• L'Ordre des Chevaliers de

    l'Hopital de Saint Jean de Jérusalem

      

    Les Chevaliers de l'Hopital

     

    Dans un but essentiellement évangélique, l'Ordre de l'Hôpital a été créé par Gérard avec quelques marchands d'Amalfi, dans le milieu du XIème siècle.

    Le premier grand maître et successeur de frère Gérard, Raymond du Puy (élu en 1120), organise l'Ordre et instaure une règle, inspirée de celle de Saint-Augustin (1135).

    Les hospitaliers dérivent vite vers un ordre militaire à l'instar des Templiers, avec lesquels ils se disputent souvent l'issue des batailles et les conquêtes ...
    L'Ordre de l'Hopital
    L'Hôpital construit des châteaux en Terre Sainte : Margat, le Krak des Chevaliers, ...).

    Après la chute de Saint-Jean d'Acre (1291), l'Hôpital se replie sur Chypre, puis sur Rhodes.

    Appelés Chevaliers de Rhodes depuis 1309, puis Chevaliers de Malte depuis 1530, ils ont été les héritiers des biens Templiers (bulle papale du 2 Mai 1312), sauf ceux sur lesquels Philippe le Bel avait mis la main ...

    L'Hôpital va connaître une crise dans le milieu du XIVème siècle, principalement due au système économique qui régit les commanderies et à une crise religieuse. Il est alors menacé de se voir retirer les biens du Temple par le pape Innocent VI.

    La fin du Moyen-Âge transformera l'Hôpital comme une principauté chrétienne défendant l'île de Rhodes, bien que l'aristocratie lui confère un prestige important.

    LavaletteVue1.jpg

    L'actuelle capitale maltaise porte le nom de son fondateur français Jean Parisot de la Valette, Grand Maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. C'est un an après le siège de l'île par les Ottomans en 1565 que la nouvelle ville sera érigée sur la colline des Xiberras, comme une ville forte capable de contenir toutes interventions militaires.

      

    Les Maîtres de l'Ordre de l'Hopital de Saint Jean de Jérusalem

    L'Ordre de l'Hopital de Saint Jean de Jérusalem existant toujours sous la dénominations de l'Ordre de Malte, nous n'avons repris ici que les Maîtres contemporains des Templiers.

    (cliquer sur le nom choisi)

    1. Gérard Tunc, "maître" de ???? à 1120

    2. Raymond du Puy, maître de 1120 à 1159

    3. Oger de Balben, maître de 1159 à 1162

    4. Arnould de Comps, maître de 1162 à 1163

    5. Gilbert d'Assalit, maître de 1163 à 1169

    6. Gaston de Murols, maître de 1169 à 1170

    7. Joubert de Syrie, maître de 1170 à 1177

    8. Roger des Moulins, maître de 1177 à 1187

    9. Garnier de Naplouse, maître de 1187 à 1188

    10. Hermengard d'Asp, maître de 1188 à 1192

    11. Godefroy de Duisson, maître de 1192 à 1202

    12. Alphonse du Portugal, maître de 1202 à 1204

    13. Geoffrey le Rath, maître de 1204 à 1207

    14. Garin de Montaigu, maître de 1207 à 1227

    15. Bertrand de Thessy, maître de 1230 à 1231

    16. Guerin, maître de 1231 à 1236)

    17. Bertrand de Comps, maître de 1236 à 1241

    18. Pierre de Vieille-Bride, maître de 1241 à 1244

    19. Guillaume de Châteauneuf, maître de 1244 à 1259

    20. Hugues de Revel, maître de 1259 à 1278

    21. Nicolas Lorgue, maître de 1278 à 1289

    22. Jean de Villiers, maître de 1289 à 1297

    23. Odon des Pins, maître de 1297 à 1300

    24. Guillaume de Villaret, maître de 1300 à 1306

    25. Foulques de Villaret, maître de 1306 à 1319)

    26. Helion de Villeneuve, maître de 1319 à 1346

    27. Dieudonné de Gozon, maître de 1346 à 1353
      (D'après Wikipedia)

    pour une bibliographie plus complète...Bibliographie

    1. "Chevaliers du Christ - Les Ordres religieux-militaires au Moyen-Age"
      Alain Demurger; Editions Seuil 2002
    2. "A Short History of The Knights Hospitaller of St. John, of Jerusalem, of Rhodes, and of Malta"
      Hannibal P. Scicluna; Catholic Institute of Malta 1970.
        
      sources : http://www.templiers.org/hospitaliers.php
        
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  • La figure du chevalier

    medium_ridder-parsifal.2.jpg 

    La chevalerie n'est pas la noblesse, même si elle en permet l'accès par la voie des armes. La noblesse a une fonction politique liée en partie à la naissance et à un enracinement territorial. À la différence de la noblesse, la chevalerie n'est pas héréditaire. C'est un ordre auquel on accède par cooptation. Dès l'origine, au XIè siècle, surtout dans le Nord, on y trouve des fils de la plus haute aristocratie d'origine carolingienne, mais également des hommes d'armes issus parfois de la paysannerie. Au XIIè siècle, la chevalerie est devenue une communauté éthique qui est bien autre chose qu'un groupe professionnel. Son prestige se mesure au fait qu'à partir du futur Louis VI, armé en 1097, à l'insu de son père, tous les rois de France tiendront à se faire armer chevalier, ce que fera encore François Ier, au soir de Marignan, par la main de Bayard.

    La chevalerie de l'Europe médiévale n'a aucune parenté avec ce que l'on nomme "chevalerie" à Rome. Elle doit son nom à l'usage militaire du cheval qui se généralise à l'époque carolingienne. Durant tout le Moyen Âge, on appelle "homme d'armes" le guerrier monté, plus ou moins cuirassé, qui combat avec la lance et l'épée. L'invention successive, entre le vine et le De siècle, de la selle d'armes à haut troussequin et des étriers, puis du fer protégeant le sabot du cheval, transforme cavalier et monture en un centaure redoutable dans les rencontres et capable de couvrir rapidement de longues distances.

    Le mot chevalier, dérivé du bas latin caballarius (cavalier) ne commence à être en usage qu'à la fin du XIè siècle. Il est attesté dans La Chanson de Roland (au vers 110) : "Sur de blancs tapis de soie sont assis les chevaliers" (cevaler). Dans la langue des clercs, en latin, il est le miles, membre de la militia armata. L'un des premiers textes qui mentionne cette militia est dû à saint Bernard, dans une intention critique, par un jeu de mots sans aménité : militia/malitia. L'abbé de Clairvaux oppose à cette chevalerie qu'il juge mécréante et peu respectueuse de l'Église, la nova militia des moines guerriers du Temple, qui bénéficie de tous ses encouragements.

    Le rituel chevaleresque, décrit par Chrestien de Troyes, est fixé au me siècle. Il repose sur l'adoubement, symbole d'une reconnaissance de qualités spécifiques et d'une initiation. L'Église s'efforcera d'étendre son contrôle sur l'institution par la bénédiction des armes.

    À s'en tenir à la fonction strictement militaire, on ne comprendrait rien à ce qui définit le chevalier. Une éthique incarnée, voilà ce qu'il est. Prouesse, largesse et loyauté sont ses attributs que l'honneur résume. L'élégance de l'âme commande d'être vaillant jusqu'à la témérité. Dans les tournois, dit-on, "c'est dans les pieds des chevaux qu'il faut chercher les preux". La largesse associe le mépris de l'argent à la clémence et à la générosité du coeur enseignée à Perceval par son mentor. Tenir la foi jurée jusqu'à la mort est la troisième obligation naturelle qui implique de se sentir engagé par sa parole ou par un pacte d'amitié mieux que par tous les contrats.

     

    Origines boréennes de la chevalerie

    medium_chevalier_francais.jpgParmi les portraits de différents types sociaux tracés par Chaucer à la fin du XIVè siècle dans les Contes de Cantorbery, celui du chevalier ressemble comme un frère au Perceval de Chrestien de Troyes, mais aussi à la plupart des héros de l'Europe ancienne :

    Dès les premiers temps qu'il avait commencé

    De chevaucher, avait aimé chevalerie,

    Loyauté et honneur, largesse et courtoisie,

    Il avait fait de grands exploits à la gloire de son seigneur,

    Et chevauché plus avant que personne,

    Toujours tirant honneur de sa vaillance...

    Si l'usage du cheval a donné son nom à l'institution médiévale, il n'est pas constitutif du mental de la chevalerie. Le guerrier achéen, l'hoplite grec, le fian irlandais, le berserker germanique sont des fantassins, et pourtant des préfigurations du chevalier. C'est pourquoi on a pu parler de "chevalerie homérique" pour désigner dans le monde d'Homère la fratrie des couroï. Le couros est un "guerrier noble, que sa naissance et son éducation ont voué au métier des armes [...] et aux raffinements d'un certain idéal". L'histoire atteste l'existence, dans la Grèce d'avant la cité, d'un compagnonnage de guerriers unis entre eux par un esprit, des liens d'initiation et de commensalité, exerçant des fonctions spécifiques dans la paix et la guerre. La même structure se retrouve dans l'ancienne Germanie décrite par Tacite. Au chapitre XIII de sa Germania, il a relaté la cérémonie au cours de laquelle un jeune Germain reçoit ses premières armes, la framée et le bouclier. Elle anticipe sur l'adoubement chevaleresque du XIIè siècle. Même symbolisme, même monde mental. Tout le légendaire celtique prouve des rites de passage analogues dans la milice guerrière des Fianna qui est à l'origine de la chevalerie arthurienne. Comme la noblesse, la chevalerie médiévale hérite également des traditions militaires romaines, de la dignitas et de l'éthique du service.

    Ces filiations n'étaient pas ignorées par les intéressés. Au XIIè siècle, dans le prologue de son Cligès, Chrestien de Troyes, écrit : "Nos livres nous ont appris qu'en Grèce régna en premier le prestige de la chevalerie et du savoir. Puis la chevalerie vint à Rome, ainsi que la totalité du savoir, maintenant parvenue en France. Dieu veuille qu'on les y retienne !"
     

    La figure du héros fracassé

    medium_templier3.jpgÀ sa naissance, la chevalerie médiévale était encore toute nimbée d'ancienne religiosité celtique et germanique. Les descendants des guerriers francs de Clovis avaient peut-être oublié jusqu'au nom de leurs anciens dieux, mais ils avaient conservé dans le sang une passion guerrière que le christianisme ne baptisa que superficiellement. "L'hostilité permanente entre clercs et chevaliers qui subsiste à travers tout le Moyen Âge, montre assez à quel point l'aristocratie militaire des pays d'Occident était mal adaptée à une religion qui était pourtant la sienne depuis des siècles".

    De fait, les chansons de geste ont beau multiplier les invocations à Dieu et s'en prendre aux "païens", c'est-à-dire aux musulmans, elles reflètent une vie intérieure, où se trouvent exclusivement exaltées la mystique des combats, la bravoure et la mort. Elles renouent ainsi avec l'esprit des poèmes homériques, des sagas scandinaves, des légendes germaniques ou irlandaises, sans atteindre cependant à leur richesse symbolique. En comparaison, leur caractère fruste traduit une culture mutilée, amputée de ses sources spirituelles.

    Survivent pourtant dans cette littérature la vitalité foncière de la race et son pessimisme fougueux. Les chansons de geste exaltent la souffrance et la mort plutôt que la victoire. Les histoires qu'elles décrivent ne sont nullement consolatrices. Le héros "clair de visage, large d'épaules, mince de hanches", malgré sa force prodigieuse, son courage sans limite, son épée inaltérable, sera quand même vaincu. C'est toujours dans l'histoire d'un grand malheur que se manifeste la beauté de la geste.

    La description impitoyable des souffrances de la guerre est affranchie de toute compassion et de toute sensiblerie. "Souffrir pour comprendre", écrivait Eschyle dans Agamemnon. Il est implicitement admis que c'est devant la défaite, la douleur et la mort que l'homme se révèle.

    Alors que, durant ses campagnes, Charlemagne connut beaucoup plus de victoires que de défaites, son compagnon le plus célèbre et le plus chanté est Roland, dont on ne sait rien sinon qu'il fut sans doute vaincu et tué à Roncevaux. Au fil des siècles, l'exaltation du héros intrépide, brusquement terrassé par le destin, reste l'une des constantes de l'imaginaire européen. Le mythe napoléonien n'aurait pas été ce qu'il fut si la gloire d'Austerlitz n'avait été suivie de la défaite de Waterloo et du martyre de Sainte-Hélène. C'est également un signe que l'on ait adopté Vercingétorix – même tardivement – comme premier héros national.


    Un esprit indestructible

    medium_cru_knight.jpgMalgré l'ablation de la mémoire, on voit resurgir avec constance, sous les formes les plus inattendues, la célébration du héros fracassé. Ainsi en est-il du culte posthume voué à Che Guevara par une fraction de la jeunesse occidentale dans le dernier tiers du XXè siècle. Guérillero solitaire et improbable, rongé de fièvre, sans espoir et sans illusion, il s'en fut chercher la mort dans un coin perdu des montagnes de Bolivie. Et sans doute, malgré sa philosophie matérialiste, avait-il découvert cette grande vérité : on ne meurt bien que pour l'idée que la mort vous donne de vous-même. L'acceptation du christianisme par la chevalerie doit beaucoup à l'idéalisation européenne du héros sacrifié. L'Église occidentale du Haut Moyen Âge fit du Christ un dieu puissant. D'après la légende, après avoir donné la victoire à Constantin, ne l'avait-il pas également accordée à Clovis ? Au ne siècle, on réalisa même à l'usage des Saxons batailleurs et rétifs, une version épique des Évangiles, le Heliand. Jésus y devenait un prince germanique, ses disciples étant ses vassaux, et les noces de Cana un festin guerrier. Mais le dieu vainqueur était également un héros vaincu par un sort contraire et des ennemis aussi perfides qu'écrasants. Cela fut certainement plus important pour la conversion des Celtes, des Francs et des autres Germains que les Évangiles, ignorés pour l'essentiel par le Moyen Âge, faute d'accès aux Écritures. Être chrétien se résumait à croire en la divinité du Christ, dont l'aristocratie d'épée se faisait une idée assez peu chrétienne.

    Barons et chevaliers n'avaient retenu des sermons que les mots agréables à leurs oreilles. L'expression "Dieu des armées" était prise au pied de la lettre. Habitués à un Walhalla peuplé de divinités guerrières, les nouveaux convertis se faisaient un paradis à leur image, sans s'interroger sur la généalogie véritable des nouveaux promus. Saint Michel, saint Georges, saint Maurice, saint Martin, saint Eustache, et quelques autres anciens militaires à temps partiel, avaient leur faveur. Et c'est moins la fermeté du martyre qu'ils retenaient, que la bravoure supposée du soldat. Les croisades contribuèrent à aplanir l'équivoque. L'Église parlait enfin un langage que les hommes d'épée pouvaient comprendre, conciliant leur foi chrétienne encore incertaine avec leurs aspirations profondes. Devenus soldats du Christ, les "Barbares" se christianisèrent. Mais par un mouvement de réciprocité, l'Église se "barbarisa", s'européanisa. Durant quelques siècles, la chrétienté tira sa force de cette injection massive de violence, d'énergie et de courage qui recevait la caution religieuse de la "guerre juste".

    La bonne conscience accordée au chevalier restait cependant conditionnelle. Ce n'est pas la vocation guerrière en elle-même qui était justifiée – impossibilité majeure pour une religion dont l'essence est étrangère aux valeurs de l'épée –, mais l'usage qui en était fait, dans la convergence avec les intérêts de l'Église.

    En dépit des croisades, la méfiance réciproque ne connut qu'une trêve relative. La querelle des guelfes et des gibelins prit naissance dès cette époque. La fracture s'accentua au temps de la Renaissance. Dans les villes d'Italie d'abord, puis de Germanie, de France et d'ailleurs, surgirent d'arrogantes statues équestres jusque sur le parvis des églises. Elles proclamaient le retour du héros et son éternité. Ce que firent aussi les toiles du Greco, de Vélasquez, du Titien ou la très subversive estampe de Dürer, où l'on voit le Chevalier marcher vers son destin, indifférent à la fois à la Mort et au Diable.

    En Allemagne d'abord et dans bien d'autres pays, le succès foudroyant de la Réforme tint pour une large part au soutien de la noblesse hostile à Rome et fidèle aux valeurs de la féodalité. À partir du XVIIIè siècle, siècle du divorce de l'épée et de la foi, les ruptures que provoquèrent les grandes crises européennes étaient également contenues dans les héritages contradictoires de l'Europe.

    L'esprit de la chevalerie avait-il disparu pour autant ? Au XXè siècle, parmi les nombreuses horreurs des deux guerres mondiales, les gestes chevaleresques n'ont pas manqué entre belligérants européens. Plus tard encore, dans une époque qui échappait à l'ancienne éthique, la noblesse des sentiments continua cependant de s'exprimer dans la littérature et le cinéma.

    De la façon la plus imprévisible, l'âme chevaleresque s'empara d'un genre littéraire nouveau où personne ne l'attendait. Toute une part du roman noir et des films qui en sont inspirés fait revivre, et souvent chez les mauvais garçons, l'honneur, le courage et la loyauté qui ont déserté la réalité visible. L'esprit qui circule ici ou là dans cette littérature vigoureuse, fidèle aux vertus classiques du roman, semble surgir du même terreau que celui des tragédies grecques, des sagas scandinaves ou des chansons de geste. Rien ne montre mieux le caractère impérissable d'un esprit capable de traverser le temps et de resurgir sous les apparences les moins propices.

    medium_venner.jpg

     

    Dominique VENNER

    In Histoire et tradition des Européens (30 000 d'identité)

    Editions du Rocher

      

      

      

    Souces : http://www.theatrum-belli.com/archive/2007/04/06/la-figure-du-chevalier.html

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  •    Préhistoire - Cavalier Cheval

      
     

    l'âge d'or des chevaliers

     

    Le titre de chevalier renvoit ethymologiquement à la notion de guerrier lourd à cheval. L'équipement de ce type de combattant était très cher, il se retrouva donc très vite associé à la notion de combattant issu des milieux aisés, jusqu'à n'être plus que çà.

     

    On a souvent essayé de montrer une filiation entre le chevalier et l'ordre équestre, une caste de citoyen romain. Même si les deux groupes se distinguent de leurs contemporains pour des raisons semblables (les chevaliers romains de l'ordre équestre étaient les citoyens les plus riches, seuls capables de se payer un cheval pour la guerre), le chevalier médiéval n'est pas l'héritier direct du citoyen de l'ordre équestre. Il lui resemble.

     Épée - Tournante

    Le chevalier médiéval apparait pendant le Xième siècle, sous les noms latins de miles ou de milites. La cavalerie lourde (apparue grâce à l'arrivée en Europe de l'étrier, qui apporte une meilleure stabilité au cavalier et lui permet donc de se charger plus en arme et en protection) se developpe est devient l'arme absolue sur les champs de bataille. Il s'agit donc à la base d'un soldat d'élite, à l'équipement couteux, mais pas necessairement d'une personne noble. Un combattant talentueux pouvait par ce biais gravir les echelons de l'echelle sociale.

     

    Par la suite, le fort coût de l'équipement et de tout le decorum (adoubement, etc...), rendent inaccessible cette fonction aux plus modestes. Ce rôle devient de plus en plus le domaine des riches, donc des nobles. Socialement, ces derniers y trouvent aussi leur compte : D'une part elle leur permet de justifier leur rôle de combattant dans la société d'ordres.

     Épée - Tournante

    D'autre part elle offre un métier honorable (car à fort signe exterieur de richesse) aux fils des familles nobles qui ne sont pas l'aîné, puisque le système de succession donne tout à l'aîné et rien aux suivants. Très vite, la chevalerie devient une exclusivité de la noblesse d'abord par necessité économique, puis par corporatisme.

     

    L'apparition de l'artillerie sonne le glas des châteaux forts et de la domination tactique des chevaliers sur les champs de bataille. Bien vite, leur position de guerrier d'élite disparait. Reste la dimension honorifique. Ce n'est pas pour rien que disparaitront les tournois et qu'apparait simultanément la notion d'ordres de chevalerie (Jarretière, Toison d'or, Etoile, etc...).

     

    Il ne s'agit bien évidemment plus de former une unité d'élite combattante, mais de distinguer des personnes en les honorant. A partir de la fin du moyen âge, le titre de chevalier (vidé de sa substance) n'est plus qu'un titre de noblesse (tout au bas de l'echelle).

     

    l

     

    L'AGE d'OR des CHEVALIERS

    La période de gloire de la chevalerie se situe aux XIIième et XIIIième siècles. C'est l'époque de l'apparition de la mentalité chevaleresque :

     Épée - Tournante

    * Amour courtois (un premier pas très insuffisant mais significatif vers l'amélioration de la vision de la femme dans une société farouchement machiste)

    * Défense des opprimés (traditionnellement, la veuve et l'orphelin)

    * Défense de l'Eglise et de la foi

    * Fidélité à la parole et veneration du courage

     

    Evidement, ce code est un idéal, et il ne faut pas l'imaginer universellement suivi, très loin de là (d'odieux individus continueront en particulier à allegrement maltraiter la veuve et assassiner l'orphelin). C'est cependant le code de conduite dont se reclameront les chevaliers, et c'est ce qui sous tend dans notre inconscient collectif l'image d'Epinal du preux chevalier.

     Épée - Tournante

    Les batailles rangées où les chevaliers excellent sont plutôt rares (car trop aléatoire. on prefere plus souvent ruiner son adversaire en pillant ses territoires qu'en risquant une bataille en bonne et due forme). On voit donc apparaître les tournois qui permettent à la fois de se mesurer aux autres chevaliers et d'étaler sa bravoure.

     

      

     

     

     

     

     
     

    Épée - Tournante

     

     

     

      
     
     
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    Le Code de la Chevalerie

     

      

    Les dix commandements de la chevalerie.

     

    I. Si on n'était pas chrétien, on ne pouvait devenir chevalier.

    Le chevalier devait croire en Dieu et avoir confiance en lui.

     

    II. Tu protégeras l'Église.

    Cette règle est le cri d'armes du chevalier. Le chevalier devait servir et défendre l'Église.

     

    III. Tu auras le respect de toutes les faiblesses et tu t'en constitueras le défenseur.

    Le chevalier devait défendre tous les faibles aussi bien les prêtres, les femmes que les enfants.

     

    IV. Tu aimeras le pays où tu es né.

    Le chevalier devait aimer et protéger sa patrie

     

    V. Tu ne reculeras pas devant l'ennemi.

    Le chevalier devait être un homme brave. Mieux valait être mort que d'être appelé couard.

     

    VI. Tu feras aux infidèles une guerre sans trêve et sans merci.

    Cette règle invitait les chevaliers à combattre et haïr les païens.

     

    VII. Tu t'acquitteras exactement de tes devoirs féodaux, s'ils ne sont pas contraires à la loi de Dieu.

    Le seigneur devait protéger son vassal qui, en échange, était fidèle à son seigneur Le chevalier devait aider son seigneur lorsqu'il avait besoin d'aide.

     

    VIII. Tu ne mentiras point et sera fidèle à la parole donnée.

    Le chevalier ne devait en aucun cas mentir et le respect de la parole donnée allait aussi avec la franchise.

     

    IX. Tu sera libéral et fera largesse à tous.

    Le chevalier devait être courtois et sage pour tous. Il devait être aussi généreux.

     

    X. Tu seras, partout et toujours, le champion du Droit et du Bien contre l'injustice et le Mal.

    Le chevalier devait se faire le défenseur du Bien et le combattant du Mal.

     

     

    Les Vertus de la Chevalerie

     

    Loyauté

    Le chevalier devait toujours être loyal envers ses compagnons d'armes. Que se soit pour la chasse ou pour traquer un ennemi, le chevalier devait être présent au combat jusqu'à la fin avec ses compagnons.

     

    Prouesse

    Le chevalier devait être preux et posséder une grande vigueur musculaire. La force de l'âme était aussi très importante afin de combattre les redoutables adversaires qu'il pouvait rencontrer lors de ses quêtes. Il devait les combattre pour le service de la justice et non par vengeance personnelle.

     

    Sagesse et mesure

    Le chevalier devait être sage et sensé afin d'empêcher la chevalerie de basculer dans la sauvagerie et le désordre. Le chevalier devait avoir le contrôle sur sa colère, sa haine. Il devait rester maître de lui-même en tout temps. Les échecs étaient donc de mise pour le chevalier afin d'exercer l'agilité intellectuelle et la réflexion calme.

     

    Largesse et courtoisie

    Un noble chevalier devait partager autant de richesses qu'il possédait avec amis et paysans sous son aile. Lorsqu'il se rendait à la cour, il devait faire preuve de courtoisie. Il s'efforçait de se faire aimer par sa dame en étalant devant elle toutes ses prouesses. Il devait aussi la servir fidèlement. La noblesse purifiait en quelque sorte l'âme du chevalier qui dut tuer pendant ses quêtes.

     

    Justice

    Le chevalier doit toujours choisir le droit chemin sans être encombré par des intérêts personnels. La justice par l'épée peut être horrible alors l'humilité et la pitié doit tempérer la justice du chevalier.

     

    Défense

    Un chevalier se doit de défendre son seigneur et ceux qui dépendent de lui. Il devait toujours défendre sa nation, sa famille et ceux en qui il croyait fermement et loyalement.

     

    Courage

    Un chevalier se devait de choisir le chemin le plus difficile et non le chemin guidé par ses intérêts personnels. Il doit être prêt à faire des sacrifices. Il devait être à la recherche de l'ultime vérité et de la justice adoucie par la pitié.

     

    Foi

    Un noble chevalier devait avoir foi en ses croyances et ses origines afin de garder l'espoir.

     

    Humilité

    Le chevalier ne devait pas se vanter de ses exploits, mais plutôt laisser les autres le faire pour lui. Il devait raconter les exploits des autres avant les siens afin de leur donner le renom qu'ils méritaient.

     

    Franchise

    Le chevalier devait parler le plus sincèrement possible.

     

     

     

     Épée - Prière du Chevalier à genoux

     

    sources : http://membres.multimania.fr/preuxchevaliers/codevertus.html

     

     

      

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    Qui pouvait devenir chevalier ?

      

     

    Le premier ordre de la noblesse était celui des barons ou chevaliers bannerets ; il comprenait tous les gentilshommes qui étaient élevés en dignités, tant à cause des titres qui leur avaient été accordés, qu'à cause de leurs fiefs, en vertu desquels ils avaient droit de porter la bannière dans les armées, et d'y conduire leurs vassaux.

     

    C'est pourquoi ils sont ordinairement reconnus sous le nom de bannerets, et souvent sous le terme général de barons ; ce qui a fait dire à Divœus, que barones vocari soient ii proceres, qui vexilium in bellum efferunt. Le second ordre était celui des bacheliers, ou de simples chevaliers, et le troisième celui des écuyers.

     

    Dès la première race des rois de France, les nobles se séparèrent de leurs inférieurs, portèrent de longs cheveux, à l'exemple des princes de la maison royale, pour marque de leur ancienne liberté.

    Les bannerets étaient des gentilshommes qui avaient de grands fiefs qui leur donnaient droit de porter la bannière ; ils étaient obligés de soudoyer cinquante arbalétriers qui devaient les accompagner.

     

    Selon M. du Tillet, le banneret était celui qui avait autant de vassaux gentilshommes qu'il en fallait pour lever bannière, et faire une compagnie de gendarmes ou gens à cheval, entretenus à sa table et soudoyés à ses dépens. Il devait avoir un château, avec vingt-quatre chefs de famille qui lui prétassent hommage.

     

    Pour parvenir à cette dignité, il ne suffisait pas d'être puissant en fiefs et en vassaux, il fallait encore être gentilhomme de nom et d'armes. Dans une bataille ou un tournoi, le banneret s'y trouvait, et faisait présenter par un héraut le panon de ses armes au roi, ou aux maréchaux de l'armée, en l'absence du prince, et demandait permission de lever bannière, selon son rang de réception.

     

    Le droit de lever bannière était très honorable, et la cérémonie s'en faisait avec pompe.

     

    Selon un ancien cérémonial, un banneret devait avoir cinquante lances, outre les gens de trait, les archers et les arbalétriers qui lui appartenaient, savoir, vingt-cinq pour combattre, et autant pour garder sa bannière, et chaque homme d'armes avait à sa suite deux chevaux.

     

    Les bannerets étaient ordinairement connus sous le nom comme sous le titre de barons ; et comme ils avaient souvent la qualité de Chevaliers, on les appelait Chevaliers bannerets.

     

    Il y a cependant de la différence entre le baron et le banneret. Des arrêts des 2 et 7 juin 1401 contiennent que messire Gui, baron de Laval, soutint à messire Raoul de Coëtquen qu'il n'était point baron, mais seulement banneret, et qu'il avait levé la bannière dont on se moquait, l'appelant Chevalier au drapeau carré.

     

    Il y avait aussi des écuyers bannerets qui possédaient des fiefs avec le droit de bannière ; mais n'ayant pas encore reçu l'honneur de la chevalerie, ils ne pouvaient s'en attribuer le titre.

     

    Dans les commencements, le titre de banneret était personnel, et celui qui l'avait ne le tenait que de son épée et de sa bravoure ; mais dans la suite il devint héréditaire, passant a ceux qui possédaient la terre ou le fief d'un banneret, bien qu'ils n'eussent pas l'âge nécessaire, et qu'ils n'eussent donné aucune preuve de leur valeur pour mériter cette qualité.

     

    Cet ordre fut changé, à cause du ban et arrière-ban, parce que, lorsqu'il était assemblé, chaque banneret était tenu de servir son seigneur souverain ; ainsi ce devoir qui était personnel, devint purement réel, suivant le fief et la nature de son inféodation.

     

    Il y avait des terres de haubert et de bannière, comprises sous le nom de militiæ ou de haubert ; d'autres appelées fiefs et terres baculariæ, ou de bachelerie ; d'autres enfin nommées vavassories. Le vavasseur avait des vassaux, mais la seigneurie dépendait d'un autre seigneur.

     

    Le banneret avait souvent des seigneurs bannerets, le vicomté de Thouars avait sous lui trente-deux bannières.

     

    Le banneret avait le privilège du cri de guerre, que l'on appelle cri d'armes, qui lui était particulier, et qui lui appartenait privativement à tous les bacheliers et à tous les écuyers, parce qu'il avait droit de conduire ses vassaux à la guerre, et d'être chef de troupes et d'un nombre considérable de gendarmes.

     

    En 1283, Philippe le Hardi, fit un règlement portant qu'un Chevalier qui aurait 3 000 l. de terre ou plus, ou un banneret, pourrait avoir trois paires de robes par an, et que l'une des trois serait pour l'été.

     

    La paye du Chevalier-Banneret était différente de celle du Chevalier-Bachelier, comme la paye de celui-ci l'était de l'écuyer. C'était à vingt-un ans, et après beaucoup d'épreuves, que l'écuyer pouvait prétendre au grade suprême de Chevalier, qui faisait toute l'ambition de la noblesse.

     

    C'était le prix le plus insigne qu'on pût proposer dans les occasions périlleuses de la guerre, pour redoubler le courage des guerriers.

     

    On le regardait comme un caractère qui imprimait des sentiments élévés au-dessus de l'humanité. C'était aussi la récompense la plus capable de payer les plus grands travaux et d'acquitter les plus grands services rendus au souverain et à la patrie ; c'était le grade le plus éminent dans la milice. Le grade de Chevalier était la première dignité dans l'ordre militaire.

     

    Cette dignité se conférait par une espèce d'investiture accompagnée de certaines cérémonies et d'un serment solennel.

     

     Épée - Prière du Chevalier à genoux

     

    LISTE DES BLASONS de FRANCE :

     

    http://www.genheral.com/asp/TableauSVG.asp?param=DebutNom&data=A

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