• L'ours blanc menacé d'extinction à cause du réchauffement climatique

    L'ours blanc menacé d'extinction à cause du réchauffement climatique

     

    ours_polaire.dsc051851

     Les ours polaires sont menacés par la destruction de leur habitat. En hiver, ils utilisent la glace de mer comme plate-forme pour capturer les phoques qui constituent leur alimentation préféré. Avec le réchauffement actuel de la planète, la couche de glace de l'océan Arctique s'amincit, et les ours polaires ont de plus en plus de mal à obtenir leur nourriture durant cette période critique de l'année.

    ours_polaire_en_plein_repas.dsc055592

    L'Ours blanc ou Ursus maritimus Longueur :    de 2,10 - 3,40 mètres Queue :        8 - 13 cm Poids :         400-680 kg Sociabilité :  Solitaire Statut :          Confronté à un risque d'extinction à l'état sauvage élevé à moyen terme
    L'ours blanc figure parmi les plus gros mammifères terrestres. Le mâle peut être deux fois plus lourd que la femelle. Il habite les mers couvertes de glace dans l'hémisphère Nord, où les phoques abondent. En été, ils peuvent se déplacer de 100 km à l'intérieur des terres et se nourrir de lemmings, de charognes de caribou ou de boeuf musqué, de lichens, de mousses ou d'oeufs. 

    L'ours blanc préfère ordinairement les territoires comprenant une combinaison adéquate de banquises, d'eau libre et de terre ferme; la banquise lui sert de refuge et d'aire de chasse, tandis que l'eau lui permet d'atteindre sa proie favorite lorsque, souvent présents en grand nombre, les phoques remontent à la surface; enfin, la terre ferme lui permet de s'abriter, et il peut y établir sa tanière et compléter son approvisionnement alimentaire quand les phoques manquent ou s'il éprouve le besoin de se nourrir de végétaux. C'est un mammifère maritime plutôt que marin, considéré comme indigène de la côte de l'océan Arctique. Il y a ordinairement des phoques annelés dans tout son habitat, mais il ne vit pas dans toutes les régions fréquentées par ceux­ci.

    L'ours blanc est présent dans toutes les régions côtières de l'Arctique circumpolaire (voir la carte). Bien qu'il fréquente rarement la zone de glace de plusieurs années de la banquise couvrant le centre du bassin polaire, on a déjà signalé sa présence très au nord, à 88º de latitude N. On l'observe parfois plus au sud, comme à Terre­Neuve, dans le golfe du Saint­Laurent, en Islande et dans le nord de la Scandinavie (Finnmark) les années oé des plaques de glace serrées et de bonne dimension sont charriées par des courants particulièrement forts.

    Les trois régions de mise bas les plus importantes au monde pour l'ours blanc sont l'île Wrangel, en Russie, l'île du Roi­Charles, au Svalbard, et la région de Churchill, au Manitoba, sur la côte ouest de la baie d'Hudson.

    femelle_ours_polaire_et_ses_petits.dsc051811

     La fourrure de l'ours blanc est en réalité jaunâtre. Les poils de jarre creux et translucides transmettent la chaleur du soleil, abosrbée par la peau noire. Le duvet et l'épaisse couche  de graisse sous la peau permettent une bonne isolation. Les coussinet des pattes partiellement velus, conservent la chaleur.

    ours_blanc.dsc051862

     L'accouplement a lieu sur la glace entre avril et mai. La femelle creuse un trou dans la glace, ou la terre, pour mettre bas en moyenne 2 petits, de six à neuf mois plus tard. Les oursons ne sont sevrés qu'au bout de deux ou trois ans.

    femelle_et_petits_ours_blanc.dsc05182
    b_b_s_ours_polaire.dsc051791

     L'ours blanc nage facilement et atteint jusqu'à 10km/h. Il avance avec ses énormes pattes de devant, celles de derrière servant de gouvernail. Le pelage se gonfle d'air et facilite la flottaison. Sous l'eau, ses yeux restent ouverts mais ses narines se ferment. Il retient sa respiration jusqu'à deux minutes pour surprendre un oiseau ou un phoque.

    ours_polaire_dans_la_glace

     L'ours polaire chasse le phoque, parfois le morse, de deux façons différentes.
    L'ours traque sa proie grâce à son camoufalge et s'immobilise dès que l'animal le regarde. Il le charge sur les 15 à 30 derniers mètres à une vitesse de 55km/h. Al'affût, l'ours attend sans bouger à côté d'un trou de respiration creusé par un phoque, et le saisit à la surface lorsque ce dernier monte pour respirer. L'ours mord dans la tête du phoque et le traîne sur une courte distance avant de le consommer.

    ours_polaire_chassant_le_morse.dsc055581


    Le royaume de l’ours polaire…
    L’environnement physique de l’Arctique est particulièrement hostile. Les hivers sont longs et venteux, le froid cruel ; les étés sont courts et souvent humides, le soleil ne descend pas sous l’horizon. Le sol est gelé, partout couvert de neige et de glace permanentes, à l’exception de quelques zones de basse altitude où une fine couche dégèle durant l’été. Rares sont les espèces ayant pu s’adapter à des conditions aussi rudes. Mais parmi ces espèces, quelques-unes ont réussi à prospérer. C’est surtout vrai dans les mers relativement peu profondes qui couvrent la plate-forme continentale entourant le profond bassin de l’Océan Arctique. L’Arctique est en majeure partie occupé par la mer, une mer couverte d’une épaisse banquise tout au lon  de l’année. Pendant l’hiver, la zone des glaces s’étend vers le sud ; au printemps et en été, la glace commence à fondre et entame une retraite vers le nord. La fonte de la glace et l’ensoleillement permanent permettent la croissance en masse des algues et du phytoplancton en bordure de la banquise. Le zooplancton et les petits crustacés comme le krill profitent de cette abondance pour se nourrir. Ils servent à leur tour de nourriture pour de très nombreux poissons, pour les phoques et les oiseaux marins.

    fonte_de_la_glace.dsc050931

    Le maître des glaces…

    ours_blanc.dsc051841

    L’ours polaire règne en maître au sommet de la pyramide alimentaire marine de l’Arctique. Cet animal, le plus grand carnivore terrestre, est réparti tout autour de l’Arctique en une vingtaine de populations relativement distinctes dont la taille varie entre quelques centaines et quelques milliers d’individus. Il existe près de 22.000 ours polaires dans la nature, dont 60% vivent au Canada. L’ours polaire passe la plupart de son existence sur la banquise. C’est là qu’il chasse ses proies principales, les phoques barbus et les phoques annelés. L’ours s’en prend également aux phoques du Groenland, ainsi qu’aux jeunes morses, aux bélougas, aux narvals, aux poissons, aux oiseaux marins et à leurs oeufs.

    ours_polaire_de_face.dsc051802

    Pendant l’été, la banquise fond sur une partie ou sur l’ensemble du domaine vital de plusieurs populations d’ours polaires. Ceux-ci sont alors obligés de gagner la terre ferme, où ils passent plusieurs mois en attendant que les glaces se reforment. Autrement, l’ours polaire ne gagne la terre ferme que pour passer d’une zone de nourrissage vers une autre, pour chercher un partenaire, pour se reposer ou pour mettre bas.
    A la fin de l’automne, les femelles gravides creusent une tanière dans d’épaisses congères situées sur la terre ferme ; les autres ours polaires restent actifs durant tout l’hiver. Les jeunes, généralement au nombre de deux, naissent dans la tanière en novembre-décembre. Ils pèsent environ 600 grammes à la naissance et ont la taille d’un cochon d’Inde. Ils sont allaités par leur mère jusqu’à ce qu’ils soient devenus suffisamment grands pour s’aventurer hors de la tanière, d’ordinaire en mars ou en avril.

    b_b_s_ours_polaire.dsc05177

     Disposer de suffisamment de proies durant cette période est capital pour les ours, surtout pour les femelles gravides. Quand les ours ne trouvent pas suffisamment de nourriture, par exemple lorsqu’ils sont bloqués sur la terre ferme suite à la fonte des glaces, ils sont obligés de jeûner pendant de longues périodes. Le jeûne peut durer trois à quatre mois, voire même jusqu’à huit mois pour les femelles gravides dans certaines populations. Ce jeûne prolongé épuise les ours, dont le poids corporel peut diminuer considérablement. L’ours polaire trouve l’essentiel de sa nourriture sur la banquise entre la fin avril et la mi-juillet. De par sa position au sommet de la pyramide alimentaire marine de l’Arctique, l’ours polaire permet mieux que n’importe quelle autre espèce de mesurer les effets des perturbations provoquées par l’homme sur l’écosystème, et notamment les effets du changement climatique.

    ours_polaires.dsc051732

    Le domaine de l’ours blanc est en train de fondre
    L’Arctique est une des régions de notre planète où le changement climatique sera le plus rapidement visible et où ses impacts seront les plus importants. Les communautés indigènes de l’Arctique ont d’ores et déjà remarqué plusieurs bouleversements : des hivers plus chauds, des printemps précoces, et un amincissement anormal de la banquise. Leurs connaissances empiriques étayent les preuves scientifiques :
    - les températures de l’air dans l’Arctique ont augmenté d’environ 5°C en moyenne au cours des cent dernières années ; - l’étendue de la banquise arctique s’est réduite d’environ 3% par décennie entre 1978 et 1996 ; - l’épaisseur minimum de la couche de glace durant l’été a diminué de 40 % au cours des trente dernières années.  

    fonte_de_l_arctique_entre_1979_et_2003

    Les résultats des simulations informatiques du climat futur ne sont pas unanimes dans les détails, mais tous montrent une tendance nette vers un réchauffement global de l’Arctique, qui entraînera une fonte de la banquise. Les modèles prévoient que d’ici 2080, les glaces marines de l’Arctique disparaîtront complètement durant les mois d’été.
    Ces changements fondamentaux et rapides transformeront un écosystème dont la composante principale est le gel. Une légèr  modification des températures moyennes faisant passer celles-ci audessus du niveau de congélation entraînera des bouleversements profonds du caractère de cette région. L’Arctique ne sera plus caractérisé par sa banquise couvrant la mer ni par son permafrost stabilisant les terres : il se transformera en une région de mer ouverte et de grandes étendues de terres seront emportées par le dégel. Les conséquences pour toutes les espèces adaptées à l’écosystème arctique tel que nous le connaissons aujourd’hui seront très graves.

    petit_ours_blanc.dsc051781

    Un combat perdu… ?
    «Les nouvelles informations dont nous disposons indiquent que les plus grandes menaces hypothéquant la survie de l’ours polaire seront les changements écologiques dans l’Arctique suite au changement climatique…» Groupe des spécialistes de l’ours polaire, 2001
    Dans la partie sud de l’aire de distribution de l’ours polaire, par exemple dans la baie d’Hudson et la baie James au Canada, la banquise fond plus tôt au printemps et se reforme plus tard en automne. Le temps dont disposent les ours pour rester sur la glace et constituer des réserves d’énergie pour les mois d’été et d’automne  - pendant lesquels ils ne trouvent que peu à manger- est en train de diminuer.
    Les périodes de jeûne s’allongent, et la condition physique générale de ces ours s’affaiblit. Cette évolution est particulièrement préoccupante dans le cas de femelles gravides ou qui allaitent, et dans le cas des plus jeunes oursons. Dans la baie d’Hudson  les scientifiques ont prouvé que la principale cause de mortalité des oursons était soit le manque de nourriture, soit le manque de graisse chez les femelles allaitant.

    maman_et_b_b__ours_blanc.dsc051901

    «Chaque fois que les glaces se disloquent avec une semaine d’avance, les ours arrivent à terre avec un poids diminué d’environ dix kilos, et donc en mauvaise condition physique. Etant donné que le succès de la reproduction est étroitement lié à la condition physique des animaux, on peut conclure que si les températures continuent à augmenter et donc que la mer reste libre de glaces pendant de plus longues périodes, les populations d’ours polaires s’affaibliront dans la partie méridionale de leur aire de distribution ; certaines populations pourraient même disparaître ». Dr. Ian Stirling, spécialiste de l’ours polaire
    La situation telle qu’elle est observée actuellement dans la baie d’Hudson préfigure ce qui pourrait arriver dans d’autres régions de l’Arctique dans un avenir proche.

    ours_polaire.dsc051871

    En plus de la réduction de la banquise, on s’attend à ce que le changement climatique entraîne une augmentation du volume des précipitations. Les phoques annelés, principales proies de l’ours polaire, abritent leurs petits dans des tanières sous la neige qui couvre la banquise. Les pluies de printemps font disparaître ces tanières, ce qui expose les petits phoques aux éléments et aux prédateurs. Là où le changement climatique s’accompagnera d’une augmentation des précipitations de printemps, les populations de phoques RINGED seront décimées. Cela entraînera une réduction considérable de la masse de nourriture disponible pour les ours polaires, qui signifiera probablement la disparition de l’espèce à l’échelle locale.
    Les pluies survenant à la fin de l’hiver peuvent avoir un effet encore plus direct sur la survie des ours polaires, en provoquant l’écroulement des tanières dans lesquelles ont eu lieu les naissances. Si les températures printanières augmentent, elles peuvent faire fondre les tanières, exposant leurs occupants aux éléments et aux prédateurs.

    ours_polaire.dsc051721

    La tendance observée au cours des 50 dernières années dans certaines parties de l’Arctique met en évidence le fait que la vitesse du vent et la dislocation de la glace augmenteront, ce qui entraînera probablement de plus grandes dépenses d’énergie et un stress accru chez les ours polaires qui passent l’essentiel de leur temps sur les icebergs à la dérive.
    Les grands carnivores sont de précieux indicateurs de la santé de l’écosystème et peuvent servir à déterminer la superficie minimum nécessaire pour préserver des écosystèmes intacts. Dans le cadre de son action en vue de sauvegarder la diversité biologique pour les générations futures, le WWF considère l’ours polaire comme un symbole unique de la complexité et des interdépendances de l’écosystème marin dans l’Arctique.

    ours_blanc.dsc051863


    Liens :

    Le réchauffement climatique causera la perte des ours polaires à moyen terme -

    http://naturendanger.canalblog.com/archives/animaux_en_voie_de_disparition___especes_menacees/index.html

    « Galerie de peintures de VLADIMIR VOLEGOVLa généalogie des Bonaparte »
    Delicious Yahoo!

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires

    Vous devez être connecté pour commenter