•  

    Les mensonges de l'Histoire

     


    Champollion a déchiffré les hiéroglyphes grâce à la pierre de Rosette

     

     

       

    Faux ! Ou presque...

     

    Jean François Champollion naquit à Figeac, dans le Lot, le 23 décembre 1790. La famille Champollion, s'installant à Grenoble en mars 1801, confia l'éducation du jeune Jean François à l'abbé Dussert. Ce dernier enseigna à son élève le latin et le grec, ainsi que l'hébreu, l'arabe, le syriaque et le chaldéen.

     

      

    Buste de Jean François Champollion, par THOMAS, 1850, château de Versailles, Versailles.

     

    Plus tard, en mars 1804, Champollion fut admis au lycée impérial de Grenoble. N'appréciant guère la discipline quasi-militaire de l'établissement, le jeune homme commença toutefois à se passionner pour l'Egypte antique et les mystérieux hiéroglyphes[1]. C'est entre 1806 et 1807 que Champollion aurait rencontré un moine grec, ayant participé à l'expédition d'Egypte[2], ce dernier lui expliquant que la langue copte provenait de l'égyptien ancien.

     

    Afin de perfectionner sa formation, Champollion décida de rejoindre la capitale en septembre 1807, suivant des cours au Collège de France. Il y apprit entre autres le copte, le persan et l'amharique, et perfectionna ses connaissances en arabe et en hébreu.

     

     

     

    C'est en 1808 que Champollion reçut de l'abbé de Tersan une copie de la pierre de Rosette, grâce à laquelle il put commencer à déchiffrer les hiéroglyphes.

     

    La pierre de Rosette, gravée sous le règne du pharaon Ptolémée V[3] au début du II° siècle avant Jésus Christ, fut retrouvée en 1799 dans le village de Rachïd (francisé en Rosette.) par les membres de l'expédition d'Egypte de Napoléon Bonaparte. Toutefois, suite à la capitulation des Français en juin 1801, les Anglais récupérèrent une importante partie des antiquités découvertes par l'équipe scientifique française. C'est ainsi que la pierre de Rosette fut envoyée en Angleterre, où les savants anglais commencèrent à tenter de la déchiffrer.

     

     

    La pierre de Rosette, British museum, Londres.

     

    A noter que la pierre de rosette était d'une importance capitale, cette dernière comprenant un décret pharaonique écrit en trois langues : en hiéroglyphes, en démotique[4], et en grec ancien[5].

     

     

     

    Champollion, démontrant que les hiéroglyphes n'étaient pas des symboles muets (comme cela était communément admis à l'époque.) mais constituaient un véritable alphabet, prouva en 1810 que le démotique était une simplification de l'écriture hiéroglyphique.

     

    Disgracié suite à la chute de Napoléon en raison de son orientation républicaine, Champollion fut exilé à Figeac, où il continua ses recherches sur les hiéroglyphes. Finalement, c'est en 1824 qu'il publia son Précis du système hiéroglyphique des anciens Égyptiens, étant finalement parvenu à déchiffrer l'écriture des Egyptiens de l'Antiquité.

     

    Visitant l'Egypte entre 1828 et 1830, il mourut à Paris d'une congestion cérébrale en mars 1832.

     

     

     

    Ainsi, bien que Champollion se soit appuyé sur une copie de la pierre de Rosette afin de déchiffrer le mystère des hiéroglyphes, ce dernier ne vit jamais le document original, jalousement conservé par les Anglais dans l'enceinte du British museum (la pierre de Rosette s'y trouve encore aujourd'hui.).

       

      

     


      

     

    [1] A noter que le terme 'hiéroglyphe' provient du grec hieroglúphos, combinaison des mots hierós (ce qui signifie 'sacré'.) et gluphein ('graver'.). Pour l'anecdote, les Egyptiens de l'Antiquité nommaient leur écriture medou-netjer, ce qui signifie 'parole divine'.

     
     

    [2] Pour en savoir plus sur l'expédition d'Egypte, voir le 6, section IV, chapitre quatrième, la Révolution française.

     

    [3] Pour en savoir plus sur le règne de Ptolémée V, voir le 5, section VIII, chapitre neuvième, histoire de l'Egypte antique.

     

    [4] Le démotique (en grec dêmotiká, ce qui signifie 'populaire'.) est une écriture simplifiée des hiéroglyphes.

     

    [5] Rappelons que depuis Ptolémée I°, les pharaons n'étaient plus Egyptiens mais Grecs. 

     


     

     

     

     

     

    Delicious Yahoo! Pin It

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique