C’est au cœur du XIXème siècle que nous mène le Musée Nation
de la Légion d’honneur et des Ordres de Chevalerie. En regroupant les décorations de l’Empereur Napoléon III, du Prince impérial et de l’Impératrice, l’exposition “Écrins Impériaux” brosse un tableau, aussi rigoureux que chatoyant, de l’histoire diplomatique, militaire et économique du Second Empire. Ici, chaque bijou raconte une histoire, une victoire, un accord, une amitié … La présentation de ce trésor, sauvé miraculeusement de l’incendie des Tuileries, s’inscrit dans la continuité de l’exposition “Ecrins impériaux, l’apparat et l’apparence” présentée en 2010 au musée national du Château de Compiègne qui évoquait la vie brillante et fastueuse de la cour durant le Second Empire. L’exposition présente également le médaillier des insignes du maréchal Vaillant, grand maréchal du Palais, dont la richesse et la diversité rivalisent avec ceux de l’Empereur.
Les décorations ont toujours joué un rôle dans les relations entre les Etats. Symboles de “reconnaissance, d’alliance et de fidélité”, elles soulignent, dans le cadre de cette exposition, les moments forts du règne de Napoléon III raconté depuis son accession à la présidence de la République en décembre 1848 jusqu’à sa chute et la proclamation de la République de 1870, en passant bien sûr par le rétablissement de l’empire en 1851.
Certaines pièces évoquent le mariage avec Eugénie de Montijo, la naissance d’un fils, les campagnes militaires, les expositions universelles, les visites officielles qui ont également donné lieu à des remises et à des échanges de médailles.
L’exposition universelle de 1867, particulièrement, apparaît comme l’apothéose du Second Empire : la fête impériale bat alors son plein et les très nombreux souverains de passage à Paris arborent leurs ordres flamboyants.
Cette incroyable profusion de bijoux et de rubans chatoyants que présente l’exposition “Ecrins impériaux” est un témoignage unique. Minutieusement rangés dans des plateaux gainés de moire et de velours, ces joyaux témoignent de l’ambition internationale d’un monarque soucieux de la grandeur de la France dans un monde en pleine mutation.
Les écrins présentés, propriété du château de Compiègne, contiennent les ordres de près de quarante pays différents et parmi les plus prestigieux. On peut notamment admirer : le Collier de l’ordre de la Jarretière remis à l’empereur en 1855 par la reine Victoria pour célébrer la réconciliation de la France avec le Royaume Uni ; le Collier de l’éphémère ordre de l’Aigle du Mexique, concédé à Napoléon III dès la création de l’ordre par l’empereur Maximilien ; le Collier de l’ordre de Saint-André de Russie, assorti de tous les insignes des principaux ordres russes, accordé à l’empereur et au prince héritier qui vient de naître par une Russie qui souhaite s’allier à la France …
Les Insignes proviennent de toute l’Europe et rivalisent de richesse, tels les splendides bijoux de Saint-Hubert de Bavière, la Toison d’or enrichie d’un saphir … Au plan émotionnel, une place particulière est faite à la Médaille commémorative de la campagne d’Afrique du Sud attribuée à titre posthume au nom du Prince impérial tué au combat contre les Zoulous et remise à sa mère.
- Exposition Ecrins impériaux, splendeurs diplomatiques du Second Empire – Musée de la légion d’honneur et des ordres de la chevalerie – 2, rue de la légion d’honneur, Parvis du musée d’Orsay – 75007 Paris