• Histoire des arborigènes d'Australie ( II )

    DIDGERIDOO 
    Didgeridoo
    Le didgeridoo est le seul instrument à vent connu des Aborigènes australiens. Il sert à accompagner les chants et les danses.

    Le didgeridoo est une pièce de bois assez droite, creuse et légèrement conique, que l’on joue comme la trompette. Il est coupé dans une branche d’arbre ou un petit tronc qui est ensuite creusé par les termites. La longueur courante de l’instrument est de 1m à 1,50m. L’embouchure est façonnée avec de la cire d’abeille.

    Le son est produit par la vibration des lèvres desserrées du musicien qui utilise la technique de la respiration circulaire permettant d’inspirer tout en continuant à émettre le son. La note grave ainsi produite est enrichie par les modulations du musicien.

    Voici une légende sur l’origine du didgeridoo :

    "Au commencement, tout était froid et sombre. Bur Buk Boon était en train de préparer du bois pour le feu afin d'apporter la protection de la chaleur et de la lumière à sa famille. Bur Buk Boon ajoutait du bois dans le feu lorsqu'il remarqua qu'une bûche était creuse et qu'une famille de termites était fort occupée à grignoter le bois tendre du centre de la bûche. Comme il ne voulait pas blesser les termites, Bur Buk Boon apporta la bûche creuse à sa bouche et commença à souffler. Les termites furent projetées dans le ciel nocturne, formèrent les étoiles et la Voie Lactée et illuminèrent le paysage. Et pour la première fois le son du didgeridoo bénit Mère la Terre, la protégeant elle et tous les esprits du Dreamtime, avec ce son vibrant pour l'éternité..."

    BOOMERANG 


    Boomerang Les Européens ont découvert les boomerangs en 1770, lorsque le Capitaine James Cook prit possession de l'Australie au nom de l'Angleterre. Les Aborigènes vivaient à l'âge de pierre et ne connaissaient ni le travail des métaux, ni l'écriture, ni même l'arc et les flèches. Mais les conquérants restèrent bouche bée lorsqu'ils virent les Aborigènes lancer et rattraper un étrange instrument courbé ressemblant à une épée en bois.

    Les recherches archéologiques ont montré bien plus tard, que le boomerang était connu par de nombreux peuples sur toute la planète. Le plus ancien boomerang, taillé dans une défense de mammouth, a été retrouvé en Pologne. Il date de 23 000 ans ! Des modèles ont été retrouvés en Egypte dans les pyramides des pharaons, en Indonésie, dans l'Arizona (peuple indien Hopi), en Inde, en Hollande et en Allemagne. Souvent construits en bois, les boomerangs se conservent très mal. On pense qu'ils étaient connus de nombreux peuples, mais ils n'ont survécu que chez les aborigènes Australiens.

    Le boomerang aborigène est construit à partir d'un morceau de bois taillé dans une branche d'acacia ou d'eucalyptus. Lors des grands rassemblements, les tribus se défiaient au travers de compétitions de précision, de vitesse, de qualité de vol. Les chasseurs pouvaient ainsi démontrer leur adresse, leur précision, leur force. Cependant, il faut bien savoir que le boomerang ne servait pas à tuer les animaux. A cette fin, les Aborigènes utilisaient un bâton faiblement courbé, beaucoup plus lourd (300 à 400 grammes), nommé killing stick.




    DREAMTIME 

    Le temps du rêve. Les Aborigènes ont une manière particulière de voir et sentir la terre où ils vivent et les nombreux groupes partagent la conception du "Dreamtime". Cette expression d'origine européenne, adoptée par les Aborigènes, renvoie à la création ou genèse du monde. Le Temps du Rêve débute sous l'action d'un Créateur des Nombreuses Choses, souvent appelé Baiame. Il fit venir sur la Terre des Ancêtres, capables de changer de forme, qui donnèrent vie à la plaine stérile et plate. La religion, la culture et le mode de vie des Aborigènes sont fortement imprégnés par le Temps du Rêve et les récits de la Création.

    Récit de la création. Chaque événement vécu par les Ancêtres du Temps du Rêve changeait la forme même du paysage. Ainsi, le Serpent Arc-en-Ciel punissait ,en les noyant, les gens ou les animaux qui effectuaient des actes tabous créant ainsi des baies et des rivières à moins qu'il ne les avale et recrache leurs os pour former des rochers et des collines. Des aventures des Ancêtres, naissèrent collines, plantes et animaux, soleil, lune et étoiles. Leur travail achevé, les Ancêtres se transformèrent à nouveau en animaux, en étoiles ou autres objets puis se retiraient après avoir enseigné à leurs groupes comment accomplir les cérémonies secrètes. Pour les Aborigènes, les Ancêtres demeurent présents sous les formes qu'ils ont revêtues à la fin du Temps du Rêve.

    Histoires sacrées. Chaque groupe a ses propres récits de la Création, appellés «Rêves» qui parlent de leur terre d'habitation. Ces histoires, louant les actes et les exploits des Ancêtres créateurs, sont sacrées et sont racontées aux seuls membres de la communauté.

    Le rêve. Dans un groupe, les Anciens peuvent nommer, «gardien» des Rêves, un conteur particulièrement habile et disposant de nombreuses connaissances. Les Anciens racontent les Rêves en différentes circonstances : rituels d'initiation, rassemblements autour d'un feu de camp ou du croisement d'un point marquant du paysage.


    La peinture
    Peinture Hunters and Gatherers of the Reef Peinture Hunters and Gatherers of the Savannah Peinture Sand Goanna Dreaming Colin Jones & Trish Smith

    L'art occupe une place centrale dans la vie des Aborigènes d'Australie. Remontant à plus de 60 000 ans, époque des peintures pariétales, l'art aborigène a une signification spirituelle, car il représente différentes parties de l'histoire de la création. La peinture permet à cette civilisation, de tradition principalement orale, de garder les traces du passé tout en transmettant le souvenir du Temps du Rêve. Elle perpétue des traditions ancestrales, relie le présent au passé et maintient les racines culturelles des Aborigènes. Les peintures aborigènes représentent la plus ancienne tradition artistique encore vivante dans le monde. Inspirées des peintures rituelles réalisées à l'origine sur le sable, la peinture sur écorce et la peinture sur toile sont caractéristiques de la culture.

    Aujourd'hui. De 1949 à 1972, l'Australie est gouvernée par une coalition des partis conservateurs et libéraux, que Robert Gordon Menzies dirige jusqu'à sa retraite politique en 1966. L'ère Menzies se caractérise par une politique résolue en faveur de l'immigration d'Européens non britanniques (de l'est et du sud de l'Ancien Monde ) et, au niveau économique, par l'aménagement hydroélectrique des Snowy Mountains, en Nouvelle-Galles du Sud. On découvre de nouvelles richesses minières en fer et en nickel (Australie-Occidentale ), ainsi qu'en bauxite dans le nord du Queensland. Cette période de l'après-guerre est celle de la grande prospérité australienne.

    La politique intérieure est désormais marquée par l'alternance entre l'alliance conservatrice (libéraux et parti national ) et le parti travailliste. Ce dernier revient au pouvoir en 1972 avec Edward Gough Whitlam, qui rompt avec l'alignement traditionnel de la politique extérieure sur celle des États-Unis et du Royaume-Uni. Il reconnaît officiellement la Chine populaire et le Viêt-nam du Nord et inaugure une politique de relations beaucoup plus affirmées avec les nations asiatiques riveraines, quelle que soit la nature de leur régime politique. Il s'efforce également de mettre un terme à l'afflux massif des capitaux étrangers. En dépit des problèmes économiques, de sa chute en 1975 et du retour des libéraux avec Malcolm Fraser, Whitlam laisse le souvenir d'un homme d'État prophétique et nationaliste. C'est d'ailleurs cette image qu'utilisent les travaillistes pour revenir au pouvoir avec Robert (dit Bob ) Hawke en 1983. Le gouvernement poursuit avec modération la politique extérieure de Whitlam, mais se révèle beaucoup plus libéral en matière de politique économique. Cette tendance, qui se concrétise par une vague de privatisations, visant en particulier à annihiler les vieux démons protectionnistes, s'accentue avec le remplacement, en décembre 1991, de Bob Hawke par Paul Keating, qui sera réélu en mars 1993. Mais, en 1996, le libéral John Howard triomphe aux élections législatives.

    Les Aborigènes, qui ont attendu 1967 pour obtenir le droit de vote, revendiquent, avec le mouvement du «land right », les terres perdues. La loi sur le titre de propriété foncière indigène («native title bill ») votée en 1993 leur reconnaît un droit sur les terres non privées, annulant ainsi deux siècles de jurisprudence britannique.

    Hormis le cadre du Commonwealth, l'Australie a rompu ses liens institutionnels avec le Royaume-Uni et conclu un accord militaire de défense avec les États-Unis et la Nouvelle-Zélande (ANZUS ). Elle a signé également, en 1986, un traité visant à créer une zone dénucléarisée dans le Pacifique Sud, de façon à isoler la France à qui elle a vigoureusement reproché ses expériences atomiques souterraines à Mururoa et une politique qualifiée de coloniale dans le Pacifique. En janvier 1988, l'Australie a célébré le bicentenaire de sa fondation. Les années 1990 -1995 sont marquées par une croissance plus modérée qu'au cours de la décennie précédente et, au moment où Sydney s'apprête à organiser les jeux Olympiques de l'an 2000, l'Australie se tourne de plus en plus vers la zone Asie-Pacifique, notamment dans le cadre de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC ).

    Aborigène L'avenir. Aujourd'hui, les anciens sont prêts à diffuser les récits aussi largement que possible car cela fait partie de l'effort global destiné à la construction et au maintien de l'identité des jeunes. Les récits expliquent le passé et aident les jeunes Aborigènes à conserver de la dignité et du respect pour le présent. Ainsi, dès le plus jeune âge, les histoires racontées jouent un rôle très important dans l'éducation des enfants. Elles aident à expliquer comment la terre fut formée et habitée et procurent également des enseignements sur la manière de se comporter. D'une manière générale, les Aborigènes racontent ces histoires afin de maintenir leur culture vivante. Lorsque les enfants deviennent de jeunes adultes, davantage d'histoire et de culture leur est révélée. Ensuite, à leur tour, ils prennent la responsabilité de transmettre, les Rêves aux générations suivantes. C'est ainsi que le Temps du Rêve a été transmis pendant des milliers années.




    LEGENDES 


    Un raz-de-marée était annoncé sur une côte australienne. La population fuyait affolée. Des Aborigènes ne voulurent pas céder à la panique. Ils firent passer le message entre populations Aborigènes de la région : chacun devait venir avec son didgeridoo.
    Quand l'immense vague apparut à l'horizon, ils était plusieurs centaines de joueurs, alignés sur le rivage, leurs didgeridoos tournés vers la mer. La muraille d'eau s'approchait. Soudain une clameur gigantesque s'éleva de tous les didgeridoos jouant ensemble.
    La vague sembla ralentir sa progression. Elle s'immobilisa et parut hésiter, toujours menaçante. Enfin elle repartit lentement vers la haute mer puis disparut.

    * * *
    Les femmes d'une tribu étaient sorties ramasser et empiller du bois pour le feu. Une branche morte était creuse, mais elle ne le savaient pas à ce moment là. Quand le vent commenca à souffler dans la journée, un son étrange fut entendu. Les membres de la tribu cherchèrent d'où venait ce bruit et découvirent qu'il sortait de cette branche creuse.
    Ils pensèrent que si le vent faisait un son pareil à travers une branche creuse, ils pouvaient le reproduire eux aussi...

    * * *
    Au Dreamtime, les oiseaux étaient des êtres humains, ils portaient toujours sur eux les quelques objets qu'ils possédaient. Le Giddabush (l'oiseau à longue queue en langue Aborigène) était le joueur de didgeridoo. Il avait toujours sur lui son didgeridoo, lorsqu'il n'en jouait pas il se le ficelait sur les hanches.
    Il était toujours accompagné de la pie-grièche (le chanteur et joueur de clapsticks) et de la pie-alouette australienne (le danseur). Tous trois en jouant, chantant et dansant donnèrent un nom à toutes les choses qui de ce fait, furent créées : les montagnes, les arbres, l'herbe ...
    Lorsque le monde fut terminé de créé, ils ont transmis aux Hommes le didgeridoo, les clapsticks, les chants et les danses. Depuis ce temps là, tout s'est transmis de génération en génération.

    * * *
    Une tribu, les « Yindinji » vivait dans la vallée de Babinda. Oolana était une très jolie jeune femme de la tribu, et Waroonoo, un vieux sage très respecté. Il fut décider de les marier.
    Une autre tribu vint à passer, et les Yindinji les accueilla, et les invita à rester. Un très beau jeune homme, Dyga, faisait partie de l'autre tribu. Dès le premier regard, Dyga et Oolana tombèrent amoureux. Sachant que leurs tribus ne permettrait jamais leur amour, ils s'enfuirent, et connurent d'heureux moments... jusqu'au jour où les tribus les retrouva...
    Ils bannirent Dyga, et forcèrent Oolana à revenir près de son vieux mari. Sur le chemin, elle s'échappa, et se jeta dans la rivière, elle appela désespérément Dyga, mais il fut contraint de partir. Alors Oolana frappa la rivière de colère, et un formidable bouleversement advint. La terre trembla de colère et de chagrin, ses cris d'angoisses fit déborder l'eau tranquille devenant furie, et cascada à travers la région, la terre jeta de gros rochers, et Oolana disparut...

    * * *
    Billes du Diable Jetées pêle mêle au milieu du désert, les billes du diable défient le temps. La légende aborigène nous apprend qu'il s'agit des oeufs du serpent arc en ciel. Terrain de jeux pour grimpeurs en herbe, elles offrent aux photographes mille silhouettes aux couleurs changeantes au fil de la journée. Un site à la fois beau et majestueux.
     
     
     
     
     
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