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    L’art du Paléolithique

      

    L’art du Paléolithique est connu du grand public grâce aux fresques retrouvées dans les grottes. Mais, cet art ne se limite pas aux peintures.
    On a retrouvé de très nombreux objets finement décorés dont les célèbres Vénus.

     

     

    Paléolithique : le commencement de l’art

    Il y a environ 35 000 ans avant notre ére, l’homme vivait de la cueillette, de la chasse et de la pèche. L’agriculture et l’élevage lui étaient alors inconnus.
    Pourtant, ces hommes sont déjà des artistes. Les parois des grottes sont couvertes de représentations peintes et les objets du quotidien sont décorés.

      

     

    Grotte d'Altamira

    Grand bison de la grotte d'Altamira (Espagne). © dinosoria.com

           

    L’art est bien né au paléolithique.

    Les statuettes de Vénus

    Homo sapiens a laissé des signes et des images par milliers. Les premières figurations du culte de la fécondité apparaissent entre – 35 000 et – 30 000 ans.
    Il s’agit de représentations à caractère sexuel dont certaines sont très réalistes. La plupart sont féminins.

    Vers – 27 000 ans sont sculptées les premières Vénus. Ce sont des statuettes de femmes aux rondeurs disproportionnées. Elles ont été retrouvées dans toute l’Europe et en Sibérie.

     

    Venus de Willendorf

    Vénus de Willendorf haute de 11 cm en Calcaire. (Musée d'Histoire naturelle de Vienne). © dinosoria.com

    Elles partageaient toutes un mode de fabrication commun. Elles sont hautes d’une dizaine de centimètres. Elles sont dotées de seins et de ventres énormes ainsi que d’un visage sans traits.

    Toutes ces statuettes ont été sculptées entre – 27 000 et – 17 000 ans.

    Façonnées dans différents matériaux (ivoire de mammouth, bois de cervidés, os, pierre, argile), ces Vénus sont nues pour la plupart.
           

    Beaucoup paraissent enceintes. Leur symbolisme est évident : fécondité, grossesse, reproduction.

     

    Venus de Laussel

    Vénus de Laussel ou "Dame à la Corne". 44 cm de haut. Bas-relief sur roche. Musée d'Aquitaine. © dinosoria.com

      

    Le plus souvent, les têtes des statuettes ne sont que sommairement esquissées. La Dame de Brassempouy est une exception. Cette tête en ivoire ne mesure que 3,8 cm est l'un des rares témoignages de la représentation d'un visage humain. Elle est datée de 22 000 ans.

    La Vénus de Laussel ou "Dame à la corne" est un exemplaire intéressant. C'est l'une des rares figures féminines à tenir un objet. En l'occurence, il s'agit d'une corne de bison.

     

    L’art pariétal ou art rupestre

    L’art pariétal est surtout limité à la région du sud de la France et du nord de l’Espagne (région franco cantabrique).

    Plus de 200 grottes paléolithiques renfermant des peintures ont été découvertes. 85% d’entre elles se situent dans la région franco cantabrique. Une dizaine ont été découvertes en Italie et une seule en Europe de l’est.
    Cette concentration est probablement due à la densité de population qui était variable au Paléolithique supérieur en fonction du climat.

     

    Chevaux de Pech-Merle

    Chevaux de Pech-Merle. © dinosoria.com

      

    On estime que la France comptait environ 2 000 à 3 000 habitants alors que le reste de l’Europe en comptait environ 10 000.

    L’art pariétal européen s’est développé sur 25 000 ans et s’est épanoui entre 20 000 et 12 000 ans avant notre ére.
    Plus de 80% des oeuvres ont été réalisées sur une période très courte, entre – 17 000 et – 12 000 ans.

    On a parfois surnommé l’art paléolithique « art animalier » car la plupart des peintures et gravures représentent des rennes, chevaux, mammouths, aurochs …
    Mais, il y a également quelques figures humaines et des pictogrammes (signes géométriques).

     

      

    Dans la grotte de Lascaux, certaines figures atteignent 5 m de haut. (Reproduction de la peinture originale).

      

    Pendant longtemps, on a vu dans l’art rupestre une lente progression des techniques qui allaient en se perfectionnant.
    Mais les dernières découvertes, notamment la grotte Cosquer en 1991, ont remis en cause cette chronologie.
    Il s’avère que certaines peintures plus anciennes sont beaucoup plus sophistiquées.

     

    Grotte Chauvet

    Grotte Chauvet. Une troupe de rhinocéros. © dinosoria.com

      

    Pour s’éclairer, les peintres disposaient de lampes à graisse et de torches en bois de genévrier. On a également retrouvé la trace d’échafaudages destinés à atteindre les hauts plafonds.

    Les couleurs ont été produites grâce aux terres minérales : ocre, hématite (rouge), limonite (jaune) et kaolin (blanc).

    Etudes et controverses ont longtemps porté sur la nature et la signification des peintures. On a oublié dans ces interprétations qu’outre les peintures, des traces de danses rituelles étaient à proximité.
    Dans la grotte du Tuc d’Audoubert, en Ariège, on a découvert les empreintes de pas de six enfants en six rangées qui attestent d’une chorégraphie spécifique.

     

    Pas d'enfants au Paleolithique

    Empreintes de pas de six enfants dans la grotte du Tuc d’Audoubert. © dinosoria.com

    De nombreuses cavernes ont livré des flûtes ce qui tendrait à prouver que des danses accompagnées de musique étaient accomplies.

     

    Sculptures du Paléolithique

    Les hommes du Paléolithique savaient déjà décorer leurs armes. Ils possédaient un art mobilier composé de pendeloques et de plaquettes décorées.
    Les matériaux les plus utilisés sont l’ivoire, l’os de mammouth et le bois de renne.
    Par exemple, le propulseur (instrument qui servait à lancer des armes de jet) est souvent terminé par un crochet en forme d’animal.

     

    Bijoux et ornements

    Durant tout le Paléolithique supérieur, les hommes fabriquent des bijoux de pierre, d'os, de bois de renne et d'ivoire.
    Nos ancêtres aimaient déjà porter des bracelets et des pendentifs.

    Ils utilisaient également des canines atrophiées de renne. Certains de ces bijoux sont finement décorés.

    Pour porter ces objets en pendentif, une perforation ou une rainure permet de fixer un lien de suspension autour du cou ou de coudre l'objet sur un vêtement.

    On peut dire que d'une certaine manière, la mode existait déjà. En effet, de nombreux dessins et plaquettes montrent des dents et des coquilles qui sont enfilées aux poignets, aux bras ou aux chevilles.

    Un des objets les plus surprenants est sans doute ce coquillage ramassé il y a 17 000 sur une plage près de Lascaux et retrouvé dans le Périgord. Nos ancêtres étaient-ils collectionneurs ?

    V.Battaglia (07.2004)

     

    V.Battaglia (07.2004)

     

    sources :http://www.dinosoria.com/art_prehistoire.htm

      

     

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