• le STO ( Service travail obligatoire) 1943 ( I )

     

    le STO ( Service travail obligatoire) 1943

    La propagande Allemande pour le STO
    Service du travail obligatoire en Allemagne ou pour l'Allemagne

      

     

    A la fin de l'année 1942, Hitler mène une guerre totale qui engage l'ensemble de l'économie Allemande, transformée en économie de guerre. Les usines d'armement fonctionnent 24h/24h et ont besoin de beaucoup de main d'oeuvre. Dans un premier temps cette main d'oeuvre sera constituée par des Polonais, des Russes et des Tchèques. En 1941 se met en place en Norvège une forme de travail obligatoire.

    En 1942 les nazis réclament à la Belgique et à la France des ouvriers qualifiés. En mars 1942, Fritz Sauckel, qui est alors un important représentant nazi est nommé responsable du recrutement et de l'emploi de la main d'oeuvre. Après avoir imposé à la France une forte contribution de guerre destinée aux troupes d'occupation, et une réquisition de la majeure partie de sa production industrielle et agricole, les nazis réclament désormais une force de travail. Dans un premier temps cette main d'oeuvre est constituée de prisonniers de guerre, puis de volontaires, auxquels les services de propagande proposent de bons salaires et une bonne nourriture.

    La majeure partie des Français connaissent alors des restrictions alimentaires.

    En juin 1942, Sauckel se rend à Vichy et impose à Laval le recrutement forcé de 350 000 travailleurs. A la fin du mois de juin est annoncée à la radio la création de la "relève". Pour trois volontaires envoyés dans les usines Allemandes, les autorités nazies libéreront un prisonnier de guerre. Le premier train de "relevés" est accueilli le 11 août 1942 par Laval.

    le STO ( Service travail obligatoire) 1943
    Mais le nombre de prisonniers libérés par les Allemands est en-dessous des promesses. Le nombre des travailleurs Français partant pour l'Allemagne est lui aussi inférieur aux prévisions. A la fin de l'année 1942 ils sont seulement 240 000.

    Les autorités Allemandes et Françaises vont alors organiser un recensement général des travailleurs Français et vont imposer à tous les inactifs de trouver un emploi.

    Les usines Françaises les moins rentables sont fermées par les nazis ce qui rend disponibles de nombreux travailleurs. A la fin de l'année 1942 un décret de Sauckel concernant la zone occupée lance le principe du travail obligatoire. Cette mesure est presque aussitôt suivie par un décret de Laval destiné à la France de Vichy qui sera occupée le 11 novembre 1942 par les Allemands.

     Les ouvriers Français qui ne travaillent pas directement pour l'Allemagne peuvent être recrutés par les autorités préfectorales et envoyés en Allemagne par train spécial. Cette décision a été prise le 1er février 1943 et concerne toutes les femmes sans enfants de 18 à 45 ans et tous les hommes de 16 à 60 ans. Le 16 février une loi impose le Service du Travail Obligatoire(STO). Tous les jeunes gens âgés de 20 à 22 ans peuvent être envoyés de force en Allemagne. En juin 1943 Sauckel réclamera 220 000 hommes, puis en août 1943 500 000. Plus tard il en exigera 1 000 000.

    La France est le pays qui a fourni la main d'oeuvre la plus importante à l'économie de guerre du IIIème Reich : 400 000 travailleurs volontaires, 650 000 requis au titre du STO et près de 1 000 000 de prisonniers de guerre et un million de travailleurs employés par les entreprises Françaises produisant exclusivement pour l'Allemagne. Au total cela fait environ 3 000 000 de personnes. Les requis du STO étaient payés. A la Libération ils seront reconnus comme des "déportés du travail". 

    Le STO a poussé un grand nombre de jeunes à rejoindre les maquis.

    Cependant certains ont choisi de s'engager dans la Milice ou dans la Légion des Volontaires Français(LVF), créée en 1941 pour lutter contre le "bolchevisme".

     Tristes lettres! C'est le 16 février 1943 qu'est promulguée la loi sur le service du travail obligatoire, le STO. Elle fait suite aux egixences de Sauckel, la LE RELEVE DES PRISONNIERS  n'ayant pas donné le résultat escompté. Le GOUVERNEMENT DE VICHY, n'a pas le choix. Aux termes de cette loi, mis à part les mineurs, des cheminots, des pompiers et des policiers, tous les hommes nés entre le 1er janvier 1920 et le 31 décembre 1922, sont tenus d'aller travailler en Allemagne pour 2 ans. Le commissaire général du Reich pour l'emploi de la main d'oeuvre exige 250.000 travailleurs français dont 150.000 spécialistes pour le premier semestre. Bien sûr, cette fois il n'y a pas de relève. Entre février et avril le STO remplit son programme : 250.000 ouvriers dont 157.000 spécialistes partent pour l'Allemagne.

    Puis cette loi sur le STO alimente rapidement les maquis de la résistance grâce aux réfractaires, d'où des pénuries dans plusieurs secteurs stratégiques. Dans le Gard l'organisation Todt va jusqu'à organiser des filières d'évasion à partir des mines d'Alès pour alimenter ses propres chantiers.

    Le STO se heurte aussi à de nombreux chefs d'entreprise, même chez ceux qui sont favorables au gouvernement de Vichy, parce que la réquisition de leurs travailleurs les met en difficulté.
     

    Un peu plus tard les accords de Speer-Bichelonne (les ministres français et allemand de l'économie) sont signés en partie pour pallier à l'échec de cette loi.


     

      

    « La descendance de la comtesse de ParisLes Prisonniers de guerre dès juin 1940 ( II ) »
    Delicious Yahoo! Pin It

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires

    Vous devez être connecté pour commenter