• La mystérieuse Île de Pâques

     

     

     

    La mystérieuse Île de Pâques


    Cette île formant la limite Est de l’Océanie, est célèbre pour les vestiges mégalithiques des premières civilisations pascuannes. Le patrimoine archéologique comprend près de 300 autels de pierres taillées en terrasses — les ahû — et environ 900 statues de pierres — les moaïs — d’environ 4,50 m de haut.

    L’île de Pâques (en espagnol isla de Pascua, en rapanui Rapa Nui) est une île isolée dans le sud-est de l’Océan Pacifique. L’île, qui est une province du Chili, a pour coordonnées : 109,20°W 27,07°S. Elle se trouve à 3 700 km des côtes chiliennes et à 4 000 km de Tahiti, l’île habitée la plus proche étant Pitcairn à plus de 2 000 km à l’Ouest. Son chef-lieu est Hanga Roa et l’île couvre 162,5 km² et comptait 2 000 habitants en 2004.

    Elle fut découverte par le navigateur néerlandais Jacob Roggeveen le jour de Pâques, le 5 avril 1722, et comptait alors près de 4 000 habitants. Elle fut annexée par l’Espagne en 1770 et devint possession chilienne en 1888.

    Depuis peu, le patrimoine exceptionnel de l’île est protégé. Des parcs ou réserves naturelles, parfois surveillées, enserrent les zones des vestiges. La communauté Rapa Nui veille jalousement sur les traces de son histoire et constitue un pouvoir parallèle au gouvernement officiel chilien.

     

      

      

      

      

      

    Histoire et peuplement.

    Cette île formant la limite Est de l’Océanie, est célèbre pour les vestiges mégalithiques des premières civilisations pascuannes. Le patrimoine archéologique comprend près de 300 autels de pierres taillées en terrasses — les ahû — et environ 900 statues de pierres — les moaïs — d’environ 4,50 m de haut.


    La carrière de Rano Raraku est creusée sur les flancs et dans le cratère d’un volcan, on peut y voir un très grand nombre de moaïs. Certains sont terminés et dressés au pied de la pente, d’autres encore dans différents états, de l’ébauche à la quasi-finalisation.

    En dehors de ce patrimoine spectaculaire, les premières civilisations pascuanes ont laissé des tablettes et des sculptures en bois, des pétroglyphes dont la signification n’est pas encore déchiffrée. L’origine des différentes vagues de peuplement est encore controversée (polynésien ou sud-américain).

    On pense que l’île a été découverte initialement par des Polynésiens (le roi Hotu Matua). Il y a 5 000 ans (3 000 av. J.-C), des habitants du littoral de la Chine du Sud, cultivateurs de millet et de riz, commencent à traverser le détroit pour s’installer à Taïwan. Vers 2 000 avant J.-C., des migrations ont lieu de Taïwan vers les Philippines. De nouvelles migrations commencent bientôt des Philippines vers Célèbes et Timor et de là, les autres îles de l’archipel indonésien. Vers 1 500 av. J.-C., un autre mouvement mène des Philippines en Nouvelle-Guinée et au delà, les îles du Pacifique. Les Austronésiens sont sans doûte les premiers navigateurs de l'histoire de l’humanité.

    Les Polynésiens, sur des catamarans, seraient partis des îles Marquises pour échapper à des guerres ou une catastrophe naturelle. Les premiers moaïs ressemblent beaucoup aux tikis que l’on peut voir dans les îles de Polynésie (Hiva Hoa des Marquises, Tahiti, ...). Depuis les années 1950, la date du peuplement de l’île est estimée[1] à 400 après J.C. 80 ans par des mesures au radiocarbone. De nouvelles études[2] ont mis en évidence des pollutions sur les mesures effectuées impliquant un age plus récent. Les dernières mesures[3] en 2006 de radiocarbone proposent une implantation beaucoup plus récente, vers 1200 après J.C.

    L’île de Pâques est surtout connue pour les fameux mystères qui entourent la fabrication, mais surtout le transport et l’élévation des moaïs (transport d’un bloc de basalte de 2,5 à 9 m de haut sur parfois près de 20 kilomètres). Ce que l’on sait moins c’est que les premiers découvreurs trouvèrent sur l’île des plaquettes de bois couvertes de signes (les plaquettes Rongo-Rongo) qui sont restées longtemps indéchiffrables, des travaux récents de Steven Fischer ont permis d’en donner une traduction. Ces plaquettes s’ajoutent au mystère de l’île de Pâques car elles sont uniques en Polynésie (la culture polynésienne n’utilisant pas d’écriture).

    Ces premiers peuples avaient réussi à construire, à partir de ressources très limitées, une société technologiquement avancée. Ils avaient dressé des centaines de statues mais en utilisant les importantes ressources en arbres dont ils disposaient. Dès l’an 1600, l’île aurait perdu la majeure partie de sa végétation et ses habitants auraient plongé peu à peu dans le cannibalisme et l’esclavage.

     

      

      

      

      

    Géographie.

    L'île de Paques, nommée ainsi, en raison du jour de sa découverte, Rapa Nui en polynésien, est une petite île de 118 kilomètres carrés, située ... quelquepart dans l'Océan Pacifique. Elle est à 3700 kilomètres à l'ouest du Chili (auquel elle est administrativement rattachée), à 4000 kilomètres à l'est de Tahiti, à 8000 kilomètres au sud-est de Hawaii, et à 9000 kilomètres à l'est de l'Australie. En raison de sa position, elle est l'une des îles habitées les plus isolées. Ses coordonnées sont 109 degrés 26' de longitude Ouest et 27 degrés 9' de latitude Sud.


    L'île de Paques bénéficie d'un climat semi-tropical avec une température annuelle moyenne de 20,3°C. Les mois les plus chauds sont Décembre, Janvier et Février. La saison fraîche s'étend de Juin à Août.

    La faune et la flore de l'île.

    La faune sur l'île est très limitée ce qui explique pourquoi, les habitants se sont longtemps adonnés au cannibalisme. Sinon les Européens ont importé un certain nombre d'animaux domestiques, notamment les moutons que les anglais (anciens loueurs de l'île) ont élevé pendant une longue période. Ils errent aussi sur l'île bon nombre de chevaux semi-sauvages (ce sont d'ailleurs les chevaux qui présentent le moyen de transport le plus pratique sur l'île). Il n'existe aucun animal notablement connu qui pourrait être originaire de l'île de Pâques (ou exclusivement présent sur celle-ci).


    Quant à la flore de la même façon elle n'est guère développée, on ne trouve que très peu d'arbres. Il n'en a pas toujours été ainsi, il semblerait même que de grandes forêts s'étendaient sur toute la surface de l'île il y a encore plusieurs siècles ; mais elles ont été exploitées de façon intensive au cours des siècles, ce qui expliquent leur disparition.

     

      

      

      

      

    Aspects Géologiques et Physiques.

    Comme on l'a vu précédemment, l'île est d'origine volcanique. Le sol est donc essentiellement composé de basalte. Ce caractère volcanique et la présence des trois volcans a donné un aspect vallonné à l'île. Le point culminant se situe au sommet Cerro Terevaka à 507 Mètres au dessus du niveau de la mer. On peut noter la présence de nombreuses grottes. La plupart d'origine naturelle et quelques unes créées par la main de l'homme. Elles ont longtemps servit de refuge aux Pascuans, mais aujourd'hui elles servent essentiellement de halte aux touristes ( campements ou bien refuges ).


    Localement moai, est le nom des statues monumentales en basalte de l’île de Pâques. Leur taille varie de 2,5 à 9 mètres, pour un poids moyen de 14 tonnes. Toutes sont des monolithes tournés vers l’intérieur de l’île.

    On ne sait à peu près rien des raisons qui ont poussé les Pascuans à les ériger à un rythme de plus en plus frénétique et en taille de plus en plus colossale, épuisant sans doute une partie significative des ressources de « l’île la plus isolée du monde » dans cette pénible industrie. Pratiquement rien non plus des rites qu’ils pratiquaient. Les statues sont cependant liées à un ancien « culte des ancêtres » selon les archéologues.

    Les reconstitutions en cours permettent cependant, petit à petit, de comprendre les techniques mises en œuvre.

    Par exemple, deux thèses différentes s’opposent pour expliquer leur méthode de transport : les statues auraient été déplacées grâce à des rondins de bois sur lesquels les pierres étaient tirées grâce à des cordes ; ou bien déplacées debout grâce à de légers balancements sur leur base arrondie, les pierres auraient ainsi pu être dirigées grâce à des cordes tout en les gardant debout.


    Dans leur état final d’origine, les moaïs avaient des yeux blancs fait de coraux. L’iris peut être rouge (tuf volcanique) ou noir (obsidienne). Certains moaïs portent une sorte de chapeau (le pukao) fait à l’aide d’une roche friable et plus légère que le reste de la statue.

    Ce culte prendra fin subitement lors d’une catastrophe écologique qui priva l’île de tous ses arbres et par là de toute ressource en bois. Un culte nouveau, celui de « l’homme oiseau », se mettait en place quand l’île fut découverte en 1722 par un marin hollandais. L’évangélisation massive de la population fit disparaître toute trace des anciens cultes de sorte que jusqu’à la mémoire de cette civilisation fut perdue.

     

      

      

      

      

    Les statues géantes : les Moaïs.

    Il y a environ 300 moaïs sur l'île de Pâques, mais ce chiffre peut varier considérablement en fonction des différentes études ( entre ceux à terre, ceux qui ne sont pas finis, les brisés et ceux qui sont enterrés ). En effet, bon nombre d'entre eux ont été mis à terre lors des multiples guerres tribales qui ont jalonnées l'histoire mouvementée de cette petite île balayée par les vents et les flots. La matière première de ces gigantesques statues qui recouvrent l'île est avant tout le basalte qui provient du volcan Rano Raraku ( dont le cratère est aujourd'hui envahit par les joncs ).


    Les Moaïs bien qu'étant en basalte pour l'essentiel, on peut noter que leurs yeux étaient fais d'os ( cartilages de requins ou parfois d'autres vertébrés ), et les pupilles étaient faites par une incrustation de corail ou d'obsidienne. Ils étaient taillés à l'aide de hache «Toki», des haches grossièrement taillées et polies dans du basalte ou en éclats d'obsidienne. Leur taille se situe en général entre 4 et 8 mètres, certaines allant jusqu'à une dizaine ( notamment une située sur la côte Nord de l'Ahu Te Pito Te Kura ). Ils portaient tous leur de leur édification un Pu Kao ( la coiffe qu'ils portent au sommet de leur tête ), on peut traduire cela par le terme «chignon». Il pèse en général 1,5 tonne. Cette coiffe n'était pas taillée dans le même volcan, c'est une pierre rouge provenant de la face ouest de l'Ile ( ils étaient taillés sur place puis transportés. Elle a la forme d'un chapeau cylindique terminé par un bouton.

     

      

      

      

      

    Mais pourquoi regarde-t-il le ciel et les étoiles?

    Explications sur leurs transports et sur leur instalation.

    Le transport là aussi de ces statues de leur lieu de fabrication ( le volcan ) jusqu'à leur destination finale ( parfois à plus de 20 kilomètres du volcan ), reste un mystère. Elles étaient presque toutes amenées au bord de la mer et des falaises.Il faut savoir que les Moaïs devaient être emmener sur des Ahu. Les Ahu étaient des monuments de pierre qui leur servaient de support, il s'agissait sûrement à la base d'autels. Le plus vieil Ahu est daté de 857 après J.C ( mais à plus ou moins 200 ans près ). Ce sont des édifices religieux proches des Maraes polynésiens. Ils sont construits de blocs de pierres ordonnés et ajustés sans mortier. Le plus long de l'île de Pâques celui de Tongariki mesure 145 mètres de long pour 4 mètres de haut. Mais cela pose la question d'une influence Sud-américaine car l'ingéniosité de la mise en place des blocs est plus développée que celle des techniques habituelles des autres îles du Pacifique.


    Il existe évidemment plusieurs hypothèses que je vais essayer d'expliquer de la façon la plus objective possible. A l'intérieur du cratère du Rano Raraku on a trouvé en fouillant un système primitif de poulies qui a pu permettre de lever les statues. Il existe évidemment quelques théories parallèles. Quelle(s) était(ent) leur(s)fonction(s) ?

     

      

      

      

    La ou les fonctions des Moaïs restent mystèrieuses.

    -- Certains y voient des fonctions religieuses : des statues dressées en l'honneur de dieux, idoles gigantesques dédiées à la prière et à l'adoration.


    -- Ces statues étaient peut-être là dans le but de protéger ces habitants ( des guerres, d'étrangers, d'esprits malfaisants, du climat ? toutes les hypothèses qui iraient dans le sens de la protection sont possibles ). Seraient-ils là pour veiller sur l'île ? Ou bien sont-ils des monuments dressés en l'honneur des morts ?

    Ce qui est important de savoir à leur sujet, c'est qu'ils sont tous tournés vers l'intérieur de l'île ( le dos face à la mer ). Il existe une exception, c'est le Ahu Akivi, c'est un alignement de 7 Moaïs qui regardent en direction de la mer. Sinon leur regard se dirige toujours vers le ciel, on les surnomme régulièrement «ceux qui regardent les étoiles». Leur physique a soulevé bon nombre de questions. Ils n'ont pas de caractéristiques physiques des Polynésiens. Ils ont des nez aquilins, des lèvres fines, des fronts hauts et de la barbe. C'est pour cela que beaucoup pense que l'île à subit deux vagues de migrations ( l'une venant de Polynésie et l'autre d'Amérique du Sud probablement du Pérou ). De plus le chignon rouge, pourrait symboliser une couleur de cheveux rousse répandu dans certaines tribus sud-américaine.

     

      

      

      

      

    Que leur est il arrivé au cours des siècles ?

    Depuis leurs créations, les moaïs ont subis des dommages ou des modifications. En effet, après la plus violente des guerres tribales ( celles où les «courtes oreilles» ont anéanti les «longues oreilles» ), la plupart des statues ont été abattues, mais pas forcément tout de suite. En effet, au fur et à mesure des premières explorations de l'île ( celles du XIX eme siècle ), les européens se sont aperçus qu'il y avait de moins en moins de moaïs debout. Il est probable que puisque c'étaient les Longues Oreilles qui faisaient sculpter les statues, les nouveaux patrons de l'île se soient désintéressés des statues. Ils ont perdus leur yeux ( les os qui servaient à cet effet ) ont subi les dommages du temps. Bon nombre ont aussi perdu leur Pu Kao ( la coiffe qu'ils portent au sommet de leur tête ). Aujourd'hui encore, il reste des dizaines de statues dans la carrière qui n'ont pas été achevées ( jusqu'à 300 selon certaines estimations ). On en trouve à tout les stades de la construction : à peine démarrées, bien entamées et même certaines quasiment prêtes à partir. Notamment le plus grand de tous qui n'a jamais été achevé : il mesure plus de 24 mètres, il aurait pesé entre 135 et 150 tonnes. Ces statues non finies attestent d'un arrêt soudain de leur fabrication ( lié sans aucun doute au massacre des «Longues Oreilles» ).


     

      

      

      

      

    L'Oeuf centre du monde.

    Au Nord-Est de l'île, dans la baie de Hanga Hoonu ( Baie Lapérouse ), on trouve à côté du plus grand moaï ( une douzaine de mètres, mais il a été mis à terre ), une petite pierre ronde. On n'a pu réussir à déterminer depuis combien de temps cette pierre est là, ni si ce sont les vents et la mer qui l'ont ainsi façonnée naturellement ou bien si cette pierre a été sculptée par l'homme. Enfin pour les pascuans, cette pierre dans leur culture représente le centre du monde ( étrange car elle ne se situe pas du tout au centre de l'île ). Il semblerait que par le passé, les pascuans accordaient réellement une valeur très importante à cette pierre. Un culte lui était probablement dédié.


     

      

      

      

      

    Le mystère de l'écriture rongo-rongo.

    Outre les moaïs, l'écriture des rongo-rongo, sur tablette de bois, est surprenante, voire stupéfiante. En effet, le bois qui a servi de support ne se trouve pas sur l'île. Certaines hypothèses, basées sur les similitudes visuelles entre les deux écritures, lui confèrent des origines dans la vallées de l'Indus. Une autre, en raison de l'apparence des monolythes, avance que les premiers arrivants seraient plutôt... des scandinaves. On peut comprendre, compte tenu qu'il ne subsiste aucune trace (ou tout au moins, que l'on en a encore retrouvé aucune) et que la dernière personne, à pouvoir comprendre ces tablettes, est décédée sans avoir transmis son savoir, les scientifiques, et scientifiques amateur, cherchent à percer, par tous les moyens, même les plus farfelus, les secrets de cette île mystérieuse.


    -- L'écriture Rongo-Rongo, est aperçue pour la première fois par un européen en 1870 par le missionnaire Hypolite Roussel. Il découvre dans les mains des habitants locaux des tablettes de bois recouvertes de signes gravés. Les Pascuans les appellent « Ko Hau Rongo Rongo » que le peu traduire littéralement par « Bois Parlants » ( ou selon d'autre personne «bâton de chantre» ).

    Pour des raisons obscures ( ou peut-être par obscurantisme... ), les missionnaires présents sur l'île donnent l'ordre de toutes les détruire ( la majorité sont brûlées, au nom d'un idéal religieux qui ne tolérait pas les reliques païennes ). De cette période, il ne reste plus aujourd'hui que 21 tablettes dans le monde. ( Elles sont dispersées dans des musées et dans quelques collections de particuliers ; le musée de Braine-le-Comte en Belgique en possède d'ailleurs une importante partie ). En outre, aucune datation ne c'est montrée concluante, leur âge reste actuellement indéterminé ( on ne peut que donner une vague estimation de leur âge ).

    Comme on peut aisément l'observer sur les photos ici présentes, on reconnaît nettement des représentations d'hommes, des objets quotidiens, mais aussi des poissons, des lézards, des oiseaux. ( certains y voit aussi quelques animaux qui n'ont pas leur place sur l'île de Pâques ) Les spécialistes de ces tablettes ont estimé qu'il existait pas moins de 500 caractères. Évidemment, l'interprétation de ces tablettes prêtes à discussion. On s'accorde évidemment à dire qu'il s'agit d'une écriture idéographique ( pas d'alphabet ou de syllabe ) ; à un dessin donné, on associe un mot ou une idée ( les combinaisons de plusieurs pictogrammes ne sont pas à exclure, c'est à dire des associations pour donner une autre signification à tel ou tel dessin ). L'écriture Rongo-Rongo est probablement dans l'esprit des hiéroglyphes égyptiens ( mais l'on manque de données, et malheureusement, le Rongo-Rongo ne dispose pas de sa Pierre de Rosette ).

    La seule source locale qui aurait pu permettre une interprétation, se nommai Meteoro, un Tahitien a qui le Père Jaussen montra les tablettes, car ce premier s'était vanté de pouvoir les lire ( ceci se passa à la fin du XIX eme siècle ). En effet, à la vue des tablettes, Meteoro se mit à chanter ce qu'il y voyait. C'est à ce jour à priori la seule personne qui ai compris ce qu'elles signifiaient. De ces observations et de ces dialogues avec Meteoro, le Père Jaussen, n'a réussi à comprendre que la façon dont se lisait les « textes », et qu'ils étaient chantés. Ils sont en effet écrits selon un schéma inédit : le texte est divisé en lignes « paires » et en lignes « impaires ». Les lignes paires sont orientées de droite à gauche et les lignes impaires de gauche à droite et apparemment chaque signe est placé la tête en bas.

    Tablette Rongo-Rongo : Trois hypothèses principales s'opposent actuellement, elles sont proposées par trois linguistes.

    -- L'Américain Steven Fischer, voit le Rongorongo comme une écriture mixte : certains signes représentent une chose ou un être, exprimé par un mot ou un ensemble de mots, alors que les autres, indiquent un acte. Il voit dans ces tablettes principalement des textes sur la création du monde et des chants cosmogoniques.

    -- L'anthropologue russe Irina Fédorova de l'Académie des sciences de Russie à Saint Pétersbourg n'identifie que 200 signes de base. Pour elle chacun d'eux aurait plusieurs sens, car comme l'ancienne langue pascuane, il y aurait de nombreuses homonymies. Elle y voit des chants rituels liés aux cérémonies agraires ( elle y décèle une grande fréquence de noms de plantes et d'étoiles ), les autres textes sont riches en vocabulaire guerrier et familial relateraient des légendes. Ils seraient écrits dans la langue ancienne mais avec de multiples variations dues vers l'actuelle évolution vers l'actuel pascuan ( proche apparemment du maori parlé en Nouvelle-Zélande ). Cela explique l'apparente multitude de signes et la difficulté de décryptage du Rongorongo.

    -- Enfin, Konstantin Podzniakov collègue de la précédente, interprète les différences comme les variations qu'il a mis en évidence sur diverses tablettes de signes semblables. Il a isolé quelques signes marqueurs de début et de fin d'énoncé. Le nombre de signes reste trop important pour qu'ils puissent constituer un alphabet et trop réduit pour qu'ils représentent des mots. En revanche, selon lui, leur fréquence est statiquement comparable à celle des syllabes de la langue pascuane. Il essaie toujours de faire correspondre des dizaines de gryphes les plus courants avec des syllabes de la langue parlée.

    Pour conclure, on ne peut être sûr de rien quant au Rongorongo, sinon une estimation de l'époque où on l'a créée. En effet, tous les motifs de l'écritures étaient gravés à partir probablement vers le VIII ou IX siècle après J.C, par contre on ne sait quand la sculpture de ces tablettes a cessé.

    On sait que le bois était particulièrement précieux sur l'île, mais il ne servait pas uniquement à faire des tablettes pour le Rongo-Rongo. En effet, il servait aussi à la sculpture de Kava Kava. Les Kava Kava étaient de petites figurines à l'éffigie du diable. Ces statuettes sacrées étaient accrochées dans les habitations et à l'occasion étaient portées par les homes lorsqu'ils dansaient.

     

      

      

      

      

    Histoire de la découverte

    Le premier Européen à avoir aperçu ces îles, fut en 1687, le « pirate » Edward Davis à bord de son navire le Bachelor’s Delight alors qu’il voulait contourner les îles Galápagos au large du Cap Horn. Il a aperçu l’île plutôt par hasard et a cru avoir trouvé le légendaire continent du Sud. Cependant, il ne s’ensuivit aucun débarquement.


    Son nom actuel vient du Hollandais Jakob Roggeveen qui y accosta sur ordre de la Société commerciale des Indes occidentales le dimanche de Pâques 1722 avec trois navires. Il l’appela Paasch-Eyland (île de Pâques), qui était le lendemain de celui de la découverte. Le Mecklenbourgeois Carl Friedrich Behrens participait à l’expédition et son rapport publié à Leipzig orienta alors l’attention de l’Europe sur cette île alors à peine connue.

    L'Arena, navire hollandais, commandé par le capitaine Jakob Roggeveen, naviguait depuis trop longtemps, et commençait à manquer de vivres. Quand le navire croisa la route de cette île, le capitaine était certain ne jamais l'avoir repérée auparavant.

    En prenant sa longue-vue, il chercha des traces de vie. Sait-on jamais, car les apparences montraient une terre hostile. Soudain, il aperçu quelque chose que jamais il n'avait vu auparavant, malgré toutes les îles qu'il avait visitées. Ce qu'il voyait, c'était d'énormes statues, des silouhettes colossales, comme posées sur des plates-formes qui évoquaient des soubassements de palais ou de temples. Le navire jeta l'ancre à proximité. A cette distance, on distinguait les représentations humaines, tête nue, ou parfois coiffées de chapeaux (ou chignons). Elle ne regardaient pas le large. Elles lui tournaient le dos. Leurs regards étaient, au contraire, dirigés vers l'intérieur des terres.

     

      

      

      

      

    ... c'était d'énormes statues, des silouhettes colossales ...

    Le lendemain, avant même qu'on ait mis une chaloupe à la mer, un indigène se hissa à bord. Il semblait à l'aise et souriant. L'orchestre du bord joua en son honneur, et l'indigène l'accompagna en dansant. On lui fit des cadeaux, et il repartit, comme il était venu, à la nage. Le lendemain, d'autres indigènes vinrent. Hommes, femmes, s'amusant de tout. Au bout de quelques temps, on constata que bon nombre d'objets avaient disparu. Les marins décidèrent de se rendre sur l'île, où ils furent accueillis par une foule mitigée. Certains montraient les signes de bienvenue, d'autres commençèrent à ramamasser des pierres. Peut-être que l'un des marins prit peur. On ouvrit le feu. Des corps tombèrent. Tel fut le premier contact de la population indigène avec la civilisation. Le capitaine Hollandais écrivit "Ces figures de pierre nous remplirent d'étonnement, car nous ne pouvions comprendre comment des indigènes sans solides épars et sans cordages furent capables de les dresser".


    L’explorateur suivant fut l’Espagnol Don Felipe Gonzales qui avait reçu du vice-roi du Pérou l’ordre d’annexer l’île Roggeveens pour le compte de la couronne espagnole. Il a débarqué le 15 novembre 1770 avec un vaisseau de ligne et une frégate, et fit élever, comme symboles de la main-mise du pouvoir espagnol, plusieurs croix à des points saillants et il donna à l’île le nom de San Carlos. Dans les années suivantes, l’Espagne ne s’est toutefois que très peu souciée de sa nouvelle possession.

    Pendant sa deuxième expédition du Sud, James Cook a visité du 13 mars 1774 au 17 mars 1774 l’île de Pâques. Il n’a pas été enthousiasmé par l’île et a écrit dans son livre de bord : « Aucune nation ne combattra jamais pour l’honneur d’avoir exploré l’Île de Pâques, [...] il y a une autre île dans la mer qui offre moins de rafraîchissements et de commodités pour la navigation et c’est celle-ci. »[4] Cependant, son séjour a apporté des constatations essentielles sur la constitution géologique, la végétation, la population et les statues — qui avaient déjà été dérangées dans leur majorité. Nous les devons au naturaliste allemand Johann Reinhold Forster et son fils Johann Georg Adam Forster qui participaient à l’expédition Cook. Reinhold Forster a dessiné les premiers croquis des statues (moaïs) qui, gravés et publiés dans un style alors typiquement romantique, firent sensation dans les salons.

    En 1786, débarqua sur l’île de Pâques le comte Français Jean-François de La Pérouse lors de sa circumnavigation terrestre effectuée sur l’ordre du roi Louis XVI. La Pérouse avait l’ordre de dessiner des cartes précises afin de contribuer avec l’étude des peuples du Pacifique à la formation du Dauphin.

    Les maladies introduites par des explorateurs européens comme la grippe et la syphilis ont provoqué une diminution constante de le population. Un chapitre particulièrement sombre est écrit lorsqu’un commerçant d’esclaves péruvien dans les années 1859 à 1861 kidnappa lors de raids, probablement plus de 1 500 insulaires, pour les envoyer comme main d’œuvre servile aux exploitations des îles Guano. Tout cela, ajouté à une large diffusion de la petite vérole et de la variole, apportées par les rares « revenants, » conduisirent à une nouvelle et dramatique diminution de population dont le nombre chuta à 111 personnes en 1877.

    En 1882, la canonnière allemande S.M.S. Hyäne visita durant 5 jours l’île de Pâques au cours d’une expédition dans le Pacifique. Le capitaine-lieutenant Geiseler avait l’ordre de l’amirauté impériale d’entreprendre des études scientifiques pour le département ethnologique des musées royaux prussiens à Berlin. L’expédition a fourni entre autres les descriptions très détaillées des us et coutumes, de la langue et de l’écriture de l’île de Pâques ainsi que des dessins exacts de différents objets culturels, des statues (moaïs), des croquis de maison et un plan détaillé du lieu de culte Orongo.

    Le médecin de navire William Thomson a pris les premières photos de statues (moaïs) en 1886 alors qu’il visitait l’île à bord du navire américain Mohican.

     

      

      

      

      

      

    Recherches sur la dégradation de l’île (XIVe siècle/XIXe siècle).

    Sur les 900 statues (moaïs) présentes sur l’île, à peu près la moitié gisent inachevées dans la carrière principale. L’arrêt précipité évident de leur production laisse supposer qu’un événement exceptionnel a mis fin aux us et coutumes de l’île. Les dernières recherches archéologiques, notamment l’analyse des pollens contenus dans les sédiments ou des restes de repas, prouvent que l’action unique de l’homme n’a pas suffit à déforester complètement l’île. Il est maintenant admis que plusieurs espèces d’arbre ont totalement disparu ou du moins leur nombre a considérablement chuté au cours d’une très courte période située au XVIIe siècle. L’hypothèse la plus vraisemblable est qu’une longue période de sécheresse s’est abattue sur l’île contribuant à assécher les ressources de l’île. Pour pallier cette sécheresse les habitants de l’île ont fait appel aux dieux pour que la pluie revienne, ce qui peut expliquer la frénésie de construction des moaïs à cette époque là, de plus en plus nombreux et de plus en plus colossaux (le plus grand qui ait jamais été érigé fait 22 m de haut et pèse 160 tonnes). Se rendant compte que les érections d’ahûs étaient vaines, les habitants se sont révoltés contre les dieux et ont abattu eux mêmes leurs idoles dans un déchaînement collectif brutal plongeant l’île dans le chaos.


    La population survivante au cannibalisme avait développé de nouvelles traditions pour préserver les ressources restantes. Dans ce culte de « l’homme oiseau » — en rapanui Tangata manu — (XIVe siècle/XVe siècle, XVIIIe siècle), une course se tenait chaque année, où un représentant de chaque clan, choisi par ses chefs, devait plonger dans la mer et nager jusqu’à Motu Nui, un îlot tout près, afin de chercher le premier œuf de la saison des sternes manutara. Le premier nageur de retour avec un œuf contrôlait la distribution des ressources de l’île pour son clan pour une année. Cette tradition a perduré jusqu'au XIXe siècle.

    Quelles que soient les raisons de son déclin, l’intervention européenne a sonné le glas de la culture rapanui. Dans son article intitulé « Du génocide à l’écocide : le viol des Rapa Nui, » Benny Peiser veut démontrer la preuve d’une auto-survivance sur l’île de Pâques lors de l’arrivée des Européens. L’article de Peiser est, de fait, une critique cinglante du livre de Jared Diamond intitulé « Collapse » (Effondrement), accusant ce dernier de pseudo-science. Cependant, Peiser lui-même ignore fréquemment les faits scientifiques qui contredisent ses théories (par exemple, en niant le fait que l’expansion polynésienne a résulté en une dégradation importante de l’écosystème, fait irréfutablement attesté par des recherches archéologiques — voir aussi Henderson Island.

    Cependant, ses observations sur la dégradation des cultures après l’arrivée des Européens sont très instructives. Certains petits arbres, tel le toromiro, auraient pu parsemer certaines sections de l’île aujourd’hui largement dégradées. Cornelis Bouman, le capitaine de Jakob Roggeveen, écrit dans son livre de bord, « ... d’ignames, de babaniers et des cocotiers nous n’avons rien vu, ainsi qu’aucuns autres arbres ou cultures. » Or, selon Carl Friedrich Behrens, l’officier de Roggeveen, « Les indigènes présentaient des branches de palmiers comme offrandes de paix. Leurs maisons bâties sur pilotis étaient barbouillées de luting et recouvertes de feuilles de palmier. » Ceci dénote la présence de palmiers à cette époque, bien qu’il pourrait s’agir de cocotiers introduits après l’extinction des palmiers indigènes.

    L’île de Pâques a souffert d’une forte érosion du sol durant les derniers siècles, très certainement le résultat de la déforestation. Cependant, ce processus semble avoir été graduel mais accéléré par un élevage intensif de moutons durant une grande partie du XXe siècle. Jakob Roggeveen rapporte que l’île de Pâques était exceptionnellement fertile, produisant de grandes quantités de bananes, pommes de terre et de canne à sucre. Lors du passage de M. de La Pérouse, responsable de l’expédition française qui visita l’île en 1786, son jardinier déclara que « trois jours de travail par an » pourraient subvenir au besoin de la population. D’autre part, l’officier Rollin écrivit, « Au lieu de rencontrer des hommes détruits par la famine... je trouvai, au contraire, une population considérable, avec plus de beauté et de grâce que je n’en avais rencontrée sur d’autres îles ; et une terre, qui, avec un labour infime, fournissait d’excellente provisions, et une abondance assez suffisante pour la consommation des habitants. »[5]

    Curieusement, un siècle plus tard, les Européens trouvèrent que l’île n’était seulement utile que pour l’élevage des moutons.

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    Ecriture et Rituels
    par Lorena Bettocchi

    Les rituels étaient réservés aux seuls initiés : les tohuka, c’est à dire les chefs spirituels. L’écriture rongo-rongo -la grande parole ou la parole sacrée- est venue, selon la tradition orale avec Hotu Matua leur premier roi. Il était Maori rongo-rongo. Hotu Matua était à la fois un chef politique et spirituel car la connaissance suprême appartenait à un grand maître : le Maori rongo-rongo.


    Mais chaque Tohuka avait ses domaines : le tissage des filets, l’astronomie, la danse, les semailles et les moissons, la pêche. On peut donc supposer que chaque tablette de la connaissance avait sa spécificité et que seul le Maori rongo-rongo en avait toutes les clés.

    L’écriture s’enseignait pourtant dans des écoles initiatiques qui accueillaient des jeunes gens, les plus doués. Seules les paroles connues par les gens du communs étaient dessinées et travaillées en sémantique.

    La tradition polynésienne au sujet du langage était particulière. Elle comportait plusieurs degrés :

    Le premier degré était celui de tout un chacun : ce sont les mots courants, ceux de tous les jours, ceux des actions de la vie. Tout Polynésien parle ce premier degré.

    Le second degré est celui des chefs politiques. Pour leur parler, il fallait un interprète ou maître des cérémonies. Cela existe encore aux Îles Tonga. Pour demander une audience au roi, il faut obligatoirement un interprète ambassadeur. Le Roi ne s’abaisse pas à parler comme un sujet. Puis vient le langage des poètes.

    Le troisième degré est celui des chefs spirituels ayant connaissance de l’écriture sacrée. L’écriture sacrée de l’Ile de Pâques, le rongo-rongo était tabou.

    Il n’y a actuellement plus aucun Tohuka en Polynésie capable de la lire.

    A présent, avec la science, qu’en est-il des mystères de l’Ile de Pâques ? L’étude des langues et des toponymes, celle des végétaux et des pollens, les données concernant la navigation, les études génétiques et les datations précises en archéologie permettent d’en retracer toute l’histoire.

    Et de tous ses mystères, de tous ses tabous, seul celui de l’écriture demeure. A ce jour, quatre linguistes se sont hasardés à son déchiffrement. Les Polynésiens ne se retrouvent pas dans leurs obscures et contradictoires explications et aucun des Tohuka linguistes n’a encore adhéré à leur démarche.

    Moai Kavakava petites sculptures en bois et en pierre.

    Due à la grande diffusion à travers le monde des images et photos des statues colossales de l’Île de Pâques, la croyance s'est répandue que l’art de l’Île de Pâques se résume seulement à ces grandes statues, qu'il est stéréotypé et ne possède aucune variété. Ce n'est pas le cas. En effet, les anciens pascuans ont élaboré une énorme variété de petites sculptures en bois et en pierre démontrant par là une imagination débordante.


    Au nombre de ces statuettes, le Moai Kavakava, par son originalité, par ses caractéristiques, par son degré de précision et sa parfaite finition , représente une des grandes réalisations de la sculpture en bois des pascuans. Un Moai Kavakava datant de la période antérieure à l'arrivée des occidentaux, vaut son pesant d'or, car extrêmement rare.

    Ces statuettes ont très tôt attirées l'intérêt des occidentaux. Ainsi en est-il lors du passage de La Flore en 1872, ayant a son bord Julien Viau. Ce jeune aspirant officier se procure quelques objets sur l'île qu'il montre ensuite à son commandant. "Les objets que je me suis procurés excitent l'admiration du commandant de Lamotte, qui n'a rien trouvé de pareil; il me prie, vu l'intimité qui semble régner entre les indigènes et moi, de lui procurer une idole comme la mienne, et, pour effectuer l'échange, m'abandonne sa redingote, objet d'un prix inestimable. Je traite donc avec mon ami le vieux chef, pour un bonhomme de bois qu'il tenait pieusement emmailloté sous son manteau en écorce de murier." (L'île de Pâques, Journal d'un aspirant de La Flore, p. 39)

    Caractéristiques.

    La plus grande partie de l'expression dramatique dégagée par les Moai Kavakava provient de leurs caractéristiques faciales, tel; la figure mince et allongée, le nez aquilin, les pommettes saillantes, le rictus de la bouche entrouverte découvrant les dents, le menton proéminent et finalement des yeux globuleux enfoncés dans leur orbite, fait d'os et d'obsidienne.


    Plusieurs légendes sur l'origine des statuettes Moai Kavakava sont rapportées par différents explorateurs et par des personnes ayant habité sur l’Île. Ces légendes présentent de légères variantes.

    Après les raids effectués par des esclavagistes, la tradition des statuettes et le savoir faire des Pascuans pour les réaliser ont presque disparu. Par la suite, devant l'intérêt des visiteurs pour les anciens objets d'art de l'Île, les Pascuans se sont mis à produire des copies de pièces anciennes comme monnaie d'échange. Dans cette période de "l'art décadent" on a vu surgir toutes sortes de statuettes inspirées du Moai Kavakava. Le savoir faire et la motivation religieuse ayant disparus, ces copies des anciennes statuettes n'avaient plus autant de beauté et de raffinement que les premiers Moai Kava Kava. Elles demeurent toutefois très originales et conservent leur valeur historique.

    Statuettes postérieures à 1900 réalisées par les Pascuans comme monnaie d'échange
    Avec les années, les sculpteurs de l'île qui ont eu le souci de préserver la culture de leurs ancêtres ont su refaire des pièces de qualité.

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    Petite histoire de la gravure.

    Lithogravure récente d'une peinture de William Hodges lorsqu'il accompagna le Capitaine Cook dans son second voyage dans le Pacifique sud (1772-1775)


    C'est à partir des années 1850 que l'on commence à utiliser la pâte à bois pour fabriquer le papier industriel.

    La photographie n’existait pas encore, mais on connaissait déjà la gravure sur bois. Par la suite, la gravure sur bois est remplacée par la gravure sur métal, permettant ainsi une gravure de qualité supérieure.

    Cependant, si on voulait incorporer des gravures dans une page du texte, il fallait, pour des raisons techniques, utiliser la gravure sur bois. Par contre on parvenait de superbes "hors texte" avec des gravures sur métal.

    C’est aussi l’époque des grandes découvertes des contrées lointaines. Seule une minorité de gens aisés pouvait détenir des peintures ou des dessins illustrant ces contrées lointaines. La grande majorité des gens n’avait que les images et estampes gravées dans les journaux et les livres comme référence. La plupart des gens se représenta donc ces nouvelles contrées conformément aux gravures des artisans de l'époque.

    Les gravures qui suivent sont sur bois si elles sont tirées d’un livre ou sur métal s'il s’agit de tirés à part. Elles constituent la mémoire de ce que les gens de l’époque avaient sous les yeux pour se faire une idée de l’Île de Pâques. On ne peut que constater l’auréole de mystère et d’étrangeté qui ressort de certaines de ces gravures.

    Voyages de La Pérouse.

    En service à bord de la frégate la Flore, l’aspirant de marine Julien Viaud participe à la visite de l’île de Pâques. Celui qui deviendra en littérature Pierre Loti a tout juste vingt-deux ans quand il fait escale à l’île de Pâques du 3 au 7 janvier 1872.


    Tout au long du voyage, Loti réalise des dessins. Au départ, Loti ne fait pas partie de cette expédition en tant que dessinateur officiel. Les croquis qu’il réalise sont exécutés dans ses temps libres et sont le fruit d’une initiative personnelle. Son travail prend une tournure plus officielle lorsque l’amiral de Lapelin le charge de réaliser certains croquis pour accompagner le rapport qu’il doit faire au ministre de la Marine

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    Les voyages de l'âme
    Lorena Bettocchi

    Publications autorisées à ce jour à la revue Tahiti Pacifique Magazineet Centre d’Etudes de l’Ile de Pâques et de la Polynésie, dont je suis membre

    A Rapa Nui, le culte des ancêtres tenait une place essentielle dans toute manifestation culturelle. Les natifs de l’île considéraient que les enseignements transmis par les ancêtres (matamua) déterminaient les résultats du temps présent : transmission des savoir-faire, récoltes abondantes et nombreuse descendance.Lorsqu’un chef de famille venait à mourir, les femmes du clan prenaient soin de son corps afin que son âme voyageât en paix et rencontrât les âmes des valeureux ancêtres. Détachée du corps, l’âme du défunt s’acquittait envers les vivants d’un ultime devoir : celui de les protéger durant un certain temps, avant de voyager à l’Ouest.


    Les sages connaissant les étoiles (tohunga ite hetu) dont les études astronomiques furent très avancées et servirent à la navigation durant des millénaires, nous ont transmis que l’Est représente le commencement et l’Ouest la fin de la vie. Ces sages déterminaient l’orientation des plates formes cérémonielles (ahu) qui conserveront dans la terre rouge et sous les pierres, durant des siècles et des siècles, les reliques sacrées des défunts Ariki (nobles) et sur lesquelles par la suite furent élevées les statues géantes des ancêtres appelées moai.

    En Nouvelle Zélande, les Maoris contaient que l’âme du défunt s’apprêtait à voyager vers le Nord. Il n’est pas surprenant de constater qu’à Rapa Nui comme en Nouvelle Zélande, le point de retour des âmes correspond à l’origine des migrations Lapita (provenant du Sud-Est Asiatique). L’origine des migrations, nous le savons à présent par la linguistique et l’archéologie, remonte à cette région géographique. Elles ont sillonné la mer sur la route de l’obsidienne durant des millénaires. Les Lapita furent exterminés ou assimilés par les populations mélanésiennes.

    Les trois voyages de l'âme.

    C’est durant le premier voyage que l’âme et le corps se séparent. Autrefois les lamentations des femmes (tangi) accompagnaient les rituels mortuaires appelés vai tangi (lit. larmes et pleurs). Ces chants aidaient l’âme à passer la première porte. Car ainsi voyageait l’esprit. Et le corps devait également suivre ces passages. Des rituels de conservation des corps furent observés aussi bien à Rapa Nui qu’en Nouvelle Zélande.


    Dans un premier temps, après l’avoir toiletté, les femmes entouraient le corps du défunt de bandelettes de tissu le tapa, écorce pilée du mûrier ou broussanetia pipirifera (mahute). Durant cette cérémonie funéraire intervenait parfois le Tohunga Maori rongo-rongo, ‘Sage Maori connaissant les paroles sacrées’, qui récitait les exploits du valeureux défunt ainsi que de tous ses ancêtres.

    A Rapa Nui, dans certaines tribus, le corps du défunt, rendu rigide par son habit funéraire reposait et séchait à l’air pur. Ces sites funéraires furent observés par les navigateurs le long de la corniche, côté soleil couchant. La dépouille de l’ancien était placée près des siens, près de son village et orientée à l’Ouest. Toute approche, toute profanation du lieu devenait tabu, c’est à dire interdite. L’arbre sacré sophora tetraptera (toromiro) fut utilisé pour tailler les fourches qui soutenaient le coprs surélevé.

    Si le défunt était Ariki, deux cylindres volumineux taillés dans le tuf rouge étaient posés sur le sol, près d’un ahu et supportaient les fourches de bois et le corps du défunt.

    Il m’apparaît utile de souligner l’intime relation entre ces cylindres rouges et le pukao, c’est-à-dire le chapeau des moai. Taillés dans la même roche sacrée et dont la couleur symbolisait fertilité, connaissance et mana, force des transmissions à travers le temps.

    L’âme au cours du premier voyage demeurait au-dessus des vivants, suscitant réconfort et sécurité ou bien crainte et tourment. Tout dépendait du comportement des descendants. Les anciens Rapa Nui désignaient ‘l’âme du défunt qui accomplit son premier voyage’ en utilisant le signifiant kuhane.

    A la fin d’une période déterminée par l’astrologue, la dépouille était transportée et inhumée en un autre lieu sacré, différent selon le rang du défunt : caverne appelée hanga située sur les terres du clan ou bien chambres mortuaires appelées avanga - ou encore sous les pierres de la plate forme cérémonielle appelée ahu. En Nouvelle Zélande et aux Iles Marquises les ossements furent entreposés à l’intérieur des cavernes ou les troncs d’arbres sacrés ou bien encore sous les fondations du temple appelé Marae.L’âme pouvait ainsi accomplir son second voyage et rencontrer l’esprit des ancêtres les plus proches. Cette force, ce mana ou regroupement des âmes des défunts autour de leur descendance caractérisait le lien entre les vivants et les disparus, entre le présent et l’au-delà. En langue rapa nui l’âme à la fin de ce séjour n’est plus désignée par le terme de ‘kuhane’ mais par un autre signifiant ‘varua’. Rua signifie deux. Varua, l’esprit au cours du deuxième passage que certains membres du Conseil des Anciens interprètent comme la ‘manifestation de la conscience des vivants afin de satisfaire par des actions justes et libres l’esprit des tupuna’, c’est-à-dire des ancêtres.Les crânes des défuns possédaient des pouvoirs sacrés. Il arrivait qu’une tribu adverse parvint à profaner une chambre mortuaire et voler le crâne d’un ancêtre pour suspendre la relique à l’entrée d’une maison. Sur le sommet des crânes utilisés à cet effet furent observées des écritures représentant un oiseau marin ou un sexe féminin appelé ‘komari’ tous deux symboles de pouvoir, d’abondance à la pêche puisque les oiseaux désignent un banc de poisson et de fertilité. Les profanes tentaient de s’approprier ainsi tous les mérites de l’ancêtre et principalement de son ‘mana"

    Le troisième voyage de l’âme du défunt se fera dans le futur, donc sans rituel. Puisque le futur demeurait inconnu : les Polynésiens disent que ‘le passé se dresse devant soi’ puisque connu et que le futur est derrière soi puisqu’inconnu. L’âme en paix, au cours du troisième voyage rejoindra le Hawai ki rangi, c’est à dire le cosmos (rangi) où se rencontrent les ancêtres ayant transmis leurs connaissances (ki) et ce jusqu’à l’esprit du premier homme Maori. La tradition cosmogonique est la suivante : les Polynésiens sont fils du ciel lequel en s’unissant à la terre a donné naissance au premier homme et à son âme symbolisée par l’oiseau.

    A Rapa Nui, les ancêtres défunts furent représentés par des statuettes de tapa l’écorce pilée du mûrier, de bois sacré ou de pierres tendres, selon le rituel auquel ces reliques se rapportaient - entre autres les fêtes annuelles dédiées aux anciens et aux esprits protecteurs des récoltes-. C’est à l’occasion de ces cérémonies que le Maori Rongo-Rongo récitait les généalogies avec les tablettes de la connaissance. La statue géante appelée Moai fut érigée afin d’immortaliser un ariki, un chef, sa lignée est ses origines comme le démontre le célèbre ahu Tonga Ariki, celui des ancêtres venus des Iles Tonga. Le Moai protège son village, il est orienté vers lui. On lui ouvre les yeux durant une cérémonie appelée ‘mana tupuna’, lien spirituel qui nous relie nous les vivants aux ancêtres rapa nui.

    Lien entre Rapa-Nui et Madagascar

    Notons que tous les linguistes s’accordent à dire que des migrations parlant le proto-austronésien, langue mère des Polynésiens et des Malgaches ont rejoint Madagascar et que l’on retrouve le proto-austronésien dans leur parler malgré les grandes distances géographiques. Il semblerait que ce n’est pas le seul lien entre la très grande île proche des côtes de l’Afrique et la Polynésie.


    En effet une ancienne coutume s’observe à Madagascar alors qu’en Polynésie elle cessa d’exister avec l’arrivée des missions. Il s’agit de la coutume du « retournement des morts », transportés d’un lieu à un autre site.

    Ces liens et cette protection accordée par les ancêtres à leur descendance nous sont dévoilés par une coutume profondément enracinée et vivante. Tout comme les Polynésiens de croyances ancestrales, les natifs de Madagascar, dans certaines contrées communiquent régulièrement avec leurs défunts, les honorent par des fêtes et n’ont aucunement peur de la mort et de l’au-delà.

    Tradition orale.

    Ce fut le père Sébastien Englert, missionnaire à RAPA NUI (1885 –1969) qui consacra une partie de sa vie à noter ce que les natifs s’étaient transmis oralement durant des siècles et des siècles.


    Histoire, migrations, légendes et coutumes.

    Les chants ou RONGO, exprimés en langue RAPA NUI ancienne nous apparaissent comme de véritables poésies. J’en ai restructuré la présentation, selon ma perception de la langue ancienne, comme Lukas Pakarati me l’avait enseigné. Les RONGO contiennent leurs secrets : ils démontrent la manière de nommer les toponymes, la façon de conter les choses, les répétitions pour la beauté du chant.


    Les statisticiens qui travaillent sur le rongo avec force graphiques se régaleront certainement. Ils y rencontreront les règles du rongo que j’ai utilisées lors de l’étude des chants d’Ure Vae Iko.

    Histoire et destin de Rapa-Nui Lorena Bettocchi

    Moai de l'Île de Pâques en basalte. Datation imprécise : entre 1100 et 1680 de notre ère. Découvert en 1934 près de la baie de Hanga Roa, il fut amené en Belgique sur le navire-école Mercator en 1935. Il est actuellement visible aux Musées royaux d'Art et d'Histoire à l'esplanade du Cinquantenaire à Bruxelles.


    L’Île de Pâques ou Rapa Nui en langue vernaculaire, la langue des natifs, est une petite île de 163 km² située dans le sud du Pacifique, à l’extrême est du triangle polynésien avec, au Nord les Iles Hawaï, à l’ouest la Nouvelle Zélande et au centre les Fidji, les Tonga et la Polynésie Française.

    Rapa Nui est l’une des terres les plus isolées du monde, au centre d’un cercle de deux mille kilomètres de rayon, distance qui la sépare de l’île la plus proche, Pitcairn qui fut colonisée par les révoltés du Bounty.

    Remontons le fil du temps et imaginons un jeune Maori nommé Rano « homme né libre », qui ne connaît du monde que son île, un horizon formant une courbe et un océan sauvage. Et un beau jour, Rano voit apparaître en mer, trois vaisseaux toutes voiles déployées. Il sursaute et hurle d’excitation, gesticule pour attirer l’attention et alimente fébrilement son feu d’herbes sèches.

    Sur le premier navire de l’expédition, à la découverte de la « terre incognita » le capitaine de vaisseau hollandais Jacob Roggeven observe cette île à la jumelle. Celle-ci est sombre et hostile, recouverte d’une végétation jaunâtre et des roches brunes probablement volcaniques. Des vagues énormes, écumeuses et violentes se jettent contre les falaises et l’empêchent d’accoster. Il est fort intrigué car il croit reconnaître des cairn celtiques et des menhirs ! La fumée qu’il vient d’apercevoir lui donne à penser qu’à terre il y a des humains.

    Il cherche alors une baie pour jeter l’ancre. Lorsqu’il parvient à une petite crique tranquille et qu’il l’explore pour la première fois, il est totalement bouleversé. La découverte de Rapa Nui, se produisit par hasard, un dimanche de Pâques de l’an 1722. Sur une page blanche, Roggeven dessina une petite île de forme triangulaire avec trois cratères de volcans éteints. Et comme cette terre n’avait point de nom, il la baptisa « Île de Pâques ».

    Le navigateur consigna ses impressions sur le livre de bord . Cette île inhospitalière était bien habitée. Il ne pouvait imaginer comment ces hommes et ces femmes, physiquement semblables à tous ceux des Îles du Pacifique étaient arrivés jusque là, avec leurs archaïques pirogues à balancier. Lui, Jacob Roggeven, pensait que seul Dieu avait pu les déposer là !

    Il ne découvrit en effet aucune pirogue, aucun bateau, aucun arbre, aucun moyen d’aller en haute mer. Les questions que se posa le capitaine de vaisseau Roggeven vont intriguer les navigateurs qui suivront. Mais ces derniers troubleront profondément la vie de Rano et de toute sa descendance. Ils détruiront rites et coutumes, changeront la vie, la santé, les noms ancestraux, la liberté des natifs de cette « étrange terre des hommes ».

    En 1770, une expédition pour le compte du Roi d’Espagne va également séjourner sur l’île : le temps d’y planter des croix et de l’annexer à la couronne. Fait extraordinaire : les trois chefs signent le traité d’annexion faisant apparaître d’étranges tracés, ce qui sera interprété par les Académiciens de Londres et de Madrid comme la première manifestation d’une écriture chez ces sauvages de l’Océanie, fait d’autant étrange qu’elle n’existe nulle part ailleurs sauf dans cette île à l’isolement total.

    Quatre ans plus tard, c’est la capitaine Cook qui explore l’Île de Pâques. Les luttes tribales semblent avoir ravagé l’île. Les statues ont été renversées, brisées.

    En 1848, alors que la France vote l’abolition de l’esclavage dans toutes ses colonies, des bateaux recruteurs au travail forcé iront ratisser en dehors des Antilles. Ils viendront dans le Pacifique et seront fort heureusement arraisonnés par les gardes côtes français. Mais la traite des Maoris avait commencé. L’île de Pâques fut soumise à plusieurs reprises et les hommes, les plus forts, furent embarqués de force. Il y avait parmi eux les sages qui connaissaient les secrets des rituels et de l’écriture.

    Lorsqu’en 1872 la Flore, avec l’aspirant Julien Viaud (que nous connaissons sous son nom d’auteur : Pierre Loti) visita l’île, elle ne comportait plus que quelques centaines d’habitants (au lieu de plusieurs milliers avant les razzias des esclavagistes chiliens et péruviens). Les natifs furent contaminés par les marins.

    La langue ancienne, les rituels, les coutumes ancestrales faillirent disparaître. La venue des missionnaires fit connaître d’autres « Atua », celle des marchands d’autres coutumes. On pilla l’île de ses œuvres d’art. Tous les originaux des tablettes de la connaissance, découvertes en 1864 par le frère Eugène Heyraud, comportant leur si extraordinaire écriture furent brûlés ou dispersés. Les Pascuans parqués, interdits de séjour sur leurs propres terres, connurent le couvre-feu.

    Tahiti finit par se désintéresser des habitants, sauf pour les exporter dans ses missions et les faire travailler. Il fut demandé au Chili, dont les navires s’approchaient souvent de l’île, une reconnaissance, voire même un protectorat afin de mettre fin au désastre. Et le 9 septembre 1888, le Capitaine des gardes marins Policarpo Toro, après une période d’observation proposa son annexion à la 5ème région du Chili.

    Dès lors, le déclin fut stoppé et petit à petit l’île se repeupla, retrouva une économie fermée donnant nourriture à tous ses habitants. L’état civil fut mis en place et les généalogies anciennes furent changées par le baptême. Les Pascuans perdront donc leurs désignatifs qui racontaient toute l’histoire de leur famille.

    Si Allende reconnut l'originalité de la culture des Rapa Nui et construisit des écoles, Pinochet leur mena la vie dure. Il réquisitionna sans aucune forme d’indemnité toutes les terres planes et fertiles.

    A présent nous pouvons dire qu’à Rapa Nui, tous sont heureux et environ 3000 habitants. Le renouveau culturel a repris force et vigueur. Les femmes, auxquelles on refusait la connaissance, sont accueillies au sein des Conseils des Anciens. L’île comporte 49 familles ancestrales. L’une d’elles fut ma famille durant trois ans.

    L’Île de Pâques, de tradition maorie, on ne lui a pas souvent accordé cette identité, a fait couler beaucoup d’encre. Toutes les folies furent écrites vers les années soixante : que les statues furent érigées par des extra-terrestres ou par des géants, les rescapés des antiques cités de Mu.

    Je peux vous certifier que ce qui fut pensé, construit, respecté, sculpté, vécu et souffert, revit chaque jour là-bas, à la mémoire des ancêtres et que les manifestations artistiques furent élaborés par l’homme. Le mérite revient aux seuls Rapa Nui qui honorèrent par leur grande culture la mémoire des anciens.

    L’ancêtre par excellence est représenté par la statue géante le Moai : la traduction de ce mot signifie : pour la descendance ou le géniteur. Un moai est donc un chef, un Ariki, celui qui a donné naissance à toute une lignée. Pierre Loti consigne sur ses notes que les Pascuans disaient également ‘morai’. Ce qui veut dire ‘pour le ciel’.

    Ce sont les clans des longues oreilles qui les ont sculptés, tribus dont la culture est dite « des lumières ». Le mot existe en langue rapa nui, c’est Marama. Un clan porte encore ce nom.

    Entre toutes les énigmes qu’offre l’étude de l’Île de Pâques, l’une d’elles est l’origine de son peuplement. Un grand nombre d’évidences archéologiques, anthropologiques et linguistiques désignent les Îles Marquises d’où vinrent probablement les colonisateurs durant les premiers siècles de notre ère.

    D'après leurs légendes et la tradition orale, les Rapa Nui content que les premiers êtres humains à poser le pied sur le sol de ce qu’il nommèrent "Te Pito te Henua" c’est à dire en langue marquisienne : le "Nombril de la Terre Mère", traversèrent l’immensité de l’Océan Pacifique poussés par des rêves prémonitoire d’initiés de la Terre des Hommes ‘Enua Enata’ selon la langue marquisienne.

    Ces légendes rapa nui nous transmettent que Hotu Matua (matua : le père entre tous, l’ancêtre) quitta les Terres des Hommes car son temple fut détruit par un raz de marée. Après avoir navigué, Hotu Matua rencontra une île sauvage et difficile d’accès. Mais les initiés Tare et Rapa-hango avaient vu l’île en rêve prémonitoire et lui avaient fourni de précieuses indications.

    Confiant, Hotu Matua fit le tour de l’île et trouva une baie habitée seulement par des oiseaux ce qui se dit Hana Kena et ainsi fut baptisée la baie du premier débarquement.

    Selon les méthodes de navigation océaniennes, plusieurs grandes pirogues convoyèrent plus de deux cents hommes femmes et enfants, ainsi que des plantes et des animaux. L’Ariki Hotu Matua était accompagné par ses sages maoris, car il est maori, ses stratèges et ses artisans , ses pêcheurs, et ses agriculteurs. Parmi eux se trouvaient des initiés ayant connaissance de l’écriture sacrée : le rongo-rongo. Hotu Matua avait emporté avec lui de nombreuses tablettes écrites mémorisant généalogies et histoire et seuls les sages pouvaient réciter ces écrits. Ils avaient reçu des enseignements et représentaient l’élite et la mémoire.

    Chacun connaissait sa position à l’intérieur d’une rigide structure sociale, dont le chef était l’Ariki, descendant direct du Ciel et qui possédait un pouvoir surnaturel appelé le MANA. Pour cela il était protégé et isolé comme il se doit par les règles du TAPU, l’interdit et le sacré.

    Les descendants d’HOTU MATUA (l’ancêtre, le père) durent faire face aux premières difficultés : ni le cocotier ni l’arbre à pain ne poussèrent en raison des vents salés de la mer. Par contre le mahute (mûrier), poussa très bien et avec l’écorce pilée, le tapa, les anciens purent confectionner des étoles destinées à les protéger du froid.

    Le calebassier donna des récipients ronds et son écorce des colorants pour teinter les cheveux, les tatouages et la peau.

    La végétation de l'Île de Pâques comportait des bois sacrés. Seuls les Tohuka avaient le droit de les exploiter - le toromiro ou sophora tetraptera est à présent en voie de disparition mais il y encore du bois de rose appelé makoi. Et les statuettes exécutées en makoi sont très belles. Car les natifs de l’île ont un don : la sculpture. Rapa Nui est inscrite au patrimoine mondial de l’humanité tout le mérite revient aux descendants d’Hotu Matua. Un autre bois, le palmier du Chili servit de levier pour transporter les statues géantes pesant plusieurs tonnes.


    Selon les rites océaniens, la nourriture était sacrée et bien commun, stockée dans une maison spéciale avec garde jour et nuit. Certaines de ces maisons étaient parfois sculptées de pétroglyphes dédiés au esprits tutélaires protecteurs des récoltes.

    Le tracé des pétroglypes se faisait sous la surveillance des sages de chaque clan. Par ces écritures, l’île est un véritable livre de pierres.

    On ne sait si ce fut l’isolement, mais les natifs de Rapa Nui se trouvèrent dans les conditions idéales - hasard ou nécessité ?- afin de puiser les matières premières propres à la construction de sculptures de plus en plus grandes et chaque fois plus parfaites.

    Durant un millénaire, les Tangata Maori Hanga Ahu, c’est à dire les hommes maori ayant le savoir- faire des autels, en construisirent plus de trois cents, la majeure partie d’entre eux seront placés le long de la côte. Il fallut transporter pierres et statues géantes.

    Le plus immense est l’Ahu Tonga Ariki représentant les chefs Tonga dont la plateforme atteint 45 mètres de large et 160 mètres de long. Elle soutenait 15 moais imposants avec leur chapeau de tuf rouge. Cet ahu fut renversé en 1962 par un raz de marée et remonté durant sept ans par l’archéologue chilien Claudio Cristino. En 1995 sa tâche fut accomplie et une cérémonie de levée des tabous eut lieu, regroupant des sages venus de contrées lointaines. Car ces Tohuka, dans les sociétés océaniennes actuelles, existent encore.

    Les statues furent érigées sur des autels de pierres rondes, fort bien ajustées les unes aux autres, sur des terres sacrées et conservent les ossements des ancêtres, les Ariki. L’autel était orienté face au village, pour le protéger et face au soleil levant. Il recevait les premiers rayons du soleil au moment des solstices et des équinoxes. Les astronomes possédaient parfaitement la science des cycles lunaires et solaires. Ces observations étaient utiles à l’Ariki et permettaient de prévoir la venue d’équateur des courants chauds qui annonçaient l’arrivée des tortues, mets fins et riches, destinés à l’élite. Il en était de même pour la venue d’ oiseaux marins migrateurs.

    Les connaissances scientifiques des Tohuka étaient entourées de tabous et de rituels absolument nécessaires au maintien de l’ordre politique et social de l’île.

    Parmi les pétroglypes de l’Île de Pâques certains rappellent une légende qui devint rite : l’homme oiseau.

    En Océanie, les croyances cosmogoniques racontent que tout être est descendant du Ciel-Premier, lequel s’unissant à la Terre-Mère à donné naissance au premier homme ‘Maori’ et à son compagnon ‘Manu’ l’oiseau. L’oiseau symbolise la liberté et l’âme.


    Te Tangata Manu ou l’Homme-Oiseau.

    Le rite de l’homme oiseau a bien existé à l’île de Pâques. La tradition orale nous transmet qu’il naquit de luttes tellement violentes entre clans qu’il fallut pour survivre trouver une solution.


    En effet, l’île fut visitée par d’autres tribus, des êtres frustes, aux mœurs sauvages venus d’on ne sait où en Océanie, de type mélanésien. On les appelait ‘hanau eepe’, c’est-à-dire petits et trapus ou Courtes Oreilles, différents des ‘hanau momoko’, nés grands et minces, Longues Oreilles, constructeurs des moais. Ces mélanésiens furent cantonnés dans une péninsule, le Poïke où il était difficile de pêcher. Comme chaque famille donnait naissance à de nombreux enfants, ils furent très vite trop nombreux. Ils étaient cultivateurs. Pour alimenter suffisamment leur tribu, ils demandèrent aux Ariki Longues Oreilles la permission de cultiver les meilleures terres, plus planes, moins empierrées. Les longues oreilles leur refusèrent ce droit. Il s’ensuivit des luttes sans merci. Toutes les plates formes cérémonielles avec les statues géantes furent profanées, renversées. Comme cela fut observé dans certaines îles d’Océanie, selon le rituel de la guerre, certains se livrèrent à l'anthropophagie.

    Les arbres furent abattus jusqu’au dernier pour empêcher le clan adverse de construire des pirogues, d’aller pêcher en mer et d’élever ces statues géantes qui accordaient à leurs adversaires tant de pouvoir.

    La vie à Rapa Nui devint un enfer. Les Sages réunis en conseil cherchèrent une solution. Il leur fallait un chef digne de ce nom. Courageux, proche des esprits tutélaires, proche du Ciel et de la Terre. Un "Homme Oiseau" terrifiant et puissant.

    Ils mirent en place un rite sacré, une sorte de compétition initiatique. Il fallait dévaler la pente du volcan Orongo, nager dans une mer infestée de requins et grimper sur l’îlot Motu Iti pour y rechercher un œuf, celui de l’hirondelle de mer, qui chaque printemps venait y renouveler sa nichée.

    Les prétendants furent peu nombreux ! Seuls les plus forts, les plus courageux furent candidats. Le premier à revenir au sommet du volcan Orongo, là où siégeaient autrefois les anciens, le premier Maori à ramener l’œuf originel serait nommé ‘Tangata Manu’ ou Homme Oiseau et respecté durant un an, jusqu’au retour des hirondelles de mer. Ainsi fut fait.

    Le Tangata Manu était entièrement isolé et nourri pour tous les clans. Il représentait l’autorité et garantissait la paix. La coutume dura plusieurs siècles. Elle se confond à la légende, illustrée par les pétroglyphes du volcan Orongo qui furent sculptés en amont ou en aval de l’histoire.

    Lorsque le frère Eugène Heyraud alla prêcher la bonne parole sur l’Île de Pâques, il fut confronté à l’autorité d’un ancien Tangata Manu lequel se sentant investi de pouvoir lui mena la vie dure, lui vola tous les objets de culte y compris sa soutane.

    Les causes de la déforestation totale de cette petite île isolée demeure pour l'instant inexpliquées.

    Ces dernières années, certains chercheurs, se sont évertués, à démontrer que l'île de Pâques était un exemple-type d'un environnement dévasté par l'action de l'homme. Une nouvelle étude cherche à renforcer cette image et l’auteur de cette étude affirme que la dévastation de l’île de Pâques aurait commencé dès le moment où les humains ont mis le pied sur cette île.


    Cette nouvelle étude, effectuée par Terry Hunt de l’Université d’Hawai, place l'arrivée des premiers humains sur l'île de Pâques aux environs de l'an 1200, soit 400 à 800 ans plus tard que ce qui avait été estimé jusqu'ici. Tant qu'on croyait que les Polynésiens avaient occupé l'île de Pâques entre les années 400 et 800, on pouvait imaginer qu'il y ait eu d'abord une sorte d’âge d’or à l’île de Pâques, période pendant laquelle les habitants auraient vécu en harmonie avec la nature fragile de leur île.

    Mais pour l’auteur de cette étude, cet âge d’or n’a pas eu lieu. En effet, Terry Hunt, se basant sur une datation au carbone quatorze faite à partir de prélèvements effectués sur le site d’Anakena, situe l’arrivée des Polynésiens colonisateurs de l’île de Pâques en l’an 1200. À partir de cette donnée, Terry Hunt affirme que l’impact des premiers habitants sur leur environnement a été très rapide en ce qu’ils ont procédés à une déforestation massive de l’île dès leur arrivée.

    Or, si ces prélèvements peuvent démontrer qu’à cette date ce site était effectivement utilisé par l’homme et que donc l’Île était habitée, ils ne démontrent pas pour autant qu’il s’agisse là de la date d’arrivée des premiers Polynésiens, et ce, pour plusieurs raisons.

    En effet, d’autres traces plus anciennes ont très bien pu ne pas être découvertes à cet endroit.

    Par ailleurs, le site d’Anakena qui est considéré comme le lieu de débarquement des premiers Polynésiens colonisateurs de l’île de Pâques a fort probablement été habité par la famille royale. Mais cela n’en fait pas pour autant automatiquement le lieu habité le plus ancien de l’Île. En effet, d’autres endroits sur l’Île pourraient receler des traces encore plus anciennes des premiers colonisateurs. C’est à cette constatation qu’en était arrivé l’explorateur norvégien Thor Heyerdahl. En effet, celui-ci a effectué des prélèvements à différents endroits sur l’Île. Si la plupart des prélèvements lui donnent des résultats supérieurs à l’an 1200 de notre ère, il a cependant obtenu deux résultats aux alentours de l’an 400 à Vinapu et de l’an 850 à Poike [1], ces deux endroits étant assez éloignés du site d’Anakena.


    L’Ahu Vinapu, qui était enfoui dans le sol, est possiblement un très ancien Ahu de par son mode de fabrication très spécial. En effet, il ressemble beaucoup aux constructions incaïques d’Amérique du Sud. Sans entrer dans les détails de la thèse de Thor Heyerdahl concernant les contacts possibles entre l’île de Pâques et l’Amérique du Sud, cet Ahu démontre à tout le moins un souci de la perfection qui ne se reflète pas sur les autres constructions de Ahu de l’Île.

    Hormis toutes ces considérations, si nous en arrivions à la conclusion que les premiers Polynésiens colonisateurs étaient effectivement arrivés vers l’an 1200, ils ne pourraient pas pour autant être considérés comme responsables du déclenchement de la déforestation sur l’île de Pâques.

    En effet, la seule étude scientifique démontrant que l’île de Pâques était recouverte de forêt à une époque plus ancienne et permettant de dater les débuts de la déforestation, est celle que John R. Flenley a effectué en 1977. Flenley, à partir de l’analyse des pollens présents dans le sol de l’Île en arrive à la conclusion que celle-ci était entièrement recouverte d’arbres à une époque plus ancienne. À partir de datation au carbone quatorze sur ces échantillons pris à différentes profondeurs dans le sol, Flenley situe le début de la déforestation de l’île de Pâques vers l’an 777, et ce, à un endroit spécifique de l’Île, soit au cratère Rano Kao, près duquel se situe le village d’Orongo. Dans son étude, Flenley insiste sur le fait qu’un tournant majeur s’est opéré vers l’an 960 de notre ère (+ ou – 70 ans) en ce qui a trait à la déforestation de l’île de Pâques, cette déforestation étant pour ainsi dire complétée en l’an 1450. [2]

    Or, si Terry Hunt, à partir de ses résultats, situe l’arrivée des polynésiens en l’an 1200 et que Flenley parle d’un tournant majeur dans la déforestation de l’île de Pâques aux alentours de l’an 1000, soit deux cents ans plus tôt, ce ne serait donc pas les Polynésiens colonisateurs de l’île de Pâques qui sont la cause originelle de cette déforestation.

    D’autre part, il ne semble guère plausible que les Polynésiens arrivant en petit nombre sur une nouvelle île commencèrent dès leur arrivée à couper en grand nombre les arbres de cette île. En effet, au début de la colonisation, les besoins domestiques des premiers arrivants (déforestation pour les besoins de la culture, faire du feu, construire des embarcations, de l’artisanat, etc.) n’étaient certainement pas importants, ils n’avaient donc pas besoin de couper de grandes quantités d’arbres. N’oublions pas que ce sont les mêmes Polynésiens qui ont aussi colonisé les autres îles du Pacifique. Ces Polynésiens colonisateurs emportaient avec eux des animaux, ainsi que des pousses de plusieurs variétés d'arbres et de plantes qui servaient à leur survie lors de l'implantation d'une nouvelle colonie. Ils connaissaient l'importance des arbres. Les arbres étaient nécessaires pour les nourrir de leurs fruits, pour la fabrication des embarcations, des tissus et des cordages, pour la sculpture d'objets usuels et de rites, ainsi que pour l'usage domestique.

    Par ailleurs, il faut également leur donner le temps de bien s’implanter sur cette île et d’accroître leur nombre de façon significative. En effet, la survie passe avant la construction d’œuvres monumentales et il est aussi nécessaire que la population atteigne une certaine dimension avant que l’on puisse disposer de la main d’œuvre nécessaire pour fabriquer, transporter et ériger les statues géantes ou Moaï.

    Mais ce n’est pas tout, il faut aussi au préalable construire les grandes plate-formes ou Ahu. Ces Ahu sont en eux-mêmes des ouvrages monumentaux et précèdent l’érection des Moaï, puisqu’ils leurs servent d’assises.

    Il faut aussi considérer qu’il a certainement fallut un certain temps avant que la construction de Moaï devienne une tradition, ce genre de tradition ne semblant pas exister ailleurs en Polynésie. Les premiers polynésiens n’étant pas arrivés avec ce projet, il a possiblement fallut qu’ils l’élaborent après leur implantation sur l’Île.

    Indépendamment de la date d’arrivée des premiers polynésiens colonisateurs, la question concernant la cause de la déforestation elle-même, est controversée. En effet, certains auteurs (tel Jared Diamond) considèrent que les pascuans seraient eux-mêmes à l’origine de cette déforestation massive et seraient donc la cause du drame écologique qui a eu lieu sur leur île. Les pascuans seraient donc pour eux les artisans de leur propre malheur.

    Pour d’autres auteurs (tel Michel Orliac en France), ce serait plutôt des facteurs climatiques qui auraient joué un rôle déterminant, bien qu’ils admettent que les Pascuans auraient possiblement contribuer eux aussi à cette déforestation en cherchant des solutions alimentaires et religieuses à la famine qui suivit le dérèglement climatique.

    L’île de Pâques recèle encore de nombreux mystères qui n’ont certes pas fini de faire couler beaucoup d’encre. Lorsqu’une nouvelle donnée fait son apparition, il est certes plus prudent de mettre cette nouvelle donnée en relation avec l’ensemble des données déjà acquises si nous voulons réellement faire avancer notre connaissance de cette île.


    Notes :

    [1] Heyerdahl, Thor; Ferdon, Edwin N.; Mulloy, William; Skjolsvold, Arne; Smith, Carlyle S., (1961) Reports of the norvegian archaeological expedition to Easter Island and the east pacific, Volume 1. Archaeology of Easter Island. P. 396.

    [2] Flenley, J.R. (1982) Nouveau regard sur l’île de Pâques, Rapa Nui. Chapitre IX : Histoire de la végétation de l’île de Pâques au quaternaire récent : quelques indications palynologiques préliminaires. Moana Editeur. p. 109.
    Flenley, J. R. (1993) Les Mystères résolus de l’île de Pâques, Cercle d’études sur l’île de Pâques et la Polynésie. La végétation et le passé de l’île. Éditions Step. p. 329.

    Anecdotes :

    Le point antipodal de l’île se trouve dans le district de Jaisalmer, dans le Rajasthan en Inde. C’est un lieu inhabité entre les villages de Kuchchri, Häbur et Mokal.

    La paroisse catholique de l'île de Pâques appartient aujourd'hui au diocèse chilien de Valparaíso. Elle a appartenu au vicariat apostolique des îles de Tahiti jusqu'en 1911, avant d'être transférée au Chili. Il semble que le diocèse aux armées du Chili était alors responsable de la charge pastorale de l'île. Puis, le 24 octobre 1934 la paroisse a été assignée au vicariat apostolique de l'Araucanía (situé dans le Chili central-méridional, à 4 500 km au sud-est de l'île), à la charge des pères capucins. Le 5 janvier 2002, la paroisse a été transférée une dernière fois à Valparaíso. [6]

    De nombreux mystères restent à percer :

    Les pascuans sont-ils venus de l’Amérique du sud ou de la Polynésie ? On pense qu’ils sont venus des îles Marquises mais Thor Heyerdahl a fait l’expérience d’une traversée avec un bateau baptisé « Kon-Tiki » depuis l’Amérique…


    Quelle est la signification de toutes ces statues ? A quoi servaient-elles ?

    Comment les habitants ont-ils fait pour transporter ces géants de pierre des flancs des volcans jusqu’au bord de la mer ?

    Aujourd’hui ces mystères restent entiers et même ses 2800 habitants les ignorent !

     

     

     

     

     

     

     

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  • Commentaires

    1
    Lundi 11 Mars 2013 à 10:26

    Bonjour Dona

    Dans le très bon livre du Dr. Stephen-Chauvet (1935) L'île de Paques et ses mystères. Avec photos des tablettes et un répertoir des signes rongo-rongo. Il est mentionné 25 tablettes (dont le reimiro de Londres, la calebasse, la tabatière, et le bâton gravés de Santiago), page 72. Toutes ne sont pas gravées sur du toromiro..., la tablette échancrée l'est sur du podocarpus latifolia. En outre un morceau de tablette fut découvert il y a quelques années, ce qui porte le nombre à 26!

    Bien à vous

    O-H de Warenghien

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