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    Mistinguett, de son vrai nom Jeanne Bourgeois, née à Enghien-les-Bains le 5 avril 1875 et décédée à Bougival le 5 janvier 1956, est une chanteuse et actrice française.Fille d'Antoine Bourgeois, travailleur journalier de 30 ans, et de Jeannette Debrée, couturière de 21 ans, Jeanne Florentine Bourgeois est née au 5 de la rue du Chemin-de-Fer (actuelle rue G.-Israël) à Enghien-les-Bains. La famille déménage à Soisy-sous-Montmorency où elle passe son enfance.

    Art et Artistes

     

    Après avoir pris des cours de théâtre et de chant, elle débute sa carrière en 1885 : dans le train qui l'amène à Paris pour ses leçons de violon, elle rencontre Saint-Marcel, responsable de revue au Casino de Paris qui l'engage pour le lever de rideau. Elle cherche sa vocation, sa voix et son nom de scène (successivement Miss Helyett, Miss Tinguette, Mistinguette.

    Elle entre en 1894 au Trianon-Concert où elle lance « Max, Ah c'que t'es rigolo », mais sans grand succès.

    De 1897 à 1907, elle se produit à l'Eldorado en chanteuse comique, en épileptique, en gigolette, et y découvre petit à petit comment tenir une scène. Après avoir appris à pallier son insuffisance vocale par un brin de comédie, une mimique unique et des pas de danse, elle en sort vedette consacrée. Le public commence à l'aimer.

    Jusqu'en 1914, elle alterne pièces de théâtre, revues et cinéma muet, expériences qui lui seront profitables pour devenir finalement la « Mistinguett » telle qu'on la connaît et telle qu'elle le restera jusqu'à la fin de sa longue carrière.

    En 1909, Max Dearly la choisit comme partenaire pour créer la valse chaloupée dans une revue du Moulin rouge. Puis dans la revue La Revue[3] c'est La valse renversante avec Maurice Chevalier aux Folies Bergère en 1912, qui donnera lieu à une histoire d'amour longue de dix ans. Le couple est surnommé par la presse « les danseurs obsédants ».

    Lorsque la première guerre mondiale éclate, Maurice Chevalier est blessé au front et fait prisonnier en Allemagne. Voulant le faire libérer, elle se porte volontaire pour jouer le rôle d'espionne. Elle offre ses services au général Gamelin[4] et est autorisée à circuler librement en Europe : elle récolte de nombreux renseignements du prince allemand de Hohenlohe[5] alors à Berne ou du roi Victor-Emmanuel III en Italie. Elle parvient à faire libérer son amant Maurice Chevalier en 1916 grâce à ses relations avec le roi d'Espagne Alphonse XIII].

    En 1918, elle succède à Gaby Deslys au Casino de Paris, dont elle reste la vedette incontestée jusqu'en 1925. Dans les années 1920, elle enchaîne les opérettes à succès : Paris qui danse, Paris qui jazz, En douce, Ça, c'est Paris. Durant cette période, avec successivement Harry Pilcer, Earl Leslie, Jean Gabin, Lino Carenzio, Georges Guétary, elle est la Miss des grandes revues qui feront accourir le tout Paris.

    À partir de 1916, elle s'entiche d'un tout jeune affichiste de 16 ans nommé Charles Gesmar. Jusqu'à la mort de celui-ci en 1928, il lui dessine nombre d'affiches et de costumes qui font sa gloire dans les années 1920. Il est son confident au point d'habiter sur son palier et de la surnommer « Maman ».

      

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    Elle est la vedette du grand bal d’ouverture du Copacabana Palace, à Rio de Janeiro, en 1923.

    Devenue une gloire nationale, elle chante Ça c'est Paris composé par Jose Padilla, Mon homme[8] sur les paroles d'Albert Willemetz, qui écrit aussi pour elle de nombreuses chansons et revues pour les Folies Bergère et jusqu'aux États-Unis. Image type de la parisienne, elle fut en concurrence avec Joséphine Baker. En 1937, elle tourne son premier film parlant, Rigolboche.

     

      

      

      

      

      

    Deux cent vingt sept mille entrées. - Voilà, au dernier décompte, le nombre de pages dédiées ou qui faisaient référence à Mistinguett sur le Web (août 2008). - Aussi bien dire que si l'on s'intéresse quelque peu à la chanson française de la première moitié du siècle dernier, on tombera invariablement sur cette "Reine du Music-Hall" qui sans avoir créé le genre des grandes revues, avec meneuse, danseurs et danseuses, l'a poussé jusque dans ses extrêmes limites au point où il est presque disparu avec elle.

     

    Lorsqu'elle mourut en 1956, à 81 ans, elle fit la une de tous les journaux de Paris. - On chuchotait qu'elle avait (encore !) les plus belles jambes du monde... - Et Colette disait qu'elle n'était pas une artiste du Music-Hall mais une "propriété nationale".

      

     

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    Pas mal pour une meneuse de revue qui n'avait pas de voix, savait à peine danser et dont le répertoire s'est toujours limité à une centaine de chansons [*].

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    [*] Ce qui est un peu faux car Martin Pénet - voir ci-dessous - en rapporte, dans son Mistinguett, la Reine du Music-Hall plus de deux cent vingt sauf qu'elles ne furent pas toutes retenues et si elle a fait plus de cent cinquante enregistrements, il y a eu plusieurs doubles. En bref, le tout pourrait se résumer en quelque vingt à trente chansons toujours en mémoire mais, dans le lot de grands classiques, du genre : "Mon homme", "C'est vrai", "Ça, c'est Paris", etc.)

     


     

    Elle est née Jeanne Florentine Bourgeois, au 5 de la rue du Chemin-de-Fer à Enghien-les-Bains, le 3 avril 1875, fille d'Antoine Bourgeois, journalier, 30 ans, et de Jeannette Debrée, couturière, 21 ans, et non en 1872 ou 1873 et même 1878 comme l'ont cité plusieurs dictionnaires. - Il faut retenir cette date ne serait-ce que pour se rappeler que, née en 1875, elle a eu 25 ans... en 1900 et qu'en 1900, la "Belle Époque" débutait...

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    Après des cours de chant - qu'elle sèche allègrement -, celle qui fut appelée à ses débuts Miss Hélyett puis Mistinguette (avec un "e") entre au Trianon-Concert en 1894 où elle lance "Max, Ah c'que t'es rigolo". - Pas un grand succès mais on la garde.

     

     

     

     

    Photos de Mistinguette (avec un "e")
    Collection
    Jean-Yves Patte

     


     

     

    Elle passe à l'Eldorado, en 1897, en chanteuse comique, en épileptique, en gigolette, pour y apprendre, petit à petit, à tenir une scène. ( force d'assiduité, écrira-t-elle plus tard, je suis devenue nature".) - Elle y restera jusqu'en 1907 - ayant entre temps enlevé le E final de son nom - où, après avoir appris à suppléer à son insuffisance vocale un brin de comédie, une mimique unique et des pas de danse, elle en sort vedette consacrée. - Elle a appris à se faire aimer de son public.

     

     

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    Jusqu'en 1914, elle alterne pièces de théâtre, revues et cinématographe, expériences qui lui seront profitables pour définir finalement LA Mistinguett que l'on a par la suite connue et qu'elle sera jusqu'à la fin de sa longue carrière.

    En 1909, Max Dearly la choisit comme partenaire pour créer la valse chaloupée au Moulin Rouge. Puis c'est la valse renversante avec Maurice Chevalier aux Folies Bergère en 1911, qui donnera lieu à une histoire d'amour longue de 10 ans.

    Un arrêt (si peu...) à cause de la guerre puis elle fait sa rentrée à nouveau, avec Chevalier (qu'elle a réussi à faire libérer du camp de prisonniers où il était), en 1917.

    Elle débute au Casino de Paris en 1918, reprenant la suite de Gaby Deslys, et en restera la vedette incontestée jusqu'en 1925, pour atteindre ensuite le sommet de sa carrière au Moulin Rouge dans 3 revues ébouriffantes entre 1925 et 1928.

    Durant cette période, avec, successivement Harry Pilcer (voir à Gaby Deslys), Earl Leslie, Jean Gabin, Lino Carenzio, Georges Guétary (pour ne nommer que ceux-là), elle sera la Miss des grandes revues qui feront accourir le tout Paris.

    Jusqu'à la deuxième grande guerre, elle sera la seule et unique Miss avant de disparaître peu à peu dans d'innombrables galas où son public continue à l'applaudir à tout rompre.Art et Artistes

    Quand elle mourut, elle était devenue, comme nous l'avons mentionné ci-dessus, "propriété nationale" (Colette).

    C'est peu dire d'une interprète qui fut, pendant des années, l'incarnation de la chanson française de spectacle, en France tout comme à l'étranger. Mais comme on peut le lire partout, il faut l'avoir vue.


    Filmographie

    Grande activité cinématographique pour la vedette. En effet, entre 1908 et 1928, elle tourne dans pas moins de 45 films (muets bien sur), et ne reviendra au cinéma parlant qu'en 1936. C'est beaucoup mais bien peu pour capter le magnétisme de Mistinguett.

    Le seul film parlant, Rigolboche, de Christian-Jaque nous la présente à 61 ans comme maman d'un enfant de 6 ou 8 ans (sic) mais nous permet de la voir et de l'entendre chanter "Oui, je suis d'Paris", "Au fond de tes yeux" et "Pour être heureux, chantez !"

    Restent les bandes d'actualités où, enfin, on peut voir la Miss telle qu'elle était, s'adonnant à son art suprême, celui du Music-hall. Une des plus délicieuses est le Bal des petits lits blancs en 1931 (ou 1932) où elle chante et danse "La rumba d'amour" sur le pont d'argent à l'Opéra Garnier.Art et Artistes

      

     

     

     

     

     

     


    Quelques films de la période 1908-1917

    • L'Empreinte ou La main rouge (1908) dans lequel Miss danse la valse chaloupée avec Max Dearly.
    • Fleur de pavé (1909) scène dramatique, avec Prince-Rigadin
    • Une femme tenace (1910) scène comique, avec Prince
    • Les timidités deRigadin (1910) scène comique, avec Prince-Rigadin, encore
    • Les fiancés de Colombine (1911) comédie, Mistinguett est Colombine
    • La ruse de Miss Plumcake (1911) scène comique, avec Baron fils
    • La folle de Pen'March (1912), un drame... breton
    • La valse renversante (1912), une comédie pittoresque, avec Maurice Chevalier
    • Les Misérables (1913) première adaptation complète du roman de Victor Hugo et premier grand film français de réputation internationale. Miss y tient le rôle d'Éponine.
    • La Glu (1913) d'après le roman de Jean Richepin
    • Mistinguett détective I et II (1917) quatre épisodes

    La Miss ne reprendra le chemin des studios qu'en 1927 pour L'île d'amour (sorti en 1928), puis en 1936 pour Rigolboche (voir à ce nom).Art et Artistes


    Enregistrements

    Elle en a fait environ 150, de 1920, en duo avec Louis Boucot, jusqu'en 1942 mais beaucoup de doubles, enregistrés à quelques semaines de distance, parfois, sur deux marques différentes.

      

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    Description

     

    Armand Bernard (1893-1968), comédien français, Mistinguette (1873-1956), chanteuse française, et Lino Carenzio (1907-1973), comédien italien, à Genève en décembre 1946.
    Mistinguett et Carenzio donnent un gala au Palais d'Hiver - actuel Palladium - le 9, tandis que Bernard joue Bichon de J. de Letraz à la Comédie.

     

     

    Mistinguett Détective

     

    MISTINGUETT DETECTIVE

     

      

     

      

    C'est à André Hugon que Mistinguett a du finalement ses plus grands succès cinématographiques de l'époque du cinéma muet.CHIGNON D'OR et FLEUR DE PARIS ont rempli les salles pendant plusieurs mois.La série MISTINGUETT DETECTIVE comprend deux épisodes tournés au plus fort de la bataille de verdun entre 1916 et 1917.Dans la première partie,précisément,elle déjoue les plans d'une "cinquième colonne" chargée d'organiser le ravitaillement de sous-matins allemands en Méditerranée.Dans la deuxième partie,un vol de documents dans un hôtel près de La Ciotat oblige Mistinguett à enquêter...

    Voir la discographie ci-jointe

    Nous en citerons sept dont un septième qu'on retrouvera dans nos pages sur Cinquante chansons du Temps des Cerises aux Feuilles mortes ("Mon homme", version 1938 - au numéro 29).

     


     

     Elle décède le 5 janvier 1956 et repose désormais au cimetière d'Enghien-les-Bains.

     

     

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    Une plaque a été posée sur l'immeuble qu'elle avait habité au numéro 24 du boulevard des Capucines dans le 9e arrondissement de Paris.


    En 2006, la ville d'Enghien-les-Bains rend un hommage à Mistinguett . Des festivités multiples sont organisées, réunissant de multiples formes d'expression artistique. Les activités du festival incluent la projection du film Mistinguett : Mon Enghien,  produit pour l'occasion par Gaumont Pathé Archives et réalisé par Christian Lamet. Ce documentaire inédit constitué d'archives et de documents rares a également fait l'objet d'un DVD en série limitée.

     

     


     

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  • "- Je n'ai jamais vu un homme comme toi.
    - Je le crains, Majesté."

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    Lorsque deux collaborateurs de Max Ophüls se rencontrent, cela donne Le Secret du Chevalier d'Eon. Raccourci un peu brutal, voire schématique, mais réel. Jacqueline Audry*, la petite soeur de l'auteur Colette Audry, avait été l'assistante du réalisateur allemand. Et celui-ci avait adapté, pour ce qui allait être son dernier film, le roman de Cécil Saint-Laurent (l'un des pseudonymes du prix Goncourt Jacques Laurent), Lola Montès. La cinéaste, passée à la direction des opérations, adapte des ouvrages de La Comtesse de Ségur et de Colette et, surtout, la pièce de Jean-Paul Sartre, Huis clos. Elle consacre son douzième film à l'un des épisodes majeurs de la carrière de l'agent du "Secret du Roi", le chevalier d'Eon, personnage historique au genre longtemps indéterminé. Cécil Saint-Laurent, l'auteur de la trilogie Caroline chérie, signe le scénario. La parenté entre ces oeuvres est flagrantes, d'autant qu'elles se situent au XVIIIe siècle. Doté d'un casting attractif, Le Secret du Chevalier d'Eon, qui précède Le Bossu d'un an, est donc un honnête film d'aventure romanesque en costumes.

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    Parce qu'il veut absolument hériter de la fortune de son oncle Antoine, le baron d'Eon fait passer sa huitième fille pour un garçon. Elevée comme tel, Charles Geneviève Louis d'Eon de Beaumont, cavalière émérite et l'une des plus fines épées du royaume, devient, vingt ans plus tard, dragon de sa majesté Louis XV. Sur la route qui conduit son régiment en Lorraine, elle rencontre dans une auberge la comtesse de Monval. Elle la sauve, déguisée en femme, des griffes du baron d'Exter et de ses sbires. La comtesse a, en effet, subtilisé des documents au roi de Prusse susceptibles de compromettre ses plans d'alliance avec l'impératrice Elisabeth Petrovna de Russie et de guerre contre la France. Le roi, sur les conseils de la comtesse de Monval, charge le chevalier d'Eon de porter, en se travestissant en femme, une de ces lettres insultantes, adressée à Voltaire, à l'impératrice. Mais la route est longue et périlleuse jusqu'au terme de cette mission à St-Petersbourg.

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    "Mais enfin, pauvre folle, tu n'es pas un homme. Je ne suis plus une femme." Il semble que Cécil Saint-Laurent n'ai pas voulu donner un caractère trop historique à son récit. Il préfère faire de son personnage principal une femme bien qu'il ait été reconnu, au moment de son décès à Londres, appartenir à la gent masculine. Le Secret du Chevalier d'Eon ne serait donc qu'une pure fiction***. Qu'importe ! Il n'a, néanmoins, pas le charme des Trois mousquetaires d'Hunebelle, tout juste celui de la version en deux parties de Bernard Borderie. La mise en scène est un peu plate, la photographie d'Alekan passe presque inaperçue, les dialogues faiblement inspirés et les scènes d'action rarissimes. Pouvons-nous alors nous consoler avec la distribution ? Pas vraiment. Andrée Debar, qui jouait un personnage presque aussi bivalent dans un précédent film de Jacqueline Audry, La Garçonne, ne convainc pas, tout comme son partenaire romain Gabriele Ferzetti, qui allait interpréter avec plus de conviction, l'année suivante, l'un des rôles principaux de L'Avventura. La diva milanaise Isa Miranda (qui a, elle aussi, tourné avec Max Ophüls) dont la carrière au cinéma n'était plus ce qu'elle était dans les années 1930 et 1940, a quelques difficultés à être totalement crédible en tzarine mangeuse d'hommes et agent touristique pour la Sibérie... sauf, peut-être, si l'on est sensible au second degré. Bernard Blier (déjà présent, tout comme Dany Robin, dans L'Ecole des cocottes**), Jean Desailly et Simone Valère sont, en revanche et comme toujours, impeccables dans les seconds rôles qui leur sont confiés.

     

    ___
    *petite-nièce de Gaston Doumergue, président du conseil de la Troisième République.
    **à ne pas confondre avec la version dans laquelle jouait Raimu.
    ***le personnage apparaît également dans Beaumarchais, l'insolent.

      

    source : http://dvdtoile.com/Thread.php?18072

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    HISTOIRE du CORSET

     

     

     

     

    Charles-Geneviève-Louis-Auguste-André-Timothée d'Éon de Beaumont, dit le Chevalier d'Éon (5 octobre 1728 à Tonnerre, France - 21 mai 1810 à Londres) est un auteur, diplomate et espion français.

    Il est resté célèbre pour son habillement qui le faisait passer pour une femme. À sa mort, cependant il fut reconnu par un concile de médecins, comme de sexe masculin et parfaitement constitué.

    Biographie :

    Il est le fils de Louis d'Éon de Beaumont, directeur des domaines du roi, et de Françoise de Charanton, fille d'un Commissaire Général des Guerres aux armées d'Espagne et d'Italie. D'Éon raconte dans son autobiographie Les Loisirs du chevalier d'Éon de Beaumont qu'il est né « coiffé », c'est-à-dire couvert de membranes fœtales, tête et sexe cachés et que le médecin de la ville a été incapable de déterminer son sexe[1].

      

    HISTOIRE du CORSET

    Jeunesse :

    Il naît et commence ses études à Tonnerre puis, en 1743, il les poursuit à Paris chez son oncle, au Collège Mazarin et obtient un diplôme en droit civil et en droit canon en 1749 à 21 ans. Il s'inscrit comme avocat au Parlement de Paris le 22 août 1748. Il montre également des talents en équitation et en escrime. Il se met à écrire, publie en 1753 plusieurs Considérations Historiques et Politiques. L’ouvrage étant remarqué, le jeune homme se crée un réseau de relations, dont le prince de Conti, cousin du roi Louis XV qui le nomme censeur royal pour l'Histoire et les Belles-Lettres[2].

      

    HISTOIRE du CORSET

    Carrière :

    Sollicité, il s'affilie au « Secret du Roi », une politique que mène Louis XV en parallèle des conseils officiels (le prince de Conti, le maréchal de Noailles, Beaumarchais, M. de Tercier en font également partie). Il est aussitôt dépêché à la Cour de Russie en juin 1756, alors que débute la guerre de Sept Ans, pour obtenir de la tsarine Élisabeth une alliance avec la France. Il y est dépêché comme secrétaire d'ambassade. Il racontera plus tard y avoir été « lectrice » de la tsarine sous le nom de Lia de Beaumont. Celle-ci aurait percé à jour le déguisement et aurait tenté de consommer, mais il serait resté mou et aurait été traité de fou. En fait, le poste n'existait pas à la cour de Russie, et l'histoire n'apparaît qu'à l'époque où il est en Angleterre. À la cour russe, la tsarine donnant des bals costumés où l'on inversait les rôles (les hommes devaient être vêtus en femme et les femmes en homme), il prend sans doute plaisir à se travestir, sa faible corpulence lui permettant de mystifier tout le monde[3].

      

     

    Il est de nouveau à Saint-Pétersbourg comme secrétaire d'ambassade de 1758 à 1760. Il porte le texte du traité d'alliance au roi à Versailles où il arrive deux jours avant le courrier dépêché par la tsarine. Le roi le récompense en lui donnant un brevet de Capitaine de dragons en 1760. Il participe aux dernières campagnes de la guerre de Sept Ans où il est blessé et quitte l'armée en 1762 pour redevenir agent secret. Il est envoyé à Londres en 1762, où il collabore à la rédaction du traité de paix qui sera signé à Paris le 10 février 1763. Sa grande habileté diplomatique, alors que la France est vaincue par l'Angleterre qui veut s'emparer de tout l'empire colonial français, lui vaut de recevoir une des plus rares distinctions du temps : l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis.

    Parallèlement, il est chargé par le Secret du Roi de la composition d’un plan d’invasion sur la Grande-Bretagne, plus précisément d'un projet de descente sur l'Angleterre et le Pays de Galles dont il a reconnu les côtes avec le marquis Carlet de la Rozière. Il est nommé par la suite ministre plénipotentiaire de l’ambassade du duc de Nivernois. À l’arrivée du nouvel ambassadeur, Claude Louis François Régnier, comte de Guerchy, il en devient le secrétaire.

    Les deux hommes n’arrivent pas à s’entendre, le chevalier, imbu de l’estime du Roi et redescendu secrétaire après avoir été ministre plénipotentiaire, accepte difficilement les remarques de son supérieur qu'il juge incompétent. Une guerre ouverte s’installe alors à l’ambassade de France, deux camps se forment et une guerre de libelle voit le jour. Le 4 novembre 1763, Louis XV demande l’extradition du chevalier mais la législation anglaise l’interdit. Redevenu simple particulier, il continue par provocation d’aller à l’ambassade de France et divulgue en 1764 des secrets d’État et une partie de sa correspondance personnelle, étant prêt à saborder sa carrière afin de discréditer Guerchy. Le conflit est marqué par plusieurs procès devant la Cour de sa Majesté Britannique. Lors d'un procès, un témoin surprise accuse l’ambassadeur de France d'avoir tenté d’empoisonner son ex-secrétaire lors d'un repas[4]. Le dernier procès, en septembre 1767, donne raison au chevalier d’Éon qui poursuit alors son métier d'espion.

    Sexe :

    Satire du duel d'escrime entre « Monsieur de Saint-George et Mademoiselle La chevalière d'Éon de Beaumont » Carlton House à le 9 avril 1787. Gravure de Victor Marie Picot basée sur l'œuvre originale de Charles Jean Robineau.

    Sa prétendue folie devait alimenter les arguments de Treyssac de Vergy et d’Ange Goudar, deux hommes de plume aux ordres de l’ambassadeur. La rumeur se fit persistante, alimentée par l’attitude équivoque, non-conformiste du chevalier. Son changement de sexe n’y est pas non plus étranger. De fou, on le prétend hermaphrodite, puis femme. Les Britanniques réalisent de nombreuses caricatures du chevalier qu'ils baptisent Épicène[5] d'Éon. Ils vont même jusqu'à ouvrir des paris sur son sexe : un parieur traînant en justice un autre parieur, le tribunal, avec de faux-témoins et en l'absence d'Éon, le reconnaît comme femme[6]. Ce changement de sexe et ce travestissement supportent plusieurs interprétations, interprétations freudiennes (névrose, délire narcissique, schizophrénie, etc.) comme des lectures purement politiques ou stratégiques.

      

    HISTOIRE du CORSET

    À cette même époque, d'Éon est en liaison avec le libelliste français Charles Théveneau de Morande. En 1775, Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais est envoyé à Londres par le roi de France Louis XVI pour récupérer auprès du Chevalier d'Éon la correspondance échangée avec le feu roi Louis XV (notamment ses projets de débarquement). Après maintes péripéties, une transaction de plus de vingt pages est conclue entre eux deux qui stipule notamment la remise intégrale des documents et que la chevalière ne quittera plus jamais ses vêtements féminins. En échange de quoi la rente viagère lui était accordée. Les négociations ont duré quatorze mois.

    D'Éon quitta Londres le 13 août 1777 et se présenta à la cour en capitaine de dragons. Une ordonnance fut prise le 27 août 1777 par le roi Louis XVI, lui donnant ordre « de quitter l'uniforme de dragons qu'elle continue à porter et de reprendre les habits de son sexe avec défense de paraître dans le royaume sous d'autres habillements que ceux convenables aux femmes ». Il est exilé à Tonnerre, où il resta six ans.

    Fin de vie :

    En novembre 1785, il regagne la Grande-Bretagne et perd sa rente. Il se retrouve dans une demi-misère, doit vendre sa bibliothèque et est recueilli par une dame britannique de son âge, la veuve Mrs Cole. Il continue de se battre en escrime, toujours en habits de femmes (gardant une agilité malgré une forte corpulence), jusqu'à l'âge de 68 ans. Il est gravement blessé lors de ce dernier duel.
    Il accueille favorablement la Révolution française, propose à l'Assemblée nationale de conduire une unité d'Amazones, se voit accorder un passeport, mais la déclaration de guerre du 1er février 1793 et de lourdes dettes le contraignent à demeurer sur le sol britannique.

      

    HISTOIRE du CORSET

     

    En 1804, il est emprisonné pour dettes ; libéré, il signe un contrat pour publier une autobiographie mais est paralysé suite à une chute due à une attaque vasculaire. Grabataire, il vivra encore quatre ans dans la misère, avant de mourir, à Londres, le 21 mai 1810 à l'âge de 82 ans.

    En effectuant la dernière toilette de la défunte, on découvrit avec stupéfaction que cette vieille dame... était un homme. Un chirurgien accompagné de plusieurs membres de la Faculté médicale de la Grande-Bretagne déclara dans un rapport médico-légal, le 23 mai 1810 : « Par la présente, je certifie que j'ai examiné et disséqué le corps du chevalier d'Éon et que j'ai trouvé sur ce corps les organes mâles de la génération parfaitement formés sous tous les rapports ».

    Le chevalier d'Éon, 49 ans habillé en homme et 33 ans en femme, est enterré dans le Middlesex.

    Héritage :

    Dans la chanson Sans contrefaçon qui évoque l'univers homosexuel et des travestis, la chanteuse Mylène Farmer se dit être le Chevalier d'Éon en faisant allusion à son déguisement.

    L'éonisme désigne le besoin qu'éprouvent certains hommes d'adopter des comportements vestimentaires ou sociaux socialement considérés comme féminins, alors qu'ils ne sont pas spécifiquement homosexuels. Deux approches de l'éonisme prévalent : le psychologue Havelock Ellis considère que l'éonisme serait la première étape de l'inversion sexuelle, celle-ci s'exprimant symboliquement sur un plan vestimentaire. Le psychiatre Angelo Hesnard pense que l'éonisme est un moyen d'appropriation de l'image de la femme par le travestisme et peut conduire à une forme de perversion sexuelle. Dans certaines pratiques sexuelles, notamment le fétichisme, l'éonisme est un stimulant puissant.

    Le Chevalier d'Éon est un espion jouable avec la France dans le jeux vidéo Empire: Total War

    Ouvrages :

    • Éloge du comte d'Ons-en-Bray (publié in L'Année littéraire), 1753.
    • Essai historique sur les différentes situations financières de la France sous le règne de Louis XIV, Ballard, 1753.
    • Mémoire sur l'utilité de la culture des mûriers et de l'éducation des vers à soie en France, Paris, 1758.
    • Les Loisirs du chevalier d'Éon de Beaumont, ancien ministre plénipotentiaire de France, ses divers sujets importants d'administration, etc. pendant son séjour en Angleterre, 13 volumes , Amsterdam, 1774.
    • Lettres, Mémoires & Négociations particulières du Chevalier d'Eon, Ministre Plénipotentiaire de France, Londres, 1764

    Notes :

    1. Evelyne et Maurice Lever, op cit., p. 12
    2. Evelyne et Maurice Lever, op cit., p. 15-17
    3. le chevalier d'Éon Emission Deux mille ans d'Histoire du 25 février 2009
    4. En fait l'ambassadeur Guerchy a voulu le faire enlever ; suite à cet imbroglio diplomatique, Guerchy est rappelé en France
    5. épicène : se dit d’un mot qui a la même forme au masculin et au féminin, ou qui désigne un représentant d’une espèce sans en préciser le sexe (e.g. : enfant, girafe).
    6. Simon Burrows, op cit., p. 43

    Bibliographie et sources :

    • Evelyne et Maurice Lever, Le Chevalier d'Éon : « Une vie sans queue ni tête », Fayard, 2009 (ISBN 978-2213616308) [Le sous-titre fait référence à la préface de l'autobiographie d'Éon]
    • Philippe Luyt, D'Éon de Tonnerre. Iconographie et histoire, 2007
    • Musée municipal de Tonnerre, Catalogue bilingue de l'exposition - Le Chevalier d'Éon : secrets et lumières, 2007 www.tonnerre.fr
    • Fernande Gontier, Homme ou femme ? La confusion des sexes, Perrin, 2006. 6e chapitre.
    • Simon Burrows, Blackmail, scandal and revolution London's French libellistes, 1758–92, Manchester University Press, octobre 2006.
    • Paul Mourousy, Le Chevalier d'Éon : Un travesti malgré lui, Le Rocher, 1998 (ISBN 978-2268029177)
    • Gary Kates, Monsieur d’Eon is a woman : A tale of polittical intrigue and sexual mascarade, BasicBooks, 1995.
    • Jean-Michel Royer, Le Double Je, ou les Mémoires du chevalier d'Éon, Grasset, Paris, 1986, ouvrage couronné par la Société des gens de lettres
    • M. De Decker, Madame le Chevalier d'Eon, Paris, 1987.
    • D'Éon chevalier et chevalière, sa confession inédite par André Frank en collaboration avec Jean Chaumely, Paris 1953 Éditions Amiot-Dumont.
    • O. Homberg et F. Jousselin, Un Aventurier au XVIIIe siècle. Le Chevalier D'Éon (1728-1810) ; Paris, Plon-Nourrit et Cie, 1904, 312 p.
    • F. Gaillardet (éditeur), Mémoires du chevalier d’Éon (collection de documents commentés), Paris, 1836. 2 vol.
    • Pikul'Valentin Savvich. Par la plume et l'épée (L'original Пикуль Валентин Саввич, Пером и шпагой. Pikul'est l'écrivain russe). Le roman. Russie, Moscow.
    • M. de La Fortelle, La Vie militaire, politique et privée de Demoiselle Charles-Geneviève-Auguste-Andrée-Thimothée Éon ou d'Èon de Beaumont, [... etc.], Paris, Chez Lambert, 1779.

    Filmographie :

    • Qui était le Chevalier d'Éon ?, Secrets d'histoire, TV5, 2009.

    Théâtre :

    • 2010, Eonnagata, pièce mêlant théâtre et danse, de Robert Lepage. Avec Sylvie Guillem, Robert Lepage et Russell Maliphant.

    source :

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_de_Beaumont,_chevalier_d'%C3%89on

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    MUSEE de la RESISTANCE ; SITE ANIME...

    http://www.musee-resistance.com/

     

    La reine Margot

    Introduction

    60 ans après la fin de la 2e guerre mondiale, l'histoire de la résistance en France suscite encore des débats et alimente des controverses.
    Qui et combien étaient les résistants ?
    Quelles étaient leurs motivations ?
    Quand et pourquoi se sont-ils engagés ?
    Comment la résistance intérieure s'est-elle organisée ?
    Quels étaient ses rapports avec la résistance extérieure et le général de Gaulle, avec les Alliés ?
    Quelle stratégie a-t-elle adoptée ?
    Comment et quand s'est-elle unifiée ?
    Quel a été son rôle dans la libération et la reconstruction de la France, ainsi que dans la victoire alliée de 1945 ?
    l'HISTOIRE de la RESISTANCE en FRANCE

    I. Diversité, complexité, spécificité de la résistance française

    1. Qui étaient les résistants ?

    Les résistants étaient des hommes et des femmes de tous âges mais souvent jeunes voire très jeunes.
    Moins nombreuses que les hommes, les femmes y étaient souvent cantonnées dans des rôles subalternes.
    Ils étaient issus de toutes les couches sociales.
    Toutes les sensibilités politiques de gauche comme de droite, toutes les sensibilités philosophiques et religieuses étaient représentées au sein de la résistance.
    Des étrangers ont combattu aux côtés des résistants français : antifascistes italiens, antinazis allemands et républicains espagnols réfugiés en France ; immigrés polonais et arméniens ; juifs apatrides.

    Volontaires engagés dans l'action clandestine, les résistants risquaient à tout moment d'être dénoncés, arrêtés, torturés, emprisonnés, exécutés ou déportés.
    Ils constituaient une toute petite minorité courageuse, qui a suscité à la fin de l'Occupation un mouvement social beaucoup plus vaste, entraînant l'adhésion de la majorité des Français.

      

    La reine Margot

    Jean Moulin

     2. Quand se sont-ils engagés, avec quelles motivations et pourquoi faire ?

    L'engagement dans la résistance a été plus ou moins précoce, dès 1940-1941 ou au contraire plus tardif, en 1943-1944.
    Les motivation des résistants étaient diverses : refus de la défaite et de l'occupation allemande, refus du régime de Vichy et de la collaboration, refus de la répression et des mesures antisémites, volonté de combattre pour libérer la France.
    La résistance a revêtu des formes multiples qui allaient de l'attentisme prudent ou l'écoute de la BBC, jusqu'à la l'action directe ( attentats, sabotages ) ou la lutte armée dans les maquis, en passant par les manifestations patriotiques, le renseignement, la diffusion de la presse clandestine, la participation à des réseaux d'évasion, le refus du Service du travail obligatoire ( STO ) mis en place à la fin de 1942 et au début de 1943.

    3. Quelles difficultés ont-ils dû surmonter ?

      

    Les résistants étaient isolés.
    Ils ne pouvaient guère compter sur la population accablée par la défaite, soucieuse d'assurer d'abord sa survie et terrorisée par les menaces de représailles, ni sur l'aide des Alliés qui a tardé à venir et est restée limitée.
    Ils ont dû surmonter leurs propres divisions :
    - cohabitation conflictuelle entre communistes, non communistes et anticommunistes, entre partisans du général de Gaulle et antigaullistes de différentes sensibilités, en particulier ceux qui n'avaient pas rompu avec le régime de Vichy ;
    - désaccord sur le plan stratégique entre ceux qui préconisaient le sabotage et la lutte armée immédiate, en particulier les communistes avec l'Organisation spéciale ( OS ), puis les Francs tireurs et partisans français ( FTPF ) et leurs groupes de la Main- d'oeuvre immigrée ( MOI ), et ceux qui privilégiaient le renseignement, la propagande, l'aide aux pilotes alliés abattus au-dessus du territoire français et aux prisonniers évadés, dans l'attente des troupes alliées ;
    - opposition enfin, entre ceux qui entendaient combattre pour des changements profonds et ceux qui souhaitaient simplement un retour à la situation d'avant-guerre.

    II. L'organisation et l'unification de la résistance

    1. Des débuts difficiles, un développement séparé dans les deux zones

    Les rares Français qui se sont engagés dans la résistance dès 1940 l'ont fait à titre individuel ou au sein de petits groupes isolés, agissant de façon spontanée, sans mots d'ordre, sans liens entre eux.
    D'autres se sont mis au service des réseaux britanniques du Special Operation Executive ( SOE ) du major Buckmaster et des réseaux de la France libre, mis en place par le Bureau central de recherche et d'action ( BCRA )
     

      

     

    La reine Margot

     

                                              D' Estienne d'Orves

     

    2. Les facteurs de son développement

    Quatre facteurs extérieurs à la résistance ont favorisé son développement :

    • En juin 1941, l'attaque allemande contre l'Union soviétique a levé les équivoques qui pouvaient subsister chez certains militants communistes depuis le pacte germano-soviétique d'août 1939, et a renforcé la détermination des résistants communistes qui constituaient, depuis 1940, la cible privilégiée de la répression nazie et vichyste.

    • En septembre 1942, l'établissement du Service du travail obligatoire ( STO ) a poussé les réfractaires à rejoindre les maquis.

    • En novembre 1942,l'invasion de la zone Sud par la Wehrmacht a discrédité le régime de Vichy incapable de s'y opposer, anéanti le mythe d'un « Vichy-bouclier », État indépendant et souverain jouant le double-jeu pour le plus grand intérêt de tous les Français, et elle a uniformisé les conditions de la résistance dans les deux zones.

    • En février 1943, la capitulation de la VIe Armée allemande à Stalingrad a fait s'effondrer le mythe de l'invincibilité de la Wehrmacht et de la victoire définitive du Reich hitlérien auquel le régime de Vichy avait adhéré.

    3. Les étapes de l'unification de la résistance

    La France libre avait besoin de se faire reconnaître par la résistance intérieure et la résistance intérieure avait besoin de l'aide de la France libre.
    En janvier 1942, de Gaulle a envoyé Jean Moulin en France avec pour mission d'unifier la résistance intérieure.
    Au printemps 1943, les mouvements de la zone Sud ont fusionné dans les Mouvements unis de résistance ( MUR ), et ceux de la zone Nord ont commencé à coordonner leur action.
    Un Conseil national de la résistance ( CNR ) a été créé où siégaient les représentants des mouvements des deux zones, des partis politiques et des syndicats.
    Présidé par Jean Moulin puis après son arrestation en juin 1943, par Georges Bidault, le CNR a élaboré un programme qui a été adopté en mars 1944.
    Ce programme fixait les conditions de la lutte immédiate pour la libération du territoire français et les mesures à appliquer après la Libération pour rétablir la légalité républicaine et promouvoir de profondes réformes sur le plan économique et social.
    Au début de 1944, a été créé le Mouvement de libération nationale ( MLN ) qui regroupait les MUR et plusieurs mouvements de la zone Nord.

    III. Le rôle de la résistance dans la libération de la France  

    1. L'action des maquis et les combats de la Libération

    Dès septembre 1943, les résistants corses ont déclenché une insurrection qui a libéré leur île avec l'aide de commandos venus d'Afrique du Nord.
    Au début de 1944, les groupements armés issus des différents mouvements de résistance ont été unifiés au sein des Forces françaises de l'intérieur ( FFI ) placées sous le commandement du général Kœnig.
    À partir de juin 1944, FFI et FTP ont participé activement à la libération des autres départements français.
    Pour retarder l'arrivée des renforts allemands au lendemain du débarquement de Normandie, les forces armées de la résistance ont mis en oeuvre les plans de sabotage des moyens de communication : Plan vert pour les voies ferrées, Plan violet pour les lignes téléphoniques et Plan bleu pour les installations électriques.
    Dans le même temps, elles ont été mobilisés dans l'application du Plan Paul, qui visait à détruire les dépôts allemands de munitions et de carburants, à harceler les renforts allemands et à préparer l'arrivée des troupes alliées.

    Elles ont subi l'assaut de la Wehrmacht appuyée par la Milice française au cours de batailles meurtrières livrées dans les Alpes sur le Vercors et le plateau des Glières, dans le Massif-Central au Mont Mouchet, et en Bretagne à Saint-Marcel.
    Elles
    ont déclenché l'insurrection parisienne qui a libéré Paris le 25 août 1944 avec l'appui de la 2ème Division blindée du général Leclerc
    Elles ont libéré la plus grande partie du sud-ouest et du centre de la France, et facilité dans le sud-est la progression de la 1ère Armée française du général de Lattre de Tassigny débarquée en Provence en août 1944.

    2. Le rétablissement de la légalité républicaine

    Dans la France libérée ont été mis en place partout des Comités départementaux et locaux de libération ( CDL et CLL ) constitués par des résistants, comités qui se sont substitués à l'administration de Vichy et ont rétabli la légalité républicaine.
    Des cours de justice et des chambres civiques ont été créées avec la participation des résistants, pour mettre fin ou éviter les exécutions sommaires et les règlements de compte qui ont accompagné
    les journées libératrices, et installer les instruments de l'épuration légale des collaborateurs.
    CDL, CLL et milices patriotiques ont constitué parfois, en particulier dans les départements où la résistance communiste était en position de force, une menace de contre-pouvoir face aux commissaires de la République et aux préfets nommés par le gouvernement provisoire de la République française restaurée, qui se sont rapidement imposés partout.

    3. Le bilan de l'action de la résistance

    Lorsque s'achève la libération de la France au printemps 1945, avec la réduction des dernières poches tenues par les Allemands, le bilan est lourd : 20 000 FFI ou FTP tués au combat, 30 000 fusillés, plus de 60 000 déportés, dont près de la moitié sont morts dans les camps.
    Mais le sacrifice des résistants n'a pas été inutile et l'action de la résistance, même si elle n'a été qu'une force d'appoint, a bien servi la France.

      

     

    .La reine Margot

    Général De Gaulle

    Conclusion  

    Au lendemain de la guerre, beaucoup de résistants ont été déçus parce que le rétablissement par la IVe République, en 1946, du régime d'assemblée ne correspondait pas à l'idéal de changement profond qui avait motivé leur engagement dans la Résistance.
    Confrontés à la reconstitution des partis traditionnels, les résistants ne sont pas parvenus à créer un grand parti de la résistance, mais ils ont cependant joué un rôle important dans la reconstruction administrative, politique, économique et sociale de la France.
    La vie politique française allaient être durablement marquée par l'héritage de la résistance, et dans l'immédiat, le programme du CNR s'est en partie concrétisé avec l'instauration du vote des femmes, la nationalisation des secteurs clés de l'économie et la création de la Sécurité sociale.

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    La reine Margot

     

     

    Le 18 juin 1940, à Londres, dans les studios de la BBC, le général Charles de Gaulle lance un Appel à ses compatriotes.

    Cet Appel est rediffusé le lendemain et publié dans la presse encore libre du sud de la France, notamment «La Dépêche de Toulouse».

    Immense détresse

    De Gaulle à la radio de LondresIl survient dans un moment d'immense détresse nationale. Suite à une offensive des armées allemandes, les troupes franco-anglaises se débandent ou gagnent l'Angleterre. Huit millions de civils fuient sur les routes de l'exode

    Charles de Gaulle (49 ans), sous-secrétaire d'État à la Défense, a tenté de convaincre son gouvernement de résister jusqu'au bout.

    De retour d'une visite à Londres auprès du Premier ministre Winston Churchill, il a appris le 16 juin que le maréchal Philippe Pétain (84 ans), partisan de l'armistice, était le nouveau chef du gouvernement.

    Le 17 juin, il a repris l'avion pour Londres cependant que Pétain annonçait à la radio sa décision de cesser le combat.

    De Gaulle entre en résistance

    De Gaulle place ses espoirs dans la mondialisation du conflit, plus lucide en cela que la plupart de ses contemporains, qui croient à une victoire inéluctable de l'Allemagne.

    A Churchill, il fait part de son intention de lancer un appel à la résistance mais il n'a accès que le lendemain aux studios de la BBC.

    C'est que le cabinet britannique reste hésitant. Il veut éviter une rupture avec le gouvernement de Pétain, dans la crainte que la flotte française ne soit livrée à l'ennemi.

    L'Appel arrive trop tard pour enrayer la ferveur des Français envers celui qui ne sera bientôt plus appelé que «Le Maréchal».

    Mais jour après jour, à la radio de Londres, de Gaulle va bâtir sa légitimité contre les «traîtres de Vichy». Par son verbe, il lavera la honte de la défaite

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  • La France est coupée en deux: une zone occupée et une zone "libre".
    Vichy devient la capitale d'un État-croupion, même si une bonne partie de l'administration demeure à Paris.




    Séance des députés du 10 juillet 1940: ils votent en majorité pour la fin du régime.La IIIe République (1875-1940) est morte.




    Quarante millions de pétainistes.
    Quelques résistants, pour la plupart catholiques; la plupart des Collabos purs et durs seront issus de partis de gauche et de la franc-maçonnerie, comme Laval.
     

     

     (à suivre...)


     




     

     
    Le Chagrin et la Pitie- ma note pour ce film :
    Réalisé par Marcel Ophuls
    Année de production : 1969
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  • Le Réseau Corneille (des résistantes - seconde guerre mondiale )Le Réseau Corneille de Ken Follett

    Un roman d’aventures aussi passionnant qu’un polar

      

    Ce roman d'espionnage se déroule dans la France de 1944, à quelques jours du Débarquement en Normandie. Il décrit les difficultés rencontrées par Betty, officier de l'armée britannique experte en sabotage, pour réunir une équipe exclusivement féminine qui aura pour but de déstabiliser le réseau de communications allemand en France.

    Le Réseau Corneille

    Durant la seconde guerre mondiale, 50 femmes furent envoyées par le SOE (Special Operations Executive) en France pour lutter contre les Nazis aux côtés de la Résistance. Seulement 30 d’entre elles survécurent. Basé sur ce fait réel, Ken Follett a construit un roman d’aventures absolument palpitant, rendant ainsi hommage à ces femmes valeureuses qui n’ont même pas eu droit à une décoration par la Couronne, alors que leurs alter-ego masculins furent couverts de médailles.

    Félicity Clairet - Flick pour les intimes - est envoyée auprès de la résistance française pour tenter de détruire le poste de télécommunications des nazis dans le château de Sainte-Cécile, près de Reims. Nous sommes à 8 jours du débarquement et la destruction de ce système sera de grande utilité le Jour J. Malheureusement l’attentat échoue et Flick se retrouve à Londres, alors que son marie Michel est blessé et le groupe de résistants fait prisonnier par Dieter Franck, un nazi proche de Rommel et dont les méthodes de torture sont particulièrement efficaces.

    Flick a un "Plan B", qui n’est d’ailleurs nullement approuvé par les bureaucrates du MI6, mais son chemin croise celui de Paul Chancellor, un Américain proche du général Montgoméry. Le plan de Flick est très simple : détruire le réseau des télécommunications nazies de l’intérieur plutôt que des attaques faites par la résistance.

    Pour cela, il suffit de réunir un groupe de femmes aussi déterminées et bien entraînées par le SOE. Déguisées en femmes de ménage ou téléphonistes, elles pourraient infiltrer le château de Sainte-Cécile et détruire le QG allemand.

    Finalement, Flick, Diane, Maude, Ruby, Denise et Greta seront envoyées en France occupée pour réaliser ce plan audacieux de la dernière chance. Leur nom de code : le réseau Corneille (Jackdaws en anglais). La course contre le temps devient également pour le nazi Dieter Franck une affaire personnelle ; Flick est devenue sa bête noire obsessionnelle.

    Le rythme de ce roman est tellement soutenu qu’à aucun moment on a envie de le lâcher ; on a à peine le temps de récupérer d’un rebondissement qu’un autre surgit aussitôt.

    L’ambiance du roman a été comparée par certains critiques aux Canons de Navaronne ou même une version féminine des Douze Salopards. Croyez-moi sur parole, on ne s’ennuie pas une seconde.

      


    28Ken Follet né le 5 juin 1949 à Cardiff (Royaume-Uni)
    Paru le 5 avril 2004

     

    Livre passionnant mélangeant habilement faits réels et ceux inventés de toutes pièces. C'est un grand moment de la résistance française, avec des personnages attachants. Le départ est peut être un peu long, mais ensuite lorsque l'histoire s'installe, impossible d'arrêter, on est comme envouté par l'action et l'on veut savoir comment se terminera cet espionnage... à lire absolument

     

    Résumé : Fin mai 1944, les armées alliées préparent le débarquement sur les côtes normandes. A Sainte-Cécile, près de Reims, les Allemands ont installé un central téléphonique à l'intérieur d'un château historique. L'aviation britannique a essayé de détruire cette place stratégique mais c'est un échec. Un raid de résistants locaux organisé par Betty Clairet, major de vingt-neuf ans dans l'armée anglaise, a également échoué car ils avaient sous-estimé les effectifs. Revenue à Londres, Betty réussit à convaincre ses supérieurs d'organiser une nouvelle tentative de sabotage et recrute elle-même quelques femmes qui vont former un commando unique en son genre. Elles ont une semaine pour réussir Mais un agent de renseignement nazi a obtenu des informations en torturant un rescapé

     

     

     

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  • LOUIS XVI

    Accueil

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

      

    Louis XVI est à n'en pas douter, l'un des personnages les plus importants de l'Histoire. Parce qu'il a fait et parce qu'il a laissé faire. Ce qu'il a fait: la guerre contre l'Angleterre pour l'indépendance des Etats-Unis d'Amérique, et la convocation des états généraux. Ce qu'il a laissé faire: la Révolution" (Jean de Viguerie, Historia, Thématique, Louis XVI, n°99 janvier-Févrer 1999, p. 16).

    * 1 UN ROI BON ET MISERICORDIEUX

    * 2 UN ROI A L'EXTRAORDINAIRE CURIOSITE INTELLECTUELLE

    * 3 UN ROI PROCHE DE SON PEUPLE

    o 3.1 Il séjourne à Versailles beaucoup plus souvent que son prédécesseur

    * 4 MAIS UN ROI A QUI L'ON A TOUT APPRIS SAUF L'ART DE GOUVERNER

    o 4.1 Il travaille beaucoup mais a besoin de s'entretenir en privé des conseils de ses ministres

    UN ROI BON ET MISERICORDIEUX

    "S'il professe alors la bienfaisance, c'est qu'il est réellement et naturellement bon. Il est miséricordieux. Nous avons de nombreux exemples de sa sollicitude envers les pauvres. Au début de son règne, à peine accompagné, il visite les taudis de Versailles, y distribuant des secours. Lors du mauvais hivers 1783-1784, il fait preuve du plus grand dévouement.

    Un des aumôniers de la Cour, l'abbé Bergier, en donne le témoignage suivant: "Depuis le 28 décembre jusqu'au 20 février, nous avons eu habituellement deux à toirs pieds de neige, un froid rigoureux et tous les chemins glacés. Le roi s'est beaucoup occupé de la misère publique et des souffrances des pauvres et y a remédiés" (Jean de Viguerie, Historia, Thématique, Louis XVI, n°99 janvier-Févrer 1999, p. 16).

    "[...] Il est bon père et aussi bon époux qu'il peut l'être. Bons pères, ses prédécesseurs l'avaient été, mais bons époux, certes pas. Louis XVI est le premier roi Bourbon depuis Louis XIII qui n'ait pas trompé sa femme. Par la dignité de ses moeurs, il honore la royauté, il est digne d'elle.

    En d'autres temps, la vertu de Louis XVI aurait pu servir sa popularité, conforter son autorité. Mais les moeurs de la Cour et de la ville sont en ce siècle trop corrompues. "La Révolution, écrira Olympe de Gouges, s'est faite dans un siècle de pervers". On aimerait mieux dans ce milieu perverti un roi débauché.

    On se moque d'abord de ce que l'on prétend son impuissance sexuelle, ensuite de sa fidélité conjugale. Et, comme on ne peut pas encore le salir, on entreprend de diffamer son épouse. Dès 1778, quatre ans à peine après l'avènement, des couplets orduriers traînent la reine dans la boue, la qualifiant de courtisane et de messaline" (Jean de Viguerie, Historia, Thématique, Louis XVI, n°99 janvier-Févrer 1999, p. 17).

    UN ROI A L'EXTRAORDINAIRE CURIOSITE INTELLECTUELLE

    "Louis XVI a une autre qualité qui frappe dès l'abord: son extraordinaire curiosité intellectuelle. On lui a tout appris: les humanités, les sciences, l'histoire, la géographie, le droit et l'économie politique. Jamais aucun roi de France n'avait reçu une instruction aussi poussée. En outre, son éducation achevée, il continue d'apprendre par lui-même.

    On reste confondu de cette applciation studieuse maintenue après l'âge des études. "J'ai senti, dit-il un jour à Malesherbes, au sortir de mon éducation que j'étais loin encore de l'avoir complétée. je formai le plan d'acquérir l'instruction qui me manquait. Je voulus savoir les langues anglaise, italienne, espagnole. Je les appris seul".

    Il joint à ce travail la lecture de tous les "bons ouvrages" (l'expression est de lui) qui paraissent. Sa bibliothèque personnelle ne cesse de s'accroître.

    Le catalogue en sera dressé pendant la Révolution. Elle comptait à la fin du règne plus de quinze mille volumes. Et ce n'est pas une bibliothèque d'apparat, loin s'en faut. "Le roi, écrit le journaliste Malet du Pan, lit beaucoup, et tous les ouvrages de sa bibliothèque lui sont passés entre les mains".

    "Il se passionne pour la physique et la chimie. Il a un atelier de physique à Meudon. Il suit de très près les découvertes de Lavoisier, et correspond avec lui. C'est à Versailles et en sa présence que, le 19 septembre 1783, Joseph Montgolfier réalise l'une de ses premières expériences d'aérostation.

    Ses connaissances en hydraulique sont remarquables. Lors de son voyage à Cherbourg en 1786, ingénieurs et marins s'en émerveillent. Enfin, il est sans doute l'un des meilleurs géographes de so nroyaume. Tout enfant, il avait appris à lever els cartes. En collaboration avec les bureaux de marine, il trace son itinéraire à La Pérouse.

    Il s'inspire pour cela des voyages du capitaine Cook, dont il avait reporté les routes au crayon sur la grande mappemonde de sa bibliothèque. Voilà donc un homme sympathique et intéressant, très proche des siens, cultivé. Tel apparaît Louis XVI dès que l'on commence à le connaître.

    En 1780, le marquis de Castries, nouveau militaire de la Marine, assistant pour la première fois au Conseil du roi, éprouve cette même impression favorable. "Il est sans passion, dit-il, désirant le bien, consentant facilement aux privations, bon homme enfin" (Jean de Viguerie, Historia, Thématique, Louis XVI, n°99 janvier-Févrer 1999, p. 17-18).

    "Sa bibliothèque dépasse les 15 000 volumes qu'il a choisis lui-même. Ses préférences vont aux livres d'histoire et de sciences. Il parcourt les journaux anglais et la presse parisienne.

    Quand il ne lit pas, il étudie les cartes du monde en prenant des notes. C'est en toute connaissance de cause qu'il a complété de sa main la grande Instruction remise à La Pérouse avant son appareillage.

    UN ROI PROCHE DE SON PEUPLE

    "Un jour, Louis XVI (le ménage royal habite alors La Muette) se rend au bois de Boulogne et y rencontre son épouse sortie de son côté pour une promenade à cheval. Ils s'embrassent.

    Le public les acclame. Le duc de Croÿ nous raconte la scène: "Une fois, la reine, jolie comme le jour et remplie de grâces, alla au bois sur un cheval qu'elle menait supérieurement, et rencontra le roi, qui se promenait au milieu de son peuple après avoir renvoyé ses gardes [ce qui change du président de la République aujourd'hui...], ce qui avait beaucoup plu au public. Elle se jeta au bas de sa monture, il courut à elle et l'embrassa sur le front. Le peuple applaudit, sur quoi Louis XVI appliqua deux bons baisers sur les joues de Marie-Antoinette".

    "Le peuple applaudit... En agissant avec cette simplicité, bonhomme, Louis XVI, à n'en pas douter, correspond aux voeux de l'opinion. Il s'efforce d'ailleurs en maintes ciconstances de retrouver le public dont Louis XV s'était éloigné" (Jean de Viguerie, Historia, Thématique, Louis XVI, n°99 janvier-Févrer 1999, p. 17).

    Il séjourne à Versailles beaucoup plus souvent que son prédécesseur

    Louis XV passait soixante nuits en moyenne par an à Versaille, Louis XVI deux cent soixante. Et c'est une bonne chose car Versailles est la vitrine de la royauté. Tout le monde peut se promener à sa guise dans le parc. Les Parisiens y viennent le dimanche pour tentet d'apercevoir le roi et la famille royale" (Jean de Viguerie, Historia, Thématique, Louis XVI, n°99 janvier-Févrer 1999, p. 17).

    Alors que Louis XV, "sans cesse en déplacements, ne passait pas deux mois entiers à Versailles, Louis XVI y réside les trois quarts de l'année, réduit les voyages de la Cour à Fontainebleau et à Compiègne. Il ne se croit pas obligé de modifier les agencements extérieurs.

    Il ajoute simplement cinc pièces assez modestes à son appartement donnant sur la cour de Marbre et se dote d'une bibliothèque." (Georges Bordenove, Historia, Thématique, Louis XVI, n°99 janvier-Févrer 1999, p. 22).

    "Il souhaite une amélioration du régime et même une transformation de la monarchie. Ces idées lui viennent à la fois de ses maîtres (surtout de La Vauguyon, son gouverneur, et de Jacob Nicolas Moreau, son professeur d'histoire), de son arrière grand-père, le roi Stanislas surnommé "le roi bienfaisant", et l'un de ses ministres qui est aussi son ami, et sera son défenseur, Malesherbes.

    Ce sont des idées modernes, des idées qui n'avaient jamais été enseignées ni à Louis XIV ni à Louis XV, et qui sont tout à fait étrangère à la conception traditionnelle de la monarchie française.

     

    C'est un curieux mélange des auteurs de la fin du XVIIe siècle, en particulier Fénelon que ses maîtres lui ont fait lire dans sa jeunesse, et des théoriciens des Lumières qu'il a lus de sa propre initiative, une fois son éducation achevée.

     

    "L'ensemble forme un système parlementaire, égalitaire et moraliste. Parlementaire: discilple de Fénelon, Louis XVI juge nécessaire une représentation nationale; il ne répugne pas à la convocation des états généraux, à leur éventuelle permanence, et même à leur participation, sous la forme d'une "assemblée nationale" - c'est lui qui emploie le premier l'expression... -, au travail législatif. Egalitaire: Louis XVI ne pense pas être d'une autre essence que ses sujets.

     

    Quand il était un petit enfant, on lui faisait copier cet exemple d'écriture: "Vous êtes exactement égal par nature aux autres hommes". A Louis XIV enfant o ndictait: "L'hommage est dû aux rois; ils font ce qui leur plaît".

     

    Moraliste enfin: pour Louis XVI comme pour ses maîtres, la politique n'est pas soumise à la morale, elle s'identifie à elle. Autrement dit, un bon roi n'est qu'un bon roi. Le roi est un chef, mais seulement comme peut l'être un père de famille.

     

    Il vit dans la plus grande simplicité, ne se souciant que de la prospérité matérielle de ses peuples. Bel idéal assurément mais incomplet, l'autorité n'y trouvant guère sa place. Le roi oublie que pour gouverner, il faut d'abord commander.

     

    Il ne se départira jamais de cette conception philanthrophique du pouvoir. Il restera jusqu'au bout fidèle à cet idéal. Le 11 mars 1791, donnant ses instructions à l'abbé d'Avaux, précepteur du dauphin, il lui écrira ceci: "Le premier devoir d'un roi est de rendre son peuple heureux...

     

    "On a tout appris au futur roi, sauf l'art de gouverner. Il est bourré de doctrines, de principes, de formules, mais il ne sait pas comment faire. Le futur Louis XIII assistait au conseil, assis entre les jambes de son père. Mazarin avait initié Louis XIV à la pratique du gouvernement. le régent et Dubois en avaient fait autant pour Louis XV.

     

    Au futur Louis XVI, aucune formation de ce genre n'a jamais été donnée. Avant son accessio nau trône, il n'a pas assisté une seule fois au Conseil, il n'a pas reçu le moindre apprentissage de la décision" (Jean de Viguerie, Historia, Thématique, Louis XVI, n°99 janvier-Févrer 1999, p. 18-19).

    Il travaille beaucoup mais a besoin de s'entretenir en privé des conseils de ses ministres

     

    "Imitant son grand-père (Louis XV), il s'astreint à présider les quatre conseils dont il dispose (le Conseil d'Etat, le Conseil des dépêches, le Conseil des Finances et le Conseil du Commerce). Pendant les réunions, il écoute plus qu'il ne parle et réserve presque toujours sa décision. [...]

     

    Il lui faut s'entretenir en privé avec ses minsitres, voire réunir plusieurs d'entre eux en petit comité, ensuite prendre l'avis des mentors qu'il s'est donnés: le vieux Maurepas, puis Vergennes. De surcroît, il échange de nombreux billets avec eux" (Georges Bordenove, Historia, Thématique, Louis XVI, n°99 janvier-Févrer 1999, p. 23).

     

     

     

     

     

     
    Louis XVI, mesurait 1,95 m
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  • Les FEMMES FRANCAISES LIBRES.....

     


     

    I. le corps des volontaires françaises :

    Entre le 7 novembre 1940 , date de création du "corps des volontaires française libre, et le 31 juillet 1943 (date à laquelle se réalise l'amalgamme des FFL et de l'armée

    d'Afrique),elles sont 430, mues par un même sentiment patriotique ,à signer un

    engagement dans les forces française libres .

    Elles sont françaises (de métropole ou de l'Empire) immigrées ou étrangéres,de 17 à 50 ans ,issues de toutes les catégories sociales et professionelles et de toutes les familles de pensées politique ou religieuses . Elles constituent le Corps des Volontairesféminine ; Entre 1943 et 1945 la france est la seul à employer des femmesfrançaises mêlées aux forces combattantes.

    Le train est le premier corps à créer des section de conductrices automobiles (le 5 décembre 1942) et les 150 premières recrues du general Martin porteront le surnom de " Merlinettes".Puis un service intervient à cause du grand nombre de blessés c'est le service feminin de santé militaire.

    L'épouse du générale Catroux, a été pendant la Grande Guerre infirmière, et maintenant elle à été nommée inspectrice du personnel féminin (I.G.P.F) en août 1943, plus de 3000 femmes constituent les effectifs de tous les services auxiliares , en 1944 , ce qui nécessite un commandement féminin aux côtés de l'autorité militaire: le commandement Hélène Terré, les capitaines du pont sont affectés au commandement des volontaires féminines de terre, de mer et de l'air.

     

    Le général Jurion au commandement de la DPSF, tient à rappeler l'importance des ces auxiliaires féminines et le

    respect qu'il leur est dû: " le personnel féminin en raison de sa situation particulière et de la participation très appréciée et sans cesse accrue qu'il apporte à l'effort de guerre, a le droit le plus légitime à la considération et au respect de tous: civils et militaires. (...) Le corps des AFAT (Auxiliares Féminines de l' Armée de Terre) en uniforme officiellement crée en 1944 pour le temps de la guerre sera remplacé en 1946."

    Le corps des volontaires féminines et les unités féminines qui ont combattu depuis 1940 obligent les hommes à reconnaître la place nouvelle ces femmes dans l'armée. Pour la première fois dans l'histoire du pays, des femmes de toute condition sociale, de tout âges, ont été partie prenante dans une guerre .

     

    II.Biographie de jeanne Bohec (1919-...

     

    Jeanne Bohec naît dan une famille de marin. Elle poursuit des études scientifiques et devient aide-chimiste.Le 18 juin ,jour de l'arivéedes troupes allemandes à Brest , sanssavoir entendu l'appel du général de Gaulle , elle part pour la Grande-Bretagne.

    Le 6 janvier 1941 elle signe son engagement dans les Forçes Françaises Libres .

    Elle est affectée comme secretaire au service technique et de l'armement.

    Au printemps 1942 , faisant valoir ses compétences de chimiste , elle intègre le

    laboratoire où sont conduites des recherches sur les techniques de sabotage. Impatiente d'agir à son tour, grâce à l'appui d' Henry Frenay en visite au labo, elle entre au BCRA et suit les formations d'instructeurs sabotage ( sabotage, tir, combat, parachutage, sécurité ).

    Elle est désignée comme instructeur sabotage pour la région M3 ( Bretagne), sous le nom de code de "râteau". Elle est parachutée avec dix autres femmes la plupart d'entre elles comme opératrices radio, sur la France, dans la région d'Alençon, dans la nuit du 20 février 1944.

    Devenue la "plastiqueuse à bicyclette", elle parcoure tous les départements bretons pour instruire à domicile une armée de saboteurs dans la perspéctive des combats de la libération.

    Elle participe aux combats du maquis de Saint-Marcel ainsi qu'à ceux de la libération de Quimper, début août 1944.

     

     

     

     

     






    Sources : WIKIPEDIA



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  •  

     

    La France étant le pays des droits de l'homme, les Français se sentent le devoir de ré-écrire l'histoire. L'égalité des sexes ?

    C'est eux.

    Est-ce bien sûr ?

      L'évolution laborieuse des droits des femmes en France

    1795      Un décret interdit aux femmes toute réunion politique et les rassemblements à plus de cinq dans la rue.1804 :

    Le code Napoléon consacre l'incapacité juridique de la femme mariée :

    Art. 213 - Le mari doit protection à sa femme, la femme doit obéissance à son mari.

    Art. 214 - La femme est obligée d'habiter avec le mari, et de le suivre partout où il juge à propos de résider...

    Art. 215 - La femme ne peut ester en jugement sans l'autorisation de son mari...

    Art. 217 - La femme...ne peut donner, aliéner, hypothéquer, acquérir, à titre gratuit ou onéreux, sans le concours du mari dans l'acte, ou son consentement par écrit.

    Art. 229 - Le mari pourra demander le divorce pour cause d'adultère de sa femme.

    Art. 230 - La femme pourra demander le divorce pour cause d'adultère de son mari, lorsqu'il aura tenu sa concubine dans la maison commune.

    1810 :

    L'adultère est considéré comme un délit puni de prison pour les femmes et .......

    .....d'une simple amende pour un homme.

    Le " devoir conjugal " est une obligation !

    1848 :

    La deuxième République n' accorde pas aux femmes de droits politiques et leur interdit même d'assister aux réunions.

    1909 :

    Loi instituant un congé de maternité de huit semaines, sans traitement mais sans rupture du contrat de travail.

    Le port du pantalon n'est plus un délit si la femme tient a la main un guidon de bicyclette ou les rênes d'un cheval.

    1920 :

    Les femmes sont enfin autorisées à adhérer a un syndicat sans l'autorisation de leur mari.

    1922 :

    Le Sénat refuse d'examiner la proposition de loi sur le vote des femmes par 156 voix contre 134.

    1924 :

    Les programmes scolairedeviennent enfin les mêmes pour les garçons et les filles, ce qui conduit à l'équivalence des baccalauréats masculin et féminin.

    1938 :

    La réforme du code civil de 1804 abolit enfin l'incapacité civile de la femme mariée. Mais le mari peut encore fixer la résidence du couple et s'opposer à une activit professionnelle de sa femme. Il exerce seul l'autorité paternelle.

    1944 :

    Une ordonnance reconnaît le droit de vote et l'éligibilité des femmes.

    1945 :

    Elections municipales : premier vote des Françaises.

    1946 :

    Le principe d'égalité entre hommes et femmes est inscrit dans la Constitution de la IVe République.

    1965 :

    Le mari ne peut plus s'opposer à l'exercice d'une profession par sa femme. !!!

    La femme peut gerer son propre compte bancaire, sans l'aurorisation de son mari !!!

    1966 :

    Il est désormais interdit de licencier une femme lorsqu'elle est enceinte, de même que dans les douze semaines qui suivent l'accouchement.

    1970 :

    L'autorité "paternelle " devient " parentale ".

    1974 :

    Droit à la contraception et à l'avortement.

    1983 :

    Une loi sur l'égalité professionnelle entre hommes et femmes est votée.

    1985 :

    Promulgation d'une loi qui assure l'égalité entre époux dans les régimes matrimoniaux.

     

     

     

     

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