• LE SPECTACLE THÉÂTRAL MÉDIÉVAL: DU MYSTÈRE À LA FARCE

     

     

     

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    LE SPECTACLE THÉÂTRAL MÉDIÉVAL:
    DU MYSTÈRE À LA FARCE
     
      
      
    À la fin du Moyen Âge le théâtre atteint son apogée. Le XIVe siècle est dominé par le genre du miracle, qui met en scène selon la formule posée déjà au XIIIe siècle l'intervention spectaculaire d'un saint ou surtout de la Vierge en faveur des mortels. La popularité du genre est attestée par les 40 Miracles de la Vierge, composés entre 1339 et 1382 et réunis dans un recueil.
     
     
     
     
     

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    C'est à la fin du Xe siècle qu'apparaît le mot « farce » pour la première fois. En France et en Angleterre, on employait le mot « farce » pour parler des phrases insérées entre kyrie et eleison dans les litanies et aussi pour parler des passages en français ajoutés entre les phrases en latin en chantant l’épître.
     
    Plus tard, on commença à l’employer pour décrire les interludes de jeu improvisé et farfelu joués par les acteurs au milieu d’un drame religieux au théâtre appelés mystères (on disait alors que l'on farcissait la représentation).
     
     
    On appelle farce les pièces de théâtre comiques composées du 10ème siècle jusqu'au 16ème siècle, issues du répertoire des monologue comiques, des sermons joyeux des jongleurs(héritiers de la tradition des mimes latins). Elle présente des situations et des personnages ridicule ou règne tromperie, équivoque, ruse, mystification.
      
    Les mystères sont des pièces qui représentent dans sa totalité la vie d'un saint ou, surtout, qui restituent l'histoire du Christ depuis l'Incarnation jusqu'à la Résurrection - il s'agit alors des Mystères de la Passion -, remontant jusqu'aux origines de l'humanité et ouvrant sur la perspective du Jugement dernier.
      
    De dimensions modestes, les Passions du XIVe siècle se limitent à la dramatisation des événements de la Semaine Sainte (depuis le Dimanche des Rameaux jusqu'à la Résurrection), en s'inspirant pour l'essentiel des évangiles.
      
     
     
      
    Leurs amples dimensions, ambitionnant de restituer la totalité du temps chrétien, depuis la Création du monde, exigent une représentation qui s'étend sur plusieurs journées.
     
    Située à mi-chemin entre le théâtre religieux et le théâtre profane, la moralité fait recours aux personnages allégoriques afin de donner une leçon, de moraliser. La Moralité de Bien Avisé et de Mal Avisé (Rennes, 1439) illustre le thème des deux voies que peut emprunter l'homme, vers le bien et vers le mal.
      
      
     
     

     
     
    La sotie, pièce de 300 à 500 octosyllabes environ, s'inspire volontiers de l'actualité, dénonçant à travers le rire grinçant la folie du monde et lui opposant la «sagesse» des sots, personnages spécifiques du genre, avatars probables des célébrants de la Fête des Fous.
      
    Représentée d'habitude par des confréries, tels les Cornards de Rouen ou les clercs de la Basoche de Paris, rattachés au Palais de Justice, la sotie, genre intellectuel par excellence, va de la satire jusqu'à la contestation politique, comme dans le Jeu du Prince des Sots (1512) de Pierre Gringore, qui ne craint pas de ridiculiser le Pape Jules II, alors en conflit avec François Ier.
     
      
     
      
    De dimension réduites (300 à 500 octosyllabes), comportant un nombre restreint de personnages définis par leur état (le mari trompé, la femme rusée, l'amoureux) ou par leur statut social (le valet, le soldat, le vilain, le prêtre), les farces, insérées à l'origine entre les journées des mystères, d'où leur nom dérivé du verbe farcir, sont destinées à faire rire au moyen d'une intrigue rudimentaire et d'un comique peu élevé.
      
    Un de ses sujets de prédilection est la critique des femmes et du mariage (Farce du Gentilhomme et de Naudet, Farce du Cuvier).
      
    Le chef d’œuvre du genre est sans conteste la Farce de Maître Pathelin, composée entre 1456 et 1469, dont les dimensions trois fois supérieures à la moyenne et la complexité de l'intrigue ne font que relever le thème central du «trompeur trompé» et de la ruse qui mène le monde.
     
      
    Théâtre religieux et théâtre profane ont toutefois en commun la dimension de fête. Spectacle inséparable de l'espace urbain et de la sensibilité qui y est attachée, le théâtre à la fin du Moyen Âge réunit la communauté en un «cercle magique», autour de la grand-place de la cité, pour moraliser ou divertir, satiriser ou émouvoir, pour rendre enfin cette communauté solidaire d'elle-même et de ses valeurs, en perpétuant les Événements qui l'ont fondée à la «plénitude des temps».

     

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

     

     

     
     

     

     
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