• Charlie CHAPLIN

      

      

    Une vie...

     

    Né à Londres le 16 Avril 1889, au milieu d'une famille d'artistes de music-hall (son père, Charles, était un "comique excentrique" et sa mère, Hannah Hill, était actrice d'opérettes) l'enfance de Charles Spencer ne fut pas des plus tranquilles. Alors que Charles Sr, ne trouvant plus d'engagements, sombre dans l'alcoolisme avant d'abandonner le foyer (et de mourir clochard en 1896), sa mère perd peu à peu sa voix et doit renoncer à son métier. Il doit très vite gagner de l'argent et tente sa chance sur les planches.

      

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    Engagé à l'âge de 9 ans dans la troupe Eight Lancashies' Lads, il met la première fois les pieds aux Etats Unis en 1910 pour un séjour d'un an avec la troupe Fred Karno, spécialisé dans la pantomime. Deux ans plus tard, il est engagé par Mack Sennett pour la Keystone.

    C'est en Janvier 1914 qu'il tourne son premier film Making a living sous la direction de Henri Lehrman. Il tournera cette année-là près de 35 films (n'excédant pas une bobine), dont 23 dirigé par lui-même. En parallèle au succès des films où apparaît un personnage de clochard qu'il a créé, son salaire connaît une croissance exponentielle (150 $ /semaine à la Keystone, 1250 $ /semaine en 1915 chez Essanay pour atteindre 10000 $ /semaine l'année suivante chez Mutual).

    Entre Mars 1916 et Juillet 1917, il tourne ses premiers chefs d'oeuvres : Charlot s'évade, Charlot policeman ou l'Emmigrant, puis pour la First National en 1918 Une vie de chien, Charlot soldat. En 5 ans, il sera apparu dans près de 75 films.

    En fondant la United Artist avec Mary Pickford et son mari Douglas Fairbanks et D.W. Griffith en 1919, Chaplin s'offre enfin le temps pour tourner. A la même époque, il se marie pour la première fois, et ce avec Mildred Harris (il divorcera en 1923).

      

      

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    1921 voit le tournage de son premier long métrage, le Kid, qui est un triomphe mondial. Suivent en 1923 le pèlerin et l'Opinion publique, seul film où il ne jouera pas, et la Ruée vers l'or en 1925.

    Son union avec Lita Grey, débutée en 1924, s'achève par un second divorce en 1927. Les avocats de cette dernière saisissent sa maison, son studio et son film en cours, le Cirque, qui une fois de plus triomphera dès 1928.

    La même année, apparaît le cinéma parlant forçant les vedettes du muet à évoluer. Pour sa part, Chaplin, comme Eisenstein, considère que cette invention est sans avenir. Il déclare d'ailleurs au cours du tournage des Lumières de la ville :  " Le dialogue pour mon usage personnel ? Jamais! Le dialogue est aussi peu nécessaire aux films que la parole aux symphonies de Beethoven."  Il ne cédera pas à la pression des financiers qui, en pleine crise économique, désirent lui imposer ce nouveau format. Il ne leur concédera qu'une seule chose : le film sera sonore et il composera lui-même la partition musicale.

     

      

      

      

    Le tournage lui ressemble à un cauchemar, s'étalant sur près de 30 mois, où certaines scènes (notamment celle où la jeune aveugle rencontre pour la première fois Charlot et se méprend sur sa fortune) sont recommencées près d'un millier de fois.  Car l'enjeu est de taille : le choix de Chaplin sera-t-il suivi par le publique alors que tous les succès sont devenus parlants ? L'avant-première en 1931 viendra confirmer cette décision.

      

      

    C'est avec Paulette Goddard, sa nouvelle épouse depuis 1933, qu'il prépare les Temps modernes, lui donnant des cours de chant, de danse, répétant inlassablement les mêmes scènes, jusqu'à l'épuisement, comme le raconte Charlie Chaplin Junior dans Charlie Chaplin, mon père.

      

      

      

    Sorti en février 1936, les Temps modernes divisent les critiques, certains trouvant l'absence d'unités fâcheux, les autre considérant le film comme un chef d'oeuvre visionnaire. Du côté des seconds, Jean Renoir déclarera : "le film de Charlot, c'est mieux qu'un spectacle, c'est un refuge. [..] Une heure de conversation avec son ombre sur l'écran, et me voila plein d'enthousiasme, plein de foi dans les destins du cinéma, véritablement gonflé à bloc.".

      

      

      

    Le couple Chaplin, éprouvé par le tournage, décide de parcourir le monde. Après la Chine où ils ont projeté un film sur le monde véridique du cinéma, ils retournent en Europe, et tout particulièrement à Paris. Chaplin sympathise avec Jean Cocteau et projette de tourner soit une biographie de Napoléon ou du Christ...  En fait, il ne sait plus quoi faire de Charlot. Il donnera d'ailleurs à Maurice Bessy la dernière badine du vagabond lui disant que "Charlot est mort".

      

      

      

      

    En 1937, alors que ses films sont interdits en Allemagne car Hitler s'est offusqué de la ressemblance de sa moustache et celle du juif vagabond, Alexandre Korga suggère à Chaplin d'utiliser cette ressemblance. Mais il hésite, car au vu de la durée d'un tel projet, qu'adviendrait-il si Hitler mourrait ?

    Néanmoins, il se documente sur l'homme, étudiant chaque attitude du dictateur, relevant chaque manie. Le 4 Juin 1939, Cinémonde annonce le démarrage du Dictateur (1940). Toutefois, il y a une nette opposition, du Hayes office au bureau de Londres qui n'est pas sûr de pouvoir le distribuer (le Foreign Office s'efforçant de consolider une paix si fragile).  Naturellement, à la déclaration de la guerre contre l'Allemagne, ce film devient indispensable et Chaplin doit faire face à une tension constante, persécutant son entourage et particulièrement Paulette, qu'il traite comme une débutante. Leur mariage n'y survivra pas.

    Malgré de multiples tracas (procès en reconnaissance de paternité, qu'il perdra en dépit de toutes les expertises en sa faveur, convocation devant la commission des activités anti-américaines...) il milite pour l'ouverture d'un second front en Europe :  "La Russie se bat dos au mur. Hitler a pris bien des risques. Le plus grand, c'est la campagne de Russie. Que Dieu l'assiste s'il ne parvient pas à franchir le Caucase cet été. Que Dieu l'assiste s'il doit passer un autre hiver devant Moscou. Ses chances sont précaires, mais il a pris ce risque. Si Hitler peut prendre des risques, pourquoi pas nous ? Donnez nous de l'action. Donnez nous plus de bombes sur Berlin. Donnez nous ces hydravions Glenn Martin pour faciliter nos problèmes de transports. Et surtout, donnez nous un second front tout de suite!"

      

      

    Après la fin de la guerre, Chaplin ses 2 derniers films américains (Mr Verdoux en 1947 et son ultime chef d'oeuvre les Feux de la rampe en 1952). Victime d'une campagne d'hostilité, orchestrée par Edgar Hoover patron de la CIA durant près de 40 ans, il quitte les Etats Unis en Septembre 1952, avec Oona son épouse depuis 1949, pour s'installer en Suisse. Il rend alors son passeport au consul américain à Genève. Il n'y retournera que 20 ans plus tard pour recevoir un Oscar d'honneur.

     

      

    Sa dernière apparition cinématographique, Un Roi à New-York en 1957, caricature le mode d'existence américain sans retrouver la magie de ses opus précédants. Bien que doté d'un casting alléchant (Marlon Brando, Sophia Loren) et seule oeuvre en couleur de Chaplin, la Comtesse de Hongkong (1966) déçoit critiques et public.

    Il disparaît le 24 Décembre 1977 à Corsier sur Vevey, à l'age de 88 ans.

    Auteur : Vatzhol Fox

      

    Sources : http://www.a525g.com/cinema/charlie-chaplin.php

    Fichier:Walk of fames Charlie.jpg  

     

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