• la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE de FRANCE

     

     

      

      

    La fleur de lys (ou fleur de lis) (⚜) est un meuble héraldique, c'est l'une des quatre figures les plus populaires avec les multiples croix, l'aigle et le lion. Elle est habituellement classée parmi les figures naturelles. Symbole marial préhéraldique1, elle est devenue à partir du Moyen Âge, d'or sur champ d'azur, l'emblème de la royauté française. Il s'agit également de l'un des plus anciens emblèmes au monde2.

    La fleur de lys a peu à voir avec le lys (Lilium sp) que l'on trouve dans les jardins (utilisé plus rarement en héraldique sous le nom de lys (ou lis) de jardin).

    Martyrium, Abbaye royale, Nécropole royale...
    L'histoire de Saint-Denis commence vers 250, avec le martyre, précisément, de Saint Denis, l'évangélisateur et premier évêque de Lutèce.
    Décapité à Montmartre, il aurait pris sa tête dans ses mains et se serait rendu dans la cité romaine de Catulliacus, au nord de Lutèce, où il aurait été enterré.
    Vers 475, sainte Geneviève fait édifier une première église, but d'un pélerinage immédiatement très populaire, dont Dagobert, en 630, se fait le protecteur, transformant cette simple église en une abbaye royale, où il installe des moines bénedictins.
    Il est le premier souverain à s'y faire enterrer.
    Pépin le Bref s'y fait sacrer roi par le pape en 754: c'est lui qui aménage, sous le choeur, le martyrium où l'on vient vénérer les reliques de saint Denis et de ses compagnons, Eleuthère et Rustique.
    Plusieurs carolingiens s'y font enterrer.
    Devenu roi, Hugues Capet, dans la volonté affichée de prendre la suite de la dynastie carolingienne, s'y fait inhumer, et l'abbaye devient ainsi officiellement la nécropole royale.
    Tous les rois de France y furent enterrés, sauf cinq:

    - Philippe Ier (inhumé en 1108 au monastère de Saint-Benoît-sur-Loire).

    - Louis VII (inhumé en 1180 à l’abbaye royale Saint-Port de Barbeau près de Fontainebleau. En 1817, Louis XVIII fit transférer ses restes à Saint-Denis).

    - Louis XI (inhumé à Notre-Dame de Cléry, près d'Orléans).

    - Charles X (inhumé à Kostanjevica (Nova Gorica) en Slovénie).

    - Louis-Philippe (inhumé à Dreux).

      

      la BASILIQUE de SAINT-DENIS, JOYAU ROYAL de notre PATRIMOINE

      

      Suger, qui a "fait" Saint Denis (I).

    Cependant, l'homme qui va marquer Saint-Denis est l'abbé Suger, moine et homme d'état, aux dons exceptionnels, dans un grand nombre de domaine.
    Né pauvre, il intègre l'abbaye vers les dix ans; il prend vite une grande influence sur le futur Louis VI, dont il devient le conseiller. Devenu ambassadeur à Rome, il est élu abbé de Saint-Denis en 1122.

    Il redessine lui-même les plans de l'église, utilisant pleinement les possibilités offertes par la croisée d'ogives, connues avant lui par les architectes du roman, mais impossibles à exploiter vraiment tant qu'on en restait au fonctionnement par muralité ou par mur porteur.
    Dans ce type de schéma, c'est le mur qui supporte la totalité du poids des parties supérieures: charpentes, toits, tours etc...: les murs doivent donc être très épais, ne pas être percés de trop larges fenêtres, et ne pas monter trop haut; d'où l'ambiance intimiste, très belle, des églises romanes...).


    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

     

    Suger, qui a "fait" Saint Denis (II).

    Suger a l'intuition géniale qui débloque tout: il va passer du fonctionnement par muralité (ou mur porteur) au fonctionnement par pilier porteur.
    En faisant reposer le poids des parties hautes de l'édifice sur d'énormes piliers, il a trouvé l'astuce (son oeuf de Colomb...) qui va permettre de monter des murs très élevés, percés d'immenses fenêtres (le mur disparaît même à la Sainte Chapelle...), le tout grâce aux possibilités offertes par cette croisée d'ogives que l'on peut maintenant utiliser à fond, et qui peut donner pleinement tous ses effets après l'intuition libératrice de Suger.

    Suger, et Saint-Denis, sont donc bien à la base d'un art nouveau, l'art ogival ou l'art français, qui va lui aussi, comme le roman, recouvrir l'Europe.
    Et cet art est apparu pour la première fois à Saint-Denis, là où tout à commencé, avec Suger...

    Après avoir été l'ami de Louis VI, Suger sera l'ami de Louis VII: il sera ministre, et Régent pendant que le roi sera à la Deuxième Croisade.
    Louis VII devait l'appeler "Père de la Patrie".....

     

     

     la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

     

    La lumière, menant vers la Lumière (I)...

    On a presque tout dit de Suger et sur Suger - en tout cas on a cerné l'essentiel de son être profond... - lorsqu'on a rappelé sa célèbre et magnifique devise De materialibus ad immaterialia....

    Une règle de vie qu'il a tirée de l'inépuisable trésor constitué par la sagesse et la philosophie antique; qu'il a reçue et apprise de ces grecs et de ces romains dont nous sommes issus et à qui nous devons tout...

    Toute la vie, toute l'oeuvre de Suger tient en cela en effet : amener les hommes, par des choses matérielles et sensibles, vers les choses supérieures et immatérielles. 

     

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

     

     

    La lumière, menant vers la Lumière (II)...

    On sait que Suger peut être légitimement regardé comme celui qui a, sinon inventé, du moins donné ses lettres de noblesse à ce que l'on appelle fort improprement l'Art gothique, et dont le nom véritable est Art ogival ou Art français.
    C'est précisément à travers cet Art, dont Saint Denis - qu'il a reconstruit - est le premier exemple que Suger a mis en application sa doctrine.

      

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

      

    La lumière, menant vers la Lumière (III)...

    On l'a vu (photos II et III) : ce n'est pas tant la croisée d'ogives - connue par les architectes romans - qui caractérise le nouveau style que va imposer Suger, mais bien plutôt le passage du mur porteur au pilier porteur.

    Les parties hautes (charpente, toiture...) sont maintenant supportées par des ogives,
    qui retombent non sur les murs - comme dans l'art roman -mais sur des piliers.
    Ainsi libérés du plus gros du poids des parties supérieures, les murs peuvent monter beaucoup plus haut...

    Illustration : les voûtes de la nef principale.

      

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

    La lumière, menant vers la Lumière (IV)...

    L'art roman offrait donc, à l'intérieur, une ambiance très intime, au demeurant fort belle et fort prenante, et tout à fait propre à élever l'âme...

    Avec le nouveau style, et Suger, tout va changer : en faisant se croiser les ogives, mais surtout et essentiellement en faisant reporter au maximum la poussée des parties supérieures sur des piliers énormes, qui vont soulager les murs, ceux-ci pourront, du coup, non seulement monter beaucoup plus haut mais, surtout, être percés de larges baies.

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

      

    La lumière, menant vers la Lumière (V)...

    Voire même, comme à la Sainte Chapelle, disparaître presque complètement.
    D'où des édifices inondés de lumière à l'intérieur ( comme à Amiens... ) et une ambiance radicalement différente de celle de l'art roman.

    Illustration : l'Abside.

      

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

    La lumière, menant vers la Lumière (VI)...

    Il s'agit bien là d'une conception théologique de la lumière, pourrait-on dire : cette lumière qui inonde tout, et qu'il faut laisser entrer à flots, pour Suger, c'est évidemment "la" seule et unique vraie lumière, celle du Christ, éclairant et illuminant les hommes.

    Et voilà comment, de materialibus..., ceux-ci sont conduits ad immaterialia.....

      

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE. 

      

      

    Le Chevet.

    11 Juin 1144 : Consécration du Chevet de Saint Denis.
    C'est un triomphe personnel pour l'abbé Suger, qui en présence du Roi Louis VII, inaugure le nouveau chevet lumineux de l'abbaye, en remplacement de celui du vieil édifice carolingien.

    C'est aussi et surtout l'affirmation d'un art nouveau par ses techniques et son esprit : l'art ogival, ou français (ce n'est que trois siècles plus tard, à la Renaissance, que -dans un amour exclusif de l'Antiquité- l'on méprisera ce style jugé barbare, donc gothique....).

    En utilisant toutes les opportunités qu'offre le fonctionnement par pilier porteur, et non plus par muralité, les architectes poussent la croisée d'ogives, déjà connu des architectes romans, aux plus extrêmes limites.
    Qui leur permettent, entre autres, de faire entrer la lumière à flot dans les édifices religieux, autrefois beaucoup plus obscurs : c'est une véritable théologie de la lumière que Suger libère ainsi, et dont il livre le premier exemple à Saint-Denis....

    Mais, pour en arriver là, il a fallu "3 ans, 3 mois et 3 jours" à cet homme qui "petit de corps et de famille, poussé par sa double petitesse, refusa dans sa petitesse d'être petit" (selon son épitaphe) !

    Il peut être fier et heureux: l'art Ogival (dit aussi art français) vient de naître. Architecture nouvelle, il est à l'image du royaume capétien, en pleine expansion...

     

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

      

    Montjoie, Saint Denis !

    On appelait autrefois Mont-Joye un monceau de pierres entassées pour marquer les chemins; la coutume des pèlerins était de faire des Mont-Joyes de monceaux de pierres, sur lesquels ils plantaient des croix, aussitôt qu'ils découvraient le lieu de dévotion où ils allaient en pèlerinage: Constituunt acervurn lapidum, et ponunt cruces, et dicitur Mons gaudii.
    La même chose est attestée des pèlerins de Saint-Jacques en Galice :
    Lapidum songeries … Galli Mont-Joyes vocant.

    Ce nom de Montjoies fut donné aux sept croix élevées au bord de la route de Paris à Saint-Denis sous le règne de Philippe III (1270 à 1285) : petits monuments gothiques, elles furent démolies comme “signes de la religion et de la royauté” en 1793.

    Cette gravure anonyme à l’eau-forte de la fin du 17e siècle en restitue l’aspect : hexagonales, trois niches aveugles sur la plaine, trois niches avec trois grandes statues de rois orientés vers la route:

    Ces croix furent élevés à chacun des endroits où Philippe III le Hardi, portant le corps de son père saint Louis, le 12 mai 1271, arrêta le convoi pour se reposer.

    Par la suite, tous les cortèges funèbres royaux s'arrêtêrent traditionnellement aux monts-joie de Saint-Denis.

     

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

     

    Montjoie supposée...

    Ce monument passe pour être une mont-joie, mais il correspond probablement au pinacle d'une culée de l'église abbatiale....

     

     

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

     

     

    Né en 600 (env), mort en 639, Dagobert 1er est le fils de Clotaire II et de Bertrade.

    En 623 son père le nomme roi d’Austrasie (France de l’Est) afin de contrer le Maire du Palais Pépin de Landin et Arnoul évêque de Metz.

    A la mort de son père en 629 Dagobert 1er devient roi des Francs. Il s’empare de la Bourgogne et de la Neustrie (France du Nord). Mais il faut qu’il partage une partie de son royaume avec son frère cadet Caribert à qui il doit céder l’Aquitaine.

    Il faut savoir que chez les Mérovingiens, le sport national est l’assassinat. Ils ont très souvent recours au crime pour réunifier leur royaume.

    Par un curieux hasard Caribert meurt assassiné en 631 et Dagobert 1er s’empresse d’annexer les terres de son frère.

    Il en profite pour soumettre les Gascons révoltés et va jusqu’à imposer sa suzeraineté à Judicaël, prince de Domnonée (Bretagne).

    Dagobert est le maître du royaume, mais il sait que seul il ne peut gouverner. Il s’entoure de conseillers, des aristocrates à qui il inculque l’art de gouverner. Ces personnes exercent quelques temps une charge au palais, puis elles sont renvoyées dans leur région pourvues d’une charge épiscopale. Son ministre Eloi par exemple exercera une charge d’officier de chancellerie avant de devenir évêque de Noyon.

    Sans être un homme pieux, Dagobert s’appuie pleinement sur le clergé pour gouverner comme son ancêtre Clovis, il a parfaitement compris que les moines et les prêtres représentent la seule force cohérente du Royaume, en dehors des armes. De plus, ce vue siècle commençant est une époque de foi profonde qui voit la fondation de multiples abbayes et de plus modestes églises. Le peuple est particulièrement attaché à la religion ; le meilleur moyen de le conserver, dans le devoir d’obéissance au Roi, est encore de lui montrer un pouvoir temporel allié du spirituel.

    Dagobert n’est pas seulement un coureur de jupons, c’est aussi un mécène, protecteur des arts, amoureux du beau ; c’est lui qui, sur les conseils d’Eloi, et pour ne pas être en reste devant la magnificence des leudes, qui dotaient richement des communautés monastiques, décide de combler de dons la basilique de Saint-Denis, et ce à un point tel qu’il sera, par la suite, considéré à tort comme le fondateur de l’abbaye ; il s’y fit d’ailleurs inhumer.

    Pendant les dix années de son règne, Dagobert va jouir d’un pouvoir absolu, et la postérité en a gardé le souvenir, embelli par la comparaison avec ses médiocres successeurs. Il fait reconnaître son autorité par les Saxons, les Gascons et les Bretons, intervient dans les affaires intérieures du royaume wisigothique d’Espagne, entretient de bonnes relations avec Byzance et tente de s’opposer, avec les Saxons, les Thuringiens, les Alamans et les Lombards, à la poussée de la nouvelle puissance slave.

    Malheureusement, les choses vont se gâter dès 632, des héritiers non directs de Chilpéric, sans doute des bâtards, qui s’étaient enfuis à l’approche des troupes du Roi, ont fait alliance avec les Gascons, ou Vascons, peuples farouches qui contrôlent tout le pays au sud de la Garonne ; à la tête de redoutables guerriers, ils reprennent, en une sanglante campagne, la presque totalité du royaume d’ Aquitaine, ne laissant à Dagobert qu’une marche de sûreté au sud de la Loire.

    Le prestige personnel de Dagobert, qui lui assura la soumission absolue de son royaume, fut tel, hors de ce royaume, qu’aucun roi des Francs ne l’égala plus avant l’avènement de Pépin le Bref.

     

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

     

    Le tombeau de Dagobert.

    Dagobert, roi de France de 629 à 639, de la première dynastie (des Mérovingiens) est le premier roi à être enterré en 639 à la basilique.

    Considéré comme le fondateur de l’abbaye, les moines lui rendirent hommage au XIII e siècle en réalisant un tombeau de dimension exceptionnelle, aujourd’hui situé dans le sanctuaire à son emplacement d’origine.

    Son gisant, couché sur le flanc gauche, regarde vers l'emplacement de la sépulture

    primitive de saint Denis.

    Les trois registres sculptés du tombeau représentent le récit de la vision de l’ermite Jean.

    L’âme du roi, figurée comme un enfant nu et couronné, est emportée en enfer à cause de sa fâcheuse pratique de disposer à son gré des biens de certaines églises.

    Puis au registre supérieur, saint Denis, saint Martin et saint Maurice arrachent aux mains des démons l’âme qui, délivrée, est présentée au ciel et accède au Paradis.

    Cette vision exprime le rôle de protecteur que remplissent saint Denis et l'abbaye

    pour la monarchie capétienne.

      

      

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

      

     

    Philippe III le Hardi, Né en 1245 Poissy, il meurt en 1285 à Perpignan.
    Il règne de 1270 à 1285. Manquant de personnalité et de clairvoyance, on ne sait si son surnom est dû à sa vaillance au combat , ou au caractère parfois irréfléchi de ses entreprises. Malgré les deuils multiples qui marquèrent son avènement, dont l'épouse Isabelle d'Aragon mourut accidentellement en Calabre le 28 janvier 1271 lors du désastreux retour de la huitième croisade, le début de son règne fut plutôt prometteur.
    Il est sacré le 15 août 1271 à Reims et eut le bon goût de garder les conseillers de son père. En octobre de la même année , il perd son oncle Alphonse de Poitiers et sa femme, ce qui lui apporta en héritage le Poitou, la Saintonge, le Toulousain, l'Agenais, le Quercy, le Rouergue, la Provence et l'Auvergne. De plus parmi les barons du midi, seul le comte de Foix, Roger-Bernard se rebelle et prête serment au roi d'Aragon. Il s'enferma dans son château que le roi réussit toutefois à prendre, et fut fait prisonnier.

    Philippe III veuf depuis 1271, décide de prendre en seconde noce Marie de Barbant. Mais ce mariage, célébré en 1274 entraîna une rivalité entre la jeune épouse et la reine mère Marguerite. Le fils aîné du roi et d'Isabelle d'Aragon étant mort en 1276, le favori du roi, Pierre de la brosse, accusa la reine Marie de l'avoir fait empoisonner. Mais malgré les doutes du roi (probablement attisés par Marguerite), la situation se retourne quant le favori est convaincu d'espionnage au profit d'Alphonse X de Castille. Il fut pendu au gibet de Montfaucon le 30 juin 1178. Le roi eut la sagesse de reprendre comme conseiller Mathieu de Vendôme.

    Philippe III manifesta rapidement de timides ambitions européennes, en posant d'abord sans espoir sa candidature à l'empire germanique en 1273. Mais c'est Rodolphe de Habsbourg qui fut élu à la condition qu'il renonce à ses droits sur l'Italie. La mort d'henri III de Navarre, Comte de Champagne, en juillet 1274 fournit au roi une occasion d'agrandir le royaume. La régente du royaume de Navarre, Blanche d'Artois (nièce de Saint Louis), s'étant réfugiée en France avec sa fille Jeanne de Navarre, le roi s'arrangea pour la fiancer avec le futur Philippe le Bel. Ce mariage en 1284 augmenta le domaine à la fois de la Champagne et de la Navarre. En attendant, le roi qui s'était fait proclamer en 1275 régent de Navarre, se heurta à une révolte des navarrais qu'il fait écraser en 1276 par son cousin Robert d'Artois.

    Mais entre temps , le fils d'Alphonse X de Castille, Ferdinand de la Cerda, était mort en laissant deux enfants qui, par leur mère , étaient les neveux de Philippe III, et que leur oncle Don Sanche prétendit écarter de la couronne. Le roi de France prit parti pour eux, mais il échoua en 1276 dans une expedition contre la Castille, et qui se conclura par la captivité des malheureux enfants chez le roi Pierre III d'Aragon. De plus le roi d'Aragon émit des prétentions sur la Sicile, dont Charles d'Anjou (oncle de Philippe III) était encore roi. Mais la politique de Charles d'Anjou était des plus hasardeuses, bien qu'il ait réussi à faire élire un pape en 1281, Martin IV.

    Il ne réussit même pas à se concilier les siciliens, qui après un appel vain au pape et le soutien du roi d'Aragon, se révoltèrent. Ce fut les fameuses Vêpres siciliennes, immortalisées par Verdi, et qui virent le massacre des français de toute l'île. Le roi d'Aragon débarqua en Sicile, en fit la conquête et se proclama roi. Le pape Martin IV l'excommunia en proposant le royaume d'Aragon à un prince capétien. Après hésitation, Philippe III eut la faiblesse d'accepter, en réservant le titre de roi à son fils Charles de Valois après conquête. Et malgré la mort de Charles d'Anjou et du pape début 1285, il persista à vouloir conduire la croisade d'Aragon.

    Cette croisade, à laquelle participe le jeune Philippe le Bel, débute en mars 1285. Elle se dirige d'abord vers le Roussillon, alors tenue par Jacques II de Majorque qui est le vassal de Philippe III pour Montpellier. Ce dernier s'arrange pour le favoriser et les français réussirent à prendre Perpignan, et avant de franchir les Pyrénées, ils massacrent honteusement tout les habitants d'Elne (alors tenue par les Aragonais).
    En Espagne le jeune prince réussit à prendre Figueras et Gérone tombe en septembre. Mais la flotte royale est détruite au large de Rosas, et le 13 septembre, laissant un contingent à Gérone, le roi ordonne la retraite sans avoir pris Barcelone. Malade, probablement du typhus, le roi meurt sur le chemin du retour, le 5 octobre 1285, au palais des rois de Majorque de Perpignan, et huit jours après Gérone est reprise par les argonais.

    Il faut reconnaître que Philippe III ne fut pas remarquable en ce qui concerne la politique extérieure. Surtout si on songe que après que le roi d'Angleterre Edouard I lui eut , en 1272, prêté hommage pour les terres qu'il tenait de la couronne de France, le roi lui rétrocéda sans aucune compensation l'Agenais par le traité d'Amien (1279). Mais c'est pourtant sous son règne que le domaine royal s'est le plus agrandi, et bien que son règne ne fut qu'une transition, son bilan n'est pas négatif.

      

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

     

    Isabelle d'Aragon, née en 1247 décédée le à Cosenza (Calabre), infante d'Aragon, fut, par mariage, reine de France (1270-1271).

    Biographie



    Elle était la fille de Jacques I « le Conquérant » (v. 1207-1276), roi d'Aragon, de Valence et de Majorque, et de sa deuxième femme Yolande de Hongrie (v. 1215-1251), dite Yolande Árpád.

    Mariage et descendance

    Jacques Ier d'Aragon et Louis IX de France conclurent un traité selon lequel l'infante Isabelle épouserait le prince héritier. Suite au décès prématuré de Louis de France, elle est destinée au futur Philippe III. Isabelle à 19 ans, Philippe en a 17.

    Le 28 mai 1262 à Clermont-Ferrand, elle épousa le futur Philippe III (1245-1285), fils du roi de France Louis IX dit saint Louis (1214-1270) et de Marguerite de Provence (1221-1295).

    De cette union sont issus :
    •Louis de France (1264-1276)
    •Philippe IV « le Bel » (1268-1314), roi de France
    •Robert de France (1269-av. 1276)
    •Charles de Valois (1270-1325)

      

      

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

     

    Le gisant d'Isabelle d'Aragon.

    Le gisant d'Isabelle d'Aragon, épouse de Philippe III le Hardi


    Belle-fille de saint-Louis, épouse de Philippe III le Hardi, Isabelle mourut prématurément en 1271, au retour de croisade, au passage d’un gué, alors qu’elle était enceinte.

    Isabelle mourut au retour de croisade, au passage d’un gué, alors qu’elle était enceinte. Ce tombeau inaugure, à la fin du XIII e siècle, une formule qui sera à l’honneur tout au long du XIV e siècle. Son tombeau est réaliste par les plis des vêtements qui s’animent. Le marbre blanc, jadis rehaussé de couleurs, est placé sur un soubassement de marbre noir sur lequel est gravée une épitaphe rimée en français. Cette dalle est la seule conservée à la Révolution du fait de son inscription profane.

    Ce tombeau inaugure, à la fin du XIII e siècle, une formule qui sera à l’honneur tout au long du XIV e siècle.

    Il est réaliste, par les plis des vêtements qui s’animent. Le marbre blanc, jadis rehaussé de couleurs, est placé sur un soubassement de marbre noir sur lequel est gravée une épitaphe rimée en français.

    Cette dalle est la seule conservée à la Révolution du fait de son inscription profane.

    La jeune femme est placée sous une voûte d’église, refaite au XIXème siècle, image de la Jérusalem céleste annoncée dans l’Apocalypse de Saint Jean.

      

      

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

     

    Charles V de France1, dit Charles le Sage (21 janvier 1338 - Vincennes, 16 septembre 1380 - Beauté-sur-Marne), est roi de France de 1364 à 1380. Son règne marque la fin de la première partie de la guerre de Cent Ans : il réussit à récupérer la quasi-totalité des terres perdues par ses prédécesseurs, restaure l'autorité de l'État et relève le royaume de ses ruines.

    Il est, un temps, proche du mouvement réformateur. En 1357, il se retrouve à la tête d'une monarchie contrôlée, alors que son père Jean le Bon est prisonnier des Anglais. Bien que confronté aux ambitions de Charles de Navarre et aux manœuvres d'Étienne Marcel, il sauve la couronne des Valois alors que le pays sombre dans la guerre civile. Sacré en 1364, il restaure l'autorité royale en la fondant sur l'État de droit et en poursuivant la politique de monnaie forte instaurée par les conseillers de son père. Ce faisant, un parallèle s'établit entre son règne et celui de saint Louis, qui reste la référence du bon gouvernement pour l'époque.

    Il formalise la décentralisation du pouvoir par la politique des apanages sur lesquels il garde autorité en les finançant grâce à l'instauration d'impôts durables. Ces nouvelles ressources lui permettent de doter la France d'une armée permanente qui, associée aux armées de ses frères, permet de se débarrasser des Grandes Compagnies qui ruinent le pays, puis de vaincre les Anglais. Cette victoire est aussi acquise par les succès diplomatiques qu'il obtient en retournant les vassaux gascons favorables à l'Angleterre et en isolant celle-ci du reste de l'Europe. Cette reconquête s'effectue en grande partie en encourageant le sentiment national naissant,

     transformant les Anglais en envahisseurs.

    Son règne est enfin marqué par le grand Schisme d'Occident, qu'il n'a pas pu ou voulu empêcher.

     

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

     

    Philippe III le Hardi

    (Poissy 1245-Perpignan 1285), roi de France (1270-1285), fils de Louis IX et de Marguerite de Provence.


    Il épouse Isabelle d'Aragon (1262), puis Marie de Brabant (1274), qui obtient de lui la pendaison de son conseiller Pierre de La Brosse (1278). De son oncle, Alphonse de France, il hérite le comté de Toulouse, le Poitou et l'Auvergne (1271). Il cède au pape Grégoire X le Comtat Venaissin (1274). Soutenant son oncle Charles d'Anjou contre le roi d'Aragon Pierre III, il intervient en 1282 après le massacre des Vêpres siciliennes et mène la croisade d'Aragon. Sa flotte est détruite à Las Hormigas (1285), et il meurt de maladie.


     

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

     

    Charles V fut roi de France de 1364 à 1380.

    Représenté ici avec son épouse Jeanne de Bourbon, il s'agit de la première figure royale réalisée du vivant d'un souverain de France.

    Elle est en marbre blanc.

    Charles V, roi de France de 1364 à 1380, et son épouse Jeanne de Bourbon. Roi de la dynastie des Valois

    Charles V et son épouse Jeanne de Bourbon, première figure royale réalisée, du vivant d'un souverain de France, marbre blanc. A l’âge de vingt-sept ans, le roi Charles V surnommé le sage, grand mécène, commande son gisant à André Beauneveu, un des plus célèbres sculpteurs de l’époque. C'est sans nul doute le premier portrait officiel de l’histoire de la sculpture funéraire. Ce gisant constitue un des chefs-d’œuvre de la sculpture médiévale.

    A l’âge de vingt-sept ans, le roi Charles V surnommé le sage, grand mécène, commanda son gisant à André Beauneveu, un des plus célèbres sculpteurs de l’époque.

    C'est sans nul doute le premier portrait officiel de l’histoire de la sculpture funéraire.

    Ce gisant constitue un des chefs-d’œuvre de la sculpture médiévale.

    Le premier était autrefois intégré à un décor architectural polychrome.

    Le second n’est pas celui d’origine, détruit à la Révolution. Il s’agit ici de son gisant d’entrailles, autrefois au Couvent des Célestins de Paris.

      

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

    Le gisant de Du Guesclin.

    En vertu du testament de Charles V, le tombeau de son fidèle serviteur doit prendre place à côté de celui du roi.
    Le monument funéraire est achevé en 1397 afin de recevoir les ossements de Du Guesclin.
    Profané à la révolution, il subsiste seulement le gisant du connétable, oeuvre d'un puissant réalisme.
    Bertrand Du Guesclin possède la particularité de reposer dans quatre sépultures : le corps à Saint-Denis, les chairs ensevelies à Montferrand, le coeur à Dinan et les entrailles à l'église Saint-Laurent du Puy-en-Velay.
    Les moulages des quatre tombeaux sont exposés au musée des Monuments français.

      

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

    Le tombeau de Louis XII et d'Anne de Bretagne.

    Le mausolée de Louis XII et d’Anne de Bretagne, sculpté en marbre de Carrare, a été réalisé par des artistes italiens.

    Il est le témoin des contacts établis entre artistes pendant les guerres d’Italie.

    Ce petit temple à l’antique est entouré des douze Apôtres et des quatre vertus cardinales, Prudence, Force, Justice et Tempérance et le soubassement est orné de bas-reliefs qui illustrent plusieurs épisodes victorieux des guerres d’Italie.

    A l'intérieur du mausolée, le couple royal est représenté en « transi » et figé dans la mort.

    On a fait figurer sur leurs abdomens, par souci de réalisme, l’ouverture recousue nécessaire à l’éviscération.

    Sur la plate-forme supérieure, les souverains agenouillés prient pour la vie à venir.

    Cette double image du corps des souverains propose aux chrétiens une méditation sur la mort et la Résurrection.

    Le tombeau de Louis XII et Anne de Bretagne

    Louis XII, roi de France de 1498 à 1515, et sa deuxième épouse Anne de Bretagne. Dernier représentant de la dynastie des Valois.

    Le mausolée de Louis XII et d’Anne de Bretagne, sculpté en marbre de Carrare, a été réalisé par des artistes italiens. Il est le témoin des contacts établis entre artistes pendant les guerres d’Italie. Ce petit temple à l’antique est entouré des douze Apôtres et des quatre vertus cardinales, Prudence, Force, Justice et Tempérance et le soubassement est orné de bas-reliefs qui illustrent plusieurs épisodes victorieux des guerres d’Italie.

    A l'intérieur du mausolée, le couple royal est représenté en « transi » et figé dans la mort. On a fait figurer sur leurs abdomens, par souci de réalisme, l’ouverture recousue nécessaire à l’éviscération. Sur la plate-forme supérieure, les souverains agenouillés prient pour la vie à venir. Cette double image du corps des souverains propose aux chrétiens une méditation sur la mort et la Résurrection.
     

      

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

     

    Né à Cognac en 1494, mort à Rambouillet en 1547, François 1er est Roi de France de 1515 à 1547. Fils de Charles d’Orléans et de Louise de Savoie, François Ier, né à Cognac en 1494, succède en 1515 à son cousin Louis XII, dont il a épousé la fille Claude. Avec la victoire de Marignan (sept. 1515), François Ier reconquiert le Milanais, enjeu territorial de toute sa politique.

    Lorsque Charles Ier d’Espagne accède (1519), sous le nom de Charles Quint, à la couronne impériale, qu’il convoitait, le roi, craignant l’encerclement du royaume par les possessions de son rival, engage les hostilités contre l’empereur après avoir vainement cherché l’appui d’Henri VIII d’Angleterre (entrevue du Camp du Drap d’or, 1520).

    Veuf en 1524, il se remarie avec Éléonore de Habsbourg, sœur de Charles Quint (1530). « Roi-Chevalier », François Ier est aussi, avec Louis XII et Henri II, un des bâtisseurs de l’État moderne en France. Sensible aux idées mercantilistes, François Ier favorise l’industrie et développe le grand commerce maritime.

    Il réunit à la France les fiefs du connétable de Bourbon (1531) et rattache définitivement la Bretagne au royaume (1532). Il réorganise les finances de l’État et réforme la justice par l’ordonnance de Villers-Cotterêts (1539), qui impose notamment la rédaction en français des actes judiciaires et notariés. Par le concordat de Bologne (1516), il s’assure de la nomination des archevêques, des évêques et des abbés du royaume.

    Soucieux du prestige de la monarchie, le Roi favorise par ailleurs l’art de la Renaissance, qui s’épanouit dans la construction et la décoration des demeures royales (Blois, Chambord, Fontainebleau), où François Ier attire et fait travailler des artistes italiens (Léonard de Vinci, le Rosso, le Primatice). Il encourage les traductions des humanistes, tel G. Budé, et fonde le futur Collège de France, en 1529. À sa mort en 1547, François Ier est parvenu à limiter la puissance impériale, mais il n’a pas réalisé son rêve italien.

      

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

    La Reine Claude

    Née le 13 octobre 1499 à Romorantin, elle est morte le 20 juillet 1524 à Blois. Elle fut duchesse de Bretagne en 1514, reine de France en 1515, comtesse de Soissons, de Blois, de Coucy, d'Étampes, de Montfort, et duchesse de Milan.

    Fille du roi Louis XII et de la duchesse Anne de Bretagne, elle reçoit son prénom en hommage à saint Claude que sa mère avait invoqué lors d'un pèlerinage afin qu'elle puisse donner le jour à un enfant viable.

    Cependant, si elle peut succéder à sa mère sur le trône de Bretagne, elle ne peut comme fille succéder à son père sur le trône de France du fait de la loi salique


    Autant François était grand, robuste, autant Claude était toute petite..

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

    La Reine Claude, la prune, en hommage à la Reine.

      

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

    Le tombeau de François Ier et Claude de France.

    François Ier fut roi de France de 1515 à 1547. Il est le premier représentant de la dynastie des Valois-Angoulême.

    Le tombeau de François Ier, de sa femme Claude de France et de trois de leurs enfants fut installé en 1558, environ dix ans après la mort du roi.

    Œuvre de Philibert Delorme, en, marbre blanc et noir, il est inspiré de l’Arc de Septime-Sévère, à Rome.

    La volonté d’Henri II, fils du défunt et commanditaire du projet, était d’assurer la mémoire posthume du roi chef d’armée et chevalier, en exaltant la célèbre bataille de Marignan dont il fut le vainqueur à l’âge de 20 ans.

    Ce qui est frappant, c’est l’extrême précision documentaire du bas-relief qui retrace la bataille de 1515 qui eut lieu près de Milan.

    Il détaille plusieurs épisodes : les préparatifs, le passage des Alpes et l’affrontement des armées. À la tête de l’armée française et des mercenaires allemands, François Ier en chevalier, reconnaissable à son monogramme F inscrit sur la selle de son cheval ; à ses côtés, le chevalier Baillard qui affronte une coalition regroupant des Italiens, l’armée pontificale et les Suisses.

    A l’intérieur du tombeau, le couple royal est représenté à taille réelle avec un réalisme saisissant.

    François Ier mesurait près de deux mètres. Sur la plate-forme supérieure, les souverains agenouillés sont accompagnés de trois de leurs enfants. Ils expriment l’espoir en la Résurrection mais aussi le caractère familial du mausolée.

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

    Urne funéraire de François premier.

    Dans l’abbaye de Hautes-Bruyères, près de Rambouillet, on inhuma le cœur et les viscères du roi.
    La pratique de l’éviscération perdurera au XVI e siècle.
    On renoue aussi avec cette pratique antique qui consistait à placer cœur et entrailles dans des urnes funéraires.
    Celle sculptée en marbre par Pierre Bontemps, en 1556, aujourd’hui dans la basilique, célèbre un François Ier mécène et protecteur des artistes.
    Les décors à cartouches représentent l'Architecture, la Géométrie, la Sculpture et la Peinture.
    On y trouve aussi l’emblème du roi, la salamandre, symbole de courage et d'éternité.

      

      

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

    Henri II

    (St-Germain-en-Laye 1519-Paris 1559)
    Roi de France (1547-1559)


    --------------------------------------------------------------------------------
    Il fut le fils de François 1er et de Claude de France. En 1533, il fut marié à Catherine de Médicis, mais son coeur resta pour sa maîtresse Diane de Poitiers dont la liaison devint officielle en 1536. Catherine qui se montra pourtant bonne épouse et qui lui donna dix enfants, devait rester dans l'ombre jusqu'à son veuvage. Lorsqu'il monta sur le trône en 1547, la cour changea de style, les affaires furent traitées avec plus de rapidités et le sport prit la place des divertissements intellectuels prisés par son prédécesseur.
    Sur le plan politique, il dut faire face non seulement aux Anglais, mais aussi à Charles-Quint. Il dut aussi contenir la crise religieuse qui, comme partout en Europe, menaçait de plus en plus l'unité du royaume.
    En 1549, il déclara la guerre à l'Angleterre qui tardait à rendre Boulogne, comme cela avait été convenu dans un traité signé sous François Ier. Il récupéra la ville rapidement.
    En 1551 cependant, une autre guerre moins facile s'engagea en Italie.

      

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

    Catherine de Médicis est née le 13 avril 1519 à Florence (Italie) sous le nom de Caterina Maria Romola di Lorenzo de' Medici et morte le 5 janvier 1589 à Blois (France).

    Fille de Laurent II de Médicis (1492-1519), duc d'Urbino, et de Madeleine de la Tour d'Auvergne (1495-1519), elle grandit en Italie d'où elle est originaire par son père. À la mort de ses parents, elle hérite du titre de duchesse d'Urbino, puis de celui de comtesse d'Auvergne à la mort de sa tante Anne d'Auvergne en 1524.

    Par son mariage avec le futur Henri II, elle devient Dauphine et duchesse de Bretagne de 1536 à 1547, puis reine de France de 1547 à 1559. Mère des rois François II, Charles IX, Henri III, des reines Élisabeth (reine d'Espagne) et Marguerite (dite « la reine Margot »), elle gouverne la France en tant que reine-mère et régente de 1560 à 1564.

    Catherine de Médicis est une figure emblématique du XVIe siècle. Son nom est irrémédiablement attaché aux guerres de Religion. Partisane de la tolérance civile, elle a de nombreuses fois tenté une politique de conciliation.

    Catherine de Médicis est aussi une mécène exceptionnelle qui a financé de nombreux chantiers de construction et a protégé de nombreux artistes français. Peut-être plus que tout autre souverain français de la Renaissance, elle a contribué à donner à l'art ses lettres de noblesse et à l'employer, avec beaucoup de talent, au service de la monarchie.

    Une légende noire persistante la dépeint comme une personne austère, jalouse du pouvoir, ne reculant devant aucun crime pour conserver son influence. Aujourd'hui, la tendance historiographique la réhabilite, et reconnaît en elle une des plus grandes reines de France. Néanmoins, son rôle dans le massacre de la Saint-Barthélemy contribue à en faire une figure controversée.


    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.
     
     

     Le tombeau d'Henri II et Catherine de Médicis.

    Henri II fut roi de France de 1547 à 1559 (dynastie des Valois-Angoulême).

    Il mourut prématurément à la suite d’un tournoi qui eut lieu place des Tournelles à Paris, l’actuelle place des Vosges.
    La reine régna, à travers ses trois fils, pendant de nombreuses années sans jamais quitter ses habits noirs de deuil.
    A Saint-Denis, elle fit ériger au Nord de l’abbatiale une immense rotonde de 30 m de diamètre destinée à accueillir la sépulture de son mari et de sa famille, les Valois.
    Le plan de ce mausolée, imitant la forme circulaire des tombeaux antiques, est aujourd’hui restituée dans le jardin Pierre de Montreuil, jouxtant la basilique au Nord.
    Mais ce projet, mené en pleine guerre de Religion, ne sera jamais complètement achevé.
    Menaçant ruine, « la rotonde des Valois » est démolie au début du XVIII e siècle, à la demande des religieux de l’abbaye.

    Le tombeau d’Henri II et de Catherine de Médicis réalisé de 1560 à 1573, qui se trouvait au centre de la rotonde, est alors installé dans la basilique.
    Les plus grands artistes de la Renaissance ont participé à ce grand chantier, dont le Primatice, le sculpteur italien Ponce Jacquio et le français Germain Pilon. 

    Cet ensemble monumental est animé par des marbres de différentes couleurs, une pratique directement inspirée du nouvel esprit italien.
    Ce qui retient le plus l’attention, ce sont les monumentales vertus de bronze aux quatre angles du tombeau, exemple frappant de l’art maniériste.
    Une fois l’œuvre des sculpteurs achevée, Catherine de Médicis jugea son « transi » trop macabre et décharné ; elle le refusa et en fit sculpter un second que l’on peut voir à Saint-Denis.
    Le premier est présenté au musée du Louvre et tranche avec la sérénité de celui de Saint-Denis qui présente la reine dans un délicat sommeil.
    Celui ci aurait été réalisé en s’inspirant d’une Vénus du musée des Offices de Florence.

    Les deux gisants d’Henri II et de Catherine de Médicis situés dans une chapelle du chevet nord, sculptés en vêtement de sacre, ont les yeux grands ouverts et peuvent être interprétés comme une réplique en marbre des effigies funéraires au visage en cire, qui étaient réalisées lors des funérailles royales.

     

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

     

     Plus connue sous le nom de la reine Margot, Marguerite de Valois s'est rendue célèbre pour son glamour, son esprit éclairé et son destin hors du commun.

    Princesse adulée, femme courtisée et chef de file de la mode, Marguerite fut durant les années 1570 un ornement de la cour de France. Les poètes et les écrivains ont beaucoup loué et chanté sa beauté au point que la réputation de ses charmes perdure encore aujourd'hui.

    Toutefois, l'étude de ses portraits remet partiellement en question cette image romantique. Marguerite ressemblait beaucoup à sa mère Catherine de Médicis, connue pour sa disgrâce physique, et -canon de l'époque - Marguerite était d'une assez bonne chair qui ne fit que s'accentuer avec l'âge.


    Première épouse de Henri IV, Leur mariage a été célébré sur le parvis de Notre-Dame de Paris, le 18 août 1572. Après plusieurs jours de fêtes, il fut terni par le bain de sang de la Saint-Barthélemy. Comme beaucoup de ses coreligionnaires, Navarre fut contraint de revenir au catholicisme.

    Cet épisode dramatique marque pour la princesse le point de départ d'une vie conjugale très mouvementée. Marguerite était une femme précieuse portée sur les activités intellectuelles et l'entretien des moeurs raffinées de l'aristocratie. Son époux Henri était plus désinvolte. Volage, ingrat et parfois indécent, il pouvait se montrer à l'égard de son épouse autant rustre que serviable. Après avoir accepté et supporté les indélicatesses de son mari pendant dix ans, Marguerite prit le parti en 1583 de « l'abandonner » .

    Les deux époux sont représentés en prière, les mains jointes, revêtus du manteau royal et d'une couronne.

    Marguerite porte un resplendissant décolleté, mis en valeur par une collerette ouverte, départ d'une mode qui va se développer pendant plusieurs décennies. En coiffure, elle porte une perruque blonde confectionnée selon la légende à partir des cheveux de ses valets. Sur la miniature, la princesse paraît beaucoup plus âgée qu'elle n'était en 1572 (ou 1574 date limite de la réalisation des miniatures du livre d'heures de Catherine de Médicis). Son portrait laisse déjà transparaître l'embonpoint qui l'accompagnera sa vie durant.

      

    LA REVOLUTION FRANCAISE - époque des PROFANATIONS par les REVOLUTIONNAIRES

    1793 : l'année terrible des profanations (I).....

    LISEZ BIEN CECI ce QUI SUIT :.......

      

      

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

     

    - Le samedi 12 octobre furent exumés les corps d'Henri IV et Turenne (son corps fut exposé quelques temps puis transféré au Jardin des Plantes de Paris, puis au Musée des monuments Français, et enfin sur ordre de Napoléon 1er à l'église Saint-Louis des Invalides).

    - Le lundi 14 octobre, ceux de Louis XIII, Louis XIV, Marie de Médicis, Anne d'Autriche, Marie-Thérèse d'Espagne et Gaston de France, fils d'Henri IV.

    - Le mercredi 16 octobre, ceux d'Henriette de France, épouse de Charles Ierd'Angleterre, Philippe d'Orléans, régent de France, Louis XV, Charles V et Jeanne de Bourbon.

    - Le jeudi 17 octobre, ceux de Charles VI, Isabeau de Bavière, Charles VII, Marie d'Anjou, Marguerite de France, femme d'Henri IV, François II, et Charles VIII.

    - Le vendredi 18 octobre, ceux d'Henri II, Catherine de Médicis, Charles IX, Henri III, Louis XII, Anne de Bretagne, Jeanne II de Navarre, fille de Louis X, Louis X, Jean 1er, Hugues le grand, père de Hugues Capet et Charles le Chauve.

    - Le samedi 19 octobre, ceux de Philippe IV le bel, Dagobert et Nantilde, femme de Dagobert Ier.

    - Le dimanche 20 octobre, ceux de Bertrand du Guesclin, Bureau de La Rivière, François 1er, Louise de Savoie (sa mère), Claude de France (sa femme), Pierre de Beaucaire, chambellan de Louis IX, et Mathieu de Vendôme, abbé de Saint-Denis.

    - Le lundi 21 octobre, ceux de Philippe V, et de Philippe VI de Valois.

    - Le mardi 22 octobre, ceux de Barbazan, chambellan de Charles VII, Louis II de Sancerre, connétable de Charles VI, Suger, abbé de Saint-Denis et de l'abbé Troon.

    - Le jeudi 24 octobre, celui de Charles IV le bel.

    - Et le vendredi 25 octobre, ceux de Jean II le bon et Louise de France, fille de Louis XV.

    Les squelettes et les corps embaumés furent jetés dans une fosse commune...

      

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

    PROFANATIONS...de SEPULTURES.. par les REVOLUTIONNAIRES..

    1793 : l'année terrible des profanations (II).....

    Chateaubriand écrivit, dans le Génie du Christianisme :

    « Saint-Denis est désert, l'oiseau l'a pris pour passage, l'herbe croît sur ses autels brisés; au lieu du Cantique de la mort qui retentissait sous ses dômes, on n'entend plus que les gouttes de pluie qui tombent par son toit découvert, la chute de quelques pierres qui se détachent de ses murs en ruine ou le son de son horloge qui va roulant dans les tombeaux ouverts et les souterrains dévastés » (L. II, ch 9).

    Illustration : Les profanations de Saint Denis, par Hubert Robert.

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

    Marie-Antoinette d’Autriche
    Marie-Antoinette
    Née à Vienne (Autriche) le 2 novembre 1755, morte à Paris le 16 octobre 1793, Marie-Antoinette est la quatrième fille de l’empereur François Ier de Lorraine et de Marie-Thérèse d’Autriche.

    Afin de réconcilier la monarchie française avec celle des Habsbourg, le ministre Choiseul mène des négociations qui conduiront au mariage de Marie-Antoinette avec Louis le Dauphin futur Louis XVI.

    Au printemps 1770, elle épouse le dauphin Louis, petit-fils de Louis XV. Les fêtes données à cette occasion sont magnifiques, à Paris, le feu d’artifice est l’occasion d’une bousculade monstre qui fait cent trente-deux morts.

    La petite archiduchesse fait vite la conquête de toute la cour ; elle est « délicieuse » selon ses contemporains, toute menue, blonde, blanche et rose avec déjà cette grâce et ce port de tête qui faisait dire à son page que, comme on offrait une chaise aux autres femmes, on avait envie de lui avancer un trône.

    Mais elle se laisse vite entraîner dans les coteries et les intrigues et d’autant plus facilement que son nouvel époux ne semble guère s’intéresser à elle. Elle doit attendre huit ans, dans l’inquiétude d’être reconnue stérile, la naissance de sa fille, la petite « Madame Royale ».

    Pour tromper son ennui ce sont des fêtes et bals, des tables de jeu où elle perd des sommes astronomiques, des escapades avec ses compagnons favoris qui font d’autant plus jaser que l’on connaît ses problèmes conjugaux. Sa mère Marie-Thérèse lui conseille de moins dépenser, d’avoir plus de considération pour le roi et pour l’étiquette. En 1775 Marie-Thérèse écrira à l’ambassadeur de France à Vienne : « Ma fille court à grands pas vers sa ruine ».

    Devenue reine en 1774, face à la faiblesse de Louis XVI, on peut raisonnablement penser que c’est elle qui gouverne. Elle place tous les siens et fait chasser tous ceux qui lui ont déplu. Marie-Thérèse sa mère meurt en 1780 et les conseils judicieux que cette dernière lui dispensait s’en vont avec elle. A partir de ce moment, Marie-Antoinette va cumuler les erreurs.

    En 1784, elle soutient les intérêts de son frère Joseph II dans sa querelle avec les Pays-Bas, Louis XVI, refuse de prendre le parti de l’Autriche ; les manœuvres de la reine ayant abouti à un accord désavantageux pour la France, le peuple lui donne son surnom : « l’Autrichienne ».

    1785, c’est l’affaire du « collier » qui éclate. Marie-Antoinette est victime d’une escroquerie montée par une aventurière qui se fait appeler La Motte-Valois. Elle est aussi victime de la bêtise du cardinal de Rohan et des rancunes de tous ceux qu’elle a malmenés. Sure de son innocence, elle exige l’arrestation de Rohan et un procès public. La fausse comtesse est condamnée, Rohan innocenté et le scandale éclabousse la couronne française.
    Marie-Antoinette par Elisabeth Vigée Le Brun

    Marie-Antoinette est maintenant détestée par tout le monde et plus particulièrement par le peuple. La misère engendrée par les mauvaises récoltes successives, c’est elle ; la faillite du Trésor, révélée en 1787, c’est elle. Sa seule consolation est son amant Axel de Fersen, l’officier suédois qui lui a été présenté en 1774. Leur amour durera jusqu’à la mort de la reine.

    Dès le début de la Révolution, elle refuse tout compromis avec les députés de l’Assemblée, elle reste murée dans son orgueil et ne peut admettre cette idée nouvelle de Nation. Elle va encore plus loin dans cette démarche en refusant l’aide de La Fayette, de Mirabeau et de Barnave. Elle accepte toutefois une entrevue avec Mirabeau, le 3 juillet 1790, mais ne peut admettre l’idée d’une monarchie constitutionnelle. Pour elle la seule solution serait l’aide de son frère ou d’armées étrangères. En 1792 encore, elle refuse le secours de Dumouriez. Elle pousse à la guerre, pensant que c’est de là que viendra le salut, la délivrance.

    Depuis octobre 1789, elle est quasi-captive de la nation avec sa famille ; les épreuves ont fait d’elle une mère admirable, une épouse exemplaire qui a de l’estime et de l’affection pour l’homme maladroit mais bon que le sort lui a donné. Elle fait face avec courage et dignité aux grandes journées révolutionnaires, c’est sur elle que se cristallisent les haines populaires ; elle n’est plus que l’infâme, la bête féroce dont il faut arracher le cœur.

    Elle amène Louis XVI à l’idée de fuite : ils seront arrêtés à Varennes, le 20 juin 1791. Le 13 août 1792, elle est enfermée avec les siens dans le vieux donjon du Temple. Tous ses amis lui sont arrachés, emprisonnés, exécutés, massacrés. Après l’exécution de Louis XVI, le 21 janvier 1793, on la sépare de son fils âgé de huit ans qu’elle entend bientôt jurer avec ses geôliers dans la cour de la prison.

    En octobre c’est le procès. Mêlant dans son réquisitoire les arguments les plus fondés sur les dépenses de la reine et son action politique avec des récits fantaisistes sur les « orgies » de la cour, Fouquier-Tinville y joint, à l’instigation d’Hébert, d’infâmes accusations sur des pratiques sexuelles auxquelles elle aurait initié son fils. Elle répond à tout avec une grande dignité.

    Marie-Antoinette ne sait pas que sa mort est déjà décidée et garde jusqu’au bout l’espoir, un espoir entretenu par les nombreux dévouements qu’elle inspire jusqu’à la fin. Ses deux avocats Chauveau-Lagarde et Tronson du Coudray épuisent en vain leur éloquence et sont arrêtés en pleine audience.

    En ce jour du 16 octobre 1793, elle est condamnée à quatre heures du matin et conduite à l’échafaud quelques heures plus tard. Âgée de trente-huit ans, elle en paraissait alors soixante : depuis le retour de Varennes, ses cheveux étaient devenus blancs.

    Ses restes ont été transportés à la cathédrale de Saint-Denis en 1815.

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

    Né à Versailles en 1754, mort en 1793, roi de France de 1774 à 1791, Louis XVI est le petit fils de Louis XV. Orphelin de père à onze ans et de mère à treize ans, il fut élevé par son précepteur Mgr de Coetlosquet et par le duc de La Vauguyon. Il reçut une éducation très conservatrice et très religieuse, au sein d’une cour où dominait la Marquise de Pompadour.

    Ayant peu de goût pour la guerre, il se passionnait pour la chasse et les travaux artisanaux ( en particulier la serrurerie ). Le futur Louis XVI est intelligent, instruit, mais manque de caractère et sa timidité presque maladive lui fera adopter des attitudes hésitantes et contradictoires. Marié en 1770 à l’archiduchesse Marie-Antoinette, fille de François 1er empereur d’Autriche , il eut quatre enfants, mais deux mourront en bas-âge.

    Sacré le 10 mai 1774, il souhaite rompre avec les habitudes de débauche de la Cour, et ce roi de vingt ans, vertueux, un peu maladroit s’attire en ce début de règne, les sympathies et l’affection du peuple. Il forme une nouvelle équipe gouvernementale avec Turgot aux finances. Cependant, il se refuse à effectuer les réformes modernistes proposées.
    Louis XVI par Duplessis
    Turgot fut renvoyé en mai 1776. Le Genevois Jacques Necker, fut nommé directeur général des finances en 1777, mais il ne parvint pas plus que son prédécesseur à imposer les réformes nécessaires et la publication en 1781 de son Compte-Rendu décrivant l’état exact des finances du royaume lui valut son renvoi.

    La politique extérieure, permet de retrouver le prestige perdu par les défaites successives du règne précédent. La lutte des treize colonies d’Amérique obtient le soutien officiel du gouvernement. Louis XVI signe avec Benjamin Franklin un traité d’amitié en 1778, tandis que de jeune aristocrates comme La Fayette ou Rochambeau, s’engagent activement dans les mouvements de libération. Les Français apportent une aide réelle à Georges Washington. Cette politique menée également aux Indes et en Europe entraîne un déficit budgétaire important ( 1 milliard de livres ont été dépensées rien que pour l’indépendance américaine !)

    Louis XVI et Benjamin Franklin
    La crise financière se double d’une crise morale, politique et sociale. Les débordements et le gaspillage de la Cour, la baisse des revenus agricoles, le manque de réformes fiscales, font que le mécontentement populaire s’accentue porté par des oeuvres comme « le mariage de Figaro » de Beaumarchais et amplifié par des scandales comme l’affaire du Collier de la Reine 1785.

    Le roi mal entouré, d’une indécision constante, ne sut pas faire face à la montée révolutionnaire. Face à une agitation grandissante charge Loménie de Brienne de convoquer les Etats Généraux. Dès la convocation faite, Louis XVI le renvoie et rappelle Necker.

    Par un Edit du 8 août 1788, Brienne convoque les Etats Généraux pour le 1er Mai 1789. Lors de leur ouverture , le 5 mai 1789, Louis XVI refuse de répondre à la question du système de vote ( par ordre ou par tête )
    Arrestation aux Tuileries
    ce qui provoque une totale désillusion au sein de la bourgeoisie, et impuissant devant la contestation, il accepte alors la proclamation des Etat Généraux en Assembler Nationale, invitant la Noblesse et le Clergé à s’y associer.

    Le 17 juin 1789 les Communes décident de se transformer en l’Assemblée Nationale, ce qui sonne le glas de l’absolutisme royal : la Révolution est en marche. Le 9 juillet l’Assemblée nationale se proclame constituante. Le 17 juillet 1789 Louis XVI renvoie Necker pour la seconde fois et le remplace par la baron de Breteuil, un contre-révolutionnaire notoire. Cette provocation ajoutée aux problèmes économiques rencontrés par les parisiens, déclenche les évènements de juillet.

    En octobre le peuple se rend à Versailles pour ramener la famille royale à Paris, et le 14 juillet 1790 le roi prête serment de fidélité à la Nation durant la fête de la Fédération, mais la Constitution Civile du Clergé heurte sa conscience de chrétien.
    Exécution de Louis XVI
    Il décide de fuir à l’étranger mais est arrêté à Varennes la nuit du 20 au 21 juin 1791. Suspendu de ses fonctions durant un mois, il devient « rois des français » le 14 septembre 1791 après avoir juré fidélité à la Constitution.

    De nombreuses maladresses et des contacts mal dissimulés avec les chancelleries étrangères, ne firent qu’augmenter l’hostilité des révolutionnaires, et le 10 août 1792, les Tuileries sont prises, le roi est arrêté : c’est la chute de la royauté.

    Déchu, prisonnier au Temple, Louis XVI appelé par dérision Louis Capet, est accusé de « conspiration contre la liberté publique » et jugé par la Convention. Ses défenseurs : Malesherbes, Tronchet et Romain de Séze ne peuvent le sauver .

    Sa culpabilité fut reconnue à la majorité : 387 voix contre 334. Condamné à mort, il fut exécuté sur la place de la Révolution actuellement place de la Concorde le 21 janvier 1793.

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

    Le monument de Louis XVI et Marie-Antoinette.

    Au XVIIe siècle, les cercueils royaux sont disposés dans le "caveau des cérémonies", qui se trouve vite encombré.
    Colbert décide d'édifier une chapelle des Bourbons en donnant le projet à l'architecte François Mansart.
    Mais les finances manquent, et Colbert propose au roi de transformer en caveau pour les Bourbons la nef centrale de la crypte à l'emplacement de la chapelle de Hilduin.
    Les travaux sont effectués en 1683.
    C'est à cette époque que s'instaure la coutume d'y laisser le cercueil du roi défunt jusqu'à la mort de successeur.
    En 1789, le dauphin, fils ainé de Louis XVI est inhumé à Saint-Denis : c'est le dernier enterrement princier de l'Ancien Régime. Il occupe la dernière place disponible dans le caveau des Bourbons.
    Puis la Révolution arrive, et les profanations : tous les cercueils royaux sont ouverts et les corps exhumés sont jetés à la fosse commune.
    Louis XVI et Marie-Antoinette sont guillotinés place de la Concorde en 1793, et leurs corps sont déposés au cimetière de l'église de la Madeleine, rue d'Anjou.
    À la Restauration, le premier souci de Louis XVIII est d'organiser l'inhumation de Louis XVI et de Marie-Antoinette dans le caveau des Bourbons.
    Il demande également aux sculpteurs Gaulle et Petitot de réaliser le monument représentant le roi en manteau de sacre et portant la couronne, la reine en habit de cour.
    Enfin, souhaitant que la basilique retrouve sa vocation originale, le roi ordonne en 1816, que les anciens insignes royaux soient rendus à Saint-Denis, afin d'y être replacés.

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

    Le coeur de Louis XVII.

    Louis-Charles, duc de Normandie, second fils de Louis XVI et Marie Antoinette.
    Le 21 janvier 1793, il devient Louis XVII, jusqu’à sa mort en 1795.

    La chapelle des Bourbons a été aménagée au XIX e siècle.
    Elle contient des cénotaphes, c'est-à-dire des monuments où le corps n'est pas présent.
    Le cénotaphe de Louis XVII fait partie de cette série réalisée par l'architecte Debret et fait face à celui de son frère aîné, mort prématurément peu de temps avant la Révolution.
    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.
    Ce cœur aurait été prélevé, en secret, par le chirurgien en chef de l'Hôtel -Dieu, Philippe-Jean Pelletan, au lendemain du décès de l'enfant du Temple.
    Placé dans un vase de cristal, le cœur s'est conservé puis desséché avec l'évaporation de l'alcool dans lequel il baignait.
    Passé de mains en mains, il intègre la basilique de Saint-Denis dès 1975.
    Lors de la cérémonie du 8 juin 2004, le coeur de Louis XVII a été placé sous le médaillon représentant

     le portrait du jeune roi.

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

    Le tombeau de Louis XVIII.

    Louis XVIII le Désiré (1755-1824), roi de France et de Navarre en 1815, puis de 1815 à 1824, son règne ayant été interrompu par les Cents Jours.
    C'est lui qui prit les mesures visant à remettre en état la Basilique, après la tourmente révolutionnaire.
    Il fut le dernier souverain français à être inhumé à Saint-Denis, son frère, Charles X, reposant en terre étrangère.

      

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

    L'ossuaire.

    En 1816, Louis XVIII ordonna la reconstitution de la nécropole royale.
    Les restes des monarques furent placés dans un ossuaire installé dans la crypte.

      

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

      

    Les Regalia.

    Le trésor de Saint-Denis est célèbre pour son rôle de gardien des instruments du sacre, les regalia, que l'abbé doit apporter à Reims pour chaque sacre royal.

    Bien que Louis VI, en 1120, remette sa couronne à Saint-Denis en invoquant "la coutume", cette fonction n'est établie qu'au XIIIe siècle après le dépôt à Saint-Denis par saint Louis des deux couronnes de Philippe Auguste et de sa propre couronne de sacre.

    Le trésor réuni autour de la châsse du saint protecteur bénéficie des dons des souverains, et il accumule quatre cent quarante cinq objets rangés dans les "armoires du sacre".

    Ce trésor est dispersé et fondu à la Révolution, toutefois, une centaine d'objets sont épargnés pour être déposés au cabinet des médailles de la Bibliothèque nationale et au Louvre.

    Aujourd'hui, Saint-Denis possède les insignes de la royauté reconstitués pour les funérailles de Louis XVIII en 1824.

    La vitrine de ces ornements restaurés présente le grand manteau de catafalque en velours de soie violet orné de trois cent soixante dix fleurs de lis d'or, le heaume et son "timbre", petite couronne royale, les éperons et les gantelets d'or, les copies du sceptre d'or de Charles V et de l'épée dite de Charlemagne, la main de justice et les deux couronnes du roi et de la reine.

      

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

     

     

    sources : lien http://lafautearousseau.hautetfort.com/album/la-basilique-de-saint-denis-necropole-royale/

    « Léon BlumPhilippe III le Hardi, roi de France (1270-1285), »
    Delicious Yahoo! Pin It

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires

    Vous devez être connecté pour commenter