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Par Dona Rodrigue le 24 Octobre 2011 à 20:17
Parc du YOSEMITE
Au cœur de la Californie, le parc national de Yosemite, avec ses vallées suspendues, ses cascades innombrables, ses lacs de cirque, ses dômes polis, ses moraines et ses vallées en U, permet d'observer toutes les formes d'un relief granitique façonné par les glaciations. S'étageant de 600 à 4 000 m d'altitude, il abrite en outre une flore et une faune extrêmement variées.
Le parc national de Yosemite se situe dans les montagnes de la Sierra Nevada, à l'est de la Californie, aux Etats-Unis. Avec une superficie totale de 3 079 km2, il est le troisième plus grand parc de Californie. Classé parc national en 1890, le Yosemite est le deuxième plus ancien de l’histoire américaine, après celui du Yellowstone. Plus de 2,5 millions de touristes le fréquentent chaque année, ce qui en fait, avec le Grand Canyon du Colorado, l’un des sites naturels les plus visités du pays. Ses chutes d’eau et ses dômes granitiques spectaculaires attirent chaque année des milliers de randonneurs et de grimpeurs venant du monde entier. Le Yosemite est un parc de haute montagne dont la diversité naturelle et paysagère a été reconnue patrimoine mondial de l’Humanité par l’UNESCO en 1984. Mais l’intense fréquentation touristique, au printemps et en été, pose des problèmes environnementaux dans la vallée de Yosemite.
Le point culminant est le mont Lyell (3 997 m), au sud-est du parc. Plusieurs sommets dépassent les 3 500 mètres d’altitude et sont tous situés à l’est : le Mont Clark (3 780 m), le Petit Peak (3 539 m) et le Price Peak (3 515 m). En effet, la Sierra Nevada est une chaîne asymétrique avec un versant occidental qui monte progressivement vers la ligne de crête, et un versant oriental qui descend de façon abrupte. Le parc du Yosemite se trouve dans la première partie.
A plus grande échelle, l’érosion façonne le granite de Yosemite en formes vigoureuses : dômes, pics, colonnes, etc. Les forces de cette érosion sont l’eau, les différences de température (thermoclastie) et la décomposition chimique. Le parc est célèbre pour ses dômes dont le granite se fragmente en feuillets : North Dome, Half Dome, Liberty Cap, Pywiack Dome, etc.
Plus de 2 500 km de cours d’eau et des centaines de lacs d’origine glaciaire se trouvent dans les limites du parc de Yosemite. Ce dernier est traversé par deux rivières importantes, qui coulent d’est en ouest et qui sont des affluents du San Joaquin : la Merced River dans la Vallée du Yosemite, et la Tuolumne River, au nord du parc. Elles coulent vers la Vallée Centrale de Californie en traversant le piémont de la Sierra Nevada. De nombreux cours d’eau se jettent dans ces deux rivières, parfois sous formes de chutes d’eau.
La Merced River arrose un bassin de (1 320 km2). A la fin du mois d'avril 2006, sa profondeur était de 2,7 m à Pohono ; elle peut déborder et provoquer des inondations : les plus importantes furent celles de 1937, 1950, 1955 et 1997. Certaines vallées adjacentes aux vallées principales sont suspendues (car moins érodées) et servent d’exutoire aux cascades. Le moment où les chutes du parc sont les plus belles va d’avril à juin, parce qu’elles sont alimentées par la fonte des neiges. La plupart se trouve dans la vallée de Yosemite mais beaucoup d’entre elles sont éphémères.
Le parc abrite également des glaciers dans les cirques exposés au nord situés à haute altitude. Mais le réchauffement climatique actuel tend à les faire disparaître. Le plus grand est le glacier Lyell, qui s’étend sur 65 ha.
Il existe deux lacs de retenue au nord-ouest du parc : Hetch Hetchy Reservoir, qui fournit de l’eau à l’agglomération san-franciscaine et le Lac Eleanor. Aujourd’hui, de nombreux lacs glaciaires ont été comblés par les sédiments et deviennent des prairies marécageuses appelées « meadows » en anglais) ; autrefois, la Vallée de Yosemite contenait un lac.
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Il y a environ 4 000 ans, les Amérindiens Miwoks et Païutes occupent paisiblement la région, après s’être sédentarisés. Ils nouent des liens avec les tribus voisines et font venir des régions situées à l’est de la Sierra Nevada des pignons, de l’obsidienne et d’autres produits. Ils utilisent des paniers plutôt que des poteries pour stocker et échanger leurs biens. Certains de ces objets sont visibles au musée du Yosemite, ainsi que la reconstitution d'un de leurs villages. La tribu Ahwahneechee qui s'installe dans la vallée de Yosemite est constituée de rénégats d'autres tribus particulièrement féroces. Ils étaient appelés Yohhe'meti ou Yos.s.e'meti (« ceux qui tuent ») par les Miwoks. Les Ahwahneechee entrent en contact avec les colons au XIXe siècle.Menés par John Walker, les premiers trappeurs fréquentent la Sierra Nevada dès les années 1830 ; à partir de 1848, la découverte de l'or en Californie attire les aventuriers de l'est du pays. En 1851, l’État de Californie nouvellement créé décide d’envoyer un bataillon. L’unité est dirigée par le major John Savage et construit un fort. Les Amérindiens, craignant d'être submergés, attaquent les Américains : c’est la « guerre indienne de Mariposa ». Ils finissent par être vaincus. Ils sont d’abord regroupés dans une réserve près de Fresno (Californie) avant de revenir dans la vallée de Yosemite. Après avoir attaqué des chercheurs d’or au printemps 1852, les Ahwahneechee se réfugient dans la tribu proche des Monos mais finissent par être massacrés.
Les Yosemite appelaient la vallée qui porte aujourd’hui le même nom Awooni ou Owwoni, ce qui signifiait « grande bouche ouverte » en référence à l’apparence de la vallée depuis le village de Ahwahnee (nom qui désignait également toute la vallée). Le nom actuel de la région est attribué au docteur Lafayette H. Bunnell, qui accompagnait la compagnie de John Savage. Le médecin croyait que le nom Yosemite signifiait "Grizzly", une confusion qui vient du fait que dans le langage Miwok, ïhümat.i ou ïsümat.i, signifiait Grizzly.
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Géologiquement, la Sierra Nevada est un massif granitique qui s’est fragmenté à l’est, le long d’un système de cassures. Le flanc occidental de la chaîne s’est soulevé et incliné sous l’effet des forces tectoniques qui agissent toujours. Le paysage du parc est dominé par de gigantesques blocs de granite. Il y a plusieurs millions d’années, cette roche s’est formée en profondeur par refroidissement très lent du magma, constituant de vastes intrusions magmatiques appelées batholites. Le magma a aussi affecté les roches sédimentaires et volcaniques voisines : aujourd’hui, on rencontre ces roches métamorphiques en périphérie du parc, dans des secteurs restreints, notamment au Mont Dana.
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Par Dona Rodrigue le 2 Octobre 2011 à 13:16
Click on the thumbnails below to be taken to a higher resolution version of the image, with a detailed description. Use the navigation buttons at the bottom to navigate the the next/previous group of thumbnails. Charleston Harbor, South Carolina. Interior view of Fort Sumter
Charleston, South Carolina. Interior view of Castle Pinckney, Charleston Harbor
Morris Island, South Carolina. General Quincy A. Gillmore in front of his tent
Charleston, South Carolina. View looking east from the corner of Meeting Street & Broad Street.
Charleston, South Carolina (vicinity). Sally-port of Fort Moultrie
Charleston, South Carolina. Mounting guard, Fort Wagner. (Morris Island)
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Par Dona Rodrigue le 2 Octobre 2011 à 13:13
Click on the thumbnails below to be taken to a higher resolution version of the image, with a detailed description. Use the navigation buttons at the bottom to navigate the the next/previous group of thumbnails. sources : http://www.old-picture.com/american-adventure-index-001.htm
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Par Dona Rodrigue le 2 Octobre 2011 à 12:34
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Par Dona Rodrigue le 7 Juillet 2011 à 11:18
Christopher Houston Carson dit Kit Carson
1809-1868Bien ancré dans la mythologie populaire y compris de son vivant, Kit Carson fut un trappeur, un éclaireur, un agent Indien, un soldat et pour finir une authentique légende de l'Ouest.
Christopher Houston Carson est né la veille de Noël en 1809, il a passé son enfance dans le Missouri à Boone's Lick. Son père est décédé alors qu'il n'avait que neuf ans. Il a dû alors travailler pour nourrir les siens, négligeant de ce fait les études.
Il devint apprenti sellier alors qu'il n'avait que 14 ans, puis quitta la demeure familiale pour se rendre à Santa Fe au Nouveau Mexique en 1826.
Entre 1828 et 1831, il installa son camp de base à Taos au Nouveau Mexique, où il exercça l'activité de trappeur en Californie et dans les Rocheuses, pour son compte puis pour celui de William Bent pour lequel il fut chasseur à Fort Bent.
Au fur et à mesure des années, il créa des liens très forts avec les Amérindiens, notament les Arapahoes et les Cheyennes chez lesquels il se "maria" à deux reprises. Il était connu pour son courage et ses manières rudes ("Clean as a hound's tooth").
En 1842, il retourna dans le Missouri pour voir sa famille. En route, il rencontra John C. Fremont qui le prit comme guide. Ainsi il voyagea pendant plusieurs années en Oregon, Californie, dans les Rocheuses et le Grand Bassin. Fremont qui avait de l'admiration pour lui le présentait en homme capable de faits surhumains et en véritable héros et fit naître ainsi la légende.
La notoriété de Carson grandit tant son nom fut associé avec de nombreux évènements clé de l'expansion des Etats-Unis vers l'Ouest.
Il participa également à la guerre contre le Mexique en 1846 et mena même les troupes du General Stephen Kearney au combat du Nouveau Mexique vers la Californie quand une bande de Californiens conduite par Andrès Pico se rebella pendant plus d'un an contre l'occupation Américaine.
A la fin de cette guerre, il décida d'acheter un ranch au Nouveau Mexique. En 1853, il éleva des moutons et il fit de substanciels profits au temps de la ruée vers l'or. Cette même année il fut appointé comme agent fédéral auprès des Indiens jusqu'à ce que la guerre civile éclate en 1861.
Kit carson joua alors un rôle non négligeable dans la Guerre Civile au Nouveau Mexique. Il organisa le régiment de volontaires du Nouveau Mexique qui fut engagé à Valverde en 1862. Mais l'essentiel de son combat fut dirigé contre les Indiens Navajos qui refusaient de rejoindre leur nouvelle réserve. En 1863, il les attaqua férocement, détruisant villages et récoltes. Les Utes, Hopis, Pueblos et Zunis rejoignirent les blancs pour se venger des Navajos qui avaient souvent entrepris des raids contre eux. En 1864, Carson força ainsi près de 8000 Navajos - hommes, femmes, et enfants, - à rejoindre leur réserve. Ils marchèrent, lors de ce qui fut appelé la "Long Walk", sur près de 450 km, de l'Arizona à Fort Summer, au Nouveau Mexique, où ils arrivèrent épuisés et malades.
Kit Carson commanda Fort Garland de 1866 à 1867.
Après la guerre civile, il se fixa au Colorado dans le but de développer son ranch.
Il mourut le 23 mai 1868 à Fort Lyon dans le Colorado et fut enterré dans un petit cimetière du village à Taos.
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Par Dona Rodrigue le 7 Juillet 2011 à 10:57
I - Les premiers hommes d'Amérique Nord
Origines possibles des premiers AméricainsPériode Précolombienne
Après les polémiques, des archéologues sont d'ores et déjà convaincus qu'il y a eu plusieurs vagues d'immigration à l'origine des premiers habitants du continent américain. Plusieurs théories ont vu le jour sur le contexte et la date de leur arrivée; certaines découvertes récentes remettent en cause la théorie prédominante appelée modèle Clovis quant à l'origine des humains en Amérique du Nord qui est celle de la migration via le détroit de Béring. Ces découvertes suggèrent l'existence de populations diverses, chacune avec son mode de vie et sa technologie.
1. Le passage intercontinental ( modèle Clovis)
Le site Clovis se trouve dans l'Etat du Nouveau-Mexique dans le sud-ouest des États-Unis. Il s'agit du site archéologique le plus connu des Etats-Unis sur lequel ont été retrouvés en 1933 des outils préhistoriques vieux d'environ 11 500 à 13 500 ans. Les premières fouilles ont mis à jour une pointe à enlèvement flûté.
Pointe de projectile de Clovis
La petite cannelure (ou petit canal) qui part de la base et suit le centre de l’outil aidait probablement à attacher la pointe à son manche. À l'époque, la découverte fit grand bruit car cette flèche était un biface inhabituel. Grâce au squelette d'un mammouth qui se trouvait au même endroit, on a pu dater l'objet de façon relativement précise. La plupart des archéologues pensent que la culture Clovis est l’occupation humaine à large échelle la plus ancienne en Amérique du Nord.
Dans les années qui suivirent, les archéologues ont retrouvé des milliers de ces silex en Amérique du Nord, fabriqués selon les mêmes techniques.
Les scientifiques ont également montré que tous les animaux géants d'Amérique (mammouths, tatous géants, paresseux géants, ...) avaient soudainement disparu. On en a conclu qu'un peuple venu d'ailleurs avait apporté avec lui une arme redoutable : la pointe de Clovis. On a longtemps considéré que la culture Clovis était venue d'Asie par le détroit de Béring pendant la glaciation et qu'elle était la plus ancienne du continent américain.
Il y a cent mille ans, au début de l'ère glaciaire, presque tout le nord du continent est recouvert de glace. Avec la baisse du niveau de la mer, l'Asie et l'Amérique se retrouvent reliées par une langue de terre appelée "Beringia" qui s'étire sur quelque 2 000 kilomètres entre la Sibérie et l'Alaska.
Il y a environ 40 000 ans, grâce à ce pont, des tribus asiatiques venues de Mongolie ou de Sibérie auraient alors traversé le détroit à pied, à la poursuite de leur gibier, sans savoir qu'ils avaient changé de continent. Puis, pendant près de 10 000 ans, le pont de terre aurait de nouveau été submergé. On estime que c'est au cours de la dernière ère glacière, il y a 14 000 ans, que ce pont de terre a refait surface une dernière fois, ce qui aurait permis une deuxième vague de migration, les Inuits.
Une fois sur le continent, ces premiers habitants ont suivi les déplacements du gibier. Certains ont suivi la côte Pacifique jusqu'à la pointe méridionale de l'amérique du sud. D'autres groupes de chasseurs ont remonté vers le nord jusqu'aux Grands Lacs et l'océan Atlantique. Ces chasseurs seraient les ancêtres de tous les peuples autochtones du continent. On les a baptisé les "chasseurs Clovis".
Les chasseurs Clovis ont effectivement existé. Les seules traces de cette ancienne culture qui a survécu jusqu'à nos jours sont des pointes de lances, des outils de pierre et des os d'animaux qu'on a découverts un peu partout en Amérique du Nord. Mais ces gens sont-ils vraiment les seuls ancêtres des peuples amérindiens? Auraient-ils pu envahir ce gigantesque continent, de l'Alaska au Chili, en une très courte période de temps? Leur langue aurait-elle pu se diversifier en un si grand nombre de langues qui ne démontrent souvent plus aucun lien de parenté? Et que dire des tests d'ADN qui ne démontrent aucune filiation entre certains groupes?
La théorie traditionnelle de la migration via le détroit de Béring dépend de deux conditions.
• La première condition suppose que le très bas niveau de la mer ait créé un passage entre la Sibérie et l'Alaska. On sait de source sûre que c'était effectivement le cas. Les humains n'auraient d'ailleurs pas été les premiers à emprunter ce pont naturel. Plusieurs espèces d'animaux dont les mammouths et les caribous l'auraient fait avant eux.
• La seconde condition est l'existence d'un étroit corridor à travers le grand glacier qui recouvrait alors tout le Canada et qui aurait permis à ces voyageurs d'atteindre les plaines américaines. Des tests ont démontré que les plus anciennes traces d'occupation humaine en Amérique datent d'il y a environ 17 000 ans. Or, à cette époque, le fameux corridor permettant de traverser le glacier n'existait pas encore. Il n'est apparu que 3 000 ans plus tard!Les dates ne coincident donc pas. D'où la remise en cause de la conception dominante du passage intercontinental.
Contestation de la datation
Plusieurs découvertes récentes remettent en cause l'ancienneté de l'occupation de l'Amérique par les Hommes. Parmi les sites fouillés, plusieurs ont révélé des objets antérieurs à la culture de Clovis : les spécialistes les appellent "sites pré-Clovis" :
• Un campement situé près de Pittsburg a été fouillé par James Adovasio : des lames et des nucléus ont été datés de 16 000 ans avant notre ère. La publication de ces résultats fut largement contestée et pourtant d'autres sites pré-Clovis furent découverts.
• Le site de Cactus Hill en Virginie a livré des pointes comparables à celle des Solutréens et vieilles de 16 000 ans
• Le site de Topper en Caroline du Sud (2004)
• Dans une ancienne carrière située près du volcan Cerro Toluquilla (Puebla au Mexique), des traces humaines vieilles de 38 000 ans ont été découvertes par une équipe britannique sur une couche de cendres fossilisées (2005).
• L'homme de Folsom retrouvé au Nouveau-Mexique aurait 20 000 ans.
2. La route côtière
Des scientifiques suggèrent que les premiers immigrants en Amérique auraient pu suivre les côtes en bateau. La déglaciation des côtes de l'Amérique du Nord aurait effectivement débuté il y a environ 17 000 ans. Des fouilles ont démontré qu'il y avait à cette époque suffisament d'animaux et de poissons sur ces côtes pour nourrir une population humaine. De plus, la plupart des langues amérindiennes semblent être des cousines de certaines langues asiatiques, ce qui semble appuyer cette théorie.
3. La route du Pacifique
D'autres scientifiques croient plutôt que les premiers habitants de l'Amérique auraient traversé le plus grand océan de la terre en bateau pour arriver d'abord en Amérique du Sud. On a découvert des squelettes incomplets et les restes d'un village à Monte Verde au Chili qui datent d'il y a 15 000 ans. Les squelettes semblent exhiber des caractéristiques typiques des peuples polynésiens ou des Aborigènes d'Australie (mais sûrement rien en commun avec les peuples de Sibérie ou de Mongolie). De nouvelles fouilles semblent également prouver que des populations humaines bien adaptées et établies se développaient partout en Amérique du Sud il y a au moins 13 000 ans, bien avant que les chasseurs Clovis ne se répandent partout en Amérique du Nord. De plus, la technologie des peuples du sud ne présente aucune caractéristique commune avec celle des peuples du nord.
4. La route de l'Atlantique
La plus récente théorie présentée par les archéologues Dennis Stanford et Bruce Bradley suppose qu'une migration humaine soit venue d'Europe. Comment peut-on imaginer un lien entre les deux continents séparés de 5 000 km d'océan ? Ces scientifiques ont découvert de surprenantes similitudes entre la culture Clovis d'Amérique du Nord et la culture des Solutréens qui occupaient l'actuel sud de la France, l'Espagne et le Portugal, il y a environ 19 000 ans.
Migration possible des SolutréensEtude ADN
De récentes études du généticien, le Dr Douglas Wallace de l'Emory University School of Medicine à Atlanta en Georgie, ont permis de découvrir des similitudes génétiques entre certaines populations amérindiennes et européennes, caractéristiques qui n'existent pas chez les Asiatiques. Il a ainsi retrouvé des fragments d'ADN mitochondrial d'origine européenne remontant à 15 000 ans dans certaines tribus indiennes du nord-est, les Sioux et les Ojibwa, de la région des Grands Lacs. Cette hypothèse suggère donc que des Solutréens auraient été capables de traverser l’Océan Atlantique durant l'époque glaciaire, en longeant ses rivages gelées par cabotage, à l’aide de techniques de survie similaires à celles du peuple Inuit actuel, se nourrissant peut-être de poissons en chemin.
Etude des langues
Les ressemblances trouvées par certains linguistes entre les langues pré-indoeuropéennes que sont le basque et l'algonquin iraient dans le sens de cette thèse (Joseph Greenberg).
C'est possible. Après tout, on sait de source sûre que les premiers humains ont atteint l'Australie en bateau il y a au moins 40 000 ans! On sait aussi que les premiers Européens étaient capables de naviguer jusqu'aux îles de la Méditerranée il y a au moins 14 000 ans. Pourquoi les Solutréens n'auraient-ils donc pas été capables de faire de même? On sait aussi que lors de la dernière ère glaciaire, il y a 18 000 ans, la presque totalité de l'Europe était recouverte de glaciers. La compétition pour des terres habitables devait être très féroce et certaines populations auraient pu êtres tentées d'aller voir ailleurs.
Nouvelles données archéologiques
En juillet 1996, deux étudiants firent la découverte d'un squelette dans l'État de Washington aux États-Unis. Le squelette était en excellente état et les premières observations du crâne révélèrent qu'il s'agissait d'un homme de type européen. On découvrit alors le bout d'une ancienne pointe de lance dans l'os de la hanche, ce qui souleva plusieurs interrogations quant à son âge. À la surprise générale, la datation du squelette révéla que celui-ci était vieux d'environ 9 460 ans! On a baptisé cette incroyable découverte "l'homme de Kennewick".
L'homme de Kennewick était d'âge moyen et mesurait environ 5 pieds 10 pouces. Ses os montrent des traces de plusieurs blessures aux hanches, aux côtes, au front et au coude gauche. En se servant d'un moule du crâne, les anatomistes James C. Chatters et Thomas McClelland ont reconstruit, muscle par muscle, le visage de l'homme de Kennewick. Une fois la reproduction terminée, le visage montre des traits étrangement européens. L'ajout des cheveux et de la barbe nous révèle l'apparence possible de ce visiteur d'un lointain passé. Serait-ce la preuve d'une ancienne migration européenne en Amérique du Nord?
Traces d'activités des premiers autochtones ( de 1000 av. JC à 900 ap. JC)
Dès l'an mil avant J.-C. des groupes d'Indiens prospéraient sur le littoral Nord du Pacifique où ils trouvaient d'abondantes réserves naturelles de poissons et de produits de base. Leurs nombreux dons rituels sont le reflet de leur originalité et de leur sens des festivités.
Trois cents ans avant J.-C. commence à s'organiser les premières formes de vie collective en village.
- Les Hohokums vivaient en Arizona près de Phoenix et édifiaient des tumulus et des canaux d'irrigation.
- Les Adenas ont été remplacés par les peuplades Hopewells (sud de l'Ohio) et ces derniers laissèrent la place aux Mississipiens (à Cahokia dans le Missouri).
- Vers l'an neuf cents après J.-C., au sud-ouest des États-Unis, les Anasazis, ancêtres des indiens Hopis, édifièrent des constructions dans les parois des falaises (site de Mesa Verde dans le Colorado et de Pueblo Bonito au Nouveau-Mexique). Chaco Canyon est un ensemble de 3600 sites archéologiques appartenant à la culture Anasazi, situé dans l'état du Nouveau-Mexique. Il connut son apogée du IXe au XIIIe siècles de notre ère et fut un carrefour commercial et une place religieuse importante. Il est classé au patrimoine de l'Humanité de l'UNESCO.5. Expéditions Scandinaves et Autres
Il est à peu près certain que les Scandinaves ont voyagé en Amérique.
- Vers l'an 986, Eric le Rouge part d'Islande en direction de l'ouest et trouve le Groënland qu'il baptise ainsi à cause de la couleur verte de la végétation qui existait là avant le refroidissement climatique de la fin du XVIIe siècle.
- Vers l'an mil, Leiv Erickson, fils d'Erick le Rouge, navigant du Groënland, touche une région qu'il baptise Vinland au nord-ouest de Terre-Neuve et y passe l'hiver à l'emplacement qui pourrait correspondre au peuplement découvert à l'Anse-aux-Meadows.Les Vikings seraient ainsi les premiers Européens à débarquer sur le continent nord américain. Les pointes de flèches en os retrouvées sur les sites Vikings laissent à penser que des combats se déroulèrent contre les autochtones. Chassés par les indigènes les Vikings ne s'attardèrent pas sur place.
L'Anse-aux-Meadows est l'un des sites archéologiques les plus importants du monde. Aujourd'hui, on peut encore apercevoir dans ce site du patrimoine mondial de l'UNESCO le contour de l'établissement fondé par les Vikings
Vers 1420, des baleiniers basques commencent à chasser au large de la côte du Groënland et dans la mer du Labrador.
6. Tribus autochtones
Avant l'arrivée des Européens en Amérique du Nord, plusieurs centaines de tribus occupent le territoire. Chaque nation a développé indépendamment ses propres coutumes, rituels et traditions, en relation avec la diversité des environnements auxquels les populations avaient dû s'adapter. Des réseaux de troc sont déjà établis dans l'Est du Canada.
Selon la tradition orale, la Confédération Iroquoise des Cinq Nations aurait été fondée par le "Messager Céleste" Dekanahwideh vers 1390.
Que penser?
Le peuplement des Amériques ne s'est pas effectué d'un seul coup comme on l'a longtemps cru, mais a probablement été le fruit de plusieurs migrations successives au cours des millénaires. Les différents groupes se sont probablement mélangés suite à des alliances et d'autres ont exterminé leurs voisins dans des guerres sanglantes. Le résultat de cette longue et complexe préhistoire est l'Amérique telle que la découvrirent les explorateurs européens des XVe et XVIe siècles; une terre où évoluèrent des cultures riches et variées et dont les origines se perdent dans la nuit des temps, qui demeurera peut-être toujours un grand mystère.
Sources
- Plusieurs articles scientifiques de Kenneth B. Tankersley, James Dixon, Vance Haynes Jr., Richard Morlan, Arthur S. Dyke, Roger McNeely, Michael Ballard, Jack Hofman, Ruth Gruhn, Dennis Stanford, Bruce Bradley et John Prag parus dans le numéro de février 2000 du magazine «Scientific American: Discovering Archaeology», publié aux éditions The Leach, El Paso, Texas.
- Chez Couture : De la préhistoire à la découverte de l'Amérique
SOURCES : http://www.medarus.org/NM/NMTextes/nm_01_00_precol.htm
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Par Dona Rodrigue le 7 Juillet 2011 à 01:57
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Par Dona Rodrigue le 7 Juillet 2011 à 01:54
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Par Dona Rodrigue le 7 Juillet 2011 à 00:02
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Par Dona Rodrigue le 6 Juillet 2011 à 23:59
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