• JUSTICE au Moyen-âge : l'exécution capitale en place publique.

     

     

    Le spectacle de l'exécution capitale reste un grand moment de la vie  médiéval. La rue, qui conduit au supplice est un rue étroite, et boueuses  où mal pavée,encombrée d'immondices, saturée d'odeurs fortes peu agréables.

     

    Lieu, où s'exerce quantité de métiers, le tout rythmé par les cloches de l' église  du quartier,les cris de marchand d'eau,de colporteur du " crieur public ", qui  annonçait les mariages, les programmes des foires, les exécutions publiques.

     

     

    * rue Saint Denis *

     

     

    *La "rue Saint Denis" ou "voie royale" est une rue très peuplée, siège de la Bourgeoisie parisienne, où siégeaient de nombreux commerçants, en tous genres, siège des cabarets malfamés, fréquentés volontiers ^par des gens de lettres, telles Villon, Boileau, Racine, Molière, animée par un public abondant, toute espèce, malfrats, trafiquants, prostituées, surtout en période d'exécution.

     

     

     

      

    Cette foule est là, terrorisée, pour être dominée,prendre exemple,tout en la faisant participer à l'exécution.

     

     

     

     

     < Battez fort et n'épargnez pas ce paillard, car il a bien pis desservi >

     

     

    *La charrette d'infamie, arrive sur le lieu de l'exécution et là un "Responsable de Justice  crie l'acte d'accusation, < le dicteum > au peuple qui l'écoute. Puis le bourreau fait son office.

     

    *La foule est là, terrorisée, pour être dominée, pour prendre exemple, tout en la faisant participer à l'exécution.

     

     

      

     < on ne punit pas le malfaiteur pour le méfait ,mais pour l'exemple >

     

     

     

     

     

     

     

    Frères humains qui après nous vivez
    N'ayez les coeurs contre nous endurciz,
    Car, ce pitié de nous pauvres avez,
    Dieu en aura plus tost de vous merciz.
    Vous nous voyez ci, attachés cinq, six
    Quant de la chair, que trop avons nourrie,
    Elle est piéca dévorée et pourrie,
    Et nous les os, devenons cendre et pouldre.
    De nostre mal personne ne s'en rie:
    Mais priez Dieu que tous nous veuille
      absouldre! 

     

     

     

    François Villon ( 1431 ? - 1463 ?)

     

     

     

    François de Moncorbier", ou des "Loges", connus sous le nom de son Professeur Guillaume de "VILLON". Voleur assassinet pis s'il se peut. Voilà pourtant l'homme, à qui il faut demander tout ce que

    le XV ème siècle a produit, ou peu s' en faut,de haut et profondément pénétrante poésie : il n'y a pas à  en douter, ce malfaiteur fut un grand poète !Déjà condamné et gracié plusieurs fois par le "Roi Louis XI" et "Marie d'Orléans", pour le meurtre d'un certain "Philippe Sermoise", Prêtre de son état. C'est dans

    l' attente de la sentence des jurés, que François Villon écrivit " La Ballade des Pendus"'où il donne des voix aux condamnés, qui vont mourir sur le gibet. Sa peine de mort sera transformée en exil forcé  pendant 10 ans. Après cette sentence François Villon va disparaître de la vie parisienne.

     


     

     

    La charette,

     

     

     

    * Le condamné est placé dans une charrette, la charrette d' infamie, celle de la

    boue des rues et des ordures.. La foule est sollicitée pour insulter le condamné,

    on lui jette des pierres et de la boue.

     

    * A Paris la décapitation se fera aux "Heaumerie", ( rue Saint Denis ) où se trouve

    l' estrade sur laquelle le condamné est attendu. Si celui ci est noble, au pied du

    billot, une " toile légère " sera placée, pour permettre au condamné de s'agenouiller.

    S' il s' agit d' un roturier, on jettera simplement une " botte de paille " à terre.

     

    * C' est à ce moment de l'exécution, qu'un " Responsable de la justice ", crie l' acte d' accusation " le Dictum au peuple, qui fait silence en fonction de la solennellité du moment, mais aussi dans l'attente d' un évènement  inattendu tel, l' échelle du bourreau qui se casse,ou le bourreau lui même, qui rate une première fois, la preuve  serait faite de " l'intervention divine ". Dans ce cas, la foule demanderait la vie sauve du condamné. Mais rares,  sont ces circonstances très exceptionnelles , pas toujours accordées.

      

    sources : http://vexin-arronville.pagesperso-orange.fr/JUSTICE_10.htm

      

      

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