• Champollion

    Les hiéroglyphes déchiffrés

     

     

     

    Depuis plus de deux mille ans, les hommes cherchaient le sens de ces signes mystérieux que l’on trouvait en Égypte. Champollion a montré qu’il s’agissait d’un alphabet. Ses atouts : les trésors rapportés par les membres de l’expédition d’Égypte ; son génie, sa passion pour les langues anciennes ; son travail ; la bienveillance de Napoléon qui l’encourage dans ses travaux.

     

    ChampollionJean-François Champollion naît à Figeac le 23 décembre 1790. Son destin semble scellé dès le berceau. A sa mère qu’il vient soulager de douleurs rhumatismales, un rebouteux ne déclare-t-il pas au printemps 1790 : " Dans quelques jours, vous serez guérie et à la fin de l’année, vous mettrez au monde un second et bel enfant qui sera la lumière des siècles à venir ".

     

    Stimulé peut-être par l’ambiance de la librairie paternelle, le jeune Champollion fait montre d’une très grande précocité. A cinq ans, il apprend à lire seul. A 11 ans, il entre au tout nouveau lycée de Grenoble. Bonaparte ayant réformé l’enseignement et attribué des bourses d’études au lycée, Jean-François est inscrit sur la liste ratifiée par décret du 5 germinal an XII.

     

    Le jeune étudiant stupéfie les inspecteurs généraux dépêchés dans la ville aux trois roses : il est vrai qu’il traduit et explique à la perfection les vers les plus subtils de Virgile et d’Horace !

     

    Ses résultats en mathématiques sont mauvais : plus tard, il sera obligé de se faire aider par son frère pour les calculs de chronologie des règnes des Pharaons.

     

    En revanche, il se révèle d’un talent hors du commun dans l’apprentissage des langues. Le lycéen apprend tout seul l’hébreu... mais aussi l’arabe, le chaldéen, le syrien et même le copte !

     

    Il fait la connaissance du préfet de l’Isère, l’illustre Joseph Fourier, qui devient son protecteur et lui parle de l’Égypte. De là naît une attirance qui va durer toute sa vie. De 1809 à 1811, Champollion poursuit ses études de langues à Paris. Outre le sanscrit, le jeune orientaliste apprend le persan et le chinois. "Je suis si copte", écrit-il à son frère le 2 avril 1809, "que je parle copte tout seul".

     
     

    C’est à Paris qu’il découvre une copie de la pierre de Rosette , découverte par les troupes françaises en 1799 près de la ville de Rosette en Basse-Égypte - cette stèle se trouve aujourd'hui au British Museum à Londres.

     

    Elle porte un décret de 196 av. J.-C. du pharaon Ptolémée V, rédigé en 2 langues et trois écritures: hiéroglyphes, démotique et grec. Cela le passionne tant qu’il publie une théorie sur l’écriture égyptienne dès 1809. Il bénéficie des nombreux textes publiés cette année-là par les savants qui ont participé à la campagne d’Égypte.

    Voir la traduction en français

     
     La pierre de Rosette

    La pierre de Rosette
    Cliquez sur l'image pour l'agrandir
    Ou alors ici
    pour une très grande image

     

     

     

    Grâce à l’intervention de Joseph Fourier, un décret spécial de Napoléon le dispense de la conscription. Champollion revient alors à Grenoble comme professeur d’histoire ancienne. Il a... 19 ans et un doctorat ès lettres !

     

    En 1815, il souhaite imprimer une grammaire et un dictionnaire de copte mais ses travaux n’ont pas encore été acceptés par l’Institut. Son frère aîné, devenu secrétaire de Napoléon pendant les Cent-Jours, plaide sa cause. Napoléon, qui a fondé l’Institut d’Égypte, se souvient du jeune Champollion ; il promet d’intervenir mais c’est bientôt la défaite finale à Waterloo.

     

    Ptolémée V

     

    En mai 1821, les travaux de Champollion prennent un tour décisif. Sachant que c’est le nom de Ptolémée (à gauche) qui est inscrit sur la cartouche de la pierre de Rosette, il parvient à en déduire les principes de l’écriture égyptienne :

     

    Quand il peut identifier un signe, Champollion n'a qu'à retrouver son nom en copte, ce qui lui est facile, et à déduire de ce nom, en en détachant la première articulation, la valeur de l'hiéroglyphe correspondant :

     
    le lion L (copte laboi) = L
    la main T (copte toot) = T
    la bouche R (copte ro)  = R
       

    Partant des sons simples ainsi isolés, et reportant leur valeur phonétique partout où ils paraissent, Champollion s'aide ensuite du texte grec, pour imaginer quel son, en copte, pourrait avoir la traduction de ce mot grec.. Il déchiffre ainsi, d'abord, des noms royaux, 79 noms différents dont il reconnaît, et enregistre au fur et à mesure, toutes les lettres. Puis, à côté de l' " alphabet " dont il a progressivement retrouvé toutes les lettres, il réussit à isoler des mots et, peu à peu, constitue son dictionnaire et sa grammaire.

     

    Il peut revenir à Paris, où il était en défaveur auprès des Bourbons, et le 14 septembre 1822, il communique le résultat de ses travaux avec la Lettre à M. Darcier (secrétaire perpétuel de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres).

     

    Champollion en ÉgypteDe 1824 à 1826, Champollion visite les collections égyptiennes de l’Italie et deux ans plus tard, se rend enfin dans le pays. Il parcourt la vallée du Nil pendant deux ans et relève les hiéroglyphes inscrits sur les monuments. De retour à Paris en 1831, il enseigne alors l’égyptologie. Il meurt un an plus tard, le 4 mars 1832, d’une attaque d’apoplexie.

     

    Après sa mort, son frère publie plusieurs de ses œuvres dont la Grammaire nubienne, son passeport pour l’éternité, selon ses propres termes.

     

    Haut de page

     

     

     

    Art'chives : Accueil

      

    artchives@samsara-fr.com

       

      

     

      

     

     

    Delicious Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Expédition d'Egypte

    Naissance de l'Égyptologie

    Quand la légende égyptienne se mêle étroitement au mythe napoléonien

     

    Bonaparte aux pyramides



    " Du haut de ces pyramides,
    quarante siècles vous contemplent...."

     



     

    En 1798, le Directoire cherche à se débarrasser de l'ambitieux général, Napoléon Bonaparte, après sa glorieuse campagne d'Italie, et l’envoie en Égypte pour porter un coup à l'Angleterre, en rouvrant la route de Suez au lieu de la route du cap de Bonne-Espérance, défendre les intérêts économiques et stratégiques de la République Française et libérer les Égyptiens des mamelouks.

    Le 19 mai, le jeune général de 29 ans embarque avec plus de cinquante-quatre mille soldats et marins,

    Bonaparte, depuis l’adolescence, rêve d'Alexandre et de César. Il a recruté plus de cent cinquante savants, techniciens et artistes. Parmi eux des ingénieurs, des architectes, des peintres, le mathématicien Gaspard Monge, le naturaliste Étienne Geoffroy Saint-Hilaire, le chimiste Claude-Louis Berthollet, l'ingénieur Nicolas Conté. C'est la présence de ces savants qui doublera l'expédition d’Égypte, guerre de conquête, d'une entreprise culturelle : la Description de l’Égypte.

    Après seulement deux mois de préparatifs, quelque quatre cents navires ont pris la mer. Bonaparte est à bord du vaisseau amiral l'Orient, sur lequel ont également embarqué les principaux savants. On a emporté une véritable bibliothèque, des instruments d'astronomie, de topographie, de physique.

    Le 1er juillet, Bonaparte débarque à Alexandrie. Le Patriote, porteur des instruments scientifiques, s'échoue sur un rocher et coule, heureusement lentement, ce qui permet de sauver une grande partie de sa cargaison.Expédition d'Egypte


    Le 21 juillet, les soldats battent les Mamelouks à Embabeh, mais une semaine plus tard, le contre-amiral Nelson détruit la flotte de Bonaparte à Aboukir. Il enferme l'armée française qui ne peut plus repartir ni recevoir du ravitaillement.


    Le 23 août 1798 a lieu la première séance de l'Institut d’Égypte. Les membres des quatre sections mathématiques, physique, littérature et arts, économie politique, avec les principaux militaires et responsables de la Commission des sciences et des arts, travaillent déjà à la classification des minéraux, à la réouverture du canal qui reliait dans l'Antiquité la mer Rouge à la Méditerranée et, bien sûr, procèdent aux relevés topographiques pour une nouvelle carte détaillée de l’Égypte.

    Le 25 août , le général Desaix se lance à la poursuite des Mamelouks, ce qui le mènera jusqu'en Haute-Égypte. Vivant Denon, qui l'accompagne, dessine les monuments. Les soldats gravent leurs noms sur les pierres émergeant du sable. Maintenant, ces inscriptions peuvent être encore lus (à la jumelle, car elles sont tout en haut des édifices - désensablement oblige ! - )

    Le 22 août 1799, à l'instigation de Bonaparte, l'Institut d'Égypte est créé ; il en sera le vice-président.

    L’Égyptologie officielle débute, mais il faudra attendre encore quelques décennies pour que Jean-François Champollion perce le mystère des hiéroglyphes.

    Haut de page

     

     

     

    Art'chives : Accueil

     

    sources : http://artchives.samsara-fr.com/naissanc.htm#naissanc

     

     

     

    Delicious Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • À la Recherche
    des civilisations perdues
     

     

    horizontal rule

     

    Chaque  jour, la science officielle trouve des preuves de l'existence de l'homme sur terre de plus en plus ancienne.

     

    Combien de civilisations ont-elles été effacées de notre jeune mémoire, par le sable, la mer ou les cataclysmes qui ont bouleversé notre planète ?

     

    Que de mystères non encore élucidés. Mieux comprendre, telle est notre quête, et peut-être la vôtre ?

     

    Nous ne voulons négliger aucunes hypothèses, même celles les plus controversées.

     

    L'Atlantide a-t-elle été engloutie au sein de l'Océan Atlantique, il y a 10 000 ans, comme l'a raconté Platon?

     

    D'où venait la civilisation égyptienne, apparue soudainement, avec son art consommé, son écriture élaborée, sa religion et ses rites funéraires ? C'est seulement grâce à l'expédition de Bonaparte qu'on a commencé à s'y intéresser scientifiquement, et il a fallu attendre Champollion pour que les hiéroglyphes soulèvent, telle Isis, le voile dont des siècles d'ignorance et d'indifférence les avaient recouverts.

     

     

      

    L'ATLANTIDE

     

    L'Atlantide, tout en restant, pour la plupart des gens, un mythe qui n'a pas jusqu'à ce jour été démontré scientifiquement, mais qui, au fil des millénaires, a traversé toutes les civilisations connues. Les grands ancêtres supérieurs, les dieux, demi-dieux et géants dont parlent toutes les religions - y compris la Bible - et qui semblent à beaucoup une allégorie et une fantaisie des anciens peuples, sont néanmoins présents dans toutes les cultures méditerranéennes et amérindiennes. Dans toutes les cosmogonies, quelles qu'elles soient, on parle de déluge, déluge qui, lui, a été prouvé par des fouilles.

     

    Le fait qu'il y a quelques 10 000 ans, l'axe de la terre ait basculé provoquant un glissement des pôles, a forcément causé des cataclysmes géologiques et géographiques. Ne peut-on admettre alors que des civilisations brillantes aient été englouties dans les océans alors que des chaînes de montagnes émergeaient ?

     

    Ou peut-être l'inconscient collectif refuse-t-il le fait qu'une civilisation avancée technologiquement puisse disparaître complètement de la surface de la Terre, de peur qu'un cataclysme semblable puisse détruire celle des hommes actuels.

     

    Pourtant, à y bien regarder, il reste, de l'Atlantide, des indices qui embarrassent beaucoup de savants, en leur posant le problème d'une connaissance perdue, par la technicité des méthodes pour construire les pyramides, apparues simultanément de chaque côté de l'Atlantique, qui, entre nous soit dit, porte tout de même un nom qui ne correspond à aucun lieu existant, contrairement aux autres mers et océans.

     

    Il faut citer également les mégalithes qui jalonnent la côte Est de l'Atlantique, telles que, parmi les plus connues, Stonehenge et les alignements de Carnac. De l'autre côté de l'Océan, à l'Ouest cette fois, au Pérou, les "pistes" de la Nazca, qui ne peuvent être vues que du ciel, sont aussi un dilemme pour la science officielle. A quoi (et à qui) servaient-elles ? La ville de Tiahuanaco dans les Andes, fut jadis un port ! Preuve, s'il en faut, que le visage du monde d'alors n'était tel que nous le connaissons à l'heure actuelle.

     

    Alors, pourquoi refuser d'admettre qu'il a des milliers d'années, des hommes avaient autant, sinon plus, de connaissances que nous, alors que notre civilisation judéo-chrétienne n'a que 2 000 ans et que les progrès technologiques n'ont cessé de s'accélérer depuis le début de ce siècle. Il y a 100 ans à peine, on croyait qu'un objet plus lourd que l'air ne volerait jamais, ni qu'un train ne pourrait jamais dépasser la vitesse de 50 km/h.

     

    Mais la technologie progresse chaque jour et de nouvelles données sont mises à jour. Nous avons découvert que la Terre est bien plus vieille que ce que nous pensions et donc, par conséquence, que l'humanité l'est aussi !

     

    Le 30 avril 1991 une série de raz de marées a englouti 138 000 personnes au Bengladesh. Si un cataclysme de cette amplitude peut arriver de nos jours, pourquoi un autre d'une amplitude égale ou plus grande encore n'aurait-il pas pu arriver il y a longtemps, détruisant une civilisation alors florissante - quelqu'en ait pu être l'emplacement ?

     

    A ce jour, plus de 25 000 ouvrages ont été écrits au sujet de l'Atlantide. C'est Platon, qui le premier, lança le débat, voilà plus de 2 000 ans. Ce qui lui a valu, jusqu'à maintenant l'image d'un joyeux plaisantin ! Ce qui est bien connu ! Demandez donc aux étudiants qui pâlissent sur leur version grecque ce qu'ils en pensent !

     

    Jules Verne, lui, dans son roman "Vingt mille lieux sous les mers" retrouve l'Atlantide avec le capitaine Nemo et son célèbre Nautilus. Fiction ? Peut-être, mais quand on sait que la plupart de ses romans, qui semblaient sortir de son imagination fertile, sont devenus des faits, alors allez donc savoir !

     

    Edgar Cayce, extraordinaire voyant, bien connu aux États Unis, donna dans les années 30, des détails très précis de la civilisation atlante, qui confirmaient les textes de Platon, qu'il n'avait pourtant jamais lus, et qui allait à l'encontre de ses convictions religieuses.

     

     

     Visite des musées

     

     

    Je vous invite à faire une petite visite virtuelle des plus prestigieuses collections d'antiquités égyptiennes.

     

     

    Le Musée du Mouvre
    Visite du département des Antiquités Égyptiennes
    du Louvre à Paris

     

     

     

    Le Musée du Caire
    Visite du Musée des Antiquités Égyptiennes
    du Caire en Égypte

     

     

     

    Le British Museum
    Visite du département des Antiquités Égyptiennes
    du British Museum à Londres

     

     Genèse d'une civilisation

     

     

     

    Au commencement étaient la mer et la terre

     

     

    Il y a 10 000 ans, la mer Méditerranée était coupée en deux grands bassins par un isthme qui réunissait la Tunisie et l'Italie en passant par l'île de Malte. D'immenses forêts l'entouraient de tous cotés et à la place du Nil il y avait une série de vastes bassins et de forêts étalées jusqu'à la mer.

     

     

     

    Entre 10 000 et 8 000 avant J.C., un cataclysme, dont on ignore la cause et la nature, provoque d'énormes changements, le pont entre la Tunisie et l'Italie s'affaisse, ne laissant,émergées que les à®les maltaises. Ce cataclysme n'est peut-être pas sans rapport avec celui qui aurait causé l'engloutissement de la légendaire Atlantide - les dates coïncident avec celles avancées par Platon.

     

     

     

    En Afrique du Nord les immenses forêts disparaissent progressivement; les lagunes font place à des déserts. Le Nil commence à prendre son cours, descendant du cœur de l'Afrique, sur des milliers de kilomètres jusqu'à ce qu'il se divise dans le delta pour se jeter dans la mer Méditerranée.

     

    Entre 8000 et 5000 avant J.C. de nombreuses populations s'installent le long de la Haute et de la Basse Égypte : ce sont des peuples venant de l'Asie, du centre de l'Afrique et de l'Occident, survivants peut-être de l'Atlantide.

     

     Puis sont venus les hommes

      

     

    Sphinx émergeant du Nil

    A l'origine des temps, était l'Océan Primordial.
    Un jour, les eaux se retirèrent.
    Alors émergea une butte de terre - la Butte Primordiale.
    Là , s'installèrent les dieux, puis les sages semi-divins.
    Enfin vint le royaume des Hommes

    Telle était, dans l'antiquité égyptienne, la conception, ou plutôt une des conceptions de la naissance du monde. Les Égyptiens affirmaient que leur histoire commence avec le règne d'Osiris et qu'avant lui il y avait déjà eu trois grands règnes divins : le Règne de l'Air Shou; le Règne de l'Esprit Ré; le Règne de la Terre Geb.

    Ces règnes semblent évoquer les ères précédant la nôtre et dans celui de Geb, l'ère de l'Atlantide.

    C'est au cours du quatrième millénaire qu'un peuple extraordinaire, capable de d'irriguer, de organiser les travaux agricoles, de bâtir des bourgades et des villes, constitua la plus vaste société organisée qui ait jamais existé. On ne retrouve que peu d'expériences semblables ailleurs et il n'est pas aisé d'en identifier les origines sinon en considérant l'hypothèse du continent perdu de l'Atlantide, citée Platon, trois mille ans plus tard.

    Cette aurore, dans laquelle histoire et légende se confondent avec les images de l'Atlantide ou de l'Égypte, est attestée par ce monument hors du temps et unique qu'est le Grand sphinx.

    Au nord, le royaume de Basse-Egypte (Basse-Egypte parce-que l'altitude est moins élevée) se serait réalisé sous le patronage du dieu Osiris, père du dieu Horus, dont le roi est l'incarnation,

    Au sud, le royaume de Haute-Egypte se serait constitué sous le patronage du dieu Seth.

    Et les deux royaumes d'exercer une rivalité croissante. Et paradoxe, ou miracle égyptien, comme il y en a tant eu, cette rivalité n'aboutira pas à la destruction de l'un ou l'autre de ces royaumes, mais à leur union.

    Après une première unification ratée, à l'initiative du roi du nord qui avait fait d'Héliopolis la première capitale d'Egypte, ce sera à l'inverse un roi du sud qui conquerra le nord, le roi « Scorpion » Sekhem dont le successeur, N'armer, sera le véritable unificateur de l'Egypte, Nous sommes environ en l'an 3000 avant J.-C., et N'armer, qui se confond sans doute avec Ménés (nom que donnaient les auteurs grecs au premier pharaon-homme qui succéda aux semi-dieux et unifia le pays, fonda la première dynastie dont la capitale fut Abydos.

     

     

     

    Pyramide de DjeserL'architecture des villes comme les nécropoles n'est encore qu'en brique crue, mais l'art s'est beaucoup développé et amorce la brillante évolution qu'on lui connaît à partir de l'ancien empire. L'écriture est pratiquement fixée dans ses formes définitives. A côté d'elle, apparaissent le calendrier, la datation, les chiffres et le début de l'arithmétique, les premiers pas de l'observation astronomique, etc. Le tout lié à une administration naissante, mais déjà forte et centralisée, répondant ainsi aux impératifs du pays. A sa tête, le Pharaon règne, coiffé du " pschent ", c'est-à -dire de la double couronne :la haute couronne blanche de Haute-Egypte et la couronne rouge de Basse-Egypte

     

    Le quatrième millénaire est terminé, c'est le début de la Première dynastie et, avec elle, pour nous de l'Histoire officielle de l'Égypte des Pharaons.

     

     

     

    artchives@samsara-fr.com

      

    sources :

     

    Delicious Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  •  

    cartouche titre « Un peu d’histoire »

    Voisins et concurrents de l’Égypte

     

     

     

    Il y a environ 6 000 ans, dans certaines régions qui pratiquaient une agriculture particulièrement intensive, les villages dispersés du néolithique cédèrent la place à des sociétés plus complexes. Il s’agit des premières civilisations urbaines dont l’émergence marque le début d’une nouvelle phase dans l’histoire mondiale. Apparemment indépendantes, elles sont apparues dans quatre régions très distantes les unes des autres : les basses vallées du Tigre et de l’Euphrate, en Mésopotamie ; la vallée du Nil, en Égypte ; la vallée de l’Indus autour d’Harappa et Mohenjo-Daro, en Inde et, sur le Huang He (fleuve Jaune) autour d’Anyang, en Chine. - les premières civilisations d’Amérique apparurent beaucoup plus tard.

    Elles se caractérisent par l’émergence de villes qui imposent leur modèle d’organisation sociale et empiètent peu à peu sur les campagnes, constituant des cités. L’existence d’une cité, qui devient souvent un royaume, nécessite une division complexe du travail, une langue écrite et une classe instruite (généralement les prêtres), des bâtiments publics monumentaux, une hiérarchie politique et religieuse, un roi descendant des dieux, et conduit parfois à la revendication d’un empire universel.

    C’est à partir de cette époque que l’on peut réellement parler d’histoire. La dichotomie (division en deux) existait déjà entre le monde civilisé et le monde barbare.

    Les migrations massives de peuples nomades demeurèrent jusqu’au cœur du Moyen Âge une menace constante de déstabilisation pour l’organisation politique des civilisations sédentaires.


     

    Les débuts de la civilisation dans le monde eurasien

     

    • De 3500 à 1500 avant Jésus-Christ

     

    Le développement de sociétés urbaines semble avoir été la conséquence de migrations de populations montagnardes vers certaines vallées ; ces migrations trouvent peut-être leur explication dans des changements climatiques qui auraient rendu l’extérieur des vallées moins favorable à l’habitat. L’exploitation des terres fertiles des plaines alluviales pour nourrir une population en pleine expansion déboucha sur le développement de l’irrigation et l’instauration de mécanismes de contrôle des crues.

    En Mésopotamie et en Chine furent construits des réseaux de canaux pour acheminer l’eau vers les terres voisines du Tigre, de l’Euphrate et du Huang He. En Égypte et en Inde, les crues annuelles du Nil et de l’Indus déposaient un limon fertile idéal pour l’agriculture.



    Les premières cités

    Ces concentrations de populations produisaient des surplus agricoles qui pouvaient être exportés au-delà des fleuves en échange de matières premières et d’objets précieux inexistants sur place, notamment le bronze. Un processus d’urbanisation se mit en place afin d’organiser collectivement, d’abord les systèmes d’irrigation, puis l’artisanat et le commerce.

    Des classes dirigeantes apparurent, souverains ou prêtres. Des systèmes défensifs furent érigés, ainsi que des temples voués au culte et à l’étude. En Mésopotamie, on date le phénomène de 3500 av. J.-C. environ, et en Égypte de 3100. Dans la vallée de l’Indus, les premières villes apparaissent vers 2500 av. J.-C., et en Chine vers 1800 av. J.-C.

    Ces différentes régions n’ont pas connu une évolution politique uniforme. En Égypte se constitua un empire presque immédiatement unifié, qui s’étendait du Delta du Nil jusqu’à la première cataracte, au sud. En Chine, la première civilisation fut celle de la dynastie des Shang (peut-être uniquement dirigeants d’une sorte de confédération).

    En Mésopotamie, aucune ville ne parvint à s’imposer durablement, l’histoire de la région étant dominée pendant 3 000 ans par des luttes de pouvoir entre cités. Dans la vallée de l’Indus, les grandes cités de Harappa et Mohenjo-Daro semblent avoir coexisté jusqu’au déclin des villes de l’Indus, vers 1750 av. J.-C. Il semble que dans tous les cas, les pouvoirs religieux, politique et militaire étaient concentrés entre les mains d’un petit nombre de familles.

    Le commerce et les échanges jouèrent un rôle important dans le développement des premières civilisations. La possession de biens prestigieux et le désir d’acquérir des ressources nouvelles fut un des éléments moteurs de l’émergence des premiers empires en Mésopotamie.

    Au cours du IIIe millénaire av. J.-C. se développèrent des liens commerciaux entre l’Indus et la Méditerranée. Au IIe millénaire, l’urbanisation atteignit l’Anatolie et le monde égéen. L’influence culturelle du Proche-Orient se retrouve dans le travail du bronze des communautés des Balkans. Toutefois, dans de nombreuses parties de l’Eurasie, dont des deltas fertiles comme ceux du Gange et du Mékong, où l’environnement était défavorable aux concentrations de populations, les villages demeurèrent la forme traditionnelle d’organisation sociale jusqu’au Ier millénaire av.J.-C.

     



    Carte de la progression de la civilisation
     

      
      
    La progression de la civilisation
    Naviguer.gif Voir une version agrandie
      
    Entre 3500 et 1500 av. J.-C. apparurent des sociétés complexes, caractérisées par l’urbanisation, l’écriture et la spécialisation du travail, dans les vallées di Tigre et de l’Euphrate, du Nil, de l’Indus et du Huang Hue. Au IIe millénaire, des sociétés urbaines se développèrent en Anatolie et autour de la mer Égée avant d’influencer les communautés des Balkans, dans le sud des Carpates.

    Bien que l’ambre de la Baltique ait été exporté jusqu’à Mycènes, les boulversements survenus au Proche-Orient eurent peu d’impact dans le nord et l’ouest de l’Europe où l’on assista, aux IIIe et IIe millénaires, à l’épanouissement d’une culture commune, celle des vases campaniformes, où les villages restaient la forme courante d’organisation communautaire.

    Dans le même temps, dans les steppes d’Asie centrale, le cheval fut domestiqué et l’on vit apparaître des groupes de pasteurs nomades destinés à exercé une influence considérable sur les civilisations urbaines d’Orient et d’Occident.


     

    Temple d’Éridou
    Le temple d’ÉridouAu sud de la mésopotamie, il fut construit vers 3000 av. J.-C. La vaste plate-forme sur laquelle il est situé préfigure la ziggourat (temple à étage).

    Dans la liste des rois sumériens, Éridou est citée comme ayant été le premier siège du pouvoir en Mésopotamie. Toutes les villes primitives étaient également des centres de culte importants comportant de vastes complexes de temples construits dès les débuts de leur développement : ces travaux nécessitaient en effet une main-d’œuvre importante et une organisation considérable.



    L’écriture apparut quasiment au tout début de chacune de ces quatre civilisations. En Chine, le premier usage attesté de l’écriture fut la divination : les monarques Shang se servaient de carapaces de tortue et d’omoplates de bœuf pour connaître la volonté des dieux, et y gravaient leurs prédictions. En Égypte, en Mésopotamie et dans la vallée de l’Indus, l’écriture servait surtout à des fins administratives.

    Les inventaires et les comptes étaient gravés sur des tablettes d’argile, substance présente en abondance et facile à réutiliser ; les premiers exemples d’écriture nous sont souvent parvenus parce que des tablettes d’argile avaient été cuites par erreur et le message figé pour la postérité. Leur usage s’étendit à la Crête et à la Grèce vers 1500 av. j.-C. En Égypte et en Mésopotamie, l’usage de l’écriture se développa rapidement.

    De grandes inscriptions à caractère public telles que des codes de lois étaient érigées par les monarques comme symbole de leur sagesse, de leur justice et de leur pouvoir. C’est à partir de ces monuments à la gloire de leurs grandes réalisations que l’histoire ancienne peut être reconstituée.

     

    vers 3500 av. J.-C.
    Construction d’Eanna, à Ourouk, et d’autres complexes culturels au cœur des premières cités mésopotamiennes.
    vers 3200 av. J.-C.
    Premiers documents écrits en Mésopotamie.
    vers 3100 av. J.-C.
    Premiers palais à Abydos, sous la Ire dynastie égyptienne.
    vers 2500 av. J.-C.
    Urbanisation dans la vallée de l’Indus.
    vers 2350 av. J.-C.
    Centres de culte à Troie, dans l’ouest de l’Asie Mineure.
    vers 1800 av. J.-C.
    Début de la dynastie des Shang en Chine.

     



    puceAnkh.gifSources bibliographiques, pour toute la rubrique
    - Nicolas Grimal, Histoire de l’Égypte ancienne, Fayard, 1988
    - Ouvrage collectif, Égypte, terre éternelle des pharaons, 5000 ans d’histoire , Éditions Atlas - nov’edit, Paris 2002
    - Ouvrage collectif, Passion de l’Égypte (collection de fiches), Édition Atlas, Paris 2003
    - Guillemette Andreu - Patricia Rigault - Claude Traunecker, L’ABCdaire de l’Égypte ancienne, Flammarion, Paris 1999
    - Bill Manley, Atlas historique de l’Égypte ancienne, Autrement - Collection Atlas/Mémoires, Paris 1998
    - Pascal Vernus et Jean Yoyote, Dictionnaire des pharaons, Noêsis, Paris 1996
    - Christiane Ziegler, Égypte le passé - Civilisation, 3 000 ans d’histoire pour le magazine L’Express, Paris décembre 1996
    - Aude Gros de Beler, Les Pharaons, Molière, Paris 1997
    - Georges Posener, Dictionnaire de la civilisation égyptienne, Fernand Hazan, Paris 1988
    - Guy Rachet, Dictionnaire de la civilisation égyptienne, Larousse, Paris 1992
    - Charles Freeman, L’Héritage de l’ancienne Égypte, Éditions Celiv, Paris 1997
    - Le petit Larousse illustré, Larousse/VUEF, Paris 2003
    - Lucia Gahlin, L’Égypte - Dieux, mythes et religion, Éditions EDDL, Paris 2001
    - Alberto Carlo Carpicci, Merveilleuse Égypte des pharaons, J.M. Mollet, 1980
    - Jürgen von Beckerath, Chronologie des pharaonischen Ägypten, Mainz am Rhein, Phlipp von Zabern, 1997 (dates)
    - Œuvre collective, L’Égypte, sur les traces de la civilisation pharaonique, Könemam, Cologne, Allemagne
    - Joachim Bretschneider, La Mésopotamie, art. paru dans « Pour la science », hors série “Les cités antiques”, octobre 1999
    - Ouvrage collectif, Atlas de l’histoire du monde, Éditions Sélection du Reader’s Digest - © Times Books, 1999
    - Ouvrage collectif, Voyages en Égypte, Éditions Sélection du Reader’s Digest, Paris 1992, 1999
    - Ouvrage collectif, L’Égypte et le Proche-Orient, Librairie Gründ, Paris 1987
    - Les cahiers de Science & Vie, La fin des Pharaons, n° 99, juillet-Août 2007
    - Robert Hamilton, Égypte ancienne - Le temps des Pharaons, traduction de Marie-Odile Kastner, Parrangon Books Ltd,
     

     

    Mémo, le site de l’histoire : Qu’est-ce qu’une civilisation ? 

      

    sources : http://www.immortelleegypte.com/articles.php?lng=fr&pg=1088

      

     

    Delicious Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  •  

     

     

    statues colossales de Bouddha dans la région afghane de Bamiyan...

    Quand le synchrotron révèle les plus anciennes peintures à l'huile connues à ce jour

     

    Après la destruction de deux anciennes statues colossales de Bouddha dans la région afghane de Bamiyan, des grottes décorées de peintures datées du 5 au 9 ème siècle après JC ont été découvertes. Malgré, leur état de dégradation avancé, ces peintures sont une mine de précieuses informations.
     

    Une équipe de scientifiques japonais, français et américains, dirigée par Yoko Taniguchi a prouvé, grâce aux expériences réalisées à l'European Synchrotron Radiation Facility (ESRF), que les peintures sont faites d'huile, et ce bien avant que la technique ait été "inventé" en Europe.
     

    D'après de nombreux livres d'histoire ou d'art, la peinture à l'huile aurait commencé au 15ème siècle en Europe. Cependant ces scientifiques ont identifié des traces d'huile séchées dans des échantillons provenant des grottes de Bamiyan.
     

    Ces peintures, datant de la moitié du 7ième siècle de notre ère montrent des scènes avec des Bouddhas en robe vermillon assis les jambes croisées au milieu de feuilles de palmier et de créatures mythologiques.
     

    Les scientifiques recueillent des échantillons provenant d'une des grottes de Bamiyan. Des analyses croisées sur des échantillons ont été faits en utilisant le rayonnement du synchrotron. L'encart dans la photo ci-dessus montre les différentes couches et la concentration d'esters, indicateur de la présence d'huile dans la peinture. L'équipe scientifique a découvert que 12 des 50 grottes ont été peintes avec la technique de la peinture à l'huile: en utilisant de l'huile de noix ou de graines de.
    "Ce sont les plus anciennes peintures à l'huile analysées à ce jour, explique Marine Cotte, chercheuse au CNRS et à l'ESRF, qui a participé à l'étude des échantillons. Mais il y en a peut-être d'autres, que l'on ne connaît pas encore."
    Source:

     

    Les Bouddhas de Bâmiyân étaient situés dans le centre-est de l'Afghanistan, dans le district de Bâmiyân de la province du même nom, au nord-nord-ouest de la capitale Kaboul.

    Les statues étaient au nombre de trois : le grand Bouddha avec 53 mètres de hauteur et le petit Bouddha avec 38 mètres de hauteur situées juste à côté de la ville de Bâmiyân ainsi que le Bouddha de Kakrak mesurant 10 mètres de hauteur et situé à quatre kilomètres au sud-est.statues colossales de Bouddha dans la région afghane de Bamiyan...

    Ces trois statues étaient sculptées en haut-relief, c'est-à-dire qu'elles se détachaient du fond d'une niche aménagée dans la falaise en grès. Les détails fin modelé sur la roche par un mélange de paille et de plâtre en faisaient des représentants du style Gandhara. Les statues étaient à l'origine colorées, la plus grande en carmin et les autres de multiples couleurs.

    Un quatrième Bouddha est mentionné dans d'anciens textes ; il serait couché, mesurerait environ 300 mètres de longueur et serait enseveli sous les alluvions de la vallée[.

    C'est lors d'une mission de localisation de cette statue qu'une équipe d'archéologues afghans découvre une autre statue de bouddha couché de 19 mètres de longueur, elle aussi ensevelie.

    Les informations concernant ce quatrième Bouddha doivent être considérées avec précaution, en attendant les conclusions des études archéologiques en cours le concernant, menées notamment par Zemaryalaï Tarzi, professeur honoraire à l'Université de Strasbourg.

      

    Construction

    statues colossales de Bouddha dans la région afghane de Bamiyan...

     
    Une représentation fantaisiste des bouddhas (1878-79) dessin dû à une mission russe

    statues colossales de Bouddha dans la région afghane de Bamiyan...

     
    Le grand Bouddha et les grottes où vivaient les moines.

     

    Un grand flou entoure les dates de construction de ces bouddhas. Les archéologues sont très prudents à ce sujet. Ils estiment que ces statues colossales et l'ensemble des travaux sur le site ont été réalisées entre 300 et 700, certains précisant que le « grand Bouddha » (53 mètres) daterait du Ve siècle, le « petit Bouddha » (38 mètres) de la seconde moitié du troisième siècle, des décors peints ayant été réalisés sur les deux statues et sur les parois des niches durant les siècles suivants.

     

    À quatre kilomètres au sud-est des Bouddhas de Bâmiyân, à Kakrak, se trouve un autre bouddha creusé dans la falaise, d'une hauteur de dix mètres, de facture plus grossière que les précédents. On le date du Ve ou du VIe siècle, peut-être d'une époque ultérieure.

     

    Ces statues étaient taillées directement dans les falaises de grès, mais les détails avaient été modelés dans un mélange de boue et de paille, puis enduits de stuc. Cet enduit, qui avait pratiquement disparu depuis bien longtemps, était peint pour améliorer le rendu des expressions des visages, des mains et du drapé des robes. Les parties inférieures des bras des statues étaient faites du même mélange d'argile et de paille et soutenues par des armatures en bois. On pense que les parties supérieures des visages étaient constituées de grands masques en bois ou en métal. Les alignements de trous que l'on peut remarquer sur les photographies accueillaient des chevilles en bois servant à stabiliser la couverture de stuc.

    statues colossales de Bouddha dans la région afghane de Bamiyan...

     
    Vestiges des cellules des moines dans la falaise de Bâmiyân (certaines de ces cellules sont aujourd'hui utilisées comme habitations).

     

    Situé sur la route de la soie reliant la Chine et l'Inde au monde occidental, Bâmiyân se développa comme un centre religieux comportant plusieurs monastères bouddhistes. Ce centre majeur, l'un des plus importants du IIe siècle jusqu'à l'apparition de l'islam dans la vallée, à la fin du IXe siècle , accueillait moines et ermites qui résidaient dans de petites cavernes creusées dans la paroi des falaises tout au long de la vallée de Bâmiyân.

     

    Le pèlerin bouddhiste chinois Hiuen-Tsang Xuanzang qui traverse la vallée en 632, l'année de la mort de Mahomet, décrit Bâmiyân comme un centre bouddhiste en plein épanouissement « comptant plus de dix monastères et plus de mille moines » et indique que les deux bouddhas géants « sont décorés d'or et de bijoux fins »[7].

     

    Au XIXe siècle, divers voyageurs européens ont été émerveillés en découvrant le site de Bâmiyân et les bouddhas creusés dans la falaise ; ils en ont laissé des descriptions et des dessins parfois fantaisistes.

     

    Destruction :

    statues colossales de Bouddha dans la région afghane de Bamiyan...

     
    La niche vide du grand Bouddha.

     

    Suite a l'envoi de Mutawas saoudiens en Afghanistan pour aider le gouvernement des talibans à former leur police de répression du vice et de promotion de la vertu, le gouvernement taliban fut convaincu de démolir les Bouddhas de Bâmiyân, sachant que toute représentation humaine est interdite par la doctrine du wahhabisme.

     

    En 2001, après avoir survécu relativement épargnées durant plus de quinze siècles, avoir assisté à la destruction de la ville de Bâmiyân par les Mongols de Genghis Khan en 1221, avoir subi l'occupation russe, les statues sont décrétées idolâtres par Mohammed Omar et les talibans les détruisent au moyen d'explosifs et de tirs d'artillerie. En mars 2001, les deux statues avaient disparu après presque un mois de bombardement intensif, causant une vive émotion de par le monde.

     

    Pendant l'opération de destruction, Qadratullah Jamal, le ministre de l'Information taliban, déplora que « ce travail de destruction n'[était] pas aussi facile que les gens pourraient le penser. Vous ne pouvez pas abattre les statues par quelques coups de canons car toutes deux sont découpées dans une falaise et sont fermement attachées à la montagne. »

     

    Selon l'ambassadeur afghan au Pakistan de l'époque, Abdul Salam Zaïf (en), le Japon est le pays qui a le plus fait pression pour tenter d'empêcher la démolition des statues. Une délégation officielle japonaise accompagnée d'un groupe de bouddhistes sri lankais a proposé de recouvrir les statues, et même de les démonter pour les reconstruire pièce par pièce à l'étranger, ce que les talibans ont refusé[11]. De son côté, l'UNESCO avait délégué un envoyé spécial, Pierre Lafrance, ambassadeur de France, membre fondateur de la Society for the preservation of Afghanistan’s Cultural Heritage (SPACH).

     

    Archéologie et restauration :

     statues colossales de Bouddha dans la région afghane de Bamiyan...

     
    Restes des fresques de la coupole du grand Bouddha (2008)

     

    Bien que les statues soient presque totalement détruites, leurs contours et quelques parties sont encore reconnaissables dans les cavités. Il est aussi toujours possible d'explorer les cavernes des moines et les passages qui les relient. Cependant, la restauration du site n'a pas été jugée prioritaire par l'UNESCO et les bouddhas géants ne seront probablement jamais reconstruits. Les efforts se portent aujourd'hui dans deux directions, la consolidation de la falaise et plus particulièrement des niches qui ont beaucoup souffert des bombardements des talibans, et la recherche du troisième bouddha, un bouddha couché en parinirvāna, dont Xuanzang fait la description et qui se trouverait dans la vallée, peut-être enseveli.

     

    Les premières études archéologiques sérieuses ont été conduites par la Délégation archéologique française en Afghanistan, avec André Godard et Joseph Hackin au début des années 1920, et poursuivies par ce dernier dans les années 1930.

     

    Des fouilles archéologiques complémentaires sont effectuées par la DAFA, sous la direction de Zemaryalaï Tarzi, professeur à l'université de Strasbourg, lui-même auteur d'une thèse de doctorat sur les fresques de Bamiyân.

     

    Le musée de Kaboul conservait des fresques provenant de Bâmiyân ; certaines ont été endommagées durant les guerres civiles, quelques-unes ont pu être restaurées ou sont en cours de restauration. D'autres fresques sont exposées au Musée Guimet à Paris.

     

      

    sources : WIKIPEDIA

    Delicious Yahoo! Pin It

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique