• Histoire du BON MARCHE

      

    Histoire du BON MARCHE

            ARISTIDE BOUCICAULT

      

     

    Au Bon Marché est, historiquement, le tout premier grand magasin français, situé dans le 7e arrondissement de Paris, au 24 rue de Sèvres, à l'angle de la rue de Babylone et de la rue du Bac.

    En 1989, après 151 années d'existence, le magasin Au Bon Marché change de nom et devient Le Bon Marché.

     

    Historique :

    « Une cathédrale de commerce pour un peuple de clients. »

    Émile Zola, Au Bonheur des Dames

    Le magasin Au Bon Marché fut fondé en 1838 par les frères Videau. Suite à une courte association en 1848, Aristide et Marguerite Boucicaut achètent les parts sociales des frères Videau, lesquels étaient effrayés par les idées commerciales du couple. En 1852, ils se lancent dans la transformation du magasin, développant alors le nouveau concept de grand magasin avec un vaste assortiment large et profond, des prix fixés, un accès direct et une mise en scène de la marchandise dans un espace de vente. En 1869, grâce à leur succès commercial, les Boucicaut se lancent dans l'agrandissement du magasin. L'architecte Louis-Charles Boileau, succédant à Alexandre Laplanche, fait appel à l'ingénieur Armand Moisant pour la structure du bâtiment.

    Sa création est suivie de celle des Grands Magasins du Louvre par Alfred Chauchard, Auguste Hériot et Charles Eugène Faré, aidés par les Pereire, de la Belle Jardinière, du Printemps et de la Samaritaine, créée par Ernest Cognacq, un ancien colporteur, et sa femme, Marie-Louise Jaÿ, ancienne employée des Boucicaut au Bon Marché.

    Une salle de mille places est installée au sommet de l'immeuble pour accueillir des soirées.

    En 1910, à l'initiative de Mme Boucicaut, afin de loger ses clients à proximité, est créé l'hôtel Lutetia qui reste le seul palace de la rive gauche.

    Le groupe LVMH de Bernard Arnault rachète le Bon Marché en 1984 pour en faire le grand magasin du luxe de la rive gauche. Un autre grand magasin, La Samaritaine, sera rachetée[1] à la famille Renan en 2001, rue du Pont-Neuf dans le 1er arrondissement, pour rejoindre également le giron de LVMH Distribution Services, puis sera fermé en 2005.

    (M) Ce site est desservi par la station de métro Sèvres - Babylone.

    Homologues :

    Un autre Bon Marché a été ouvert en 1860 en Belgique par François Vaxelaire. Il n'a toutefois rien à voir avec son homologue français[2].

    Un autre magasin, Au Bon Marché, où l'on offrait essentiellement des stores et des articles de décoration, a existé à Montréal. Il s'est fait connaître dans les années 1980-1990 notamment grâce à ses publicités qui mettaient en vedette le propriétaire et ses deux fils, des juifs anglophones qui, avec leur fort accent et leur slogan Oui Papa !, devinrent rapidement la risée des humoristes québécois.

    En Suisse Romande, l'enseigne ABM (Au Bon Marché) était un chaine de magasins à vocation universelle avec un nombre important de produits et connus pour ses prix peu élevés. L'enseigne, propriété du groupe Globus acquis par Migros, a été restructurée plusieurs fois avant de disparaître définitivement, une relance étant trop complexe en regard du concurrent du moment : "Uni-prix /Unip", repris par Coop puis intégré au concept de grand magasin "Coop City".

    Une chaine de magasins nommés "The Bon Marché" (avec l'accent) a également existé dans le nord-ouest des Etats-Unis. Sans lien avec Le Bon Marché, sa création en 1890 par Edward Nordhoff à Seattle a toutefois été directement inspirée par l'enseigne parisienne. Le nom a disparu en 2006 suite à l'acquisition en 2003 de la chaine par Macy's.

    Histoire du BON MARCHE

    Bibliographie :

    • Michael B. Miller, Au Bon Marché 1869-1920 : Le consommateur apprivoisé, Armand Colin, 1987 (ISBN 978-2200371210)

      

    AU BONHEUR des DAMES :

      

     

    Vous avez probablement entendu parler autour de vous d’Emile Zola et vous avez peut-être aussi étudié en cours un autre de ses romans; Germinal. C’est pourquoi, en partant de Germinal, je vais vous «pousser» jusqu’à ce livre caché quasiment par la grande célébrité de Germinal .
    Ci-dessous, un auto-portrait d’Emile Zola.

     

     

    En 1871, Zola commence à écrire «Les Rougons Macquart», l’histoire «naturelle et sociale» d’une famille sous le Second Empire, composé en réalité de vingt romans. A travers cette famille, il va décrire de nombreux changements de l’époque comme, par exemple, l’apparition du syndicalisme moderne (dans Germinal) ou encore l’essor de l’urbanisme parisien grâce aux nombreux travaux entrepris (Au Bonheur des Dames).
    «Au Bonheur des Dames» est le onzième roman des «Rougons Macquart» et Germinal est le treizième, publiés respectivement en 1883 et 1885.
    Comme nous le prouve ci-dessous, ce tableau; (Source Wikipédia)
    Position 1927-28 1993
    1. Germinal
    2. La Débâcle L’Assommoir
    3. L’Assommoir La Bête humaine
    4. Le Rêve Au Bonheur des Dames
    5. Nana La Faute de l’abbé Mouret
    6. Une page d’Amour Nana
    7. La Bête Humaine Le Rêve
    8. Le Docteur Pascal La Curée
    9. Pot-Bouille La Terre
    10. L’Argent Le Ventre de Paris

     

    le roman Germinal, que se soit en 1927-28 ou en 1993 (donc récemment), demeure le roman des «Rougons Macquart» le plus lut, donc le plus populaire, car Zola appuie la cause des mineurs, il dénonce dans son roman les nombreuses injustices et leurs conditions difficiles de vie. Il oppose deux mondes totalement différents: celui des mineurs, pauvres, et celui des bourgeois, de leurs dirigeants, riches. Il est bien sûr du côté des mineurs, ce qui rend ce livre très populaire à l’époque et encore de nos jours.
    Par contre, dans «Au Bonheur des Dames» c’est une logique plutôt différente. Une campagnarde arrive à Paris et trouve du travail dans un très grand magasin, «Au Bonheur des Dames» dirigé par Octave Mouret, fils de François Mouret, lui même fils d’Ursule Macquart. (On retrouve donc bien la famille Macquart).

     

    Après de nombreuses péripéties (renvoi du magasin, mort de sa cousine…) elle et Octave Mouret tombent amoureux est, à la toute fin du roman, décident de se marier.
    Dans cet onzième roman des Rougons Macquart, Zola décrit les grands travaux «Haussmanniens» (avec les multiples agrandissements du magasin), l’importance de l’argent à l’époque et de la Banque (avec les prêts du Baron Hartmann, donc le nom peut évoquer le Baron Haussmann qui est à l’origine de l’essor urbanistique parisien de l’époque, à Octave Mouret pour justement agrandir le magasin)

     

    Ci-dessous, le Bon Marché, année 1900:

     

     

    Zola décrit une société urbaine, plus riche et plus noble que dans Germinal, et qui s’appuie sur l’histoire d’amour entre Denise (la campagnarde) et Octave Mouret.

     

    J’ai très apprécié ce livre, bien plus que Germinal, tout d’abord parce qu’il est beaucoup plus mouvementé, il y a beaucoup d’action, de dialogues, de péripéties et des descriptions pas très longues, contrairement à certains passages de Germinal. Et puis, l’histoire en elle même, entre Denise et Octave nous laisse le souffle coupé, et après chaque chapitre on enchaîne directement pour en savoir toujours un peu plus. C’est véritablement une histoire très attachante.
    Dès les premiers chapitres on se met directement dans l’esprit du personnage principal, Denise, et on perçoit l’histoire comme Zola le souhaite: on prend le parti de cette campagnarde pour la défendre des les bourgeoise (amies de Mouret) qui l’a rabaissent toujours plus, au fur et à mesure que le livre avance…
    En bref, un livre émouvant et attirant a la fois, cet onzième ouvrage des Rougons Macquart est véritablement un chef d’oeuvre.

     

    Campagna Marco

     

    « MARCEL PAGNOLHistoire de l'HOTEL LUTETIA.. »
    Delicious Yahoo! Pin It

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires

    Vous devez être connecté pour commenter