegardée tout au long du XXe siècle grâce à l’activité de l’École de dentelle de la Maison Lefébure, relayée actuellement par le conservatoire de la dentelle de Bayeux.

    Centre d’initiation et de formation, le Conservatoire a pour vocation la transmission du savoir-faire exceptionnel des dentellières de Bayeux.

     

     La dentelle en Normandie

    Le Point d’Argentan ( ORNE)

    Le Point d’Argentan est une dentelle exécutée à l’aiguille avec des fils de lin extrêmement fin.
    Il présente des motifs reliés entre eux par un réseau à mailles boutonnières hexagonales. Ce réseau, qui marque sa différence avec celui d’Alençon, oppose souvent la taille de ses mailles qui peuvent être plus ou moins importantes selon l’effet recherché. La maille boutonnière, tout en structurant la dentelle, lui donne une plus grande solidité. Les modes offrent une très grande diversité de points.

     

    Le Point d’Argentan est suffisamment rare pour être une dentelle recherchée par les collectionneurs. Des amateurs, de plus en plus nombreux, s’initient à ce métier d’art

    Le point d’Argentan a été décrit comme « plus beau et d’une perfection plus grande que celui d’Alençon. »

    Au XII° siècle, Éléonore d'Aquitaine, réputée pour son élégance, adorait les vêtements brodés : entre autres résidences, elle séjourna longtemps en son château d'Argentan, ce qui eut pour effet d'encourager l'activité de dentelle et de broderie de la région.
     

     

    Deux siècles plus tard, un riche marchand parisien achète des dentelles à Argentan, et les présente à la Cour de France, au roi Charles V et à la Reine Jeanne de Bourgogne : la dentelle y acquiert ses lettres de noblesse!

     


    Au XVII°, la Manufacture du Point de France Guyard fera d'Argentan un important centre dentellier, et au XIX° une école prestigieuse forme religieuses et orphelines du couvent des Bénédictines à ce noble art.

    La dentelle en Normandie


    Dentelle d'Argentan : Volant XIXe au point d'argentan à l'aiguille, réalisé avec un réseau à mailles hexagonales, un peu en forme de "Ruches d'abeilles".

     

     

    Si la dentelle a été un tel must, c'est parce que c'est très beau et aussi parce que c'est très cher ; son prix en faisait la valeur, si j'ose dire, la marque du statut social.
    Quand on essaie d'imaginer le prix d'une pièce de dentelle sous Louis XIII ou Louis XIV, on est généralement en dessous de la réalité.

     

     

    Un beau mouchoir que les élégants tenaient à la main valait 700 grammes d'or : 14 000 euros ! Plus précieux qu'un bijou.
    La fabrication de la dentelle est d'une lenteur désespérante. 15 à 25 heures pour un centimètre, paraît-il, selon la difficulté du motif. Ce qui revient à dire qu'en une journée de 7 heures on fait entre 3 et 5 millimètres.
    Il nous reste de ce prestigieux savoir-faire des noms célèbres : dentelle de Bayeux, Blonde de Caen, point d'Alençon... Les villes dentellières normandes se sont réunies dans une route des dentelles qui sillonne trois départements, allant d'Alençon, Argentan et La Perrière dans l'Orne à Bayeux, Courseulles et Caen dans le Calvados, avec un crochet par Villedieu les Poëles dans la Manche.

     


    Au fil des musées on se familiarise avec les techniques, dentelles à l'aiguille, aux fuseaux ou au filet. Et l'on reste soufflé par les jonchées de pivoines et de roses que les dentellières ont fait naître du bout de leurs doigts, et qui témoignent encore aujourd'hui de la maîtrise absolue qu'elles avaient de leur art. Celles qui savaient créer ces merveilles avaient plus de prix que les personnes qui les ont portées.

    La dentelle en Normandie

    Dentelle de villedieu les poeles ( MANCHE)

    Toutes les femmes de VILLEDIEU réalisaient il y a peu de temps encore une dentelle fort appréciée et admirée. La Normandie a toujours fait... dans la dentelle. Elle est même la seule région de France à réunir les trois techniques de l'aiguille, des fuseaux et du filet. La dentelle fait partie intégrante de la culture et de l'histoire de la région.

     

    C'est sous l'impulsion conjointe de François Doubin, maire d'Argentan, "haut" site dentellier, et de Mick Fouriscot, présidente déléguée de la Fédération Française des Dentelles et Broderies que l'association Route des Dentelles a été créée. Ses objectifs visent à favoriser le dynamisme touristique de la région d'une part et à conserver, développer et promouvoir le métier d'art dentellier. Ainsi la Normandie, qui fournissait jusqu'au XIVe siècle la noblesse européenne, renoue-telle avec sa tradition d'excellence dentellière.

      

      

    SOURCES  - merveilleux BLOG  -

    http://lusile17.centerblog.net/rub-la-dentelle-en-normandie-.html

      

      

    Mes vacances a Caen

    Les travaux de couture

    La fabrication de pièces de dentelles, introduite en Normandie au XVIIème siècle, devient pour des milliers de femmes un moyen d'existence. C'est alors souvent un travail d'appoint exercé le soir et pendant la saison morte

    Métier à dentelle de Rose Durand (début du 20 ème siècle).
    A gauche, vous apercevez une lampe de dentellière
    du 19 ème siècle.

    Ci-dessous, une robe de mariée et son étole en dentelle de soie aux fuseaux dite "Blonde de Caen" (1830).

    Mes vacances a Caen

    Le musée de Normandie , Chateau de CAEN
    se situe à l'intérieur de l'enceinte du château Ducal, et occupe l'emplacement du Logis des Gouverneurs qui était la résidence du Bailli à partir du XVIème siècle, puis ensuite des Gouverneurs de la ville.

    Le musée présente l'histoire de la Normandie depuis la préhistoire à nos jours. Sans cesse enrichi, il montre de très belles collections et il est très rare de voir un musée aussi intéressant, ouvrir ses portes gratuitement.

     

    Grâce à un parcours pédagogique habilement mis en place, le musée de Normandie devient un endroit idéal pour la famille, car des jeux gratuits sont mis en place pour les enfants leur permettant ainsi de comprendre l'histoire en s'amusant , le visiteur découvrira comment les territoires de la Haute et Basse-Normandie et des Iles Anglo-Normandes, unifiés au Moyen Age au sein du duché de Normandie, ont baigné dans les mêmes courants culturels et se sont développés dans l'ensemble français.

     


    Il présente une foule d'objets insolites, émouvants, qui ont fait le quotidien de nos aïeux, et des pièces rares comme une splendide robe de mariée tout en dentelle blonde de Caen. La visite est passionnante, et, quelle chance, gratuite, (tout comme le musée voisin des Beaux-Arts) ce qui permet de voir et revoir le musée.

      

    SOURCES : http://lusile17.centerblog.net/rub-la-normandiecaen--5.html

      

     

     

     

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    BECASSINE

    Bécassine est un personnage de bande dessinée apparu pour la première fois dans le premier numéro de La Semaine de Suzette, magazine pour fillettes, le 2 février 1905.



    Histoire

    Initialement prévue pour boucher une page blanche de la revue, l'histoire, écrite par Jacqueline Rivière et dessinée par Joseph Pinchon (1871-1953), et qui relatait une bévue commise par la bonne bretonne de l'auteur, rencontra un tel succès que de nouvelles planches paraîtront régulièrement, toujours en guise de remplissage ponctuel.

    Toutefois, à partir de 1913, Bécassine, dont on apprend à cette occasion le vrai nom (Annaïck Labornez) deviendra l'héroïne d'histoires beaucoup plus structurées, toujours dessinées par Pinchon, mais dont les scénarios seront l'œuvre de Caumery, pseudonyme de Maurice Languereau (1867-1941), neveu et associé d'Henri Gautier dans la maison d'édition Gautier-Languereau, éditrice de la Semaine de Suzette.

    De 1913 à 1950 sont parus 27 albums des aventures de Bécassine, tous dessinés par Pinchon (sauf deux, dessinés par Edouard Zier) et scénarisés par Maurice Languereau jusqu'en 1941 (année de son décès), remplacé, de 1948 à 1950, par d'autres personnes signant « Caumery ». L'album Les Petits Ennuis de Bécassine (1948) pourrait avoir été scénarisé par Madeleine-Henriette Giraud, rédactrice en chef de la Semaine de Suzette de 1927 à 1949, tandis que l'ultime album de la série, Bécassine au studio (1950), semble avoir été écrit par un journaliste du Figaro ayant conservé l'anonymat.




    D'autres albums et recueils sont parus après la mort de Pinchon en 1953, notamment une série dessinée par Trubert à partir de 1959.

    Apparue trois ans avant Les Pieds Nickelés, la naissance de Bécassine est aussi celle de la BD moderne, la transition entre les histoires illustrées et la vraie bande dessinée. Son style de dessin, au trait rond, vif et moderne, inspirera une ligne graphique, la ligne claire, dont 25 ans plus tard Tintin sera le plus beau fleuron.

    Tombée un peu dans l'oubli, Bécassine reviendra sur le devant de la scène grâce au tube de Chantal Goya « Bécassine, c'est ma cousine » vendu à plus de 3 millions d'exemplaires en 1979.
    Depuis, et en réaction, le chanteur et guitariste breton Dan Ar Braz, qui a représenté la France à l'Eurovision en chantant en breton, a mis à son répertoire une chanson où il dément pour son compte : Bécassine, ce n'est pas ma cousine!

    À la même époque l'émission de télévision Le Bébête show présentait Jean-Marie Le Pen sous la forme d'une marionnette parodiant notre héroïne : « Pencassine ».

    La poste française sortira en avril 2005 un timbre-poste à l'effigie de Bécassine, à l'occasion du centenaire de la parution de sa première (més)aventure qui suscitera la réprobation de plusieurs associations bretonnes.

    Elle est habituellement dessinée sans bouche.



    BECASSINE..Bécassine et la Bretagne


    La plupart du temps, ce personnage de Bécassine est mal pris par les Bretons (certains condamnent toutes ces rééditions, reprises, commémorations...). Il témoigne en tous cas du mépris dont les bas-bretons ont longtemps été l'objet.

    Pour certains, le personnage créé par Emile-Joseph-Porphyre Pinchon en 1905 représentait la bonne "provinciale" telle que la voyait les élites parisiennes et, sur la base de son costume, elle serait plutôt Picarde. C'est en 1913 que la "scénariste" d'origine madame Rivière est remplacée par monsieur Languereau, qui fit du personnage une Finistérienne.

    Un groupe de Bretons agit le 18 juin 1939 au Musée Grévin à Paris, pour détruire la statue en cire du personnage. Patrick Guerin, l'un des acteurs de l'époque, s'est livré auprès des Editions Dalc'homp Soñj en 1983.

     

      

    Mais à d'autres occasions, les Bretons la reprennent à leur compte. Par exemple le magazine de bandes dessinées rennais Frilouz, dont le numéro zéro, partiellement repris dans le N°8 (février-mars 84), était un « Spécial Bécassine ».

    La situation est en fait très compliquée, et il est rare que les militants aient lu les albums qu'ils condamnent. Il faut convenir qu'au début du siècle dernier les histoires bretonnes tiennent la place des histoires belges de naguère et c'est bien de cette façon qu'apparaît Bécassine la Bretonne dans les premières planches de La Semaine de Suzette qui la montrent dans des épisodes courts qui ne constituent pas une histoire suivie. C'est la brave fille naïve à qui son ignorance de la vie parisienne ne cesse de faire commettre des bourdes. C'est ainsi qu'elle ne sait pas ce qu'est un homard, sa maîtresse lui a simplement dit que c'est tout rouge et que, quand il arrivera, il faudra le mettre à l'office. Elle envoie donc à l'office le colonel en uniforme rouge que la marquise de Grand Air avait invité à déjeuner.

      

    En fait ce sont tous les paysans qui, à l'époque, sont considérés comme des sauvages par les citadins. Maupassant n'hésite pas à écrire : « et ces fils des champs, plus proches des bêtes » (« Le papa de Simon », dans La Maison Tellier). Et les braves citadins de Normandie, lecteurs de Maupassant, appréciaient les expressions de ce genre. De la même façon, les filles de la bourgeoisie bretonne lisaient les mésaventures de cette paysanne sans se sentir le moins du monde visées.

     

      

    Seulement, le succès du personnage incite les éditeurs à en faire une héroïne à part entière et forcément, étant donné le mécanisme d'identification au moins partielle chez les lectrices, il n'est plus question de la présenter comme complètement ridicule. Dans L'Enfance de Bécassine les erreurs qu'elle commet sont celles d'une petite fille naïve et qui a trop bon cœur, mais les autres enfants qui l'entourent sont autrement délurés, soit farceurs comme son cousin Joël, soit même assez méchants comme sa cousine Marie Quillouch. Il semble que les auteurs se soient à l'occasion un peu renseignés sur la Bretagne et c'est au contraire un aspect sympathique qu'ils en présentent avec le village de Clocher-les-Bécasses.

     

      

    Arrive la guerre au cours de laquelle Bécassine est en quelque sorte mobilisée pour combattre le Boche au cours d'albums sur lesquels on peut passer et plongeons-nous dans un récit comme Bécassine, son oncle et leurs amis. Nous la voyons servir de guide à des gens de son village qui désirent visiter l'Exposition de Paris ; là encore ces provinciaux en costume breton vont connaître des mésaventures liées à leur ignorance de la vie parisienne. Mais un autre côté est à considérer : la Guerre a changé toutes les données dans la vie sociale, les petites lectrices s'en rendent compte en entendant parler leurs parents et très habilement La Semaine de Suzette essaie d'en tenir compte. Tandis que la marquise de Grand Air commence à éprouver des difficultés financières (elle sera bientôt obligée de quitter son hôtel particulier, loué à un Américain, ce qui est tout un symbole), les paysans de Clocher-les-Bécasses se sont maintenant enrichis avec la hausse du prix de la viande de porc et ils ont envie de visiter Paris. Le renversement est significatif.

      

    Au cours d'un épisode un peu compliqué, tout le monde se retrouve dans un grand restaurant où l'on mange des truffes et où l'on boit du champagne ; arrive l'addition forcément corsée, l'oncle Corentin, maire du village demande à chacun une petite somme et paye le reste. La petite lectrice de l'époque se rend compte alors que ce paysan est capable de sortir de sa poche une somme qui paraîtrait bien grosse à ses parents.

    Les albums de Bécassine nous aident donc à voir comment a évolué la vision que la bourgeoisie avait de la campagne bretonne, vision de plus en plus positive.

      

    BECASSINE

     

     

     

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  • A la campagne, on accouche dans la ferme ou au château. Chez les gens modestes, la mère de la parturiente, les voisines et une à deux matrones (les sages-femmes de l'époque) assistent à la venue de l'enfant. On rit, on boit et les hommes n'ont pas le droit d'entrer dans la maison. Qu'il pleuve ou qu'il vente, le mari n'entre pas chez lui.

    Au château, des tapis et des tentures sont spécialement disposés dans la chambre. La mère, plusieurs matrones, des femmes domestiques, des cousines et des tantes viennent assister et soutenir la femme qui accouche. Un médecin est dans les parages, en cas de complications. Malheureusement, quand on a affaire à lui, c'est généralement pour constater un décès.

    En ville, les femmes très pauvres accouchent à l'hôpital, en salle commune. A Paris, l'Hôtel-Dieu dispose d'une salle de vingt-quatre lits que l'on peut occuper à partir du 8e mois de la grossesse. Les femmes accouchent sous le regard des autres, dans des conditions d'intimité inexistante.

    A la campagne, on délie tous les nœuds de la maison, et même, dans l'étable, les vaches sont détachées, pour éviter que le cordon ombilical ne s'enroule autour du cou du bébé.

    La matrone renifle l'haleine de la parturiente. Si elle est bonne, l'accouchement sera facile ; mauvaise, il sera difficile. A l'époque, on considère qu'une femme battue accouche toujours difficilement. Un bain rempli de mauve, de camomille, de fenouil, de lin et d'orge détend la future mère. On lui fait boire de la poudre de matrice de lièvre mélangée à du vin, car cet animal accouche très rapidement. Puis, une fumigation entre les jambes lui relaxe les chairs.

    Si l'accouchement s'annonce difficile, la parturiente fait le tour de la maison à pied, monte et descend les escaliers. Elle met du poivre ou de l'encens dans ses narines, afin de provoquer des éternuements puis des contractions.

    Elle accouche adossée à une assistante de la matrone, qui la soutient sous les bras, ou accroupie dans son lit. La matrone s'enduit les mains d'huile de violette et de laurier. Elle entre ensuite sa main dans la femme pour aider à dilater son col. Si l'enfant se présente mal, elle le repousse et essaie de lui faire prendre la bonne position. En cas de naissance de jumeaux, on place un fil sur le poignet du premier pour les différencier.

    La religion et la magie sont très présentes dans ces moments où la vie peut disparaître. Le fœtus, dès qu'il bouge, a une âme et est relié à Dieu. Sa vie est plus importante que celle de sa mère, considérée comme impure. Elle a forniqué, elle est donc souillée et ne retrouvera sa "pureté" qu'après les relevailles, un mois après la naissance. De toute façon, dans l'imaginaire populaire de l'époque, une femme qui a péché accouche d'un monstre, diable ou animal.

    Pour un accouchement "facile", les curés louent des ceintures de sainte Marguerite, faites à base de racines de courge. Les futures mères peuvent aussi porter sur elle le "sachet accoucheur" de sainte Marguerite, du corail accroché à la cuisse droite et, pour les plus fortunées, un diamant dans la main. Henri V d'Angleterre loue même le "saint prépuce" pour les accouchements de sa femme Catherine de France.

    On conseille aux femmes enceintes de retenir leur respiration puis de souffler, en association avec les contractions. L'enfant sort enfin, la matrone coupe le cordon à quatre doigts du nombril (pour les quatre saisons et les quatre âges de la vie). Puis, elle nettoie les glaires du bébé avec un mélange de rose pilée, de miel et de sel, pour resserrer la peau de l'enfant.

    Elle doit faire sortir la secondine (le placenta) du corps de la mère avec les mains et si besoin, elle lui fait boire du jus de poireau avec du miel pour la faire vomir.

    Si le périnée est déchiré, elle ramollit les chaires avec du beurre fondu puis fait trois ou quatre points de suture avec du fil de soie.

    Pour éviter que des démons ne viennent, la sage-femme enterre ou brûle la secondine, et on lui fait cadeau du cordon ombilical qui, séché et réduit en poudre, peut être vendu comme philtre d'amour.

    Après l'accouchement, si la maman est saine et sauve, elle a droit à un verre de vin, une volaille et son bouillon. Mais, au Moyen Age, on comptait tout de même 50 % de mortalité lors des accouchements !

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  • Avant le franc



    Différentes monnaies d'or, d'argent et de cuivre circulaient en Gaule à la fin de l'Empire romain. Au temps des rois mérovingiens, descendants de Clovis, ne subsiste guère que la monnaie d'or, sou et surtout tiers de sou, appelé aussi triens ou tremissis (à peine 1 g), imitations plus ou moins réussies des pièces impériales romaines. Le triens d'or devient quasiment espèce unique au début du VIIe siècle.

    Du tiers de sou d'or au denier d'argent


    L'or provient principalement de la Méditerranée, en particulier des monnaies de l'Empire byzantin. Mais vers 650, la géographie économique et monétaire se modifie au profit du Nord d'où viennent des monnaies d'argent anglo-saxonnes et frisonnes (des Pays-Bas), les sceattas. En outre, l'or se fait plus rare et plus cher après la chute de l'Afrique byzantine et la prise de Carthage. Vers 675, le sou d'or est complété puis remplacé par une pièce d'argent : le denier, du nom de l'ancienne monnaie romaine d'argent. Douze deniers font un sou. Les pièces sont produites un peu partout et revêtent de multiples aspects. Le contrôle des monnaies semble échapper en grande partie au pouvoir royal mérovingien. Les réformes monétaires byzantines et arabes, le succès des monnaies anglo-frisonnes, l'exploitation de nouveaux gisements argentifères et des circonstances politiques internes pérennisent l'adoption de l'étalon argent sous l'égide d'une nouvelle dynastie royale : les Carolingiens.

    Le denier d'argent, monnaie unique de l'Empire carolingien



     

    Tandis qu'ils réunifient et étendent à leur profit le royaume des Francs, Pépin le Bref (741-768) et son fils Charlemagne (768-814) reprennent le contrôle de l'activité monétaire. Le pouvoir royal sur la monnaie est réaffirmé par un ensemble de règlements et de contrôles organisant sa fabrication et sa mise en circulation. En 754-755, l'édit de Ver est une première tentative d'uniformiser le poids et l'aspect du denier d'argent franc. En réalité, la marque de l'autorité royale ne figure systématiquement sur la monnaie qu'avec Charlemagne en 793-794.
    "Monnaie unique" de l'Empire carolingien, le nouveau denier au poids unitaire d'environ 1,70 g est le modèle, direct ou indirect, du monnayage occidental produit du IXe au XIIIe siècle. La réglementation carolingienne insiste sur la qualité de la monnaie, et cherche à éviter la "fausse monnaie" (en fait, des pièces de moindre qualité produites frauduleusement dans les ateliers officiels), et la thésaurisation ou la transformation en argenterie.
    En prescrivant de tailler 240 deniers dans 1 livre d'argent, Charlemagne jette les bases d'un système monétaire et comptable qui persistera en France jusqu'à la Révolution : 1 livre = 20 sous ou 240 deniers ; 1 sou = 12 deniers. En outre est frappée une division du denier, l'obole d'argent, qui correspond à sa moitié.

    Du denier carolingien aux deniers féodaux


     

    Principal agent administratif local, le comte surveille et contrôle au nom du souverain l'activité monétaire dans le royaume. Dans la seconde moitié du IXe siècle, les usurpations des comtes se multiplient. Le phénomène s'amplifie à la faveur des problèmes de succession au trône, des conflits intérieurs, puis des raids sarrasins, vikings et hongrois : le pouvoir royal perd peu à peu le contrôle effectif et l'exclusivité de la frappe des deniers. Les comtes commencent d'exercer les pouvoirs régaliens à leur propre profit. Par ailleurs, le souverain concède une part des revenus d'un atelier, parfois sa gestion, à des évêques ou des abbayes. La féodalisation du denier se concrétise au Xe siècle alors que les Robertiens, ancêtres des Capétiens, s'opposent aux Carolingiens. L'aristocratie profite de l'occasion pour se rendre plus indépendante. Le pouvoir affaibli multiplie les concessions officielles, notamment en faveur d'ecclésiastiques. La monnaie est désormais affaire de prélats, de ducs et de comtes, voire de vicomtes, qui peuvent changer titre et poids à leur guise.

    Une multitude de monnaies


     

    Entre les XIe et XIIIe siècles, dans un contexte d'essor économique et commercial tant dans les campagnes que dans les villes, une multitude de derniers féodaux sont frappés régionalement, voire localement, par des seigneurs plus ou moins importants. La monnaie du roi est devenue une monnaie parmi d'autres. Du point de vue du seigneur émetteur, la monnaie constitue une importante source de revenu, un moyen de financer son train de vie et sa politique. Un profit est en effet réalisé sur la frappe de chaque pièce : c'est le droit de seigneuriage. Pour augmenter ce revenu, le seigneur peut procéder à une mutation de sa monnaie, c'est-à-dire modifier certaines conditions d'émission : poids du denier, titre ou teneur en argent fin, cours officiel. La pratique alors la plus courante dans le royaume de France consiste à affaiblir la monnaie en titre de métal fin, une préfiguration des dévaluations contemporaines. Elle engendre de grandes disparités de valeur entre les différentes pièces en circulation et concourt localement à une certaine instabilité monétaire. Les élites féodales et les bourgeoisies urbaines montantes protestent et négocient, obtenant de limiter ces mutations à une seule par règne, ou la stabilisation de la monnaie en contrepartie d'une taxe (monéage).

    Restauration de la monnaie du roi


     

    À la faveur des guerres, des mariages et des héritages, Philippe Auguste (1180-1223) étend progressivement son autorité, y compris dans le domaine de la monnaie. Le denier "parisis", est d'abord diffusé dans le nord du royaume, puis à l'est et quelque peu au sud. Après la conquête de la Normandie, de l'Anjou, du Maine et de la Touraine (1204-1205), le roi impose une nouvelle pièce : le denier "tournois". Cette politique volontariste est poursuivie par Saint Louis (1226-1270) au seul profit du tournois et au détriment des monnayages féodaux. À l'exemple des cités italiennes qui frappent de "gros" deniers valant entre 20 et 30 deniers locaux, Louis IX crée un gros tournois, première monnaie de bon argent produite en France, valant 12 deniers. Le gros tournois rencontre un tel succès qu'il est frappé abondamment, rapidement imité, notamment en Provence, et diffusé largement en Italie. Dans le même temps est créé l'écu d'or, première monnaie d'or capétienne. Mais il s'avère un échec commercial et est vite abandonné. Saint Louis laisse à ses successeurs une monnaie apparemment stable.

    Source BNFhttp://lartdesmets.e-monsite.com/pages/economie-et-monnaie-au-moyen-age/naissance-du-franc/avant-le-franc.html

      

      

      

     

      

    Sources ;

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  • Crises et mutations au XIVe siècle


    À la fin du Xllle siècle, Philippe le Bel (1285-1314) s'engage dans une politique militaire onéreuse contre l'Aquitaine anglaise et la Flandre. Il doit maintenir son seigneuriage* (revenus monétaires) tout en tenant compte des tensions proprement monétaires liées au marché des métaux précieux. Des réajustements ont déjà rompu la stabilité de la "bonne monnaie" de Saint Louis. En effet, les anciens deniers tournois, encore utilisés, se sont usés et ont perdu de la valeur en argent. De plus, les deniers tournois récents sont frappés avec une certaine "tolérance" quant à leur titre en argent. Les autorités royales doivent pallier l'augmentation régulière du cours des métaux. Elles pratiquent donc des mutations* (dévaluations en série ponctuées de réévaluations partielles) qui affaiblissent la valeur intrinsèque des monnaies et affectent le rapport de valeur entre l'or et l'argent.

     

    Instabilité monétaire



    Dans ces circonstances, le gouvernement de Philippe le Bel manipule fréquemment la monnaie, perturbant au quotidien l'économie du royaume. Aux dévaluations (1295-1305) succèdent des réévaluations (1305-1311). Mais le renforcement brutal d'une monnaie faible paralyse les transactions et nécessite de réglementer en particulier l'exécution des contrats. Ainsi le règlement d'un marché sera effectué à la valeur de la monnaie au moment de la passation du marché. Les échéances régulières - cens, rentes ou loyers - doivent être réglées à la valeur de la monnaie au moment du paiement. Mais tout est remis en question si la monnaie devient trop forte. De fait, l'argent se négocie souvent à un cours non officiel en fonction de l'offre et de la demande. On retrouvera avec une autre ampleur les mêmes vicissitudes monétaires du règne de Philippe le Bel durant la première phase de la guerre de Cent Ans.
    Les fils de Philippe le Bel tentent, sans grand succès, de revenir à une meilleure monnaie. Ils travaillent surtout à réduire la place des monnayages féodaux. Un reflux des cours des métaux en 1329 permet à Philippe VI de Valois (1328-1350) de stabiliser les cours puis de rétablir une bonne monnaie. Mais le déclenchement d'un conflit généralisé entre la France et l'Angleterre sur le sol français, la peste, les défaites et les crises politiques et sociales mettent à bas tous ces efforts.

     

    La guerre de Cent Ans


    C'est la succession du trône de France, laissé vacant en 1328 par la mort sans héritier de Charles IV (1322-1328), fils de Philippe le Bel et dernier des Capétiens mâles en ligne directe, qui est à l'origine de la guerre de Cent Ans. Deux prétendants sont alors en lice : Philippe de Valois, le plus proche héritier de la lignée masculine, et le roi d'Angleterre Édouard III (1327-1377), petit-fils de Philippe le Bel par sa mère. Arguant une prétendue loi franque, dite "salique", qui excluait de la succession au trône de France la descendance par les femmes, Philippe de Valois devient donc roi de France sous le nom de Philippe VI. Édouard Ill, qui possède la Guyenne, doit lui faire allégeance pour ce fief français. Mais Philippe VI lui dispute cette province et l'annexe en 1337 : commencent alors cent seize années de conflits qui feront alterner des périodes de guerre et de trêve.
    Les premières années de guerre sont désastreuses pour le royaume de France qui enchaîne les défaites militaires. Dès 1340, la flotte française est anéantie dans le port de L'Écluse, en Flandre, laissant à l'Angleterre la maîtrise de la mer. Malgré la supériorité numérique des Français, les fantassins et les archers anglais écrasent les cavaliers français à Crécy en 1346. La défaite est totale. Édouard III fait alors le siège de Calais. Après onze mois de résistance, la ville capitule et devient possession anglaise durant près de deux siècles.
    Loin d'offrir un répit aux campagnes dévastées par les Anglais, les périodes de trêve aggravent encore la situation du royaume. Les soldats démobilisés s'organisent en bandes pour piller les villages et sèment la terreur dans toutes les provinces. Entre 1347 et 1351, une terrible épidémie de peste s'abat sur la France et décime en quelques années une population aux abois.
    En 1355, le fils d'Édouard Ill, le prince de Galles dit le Prince Noir (1330-1376), débarque à Bordeaux avec ses troupes. Il dévaste toute la région jusqu'à Narbonne, puis le Languedoc, et oblique vers le Nord pour une nouvelle expédition. En septembre 1356, l'armée du roi Jean le Bon, successeur de Philippe VI, tente de l'arrêter près de Poitiers. Le désastre est tel que le roi de France lui-même se trouve prisonnier.

     

    Effondrement de l'économie et troubles civils



    Les mutations monétaires ont recommencé au début de 1337, quelques mois avant le début officiel de la guerre franco-anglaise, et s'amplifient après les défaites militaires. Pas moins de 85 mutations sont effectuées entre 1337 et 1360 ! Spectaculaires et choquantes, ces opérations sont très mal vécues par la population et provoquent l'indignation des acteurs économiques. L'administration royale et sa monnaie sont plus ouvertement contestées. À la suite d'une échauffourée avec des pillards, un soulèvement de paysans se propage autour de Paris, en Champagne et en Normandie. Révoltés par des années de disette et de soumission, les paysans brûlent et pillent les châteaux avec une extrême violence. À peine la Jacquerie est-elle écrasée que le prévôt des marchands, Étienne Marcel, soulève Paris contre le dauphin Charles, régent du royaume durant la captivité du roi son père.     


    Charles restaure difficilement son autorité sur la capitale quand une armée anglaise débarque à Calais. La France est exsangue, en crise politique, économique et sociale. L'arrêt de la guerre est devenu indispensable, sans parler de la libération du roi. La paix est conclue à Brétigny le 8 mai 1360 contre des concessions territoriales considérables et une rançon de 3 millions d'écus... soit 12,5 tonnes d'or !

    Source BNF

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  • La création du franc

    La création du franc à cheval en 1360 s'inscrit dans un contexte de crise économique et sociale. Depuis 1337, la France est en guerre contre l'Angleterre pour la conquête de plusieurs provinces, dont l'Aquitaine et la Normandie. Le roi doit trouver en peu de temps de quoi payer ses troupes et les autres dépenses liées au conflit : il le fait entre autres expédients au prix de quelque quatre-vingt-cinq mutations (dévaluations) qui entraînent de graves troubles civils.

    Le roi de France prisonnier à Londres



    En 1355, le Prince Noir - prince de Galles, fils du roi d'Angleterre Édouard III - débarque en Aquitaine et mène une campagne dévastatrice en Languedoc. Jean le Bon convoque des états généraux et obtient le financement de son armée en contrepartie d'une meilleure monnaie. Mais il est fait prisonnier près de Poitiers le 18 septembre 1356 et se retrouve détenu à Londres.
    Réputé mauvais gestionnaire, le roi a failli dans sa mission suprême de chevalier défenseur du royaume. C'est son fils Charles (futur Charles V, "le Sage") qui assure la régence comme "lieutenant général du roi" et poursuit la guerre. Mais le dauphin doit faire face aux soldats démobilisés qui ravagent le pays, à la Jacquerie qui secoue les campagnes, au soulèvement d'Étienne Marcel à Paris… À peine a-t-il restauré son autorité dans la capitale qu'une armée anglaise débarque à Calais. L'arrêt de la guerre devient indispensable, sans parler de la libération du roi.
    C'est à Brétigny, le 8 mai 1360, que Charles conclut la paix avec Édouard III d'Angleterre. Outre d'importantes concessions territoriales, le roi de France doit s'acquitter d'une rançon de 3 millions d'écus, soit 12,5 tonnes d'or. Libéré après un versement de 400 000 livres en écus, Jean le Bon débarque à Calais le 25 octobre en laissant à Londres des otages parmi lesquels son frère et ses trois fils. Ce versement est couvert par le mariage de sa fille Isabelle avec Jean Visconti, fils de Galéas, potentat de Milan, moyennant 600 000 livres. Restaient encore 2 600 000 livres à verser…

    La création du franc à cheval


     

    Sur le chemin de Paris, Jean le Bon signe trois ordonnances fiscales et monétaires à Compiègne le 5 décembre 1360. Il lève un impôt direct, le "fouage", sur chaque foyer fiscal. En même temps, les derniers d'argent sont renforcés et une nouvelle pièce d'or est créée : le franc à cheval, prescrit à 24 carats (or fin), au poids équivalant à 3,885 g, pour un cours de 20 sous tournois, c'est-à-dire 1 livre tournois, l'unité de compte. La frappe des espèces blanches (argent) et noires (billon) débute quinze jours après l'ordonnance, celle des francs dès février 1361.
    Le pouvoir donne des gages de stabilité, notamment en abandonnant son seigneuriage, et se soucie d'un rapport fixe entre les métaux. La nouvelle monnaie doit seule circuler dans tout le royaume, y compris dans le Languedoc où avait été frappé au temps des troubles un monnayage particulier. Royaume et monnaie sont de nouveau réunifiés. Toutes les anciennes monnaies, françaises et étrangères, les mauvaises en priorité, doivent être fondues. Le roi exprime enfin la volonté d'établir un système de compte plus réaliste, fondé sur une monnaie bonne et réelle, le franc, et de nature à évincer les systèmes de compte fondés sur des monnaies concurrentes, le florin italien en particulier. Mais devant l'ampleur et la longueur de cette tâche, la circulation de certaines espèces reste tolérée.

    Un franc symbolique


     

    Cette nouvelle monnaie d'or est chargée de symboles. C'est la première à porter le nom de "franc", qui évoque peut-être une comparaison avec le noble, pièce d'or royale anglaise ("franc" = noble), et fait aussi référence à la libération de Jean le Bon, qui se proclama "franc" (= libre) à plusieurs reprises. Le franc matérialise dans la population la libération, au moins pour un temps, du fléau des mutations par la garantie de son pouvoir d'achat. C'est enfin le symbole de la souveraineté restaurée après une guerre dévastatrice contre l'Angleterre et de graves soulèvements sociaux, notamment à Paris.
    Le franc est donc la monnaie du roi libéré, de la paix rétablie, la pièce qui symbolise le retour à la "bonne monnaie" : une monnaie "forte" de la stabilité retrouvée. C'est la monnaie du redressement amorcé et réalisé sous le gouvernement d'un roi "sage" et "bien entouré" : Charles V.

    Le franc de Charles V : succès monétaire et stabilité


     

    Devenu roi en 1364, Charles V fait frapper un franc à son nom, appelé officiellement denier d'or aux fleurs de lis. Le souverain ne figure plus à cheval mais debout, en armure sous un dais gothique, tenant les attributs royaux et orné de fleurs de lis. Comme le titre, le poids et le cours sont les mêmes que ceux du franc à cheval, les usagers le renomment sans tarder franc "à pied". Le blanc "au K" (initiale de Karolus) valant 5 deniers, un denier parisis, un double, un denier et une obole tournois plus tardive (1373) complètent un système monétaire fort simple. Par comparaison avec la période des grandes mutations, le règne de Charles le Sage offre moins de dix pièces différentes, indice de stabilité. Si sa politique volontariste rencontre de fortes résistances, notamment quant aux décris des anciennes pièces, la situation est totalement assainie à la fin de son règne, vers 1380.

    Source BNF

     
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  •  



    Jean le Bon promulgue trois ordonnances à Compiègne le 5 décembre 1360. L'une constitue l'acte de naissance du franc. Ensemble, elles marquent aussi la mise en œuvre d'une politique monétaire par les engagements que prend et que tiendra le roi. Jusqu'alors, l'administration royale use du pouvoir monétaire comme d'une ressource personnelle qu'il s'agit de maintenir, voire d'augmenter, au prix de mutations* plus ou moins amples et fréquentes, et les mesures d'accompagnement prises dès l'époque de Philippe le Bel, et reprises par les textes de Philippe VI, Jean II et le Dauphin Charles, se révélaient trop partielles et inefficaces au regard de la situation générale du royaume. 1358 est une année noire pour le royaume de France : le roi et une partie de l'aristocratie sont en captivité à Londres, les paysans se sont révoltés dans les campagnes (la Jacquerie) et Paris s'est soulevé contre le Dauphin, prêt à céder aux ambitions du roi de Navarre et comte d'Évreux, Charles le Mauvais.
    La préparation des ordonnances et leur application doivent davantage au Dauphin et régent Charles qu'au roi Jean lui-même. Dans l'esprit d'Oresme, conseiller politique et monétaire du régent, le franc doit certes payer la rançon du roi, mais il incarne surtout le souci d'assainir la situation économique d'un royaume sans roi et ravagé, enfin revenu à la paix. Dans les ordonnances de 1360, le roi s'engage à garantir la valeur de la monnaie : la notion de monnaie forte et stable est indissociable de la création du franc. Bien entendu, la monnaie reste un moyen de paiement et une source de revenus, mais avec Charles V, elle se présente encore plus qu'avant comme un instrument politique constitutif de la souveraineté royale. La stabilité et donc la longévité du franc nouvellement créé font partie du contrat moral qui lie le roi et ses sujets.

    Une monnaie forte et stable



    "Nous ferons faire bonne et forte monnaie d'or et d'argent." "Nous garderons monnaie stable qui puisse demeurer en un état le plus longuement que l'on pourra bonnement […] et qui ne grèvera point tout notre peuple comme peut faire la mutation de notre monnaie."
    Au lendemain des terribles années de crise, le roi dit vouloir renouer avec la "bonne monnaie", celle du temps de Saint Louis ou de Charlemagne. Il s'engage à défendre la stabilité monétaire, c'est-à-dire à renoncer aux mutations et aux refontes qui enrichissent le trésor royal au détriment du peuple. Le roi assure qu'il lèvera l'impôt en monnaie française, gageant ainsi de sa volonté de maintenir une bonne monnaie royale qui dispense du recours à d'autres monnaies : "L'aide (impôt) sera levée en sous et en livres et non en florins, d'où il apparaît clairement au peuple que le roi est résolu à tenir et garder la forte monnaie."

    Un rapport fixe entre les métaux



    Les ordonnances de 1360 établissent un rapport fixe entre les métaux. Les pièces d'or et d'argent du royaume sont évaluées afin "de les ordonner et bien équipoller l'un à l'autre". Pour la première fois, la différence entre le prix du métal et la valeur de la monnaie ne couvre que les frais de fabrication. Le roi abandonne son droit de seigneuriage*, c'est-à-dire qu'il renonce à tirer profit du monnayage, garantissant ainsi la valeur de sa monnaie.

    Une monnaie réunifiée



    Au cours des années de crise, les provinces du Sud, de langue d'oc, ont gardé une monnaie plus stable que celles du Nord, grevées par la révolte de Paris. Les cours était donc différents en Île-de-France et en Provence. En renforçant la monnaie et en créant le franc, le roi restaure l'unité monétaire du royaume : il ordonne que les nouvelles pièces circulent sur tout le territoire avec la même valeur. Monnaie et royaume sont enfin réunifiés.
    Le roi cherche aussi à chasser du royaume les pièces étrangères et à reprendre son indépendance monétaire. Les mutations incessantes ont décrédibilisé le système français et les grandes transactions, notamment dans les foires de Champagne, sont effectuées en florins, monnaie en or de Florence qui s'est imposée comme la pièce de référence. Le franc entend bien concurrencer le florin et l'évincer du royaume.

    Un système monétaire simplifié



    Bonnes et mauvaises monnaies, pièces anciennes ou plus récentes, monnaies françaises et étrangères circulent de manière totalement anarchique dans le royaume. Une monnaie forte et stable doit s'inscrire dans un système monétaire simplifié. Le roi ordonne donc que toutes les monnaies en circulation soient fondues pour ne frapper que six nouvelles pièces : le grand franc d'or (peu frappé et dont aucune pièce n'est conservée), le franc d'or, le gros d'argent, le blanc d'argent à fleur de lis, le denier tournois et le denier parisis. Mais devant l'ampleur de la tâche, il doit tout de même admettre la circulation de quelques pièces étrangères.
    Le système comptable est lui aussi simplifié. Le roi veut faire correspondre monnaie de compte et monnaie réelle : 1 franc = 1 livre = 20 sous, 1 blanc d'argent = 10 dernier, 1 tournois = 1 dernier. Mais il garde la dualité tournois / parisis.

    Naissance de la fiscalité et mesures économiques d'accompagnement



    Les ordonnances de 1360 sont autant fiscales que monétaires. Il s'agit de lever une "aide" (impôt) pour libérer le roi en contrepartie d'une monnaie stable. Mais la rançon offre l'occasion d'établir une fiscalité, plus organisée, multiple et permanente. Jusqu'alors, les ressources du roi proviennent de ses domaines, des bénéfices du monnayage et des éventuelles prises de guerre. En droit féodal, il ne peut lever une aide qu'en convoquant les états généraux dans trois cas précis : les frais d'un mariage, d'une guerre ou d'une rançon. Devenu roi en 1364, Charles V comprend vite tout l'intérêt de transformer l'aide en impôts permanents. Il prélève donc une taxe sur les marchandises, notamment la gabelle sur le sel, et un "fouage" calculé par famille. Les impôts indirects et directs sont nés.
    Parallèlement, le roi prend des mesures de relance économique. Il fait fondre sa propre vaisselle d'or pour mettre en circulation davantage d'espèces. Les prix et les rémunérations sont fixés par l'autorité royale afin de lutter contre les dérives inflationnistes : c'est la naissance du dirigisme économique, comme l'indique clairement l'ordonnance "qui contient le prix des denrées et des salaires des ouvriers, sur les prévôts et tabellionnages (greffier notarial), et sur les sergents".
    Enfin, mesures importantes pour l'ensemble des sujets et la bonne marche des affaires au quotidien, de nouvelles ordonnances fixent les conditions monétaires des règlements de contrats à termes passés avant le rétablissement de la bonne monnaie et des contrats à venir (ventes, baux à loyer), pour éviter qu'une partie soit lésée par un paiement en mauvaise monnaie.

    Les moyens d'une grande politique



    Pour Charles V, roi "sage" (savant) et bien conseillé, ces réformes sont les conditions du redressement économique et politique de la France. La stabilisation de la monnaie et l'instauration d'une fiscalité permanente donnent à Charles V les moyens d'une grande politique de reconquête. Reconquête de l'opinion d'une part, lassée par des années de crise et tentée de mettre le roi sous la tutelle d'un "conseil royal". Reconquête du territoire d'autre part, en finançant une armée régulière. À la fin de son règne en 1380, la situation économique est assainie et le royaume a recouvré ses provinces perdues. Seuls Calais, Brest, Bordeaux et Bayonne restent aux Anglais. La création du franc est ainsi une réussite économique et politique.

      

    SOURCES : http://lartdesmets.e-monsite.com/pages/economie-et-monnaie-au-moyen-age/naissance-du-franc/naissance-de-la-politique-monetaire.html

    Source BNF

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    DESHERBANT NATUREL et EFFICACE...

     

      

      

    Utilisez 35% de javel, 35% de vinaigre blanc et 30% d’eau, mélangez le tout dans un pulvérisateur à main.

    Ce désherbant est très efficace, économique et beaucoup plus écologique que les désherbants que vous pouvez acheter dans le commerce. Pulvérisez sur les mauvaises herbes.

      

    Renouvelez 3 jours plus tard.

      

    ET

    Pour désherber vos allées de jardin, utilisez de l’eau bouillante à laquelle vous pouvez ajouter du sel de cuisine.

      

    C’est économique et écologique.

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    Le POUVOIR du VINAIGRE BLANC....

    Voici 22 astuces à réaliser grâce au vinaigre blanc:

    Désodoriser votre siphon:

    Mettez un verre de vinaigre blanc dans votre siphon puis faites couler de l’eau froide.

    Déboucher une canalisation:

    Versez un verre de bicarbonate de soude dans votre canalisation, puis versez y un verre de vinaigre blanc. Les deux produits vont mousser en se mélangeant et nettoyer ainsi votre canalisation. Laissez agir pendant quelques minutes, puis rincez à l’eau chaude pendant plusieurs minutes.

    Désinfecter et nettoyer les planches à découper:

    Frottez la simplement avec une éponge imprégnée de vinaigre blanc. Si votre planche à découper est fortement marquée, vous pouvez aussi la laisser tremper directement dans du vinaigre blanc pendant 5 à 10 minutes.

    Dégraisser:

    Pour vos plats très sales et très gras vous pouvez ajouter à dans votre lave-vaisselle une petite cuillère de vinaigre blanc.

    Nettoyer votre lave-linge ou votre machine à laver:

    Rien de tel qu’un cycle à vide avec du vinaigre blanc pour l’entretien de votre lave linge ou de votre lave-vaisselle.

    Détartrer une cafetière ou une bouilloire:

    Versez un verre de vinaigre blanc dans votre cafetière, complétez avec de l’eau et mettez en route votre cafetière (sans café dans le filtre). Pour le rinçage de votre cafetière, faites tourner deux cycles avec de l’eau uniquement. Procédez de même pour un bouilloire.

    Nettoyer le micro-onde:

    Placez un bol au milieu de votre micro-onde rempli au 2/3 d’eau et 1/3 de vinaigre blanc. Faites tourner votre micro-onde à pleine puisssance pendant 4 à 5 minutes pour que la vapeur du mélange se répandent partout dans votre micro-onde, Retirez le bol et passez un coup d’éponge.

    Nettoyer les fenêtres:

    Mélanger 1 dose de vinaigre avec 5 doses d’eau et vous obtiendrez un produit nettoyant pour les vitres des plus efficaces.

    Enlever la graisse de votre cuisine:

    Imprégnez un chiffon de vinaigre blanc pour enlever la graisse qui s’est déposée sur les murs, les dessus de frigos ou d’étagère.

    Enlever les taches d’urines (et l’odeur) d’animaux de votre moquette:

    Mélangez 1 dose de vinaigre pour 3 doses d’eau. Mouillez en un chiffon, et tamponnez la tache plusieurs fois.

    Nettoyer vos robinets:

    Humidifiez du sopalin avec du vinaigre blanc, et enroulez ce sopalin autour de vos robinets: ils ressortiront détartrés et désinfectés.

    Nettoyer et faire briller le lino:

    Versez un demi verre de vinaigre blanc dans un seau d’eau et nettoyez votre sol avec cette solution.

    Un poudre à récurer économique:

    Mélangez deux cuillères à soupe de vinaigre blanc à deux cuillères à soupe de Bicarbonate de soude.

    Nettoyer la cuvette des toilettes:

    Mettez un cuillère à soupe de vinaigre blanc dans une bouteille spray et complétez avec de l’eau. N’oubliez pas que le vinaigre blanc est un parfait désinfectant.

    Prévenir les moisissures dans la douche et la salle de bain:

    En frottant les parois de votre douche et de votre salle de bain avec une éponge imbibée d’eau et de vinaigre blanc, vous nettoierez vos murs d’une part mais empêcherez aussi aux moisissures de revenir.

    Déboucher la pomme de douche:

    Les dépôts de calcaires peuvent obstruer la pomme de douche. Mettez la dans un pot et couvrez la complètement de vinaigre blanc. Laissez agir au moins 6 heures, puis rincez.

    Enlever la rouille:

    Faites tremper vos objets rouillez dans du vinaigre blanc (non dilué).

    Enlever les résidus de colle et d’autocollants:

    Mouillez les résidus de vinaigre blanc puis nettoyer avec un chiffon mouillé, la colle partira toute seule.

    Faire briller le cuir:

    Mettez un peu de vinaigre sur un chiffon, puis frottez votre cuir, ensuite à l’aide d’un chiffon propre essuyez.

    Enlever les taches:

    Mettez un peu de vinaigre blanc sur votre tache de fruit, confiture, moutarde ou café et lavez normalement.

    Nettoyer les lunettes:

    Placez une goutte de vinaigre sur le verre et frottez avec un coton.

    Faites briller les chromes:

    Versez un peu de vinaigre sur un chiffon, puis polissez les chromes pour les nettoyer et les rendre brillants.

    NB: Pour un meilleur confort olfactif, n’oubliez pas que vous pouvezparfumer votre vinaigre blanc avec des huiles essentielles.

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