• HISTOIRE des DECHETS Parisiens - de LUTECE à la révolution industrielle

     

    Pour inciter les Parisiens à jeter intelligemment, puis à trier leurs déchets, la communication joue un rôle important.

    Nous avons retrouvé, dans nos archives, un certain nombre de documents intéressants.

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    Le Préfet Eugène Poubelle "inventeur" du tri sélectif !

     

    photo Eugène Poubelle

     

    Le préfet Poubelle.
    © Eco-Emballages

     

    photo début de la collecte des déchets ménagers

     

    Début de la collecte des ordures ménagères en 1884. Le tombereau, l'ancêtre du camion poubelle - Le tombereau, l'ancêtre du camion poubelle
    © Eco-Emballages

    Modèle de tombereau utilisé pour le ramassage des ordures ménagères des Parisiens, dès 1884.

     

    photo camion poubelle

     

    Motorisation de la collecte : 2 époques.
    Photos © Jean-François Ségard

     

    photo camion poubelle

     

    photo rue Eugène Poubelle

     

    C'est un tout petit bout de rue, dans le 16e qui honore le Préfet Poubelle... Ne mérite-t-il pas plus ?

    Nouveau
    Janvier 2010

    Venez jouer avec les mots
    de la bataille de la propreté !

    Extraits de "L'écologuide de Paris, 2002" publié chez Robert Jauze (4e trimestre 2001). Planète écho a rédigé le chapitre sur les déchets et a participé aux autres chapitres. Le texte de 2001 est régulièrement augmenté et complété.

    Pendant longtemps, les Parisiens ont jeté leurs déchets sur la voie publique ou dans les fossés.

     

    C'est grâce à ces déchets, qui se sont fossilisés, que l'on peut reconstituer les modes de consommation des Parisiens depuis deux mille ans. Merci les déchets, témoins du passé !

    Prenons quelques instants pour tourner les pages de l'histoire de Paris, la fameuse «Ville Lumière». Ce retour en arrière nous montre que la Capitale n'a pas toujours été aussi belle qu'on veut bien nous le faire croire.

    En voici quelques exemples :
    - En
    1184, Philippe Auguste souhaite lutter contre la marée montante des ordures dans Paris en commandant le pavage des rues de la cité. Quatre cents ans plus tard, seulement la moitié des rues est pavée.
    - En 1348, une ordonnance du prévôt de Paris prononce pour la première fois des amendes contre le défaut de nettoiement.
    - Louis XII décide, en 1506, que la royauté se chargera du ramassage des ordures et de leur évacuation. À la taxe prévue pour ce service s'ajoute celle destinée à financer l'éclairage axial des rues. La taxe prend le nom de «taxe des boues et des lanternes». L'hostilité générale enterra cette ordonnance pour longtemps.
    - En 1750, Rousseau quitte la Capitale en la saluant par un «Adieu, ville de boue !». Il est vrai que Paris était connu depuis longtemps sous ce vocable puisque Lutèce [viendrait] du latin
    lutum qui signifie boue.
    - Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, Louis Sébastien Mercier, véritable reporter parisien de l'époque, signe de belles formules dans son Tableau de Paris, exemples : «O, superbe ville ! Que d'horreurs dégoûtantes sont cachées dans tes murailles !» Ou encore, «En général le Parisien vit dans la crasse».
    - En 1799, une ordonnance de police impose aux propriétaires et locataires parisiens de balayer chaque jour devant leur logis.
    - En mars 1883 est créée une taxe spécifique «balayage». Au même moment, les découvertes de Pasteur se révèlent décisives dans l'histoire de l'hygiène. C'est aussi la période des grands travaux, entrepris par Haussmann, qui transforment le paysage urbain parisien.

    Le 24 novembre 1883, Eugène Poubelle, préfet de la Seine, signe le fameux arrêté qui oblige les propriétaires parisiens à fournir à chacun de leurs locataires un récipient muni d'un couvercle. Ainsi naissent les poubelles (voir plus bas l'histoire de l'arrêté Poubelle). Parallèlement commence le ramassage de la boîte à ordures qui prendra rapidement le nom de poubelle !

    Le préfet Poubelle avait tout prévu : dimension et contenance des boîtes. Il avait même imaginé la collecte sélective. Trois boîtes étaient obligatoires : une pour les matières putrescibles, une pour les papiers et les chiffons, et une dernière pour le verre, la faïence ou les coquilles d'huîtres ! Ce nouveau règlement ne fut que partiellement respecté. Concernant le tri, plus d'un siècle après, on le redécouvre...

    Il aura fallu attendre près d'un siècle entre l'invention de la poubelle et la mise en place d'une véritable collecte et de lieux de stockage des déchets. En 1975, la loi confie aux collectivités locales la responsabilité d'organiser la collecte des déchets ainsi que leur traitement ou leur stockage dans un lieu agréé.

    Devant le développement des décharges et les problèmes de pollution (des sols surtout), la loi est modifiée en juillet 1992 : les collectivités locales doivent s'organiser pour supprimer les dépôts sauvages et valoriser les déchets par le recyclage, le compostage ou l'incinération propre (ce qui reste à démontrer !).
    Au même moment, dans de nombreuses communes françaises, la société Eco-Emballages (agréée par les pouvoirs publics) lance un programme de récupération et de valorisation des déchets d'emballages ménagers. Les déchets deviennent source de matière première et d'énergie, ils sont valorisés. À Paris, il faudra attendre novembre 1997 pour qu'une expérience de collecte sélective en porte à porte soit proposée dans un secteur du 13ème arrondissement (la collecte du verre date de 1984, celle du papier-carton, la fameuse poubelle bleue, est lancée à titre expérimentale dans une petite partie du XVe arrondissement en 1989 puis étendue à tous les arrondissement en... 1993 !).
    La généralisation de la collecte sélective débute en juin 2000 dans 5 arrondissements. La nouvelle équipe municipale conduite par Bertrand Delanoë poursuit l'extension de la collecte sélective mais modifie considérablement le système (suppression de la poubelle bleue ; les papiers-cartons seront jetés dans le bac jaune avec les emballages). Depuis fin 2002, la collecte sélective est installée dans tous les arrondissements (
    consulter notre page sur la collecte sélective à Paris). Afin d'augmenter encore plus la quantité de déchets recyclés, et afin de permettre aux Parisiens de trier encore plus, une seconde collecte sélective est généralisée début 2006 (cette seconde collecte du bac jaune remplace une collecte du bac vert).

    Hier, les chiffonniers «faisaient» nos poubelles ; aujourd'hui, c'est une véritable industrie, créatrice d'emplois, qui s'en occupe.

    Bibliographie et sources:
    - Catherine de Silguy, Histoire des hommes et de leurs ordures (Le Cherche Midi, 1996). Une nouvelle édition est sortie en mars 2009 (ISBN : 978-2-7491-1215-2), toujours chez le même éditeur
    - Katia Weidenfeld, La police de la petite voirie à Paris à la fin du Moyen Age (L.G.D.J. Histoire du droit, 1996).
    - Mairie de Paris, Direction de la Propreté : dossiers de presse, et site internet www.paris.fr
     
     
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    Le Préfet Poubelle n'est pas que le "père" des poubelles ! Bientôt d'autres informations !...

    Eugène-René Poubelle, né à Caen le 15 avril 1831 et mort à Paris le 16 juillet 1907, était un juriste, administrateur et diplomate français. Il a donné son nom aux poubelles à travers les décisions qu'il prit, en tant que préfet de la Seine à partir de 1883, pour améliorer l'hygiène de la ville de Paris.

    Biographie[modifier | modifier le code]

    Issu d'une famille bourgeoise caennaise, il fait des études brillantes de droit et obtient un doctorat[1]. Il devient chargé de cours à l'université de Caen, puis de Grenoble et de Toulouse. Adolphe Thiers le nomme préfet de la Charente en avril 1871[1]. Il va alors poursuivre une carrière dans la préfectorale, enchaînant successivement les postes de préfet de l'Isère, de Corse, du Doubs, des Bouches-du-Rhône, puis enfin de la Seine, de 1883 à 1896.

    Le préfet de la Seine était très influent à une époque où la fonction de maire avait été mise entre parenthèses à Paris. Il était notamment chargé de l'administration courante. C'est ainsi qu'il fut amené à prendre les arrêtés du 24 novembre 1883 et du 7 mars 1884[2] qui obligeaient les propriétaires d'immeubles à mettre à disposition de leurs locataires des récipients communs, munis d'un couvercle et d'une capacité suffisante pour contenir les déchets ménagers. La dimension et même la contenance de ces récipients étaient strictement contrôlées : 40 à 120 litres. L'arrêté prévoit également le tri des déchets : trois boîtes sont obligatoires, une pour les matières putrescibles, une pour les papiers et les chiffons et une dernière pour le verre, la faïence et les coquilles d'huîtres. Cette prescription a amélioré de manière considérable l'hygiène des foyers de la capitale. En effet, le nombre d'habitants à Paris - avoisinant les deux millions - et la présence de nombreux immeubles collectifs rendaient indispensable l'organisation d'un ramassage régulier. Les Parisiens prirent l'habitude de désigner les réceptacles à ordures du nom du préfet Poubelle. Mais ce nouveau règlement ne fut que partiellement respecté, se heurtant à l'hostilité de la population. Les propriétaires voyaient l'ajout de nouvelles charges, les concierges, des tâches supplémentaires à accomplir et les chiffonniers, la menace de perdre leur gagne-pain. Les boîtes détériorées n'étaient pas remplacées, les anciennes pratiques perduraient par endroits. L'essentiel des décisions du préfet Poubelle a cependant été appliqué. Les hygiénistes ont fini par gagner leur combat. Les ordures furent domestiquées et enfermées et l'exemple de Paris se répandit dans les villes de province. Il faudra toutefois attendre la fin de la Seconde Guerre mondiale pour que les poubelles deviennent d'un usage courant. L'enlèvement des ordures est dès lors organisé avec régularité par les municipalités.

    La définition de la « poubelle » fut insérée en 1890 dans le supplément du Grand dictionnaire universel du XIXe siècle.

    Eugène Poubelle fut également à l'origine de la mise en route du tout-à-l'égout, concept qui, suite à la dernière résurgence du choléra en 1892, gagna la faveur du public. Cela lui permit, en 1894, de faire passer un arrêté imposant aux propriétaires de raccorder leurs immeubles au réseau d'égout et de payer les frais d'exploitation afférents à la collecte de leurs eaux usées.

    En 1896, il fut nommé ambassadeur au Vatican et comte romain en 1898[3].

    Il fut conseiller général de l'Aude pour le canton de Saissac entre 1898 et 1904, président de la Société centrale d'agriculture de l'Aude et un ardent défenseur des vins du midi.

    Il repose au cimetière de Greze-Herminis près de Carcassonne. Son buste est visible dans la cour du musée des beaux-arts de cette ville[4].

     

    http://www.planete-echo.net/CollecteParis/EugenePoubelle.html

     

     

     

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