• Léon TOLSTOI..

     

     

    PEINTRES XIXè siècle

     

    Le comte Léon Nikolaïevitch Tolstoï au soir de sa vie, portant la barbe, cette barbe qui fut interdite aux nobles car trop russe par le Tsar occidentaliste Pierre le Grand, vêtu à la manière du paysan qui incarne, aux yeux des slavophiles, la Russie authentique et éternelle...

     

    Il y a dans son regard résigné, toutes les luttes, tous les conflits et contradictions intérieures de ce Russe à l'âme tourmentée à l'image de l'époque où il vécut, le reflet terrifiant de toutes les tragédies qui vont bientôt s'abattre sur cette Russie qu'il aimait d'un amour ardent.

     

    "Généreux dans ses intentions, indécis dans ses actes, Tolstoï est grand, non par la doctrine qu'il a laissée, mais par les souffrances qu'il a endurées pour la mettre en pratique, non pour ses vaticinations sur le monde futur, mais par sa peinture du monde contemporain, non par ses élans vers le ciel, mais par sa connaissance de la terre".

     

    Henri Troyat, dictionnaire des auteurs, Laffont-Bompiani; 1952.

     

    "Certains aspects de Tolstoï moururent de mort naturelle, faute de conditions nécessaires à leur survie, tandis que d'autres restaient prêts à intervenir, comme des acteurs dans les coulisses, à point nommé. L'homme à la mode, le joueur, le trousseur de jupons ne devaient jamais reparaître...Le libertin, le gourmand et l'aristocrate, quoique dominés, devaient encore, pendant des années, se ranimer de temps à autre. Enfin, le moraliste, le philosophe et le mystique, longtemps subordonnés au poète, devaient par la suite se réaffirmer avec d'autant plus de vigueur qu'ils avaient été plus longtemps refoulés".

     

    Léon Derrick; Tolstoï, sa vie et son oeuvre.

      

    Henri Troyat, dictionnaire des auteurs, Laffont-Bompiani; 1952.

    "Certains aspects de Tolstoï moururent de mort naturelle, faute de conditions nécessaires à leur survie, tandis que d'autres restaient prêts à intervenir, comme des acteurs dans les coulisses, à point nommé. L'homme à la mode, le joueur, le trousseur de jupons ne devaient jamais reparaître...Le libertin, le gourmand et l'aristocrate, quoique dominés, devaient encore, pendant des années, se ranimer de temps à autre. Enfin, le moraliste, le philosophe et le mystique, longtemps subordonnés au poète, devaient par la suite se réaffirmer avec d'autant plus de vigueur qu'ils avaient été plus longtemps refoulés".

    Léon Derrick; Tolstoï, sa vie et son oeuvre.

     

      Rousseau et l'Evangile ont été les deux grandes et bienfaisantes influences de ma vie".

     

    Léon Tolstoï

     

    Cette phrase explique à elle seule toute la pensée et tous les conflits intérieurs de cet intellectuel russe, romancier, conteur et auteur dramatique, né en 1828 et mort seul, dans une gare, en 1910.

     

    Le comte Léon Tolstoï, issu d'une famille de la vieille noblesse russe, fut toujours conscient de son rang. A cette époque, appartenir à la noblesse donne droit à des privilèges importants mais aussi à des devoirs: servir le Tsar avec fidélité et loyauté et la Sainte Russie, la Mère Patrie.

     

    Le premier drame dans la vie de Tolstoï est la perte de ses parents alors qu'il est encore très jeune. Cette carence affective sera certainement à l'origine d'un caractère anxieux, instable et passionné. Il fut élevé par sa tante et des gouverneurs, comme c'était l'usage, dans la grande propriété de famille avec ses frères puis fit ses études à l'université de Kazan. Il en sortit sans aucun diplôme.

     

    Dés lors, il va mener une vie désordonné et frivole, sorte de vagabondage intérieur qui signale un grand vide et un désarroi profond, cache-misère cynique d'une existence sans idéal...

     

    Cependant, durant ces années 1845-50, le jeune Tolstoï fut marqué par les écrits de J.J Rousseau et ne put ignorer les mouvements de pensée qui agitent les milieux intellectuels et politiques de cette période.

    Parmi les plus importants sont les courants slavophiles et occidentalistes.

    "Au début du XIXe siècle, la franc-maçonnerie offrit un cadre à la réflexion des élites; elle joua un rôle éducateur évident dont les héros des soulèvements écrasés du 14 décembre 1825 (les Décembristes) étaient les produits. Les Russes cultivés débattent interminablement dans les salons des problèmes fondamentaux de leur pays. Ce n'est plus le temps des Lumières, les philosaphes français sont dépassés; l'heure est au romantisme et à la philosophie idéaliste allemande. Si les Russes lisent passionnément Schiller et d'autres auteurs romantiques, leur réflexion se nourrit surtout de Schelling et de Hegel. Le premier à développer une pensée nouvelle propre à mobiliser les cercles intellectuels est Piotr Tchaadaev (1794-1855). Jeune officier, Tchaadaev avait combattu les armées napoléoniennes et son épopée avait été louée par Pouchkine. Franc-maçon, proche des Décembristes, il avait voyagé en Europe après l'échec de 1825. Rentré en Russie, cet occidentaliste convaincu livre ses vues dans une Lettre philosophique que publie en 1836 Le Télescope. La réaction à ce texte est immédiat: " C'est un fou!", proclame le souverain, qui fait aussitôt saisir le numéro portant le texte, interdire la revue et exiler son rédacteur en chef. Pout Tchaadaev, l'histoire de la Russie est une pure aberration, car selon lui, ce pays n'a ni passé, ni présent, ni avenir. Elle n'a pas de place dans l'univers historique, puisqu'elle n'est ni d'Occident ni d'Orient, et n'a jamais contribué à la civilisation. Elle n'a d'autres leçons à apporter à l'Occident qu'un avertissement en lui montrant les dangers mortels inhérents à une telle spécificité".

    in Alexandre II , H.Carrère d'Encausse, de l'Académie française, éd. Fayard, 2008.

     

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