•  

     

    La révolution française

     

    Le dernier assaut (10 août 1792)

     

     

     

     

    Les massacres de Septembre

     

    Depuis la veille, des rumeurs sinistres courent la ville. On parle d'une conspiration des aristocrates et des prêtres. On parle aussi d'un massacre général des suspects. Des placards meurtriers signés «Marat» tapissent les murs. L'atmosphère est lourde, il y traîne comme une odeur de sang.

     

    0335.jpg (34289 octets)

     

    Massacre à l'Abbaye le 2 septembre 1792 - dessin de Prieur - Musée Carnavalet

     

    Le journaliste Prud'homme, lié avec Danton, court s'informer près de lui - Tout espèce de mesure modérée est inutile, déclare le ministre. La colère du peuple est à son comble, il y aurait du danger à l'arrêter. Sa première fureur assouvie, on pourra lui faire entendre raison.

     

    Le massacre est donc prémédité Marat l'ordonne, la Commune l'organise, Danton l'approuve. Il veut, en frappant de terreur les électeurs de la Convention prochaine, les détacher des Girondins, les rendre dantonistes.

     

    0336.jpg (36218 octets)

     

    Interrogatoire à l'Abbaye, le 3 septembre 1792 - gravure du temps

     

    La boucherie commence avec l'égorgement de vingt-trois prêtres réfractaires à la prison de l'Abbaye par des fédérés marseillais et bretons. Billaud-Varenne, substitut du procureur de la Commune, les pieds dans une boue rouge, s'écrie : « Peuple, tu immoles tes ennemis, tu fais ton devoir i » Maillard, le Maillard du 14 Juillet et des jours d'Octobre, qui se trouve là aussi, dit alors: - Plus rien 'à faire ici, allons aux Carmes.

     

    0337.jpg (42990 octets)

     

    L'assassinat de la princesse de Lamballe le 3 septembre 1792 - gravure hollandaise

     

    Une bande, provenant des sections du Luxembourg et des Quatre-Nations, le suit au couvent des Carmes où sont renfermés cent cinquante prêtres insermentés. A l'arrivée des assassins, ils courent s'agenouiller à la chapelle. Ils sont tués à coups de pique, de hache et de bâton. L'archevêque d'Arles meurt en martyr. Sont abattus après lui les deux frères La Rochefoucauld, évêques de Saintes et de Beauvais, le confesseur roi Hébert, le général des Bénédictins Dom Chevreul. Des religieux ont fui dans le jardin. Ils sont traqués d'arbre en arbre, tirés comme un gibier. Bien peu, escaladant les murs, peuvent se réfugier dans les maisons voisines.

     

    0338.jpg (21790 octets)

     

    La princesse de Lamballe - par Danloux - B. N. Estampes

     

    Après avoir bu, la horde retourne à l'Abbaye encore pleine de prisonniers. Exécuteur des ordres de Comité de surveillance, Maillard, en bon procédurier, installe dans le vestibule de la prison un tribunal qu'il préside, assis devant une table, le registre d'écrou sous les yeux, et entouré de douze coquins, ses assesseurs. Les tueurs sont placés derrière la porte à guichet qui donne sur la rue Sainte-Marguerite. Un à un, les détenus sont amenés devant le tribunal. En habit gris, la tête poudrée, le sabre au côté, Maillard les interroge avec froideur. Passent d'abord une cinquantaine de Suisses et de gardes du corps emprisonnés depuis le 10 Août.

    La révolution française - Le dernier assaut (10 août 1792) 

     Le corps mutilé de La Princesse de LAMBALLE... confié à la foule...

      

      

    Pour chacun d'eux, Maillard se borne à prononcer trois mots

     

    - A la Force.

     

    C'est la formule convenue pour déguiser leur arrêt aux condamnés.

     

    La porte s'ouvre. L'un après l'autre on les pousse. Dès qu'ils ont franchi le seuil, ils tombent sous les piques ou les baïonnettes.

     

    0339.jpg (33470 octets)

     

    Massacre du Chatelet, le 2 et le 3 septembre 1792

     

    La nuit est venue. Le travail (comme dit Billaud-Varenne) se poursuit à la lueur des torches. L'ancien ministre Montmorin comparaît. Le tribunal dit «du i 7 août », auquel il a été déféré

     

    quelques jours plus tôt, l'a acquitté. Le peuple, qui voit en lui un des chefs de la « conspiration royaliste », a protesté avec tant de violences que Danton l'a fait ramener à l'Abbaye. Dédaigneux,

     

    il récuse ces nouveaux juges.

     

    - Soit, dit Maillard, vous irez à la Force.

     

    - Monsieur le Président, puisqu'on vous appelle ainsi, je vous prie de me faire avoir une voiture.

     

    - Vous allez l'avoir, répond Maillard.

     

    Montmorin sort, très digne, et s'affaisse aussitôt, percé de coups.

     

    Thierry, valet de chambre de Louis XVI, lui succède. il crie bravement « Vive le roi » et va trébucher sur le cadavre de Montmorin. La foule, acharnée sur lui, avec une torche lui brûle le visage.

     

    0340.jpg (28669 octets)

     

    Massacre aux Carmes

     

    On contraint au milieu des rires le colonel de Saint-Mars à se traîner à genou, une pique enfoncée dans le corps, puis on le décapite.

     

    Plus de trois cents prisonniers sont ainsi « élargis »....

     

    La garde nationale laisse faire. Santerre prétend qu'il n'est pas certain de ses troupes. La Législative, à qui Fauchet a dénoncé la tuerie des Carmes, nomme une députation « pour rétablir le calme ». En font partie, avec d'autres, Dussaulx, Bazire, Chabot, Isnard. Arrivés à l'Abbaye, le vieux Dussaulx se borne à quelques mots patelins, aussitôt ouverts

     

    par des huées. Isnard, l'éloquent Isnard, se tait. Tous ces politiciens sont verts de peur. Dussaulx dit à ses collègues: «Retirons-nous.» Ils reviennent au Manège, rendent compte. L'Assemblée, tranquillement, passe à l'ordre du jour et expédie les affaires courantes...

     

    0341.jpg (40111 octets)

     

    Massacre des prêtres réfugiés dans la Chapelle des Carmes - gravure du temps

     

    Danton, averti au sortit du Conseil par Grandpré, l'un des subordonnés de Roland, le repousse, « les yeux lui sortant de la tête, avec le geste d'un furieux» : - Je me f... bien des prisonniers ! Qu'ils deviennent ce qu'ils pourront

     

    Les ministres girondins, dénoncés par Robespierre, attaqués par la Commune qui a lancé un mandat d'arrêt contre Roland et Brissot, ne songent qu'à leur propre salut et montrent une lâcheté navrante. Roland, dans une lettre de timide protestation, écrira à l'Assemblée : « Hier fut un jour sur les événements duquel il faut peut-être jeter un voile. Je sais que le peuple, terrible dans sa vengeance, y porte encore une sorte' de justice. » Quant à la presse girondine, elle fait bonnement l'apologie du massacre...

     

    La nuit entière il a continué à l'Abbaye, puis de là s'est étendu à toutes les prisons, à la Conciergerie, au Châtelet, à la Force, à la Salpêtrière, à Bicêtre. De mieux en mieux organisé, il va durer jusqu'au 6 septembre - cinq jours - sans qu'aucune autorité, ni aucun chef populaire ait essayé de s'y opposer. Les victimes sont de toutes classes : prêtres, aristocrates, voleurs, détenus pour dettes, filles publiques, artisans, manœuvres, jusqu'à des enfants.

     

    0342.jpg (33014 octets)

     

    Massacre à la Salpêtrière - gravure du temps

     

    A la Force, le matin du 3, vers dix heures, la princesse de Lamballe est tirée de son cachot. Couchée, malade, elle était épouvantée des bruits qu'elle entendait.

     

    Levez-vous, madame, il faut aller à l’Abbaye, lui disent les deux gardes nationaux envoyés pour la chercher.

     

    La malheureuse répond par ses mots ingénus

     

    - Prison pour prison, j'aime autant celle-ci.

     

    On la presse. Tremblante, la tête perdue, elle s'habille et suit les gardes. Qui êtes-vous ? lui demande Hébert, accoudé à sa table.

     

    - Marie-Louise de Savoie-Carignan, princesse de Lamballe, murmure-t-elle et s'évanouit.

     

    0343.jpg (30788 octets)

     

    Massacre à l'Abbaye - gravure populaire

     

    On l'assied, on lui fait reprendre ses sens et l'interrogatoire continue. Il y a dans les juges, il y a dans la foule qui l'entoure des hommes qui, payés par le duc de Penthièvre, son beau-père, voudraient la sauver. On lui demande ce qu'elle connaît des complots de la cour.

     

    Elle balbutie

     

    - Je n'ai connu aucun complot.

     

    - Faites serment d'aimer la liberté et l'égalité, jurez haine au roi, à la reine, à la royauté.

     

    La menue, timide créature qui, abritée en Angleterre, n'est revenue en France que pour partager les dangers de la reine, sa maîtresse et son amie, se redresse dans sa robe froissée. Un doux héroïsme la soulève

     

    - Je ferai facilement le premier serment, je ne puis faire le second, qui n'est pas dans mon cœur.

     

    - Jurez donc, lui souffle quelqu'un, ou vous êtes morte

     

    Elle ne répond pas, se détourne et cache son visage dans ses mains.

     

    Hébert alors, levant sa tête sèche et dure, prononce le mot fatal.

     

    - Elargissez madame.

     

    Deux hommes la prennent par les bras et l'entraînent dans la rue. Devant l'amas des cadavres dont la plupart sont déjà dépouillés, elle soupire

     

    - Fi ! l'horreur

     

    Un sabre s'abat sur son cou. Elle est percée de plusieurs coups de piques. On la dévêt entièrement. Elle reste ainsi deux heures, étalée nue au coin d'une borne, à la risée lubrique de la foule. Un peu plus tard, on lui coupe la tête, on lui arrache le cœur.

     

    0344.jpg (41211 octets)

     

    Massacre à Bicêtre - gravure populaire

     

    Marat, si grand amateur de sang, devrait être satisfait. Il lui faut mieux encore. Paris ne lui suffît pas; il veut que le massacre, comme à la Saint-Barthélemy, s'étende à la France entière : il fait tirer sur ses presses la circulaire suivante, datée du 3 septembre

     

    « Prévenue que des hordes barbares s'avançaient contre elle, la Commune de Paris se hâte d'informer ses frères de tous les départements qu'une partie des conspirateurs féroces, détenus dans les prisons, a été mise à mort par le peuple : actes de justice qui lui ont paru indispensables pour retenir par la terreur les légions de traîtres cachés dans ses murs, au moment ou il allait marcher a' l'ennemi; et sans doute la nation entière, après la longue suite de trahisons qui l'ont conduite sur les bords de l'abîme, s'empressera d'adopter ce moyen si nécessaire de sa/ut public, et tous les Français s 'écrieront comme les Parisiens «Nous marchons à l'ennemi, mais nous ne laisserons pas derrière nous des brigands pour égorger nos femmes et nos enfants »

     

    Signée de tous les membres du Comité de surveillance, cette circulaire est expédiée aussitôt dans les départements avec le contreseing du ministre de la Justice, apposé par Fabre d’Eglantine, l'âme damnée de Danton.

     

    0345.jpg (26012 octets)

     

    Massacre à la Force

     

    Danton, pourtant, doit sentir qu'on est allé trop loin, que le vrai Paris ne suit pas. L'interminable tuerie a rempli la population d'horreur. Il obtient la révocation des mandats d'arrêt contre Brissot et Roland. Habilement, il fait échapper Adrien Duport, Talleyrand, Charles de Lameth.

     

    Ce n'est point générosité, mais politique. Car à l'égard des prisonniers d'Orléans, sa conduite est monstrueuse. Il y a là cinquante-trois inculpés qui vont être jugés par la Haute Cour. Le 2 septembre, Danton y envoie son ami Fournier l'Américain, avec une grosse troupe de volontaires, pour les ramener à Paris. Fournier, pirate à la face moustachue et livide, ceinturé de poignards et de pistolets, trompe les magistrats d'Orléans et leur arrache les prisonniers qu'il dirige sur Versailles. Il y a pris rendez-vous pour le 9 avec les égorgeurs que doit lui envoyer le Comité de surveillance. Un ancien Constituant, Alquier, président du Tribunal criminel de Versailles, galope à Paris, avertit Danton du danger où sont les prisonniers et lui demande s'il doit les interroger.

     

    - Que vous importe? répond le ministre de la Justice. Il y a parmi ces gens-là de grands coupables. On ne sait pas encore de quel œil le peuple les verra et jusqu'où peut aller son indignation.

     

    0346.jpg (30514 octets)

     

    Massacre des prisonniers d'Orléans à Versailles - gravure du temps

     

    Comme Alquier proteste et invoque sa qualité, Danton l'interrompt

     

    - Ne vous mêlez pas de ces gens-là. Il pourrait en résulter pour vous de grands désagréments.

     

    Il tourne le dos au magistrat qui rentre à Versailles désespéré.

     

    Le lendemain le maire, Hippolyte Ruchaud, essaie au risque de sa vie de sauver les malheureux. En vain ils sont tués dans les chariots qui les ont amenés jusqu'à l'Orangerie. Périssent le duc de Brissac, ancien commandant de la garde constitutionnelle de Louis XVI, les ex-ministres Lessart et d'Abancourt, l'évêque de Mende Castellane, une quarantaine d'autres. Leurs cadavres sont dépouillés, dépecés, et les morceaux accrochés aux grilles du palais de Louis XIV. Les bourreaux se portent ensuite sur la maison d'arrêt où ils dépêchent la plupart des détenus. Ils reviennent à Paris avec leurs chariots sanglants et s'arrêtent, tambours battants, place Vendôme, devant l'hôtel de la Chancellerie.

     

    Danton descend sur le seuil. Fournier lui rend compte de ses actes. Le ministre l'approuve, lui et ses hommes. On l'entend dire à voix haute

     

    - Ce n'est pas le ministre de la Justice, c'est le ministre de la Révolution qui vous félicite

     

    Il se trompe, il n'est que le ministre de l'assassinat.

     

    En province, la criminelle circulaire du 3 septembre trouve moins d'écho que Marat ne l'a espéré. Mais beaucoup d'aristocrates et surtout des prêtres sont tués, le plus souvent par des bandes venues de Paris, à Meaux, à Reims, à Charleville, à Caen, à Lyon. Le duc de La Rochefoucauld, ancien président du Directoire de Paris, est assassiné à Gisors.

     

    Au total, les journées de Septembre à Paris et dans les départements ont fait quatorze cent cinquante morts. De ces morts sont responsables au premier titre Marat, puis Danton, Manuel, Hébert, Billaud-Varenne. Ils y ont eu tous une part directe. Ils ont été constamment derrière le Comité de surveillance qui a réglé le massacre. Robespierre a pu se voiler la face, et, plus tard, se défendre d'avoir donné son approbation, cette approbation pour n'être pas formulée n'est pas moins réelle. Tous ses actes l'établissent; à cet égard, il est aussi coupable que Danton.

     

    Faites sous de tels auspices, les élections de Paris sont extrémistes. Appuyée par la Commune et par Danton, la liste maratiste triomphe. Robespierre est le premier élu; dans les derniers figurent le duc d'Orléans, élu sur l'insistance de Danton, et qui s'intitule désormais le «citoyen Egalité ». Pétion, écrasé, est obligé d'aller se faire mandater par l'Eure-et-Loir.

     

    Dans les départements, l'élection est plus calme. Quoique fort animé contre Louis XVI, le pays ne se prononce pas nettement pour l'abolition de la monarchie. Il montre de la répugnance à briser une si ancienne tradition.

     

    Après tant de fautes, la Législative du moins n'a pas commis celle où tomba la Constituante d'exclure les députés sortants de la nouvelle Assemblée. Un grand nombre d'entre eux et aussi de Constituants sont renvoyés à la Convention.

     

    Les Girondins espéraient mieux des élections. Ils mesurent maintenant à leur résultat les excitations de Marat, la démagogie de Danton, la prééminence que s'est ménagée Robespierre. Dans les derniers jours laissés à la Législative avant que sa session soit close, ils essaient de réagir. Vergniaud, le premier, se dresse contre l'odieux Comité de surveillance. Il demande que la Commune réponde tête pour tête de la sûreté des prisonniers dont elle a de nouveau rempli les maisons de force. Beau discours, trop tardif, et qu'on sent trop dû à l'échec électoral. L'Assemblée, les tribunes applaudissent. La Commune inquiète feint de se soumettre, elle casse son Comité et arrête quelques mesures pour la sécurité des citoyens.

     

    Ce sera toujours sa tactique. Quand le pouvoir, c'est-à-dire l'Assemblée, montre de l'énergie, la Commune s'incline. Dès qu'il faiblit sa tyrannie reparaît.

      

    SOURCES / EXCELLENT BLOG

    http://www.diagnopsy.com/Revolution/Rev_045.htm

      

     

     

    Delicious Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  •  

     

     

     

     

    L’assassinat du tsar Nicolas II
    Du 16 au 17 juillet 1918

    Le 17 juillet 1918, le tsar Nicolas II et tous les membres de sa famille, retenus prisonniers par les bolcheviks, sont assassinés sans jugement à Ekaterineburg, à l’est de l’Oural.


    Le tsar aura régné sur la Russie de 1894 à 1917. Après avoir abdiqué en mars 1917, il s’était vu refuser le droit d’asile par les Britanniques. Relégué en Sibérie, il sera fait prisonnier par les bolcheviks. Il fut d’abord détenu au palais Tsarkoïe Selo, puis près de Tobolsk.

      

    La progression, en juillet 1918, des forces contre-révolutionnaires fit craindre aux Soviets que Nicolas ne soit libéré ; lors d’une réunion secrète, une sentence de mort fut prononcée pour le tsar et sa famille. Ils furent tués avec leurs serviteurs dans une cellule à Iekaterinbourg, dans la nuit du 16 juillet.

    Pierre Gilliard, né en 1879 et mort le 30 mai 1962 à Lausanne était le précepteur des enfants du tsar Nicolas II : les grandes-duchesses Olga, Tatiana, Maria, Anastasia et le tsarévitch Alexei. Gilliard raconte dans son livre : "Le 4 juillet 1918, le commissaire Yakov Yourovski prit le commandement de la villa Ipatiev. Il emmena avec lui dix hommes, qui seront chargés de l’exécution. Pendant quelques jours, il parcouru la région à cheval pour repérer un endroit sûr où faire disparaître les corps.

      

    Le 16 juillet au soir, Yourovski procura des pistolets à ses hommes. Après minuit, il demanda aux Romanov et à leurs suivants (Evgueni Botkine, Anna Demidova, Ivan Kharitonov et Aloïs Troupp) de se préparer à être transférés dans un lieu plus sûr. Tout le monde descendit par les escaliers intérieurs jusqu’au sous-sol.

      

    L’ex-tsar portait son fils dans ses bras. Il y avait deux chaises, où s’assirent l’empereur et l’impératrice, Alexei se trouvait sur les genoux de son père, les grandes-duchesses et leurs suivants se trouvaient debout à côtés du couple impériale.

      

      

      

      

    Yourovski, prétextant qu’il allait chercher un appareil photographique pour prouver de leur bonne santé auprès de Moscou, alla régler les derniers détails du massacre avec ses hommes de mains. Puis il ouvrit la double porte où se trouvaient les prisonniers. Sur le seuil, les douze hommes s’alignèrent sur trois rangs. Dehors, le chauffeur du camion mit le moteur en marche pour couvrir le bruit des détonations.

      

    Au premier rang des tueurs, Yourovski sortit un papier et se mit à le lire rapidement : "-Du fait que vos parents continuent leur offensive contre la Russie soviétique, le comité exécutif de l’Oural a pris le décret de vous fusiller." [23] La fusillade se déchaîna aussitôt, dans le désordre le plus absolu. Il n’était plus question de préséance révolutionnaire : la plupart des exécuteurs visèrent le tsar.

      

    Le choc des multiples impacts le projeta en arrière et il s’effondra, mort sur le coup. Alexandra et la grande-duchesse Olga eurent à peine le temps d’esquisser un signe de croix avant de tomber à leur tour, ainsi que Troupp et Kharitonov. Le massacre prit rapidement un tour dantesque. Dans la fumée de la poudre qui emplissait la pièce, le tsarévitch effondré par terre, faisait preuve, selon Yourovski, d’une "étrange vitalité" : il rampait sur le sol en se protégeant la tête de la main. Nikouline, maladroit ou trop énervé, vida sur lui un chargeur sans réussir à le tuer. Yourovski dut l’achever de deux balles dans la tête.

      

    Le sort des grandes-duchesses fut encore plus horrible : les projectiles ricochaient sur leurs corsets où elles avaient cousu des bijoux et des pierres précieuses pour les dissimuler aux gardiens. Yourovski dira, plus tard, qu’elles étaient "blindées".

      

    (Ce détail, une fois connu, a alimenté les rumeurs des survivants car les bijoux avaient servi de gilets pare-balles, et également celle d’un fabuleux trésor.) Anna Demidova fut aussi très longue à mourir. Les tueurs ont vidés leurs armes mais cela ne suffisa pas, trois des grandes-duchesses étaient encore en vie. Selon son témoignage, kabanov alla chercher une baïonnette en forme de couteau d’une Winchester pour les achever. D’autres l’imitèrent. Les corps ensanglantés furent emmenés en camion dans une clairière, près du village de Koptiaki. Ils furent arrosés d’acide sulfurique, brûlés et démembrés avant d’être ensevelis sous un chemin forestier".

     

      

    Les soldats de la GRANDE BLANCHE

     

    En 1990, les corps du tsar, de l’impératrice et de trois de leurs filles (Olga, Tatiana et Anastasia) furent retrouvés. Manquaient les corps de la grande-duchesse Maria et du tsarévitch Alexei (ceux-ci ont été probablement retrouvés en juillet 2007).

     

      

    La Canonisation du Tsar russe Nicolas II

    Quatre-vingts ans plus tard, jour pour jour, les restes des Romanov ont été ensevelis dans la nécropole impériale de la cathédrale Pierre et Paul, à Saint-Pétersbourg. Le souverain, son épouse Alexandra, leurs filles Tatiana, Olga, Maria, Anastasia et le tsarévitch Alexeï, ont rejoint au panthéon des saints du calendrier orthodoxe les trois autres dirigeants de l’État russe à y figurer : Vladimir le Grand, qui a christianisé la Russie (988), Daniil, chef de la principauté de Moscou et Dimitry Donskoï, qui vaincu les Tatars.

    Nicolas II et la famille impériale font partie des centaines de ’martyrs du communisme’ que le patriarche de Moscou, Alexis II, a décidé de canoniser en 2000. Avec le soutien de l’Etat, l’Eglise orthodoxe, où nationalistes et conservateurs l’emportent sur les progressistes, retrouve toute sa place dans la société russe.

    Ils étaient dans la légende, ils sont entré dans l’Histoire sainte. Le 19 août, en la fête de la Transfiguration, Nicolas II, dernier tsar de Russie, et la famille impériale assassinée à Ekaterinbourg (Oural) par les bolcheviks, dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918, ont été élevés sur les autels.

    Le dernier des Romanov, sa femme Alexandra Fedorovna et leurs cinq enfants, Alexis, Olga, Tatiana, Maria et Anastasia, ont été canonisés. Leur nom est associé à celui des centaines de « martyrs » du communisme que l’Eglise orthodoxe de Russie.

    Ce n’est pas sa conduite des affaires de l’Etat qui vaut à Nicolas II cette canonisation, mais sa mort. « Le dernier tsar a refusé l’exil. Il est resté jusqu’au bout fidèle à sa patrie. Sa correspondance prouve qu’il était prêt à mourir en chrétien », assure au monastère Saint-Daniel, siège du patriarcat russe, le Père Hilarion Alfeyev.

    Le patriarche Alexis II, qui avait contesté l’authenticité de la dépouille des Romanov inhumée en 1998 à Saint-Pétersbourg et repoussé les rumeurs de canonisation, a cédé aux pressions populaires et nationalistes.

    S’il fallait un signe de la fierté retrouvée de l’Eglise russe, il est là. L’enthousiasme religieux qui a suivi la chute de l’Union soviétique est retombé, mais 80 % des Russes se définissent comme orthodoxes : dix mille paroisses ont été rouvertes, des églises, des monastères par centaines reconstruits, ses deux académies de formation du haut clergé (à Sergueï Possad, ex-Zagorsk, et Saint-Pétersbourg)restaurés.
    ------------------------------------------------------------------------

    Livre ’Les derniers jours des Romanov’

    Paru le : le 11 juin 2008

    Mais, le 22 janvier 2008, l’ADN a parlé. La sinistre forêt de Koptiaki vient de livrer son dernier mystère... C’est le récit de cette enquête scientifique et historique que livre Luc Mary... Juin 1918.

    " L’ange approche ", écrit dans son journal intime Alexandra, dernière impératrice de Russie, après quinze mois de captivité. Cet ange, un envoyé de Lénine, est un exterminateur dont l’épée s’abat un mois plus tard sur la tsarine, son époux Nicolas II, leurs quatre filles et l’unique héritier du trône, le tsarévitch Alexis, un adolescent de treize ans.

      

    La révolution bolchevique vient de tomber le masque. Y a-t-il des survivants ? Une semaine seulement après la mise à mort du 17 juillet 1918, les armées blanches ne trouvent à Ekaterinbourg que cendre et destruction. Quant au lieu présumé de l’inhumation, une mine en forêt, on n’y découvre aucun corps. Démembrés, dispersés, brûlés et enterrés, les restes des derniers Romanov demeureront introuvables jusqu’à la chute de l’URSS, donnant cours aux plus folles rumeurs.

      

    Il y aura presque autant de grandes-duchesses qu’il y eut de Louis XVII... Mais, le 22 janvier 2008, l’ADN a parlé. La sinistre forêt de Koptiaki vient de livrer son dernier mystère... C’est le récit de cette enquête scientifique et historique que livre Luc Mary, mais aussi la chronique d’un régicide annoncé : celui d’un tsar faible et influençable, promis à la chute dès le sacre, et dont la Révolution aura fait un martyr, puis un saint dont nul n’imaginait que les reliques seraient un jour vénérées sous les fenêtres de son ancien palais...

    BIOGRAPHIE de Luc Mary :

    Né en 1959, Luc Mary, écrivain et historien, collabore au mensuel L’Actualité de l’histoire. Il est l’auteur des Maîtres du Kremlin (avec Philippe Valode, L’Archipel, 2004) et de Vauban, le maître des forteresses (L’Archipel, 2007).

    Titre : Les derniers jours des Romanov
    Auteur : Luc Mary
    Editeur : L’ARCHIPEL
    Isbn : 978-2-8098-0056-2 / Ean 13 : 9782809800562

      

    sources / http://www.masterandmargarita.eu/fr/09context/nkvd.html

      

    Delicious Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  •  

     

     

     

     

    Joséphine , Impératrice des Français.
    née Marie-Josèphe Rose Tascher de la Pagerie
    (Martinique, 1763 - Malmaison, 1814)

      

      

    Portrait de Joséphine
    par Constant (1)
    1er valet de chambre de l'Empereur

     

     

     
    "L'impératrice Joséphine était d'une taille moyenne, modelée avec une rare perfection ; elle avait dans les mouvements une souplesse, une légèreté qui donnait à sa démarche quelque chose d'aérien, sans exclure toutefois la majesté d'une souveraine.
      
    Sa physionomie est expressive suivait toutes les impressions de son âme sans jamais perdre aux douceurs charmantes qui en faisait le fond. Dans le plaisir comme dans la douleur elle était belle à regarder : on souriait malgré soi en la voyant sourire ; si elle était triste, on l'était aussi. Jamais femme ne justifia mieux qu'elle cette expression que les yeux sont le miroir de l'âme.
      
    Les siens, d'un bleu foncé était presque toujours à demi fermés par ces longues paupières légèrement arquées, et bordées des plus beaux cils du monde ; et quant elle regardait ainsi, on se sentait entraîné vers elle par une puissance irrésistible.
      
    Il eût été difficile à l'Impératrice de donner de la sévérité à ce se séduisant regard ; mais elle pouvait, et savait au besoin le rendre imposant. Ces cheveux étaient forts beaux, longs et soyeux ; leur teinte châtain-clair se mariait admirablement à celui de sa peau, éblouissante de finesse et de fraîcheur.
      
    Au commencement de sa suprême puissance, l'impératrice aimait encore à se coiffer le matin avec un madras rouge qui lui donnait l'air de créole le plus piquant avoir.

    Mais ce qui, plus que le reste, contribuait au charme dont l'impératrice était entourée, c'était le son ravissant de sa voix. Que de fois il est arrivé à moi, comme à bien d'autres, de nous arrêter tout à coup en entendant cette voix, tout uniquement pour jouir du plaisir de l'entendre ! On ne pouvait peut-être pas dire que l'impératrice était une belle femme, mais sa figure, toute pleine de sentiment et de bonté, mais la grâce angélique répandue sur toute sa personne en faisait la femme la plus attrayante.

    Pendant son séjour à Saint-Cloud, sa majesté l'Impératrice se levait habituellement à 9 heures, et faisait sa première toilette qui durait jusqu'à 10 heures ; alors elle passait dans un salon où se trouvaient réunies les personnes qui avaient sollicité et obtenu la faveur d'une audience. Quelquefois aussi, à cette heure et dans le même salon sa majesté recevait ses fournisseurs. A 11 heures, lorsque l'empereur était absent, elle déjeunait avec sa première dame d'honneur et quelques autres dames.

    Madame de la Rochefoucauld, première dame d'honneur de l'Impératrice, était bossue et tellement petite qu'il fallait, lorsqu'elle se mettait en table, ajouter au coussin de sa chaise meublante un autre coussin fort épais en satin violet. Madame de la Rochefoucauld savait racheter ses difformités physiques par son esprit vif, brillant, mais un peu caustique, par le meilleur ton et les manières de cour les plus exquises.
      
    Après le déjeuner, l'Impératrice faisait une partie de billard, ou bien, lorsque le temps était beau, elle se promenait à pied dans les jardins ou dans le parc fermé. Cette récréation durait fort peu de temps, et sa majesté, rentrait bientôt dans ses appartements, s'occupait à broder au métier, en causant avec ces dames qui travaillaient comme elle, à quelque ouvrage d'aiguille.

    Quant il arrivait qu'on n'était pas dérangé par des visites entre deux et trois heures de l'après-midi, l'Impératrice faisait en calèche découverte une promenade au retour de laquelle avait lieu la grande toilette. Quelquefois l'Empereur y assistait.

    De temps en temps aussi, l'empereur venait surprendre sa majesté au salon. On était sûr alors de le trouver amusant, aimable et gai.

    A six heures, le dîner était servi ; mais le plus souvent l'Empereur l'oubliait et le retardait indéfiniment. Il y a plus d'un exemple de dîners mangés ainsi à neuf et dix heures du soir. Leurs majestés dînaient ensemble, seuls ou en compagnie de quelques invités, princes de la famille impériale ou ministres.
      
    Qu'il y eût concert, réception ou spectacle, à minuit tout le monde se retirait ; alors l'Impératrice qui aimait beaucoup les longues veillées, jouait au tric-trac avec un de ces Messieurs les chambellans. Le plus ordinairement c'était M. le comte de Beaumont qui avait cet honneur.

    Les jours de chasse, l'Impératrice et ces dames suivaient en Calèche. Il y avait un costume pour cela. C'était une espèce d'amazone, de couleur verte, avec une toque ornée de plumes blanches. Toutes les dames qui suivaient la chasse dînaient avec Leurs majestés.

    Quand l'impératrice venait passer la nuit dans l'appartement de l'empereur, j'entrais le matin, comme de coutume, entre sept et huit heures ; il était rare que je ne trouvasse point les augustes époux éveillés. L'Empereur me demandait ordinairement du thé ou une infusion de fleurs d'oranger, et se levait tout aussitôt.

    L'Impératrice lui disait en souriant :
    - Tu te lèves déjà ? reste encore un peu .
    - Eh bien ! tu ne dors pas ? répondait sa majesté.

    Alors il la roulait dans sa couverture, lui donnait de petites tapes sur la joue et sur les épaules, en riant et en l'embrassant.

    Au bout de quelques minutes l'Impératrice se levait à son tour, passait une robe du matin et lisait les journaux, ou descendait par le petit escalier de communication pour se rendre dans son appartement. Jamais elle ne quittait celui de sa majesté sans m'avoir adressé quelques mots qui témoignaient toujours la bonté, la bienveillance la plus touchante.

    Élégante et simple dans sa mise, l'Impératrice se soumettait avec regret à la nécessité des toilettes d'apparat ; les bijoux seulement étaient fort de son goût; elle les avait toujours aimés; aussi l'Empereur lui en donnait-il souvent et en grande quantité. C'était un bonheur pour elle de s'en servir et encore plus de les montrer.

    Bonne à l'excès, tout le monde le sait, sensible au-delà de toute expression, généreuse jusqu'à la prodigalité, l'Impératrice faisait le bonheur de tout ce qui l'entourait ; chérissant son époux avec une tendresse que rien n'a pu altérer, et qui était aussi vive à son dernier soupir qu'à l'époque où Madame de Beauharnais et le général Bonaparte se firent l'aveu mutuel de leur amour, Joséphine fut longtemps la seule femme aimée de l'empereur, et elle méritait de l'être toujours.

    Pendant quelques années, combien fut touchant l'accord de ce ménage impérial ! Plein d'attention, d'égards, d'abandon pour Joséphine, l'Empereur se plaisait à l'embrasser au cou, à la figure, en lui donnant des tapes et l'appelant ma grosse bête; tout cela ne l'empêchait pas, il est vrai, de lui faire quelques infidélités, mais sans manquer autrement à ses devoirs conjugaux. De son côté, l'Impératrice l'adorait, se tourmentait pour chercher ce qui pouvait lui plaire, pour deviner ses intentions, pour aller au devant de ses moindres désirs.

    Au commencement, elle donna de la jalousie à son époux : prévenu assez fortement contre elle pendant la campagne d'Égypte, par des rapports indiscrets, l'Empereur eut avec l'impératrice, à son retour, des explications qui ne se terminaient pas toujours sans cris et sans violences ; mais bientôt le calme renaquit et fut très rarement troublé. L'Empereur ne pouvait résister à tant d'attraits et de douceur.

    L'impératrice avait une mémoire prodigieuse que l'Empereur savait mettre à contribution fort souvent ; elle était excellente musicienne, jouait très bien de la harpe et chantait avec goût. Elle avait un tact parfait, un sentiment exquis des convenances, le jugement le plus sain, le plus infaillible qu'il fût possible d'imaginer ; d'une humeur toujours douce, toujours égale, aussi obligeante pour ses ennemis que pour ses amis, elle a ramené la paix partout où il y avait querelle ou discorde.
      Lorsque l'Empereur se fâchait avec ses frères ou avec d'autres personnes, ce qui lui arrivait fréquemment, l'Impératrice disait quelques mots et tout s'arrangeait. Quand elle demandait une grâce, il est un bien rare que l'Empereur ne l'accordât pas, quelle que fût la gravité de la faute commise; je pourrais citer mille exemples de pardons ainsi sollicités et obtenus.

    Trop généreuse et incapable de mesurer ses dépenses sur ses ressources, il arriva fort souvent que l'Impératrice se vit obligée de renvoyer ses fournisseurs les jours qu'elle avait elle-même fixés pour le paiement de leurs mémoires.
      Ceci vint une fois aux oreilles de l'Empereur et il y eut à ce sujet entre les deux augustes époux, une discussion très vive qui se termina par une décision qu'à l'avenir aucun marchand ou fournisseur ne pourrait venir au château sans une lettre de la dame d'atours ou du secrétaire des commandements.   Cette marche bien arrêtée fut suivi avec beaucoup d'exactitude jusqu'au divorce. À la suite de cette explication, l'Impératrice pleura beaucoup, promis d'être plus économe ; l'Empereur lui pardonna, l'embrassa et la paix fut faite. C'est, je crois, la dernière querelle qui troubla le ménage impérial."

    MEMOIRES DE CONSTANT, Premier valet de chambre : introduction et notes par Arnould Galopin.
    Albin Michel - Edition 1910.
      
      SOURCES : merveilleux BLOG - http://napoleon1er.perso.neuf.fr/Josephine.html  
     
    Delicious Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  •  

     

     

     

    Le mondialisme

     

     

     


    « …aussi longtemps qu’il existe sur terre plus d’un état, et ne serait-ce que deux, il n’y a pas moyen d’éviter la guerre. Par contre, s’il n’existe plus qu’un état mondial unique, à qui donc pourrait-il faire la guerre ? Seule l’unification de tous les hommes peut préserver la terre de son déclin… » pouvait-on lire dans une revue allemande de 1992, à propos d’une idée qui fait de plus en plus son chemin : le mondialisme !

     

    Mondialisme

     

    Mot, hier anodin, qui si l’on osait le jeu de mot, pourrait être requalifié de «globalisme». Alors, osons le dire car, hélas, ce n’est pas une facétie du langage mais une réalité nous dépassant déjà, il s’agit bel et bien d’un plan entièrement global, mis en place pour un contrôle total, totalitaire même, de l’ensemble de la planète, de notre monde !
    En 1975, l’encyclopédie Quillet en 10 volumes, par exemple, ignorait encore ce mot et sa définition. Le lecteur attentif aura surpris, au gré des médias, l’usage, de plus en plus fréquent, de ce nouveau mot : Mondialisme. Pour le Petit Robert (1996), la définition est « universalisme visant à constituer l’unité politique de la communauté humaine et une perspective politique mondiale en politique… ».

     

    Une définition peut en cacher une autre

     

    Cette définition, plutôt vague et lénifiante, devrait nous rassurer et, surtout, nous assurer que rien de dramatique ne se cache derrière elle. Pourtant, il se pourrait bien que, derrière cette approche générale d’unité communautaire apaisante, une réalité plus inquiétante prenne place peu à peu.
     

    Déjà, le 17 janvier 1950, J. Warburg affirmait que nous aurions un gouvernement mondial « que ça nous plaise ou non »…puis se demandait, simplement, si ce gouvernement totalitaire serait « réalisé par conquête ou par consentement » !
    Vaste et simple programme qui, pourtant, nous concernant tous, intéresse toutes les nations et chacun d’entre nous.
    A ce jour, le terme Mondialisme est toujours utilisé de manière laconique, dans un flou mystérieux, un arrière-plan impénétrable et des sous-entendus faussés. On pourrait le rapprocher pourtant très simplement d’une sorte de prise de pouvoir sur toute la planète, par un certain nombre « d’éminences obscures » sur lesquelles, parfois, nous entendons quelques informations… sans plus.
    Il y a une trentaine d’années, il était question de gouvernants invisibles, ou secrets, manipulant les dirigeants de chaque nation… Puis les termes de « Synarchie » et « Illuminatis » apparurent… et d’autres encore.

     

    La Synarchie

     

    On pourrait dire qu’il s’agit d’une prise du pouvoir derrière un gouvernement. Ce dernier serait alors la façade, et l’otage, d’un groupe de personnes dirigeant les postes clefs, mais restant dans l’ombre… Ce fut le mythe de la IV° république, par exemple. Si l’on admet ce scénario de dictature dissimulée, on imagine l’ampleur de cette action lorsqu’elle se répète, parfaitement orchestrée, pour chaque nation.

     

    Les Illuminati

    Si, pour la Synarchie, il s’agissait d’une action de prise de pouvoir sur les plans politiques, géographiques et sociaux, ici c’est une toute autre question.
    Les « Illuminatis » pourraient être identifiés, sur un plan étymologique, aux illuminés de Bavière ou autres, leur fonction étant, avant tout, d’agir sur les plans religieux, mystiques, magiques, philosophiques… conduisant ensuite, par extension logique, à une prise de pouvoir sur les plans « matériels ».

     

    Mondialisme et pouvoir

     

    La seule réalité accessible de source sûre semble être celle-ci : il s’agirait de forces incarnées, ou d’êtres dominés par ces dernières, œuvrant sur nos dirigeants. L’état secret de cette action est plus connu sous le nom de « Gouvernement Mondial Unique » ou « Nouvel Ordre Mondial ». On trouve les preuves de ces enracinements dans les pièces et documents, rares, constituant le dossier « Pyramide ».
    A ce jour, nous estimons les actions d’infiltrations tellement avancées qu’il est probablement impossible d’en annuler radicalement les effets et actions engagées.

     

    Le Plan

    Les « Illuminatis » se disent « ameneurs de paix ». A ce titre, ils prétendent libérer l’espèce humaine de tous ses maux, même les plus durs. Les projets présentés sont prometteurs et enthousiasmants. Mais, à cet aspect positif seul visible, il faut ajouter que la réalisation de l’asservissement de l’humanité doit passer par une phase de déséquilibre. Cette phase s’engage par des soulèvements, massacres organisés, révoltes, guerres et épidémies orchestrées !
    A ce jour, ce plan est tel que les rares personnes ayant tenté de s’y opposer ont été radicalement éliminées… C’est le cas de plusieurs experts politiques et membres de services enquêtant sur certaines ramifications internes.
     

    Roosevelt affirmait « quand quelque chose arrive, on peut être sûr que cela a été projeté de cette manière ». Mais il refusa de répondre à la question d’un éditorialiste « par qui, Monsieur le Président ? ». En effet, il suffit d’être à peine observateur pour percevoir les conséquences de ces actions « occultes » gérant notre quotidien : violence, emploi, social, insécurité, coût de la vie…Sous l’action de forces négatives évoluent tous les fondements de nos schémas sociaux, culturels, religieux, économiques. Cette évolution apparaît implacable, irréductible, selon un programme ingénieusement planifié…sans que nos dirigeants puissent ralentir le processus des « supérieurs secrets » ou « frères des ténèbres », comme ils se nomment entre eux.

     

    L’influence du cérémonial

    Rien ne frappe plus l’imaginaire qu’un cérémonial, quel qu’il soit. Depuis que l’humanité existe, chaque évènement est ratifié, souvent inconsciemment, par un rituel ou une cérémonie plus ou moins importants.
     

    Depuis toujours se déroule la lutte entre bien et mal. Il semblerait que les « forces négatives » se soient adjointes, depuis les origines, tout un rituel symbolique, ainsi que des actes magiques. Nous retiendrons les plus marquants : les étoiles à 5 ou à 6 branches.

     

    La mythologie des étoiles

     

    Ces deux symboles sont utilisés fréquemment dans les cérémonies occultes et magiques. Elles en sont la base, en raison du fait que les pentacles, pentagrammes et pentagones représentent toujours « l’homme debout », libre… De fait, ces formes étoilées sont souvent utilisées dans les domaines de l’envoûtement et de l’invocation ! L’homme debout, bras et jambes écartés, se place en état de lumière. Pour les détracteurs de l’état de liberté et de connaissance, cette lumière est le fruit du « porteur de lumière » : Lucifer !
    De là, nous observerons que toutes les nations, nées depuis la Révolution Française, se placèrent sous une bannière étoilée : parmi ces nouveaux pays étoilés nous retiendrons la Chine, l’ancienne URSS et les …USA. Tous les citoyens de ces pays sont donc sous une seule domination symbolique occulte.

     

    La Franc-Maçonnerie est-elle en cause ?

     

    Il n’y a pas ici lieu de prendre parti, ou de tenter en quelques lignes de démonter la réalité des faits, des volumes entiers seraient indispensables.
    Nous notons que la Franc-Maçonnerie a pour perspectives de base la perfectibilité de l’Être, puis une action essentiellement basée sur l’humanisme…Il semble que son but principal soit la lutte pour la liberté de l’être humain et sa dignité.
    Il est vrai qu’au sens noble de ces mots, ce fut aussi le but du mythique Lucifer… porteur de lumière et de connaissance. Mais ne dit-on pas, encore : « qui veut se débarrasser de son chien l’accuse de la rage ! » ! ! !
    La Franc-Maçonnerie s’opposa à toute idéologie dictatoriale et paya en vies humaines un lourd tribut à la liberté, dans tous les pays sous le joug des tyrans et dans tous les combats où le bien affronta le mal…
     

      

    Il faut, aussi, souligner que 50 signatures de Francs-Maçons sont apposées dans la déclaration d’indépendance de l’Amérique en 1776, officialisée par 56 signatures ! Sur les 55 membres de l’Assemblée Constituante de ce pays nouveau, 50 étaient Francs-Maçons. Sur 29 généraux de Washington, 20 étaient Francs-Maçons. Enfin, l’Union, en 1776, fut formée de 13 gouverneurs… tous Francs-Maçons ! ! !
    Mais nous reviendrons plus loin sur l’Amérique et son fer de lance : sa monnaie Maçonnique.

     

    L’Ordre des Illuminati

    Qui sont ces Illuminatis dont personne ne connaît l’appartenance ?
     

    L’Ordre est né le 1er mai 1776, sous l’impulsion d’Adam Weishaupt. Ce dernier quitte les jésuites et fonde son propre mouvement. C’est en 1784 que l’Ordre sera interdit, par décision du prince de Bavière, et dissout en 1786. Viendra, alors, le temps de la clandestinité.
    De cette clandestinité naîtront de multiples vocations Illuminatis. Des femmes, des hommes se déclareront choisis pour gouverner le monde. Ils orchestreront les grands conflits, la révolution Russe, la 1ère guerre mondiale, puis l’avènement d’Hitler et la seconde guerre mondiale.
     

    Dans leur « procès-verbaux de la dictature mondiale », nous pouvons noter que les Illuminatis supposent que « personne ne peut se mesurer à nous, même pas aux niveaux des dispositions de nos plans politiques, ainsi que de la cohésion et puissance de nos sociétés secrètes. Seuls les jésuites peuvent, tout au plus, nous être comparés! » Cela se passe de commentaire !

     

    Les Sages de Sion

    Entre 1901 et 1906 sera publié un ouvrage des Illuminatis : « Procès verbaux des Sages de Sion », considéré comme la succession du projet de Weishaupt « en vue de l’établissement de la dictature mondiale ». On trouve copie de ces écrits dans un musée de Londres ; ce texte sera sous-entendu au procès des Nazis de Nuremberg.
     

    On trouvera encore cet ouvrage dans l’ordre de recherche que lanceront les Allemands lors de la prise de Paris avec mise à sac des loges Maçonniques de la capitale. Voir à ce propos les fameux « documents Maçonniques » de Vichy. Cependant, rien ne prouvera jamais son authenticité. Pourtant, nous sommes obligés de considérer que les principaux « évènements mondiaux » des 80 dernières années s’identifient à la perspective programmée dans « le plan général pour une dictature mondiale »…Il faut admettre que le hasard fait ici figure de parent pauvre !

    Rien ne résiste à une étude détaillée :
     

    - l’influence croissante des sectes et leur multiplication anarchique.
    - les infiltrations dans les services d’Etat les plus élevés et les plus responsables (actions et effacement des actions).
    - la manipulation des sociétés secrètes…et discrètes.
    - les prises de contrôle des principales formes médiatiques.
    - la gestion des grandes crises mondiales : financières, sociales, médicales, catastrophiques…

     

    L’hypothétique mort de Schliemann

    Enfin, le plus grave : « Qui n’obéit pas, meurt de mort naturelle ».
    Nous citons « texto » le protocole : « Les victimes : elles meurent toutes dès qu’il est nécessaire, de mort apparemment naturelle. Par de tels châtiments impitoyables, nous avons étouffé dans l’œuf toute opposition à nos directives. Tandis qu’aux non initiés, nous prêchons le libéralisme, nous tenons en même temps le cercle des Illuminatis et de nos hommes de confiance dans l’obéissance la plus sévère ».
    Faut-il alors penser que Schliemann, par exemple, a été supprimé par une décision « supérieure » ?

    …que ses découvertes auraient pu conduire à des conclusions laissant supposer des détails attestant l’existence des anciens conjurés ? Ou bien, contacté par les Illuminatis, s’insurgea-t-il contre leurs programmes ?

    D’où provenait cette somme d’argent colossale, inattendue et inconnue, trouvée dans son testament ?

    Pourquoi ses dernières volontés de « révélations pouvant bouleverser le monde », furent-elles étouffées aussitôt, presque à la veille de la première guerre mondiale ? Ceci n’est qu’un exemple parmi des centaines d’autres !

     

    D’autres emblèmes

    Si les étoiles servent d’emblématique pour les « nouveaux pays », il est un autre symbole qui doit retenir notre attention : l’aigle. Ce symbole sera déjà utilisé par Charlemagne et on le retrouvera encore dans le blason de la tristement célèbre division SS Charlemagne. On notera, pour ces deux seuls « porteurs » de l’aigle, une volonté distincte d’unifier ce qui sera l’Europe…
    Observons l’ancienne pièce de monnaie d’1 Mark allemand. On peut y voir les ailes déployées de l’oiseau, symbolisées par des ‘V’ «verticaux » sur leurs bords extérieurs. Ce même dessin se retrouve dans les emblèmes de la Police Fédérale protégeant les frontières et sur le « sceau » de la Constitution de la République Fédérale Allemande… Vieux souvenirs ?
     

    Les ailes de l’aigle se déploient sur les nouveaux Marks (voir par exemple une pièce de 2 Marks), et emblèmes fédéraux récents.
    Les bouts d’ailes supérieurs remontent jusqu’à la tête de l’oiseau. On peut aisément inscrire alors le contour du symbole dans …un hexagramme parfait ! Si l’on prolonge cette figure sur les tracés des 2 côtés, on obtient… une étoile à 6 branches ! Hasard bien sûr ! ! ! Mais peut-on en être si sûr ?

     

    Allons encore plus loin

    Petit retour en Amérique…
     

    Prenons, simplement, le bâtiment « cerveau » de toute l’Amérique. Il s’inscrit dans le tracé d’un pentagone étoilé à 5 branches. John Todd, ayant eu affaire aux Illuminatis, déclara même « on constate que toute la ville (Washington) est aménagée selon un plan à 8 échelons. Presque tous les bâtiments publics représentent des symboles occultes… ». Inutile de faire plus de commentaires.
     

    Le lecteur pourra aussi observer les timbres-poste « Europa ». La plupart porte, comme illustration, des étoiles à 5 branches.
    De plus, notre territoire est un des rares états, pour ne pas dire le seul, qui s’inscrive dans un contour géométrique régulier : l’hexagone… de la terre première fille de l’église… terre de franchise aux deux sens du mot… Seul pays où l’appellation de la monnaie découlait encore de son seul nom : la France = le Franc… Mais à présent il en est tout autrement !

     

    Puisqu’il est question de monnaie

    Restons encore un peu dans le symbole Illuminatis des monnaies.
    Regardons un billet d’un dollar, côté « chiffre » : one.
     

    A droite, l’aigle (encore), ailes déployées, est surmonté d’une « nuée » de …13 étoiles, toutes à 5 branches. Et, on observera que ces 13 pentagrammes forment un hexagramme parfait !
     

    A gauche, dans un cercle, une pyramide (!) dont le pyramidion détaché est orné d’un œil. Pour les Illuminatis, il s’agit de celui de Lucifer. Mais, dans la symbolique habituelle, le symbole est plus classique…Au-dessus de la pyramide, un texte : « Annuit Coeptis », qui peut se traduire comme suit : « notre entreprise est couronnée de succès… »… Sans commentaire !
     

      

      

    La pyramide est faite de 13 rangs de « pierres finies » avec, sur le rang de base, un nombre romain : 1776, date de l’année de fondation de l’ordre des Illuminatis. Hasard des dates, cela va de soit !
     

    Sous la pyramide, un phylactère avec « Novus Ordo Secclorum » soit ‘Le Nouvel Ordre Mondial’…

    On croit rêver    !!! Alors symboles anodins, maçonniques ou…Illuminatis ?

     

    Et maintenant ?

    Maintenant, nous voyons arriver une monnaie unique, une Europe unifiée. Ceci nous sera-t-il favorable ou désastreux ?

    Seul l’avenir répondra à ces questions.
     

    Nous devons cependant surtout nous demander qui est derrière les décisions prises par nos plus hautes instances ? Qui gère vraiment les destins, la destinée de la planète et de notre race humaine, toutes ethnies confondues.
    Les Illuminatis sont-ils responsables d’actions destinées à une prise de pouvoir absolue ? On sait déjà qu’il ne s’agit pas d’un canular ou d’un pseudo-néo-ordre quelconque…mais bel et bien d’un groupe capable d’imposer ses projets !

     

    Les supports d’une infiltration ?

    Si on peut supposer qu’au Moyen-Age et dans l’Antiquité, les sociétés ésotériques multiples puisaient leur savoir aux sources mêmes des anciennes religions, liées aux « mystères » petits et grands, qu’en est-il de ces mouvements contemporains essaimant au début du siècle et même avant, leurs semences germant à la veille du 3ème millénaire ?
     

    Peut-être pouvons-nous souligner quelques détails intéressants pour notre futur.
     

    Madame Blavatsky écrivait sous l’autorité d’un « maître » inconnu « Enseignements secrets », « Isis dévoilée » et produisait la revue « Lucifer ». Morte en 1891, elle eut pour héritière philosophique Alice Bailey, qui reprit en main la Société Théosophique de 1875. Cette dernière édita des travaux contenant des enseignements précis pour les disciples du « Maître ». Arriveront ensuite « L’Ecole Arcane » et « Bonne Volonté dans le Monde Entier » !

    Notons encore que « the Lucifer Publishing Co » devint le 11 novembre 1922 « Lucis Trust », afin de ne pas trop inquiéter les postulants… de Lucifer on passait à lumière, ce qui est plus conventionnel. Lucis Trust, aujourd’hui, est reconnu par l’ONU et y est représentée lors des congrès de New York et Genève ! En 1949, Alice Bailey écrivait, dans « le souhait d’un monde meilleur », « la nécessité, de l’établissement d’un nouvel ordre mondial et de l’utilisation de l’arc en ciel en tant que symbole d’identification, jusqu’à des plans concrets, pour la répartition mondiale des biens, jusqu’à des initiations lucifériennes et une théologie de la nouvelle religion mondiale ». La mise hors de combat ou la destruction des religions refusant d’entrer dans le moule de la « Nouvelle Religion Mondiale »…y étaient programmées!

      

      

      

      

    Les tendances apocalyptiques apparaissent de plus en plus dans certaines assemblées « New Age ». Les bonnes volontés, souhaitant un monde meilleur, s’identifient à ces actions par manque d’information quant au système ésotérique et occulte acquis à « l’empire mondial humanitaire » ! Illuminatis, New Age, Lucis Trust, et autres, peuvent-ils être les chemins d’infiltration du Mondialisme en question ?
     

      

      

    Nous avons déjà abordé dans un autre article, dans cette rubrique, une Europe pouvant être « La Revanche des Templiers »… ce dont aucun expert ne s’est aperçu, bien que s’agissant d’un projet très ancien, capable de contrer celui des Illuminatis d’aujourd’hui. Mais l’action d’un roi, d’un pape, de conseillers royaux, mit fin à ce qui pouvait entraver l’avènement d’un gouvernement Mondialiste, aux seules mains de « dirigeants inconnus »…ou autre société secrète plus ou moins avouable.
     

    En 1960, « le Matin des Magiciens » affirmait déjà : « c’est en fonction des perspectives que nous venons de découvrir, d’autres encore, plus étranges, et qui se déploieront bientôt sous nos yeux, qu’il convient de reconsidérer l’idée de société secrète. Nous n’avons pu, ici comme ailleurs, qu’esquisser le travail de recherches et de réflexions. Nous savons bien que notre vision des choses risque de paraître folle : c’est que nous disons rapidement et brutalement ce que nous avons à dire, comme on frappe à la porte d’un dormeur quand le Temps presse »…

     

    Pouvions-nous ne pas citer Louis Pauwels et Jacques Bergier, pour un tel commentaire ?

    Et en écoutant bien… il est vrai que l’« on » frappe à la porte…

    Qui d’entre nous se réveillera ?

     

    Certaines réflexions de ce travail sont issues d’un document d’avril 1992, dont peu d’exemplaires furent mis à la portée du public. Plus que jamais d’actualité aujourd’hui, il est regrettable qu’une plus large diffusion n’en soit faite.

     

    André Douzet

      

      

      

     

    Delicious Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • L’Obélisque de la Concorde

     


    Environ 3000 ans avant notre ère, sur un plateau qui aura, plus tard, le nom de Guizeh. Ici des bâtisseurs édifièrent des constructions gigantesques dépassant l’imaginable pour ces temps reculés : les célèbres pyramides d’Egypte ! Qu’ils aient été des hommes-dieux, des dieux, des hommes, des rois ou autres, ils laissèrent à la postérité une somme d’interrogations, d’énigmes et de mystères égale à la démesure de ces œuvres issues du génie humain.

    Sur une base géométrique évoluée le résultat est effarant d’ampleur et de simplicité. Une masse titanesque et démesurée établie depuis un plan carré ayant pour faces latérales quatre triangles identiques se réunissant simplement par leurs sommets.

    Aucune sculpture, gravure ou décoration extérieure… cette géométrie démesurée se suffit à elle même pour s’imposer. L’édifice grandiose se résume, en fin de compte, à des parallélépipèdes, de Nummulite, posés, empilés, les uns sur les autres selon un simple programme en trois dimensions… et absolument rien d’autre que des pierres !

    A proprement parler, il pourrait s’agir seulement d’un exercice architectural réduit à la plus simple expression d’édification d’un volume d’une solidité telle qu’il puisse franchir le Temps, les siècles, sans autre atteinte, hélas, que celle de l’Homme ! ! !

    Sur ce plateau de Guizeh est la plus importante des pyramides, celle de Khéops : 30m plus haute que le second étage de la Tour Eiffel, elle culmine à 146 m pour une base carrée de 230 m de côté. On dit aussi que s’il fallait comptabiliser le nombre de ses blocs, à raison d’un à la seconde puis en comptant 8 heures par jour, il faudrait pratiquement 3 mois pleins pour en arriver à bout. Avec ses édifices pyramidaux le génie humain atteignit largement le maximum de ce qu’il pouvait imaginer, mettre en œuvre et concrétiser.

    L’Homme, durant cette parcelle de temps, rivalisa avec la nature. Plus tard… tellement plus tard, l’égyptologue français, Gaston Maspéro (1846 – 1916), écrivait fasciné, à propos du pharaon Khéops, qu’il « bâtit le vaste monument de sa gloire ou de sa folie dans un siècle si éloigné du temps ou commencent les données certaines de l’histoire profane que nous n’avons pas de mesure permettant d’évaluer la largeur de l’abîme qui sépare les deux époques, un siècle si étranger à toutes les sympathies et à tous les intérêts de la grande famille humaine qui peuple maintenant la terre, que même l'histoire sacrée ne sait rien des hommes de la génération de Khéops ».

    Quant aux vestiges pharaoniques de toutes sortes il ajoutait encore que : « La marque de leur origine apparaît et ressort toujours, et c’est de là sans doute que vient ce confus sentiment de crainte et de respect qui bouleverse l’esprit lorsqu’il reçoit pour la première fois, l’impression distincte de leur immensité ».

    Louqsor, manquant l'obélisque de la Concorde

    Sur les témoignages de ces civilisations on a tout dit, et essentiellement ‘de tout’ ! Fernand Niel ajoutait qu’avec toute la littérature sur ce propos on pourrait édifier une autre pyramide de taille respectable… mais il serait à craindre qu’elle ne soit pas aussi éternelle et respectée par le temps ? Sujet plus vaste que le plateau de Guizeh lui-même. On peut cependant retenir quelques grandes interprétations hypothétiques de ces problèmes passionnants et mystérieux. D’abord, bien sûr, la docte cohorte des thèses d’archéologues notoires pour qui tout est d’une simplicité proportionnellement inversée à la complexité des constats et états de fait !

    Ensuite viennent les théories axées sur des savoirs astronomiques, mathématiques sacrées… et enfin l’ésotérisme prétendu de si haute volée qu’il est bien difficile, même avec ténacité et persévérance, de tenter d’en comprendre les tenants et aboutissants plus obscurs que les couloirs de la grande pyramide ! Nous prendrons pour simples exemples que l’Arche d’Alliance devait avoir les mêmes dimensions que le sarcophage de la ‘Chambre du Roi’ de la Grande pyramide. Et puis encore que le déroulement des cheminements, et chambres mortuaires, représenteraient en résumé exact l’évolution de l’humanité. A raison d’un ‘pouce pyramidale’ la fin de notre temps se situerait justement fin de l’an 2001 ! !

    N’oublions pas aussi le développement concernant les pouvoirs régénérants des constructions pyramidales d’une part, et d’autre part des ‘ondes de formes’ exprimées par différents objets usuels pharaoniques. Une multitude d’ouvrages reprennent en détails tous ces aspects hermétiques et insolites au possible.
     

    Cependant si les pyramides, le sphinx et les sciences égyptiennes antiques nous laissent interrogateurs, admirateurs ou… septiques (ne serait-ce qu’en raison des difficultés à se rendre sur place pour vérifications) il n’en serait pas de même pour d’autres éléments plus… accessibles, pourtant empreint d’un mystère tout aussi déroutant.
     

    En effet, pour étudier certaines hypothèses, il est plus simple par contre d’observer et étudier ce qui peut être à notre disposition… en France ! Non seulement nos musées, le Louvre plus particulièrement, regorgent de multiples véritables trésors archéologiques des civilisations égyptiennes, mais certains vestiges nous sont visibles et accessibles directement sans contraintes d’horaires d’ouverture ou système de protection. Les obélisques entr’autres sont les éléments les plus flagrants, les plus oubliés, souvent ‘dépaysés’ mais encore parfaitement capables d’être en harmonie avec leur passé et leur site d’origine.
     

    Mais, tout d’abord, regardons ce qu’est matériellement un obélisque. L’Encyclopédie Quillet nous apprend que ce monument est ‘en forme d’aiguille quadrangulaire surmontée d’un pyramidion’. Très curieusement ce genre de monument est uniquement l’œuvre des égyptiens qui auraient été les seuls à ériger ces mégalithes issus des carrières de granit rose de la Haute Egypte. Ajoutons à ce détail étrange que tous les obélisques retrouvés étaient monolithiques. Ces pièces allaient par deux et ornaient rituellement l’entrée des temples, palais et tombeaux royaux.

    On en trouve encore surtout à Thèbes, Philac, Héliopolis et Assouan où il en reste, inachevés, dans leurs tranchées de construction. A Edfou, l’entrée du sanctuaire était encadré de deux ‘aiguilles monolithiques’ de 50 m. de haut ! Le ‘Ramesseum’, palais de Ramsès II, à Louqsor comportait de très hauts piliers, pylônes et des obélisques d’une hauteur de 22 m. Ces derniers d’une finesse extraordinaire, étaient terminés par une petite pyramide souvent recouverte de cuivre ou de feuilles d’or ! Ce revêtement métallique du pyramidion permit au professeur Brugsh d’élaborer une hypothèse intéressante selon laquelle cet élément ‘métallisé’ au sommet d’un obélisque faisait que ce dernier était utilisé comme sorte de paratonnerre ou encore à des fins magico – religieuses présentant des effets électriques étonnant ou… détonnants ! On peut, d’une part comprendre aisément l’impact du spectacle de la foudre canalisée sur des témoins innocents, puis d’autre part supposer les prêtres égyptiens disposant d’une connaissance expérimentale suffisamment avancée pour la compréhension du phénomène de la foudre et de ses dérivés électriques avant la lettre… soit près de 4000 ans avant nous ! ! !
     

    De nombreux obélisques seront rapportés en Europe. La ville de Rome, à elle seule, en compte étrangement 13. En Angleterre, le 21 janvier 1878 ‘l’Aiguille de Cléopâtre’ arrive dans l’estuaire de la Tamise. Elle sera érigée sur une de ses rives. Cette ‘aiguille’ était accompagnée, à l’origine, d’une jumelle qui se trouve à Central Park à New York. Pourtant les américains ne s’en contenteront pas car ils mirent en œuvre et dressèrent le plus grand obélisque connu : le ‘grand Obélisque de Washington’ culminant à 169 m. de haut ! La France s’enorgueillit d’une de ces pièces remarquables et estimées.

    Méhemet-Ali offre à Louis Philippe l’Obélisque de Louqsor dressé en 1836 sur la place de la Concorde. Il provient de Thèbes, pèse environ 250 tonnes pour une hauteur monumentale de 23,80 m. Ce sont justement les péripéties insolites de ce monument que nous allons suivre à présent.
    Initialement un obélisque symbolise l’hommage au dieu Soleil. A l’époque des conquêtes romaines ces monolithes passaient pour détenir d’étranges et formidables pouvoirs magiques. S’il est bien évident que le peuple égyptien antique ne disposait pas d’une culture élevée il n’en était pas de même pour les castes religieuses et pharaoniques.

    En effet, c’est dans les hautes classes des prêtres que se perpétraient, selon plusieurs niveaux initiatiques, des connaissances ésotériques extrêmement riches et étendues dont certains textes sacrés nous donnent un large aperçu.

    Puisqu’il est ici question d’écrit hiéroglyphique nous ne pouvons passer sous silence les travaux de l’abbé O’Donnelly sur le sujet des hiéroglyphes et de leur interprétation. Ce missionnaire irlandais proposait, il y a presque 120 ans, une étrange traduction du système d’écriture déchiffré par Champollion. Sans aller trop loin dans le détail, O’Donnelly avait découvert une sorte de clé permettant, depuis les hiéroglyphes, de retrouver la fameuse ‘Langue Primitive Initiatique’ dite des Dieux et des héros d’avant Babel.

    C’est ce système d’entrée dans ces textes antiques que reprendra largement, et à son avantage, Fabre d’Olivet dans son ouvrage ‘Langue Hébraïque Restituée’. Il démontre dans ce travail que cette ‘haute langue initiatique’ permet de retrouver pour un mot biblique, son emplacement dans le texte et sa signification ponctuelle, trois sens parfaitement distinct : propre, figuré et … hiéroglyphique !

    Héraclite exprimait encore mieux cette manière d’expression en résumant les trois possibilités par : parlant, signifiant, et cachant. Concernant les deux premières approches elles sont déterminées comme ‘oratoires’ et la dernière, ne pouvant se prononcer, n’était réservée qu’à l’usage des écriture et lecture.
     

    Si l’on reprend les passages bibliques, concernant Moïse, il est évident que celui-ci apparaît clairement comme initié aux ‘Mystères’ de l’ésotérisme égyptien. Cette connaissance lui permet d’affronter Pharaon et ses prêtres magiciens à égalité de pouvoir et de compréhension… jusqu’à la rupture finale et dramatique que nous connaissons, avec la fuite du peuple ‘DE’ Moïse et l’ouverture des eaux devant son exode. La lecture des textes ‘mosaïques’ (et là ce mot prend son entière valeur !) montre à chaque fois Moïse maîtrisant parfaitement toute cette science, au long des phrases toutes quasiment construites de manière à se lire dans les 3 sens hermétiques. Mais cette connaissance sombra dans l’oubli avec la mort de Moïse… et Maurice Bardier souligne judicieusement que 5 siècles avant J.C.

    le peuple juif ne dispose plus du ‘sens primordial des textes’ à tel point que afin de les transposer en public il était devenu indispensable de les traduire, approximativement, en Araméen, alors langue vivante encore en usage… l’ancien hébreux étant irrémédiablement devenu, lui, langue morte.
     

    Dans ce même domaine nous devons aussi signaler les travaux de Pétau-Malebranche sur les transcendances des textes bibliques depuis la tonalité des mots. Cette prodigieuse hypothèse sera reprise à son insu par M. Nodon dans la ‘Revue Générale des Sciences’. Il est temps à présent de revenir à notre obélisque de Louqsor.

    L'oeuvre d'O'Donelly

    Etrangement ce monolithe devenu ‘Obélisque de la Concorde’, servira au fameux abbé O’Donnelly pour déclencher la série de recherches sur les trois sens de l’écriture égyptienne depuis son livre, devenu introuvable, de « Traduction authentique des hiéroglyphes de l’obélisque de Louqsor à Paris ».
    Obélisque… du mot ‘Obelas’ : broche, allène, objet long et pointu. Nous avons vu précédemment que ce monument devait être exclusivement en une seule pièce, ce qui, admettons le volontiers, compliquait grandement la taille, l’extraction et le transport.

    Essentiellement prévu pour être verticalement érigé vers le cosmos, il était autant de liens étroits et sacrés lancés vers l’Univers, le ciel, le soleil, vers Râ. De plus, pour amplifier toute sa puissance magique l’obélisque est recouvert, sur ses 4 faces, de caractères hiéroglyphiques hermétiques passant traditionnellement comme les vecteurs de profonds mystères antiques. D’ailleurs Cambyse, lors des conquêtes perses, intime l’ordre aux prêtres initiés de lui donner accès aux secrets de leur écriture et de ses pouvoirs magiques. Face au refus méprisant et catégorique des religieux savants, le tyran les condamne à une mort immédiate…

    C’est en 1829 que Champollion intervient auprès de son gouvernement pour négocier avec Mehemed Ali le ‘don’ de l’obélisque de Louqsor à la France qui sera facilement accordé. Aussitôt un aréopage d’archéologues et techniciens amorce l’exécution du projet grandiose.
     

    C’est tout d’abord l’aménagement d’un navire capable d’assurer le transport par voie maritime qui sera construit : le Luxor (le bien nommé)! Plus de cent marins seront nécessaires pour manœuvrer l’embarcation sous la responsabilité de l’ingénieur de marine Hippolyte Lebas. Rappelons nous, maintenant, de ce qui fut appelé ‘la malédiction du tombeau de Tout Ankh Amon’ qui sembla frapper Lord Carnavon et quelques autres responsables du viol de la sépulture royale. A l’étude, et d’une certaine manière, on constate que le voyage de l’obélisque, vers la terre de France, sa mise en œuvre et son exécution ne furent en réalité qu’une interminable suite de problèmes, empêchements et accidents consécutifs.
     

    Dès cet événement décidé, plusieurs des responsables, tant politiques que techniques, reçurent une missive nominative les prévenant que ce projet était un sacrilège qui soulèveraient de grands malheurs. Des ennuis graves se répercuteraient magiquement sur des personnalités et globalement sur la vie politique qui engendrait le projet. Il était ajouté, en substance, que ses répercussions se présenteraient sous la forme générale de l’obélisque réveillé. Les termes rigoureux mais polis de ce courrier étaient exprimés dans un français impeccablement académique et s’achevaient avec les signatures ‘Al KINDI’ et ‘DERZAHEL’ suivies de la mention ‘prêtres’. Cet envoi fut considéré comme un canular et personne ne sembla prendre ces menaces au sérieux. Pratiquement tous les destinataires la transmirent… ‘au panier’.

    Un vague service de police de l’époque eut bien connaissance des faits et textes, mais personne ne déposant plainte, sans doute par peur du ridicule à ce moment d’euphorie, il n’y eut aucune suite judiciaire. Il existe encore deux exemplaires de ces courriers ‘préventifs’ au fond ‘Marie-Benoit de Noba – Numberg.’
     

    Hasard ou véritable malédiction, il est de fait que les négociations seront immédiatement perturbées en raison du soulèvement populaire en réponse aux 4 ordonnances sous le ministère de Polignac… suivi des 4 journées de juillet 1830. Au matin du 29 juillet le Louvre est au centre de l’insurrection et l’armée, affolée par cette soudaine violence, se replie en désordre par la Place de la Concorde, les Champs Elysées, et se regroupe vers ‘l’Etoile’ où elle se réorganise enfin. Quatre jours… quatre ordonnances… et quatre faces pour l’obélisque qui se dressera plus tard sur les lieux même de l’insurrection de juillet.

    Le Luxor quitte enfin Toulon en avril 1831 pour l’Egypte. Il arrive en vue d’Alexandrie le 3 mai de cette année. Les difficultés commencent aussitôt avec la navigation à contre-courant sur le Nil car ce navire s’avère peu approprié à ce périple fluvial. Pourtant après bien des efforts le vaisseau aborde à Louqsor le 16 août sous une chaleur accablante. Des mois seront indispensables pour déchausser l’obélisque, couper plusieurs collines et supprimer quasiment un village pour permettre le passage du monument jusqu’au navire ?

    Puis le choléra s’abat sur les centaines d’ouvriers engagés pour ce chantier. De plus il faut découper l’avant du Luxor qui, décidément, semble de moins en moins avoir été calculé pour une telle odyssée. Enfin le Nil se met de la partie et cette année là il n’y aura pas la crue nécessaire à la remise à flot du vaisseau en cale.
     

    C’est seulement le 19 août que la descente du Nil peut commencer. Le 1er janvier 1833 le Luxor emporté par le remorqueur ‘Le Sphynx’ prend le large. Durant une année le vaisseau poursuit son long périple hallucinant parsemé de multiples ralentissements pour enfin remonter la Seine et aborder près de la Concorde.
     

    Là, une surprise de taille attend l’expédition et l’obélisque baptisé à présent ‘La Pierre Haute’ : le socle destiné à recevoir le monolithe n’est pas encore commencé ! Trois années de plus seront nécessaires !
     

    Enfin… le 25 octobre 1836, devant la famille royale, l’ultime manoeuvre peut avoir lieu Place de la Concorde ! Il faudra, à cet effet, quatre cents militaires pour ériger l’obélisque. Durant ce travail délicat les haubans de tension faillirent rompre tant l’effort était à son maximum. Le pire fut éviter par une voix forte s’élevant de la foule qui ordonna d’arroser les cordages tendus à l’extrême. L’ordre étrange fut exécuté machinalement et la ‘pierre haute’, dans un dernier soubresaut, se retrouva où elle est encore sous le nom de ‘Obélisque de la Concorde’.

    Le dernier incident fut oublié très vite et peu de personnes hormis le responsable des charpentes, Ferdinand Malosses qui consignera ses observation dans ses carnets de notes, observeront que l’ordre impératif sauvant la manœuvre de la catastrophe fut crié avec un fort accent arabe, puis suivi de cris et imprécations en sa langue, repris par d’autres voix de même nationalité très vite couvertes par les ovations joyeuses de la foule…

    Les services de police de l’époque retiendront aussi ce détail ‘linguistique’ peu remarqué par les chroniqueurs. Pouvait-il s’agir des auteurs du courrier de menaces ? nous y reviendrons plus loin.
    Signalons que les anglais connurent également quelques déboires pour rapporter eux aussi leur obélisque en Angleterre. Toutefois ils n’eurent pas de menaces et vinrent à bout bien plus vite que nous de leur transport difficile.

    ’L’aiguille de Cléopâtre’ se dresse toujours sur les rives de la Tamise et possède son pyramidion d’origine.
    Etrange choix des lieux.

    Le 'Cléopatra' transportant l'obélisque en Angleterre

    Peut-on supposer un seul instant que le choix du lieu d’implantation d’un tel vestige égyptien sur notre sol, soit le seul fruit du hasard ?
    De nos jours, si l’on observe un plan de Paris, on constate que l’obélisque est :
     

    1) Le point focal de 4 grandes artères qui tirent un rôle prépondérant dans l’histoire du Pays : la rue Royale, les Tuileries, le Pont de la Concorde et les Champs Elysées.
     

    2) L’intersection de 2 grands axes urbains remarquables représentés chacun par un monument considérable pour la France : l’Arc de Triomphe, le Palais Bourbon, le Louvre et la Madeleine !

    Quant au point cruciale en question, la Place de la Concorde, nous constaterons qu’il n’est pas à négliger non plus : ancienne place Louis XV, puis place de la Révolution. L’emplacement hébergea la statue équestre de Louis XV, puis celle assise de la Liberté qui le 20 mai 1800 sera détruite pour recevoir, le 25 Messidor de l’an VII, des mains de Lucien Bonaparte, la première pierre d’une ‘Colonne Nationale’… qui ne sera jamais achevée…
     

    Remontons encore dans le passé de cet endroit.
    Cette esplanade entamée en 1763 sera terminée 9 ans plus tard. L’architecte Gabriel sera aidé, dans cette tâche, par plusieurs commis tous appartenant à plusieurs sociétés pour le moins singulièrement discrètes.

    Toujours est-il que les événements, forcément involontaires, se déroulèrent comme si l’endroit devait recevoir un rite de consécration assez monstrueux, dont l’issu reste bien trouble.

    25 oct.1836. 400 militaires pour dresser l'obélisque de la Concorde

    Lors des premiers travaux de terrassement on retrouva plusieurs vestiges d’assises d’une sorte de temple mégalithique important (rapport de Charles Moussont, 1765). Un peu plus tard ce seront les restes d’un lieu, et d’un puits rituel, dédiés à d’étranges et inconnues divinités dont les représentations, pièces archéologiques et croquis sont encore dans la collection Chandot-Murras. Sur l’existence de ce puits d’étranges récits persistèrent longtemps.

    On retrouve dans les écrits de Ange Bouhon et Eugène Maw des plans, notes et croquis du ‘puisart’.

    Ils descendront dans une sorte ‘d’écoulement pluvial débouchant plus loin sur un dédale de galeries sèches très anciennes visiblement abandonnées depuis fort longtemps’. Ils arpenteront, avec l’ingénieur royal Gilbert Cauron, ‘tout un réseau durant 3 journées pleines nécessitant de nombreux falots’ !

    Ils noteront aller dans plusieurs directions dont visiblement vers le Louvre. A cette hauteur ils découvrent plusieurs sortes de carrières assez vastes mais toutefois basses, bien ordonnées et aménagées pour des rites ou cultes à proximité d’un petit écoulement souterrain canalisé entouré de plusieurs ‘vestiges de catacombe’ et ‘d’une cuve de pierre capable de servir de sépulture à un homme de grande taille dont on ne trouve nulle trace d’une fermeture’. Ils ramèneront de cet odyssée souterraine des objets ‘très antiques’ qu’ils se partageront non sans qu’Ange Bouhon n’en fasse des croquis et dessin d’une très belle qualité. Mais il y a plus extraordinaire encore à propos du sous sol de l’obélisque.

    Il nous faut attendre l’Occupation pour en savoir plus. Certaines caves et correspondances d’égouts furent utilisées par des partisans pour circuler en toute discrétion. Par le plus pur des hasards Daniel Réju retrouvera une personne ayant cherché un passage dans ce secteur et dont il avait su l’existence aux archives des eaux et égoûts de Paris. Il retrouva les entrées murées depuis fort longtemps pour ‘éviter à des enfants et curieux inconscients d’aller s’égarer dans ces canalisations’ …

    Depuis une cave il put opérer sa descente, se déplacer fort loin et indiquer ce nouveau réseau à plusieurs partisans. Mais ce qu’il vit en répertoriant les possibilités lui fit d’abord croire à des hallucinations. Il décrit plusieurs ‘agrandissements des sapes aménagés en une sorte de lieu de décor de cinéma pour des pièces sur l’orient’… et d’autres choses bien plus étranges visiblement d’une époque contemporaine et plus du tout ‘antique’. D. Réju obtiendra de ce témoin l’information du lieu d’entrée rebouché depuis la fin de l’Occupation.

    Il descendra lui-même et constatera la véracité des dire du témoin. De plus il découvrira, ébahi, que le ‘décor’ n’est pas du tout une ‘scène de cinéma’ mais des pans entiers de reconstitutions exactes d’écritures hiéroglyphiques minutieusement reproduites autour de l’ébauche de reconstitution d’un lieu funéraire égyptien.

    Visiblement l’endroit avait été trouvé aussi par des indélicats car il y avait des traces de saccage, de destruction et des graffiti vulgaires pas très antiques ! Pourtant au sol les vestiges éclatés qu’il pu ramasser s’avérèrent… d’authentiques restes d’objets orientaux ! Daniel Réju est décédé peu avant de proposer un manuscrit sur sa découverte...

    Il expliquait avoir reçu des avertissements téléphoniques et écrits l’incitant à ‘ne pas produire ce travail journalistique qui pourrait lui attirer de très gros ennuis’. Homme à ne pas se laisser impressionner pour si peu il eut toutefois la prudence d’en faire une copie et des doubles photographiques de ce qu’il avait vu dans ce lieu ‘sub obélistique’, comme il se plaisait à le dire… Jamais il ne put remonter la moindre piste sur l’identité de ceux qui avaient ainsi aménagé cette partie du Paris souterrain en montrant, de toute évidence, une complète maîtrise des lieux mais aussi une parfaite connaissance de l’archéologie égyptienne !
     

    Cette diversion nous semblait importante à préciser. Ceci fait revenons aux travaux de surface de la future place.

    Peut-être les divinités dérangées dans leur sommeil réclamèrent-elles un tribu rituel ? Celui-ci se présenta t-il atrocement dans la nuit du 30 au 31 mai 1770 où fut tiré un feu d’artifice sur les lieux. Le spectacle, pourtant habituel, déclencha ici un tel mouvement de foule qu’il y eut des centaines de morts et de mutilés.

    Peut-être encore fut ce une autre forme de réaction monstrueuse des lieux qui se produisit dans la nuit (encore) du 22 au 23 septembre 1777 durant laquelle un feu se déclara lors de la fête de St Ovide et qui durant des heures transforma la place en un vaste bûcher… Les lieux semblèrent provisoirement s’assoupir. Puis la série macabre reprit de plus belle sur l’emplacement :

    23 octobre 1792, exécution des 9 officiers émigrés.
    21 janvier 1793, Louis XVI est décapité.
    De mai 1793 à 1795 la guillotine mettra fin, ici, à des milliers de vies humaines au nom d’une incertaine Fraternité.
     

    Georges Barbarin dans son remarquable « L’Enigme du Grand Sphinx » (Adyard 1966) reprend d’autres faits et dates concernant la Place de L’obélisque de la Concorde. Depuis les chronologies prophétiques données par la grande pyramide il retient que les 15 et 16 septembre annoncés dans ces prédictions marquent, outre les événements mondiaux, le centenaire de l’implantation de l’obélisque à Paris : 1836 - 1936.

    Nous ajouterons à cette remarque pertinente que 100 ans avant l’arrivée du monolithe égyptien, était dressé, en 1736, le petit obélisque de Montmartre (la Mire Nord !), indispensable outil d’observation géographique de l’observatoire de Paris définissant le méridien zéro dit ‘de Paris’.

    Karnac

    Mais revenons encore au monolithe, et observons un autre curieux fait insolite le concernant. Son socle d’encrage, lui aussi en une seule pièce fut apporté de Bretagne. Pourtant il est évident que l’on pouvait trouver ce genre de matériau bien plus près de Paris et ce choix ne fut jamais clairement justifié. A moins qu’il ne s’agisse toujours d’un nouveau ‘glissement’ vers un hermétisme qui nous échappe encore? Hermétisme ou… correspondance du verbe fait mot et langage ? Le temple le plus important d’Egypte était celui d’Ammon à Karnac. On y trouvait la salle des colonnes composée de 134 fûts de pierre lancés vers le ciel. Dans l’Antiquité ce temple possédait une allée, formée de près de 600 sphinx, reliant Karnac à Louksor. Ces 2 sites étant partie intégrante de la ville sainte de Thèbes. Etrange similitude avec Locmariaquer (Bretagne), possédant autrefois une ‘pierre levée’ de 21 m de haut, soit pratiquement la même hauteur que l’obélisque !

    De cette ‘pierre levée’ on pouvait distinguer le champ de pierres dressées de… Carnac, ‘capitale’ des pierres levées, ou ‘hautes pierres’, et alignées en allées rappelant symboliquement le temple d’Ammon aux 134 colonnes. Le bloc de granit breton ne permettait il pas, d’abord de ne pas trop ‘dépayser’ phonétiquement l’obélisque égyptien ?

    et ensuite d’assurer le lien mégalithique entre Orient et Occident, et peut-être enfin de stabiliser le monolithe en ‘bloquant’ les effets magiques, telluriques et rituellement sanguinaires du lieu dédié aux dieux locaux oubliés ? Dans toutes ces hypothèses la base de granit breton permettait rituellement que tout… concorde …dans une paisible harmonie urbaine maintenant.

    L'Horus - Soleil - Taureau . page 88 L'OBELISQUE DE LOUXOR H. Ferry - 1868

    Concordance également dans les hiéroglyphes ornant chacune des 4 faces de l’obélisque qu’observait (nous l’avons déjà précisé) en 1850 l’abbé O’Donnelly pour y retrouver les 3 sens d’un seul mot ! Pour les 4 cotés le texte hiéroglyphique est pratiquement le même aux 2/3 et diffère pour la dernière partie. Le lecteur intéressé trouvera facilement la traduction entière et exacte de ces textes trop longs à reproduire ici. Il sera toutefois utile de se procurer également les traductions au second et troisième degré retrouvées par l’abbé O’Donnelly et que l’on peut consulter dans l’ouvrage éclairé de Georges Barbarin.

    Cependant nous remarquerons sommairement que sur les 4 panneaux il est à chaque fois question de ‘L’Horus – Soleil – Taureau’. Curieusement, ‘l’Horus’ exclus, dans leurs contextes verbalement égyptiens les mots ‘soleil’ et ‘taureau’ correspondent aux ruines et vestiges de cultes retrouvés au 18e S. lors de la mise en œuvre de la fameuse place de la Concorde ! Nous retrouverons aussi le taureau (et les grues) dans le vieil héraldisme de la ville antique de Paris.
    Orientation des faces de l’obélisque :

      

    - Nord : direction de ‘la Madeleine’

    – Est : direction ‘les Tuileries’

    – Sud : direction ‘Palais-Bourbon’ –

    - Ouest : direction ‘Champs Elysées’.
     

    Etrangement les parties de textes correspondraient avec un certain symbolisme ésotérique aux ‘usages’ des 4 directions regardées chacune par une face du monolithe.
    -‘La Madeleine’ (Nord) : résume les forces combattant les ennemis en défendant toutes les frontières du territoire et assure sa suprématie sur ses adversaires par les puissances des déesses tutélaires.
     

    -‘Les Tuileries’ (Est) : résume la perpétuité de ses ‘monuments’ donc de ses bases culturelles qui seront rejointes et reconnues par toutes les ‘extrémités’.

      

    -‘Palais-Bourbon’ (Sud) : il est ici étrangement question d’Harmaklis (le sphinx) et de ‘l’œuf’ engendré par le ‘Roi des Dieux’ afin d’assurer une autorité unique et la paix !.. dans le ‘grand palais des millions d’années’.
     

    -‘Champs Elysées’ (Ouest) : encore allusion au roi des Rois engendré du dieu Tum et chargé d’apporter l’abondance et la sérénité.
     

    La troisième lecture de l’abbé O’Donnelly pour ces textes se situe sur ce qui est secret et ne peut se dire, mais se lire uniquement par les seuls initiés à ce système. Les résumés donnés ici sont approximatifs mais justes dans l’ensemble de l’idée.

    Nous pourrions arrêter là l’histoire de l’obélisque de la Concorde et il pourrait se contenter, maintenant, de rester ‘ bien dressé entre la nuit et la journée’… pourtant l’étrange Chevalier Ramsay (dont le nom est l’homonyme phonétique de ramsès) si cher aux Francs-Maçons, écrivait à propos des obélisques, qu’ils sont « des monuments de la théologie des mystères et des traditions égyptiennes sur la divinité et la nature et nullement leur histoire comme se l’imaginent les ignorants. »

    En ce cas le monument égyptien à la seule gloire du soleil ne pouvait mieux se trouver qu’en cette ville dont le père Abbon, moine de St Germain des Prés au Xe S., affirmait être la ville d’Isis la noire en raison de la découverte d’une mystérieuse statue, d’abord identifiée comme Isis car ‘ressemblant à s’y méprendre à une Isis égyptienne’, puis vénérée comme vierge noire ayant portée l’inscription ‘PARIS –Par Isis’ .

    Est-ce encore pour la monstrueuse célébration d’un culte solaire, noir ou rouge, qu’en cette place de la Concorde fut décapité Louis XVI à cette date précise où le soleil entre dans le signe du Verseau ? Etait-ce la dernière tentative d’avènement d’un nouveau monarque plus ‘orienté’ ? Nul ne le saura jamais.

    Notons toujours cette persistance d’un culte solaire ‘modernisé’ avec Camille Flammarion suggérant d’utiliser l’obélisque comme monumental gnomon d’un cadran solaire démesuré. Le projet abandonné fut repris, et encore refusé, pour l’Exposition Universelle de 1937. Il sera finalement concrétisé du solstice d’été le 21 juin 2000 jusqu’à l’équinoxe d’automne du 22 septembre 2000… jour anniversaire de la proclamation de notre 1ère République !

    Tout est bien décidément solaire et clarté brûlante dans notre histoire de France. Pourtant au moment de conclure il nous semble utile de revenir sur un détail d’obscurité de cette affaire de l’obélisque de la Concorde.

    Il s’agit des lettres que reçurent hommes politiques et responsables techniques du don du monolithe égyptien. Emises en 1830, elles étaient toutes signées des deux noms DERZAHEL et AL KINDI suivis du mot ‘prêtres’ (sans majuscule). A l’époque seul l’aspect ‘oriental’ de ces deux noms fut retenu car s’inscrivant dans le ‘droit fil’ de cette affaire plutôt prise à la farce. De ces détails allons dans les méandres de l’inquiétant ouvrage de Howard P. Lovecraft, ‘Le Nécronomicon’, datant lui de 1922 (pour la version ‘reprint’ entre nos mains).

    Avec une certaine surprise nous reprenons quelques passages de ce livre. Lovecraft affirme, par ailleurs, que dans ce roman ‘Le Nécronomicon’ n’est pas « écrit par un seul homme – El-Hazred – mais la compilation de documents magiques venant d’Acadie, de Babylone, de Perse et d’Israël effectuée par Al KINDI ». Stupéfaction !

    dans ce seul passage nous retrouvons d’un seul coup les deux signatures de la lettre de mise en garde : AL KINDI écrit directement et DERZAHEL qui est simplement l’inversion lettre pour lettre de EL – HAZRED ! ! !

    A lire le contenu de ce roman pour le moins inquiétant on a la sensation que Lovecraft n’a pas écrit son récit qu’avec de l’imaginaire, mais parfois avec des éléments bien tangibles qu’il adapte à son intrigue. De plus la chronologie des faits parallèles de cette observation est formelle : Il est impossible que la lettre de menace de 1830 ait été inspirée du Nécronomicon de Lovecraft en 1922. Nous soulignerons aussi que son père était affilié à une loge maçonnique d’un rite Egyptien bien particulier et peu usité en France.

    Il est donc tout à fait possible d’admettre que cet écrivain eut accès à certains détails, et plus encore à des détails certains que l’on retrouve tout au long de l’intrigue, de l’affaire de l’obélisque de Louqsor vers qui, décidément, tout … concorde !

    Concluons, provisoirement, cette approche succincte des obélisques égyptiens en prenant bien garde, comme le précisait le fameux ‘Nécronomicon’, de leur apporter le respect et l’admiration qu’ils méritent pour ce passé qu’ils préservèrent et nous transmirent mystérieusement car : « ces pierres seront les portes par lesquelles vous invoquerez ceux qui se trouvent hors du temps et de l’espace des hommes.

    Priez sur ces pierres la nuit, lorsque la lumière de la lune faiblit, en tournant le visage dans la direction d’où ils viendront, en prononçant les mots et en faisant les gestes qui amèneront les Anciens et leur permettront de marcher à nouveau sur la Terre » … Mais au fait… ceci est-il, vraiment, une autre histoire ?

     

    André Douzet

    Delicious Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  •  

    Les carrés magiques en France

     


    Cette nouvelle page est consacrée aux « carrés magiques ». Il s’agit d’un vaste sujet permettant une approche sous différentes facettes. Ce thème pourrait être un travail commun, une réflexion d’ensemble… Cette colonne est ouverte à toutes les bonnes volontés.

    Qu’est-ce qu’un ‘Carré Magique’ ?

    Un carré magique est une succession de lettres, ou de chiffres (exemple : le carré de chiffres sur la gravure d’A. Dürer « Melencolia, si » -1514), disposés le plus souvent en carré.
    En ce qui concerne les lettres, de quelque façon qu’on les lise, elles donnent chaque fois les mêmes ‘mots’. L’ordre peut être de haut en bas, de gauche à droite ou inversement, exception faite des diagonales.
    Pour les chiffres, lorsqu’on les ajoute en ligne, horizontalement ou verticalement (sauf en diagonale là aussi), le résultat donne chaque fois la même somme.
    Pour l’instant, seul l’ensemble de lettres nous intéresse et plus particulièrement la disposition sur un carré à cinq lettres de côté, qui a pour nom ‘Carré SATOR’. La distribution de ces cinq lettres par ligne donne un mot lisible à chaque fois. Son nom vient du premier mot formé sur la première ligne : SATOR. On peut également le trouver dans l’inversion de sa première ligne : ROTAS.
    En voici les assemblages :

    S A T O R
    A R E P O
    T E N E T
    O P E R A
    R O T A S

    R O T A S
    O P E R A
    T E N E T
    A R E P O
    S A T O R

    On voit dans les deux cas que la lecture des lignes se fait bien dans tous les sens, horizontaux et verticaux, pour les cinq mots formés : SATOR - AREPO - TENET - OPERA - ROTAS. Ce carré de cinq lignes est un palindrome parfait.
    « Palindrome : Vers, phrases offrant le même sens quand on les lit de gauche à droite ou de droite à gauche (exemple : un roc cornu). Tel ce vers latin : Roma tibi subito motibus ibit amor. » Dictionnaire Encyclopédique Quillet 1970.

    La découverte de deux carrés magiques

    Le carré SATOR fut découvert dans les ruines de Pompéi une première fois par le professeur Matteo DELLA CORTE, en 1925, dans les vestiges de la maison d’un certain Paquius Proculus. Mais il prend toute son importance lors de la mise à jour d’un autre carré du même type, le 12 novembre 1936, par le même professeur, celui-ci cette fois gravé sur une colonne de la grande palestre, encore à Pompéi! Ce fut le début de la célébrité de cette curiosité, à ce jour toujours énigmatique, malgré un grand intérêt pour le sujet d’un nombre considérable d’érudits de toutes sortes. Ajoutons que le premier à s’être intéressé au carré SATOR et à lui avoir apporté, en 1926, la première interprétation… religieuse, est le pasteur saxon Félix Grosser. Il constate que les 25 lettres (5X5) disposées selon la forme d’une croix, dont le centre est le ‘N’ (la seule lettre non répétée dans le carré) donnent les deux mots PATER NOSTER dans les deux sens… eux-mêmes encadrés par les lettres A et O pouvant se comprendre comme Alpha et Oméga !
    En voici le tracé :

    A
    P
    A
    T
    E
    R
    A P A T E R N O S T E R O
    O
    S
    T
    E
    R
    O

    Différentes interprétations s’élevèrent aussitôt contre cette approche religieuse, en raison du fait que Pompéi fut détruite en 79 de notre ère, et qu’il semblait léger d’admettre cette inscription comme la manifestation admise d’une religion naissante! Le tout, après cette première contre-attaque, était de donner d’autres hypothèses toutes aussi recevables sur le principe… et elles ne manqueront pas, comme nous le verrons.

    Mais ou sont les carrés ?

    A présent, tentons de dresser une liste des lieux où fut découvert le même tracé de principe du carré SATOR.

    Espagne :
    St-Jacques de Compostelle.

    Angleterre :
    Cirencester (dans une enceinte militaire).

    Hongrie :
    Budapest, le carré est gravé sur une tuile romaine trouvée lors de fouilles (datée de 105 de notre ère).

    Allemagne :
    Sur des monnaies.

    Italie :
    -Pompéi, les deux premiers carrés retrouvés.
    -Crémone, dans le couvent de Ste Marie-Madeleine ( ?) et dans l’église Pieve-Tersaqui.
    -Sienne, sur l’extérieur de la cathédrale.
    -sur deux livres anciens conservés à la BN d’Italie.

    France :
    -Fontgillarde – Hautes-Alpes, sur une très ancienne demeure.
    -Jarnac – Charente, dans le château lui-même.
    -Loches – Indre et Loire, dans le donjon du château… et un autre dans une propriété ayant appartenue à Agnès Sorel.
    -Oppède – Vaucluse, sur un tableau de porte.
    -Le Puy-en-Velay – Haute-Loire, sur une ancienne bâtisse.
    -Rochemaure – Ardèche, dans la chapelle de St Laurent au pied du château.
    -Valbonnais – Isère, sur un linteau d’ouverture d’une construction ruinée.

    Les plus anciens carrés furent probablement trouvés à Doura-Europos ( sur les rives de l’Euphrate) ; ils dateraient de 260 avant notre ère et seraient au nombre de quatre, répertoriés, tous basés sur la forme SATOR…

    Et les autres…

    Nous nous sommes inspirés, pour cette liste, des ‘carrés’ cités par les auteurs compétents en la matière. Ces listes datent de plusieurs dizaines d’années. Il y a lieu, maintenant, d’ajouter les carrés que nous connaissons et qui ne sont pas signalés :
    Narbonne (Aude): une fresque dans l’horreum.
    L’ermitage de Galamus (Aude) : dans la troisième grotte transformée en chapelle.
    Les ruines du château d’ Opoul (Pyrénées-Orientales).
    L’étrange pierre de Stenay (Meuse).

    Le savoir et le silence

    Certes, de nombreuses interprétations ont été avancées pour tenter d’expliquer cette énigme, déjà posée il y aurait plus de deux mille ans, et donc antérieure à la religion chrétienne. Cependant, pour certains auteurs, ce mystérieux message aurait été repris par l’Eglise et plus particulièrement sous l’aspect du ‘testament de St Paul’ (Charles Cartigny) … Ce qui reviendrait à supposer que, par exemple, St Irénée, martyrisé à Lyon, ait eu connaissance du carré, en ait trouvé la solution… et qu’il en ait compris son sens hermétique et en ait fait une sorte de reconversion simple sur le thème de la religion. Ce constat reviendrait-il à dire que nos savants, et leurs modernes ordinateurs, seraient moins capables ou perspicaces qu’un martyr, de venir à bout de cette énigme millénaire ? Sans avoir la prétention d’apporter une solution, nous essaierons de cerner au plus près ce curieux problème crypté… peut-être en raison du carré dans les ruines du château d’Opoul, près de Périllos.

    CM chapelle St-Laurent à Rochemaure (Ardèche)
    CM dans le donjon du château de Loches
    CM de Budapest en Hongrie vue de la tuile entière
    CM de Budapest en Hongrie vue du txt seul
    CM de Circenster (Grande-Bretagne)
    CM de Jarnac-Champagne (Charente-Maritime)
    CM de Proculus à Pompéi. à droite ce qu'il en reste, à gauche le dessin de 1925.
    CM de Valbaonnaise (Isère)
    CM d'Oppède (Vaucluse)
    CM région d'Aurillac pour faciliter l'couchement... vue du CM dans cet ensemble
    CM région d'Aurillac pour faciliter l'couchement... vue du CM seul
    CM sur une plaque dans le palestre de Pompéi
    N°1 des 4 CM de Doura Europos (Asie Mineure)
    N°2 des 4 CM de Doura Europos (Asie Mineure)
    N°3 des 4 CM de Doura Europos (Asie Mineure)
    N°4 des 4 CM de Doura Europos (Asie Mineure)

    sources /  http://www.france-secret.com/carrre_mag_art.htm

    Delicious Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  •  

     

     

     

    LES OUVERTURES DIMENSIONNELLES 

     

    Alice au pays des merveilles y est parveue.

    Ainsi qu'Indiana Jones, les druides et les anciens Grecs. Les chamanes continuet à le faire-ils entrent dans une autre dimension au travers d'un lieu sacré sur terre.

    Les lieux sacrées: l'idée même évoque des sommets de montagnes balayés par les vents, des loups qui hurlent, des cascades, des grottes, des vallées enchantées, des pierres prophétiques et des portails menant à nos ancêtres. Dieu nous parle à travers les soupirs des arbres, le murmure des pierres qui chauffent au soleil, les antiques et silencieuses empreintes de main des troglodytes, les chemins ocre piétinés il y a des siècles par les milliers de pieds nus de ceux qui ont couru et marché pour rencontrer l'esprit-pour renaître dans l'esprit.

    Bien avant que les flèches gothiques attirent nos coeurs vers le ciel, les hommes et les femmes ont trouvé leur inspiration dans le divin et se sont connectés à lui en certains lieux chargés de puissance sur terre.

    Combien de fois avez vous eu le bonheur d'avoir le souffle coupé par la splendeur d'un paysage-une mer infinie d'arbres, un plateau avec une falaise à pic de mille mètres? Combien de fois avez-vous senti la présence et le calme d'une forêt très anciene?

    Combien de fois avez-vous été réduit au silence par le rugissement d'une cascade déversant ses eaux comme un torrent sur des rochers en granite?

    Pas assez souvent. Et même bien loin du compte. Les sites sacrés ne nécessitent aucune explication, aucune carte. Ils existet.

    Vous les sentez ET VOTRE PERSPECTIVE GRANDI.

    Seule une poignée de Hopis aujourd'hui connaissent tous ces emplacements. Comme leurs frères et soeurs dans le monde qui ressentent et devinent encore le pouvoir d'un lieu, ces esprits sages disent que le pouvoir des sites sacrés réside dans quelque chose de plus important que leur beauté apparente. Ils reconnaissent que l'histoire de ces sites est importante, mais l'esprit, insistent-ils, est beaucoup plus important.

      

    Il opère avec des gens de toutes les races, mais uniquement si leur conscience est claire et leur coeur pur. Certains lieux spéciaux dans la nature ont la capacité d'aider les hommes à entrer dans des états de conscience modifiés appelés "spirituels" en raison de leur contact direct, mental et/ou spirituel, avec eux.

    James Redfield: l'expériance de la dixième prophétie.

      

      

      

    sources :

    http://virtuellife.centerblog.net/rub-30-les-ouvertures-dimensionnelles-.html

     

     

    Delicious Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  •  

     

     

    Desouche Histoire :

    Violence et criminalité dans la France moderne (XVe-XVIIIe)

     

    Cet article s’inscrit dans la continuité des articles sur la culture populaire dans l’Ancien Régime. Après la vision du monde, les fêtes et coutumes populaires, ce troisième volet de la série vise à donner un aperçu de la violence dans l’Ancien Régime.

    Rixe entre paysans - Bruegel le Jeune
    Bruegel le Jeune, Rixe entre paysans (1620).

    Brutalité et violence sont omniprésents à la fin du Moyen Âge et dans l’Ancien Régime (jusqu’à la fin du XVIIe). L’homicide, fréquent, est un crime banal qui est souvent pardonné par une lettre de rémission du roi.

    En Corse (qui n’appartient pas encore à la France), entre 1683 et 1715, 900 meurtres en moyenne sont comptabilisés chaque année sur une population d’environ 120 000 habitants. A populations équivalentes, la mortalité due aux homicides sur l’île équivaut presque à la mortalité due à la guerre de 1914-1918 en France ! Dans l’Angleterre du XIIIe siècle, pour prendre une autre référence, le taux d’homicides est environ 100 fois plus élevé qu’aujourd’hui (de l’ordre de 1 pour 1000 contre environ 1 pour 100.000 de nos jours).
    Il faut néanmoins savoir que les historiens ont énormément de peines à estimer le taux d’homicides à l’époque moderne, la justice ne traitant qu’une infime partie des crimes notamment dans les campagnes, les ruraux préférant régler leurs affaires entre eux (la justice est perçue comme un corps étranger à la communauté villageoise).

     

    I. La violence ordinaire

    ● Profil du délinquant

    Le délinquant type est un homme. Entre 1760 et 1790, les femmes ne constituent que 21,1 % des individus poursuivis en justice par le parlement de Paris. L’infanticide et le vol sont les crimes les plus récurrents chez les femmes, avec la sorcellerie qui devient très majoritairement féminine à partir du XVIe siècle. Dans les seuls actes de violence, les hommes sont ultra-majoritaires : en Artois de 1386 à 1660, les homicides répertoriés dans les lettres de rémission sont commis par des hommes dans 99,6 % des cas (chiffre pas totalement représentatif : les femmes reçoivent moins souvent la grâce royale, la violence féminine étant mois tolérée). Quand la femme tue, c’est pour se défendre d’un agresseur ou pour aider son mari en danger.

    Les délinquants sont aussi essentiellement des jeunes célibataires, de 15 à 25 ans. A Dijon au XVe siècle, 85 % des violeurs sont célibataires et la moitié d’entre eux ont entre 18 et 24 ans. Les villes universitaires sont celles qui connaissent le plus grand nombre de crimes de sang. Au niveau socio-professionnel, c’est le menu peuple qui fournit le plus grand nombre de criminels : en 1488 à Paris, on enferme au Châtelet lors d’une semaine de juin 30 % d’artisans, 20 % de laboureurs et de manouvriers, 9 % de prostituées, 8 % de valets et d’apprentis et 3 % de mendiants…

    Plus de la moitié des agressions sont commises à plusieurs, par ce qui n’est pas encore appelé « bande de jeunes » mais « royaumes de jeunesse ».

    ● Faits divers choisis

    Les motifs de meurtre peuvent paraître aux contemporains parfaitement ridicules, étant souvent liés à la notion d’honneur. Ainsi, en 1536, à Saint-Hilaire, près de Cambrai, Hotinet Cuisette arbore son chapeau des grands jours, un bonnet orné de plumes. Jean Lempereur, qui croise son chemin, en arrache une : grave affront. Hotinet sort son couteau, Jean brandit son bâton. Hotinet, en position d’infériorité, s’enferme dans sa maison pour lui échapper tandis que Jean tente d’enfoncer la porte. Le cabaretier intervient, sort son épée et reçoit un grand coup de bâton qui l’étend sur le sol. Son beau-frère vient à la rescousse, sur rue sur Lempereur, le bat et lui plante sa javeline dans l’oeil. La victime « depuis ne parla et morut, V ou VI heures après ».

    Dans la soirée du 6 janvier 1557, à Enghien (ville du Hainaut belge actuel), un jeune homme joue du luth sous la fenêtre de plusieurs filles pour les charmer. Un homme s’approche et se met à uriner contre une maison proche. L’homme « layssa plusieurs pets ». Il se rapproche du joueur de luth, se retourne puis fait sept ou huit autres pets. Le séducteur demande à l’homme « s’il les faysoyt en depit de lui » (c’est-à-dire par provocation). « Oui », répond-il, et les deux hommes sortent une épée. Le provocateur n’est que légèrement blessé mais une infection s’en mêle : il décède une dizaine de jours plus tard.

    La taverne, dans la France d’Ancien Régime, est une « école de masse de la brutalité » (R. Muchembled) : l’ivresse libère les pulsions et des rixes peuvent se déclencher à la moindre occasion. En août 1426, des jeunes célibataires brisent un godet de terre déjà fendu, dans une taverne d’un village de Bourgogne. Le propriétaire mécontent grommelle contre eux. Un client s’associe à la colère du cabaretier, suivi par son fils et un autre client. Le propriétaire insulte les célibataires : « à l’umanité leur mère » (insulte touchant au tabou de l’inceste). Une bagarre démarre qui se termine par la mort du cabaretier.

    Paysans se querellant - Adriaen Brouwer
    Adriaen Brouwer, Paysans se querellant (1631-1635).

    ● Wallons et Flamands, déjà…

    Les frontières linguistiques (patois) constituent souvent des motifs de méfiance, même si les deux populations cultivent des mœurs semblables par ailleurs. Dans les tavernes, des rixes se déclenchent parce qu’un individu est énervé de ne pas comprendre un groupe de gens discutant en espagnol, en latin ou dans un autre patois…

    Pour faire écho à l’actualité, des faits divers concernant les Flamands et Wallons ont été choisis. Pas d’homicide ici mais plutôt des rancœurs et violences verbales. En avril 1564, Antoine Chavatte, qui tente de séduire une fille à Poeringe, s’entend dire « Meschant Wallon ! ». « Ne te fie pas aux Wallons, car vous ne scavez ce qu’ils vouldront faire de vous ! » crie quelqu’un dans une taverne d’Hazebrouck en 1594. Le 1er juin 1597, deux groupes Wallons et Flamands s’insultent mutuellement dans un bois : « Wallons ! Flamands ! ». En juillet 1598, un paysan des environs d’Audenarde se plaint de la lourdeur des impôts et de la cherté des terres et conclut que c’est parce que les « Wallons mangent la sueur des Flamands ».

    ● Violence verbale : les injures à Dijon au XVIIIe siècle

    Devant la justice, les affaires d’injure sont rares. Les archives judiciaires de Dijon au XVIIIe siècle livrent les injures pour lesquelles on pouvait être poursuivi en justice : « gueuse », « putain », « pastorelle » pour les femmes ; « souteneur de bordel », « coureur de gueuses », « mari cornard » pour les hommes sont les injures les plus fréquentes.
    Autres injures : « laronnesse », « friponne », « vilaine », « voleuse », « chienne » pour les femmes ; « coquin », « fripon », « arlequin », « filloux », « voleur », « chien » « banqueroutier », « trompeur », « ivrogne », « imposteur », « marot », « fanfaron », « espion de foire », « homme de race pendu » pour les hommes.

    II. Fêtes populaires et violence

    La colère - Bruegel
    La colère de Bruegel l’Ancien (1557) : la gigantesque femme tenant un couteau entre ses dents, à califourchon sur un tonneau, est une figure allégorique de la taverne, principal lieu de sociabilité du village mais aussi lieu de violences. Deux personnages sont engagés dans une lutte à mort au sein du tonneau.

    Dans l’année, le temps des fêtes passe en danses et beuveries, mélangeant profane et sacré, avec des dérives qui inquiètent fortement l’Eglise (bagarres avec blessures pouvant parfois mener jusqu’à la mort, débordements sexuels pouvant mener aux viols). Certaines fêtes sont carrément des défouloirs où la violence est non plus une dérive mais est intrinsèque à la fête : la cournée à Langres, à la fin du XIVe siècle, consiste ainsi à se lancer mutuellement des pierres hors des murs de la ville ! A Namur, le jour des saints Innocents, le 28 décembre, la tradition veut que les hommes puissent fouetter les femmes qu’ils rencontrent tandis que leurs semblables jouent des farces en public. En Artois et en Champagne, une fête consiste à abattre un animal (porc, oie, boeuf,…) en lui jetant des pierres, des bâtons ou des couteaux. Le vainqueur des différents tournois organisés est alors déclaré « roi » pour un an et donne un banquet.

    L’historien Robert Muchembled interprète ces fêtes comme des soupapes de sécurité, des dérivatifs qui permettent d’extérioriser ses passions et frustrations pour ressouder la communauté « qui ne risque plus de se briser en luttes intestines ». Les autorités civiles et ecclésiastiques réprouvent ces fêtes qui donnent lieu à des désordres et débordements, tentant de les faire disparaître (le nombre de fêtes diminue fortement aux XVIIe et XVIIIe siècles, non sans raison).

    III. Le rapport à la justice et la « paix privée »

    Rixe de paysans jouant aux dés - Adriaen Brouwer
    Adriaen Brouwer,
    Rixe de paysans jouant
    aux dés
    (1630-1638).

    Les ruraux des XVe et XVIe siècles ne vont que rarement se plaindre auprès de la justice, une méfiance générale régnant à l’égard des institutions chargés de la rendre (justice seigneuriale, justice municipale, présidiaux, parlements,…). Les querelles sont généralement réglées selon le système de la « paix privée ». Cette paix consiste en une compensation matérielle et prend parfois la forme d’un contrat civil rédigé par un notaire ou un officier, lequel prévoit un dédommagement financier ou des messes pour le repos de l’âme du défunt (etc.) afin d’éviter la vengeance familiale des proches de la victime.

    Quelquefois, des gens de loi peuvent parfois arbitrer cette paix : le 1er août 1400, des échevins de Doullens (Picardie) font prisonnier deux garçons qui se battent. Ils les obligent à se jurer une paix puis libèrent le plus jeune des deux bagarreurs, qui a 17 ans. Il prend sa dague et blesse à l’épaule son ennemi encore dans la cellule. Or, une trêve imposée par les autorités doit être inviolable : la peine capitale s’applique aux adultes. Le jeune homme évoque son âge pour se défendre : il ne sait pas, affirme-t-il, « l’inconvénient qui se povoit ensuir de enfreindre ladicte paix ». Généralement, la justice sert davantage de moyen de pression dans la guerre que se livrent deux individus que comme une institution rendant justice.

    Il faudra attendre la fin du XVIIe siècle pour voir cette situation changer, la justice entrant dans les moindres villages, appliquant des peines plus sévères, tandis que l’Eglise tridentine (de la Contre-Réforme) tente d’adoucir les mœurs. Cette action portera ses fruits : les violences diminuent très largement à partir de la fin du XVIIe.

    IV. Le recul de la violence au XVIIIe siècle

    Tout au long du XVIIIe siècle, la violence recule d’une façon considérable en France grâce aux efforts conjugués du pouvoir monarchique et de l’Église. Les violences contre les personnes diminuent fortement tandis que les vols tendent à augmenter par un effet de vases communicants. Au XVIIe siècle, dans le bailliage de Falaise en Normandie, 83 % des procès concernent des affaires de violence (meurtres, coups, injures), ce chiffre tombe à 47 % au XVIIIe siècle. Dans le pays d’Auge, les actes de violence qui passent devant les tribunaux sont quatre fois moins nombreux en 1781-1790 par rapport à 1703-1711. Ce recul de la violence se poursuit au XIXe siècle. Il semble que les hommes du XVIIIe se montrent plus tolérants à l’égard des injures qui ne dégénèrent plus en bagarres mortelles.

    Parallèlement à cet effondrement de la violence, les juges se montrent plus sévères pour les voleurs, davantage pourchassés : à Paris, 5 % des voleurs d’aliments sont envoyés aux galères entre 1750 et 1755 ; ce taux monte à 15 % entre 1775 et 1790. Les juges se montraient jusqu’au milieu du XVIIIe siècle tolérants à l’égard du vol de nourriture de même que pour les vols dus à la misère, ce qui change alors. La propriété se voit davantage protégée, signe d’une évolution des mentalités.

      

    Sources :
    DUBY, Georges (sous la dir. de). Histoire de la France rurale. 2 – de 1340 à 1789. Seuil, 1992.
    GARNOT, Benoît. Crime et justice aux XVIIe et XVIIIe siècles. Imago, 2000.
    MUCHEMBLED, Robert. L’invention de l’homme moderne. Culture et sensibilités en France du XVe au XVIIIe siècle. Fayard, 1988.
    MUCHEMBLED, Robert. Culture populaire et culture des élites dans la France moderne (XVe-XVIIIe siècle). Flammarion, 1991.

      

    Delicious Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  •  

     

     

     

    Ancien élève de l'Ecole des mines de Saint-Etienne

    (promotion 1837).

    Ingénieur civil des mines.

      

      

    Il commence sa carrière de journaliste comme critique dramatique à Lyon. Il va ensuite à Paris où il vit de "petits boulots" ; il collabore notamment à des revues comme Le Charivari et l'Eclair, où il fait des petits essais, des reportages et des caricatures.
     

    En 1848, il participe à la Légion polonaise, dont l'objectif est de libérer la Pologne, est arrêté en Allemagne et renvoyé en France. Il fait aussi un tour en prison pour dettes.

     


    Il a l'idée d'une grande lithographie, le Panthéon Nadar, avec 1000 français célèbres. Il est possible que ce projet le conduisit à prendre des photos pour aider à réaliser des caricatures.

     

     

      JPEG - 37.2 ko - Nadar V Hugo1878 - next picture

    Victor Hugo

      

    Son frère et lui ouvrirent des studios photographiques séparés. En 1860, Nadar ouvre un nouveau studion à Paris, boulevard des Capucines, et le développe grâce à la communication et la publicité.
     

      

     

    Felix Nadar 1820-1910 : Portrait de Sarah Bernhardt

    Il réalise pour la première fois au monde une photographie aérienne à bord du ballon "le Géant" (1858).

    Il s'allie à Jules Verne pour créer une Société d'encouragement du transport en ballon. 
     

      

     

    1858 - Premier cliché aérien en Ballon, par NADAR

      

    En 1861, il réalise les premières photos en lumière artificielle au magnésium dans les Catacombes de Paris. 

     

     


    nadar_catacombes.jpg, 59.16 kb, 407 x 512 

        

    En 1871, il est ruiné financièrement, vend son studio des Capucines, et transmet le flambeau à son fils Paul, qui deviendra un photographe portraitiste à succès.
     

    Nadar participera néanmoins à des expositions impressionnistes (1874) et des oeuvres de son ami défunt Honoré Daumier (1878).

     

     


     

    Revue des Ingénieurs, mai 1960 :

    Un mineur original
    A propos d'une exposition récente
    par J. PENET (EMSE)

     

    LES Parisiens, et les provinciaux de passage, ont afflué à l'exposition de « La Vie Parisienne » au musée Jacquemart-André.

    Ce rassemblement exceptionnel de documents et d'œuvres d'art a été décrit dans la grande presse comme dans les revues spécialisées qui ont étroitement associés les noms des trois grands du « Bal du XIXe » : le peintre Constantin Guys, le couturier Worth et Nadar le photographe.

    Si nous revenons sur ce sujet dans cette revue, c'est qu'il est un fait ignoré de la plupart de nos lecteurs et de beaucoup de ses biographes : Nadar, celui qui « donnait la plus étonnante impression de vitalité » au dire de Beaudelaire, fut un "camarade" de la promotion de 1837 de l'Ecole des Mines de Saint-Etienne

      

      

      

      

    George Sand

      

    Avant de devenir « le Van Eyck de la photographie ! », il avait été, en sortant de l'Ecole de Saint-Etienne, nommé ingénieur au chemin de fer d'Alais à Beaucaire [voir biographie de Talabot]. Il ne portait pas encore le nom qui devait le faire passer à la postérité, il s'appelait tout simplement Félix Tournochon, il eut d'ailleurs un troisième nom : Ardant, dans l'oeuvre de son ami Jules Verne.

      

    Jules VERNE

      

    S'il fut le photographe, et souvent l'ami de toutes les célébrités de son temps, de Beaudelaire à Victor Hugo, qui vinrent à son atelier, qui avait pour enseigne une immense photographie de Cleo de Mérode ;

      

      

      

    il fut aussi connu comme aéronaute et comme écrivain.

     

     

     nadar012.1285770818.jpg 

    Camille COROT

      

    La plus célèbre de ses excursions fut celle qu'il réalisa, en 1850, à bord du ballon « Le Géant » dont il était le capitaine. Ce ballon, qui avait 90 mètres de circonférence, possédait une nacelle à deux étages et des « cabines avec literie ».

    En 1858, Nadar prenait, pour la fois au monde, des photographies aériennes.

      

    Il faillit périr, avec sa femme, à l'occasion de la dernière ascension du « Géant », en 1863.

    En 1870, lors du siège de Paris, il fut chef d'une compagnie d'aérostiers.

     

      

    Honoré de Balzac

      

    Du point de vue littéraire, parmi ses œuvres très nombreuses, nous pouvons citer : « La revue comique », qu'il fonda en 1849 ; « Quand j'étais étudiant » (1856) ; « Le miroir aux alouettes » (1859) ; « Les ballons de 1870 » (1871) ; « L'hôtellerie des Coquecigrus » (1880) ; « Le monde où l'on patauge » (1883).

      

    Enfin, « Quand j'étais photographe », publié en 1900, avec une préface de Léon Daudet qui écrivait, sans se douter qu'il qualifierait plus tard le XIXe siècle de « stupide » :

    « Nadar est pour nous le représentant d'une génération admirable où l'on menait sa route sans envie ni traîtrise, où la verve romantique se doublait d'une humanité large et cordiale, où l'on n'avait pas honte d'être loyal et gai ».

      

    Nadar, sa femme, les gens de maison et des amis

     

     

     

     

     

     Nadar, sa femme, les gens de maison et des amis, Draveil

    Famille NADAR, ses Amis et les gens de maison.

      

    Prise devant l'entrée de la maison de l'Ermitage, la photographie réunit autour de Nadar, son épouse, Mme Bonne, la fidèle cuisinière, Rose, originaire des Antilles, la servante, Germaine, et sans doute d'autres employés de maison et des amis. Le cliché original est conservé aux archives photographiques de Paris.

    Le soin apporté au cadrage et à l'éclairage est notable. L'aspect de la maison n'a pas changé, et la plaque de cuivre de la reconstruction de la chapelle Notre-Dame-de-Consolation est visible sur celle-ci.

      

    Citons pour terminer l'opinion exprimée par le nouvel et souriant académicien Marcel Achard :

    « Par quelle alchimie étrange Daguerre et Nadar arrivent-ils à représenter Beaudelaire, Théophile Gautier, La Castiglione, tels qu'eux-mêmes enfin, l'éternité les a fixés ? ».

      

    Enfin, pour ceux de nos camarades qui souhaiteraient revivre ces temps si bien retrouvés au musée Jacquemart-André, nous signalons un ouvrage remarquable :

    « Au temps de Beaudelaire, Guys et Nadar », par Anne d'Heugny (Éditions du chêne), qui établit des rapports saisissants entre les photos de Nadar et les dessins de Guys.

     


     

    Cette photographie fantaisiste de Nadar aéronaute ne le représentait évidemment

    pas dans la nacelle du « GÉANT » qui comportait deux étages et des cabines avec literie.

     


     

    Photo par Félix Nadar d'une maquette de l'hélicoptère de Ponton d'Amécourt en 1863 BNF, Estampes et photographie, EO 15 folio tome 2

    Cette photo est reproduite dans l'ouvrage "La Seine et Marne industrielle", Isabelle Rambaud coord., Ed. LieuxDits et Conseil Gal de Seine et Marne, avec le commentaire suivant :
    Gustave-Louis-Marie, vicomte de Ponton d'Amécourt (1825-1888), né d'une famille fortunée, devient maire de Trilport (1855-1876) comme son père.

      

    Homme de lettres et érudit, ami de Jules Verne et de Nadar, il est l'inventeur d'un hélicoptère à vapeur (1er vol en 1862) et travaille à une machine à gaz pour remplacer la vapeur. Les 3 premiers prototypes de l'hélicoptère (un à vapeur et deux à ressort) sont photographiés par Nadar lorsqu'il lance le Manifeste de l'autolocomotion aérienne.

     

     

     

    SOURCES :

    http://annales.org/archives/x/nadar.html

      

      

      

     

    Delicious Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  •  

     

    Le packaging du double DVD Métronome 

     

    Le packaging du double DVD MétronomeLe packaging de la série Métronome de France 5 (4 x 52’) sera disponible le 18 Avril 2012. (Réalisation :

    Fabrice Hourlier).http://www.lesparisdld.com/2011/10/le-metronome-sur-france-5-en-mars-2012.html . Pour l’occasion, France Télévisions a refait dans son hall un décor de station de Métro. Chaque épisode alterne trois séquences de fiction reconstituées dans le Paris d’autrefois et deux reportages au milieu des vestiges existants.

    Chaque dimanche d'avril 2012 à 16 h 45 sur France 5. Les détails :

     

    Episode 1 : dimanche 8 avril voir jusqu'au 15 avril
    52 av. J.-C. - Ve siècle : de Camulogène à Clovis

    Episode 2 : dimanche 15 avril
    VIe - Xe siècle : des fils de Clovis au fils de Charlemagne

    Episode 3 : dimanche 22 avril
    XIe - XVe siècle : des premiers Capétiens à la Guerre de Cent ans

    Episode 4 : dimanche 29 avril
    XVIe - XXe siècle : de François 1er à de Gaulle



    Le packaging du double DVD Métronome Lorant Deutsch France5



    La bande annonce est aussi disponible :

     



    France 5 prépare aussi un site dédié avec une carte interactive qui permettra à l’internaute de questionner la géographie parisienne en fonction d’une période historique donnée. Cette expérience interactive autorisera la navigation à travers le temps et l’espace parisien via une interface ludique.

    Métrronome France 5


    voir la carte interactive.

    Hélène Rochette de Télérama nous révèle quelques informations sur l’adaptation télévisuelle du Métronome. Les quatre épisodes de 52 minutes seront diffusés, en Mars 2012, sur France 5. On sait aussi que le résultat sera celui des réalisations 3D de Fabrice Hourlier et que Lorànt Deutsch y tiendra un rôle important puisqu’il racontera lui-même l’histoire des 21 siècles de Paris, des Parisii jusqu’à nous.

    Extraits : …

    Reconstituer vingt siècles d’histoire…
    Auteur de passionnants docu-fictions historiques – Trafalgar, Le Destin de Rome (Arte) – et de la pétillante série culturelle D’art d’art (France 2), Fabrice Hourlier se veut respectueux du livre, dont il souligne que la transposition en scénario a pris une année. « Il fallait reconstituer à chaque étape ce que l’on n’a plus sous les yeux aujourd’hui.

    On part d’un bout de muraille ou d’une pierre gallo-romaine, et l’on poursuit le monument en images de synthèse et maquettes 3D. On a ainsi refait toute l’évolution de la ville sur vingt siècles, depuis la dizaine de maisons gauloises sur l’île de la Cité, qui s’agrandit au fil des séquences : les premières avenues romaines émergent, la rive gauche se développe. Les arènes sont bâties, puis les thermes de Cluny… et ainsi de suite »,

    détaille le maître d’œuvre de cette planification soignée. S’il concède avoir envisagé de tourner en gaulois ou en franc, Fabrice Hourlier précise qu’une telle ambition était irréaliste, vu les délais impartis, et explique avoir privilégié la justesse historique :

    « On a choisi de faire parler les figurants à partir des XIVe et XVe siècles seulement, donc en latin, que l’on maîtrise plus aisément. Chaque siècle nécessitait d’infinies recherches. Nous avons loué 400 costumes dans toute l’Europe. Pour le siège de Paris par les Vikings, en 885, on a longtemps enquêté. On a porté un grand soin à la véracité des costumes, des coiffes, et bien sûr des us et coutumes. »

     

    En réalisant cette dense fresque de 4 x 52 mn, le concepteur du Destin de Rome confie qu’il nourrit un dessein paradoxal : promouvoir « le goût de la balade historique ». Il souligne, amusé : « J’aime que les programmes fassent sortir le téléspectateur de chez lui, même si théoriquement le but serait plutôt de le maintenir devant le poste ! Tout comme D’art d’art doit donner envie d’aller observer l’œuvre dans le musée, avec Métronome, je souhaite donner l’idée aux gens d’aller voir dehors ! »

    …………………………….

    l’article complet : http://bit.ly/rpotzR

    On sait aussi qu’ils ne sont pas seuls à travailler sur l’histoire de Paris puisque La chaîne Planète+, diffusera, à l'automne 2012, une fiction de 90 minutes et un documentaire en quatre épisodes de 52 minutes, intitulés Paris, la ville à remonter le temps. Les reconstitutions 3D seront de Dassault Systèmes.

    La fiction sera réalisée par Xavier Lefebvre, auteur de “Vu du ciel”, avec Yann Arthus-Bertrand, sur France 2. Des personnages en ballon survoleront Paris et son histoire, reconstitués en réalité augmentée…
    Qui a dit que l’histoire donnait le vertige ?

    Métronome - Succès sur toute la ligne pour Lorànt Deutsch 
     

    Source : France-Soir - Sébastien Catroux 14/01/11 http://bit.ly/ghdRWW

    France Soir Lorant Deutsch Métronome 14-01-2011L’acteur touche-à-tout a vendu près de 1 million d’exemplaires de son essai, Métronome. Retour sur un phénomène littéraire.

    L’idée était plutôt simple : éplucher la capitale quartier par quartier, au fil de ses stations de métro. Le résultat est phénoménal : sorti à la fin août 2009, Métronome, l’histoire de France au rythme du métro parisien, de Lorànt Deutsch, s’est vendu depuis à près de 1 million d’exemplaires, toutes éditions confondues. Pas mal du tout, pour un premier livre. Du côté de son éditeur Michel Lafon, on se frotte les mains, d’autant que ce succès n’était absolument pas programmé.

    « Il y a trois ans, nous l’avions entendu parler de sa passion pour les rues de Paris à la télévision dans une émission de Marc-Olivier Fogiel, se souvient Pierre Féry, le directeur délégué de la maison d’édition. Son côté décalé, curieux, nous a tout de suite emballés. Nous l’avons contacté, il s’est mis au travail. Il a ensuite trouvé le concept, puis le titre. »

    Un titre comme un concept qui ont tout d’abord laissé perplexes les libraires. « Nous étions parvenus à en mettre un peu plus de 5.000 exemplaires. Personne n’aimait le titre, on trouvait ça trop parisien, on nous disait que ça n’intéresserait pas grand monde… » Tous ceux-là ont eu tort.

     

    Avec Métronome – un livre qui figurait cette année en très bonne place à Noël sous le sapin –, Lorànt Deutsh a prouvé que la grande histoire de France pouvait passionner les foules, pour peu qu’elle soit vivante et expliquée avec des mots simples.

    Une suite est en préparation

    Un succès construit pas à pas, charpenté par la personnalité de son auteur Lorànt Deutsch, aussi brillant pour « vendre » son livre sur les plateaux de télévision que face aux élèves des écoles primaires qu’il a visitées. « Il prend son statut de phénomène littéraire avec calme, précise Pierre Féry.

     

    Avant tout, il est constant. Et intelligent. » De fait, Lorànt Deutsch est un garçon étonnant, imprévisible, rarement là où l’attend. Un acteur de 35 ans, né à Alençon d’un père hongrois et d’une mère française, qui s’est fait connaître en jouant à la perfection dans des comédies populaires le titi parisien (3-0, de Fabien Onteniente, Le ciel, les oiseaux et… ta mère, de Djamel Bensallah…).

     

    Pour, ensuite, se glisser, sur écran comme au théâtre, dans la peau de personnages historiques, de Sartre à Mozart en passant par Jean de La Fontaine et Fouquet.

    Sans oublier le football, son premier amour.

     

    A 12 ans, Lorànt Deutsch faisait en effet partie du sport études du FC Nantes, pour ensuite s’orienter vers le théâtre. « Tout d’abord, Lorànt est un acteur, explique Pierre Féry. Ensuite, ses passions sont le ballon rond et l’histoire de France. » On ne change pas une équipe qui gagne et une suite à Métronome est déjà en préparation.

    Il s’agira d’un livre qui évoquera encore une fois l’histoire de France, mais cette fois à travers ses routes et ses fleuves. L’occasion pour Lorànt Deutsch d’emprunter à nouveau ces chemins de traverses qu’il semble tant affectionner.


    Un best-seller, combien ça rapporte ?

    Grâce à ses deux éditions de son Métronome, Lorànt Deutsch fait désormais partie des poids lourds de l’édition. La première version, sortie en août 2009, s’est vendue à ce jour à 780.000 exemplaires au prix de 18 €. Quant à la seconde, sortie en octobre 2010 et illustrée de photos de l’auteur, elle s’est écoulée à 200.000 pièces (25 €).

     

     

    Avec ses deux Métronome, Lorànt Deutsch pourrait donc avoir touché plus de 2 millions d’euros. Il rejoint ainsi le club des Marc Lévy, Stéphane Hessel et autre Katherine Pancol, d’autres cadors du secteur.

     

     

     

     

     

    Delicious Yahoo! Pin It

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique