Charles Marie Leconte, dit Leconte de Lisle, est né à la Réunion en 1818.
Après avoir vécu la plus grande partie de son enfance à Nantes, il continua
ses études au collège Saint-Denis de la Réunion. Après un passage à la
Faculté de Droit de Rennes et quelques essais du côté
du journalisme, Leconte de Lisle s'engagea vers le socialisme fouriériste.
En 1848, enthousiasmé par la révolution, il travailla à abolir l'esclavege
et entreprit de convetrir les Bretons aux réformes sociales. Déçu par la tiédeur
de la réponse populaire, arrêté puis jeté en prison, Leconte de Lisle,
sans jamais abandonner ses idéaux, se consacrera désormais de manière
presque exclusive à la poésie.
L'art de Leconte de Lisle doit se comprendre en réaction à celui des Romantiques.
De fait, sa poésie est impersonnelle et il voit de l'impudeur dans les
confidences de Musset ou Lamartine. Le poète doit aussi,
selon Leconte de Lisle, s'appuyer sur les connaissances scientifiques
de son temps et il est vrai que l'imagination qui ressort de poèmes
désaccord avec ce qu'apprennent les travaux des historiens
du dix-neuvième siècle . Le culte de la Beauté participe également
à l'art poétique de Leconte de Lisle: pour lui, la poésie ne doit
avoir d'autre véritable projet que le Beau, et cela sans considération
pour la morale ou l'utilité. C'est d'abord par cela qu'on peut dire
de Leconte de Lisle qu'il annonce et qu'il est le chef de file de l'école parnassienne.
Les sujets abordés par Leconte de Lisle sont le plus souvent
inspirés par la mythologie, que celle-ci soit grecque (cf. L'Enfance d'Héraklès),
Il aime également composer des pièces sur le thème de la Nature.
Le Palmier), ce qui n'a rien pour surprendre venant d'un auteur né sous les Tropiques.
Leconte de Lisle est mort à Louveciennes en 1894.
Jacques Lemaire, webmestre
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