• Art et Révolution : 1770 à 1815 ( I )

    Art et Révolution : 1770 à 1815

     
    L’époque 1770 à 1815 figure parmi les périodes les plus révolutionnaires de l’histoire. La Guerre d’Indépendance américaine en 1775, le Révolution française en 1789, la Révolution haïtienne de 1791 et la proclamation du Premier Empire français en 1804, ces développements affirment l’importance politique de cette époque.
      
    Or, en plus l’importance historique des ces événements, il y a aussi eu une transformation sociale. Nous pouvons aujourd’hui analyser cette transition dans la société à travers plusieurs exemples de beaux-arts de la fin du XVIIIe siècle au début du XIXe. En regardant des œuvres d’artistes, de Jean-Honoré Fragonard à Jacques-Louis David, la « révolution culturelle » devient apparente ainsi que les continuations de l’époque précédente.
     
      
    Souvent cité pour ses traits frivoles et décadents, le métier artistique de l’Ancien Régime témoigne les derniers souffles du plaisir et du bonheur avant que la révolution n’éclate en 1789. En regardant la production artistique de 1770 à 1789, de nombreuses œuvres dans les domaines des beaux-arts, des arts décoratifs, de l’architecture et des décorations intérieures de salons et de boudoirs attestent à la joie de vivre artistique qui régnait sous Louis XVI et qui a été soutenue par Marie-Antoinette. Notamment dans le domaine de la peinture et des beaux-arts, le métier d’artistes comme Fragonard, Lavreince, et Greuze montre cette esthétique de bonheur, de sentimentalité, et de divertissement aristocratique de cette époque. Tandis que ces artistes étaient en train de créer des tels tableaux de genre et de sensualité secrète, d’autres comme David concevaient des scènes d’allégorie morale remontant au goût classique de l’antiquité. Cette fusion de plaisir et de morale à aboutit une révolution culturelle qui a complètement renversé la société française à la fin du XVIIIe siècle.
     
      
    Les développements révolutionnaires dans la sphère politique à partir de 1789 ont crée de nouvelles conditions pour l’art, notamment en France. Même si les attributs allégoriques et les caractères moralisants dans la peinture avaient leurs origines dans l’époque de la fin de l’Ancien Régime dans l’ouvrage d’artistes comme David, l’abolition de l’Académie royale de peinture et de sculpture en 1793 a symbolisé la rupture avec le système traditionnel du passé. À ce moment-là, la repossession d’objets d’art et des grands tableaux classiques, provenant souvent des collections d’émigrés, par l’état révolutionnaire a marqué un retour à la dépendance sur l’état comme mécénat des arts.
      
      
    Dans la nouvelle république, l’état à établit le nouveau sujet et le nouvel but de cette période: la glorification des héros et des principes de la Révolution. Bien que le sujet de l’art ait changé, les tendances du passé n’ont pas disparu totalement. Le « langage » d’art ne correspondent-ils pas exactement à la haute rhétorique dans la politique. La Terreur de 1793 à 1794 n’était qu’un nouveau système autoritaire qui a remplacé celui du pouvoir absolu du roi de l’ancien régime. En particulier, le Concours de l’an II correspond à cette nouvelle dynamique dans l’art. Pourtant les décisions du juré représentent un retour à une politique à droit après l’exécution de Robespierre le 28 juillet 1794.
     
      
    Dix ans après la prise de la Bastille, et c’est Napoléon Bonaparte, un générale corse, qui prend le pouvoir en tant que Premier Consul sous le Consulat. Peu de temps après, et il se fait couronné « empereur », évocation paradoxale du sacre des rois de France. En tant qu’empereur, Napoléon a crée une image publique encourageant l’idée et le thème d’allégeance politique répandu, remontant à son héritage révolutionnaire. L’ouvrage artistique du Premier Empire a renforcé cette image, ainsi que celle de la légitimité de l’empereur. Les victoires militaires de la France, l’histoire romaine et l’histoire de Charlemagne, thèmes souvent choisis par les artistes à cette époque, ont conforté l’idée de la puissance et la légitimité de Napoléon et de son empire.
      
    Les figures allégoriques femelles de la république et de la liberté, comme la Marianne, ont été remplacées par l’iconographie militaire du corps virile et de la puissance masculine. Le sacre se présente comme une cérémonie somptueuse qui souligne l’autorité impériale. L’empire de Napoléon est expansionniste et international, et l’art de son époque évoque cela, créant la première campagne de propagande moderne.
     
      
    C’est donc par ces exemples que l’on peut bien définir la création artistique de cette époque révolutionnaire. Bien que les événements principaux et les transformations de la société soient surprenants, il faut également regarder les prolongements de l’époque précédente. Il est en analysant ces continuités ainsi que les tournants que l’on peut arriver à une image équilibrée de la vie à cette époque et voir que, malgré les tumultes, il y avait bien des éléments de la société qui ont persisté.
      
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