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    Histoire des aborigénes : La colonisation

    La colonisation de l'Australie est une des période sombre de l'Australie. A leur arrivée, les Anglais ayant déclaré juridiquement que cette terre n’appartenait à personne, La Terra Nullius, ils ont fait peu de cas de cette culture vieille de 50 000 ans, entre massacres, exactions, tentatives d'assimilation, ce peuple, ces peuples sont passés tout prêt de l'extinction, c'est cette histoire que Caroline Simon a retracé au travers de ces articles fruits de recherches et d'un travail de passionnée.

     

     

    Halte aux préjugés

    Pour tous les récalcitrants, tous ceux qui résisteraient encore et toujours à l'idée selon laquelle " chasseur-cueilleur " n'est pas synonyme de " sauvage ", une petite explications 'impose !

    Si de nombreux groupes humains sont passés à l'agriculture et à l'élevage (" nous ", par exemple…), d'autres, c'est à dire 0,001% de la population mondiale en 1972 sont bel et bien demeurés chasseurs-cueilleurs.

    Et, si ces quelques groupes furent capables de maintenir ce fragile équilibre, c'est parce qu'ils disposaient de mécanismes sociaux et " technico-commerciaux" complexes et solides. D'ailleurs, en prenant le problème dans l'autre sens, on peut résumer en disant que l'Homme a vécu de chasse et de cueillette 99% de son temps, depuis son arrivée en ce bas monde. Et puis (on en rajoute une louche) les peuples " primitifs " n'ont absolument rien à voir avec nos ancêtres, car non seulement ils connaissent nos sociétés (pas toujours sous leur meilleur jour, bizarrement…), mais ils entretiennent bien souvent des relations avec elles. Pour les irréductibles, nous ne pouvons plus rien… Pour les autres, suivez-nous dans l'univers magique des fameux aborigènes d'Australie !

    Avant les Européens

    D'autres peuples, bien avant l'arrivée des Européens, avaient établi des relations de bon voisinage avec les peuples aborigènes d'Australie.<br\> Les Macassars, heureux habitants de l'actuel Sulawesi (les Célèbes), rendaient par exemple une visite annuelle aux tribus du nord de l'Australie. Ils en profitaient pour s'approvisionner en trépang mieux connu sous le nom de… concombre de mer ! Ils ont laissé derrière eux des objets, quelques mots, des cérémonies, et… même des liens familiaux.

    D'ailleurs, dans les années 1800, lors de leur première tentative de colonisation de la côte nord, près de Darwin, nos petits Européens notèrent que les Aborigènes s'adressaient à eux dans un pidgin du Malais.<br\> En 1906, ces voyages ont pris fin, puisque le gouvernement les a, à l'époque, formellement interdits. Depuis quelques temps, bonne nouvelle, les contacts ont repris, entre les communautés Yolngu et la cité d'Ujung Pandang, entre autres, et c'est ainsi que se sont réunifiées des familles entières! En 1988, l'équipage d'un prau, (une sorte de canoë), a reconstitué les voyages du bon vieux temps, ramenant à leurs familles d'Arnhem Land, des parents macassars qu'ils avaient " perdus de vue "...

    1788 terre en vue !

    Bien avant les surfeurs, d'autres ont glissé sur les vagues " Aussies "… Aux XVI et XVIIèmes siècles, nos amis portugais, espagnols (Luis Vaez de Torres en 1606) et néerlandais (Henrik Brouwer en 1611, Dick Hartog en 1616, Frederik de Hartman en 1619) ont chercher à développer leur commerce avec l'Asie.

    Rien de très excitant… Purement mercantiles, les mecs ! ! Ce sont les vaisseaux de la " Verenigde Oost-Indische Compagnie "(VOG pour les intimes !), menés par Willem Janzs qui touchèrent les futures eaux territoriales australiennes en 1606 : " prem's " !

    En 1642, le navigateur néerlandais Abel Tasman partit en reconnaissance le long des côtes de celle qui devait porter son nom… J'ai nommé la... Tasmanie, bien sûr.

     

    William Dampier (lui, c'est un de nos voisins d'Outre-Manche) effectua un petit séjour sur la côte ouest entre 1688 et 1699, mais ce fut seulement vers 1770 que son compatriote, James Cook, à bord de l' " Endeavour ", non content de prolonger son voyage dans le Pacifique Sud (y'en a qui connaissent les bons coins…), repéra les côtes de la future Nouvelle-Hollande et de la revendiqua au nom de la Couronne Britannique.

     

    Après la Guerre d'Indépendance américaine, plus de prisons… La Grande-Bretagne a donc cherché à établir de nouvelles colonies pénitentiaires. Et qui s'est qui s'y est collé ? Je vous le donne dans le mille… Et ça, c'est en partie " la faute à "… Sir Joseph Banks (encore un sujet de Sa Majesté), le naturaliste, qui accompagnait Cook lors de ce voyage où il cartographia la côte est de l'Australie (1768-1771, voir ci-dessus pour ceux qui ne se souviennent déjà plus!), qui fit l'éloge de ce continent auprès des hommes politiques de l'époque.

    Et c'était parti ! La " First Fleet ", et ses 1 500 passagers, dont une bonne moitié de bon vieux convicts de derrière les fagots (en plus, avec plusieurs mois en mer dans les pattes, j'vous raconte pas la tête des koalas !), arrivèrent à Port Jackson - plus connu aujourd'hui sous le nom de Sydney Harbour - en 1788.

     

    Et donc, et donc… le 26 janvier, date du débarquement du Gouverneur Phillip, est dorénavant Fête Nationale : " Australia Day ".

    Go West

    Après des premières années de vaches maigres (un peu de mal à s'adapter et à ne pas calquer la vie du Vieux Continent…), la colonie commença à prospérer.<br\> Les colons se mirent en recherche d'espace, pour satisfaire leurs besoins: ils étaient alors 173 000 colons libres et 168 000 convicts (50/50, quoi…), en seulement dix ans de colonisation ! Des colonies furent établies en Tasmanie (Van Diemen's Land à l'époque, voir la chanson de U2), et en lisière de l'actuelle Brisbane.

    Les " explorateurs ", plus téméraires, se frayèrent une route à travers les Blue Mountains. Les " squatters ", (rien à voir avec leurs homonymes actuels, ou presque, c'étaient des colons spéculateurs) les ont imité, à ce détail près qu'eux étaient accompagnés de leur bétail (dans le genre " je voyage léger… En même temps, un déjeuner sur pattes, y'a pas, c'est pratique…).

     

    Et c'est enfin en 1814 que Matthew Flinders, le cartographe célèbre pour sa circumnavigation du continent, proposa de le baptiser "Australie". On y est ! Après, ça devient plus méthodique toutes ces explorations ! Et voilà Melbourne, Adélaïde, Perth qui pointent le bout du nez… Pareil pour Sydney, Hobart, et Brisbane.

    Pour ce qui est de la déportation des prisonniers vers la Nouvelle-Galles du Sud, elle s'est arrêtée en 1840, tandis qu'elle s'est poursuivie en Australie Occidentale jusqu'en 1868 ! Une nouvelle fournée d'immigrants débarque dans les années 1850, en proie à la fièvre de l'or, et voici Cooper Peddy et Kalgoorlie qui sortent de terre (quoique… Cooper Peddy est quand même une ville souterraine !).

    Les " diggers " ne sont pas plus tôt arrivés qu'ils se révoltent, dans le Victoria en 1854 contre des autorités quelque peu… autoritaires… La démocratie aussi avait traversé les océans, dans leurs baluchons ! En 1901, le premier jour du vingtième siècle, les six colonies indépendantes se fédérèrent en un " Commonwealth of Australia ".

    Le reste de l'histoire, on connaît mieux (voir " album de famille " ci-dessus !). Par contre il manque comme une pièce au puzzle, 'trouvez pas ? Même peut-être des milliers de pièces… Vous savez, les amis des Macassars, les joueurs de didjeridoo, les chasseurs de kangourous, les cueilleuses de baies…

     

    Texte: Caroline Simon

    Copyright photos : Wikipedia

     

     

    La colonisation de l'Australie est une des période sombre de l'Australie. A leur arrivée, les Anglais ayant déclaré juridiquement que cette terre n’appartenait à personne, La Terra Nullius, ils ont fait peu de cas de cette culture vieille de 50 000 ans, entre massacres, exactions, tentatives d'assimilation, ce peuple, ces peuples sont passés tout prêt de l'extinction, c'est cette histoire que Caroline Simon a retracé au travers de ces articles fruits de recherches et d'un travail de passionnée.

     

    Un Sombre constat

    Rubrique à éviter pour les personnes atteintes de troubles anxio-dépressifs divers… Car l'Australie est un pays merveilleux, sauf que… les Aborigènes ont quand même été victimes de nombreuses exactions… Ca n'est pas une spécialité " Aussie ", nous n'avons pas de leçon à donner en Europe, mais il faut quand même essayer d'y voir clair ! Avertissement (bis), ce qui suit est une suite de statistiques froides et difficilement supportables…

    En 1911, les Aborigènes n'étaient plus que 31 000 (on estime qu'ils étaient environ 400 000 en 1788)… Le recensement de 1996 montre une multiplication par dix : 352 970 personnes soit 1,97 % de la population, dont 68% en milieu urbain.

    En réalité, le chiffre est plus proche des 2,5% de la population totale. Pourtant, cette augmentation résulte plus d'un changement d'attitude de la part des Aborigènes, qui osent à nouveau avouer leur aboriginalité. Ils craignaient souvent l'usage qui pourrait être fait de ces chiffres et éprouvaient d'ailleurs une profonde aversion pour les systèmes imposés par les Blancs en général, et pour cause.

    Les Aborigènes figurent au bas de tous les tableaux statistiques. Leur espérance de vie est " réduite ", c'est le moins qu'on puisse dire (50-55 ans chez les hommes et 55 ans pour les femmes contre, pour le reste de la population des chiffres équivalents à ceux, très élevés, des Français et des Japonais, 75 et 80 environ).

    Leur taux de chômage est par contre élevé (22,7% contre une moyenne nationale de 8,1%, en 1996), très peu sont propriétaires, et ils perçoivent un revenu annuel moyen très bas (502$A par semaine pour un ménage moyen de 3,7 personnes chez les Aborigènes, contre 736$A pour un ménage d'environ 2,3 personnes en général) ;

    un taux d'arrestation et d'incarcération extrêmement hauts; le taux le plus élevé d'institutionnalisation, avec, pour chefs d'accusation dominants, des délits rares dans les années 1960 (homicide, viol, mauvais traitement d'enfants, vol, agression physique, trafic et consommation de drogue);

    et un taux de suicide chez les jeunes, qui n'est aujourd'hui plus considéré comme un acte criminel, mais dont le taux demeure parmi les plus élevés du globe… Rien de très folichon là-dedans. Pas exactement l'image traditionnelle…

    Bringing Them Home

    <br\> Une des racines de ces terribles statistiques, c'est le problème de la " Stolen Generation ". Si vous n'en avez jamais entendu parler, Bringing Them Home est le document à lire…

     

    C'est le gouvernement travailliste qui a décidé en mai 1995 de mener une enquête sur cette fameuse Génération Volée d'enfants aborigènes (Cathy Freeman, par exemple), en réaction à la pression des groupes aborigènes et des média.

    Certains aspects sont très controversés, mais il était important d'établir la vérité, et cela a entraîné et accompagné d'immenses progrès dans ce que les Australiens appellent " race relations ".

    Le rapport Bringing Them Home décrit les lois, les politiques et les pratiques passées qui ont débouché sur la séparation forcée des enfants aborigènes et du Détroit de Torres de leurs familles et les conséquences que ces séparations ont pu avoir.

    <br\>

     

    <br\>Du même coup, il propose parfois des changements, en vue entre autres choses, de faciliter la recherche des disparus.

    <br\>Autre objectif : une éventuelle compensation aux personnes et communautés touchées.

     

    La Commission a essayé de travailler en concertation avec les Australiens. La date de fin de l'enquête était fixée au mois de décembre 1996.

    Pas mal pour un seul rapport ! Sous le jargon administratif, de témoignage en témoignage (des centaines), de tableau statistique en tableau statistique, on découvre dans Bringing Them Home le calvaire subit par les peuples indigènes australiens, depuis deux siècles…

    Genocide or Genocide

    Depuis Bringing Them Home, on entend de plus en plus souvent parler de génocide, et il semblerait bien malheureusement que les exactions commises à l'encontre des Aborigènes relèvent bien de la définition de l'ONU.

     

    On va essayer d'y voir un peu plus clair, même si le tableau est assez sombre . Juste un truc : les virus n'ont pas aidé…

    Par contre, il paraîtrait qu'ils n'auraient pas été utilisés, pour une fois. C'est effectivement seulement en 1882 que le bactériologue allemand Robert Koch a postulé sa théorie.

    Et donc, avant ça, on compte trois vagues d'épidémies :<br\>

     

    <br\>- avril 1789, juste après l'arrivée des colons tous dégueulasses et plein de " bugs "<br\> - des indigènes qui dérobent des fioles de " variolous matter " apportées par les chirurgiens et les médecins dans leurs petites valises ? Infection accidentelle ?<br\> -

     

    <br\><br\><br\> 1829-1831 origines mystérieuses.<br\> - 1865-1869, visites de pêcheurs malais de trépang. Pas vraiment de préméditation dans ce domaine…

    Copyright photos : Wikipedia

    Texte: Caroline Simon

     

     

     

    Des politiques très controversées

    Par contre, la " Native " ou " Black Police ", constituée de corps entièrement aborigènes (ça s'appelle " diviser pour mieux régner "…), formée dans les différentes colonies dans les années 1830 à 1880, a semé la terreur. D'autre part, certains " settlers " (militaires, colons, chasseurs de baleines, etc.) se sont distingués par des comportements tristement sauvages…

    Exception notable au tableau : l'Australie Méridionale.<br\> Les premiers chasseurs de baleines et de phoques ont certes tué et kidnappé, mais, dès 1836, début de la colonisation permanente, les colons ont adopté une ligne de conduite indépendante sur tous les plans.

    Autre facteur: la politique de " Protection " ou " Welfare ". L'Enfer est pavé de bonnes intentions, et en l'occurrence celles de faire face à tous ces massacres.

    Tout commence dans les années 1840, avec la nomination de " Protecteurs " dans chaque colonie. Cette " Protection " revêtait deux formes: · la première, légale et insuffisante, visait à écarter les Blancs, et à mettre les Aborigènes sous tutelle. · l'autre, géographique, comptait sur l'isolement des lieux gérés par le gouvernement en collaboration avec la hiérarchie chrétienne.

    Malheureusement, tout ça s'est bien vite transformé en processus " christianizing " et de " civilizing ", en privé, loin des regards inquisiteurs.

    Ces Blancs étaient devenus tuteurs des enfants comme des parents: écoles, infirmeries, fermes, services publics, dortoirs, prisons, revenus, jardins, réseaux d'assainissement, mariages, lectures, loisirs, gestion des comptes en banque, ils n'en perdaient pas une miette… En fait, ils " protégeaient " les Aborigènes autant des " étrangers " que d'eux-mêmes.

    Vint alors le temps de la politique d' " Assimilation " (dès 1858 dans le Victoria et en Nouvelles-Galles du Sud).

     

    Cela consistait dans un premier temps à distinguer enfants " half-caste " et enfants " full-blood " (deux petits mots pas jolis-jolis, du genre pas politiquement corrects du tout, à éviter d'utiliser !), à enlever les enfants métis (donc, les fameux " half-castes ") à leurs parents, puis à les replacer chez des familles blanches, dans le but de " blanchir " des générations de petits Aborigènes. Entre 1883 et 1969, on estime qu'environ 5625 enfants furent ainsi volés en Nouvelle-Galles du Sud.

     

    Bringing Them Home résume ainsi la situation:

    " Nous pouvons conclure avec certitude qu'entre un enfant indigène sur trois et un enfant indigène sur dix a été enlevé à sa famille et à sa communauté entre 1910 et 1970. ". suite...

    Il ne s'agit pas ici de faire de l'humour mal placé, mais on va voir que même Spirou évoque le problème… à sa manière.

    La Terre : Titre indigène vs Terra Nullius

    Autre problème crucial : celui du territoire…

    Avant l'arrivée des Européens, les Aborigènes, nomades, pour la plupart se déplaçaient à travers l'Australie. Ils respectaient à peu près les territoires les uns des autres et observaient un certain nombre de protocoles et de règles en territoire étranger.<br\> Il existait donc un système de propriété en Australie avant l'arrivée des Européens. C'est seulement lorsque la colonisation a commencé à prendre de l'ampleur quer les conflits ont éclaté. Avant, les relations étaient (presque) au beau fixe…

    En 1770, le Capitaine James Cook avait pour instruction de conclure un traité avec les "natifs" avant de prendre la terre au nom de la Couronne.

    En 1788, l'autre capitaine, Arthur Phillip, avait les mêmes instructions: "de s'efforcer, par tous les moyens en son pouvoir, de chercher à établir des relations avec les indigènes et de se concilier leurs bons offices, en exigeant de toutes les personnes vivant sous sa tutelle de vivre en bonne intelligence avec eux. ".<br\> Pas mal! Pourtant, c'est resté lettre morte. L'Australie était considérée, malgré la présence très visible des Aborigènes, comme une "terra nullius", complètement inhabitée.

     

    Pour simplifier, et sans être simpliste, le système britannique de "freehold" (propriété foncière libre, à perpétuité) et de "lease" (bail) allait désormais réglementer la distribution des terres.

    Ca fonctionnait dans les grands centres de la colonisation, mais une fois les immenses territoires de l'intérieur de l'Australie ouverts, impossible de contrôler les insatiables squatters... D'où le système du " pastoral lease ", tout particulier à l'Australie.

    Ces colons ont obtenu le droit d'utiliser la terre pour l'agriculture et l'élevage, cependant, celle-ci demeurait propriété de la Couronne, et pouvait par conséquent servir à d'autres pour le bois, la pêche, et aux Aborigènes pour la chasse et les cérémonies traditionnelles.

    Ces droits ont souvent été bafoués, pas toujours, surtout jusqu'à la Loi sur la Discrimination Raciale de 1975, qui interdit aux gouvernements et parlements des états australiens (ils sont en charge de l'administration des terres) d'exercer quelque discrimination que ce soit à l'encontre de quiconque sous prétexte de sa couleur, de sa " race ".

    Copyright photos : State library of Queensland et National Archive of Australia

    Copyright texte : Caroline Simon

     

    sources

    http://www.australia-australie.com/articles/histoire-des-aborigenes-la-colonisation-33

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