• Les frères de Montgolfier

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    Joseph

    Joseph de Montgolfier né à Vidalon-les-Annonay en Ardèche en 1740, mort à Balaruc-les-Bains dans l’Hérault en 1810 et Etienne de Montgolfier né à Vidalon-les-Annonay en 1745, mort à Serrières en 1799, sont issus d’une famille de papetiers installée depuis quatre siècles dans la région ardéchoise.

    Douzième d’une famille de seize enfants, Joseph Montgolfier, exploite les manufactures de papier familiales de Rives et de Voiron, en Dauphiné. Il sera aussi à l’origine de nombreuses invention dont le bélier hydraulique.

    Etienne étudie d’abord l’architecture à Paris, puis revient à Vidalon en 1773, où, en collaboration avec Joseph, il développe la manufacture familiale et transforme l’industrie papetière d’alors en introduisant des techniques nouvelles, telle la fabrication du papier vélin.

    Leur entreprise prospère reçoit le titre de « manufacture royale » : cette distinction leur vaut un revenu supplémentaire qui leur permet de consacrer une partie de leur temps à des expériences personnelles.

    C’est à partir de novembre 1782, à Avignon que Joseph commence à étudier la question du plus léger que l’air. C’est en jetant un papier dans la cheminée qu’il s’aperçoit que ce dernier est aspiré. Il pense tout d’abord que c’est la fumée qui est responsable de cet effet, mais, il va très vite se rendre compte que c’est le fait de la dilatation de l’air sous l’effet de la chaleur.

    Joseph de Montgolfier se livre à un nouvel essai en brûlant un mélange de paille humide et de laine cardée hachée : avec l’âcre fumée qui s’en dégage, il remplit un globe de papier et le regarde s’envoler. C’est la première « montgolfière ». Immédiatement il en parle à Etienne et les deux frères conçoivent et lancent un ballon plus gros, puis, fascinés, s’emploient à le perfectionner.

    Le 14 décembre 1782, dans leur usine d’Annonay, ils gonflent avec de l’air chaud une sphère de trois mètres cubes. Le 5 juin 1783, une démonstration est effectuée à Annonay, devant les membres des états du Vivarais. Le ballon fait 11,70 m de diamètre pour un poids de 245 kg. Il se compose de pièces de toile doublées de papier, assemblées par 1 800 boutons et cousues sur un réseau de ficelles.

    L’ensemble est fixé, à la base, autour d’un châssis circulaire. L’enveloppe, contenant 800 mètres cubes d’air chaud, est gonflée au-dessus d’un feu de paille et de laine, tandis que huit hommes la maintiennent par des cordes. La machine s’élèvera jusqu’à 2 000 mètres, évoluant une dizaine de minutes, et se posera, parmi les vignes, à 2,5 km d’Annonay.

    Pour les persévérants inventeurs, c’est la consécration. Les spectateurs sont ébahis, et la nouvelle de cet exploit se répand comme une traînée de poudre jusqu’à Paris. L’Académie des Sciences est vivement intéressée, et Louis XVI demande à voir un ballon s’envoler.

    La présentation au roi a lieu le 19 septembre 1783 à Versailles. Devant une foule de curieux, Etienne prépare un ballon de toile bleu et jaune, orné du chiffre de Sa Majesté et grand comme une maison de six étages. La forme est très étrange, la partie moyenne est prismatique ; son sommet est une pyramide et la partie inférieure en forme de cône tronqué.

    Pendant que la famille royale visite cette sorte de tente à la Turque, Louis XVI se fait expliquer le dispositif : un immense réchaud alimenté par un feu de paille produit l’air chaud destiné à propulser le ballon.

    Sous l’enveloppe de toile est arrimé un panier d’osier, où ont été installés un mouton, un coq et un canard ! En quatre minutes, la machine est remplie, tout le monde lâche prise en même temps et la machine s’élève majestueusement.

    A peine a-t-elle quitté le sol qu’une bourrasque la couche sur le côté, mais le ballon se redresse et vole pendant huit minutes, avant de se poser en douceur trois kilomètres plus loin, dans le bois de Vaucresson.

    Le roi et la Cour sont enchantés, les animaux sont retrouvés sains et saufs. En souvenir de ce premier vol « habité », Louis XVI décide d’honorer les trois valeureux « pionniers » de l’aérostation en les accueillant à la Ménagerie royale.

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    Démonstration de 19 janvier 1784

    Après la démonstration de septembre 1783 à Versailles, Joseph de Montgolfier fabrique le Flesselles, un ballon géant de quarante­deux mètres de hauteur et trente-quatre mètres de diamètre, équipé d’une galerie pour accueillir des passagers. C’est à bord de cet engin, piloté par Pilâtre de Rozier, qu’il embarque avec cinq autres personnes le 19 janvier 1784 à Lyon, et expérimente lui-même son invention au cours de ce qui restera son seul vol.

    Les deux frères, qui partagent les idées réformatrices de 1789, tout en restant modérés, traversent la Révolution sans être inquiétés. Joseph Montgolfier n’obtient pas des différents gouvernements les moyens nécessaires à la poursuite de ses travaux. Napoléon Bonaparte lui confère cependant la Légion d’honneur et le nomme administrateur du Conservatoire des arts et métiers. Il est reçu à l’Académie des sciences en 1807 (son frère Étienne l’avait été en 1796).

    Etienne Montgolfier meurt le 2 août 1799 à Serrières, dans l’Ardèche ; son frère Joseph, le 26 juin 1810 à Balaruc-les-Bains, dans l’Hérault.

    par Webmaster
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    Joseph et Etienne Montgolfier sont les fils d'un fabricant de papier de Vidalon-lès-Annonay  en Ardèche, dont la manufacture familiale est réputée  dans toute l'Europe, Pierre Montgolfier et d' Anne Duret.  La famille de papetiers est installée depuis quatre siècles dans la région ardéchoise. La famille était composée de 16 enfants.

    - Joseph est né à Davézieux (Vidalon-lès-Annonay)  le 26 août 1740, il est le 12ème de la fratrie, le plus vieux         des deux frères. Indépendant, imaginatif et rêveur, il         n'est pas particulièrement studieux.

    - Etienne est né à Davézieux (Vidalon-lès-Annonay)  le 16 janvier 1745, il est le 15ème de la fratrie. Travailleur, il         étudie les sciences et l'architecture avec Soufflot.

    Tous deux prendront la succession de l'entreprise familiale; Etienne rénove         la technique française de la papeterie. En 1777, ils mettent au point         le premier papier vélin français. Joseph met au point le papier         à filtrer, qu'on appelle, le "Joseph". En 1781, ils substituent aux antiques piles à maillets la pile         hollandaise qui transforme rapidement le chiffon en pâte à papier.

    En remerciement, Louis XVI anoblit Pierre Montgolfier. Etienne, l'un des inventeurs     de l'aérostat, sera le premier maire de Davézieux.

    Mais ils s'intéressent ensemble également à d'autres domaines.     Ayant lu l'ouvrage de Joseph Priestley qui réussit à isoler     et à décrire l'existence de plusieurs gaz "nouveaux",     ils ont l'idée de tenter de s'élever dans l'atmosphère     en renfermant dans une enveloppe d'un poids minimum, un gaz plus léger     que l'air, ils utilisent ainsi la force ascensionnelle de l'air chaud emmagasiné     dans cette enveloppe. 

    Première expérience novembre 1782

     

    On dit que Joseph fit une première expérience réussie, en novembre 1782, à Avignon, avec  un parallélépipède de papier de soie jeté dans la cheminée, il s'aperçoit que ce dernier est aspiré.  iI va très vite se rendre compte que c'est le fait de la dilatation de l'air sous l'effet de la chaleur.

    Les deux frères procèdent à plusieurs     mises au point et font quelques expériences.

    Premier essai 14 décembre 1782

    Un premier essai a lieu à Vidalon-lès-Annonay le 14 décembre     1782, dans les jardins de l'entreprise familiale à l'aide d'un ballon     confectionné avec une sphère de 3 m3, emportant son foyer, faite de pièce de soie, une baudruche gonflée d’air chaud  obtenu     en brûlant un mélange de paille mouillée et de laine cardée. C'est la première "montgolfière".

    Deuxième essai 25 avril 1783

    Le 25 avril 1783, les deux frères procèdent à un deuxième essai privé et réussissent     à faire élever un ballon plus grand : fait de papier d'emballage     en triple épaisseur, dont les fuseaux sont réunis par des boutons, une douzaine de mètres de diamètre, un  poids du ballon  de 225 kg pour 800 m³. Le ballon est lâché et il monte à une hauteur estimée de 400 mètres, Pierre     Montgolfier encourage ses deux fils à dévoiler leur découverte     en public.

      

      

    l'Histoire des Frères MONTGOLFIER

    Premier vol de montgolfière à Annonay : 4 juin 1783

    La     première expérience publique, officielle, de Joseph et Étienne     a lieu dans la cour du couvent des Cordeliers à Annonay, le     4 juin 1783, devant les membres des États du Vivarais.     Ils font voler un "globe", en papier et sans nacelle, à air chaud au-dessus de leur ville.     Un ballon de 2454 kg, douze mètres de diamètre, de 770 m3, constitué     de fuseaux de papier reliés entre eux par des boutonnières, l'ensemble est fixé, à la base, autour d'un châssis circulaire.     Il s'élève à mille mètres environ, pendant dix minutes,     et parcourt 2,5 kilomètres grâce à l'air chauffé     avec de la paille enflammée.

    Les députés firent un rapport pour l'Académie des sciences de Paris. Les deux frères songent à se faire connaître à Versailles pour obtenir du financement. Tous leurs essais avaient été payés jusqu'alors avec leurs propres fonds.

        Cette démonstration eut un retentissement considérable. La montgolfière était née et chaque année au printemps la cité d'Annonay fête ses enfants prodigues.

    L'Académie des Sciences est vivement intéressée, et Louis XVI demande à voir un ballon s'envoler.

      

      

      

    Deuxième vol à Versailles le 19 septembre 1783   

    l'Histoire des Frères MONTGOLFIER

    L'Académie des sciences forma une commission pour réaliser une démonstration à Paris en participant aux frais. C'est Étienne seul qui se rend à l'invitation.

    Joseph et Étienne après avoir hésité à réemployer le ballon d'Annonay, décident de construire pour cette expérience un nouveau ballon d'une plus grande taille, un volume de 1 000 m³ environ et 450 kg. Le textile de base de l'enveloppe fut encore de la toile de coton encollée sur ses deux faces avec du papier. Il est formé de 24 fuseaux, ce qui lui donne une allure biconique assez allongée de 24 mètres de haut.

    Étienne s'installe à la papeterie de son ami et ancien client Jean-Baptiste Réveillon, la Manufacture royale des papiers peints, la "Folie Titon", dans l'actuelle rue de Montreuil à Paris. Il faut deux mois pour assembler le ballon cousu à la main.

    • Le premier essai captif a lieu le 11 septembre 1783 dans le parc de l'usine Réveillon. La Commission académique vint assister le lendemain à une deuxième expérience toujours avec le ballon captif. L'enveloppe détrempée à cause de la pluie de la veille se déchire. La commission ne considère pas que c'est un échec et fixe la démonstration devant le roi au 19 septembre, soit une semaine après.

    • Le ballon n'est malheureusement pas réutilisable. Un nouveau ballon est reconstruit en 5 jours. Et celui-ci fait 1 400 m³, il est néanmoins moins haut, 19 m, grand comme une maison de six étages, moins lourd, 400 kg et un peu plus sphérique. Il est essayé en vol captif le 18 septembre.

    Le ballon de toile bleu et jaune, "Le Martial" est orné du chiffre de Sa Majesté. La forme est très étrange, la partie moyenne est prismatique; son sommet est une pyramide et la partie inférieure en forme de cône tronqué. La famille royale visite cette sorte de tente à la Turque, Louis XVI se fait expliquer le dispositif : un immense réchaud alimenté par un feu de paille produit l'air chaud destiné à propulser le ballon.

    L'expérience est donc répétée à nouveau près de Versailles  le 19 septembre 1783, devant le roi Louis XVI et la cour.

    Le ballon, auquel est suspendu un panier  en osier emporte avec lui les trois premiers passagers de l'espace : un mouton,   un coq et un canard. Il monte à une hauteur estimée de 480 mètres et parcourt 3,5 kilomètres, en 8 minutes pour se poser dans le bois de Vaucresson. Tous supporteront le voyage. A son retour le mouton est  placé dans la ménagerie de la reine.

      

    l'Histoire des Frères MONTGOLFIERVol habité le 19 octobre 1783

    Étienne se met donc à dessiner un nouveau ballon, d'une taille permettant d'emporter deux personnes. Il faut également un autre système qu'un panier fermé accroché par une corde et il pense à une plate-forme circulaire encerclant le foyer.

    Inspiré du ballon précédent, l'aérostat a une forme ovoïde, 13 mètres de diamètre, 21 mètres de haut pour un volume de 2 200 m³ et une masse de 500 kg. Il fut également décoré du chiffre du roi sur fond bleu, plus des signes du zodiaque, des fleurs de lys, etc. Il est terminé dans les environs du 8 octobre.

    • Le 12 octobre, les essais captifs ont commencé. Ils se font dans les jardins de M. de Réveillon, ce qui fait que la machine est nommée « Le Réveillon ». Malgré l'interdiction de son père, Étienne fait son baptême de l'air à cette date. Apparemment c'est la seule fois qu'il vola.

    • Jean-François Pilâtre de Rozier fut choisi pour les essais suivants, le 15 octobre (montée à 26 mètres, durée 4 minutes et 25 secondes) et le 17 octobre. La méthode de chauffage change, la paille sèche est utilisée qui produit moins de fumée mais est plus efficace. Pilâtre commence à bien manier le ballon, maniement qui consiste à alimenter le feu du foyer avec de la paille pour contrôler la montée ou la descente du ballon.

    • Le 19 octobre 1783 a lieu le premier vol habité à la "Folie Titon", à la manufacture royale des papiers peints, dans l'actuelle rue de Montreuil à Paris, alors bourg de Saint-Antoine. Le premier vol s'élève à 81 m, avec Pilâtre seul, et le deuxième à 105 m, avec deux passagers : Pilâtre et Giroud de Villette (durée 9 mn). Ces deux vols eurent lieu en captif.

    Il faut un équipier, après l'essai d'André Giroud de Villette, c'est François Laurent Marquis d'Arlandes qui sera choisi.

    Tout est prêt, mais il manque l'autorisation du Roi.

      

    l'Histoire des Frères MONTGOLFIERSecond voyage humain (officiellement premier voyage), en montgolfière le 21 novembre 1783

    Le 21 novembre 1783, Jean-François Pilâtre de Rosier et le marquis d'Arlandes firent un second vol, qui fut commémoré plus officiellement comme étant le premier. Ils s'élevent au dessus du sol, à     bord d'une montgolfière de 2 200 m3 et 850 kg. Devant trois cents personnes,     ils partent du parc du château de la Muette à Paris: "A une heure cinquante quatre de l'après midi, l'aérostat quitta l'esplanade pour monter à 85 mètres où les deux aérostiers  saluèrent la foule médusée. l'Histoire des Frères MONTGOLFIERPoussé par des vents rapides du nord-ouest, le ballon survola Paris pour finir sa course à 12 kilomètres du château de la Muette, soit après 25 minutes de vol" , et se posent à la Butte aux Cailles (aujourd'hui Place Verlaine), près de la porte d'Italie, distante de 9 kilomètres environ.

    Ce sont les premiers humains, voyageurs aériens au monde. Cette découverte excita un enthousiasme universel.

    Le père des deux  inventeurs fut anobli. Joseph Montgolfier effectuera une  ascension un peu plus tard.

    Le 10 décembre 1783, Joseph et Étienne furent nommés membres correspondants de l'Académie des sciences à titre exceptionnel. Le père Pierre reçut des titres de noblesse et sa papeterie devint Manufacture royale, le 15 avril 1784. Les deux frères eurent donc le titre de chevalier, leur devise étant "sic itur ad astra", "Nous irons ainsi jusqu'aux astres".

      

      

    Voyage de Joseph de Montgolfier le 19 janvier 1784

    l'Histoire des Frères MONTGOLFIERAprès la démonstration de septembre 1783 à Versailles, Joseph de Montgolfier fabrique le "Flesselles", un ballon géant de quarante deux mètres de hauteur et trente-quatre mètres de diamètre, équipé d’une galerie pour accueillir des passagers. C’est à bord de cet engin, piloté par Pilâtre de Rozier, qu’il embarque avec cinq autres personnes le 19 janvier 1784 à Lyon, et expérimente lui-même son invention au cours de ce qui restera son seul vol.

    De nombreux voyages et expériences eurent lieu dans les années qui suivirent. Le 19 Janvier 1784, "Le Flesselles", la plus grosse montgolfière jamais construite à l'époque puisqu'elle atteignait 42 mètres de haut pour un diamètre de 24 mètres avec un volume de 27 000 mètres cubes emmenait, piloté par Pilâtre et six passagers dans sa galerie, dont Joseph de Montgolfier, pour ce qui restera son seul vol.

    Le ballon sera utilisé à des fins militaires dès 1794, mais     abandonné par Napoléon. Etienne est admis à     l'Académie des Sciences en 1796, Joseph le sera en 1807, avec le titre     de Directeur du Conservatoire des Arts et Métiers. L'aérostat     garde, sa place dans l'histoire du vol, car son histoire est l'aventure humaine     aux préludes d'exploits plus complexes. Joseph se     passionne ensuite pour l'idée du parachute. Il en conçoit un     sous la forme d'un parasol de 2, 50 mètres de diamètre que douze     cordelettes relient à un panier d'osier sous lequel sont accrochées     quatre vessies gonflées d'air destinées à amortir le   choc. Les essais sont concluants.

    Quelques années     plus tard un aéronaute parisien, Garnerin, rassuré par le succès     des expériences successives accomplies à Avignon, sera en octobre 1797,     le premier parachutiste humain.

    Etienne Montgolfier meurt le 2 août 1799 à Serrières en Ardèche; son frère Joseph, le 26 juin 1810 à Balaruc-les-Bains, dans l'Hérault.

     

     

    - Le temps des ballons, par le Musée de l’Air (MAE). Ed. de la Martinière, Paris 1994, 140p

      

    Sources : http://www.medarus.org/Ardeche/07celebr/07celTex/mongolfard.html

      

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    Qui connait l'histoire du fil à couper le beurre ?

     

    Le fil à couper le beurre est la suite logique de toute une série d’inventions comprenant entre autres, le fil du rasoir, le fil de l’eau, le fil de la conversation, le fil amant et j’en passe …

     

    Le fil à couper le beurre a été inventé par un tibétain du nom de Laya, qui n’arrivait jamais à découper ses mottes de beurre de yack, vu qu’elles gelaient régulièrement, à cause de la température plutôt fraîche au Tibet !

     

    Il eut donc l’idée de chauffer la lame de son couteau afin de pouvoir mieux trancher la dite motte, mais pour cela, il fallait faire un feu, et ce n’était pas simple.

     

    Il fallait trouver autre chose de plus pratique …

     

    Il partit donc sur une montagne, très haute, et jura de n’en redescendre qu’avec la solution …

     

    C’est en braconnant le yéti que l’idée lui vînt …

     

    En effet, le piège à yéti était composé d’une motte de beurre attachée à un fil d’acier, qui, quand le yéti mangeait le beurre, s’entortillait autour de la langue de l’animal, ce qui avait pour effet, chez la femelle yéti, de la paralyser.

     

    Tout le monde sait qu’une femelle yéti qui ne plus se servir de sa langue, perd sa raison d’être !!!

     

    Or, un jour, en allant relever un piège, il se rendit compte que celui-ci avait bien été visité, mais au lieu d’avoir capturé un yéti, le fil s’était enroulé autour de la motte. En voulant défaire le piège, Laya tira sur le fil et coupa la motte ne deux avec une facilité déconcertante !!!

     

    Il redescendit donc de la montagne (en chantant), le fil à couper dans les mains !

     

    Les villageois, le voyant arriver, comprirent que sa mission avait réussi et composèrent en son honneur un hymne, l’hymne à Laya ….

     

    Ce nom fut donné à la montagne sans nom, et l’on oublia bien vite Laya ….

     

    L’histoire est parfois injuste ….. Et le mérite des inventeurs mal reconnu !!

     

     

     

     

    sources : D.R. 

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  • Tags : velosolex années 50

    Années 50... Le velosolex -
     
     
     
     
    En VeloSolex à Saint Germain des Prés - années 50
     
     
     
     
    La société Solex a été créée vers 1905 par Maurice Goudard et Marcel Mennesson, tous les deux centraliens.Ils déposent des brevets divers et particulièrement sur un radiateur centrifuge qui leur fait remporter un concours de la Compagnie Générale des Omnibus pour fournir 400 radiateurs. Rapidement, la société grandit avec la commercialisation de carburateurs d'une grande qualité. Ces derniers deviennent alors une référence mondiale dans tous les moteurs de l'automobile à l'aéronautique.en 1917 Marcel Mennesson depose un brevet pour un moteur auxiliaire à loger au centre de la roue arrière. Un second brevet en 1919 concernera un deux-roues complet mais ces brevets ne seront pas suivis d'une mise en production.
     
     
     
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    Prototype 1940
     
     
     
     
    L'histoire du VeloSolex commence en 1940, Mennesson fait réaliser un prototype de moteur de 38 cm3 de cylindrée. Les caractéristiques sont celles du Solex, transmission par galet, cylindre décalé par rapport à l'axe de la roue. En décembre 1940, ce moteur est installé sur un vélo d'homme Alcyonc''est le premier modèle de VéloSolex. En 1943, paraitun décret officialisant une nouvelle catégorie de deux-roues"les bicyclettes à moteur de secours d'une cylindrée au plus égale à 50 cm3", c'est la possibilité de passer à la production en série. Le modèle est arrêté en 1942 et jusqu'en 1946 des modeles de pré-série seront confiés au personnel afin d'opérer les améliorations qui aboutiront à la version définitive du printemps 1946.
     
     
     
     
    Après ces quelques années de tests et de mise au point, la marque commercialise en 1946 son premier modèle. La cylindrée du moteur est portée à 45 cm³ pour délivrer une puissance de 0,4 CV à 2000 tr/min. Les années suivantes, quelques améliorations vont être portées à la partie cycle dont les plus importantes datent de 1951 avec l´ajout d´une béquille centrale et d´un levier de relevage du moteur fixé sur la culasse. En 1947 le pétrolierBritish Petroleum crée la Solexine, un mélange prédosé essence/huile, qui réduit le calaminage
     
     
     
     
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    Pays-Bas 1951
     
     
     
     
    A partir de 1954, les modèles sont définis par des numéros, comme le solex 330 qui se différencie de son prédécesseur par un porte-bagages en tôle emboutie et un moteur d´une cylindrée portée à 49 cm³. La puissance est maintenant de 0,5 CV
     
     
     
     
     
     
     
     
    Le 660 sort en 1956. Il est équipé d´un tout nouveau cadre avec repose-pieds et le design de la partie motorisation change légèrement : le réservoir et l´habillage du volant magnétique sont désormais nervurés et le phare intégré au capotage du moteur.
     
     
     
     
    En 1957 le 1010 arrive sur le marché. Le cadre est identique à celui du 660 mais le moteur a été retravaillé : nouvel ensemble piston – cylindre, agrandissement du filtre à air et échappement en S.Le 1010 est équipé en 1959 de roue de 550 et prendra la désignation 1400. En 1960, l´embrayage automatique centrifuge,fait sont apparition sur le modèle 1700. A l´arrêt, le moteur est en prise sur le galet, ce qui permet son démarrage en poussant le Solex. Le S2200 est produit à partir de 1961. Il est doté d´un système d´antiparasitage et voit sa puissance moteur augmentée de 0,5 à 0,7 CV.
     
     
     
     
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    Mon Oncle - Jacques tati - 1958
     
     
     
     
    Le VeloSolex continuera son évolution jusqu'en 1988 date d'arrêt de sa production. Le S3800 sera disponible en blanc et en bleu et rouge. Le 5000 se verra équipé de petites roues de 16 pouces et sera disponible en bleu, jaune, orange et blanc.Il existera en version pliable le PliSolex. Le Flash en 1968 verra la fin de la transmission par galet, il offrira une transmision par cardan et un frein arrière à disque.
     
     
     
     
    En 1998, le groupe Magneti-Marelli (Fiat) reprend la marque Solex. Il accorde au hongrois Impex une licence d'exploitation, mais cette aventure se terminera par une faillite. En juin 2004, le groupe Cible rachète la marque en vue de commercialiser l'e-Solex : le Solex électrique.
     
     
     
     
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    Affiche 1954
     
     
     
     
     
     
     
     
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    Affiche 1961
     
     
     
     
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    Affiche 1964
     
     
     
     
    Filmographie fifties du VéloSolex
     
     
     
     
    Brigitte Bardot fait sa première apparition à l'écran, en 1952, sur un Solex, dans "Le Trou normand" de Jean Boyer.
     
    En 1958, dans "Mon oncle" Mr Hulot se déplace en Solex
     
     
     
     
     
     
     
     
    La même année on voit beaucoup Claude Rich sur son 330 dans "Ni vu ni connu" un film d'Yves Robert avec de Funes
     
     
     
     
     
     
     
     
    En 1963 le feuilleton télévisé Janique Aimée s'ouvrait invariablement sur Janique conduisant son Vélosolex,
      
      
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  • Années 50 - Bols, ouvre boites et autres mixers

     

     
     
     
    Bouilloire 1954 - bol Margrethe 1950 pour Rosti
     
     
     
     
     Bols, ouvre boites et autres mixers du Prince designer
     
     
     
     
     
    Né à Stochkolm, au Palais de Drottningholm, le 7 juin 1907, le deuxième fils de la princesse Margaret Margaret de Connaught et du Prince héritier Gustaf Adolf (futur Gustaf VI) , Sigvard Oskar Fredrik Bernadotte est Prince de Suède et Duc dUppland. Il est par sa mère l'arrière petit-fils de la reine Victoria et le frère de la reine Ingrid du Danemark. De son enfance princière il gardera le souvenir de séjours d'été a Sofiero, au sud de la Suède. Là, alors que la pression se relçache il découvre sous  l'influence de  sa mère la photographie, la peinture et la littérature.
     
     
     
     
    A l'université dUppsala il étudie l'histoire de l'art (Il sera le premier Bernadotte, Prince de Suède a obtenr un diplôme universitaie).En 1929 il étudie à la Konstfackskolan , l'Ecole des Arts et Métiers de Stockholm. Il sera l'étudiant de Olle Hjortzberg. Durant ses études il crée quelques objets pour la société danoise Georg Jensen. Poussé par son amour du cinéma il travaille ensuite quelques temps en Allemagne comme assistant réalisateur. C'est à Berlin que, en 1934, il rencontre Erica Patzeck qu'il épouse quelques mois plus tard à Londres.
     
     
    Cette "mésalliance", elle était roturière, le fait déchoir par son grand-père le Roi Gustaf V de tous ses titres et privilèges, qui alla jusqu'à lui retirer son passeport  Lors de son repas de mariage, un envoyé suédois vint lui réclamer son passeport royal portant le titre de «Prins», pour lui remettre un autre au nom de «Herr Sigvard Bernadotte». Il divorce en 1943 d'Ericka pour épouser Sonja Robbert, tout aussi roturière.
     
     
     
     
     
    sigvard-bernadotte_1-13ff413.jpg
     
     
    Ouvre Boite Da Clara - Mixer Bamix
     
     
     
     
     
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    Sigvard Bernadotte et Erika Patzeck
     
     
     
    Un séjour aux Etats-Unis lui permet de rencontrer les designers Raymond Loewy, Walter Dorwin Teague, Henry Dreyfuss ou Donald Deskey. Il fonde en 1949 au Danemark,  avec l'architecte danois Acton Bjorn , "B& Bjrn" la première agence de design scandinave. Il crée des objets quotidiens :  bols,  presses citrons, ouvre-boites,  argenterie, grille pains... Il conçoit des objets pour un bon nombre de grandes entreprises suédoises de l’époque : Facit, Nils Johan, Husqvarna, Bang & Olufsen (Beolit 500), Rosenthal.
     
     
    En 1951 il est créé comte Bernadotte de Wisborg par la Grande Duchesse Charlotte de Luxembourg.E n 1961 il divorce  pour la seconde fois et épouse l'actrice Marianne Lindberg. Il est l'un des fondateurs de la Société Suédoise de Design la SID ((Freningen Svenksa Industridesigners)
     
     
    En 1964 il fonde son studio de design à Stockholm "Bernadotte Design AB".La production de Sigvard Bernadotte est extrêmement variée et touche à tout tapis, verrerie, porcelaine, meubles argenterie, pots, casseroles.... On lui doit quelques icones du design: les bols Margrethe (dessinés pour Rosti en 1950), l'ouvre bôite Da Clara, le motif Virrvarr, la machine a calculer Facit, le mixer Bamix.
     
     
    Il a publié son autobiographie en 1975 sous le titre "Krona eller klave"  En 2001 il saisit la Cour européenne des droits de l'homme pour essayer de recouvrer son titre princier, «C'est une pure question d'identité. C'est comme si on m'avait privé de mon prénom» disait-il, mais décédé en 2002 le plus fameux designer de Suède....  ne récupéra jamais ses titres.
     
     
    sigvard-bernadotte_2-13ff48b.jpg
    Motif Virrvarr 1958 - Machine à calculer Facit
      
      
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    Histoire des FONTAINES WALLACE

      

      

    Qui est la plus belle des Parisiennes ?

    La Seine ?

    L’église Notre-Dame ?

    Amélie Poulain ?

    Eh bien non, pour moi, c’est la fontaine Wallace.

    Regardez-moi cette merveille : c’est une fontaine d’eau potable en fonte verte qui mesure 2 mètres 71. Au dessus du socle, quatre caryatides se tournent le dos et soutiennent à bout de bras un dôme orné d'une pointe, et décoré de dauphins. Au milieu un petit filet d’eau potable coule en permanence. Voilà.

    C’est tout. C’est tout ? Non, ce n’est pas tout.

    Ca s’appelle fontaine Wallace.
     

    Histoire des FONTAINES WALLACE

    Wallace, ça ne sonne pas très français…C’est que la fontaine Wallace a une histoire. Une belle histoire. En gros, c’est l’histoire d’amour d’un Anglais avec les Français pendant que les Allemands leur envoient des bombes. Attendez, je vous la raconte: l’Anglais, Sir Richard Wallace, naît en 1818 à Londres comme fils Quand la guerre de 1870 éclate, la ville de Paris est rapidement assiégée par les Allemands. Des bombes pleuvent sur Paris. Il fait froid. On manque de tout : de charbon, de nourriture, d’eau. C’est là que Sir Richard Wallace se révèle être un vrai philanthrope, à la fois charitable et modeste. Au lieu de sauver sa peau et de retourner en Angleterre, il décide de rester à Paris pour aider les Parisiens. Et il les aide vraiment. Car, ça tombe plutôt bien, il vient juste de faire un énorme héritage.
    Alors, il organise un service d’ambulances et ouvre avec 100 000 francs une souscription patriotique pour - citation - " les malheureuses familles obligées de fuir leur logis sous le feu de l’ennemi ". Après cette guerre, que les Allemands gagnent comme on le sait, Sir Wallace dessine deux magnifiques modèles de fontaines inspirés par l’art de la Renaissance, pour éviter que quiconque puisse encore manquer d’eau potable dans les rues de Paris. Voici le grand modèle et voici le petit qui se pose en applique contre les murs. Sir Wallace les fait réaliser par un sculpteur de grand talent, Charles-Auguste Lebourg, et en offre 50 à la ville de Paris.
    La première fontaine Wallace est inaugurée en septembre 1872 boulevard de la Villette, devant une foule enthousiaste qui se bat presque pour atteindre les deux gobelets en fer blanc, attachés par une chaînette. Même si en 1952, les gobelets ont disparu par mesure d’hygiène, on peut toujours boire aux fontaines Wallace à Paris. Entre les originaux et les copies, on en trouve aujourd’hui 108.C’est pratique pour les sans-abri et les touristes et tout le monde s’accorde à les trouver très belles. S’il le savait, Sir Wallace serait content, vraiment content. 


    Texte : NikolaObermann Image : Gilles Roqueplo

      
    Histoire des FONTAINES WALLACEUn nom attaché à une prestigieuse collection constituée par d'autres

    En 1798 Francis-Charles Seymour (1772-1842), lord Yarmouth puis 3e marquis, qui passa pour le plus grand débauché de la Régence, épousa à 20 ans Maria, dite « Mie-Mie », 19 ans, fille putative du mystérieux marquis Fagnani, exilé politique italien ; elle fut surnommée « la fille aux trois papas », étant un enfant naturel revendiqué officiellement par deux amis très intimes de sa mère, le duc de Queensberry et le libertin Georges August Selwyn, ami de Horace Walpole… quant au prince-régent et futur roi « il riait de leurs prétentions et (la) traita toujours fort paternellement »

     

    Afin de contribuer aux frais des noces, Queensberry, dit « the Old Q. » fit abattre les bois centenaires entourant de ses châteaux de Drumlanrig et de Neidpath et laissa 150 000 livres aux jeunes époux déjà séparés, et à sa fille supposée sa villa de Richmond, ses maisons de Picadilly et tous ses objets d'art ; quant à Seylwyn il lui légua sa fortune… dès 1802, Mie-Mie avait quitté son époux pour s'installer à Paris avec leur fils de deux ans ; elle y aurait eu alors comme amants Junot, duc d'Abrantès, puis Casimir de Montrond, ami de Talleyrand, père naturel de son second fils en 1805.

     

    Disposant ainsi de moyens financiers considérables Seymour, devenu l'ami intime et le conseiller artistique du Prince-Régent, futur George IV, qui lui-même l'incita à acheter du mobilier français et des porcelaines de Sèvres du XVIIIe, choix prophétique puisque la collection Wallace serait la première au monde en ce domaine ; s'intéressant surtout aux tableaux hollandais, il acquit trois portraits de Rembrandt, et fit entrer dans la collection royale, entre autres œuvres, deux Rembrandt ; en 1815, il acheta Persée et Andromède du Titien, puis des œuvres de Reynolds, Gainsborough, van Dyck et ter Borch.

     

    Il inspira à Balzac le personnage de Lord Dudley, à Disraeli celui de lord Monmouth, à Thackeray celui de lord ou marquis de Steyne (la Foire aux vanités).

     

    Le 3e marquis d'Herford mort en 1842 dans une maison close, son fils Richard (1800-1870) qui vivait depuis 40 ans avec sa mère à Paris, devint le 4e marquis, héritant d'un revenu annuel de 100 000 francs-or et du domaine de Bagatelle, célèbre « folie » néo-classique dans le bois de Boulogne à Neuilly, acquis par son père en 1835 et bâti par Bélanger pour honorer le pari du comte d'Artois, le futur roi Charles X avec sa belle-sœur Marie-Antoinette, qui devint sa résidence préférée ; il fut le principal collectionneur de la famille et un des tout premiers de son époque.

     

    Son demi-frère cadet Henry (1805-1859), dit lord Seymour, né à Paris, était le fils naturel de Casimir de Montrond ; dandy et facétieux, il aurait été surnommé « Milord l'Arsouille », qui signifie homme douteux, dévoyé, ou francisation de l'anglais Arsehole[3] ; comme d'autres auteurs, Montebianco dit que ce sobriquet désignait en réalité le « noceur invétéré » Charles de La Battut.

     

    Collectionneur mineur, Seymour fonda le Jockey Club de Paris ; il mourut d'une crise cardiaque.

     

    Richard Seymour, héritier du nom et du titre mais resté célibataire, fut un des proches de Napoléon III et d'Eugénie, qui l'invitèrent souvent aux « séries » de Compiègne ; il mit le manège de son domaine de Bagatelle à la disposition du prince impérial, qui vint y monter assidûment ; c'est là que le 18 juillet 1870, l'Empereur vint informer sa famille et à son entourage qu'il allait déclarer la guerre à la Prusse.

     

    Le plus beau choix d'art français du XVIIIe siècle :

     

    « Des Anglais acquirent à vil prix les plus beaux chefs-d'oeuvre de l'art français qui aujourd'hui piètent dans les couloirs et les demeurs britanniques. Mais que seraient-ils devenus ces meubles de Versailles et de Saint-Cloud, si des hommes ne s'étaient pas portés acquéreurs, préservant ainsi ces beautés de destructions inéluctables ? »

     

    Maurice Rheims, préface de La France à l'encan par Michel Beurdeley, librairie Jules Tallandier, 1981, p. 9.

     

    « Le début du XIXe siècle fut une période de stagnation pour les œuvres du XVIIIe siècle ; ceci permit à de nombreux collectionneurs, même les plus modestes, de faire de bonnes affaires. Le rétablissement du commerce de ces objets vers les années 1860 coïncida presque avec l'achèvement de la plus belle des collections anglaises, celle de lord Hertford. »

     

    — Anthony Burton, L'Art européen au Victoria and Albert Museum, Scala/Philip Wilson, 1983, p. 6.

     

    Négligeant la vogue grandissante de la Renaissance italienne mais passionné par un mobilier XVIIIe passé de mode, voire dédaigné, il parvint grâce à sa fortune à mettre la main, souvent anonymement, en ventes aux enchères publiques, par l'intermédiaire de son agent Samuel Mawson, les créations des plus grands ébénistes français de l'époque, comme la commode de Charles Cressent, dite aux Dragons (1730) qu'il réalisa, bronzes compris, sur un dessin attribué à Nicolas Pineau - souvent copiée au XIXe. pour de riches amateurs - et celle, faite pour Louis XV par Antoine Gaudreau sur le dessin d'un des frères Slodtz, ornée de bronzes par Caffieri (1739), qui orna jusqu'à sa mort la chambre du Roi à Versailles.

     

    « Il vivait une existence retirée, semblait toujours souffrant, ne recevait jamais, n'ouvrait sa porte qu'à de rares intimes. Absolument indifférent à tout mouvement et à toute vie, il n'aurait même pas entr'ouvert ses rideaux pour voire passer une révolution dans la rue… »

     

    — Charles Yriarte, critique d'art et collectionneur d'armes, puis inspecteur général des Beaux-Arts[5].

     

    Histoire des FONTAINES WALLACEPersonnage jugé névrosé, voire hypocondriaque, en 1857, Hertford consentit néanmoins à prêter des meubles de Boulle, Riesener, Gaudreau, parfois issus des ventes révolutionnaires, des bronzes de Caffieri, vases, pendules, cartels, statuettes ou services en Sèvres à l'exposition des Arts Décoratifs de Manchester, et en 1865, des pièces d'art byzantin au Musée Rétrospectif de Paris.

     

    « Économe au regard de son immense fortune il traitait ses achats en direct pour ne pas avoir à payer de commissions et achetait plutôt bon marché du fait de la « disgrâce » dans laquelle était tombé l'art français depuis 1789 (…) Un Fragonard acheté 385 francs en 1841 fut revendu 300 000 francs en 1865 ! Seuls les Sèvres cotaient toujours un prix appréciable »

     

    — Montebianco, op. cit. p. 16.

     

    Ayant renchéri sans état d'âme lors d'une vente contre la National Gallery qui possédait le pendant du Paysage à l'arc en ciel de Rubens (vers 1638), il se le fit livrer… sans jamais plus le regarder. De même, souvent il ne prenait pas la peine de déballer ses achats, et visitait que rarement ses domaines anglais et irlandais. Si les Rothschild étaient par leur puissance d'achat ses seuls réels challengers, il l'a souvent remporté sur eux, comme par exemple en payant six fois sa valeur d'estimation le Chevalier souriant de Hals (1624) contre le baron James.

     

    Il avait accumulé dans ses deux principales résidences londonienne et françaises, une énorme collection d'œuvres d'art, ainsi à Paris en 1867, W. Burger dénombre 250 tableaux, dont « 17 Descamps, 10 Meissonier, 25 Horace Vernet, 8 ou 10 Greuze, 8 Pater, 10 Boucher, Delaroche, Bonheur, Couture, Scheffer, Roqueplan, côtoyant Largilliere, Watteau, Fragonard, Prud'hon, 10 peintures et 25 aquarelles de Bonington », estimés à quatre ou cinq millions de francs.

     

    En 1862, il acquit le portrait de l'épouse du banquier suisse Jean-Frédéric Perregaux (1744-1808) – qui avait eu comme client lord Yarmouth – par Élisabeth Vigée Le Brun ; celle-ci, vivant en 1802 à Portman Square à Londres, y avait connu ses grands-parents et fréquenté leur salon, comme elle le rapporte dans ses Mémoires ; cette œuvre datant de 1789 a été restaurée en 2004.

     

    Employé d'une famille de richissimes anglais francophiles :

     

    Jackson-Wallace fréquenta un temps un groupe de bohèmes dont quelques-uns devinrent de grands écrivains et artistes : Flaubert, Théophile Gautier Delacroix, Roger de Beauvoir, Fernand Boissard ou encore Baudelaire qui se réunissait à l'ex-hôtel Pimodan, aux plafonds peints par Le Brun, dans l'île Saint-Louis, sous l'égide de la célèbre Aglaé Savatier, dite Apollonie Sabatier, fille naturelle d'une lingère et d'un préfet, plus tard surnommée par ses amis « la Présidente Sabatier » lors de ses dîners rue Frochot, qui inspira plusieurs poèmes des Fleurs du Mal et serait le modèle de la statue Femme piquée par un serpent par Clésinger[6].

     

    Avant d'être sa maîtresse, elle fut celle de l'industriel belge Alfred Mosselman, amateur de chevaux et de peintures, frère de la comtesse Fanny Mosselman, maîtresse en titre de Charles de Morny et épouse de l'ambassadeur de Belgique à Paris, Charles Le Hon.

     

    Il eut longtemps comme compagne la Française Julie, Amélie, Charlotte Castelnau (1819-1897), qu'il épousa seulement début 1871, alors mère d'un fils de trente ans, d'abord à l'ambassade d'Angleterre à Paris, mais le second de l'ambassade, Lionel Sackville-West (1827-1908) – par coïncidence le père de la principale héritière, 45 ans plus tard, du secrétaire des Wallace – à son retour de Bordeaux, arracha la page pour cause d'incompétence à unir des citoyens anglais du banquier Edward Blount, nommé consul temporaire suite à la désertion de son poste de lord Layons… puis, le 15 février suivant, par le maire du 9e arrondissement, rue Drouot.

     

    « N'aurons-nous jamais fini avec tous ces bâtards ! »

     

    — Richard Wallace, cité par Montebianco, op. cit., p. 69.

     

    Wallace aurait connu Julie-Amélie, fille naturelle de Sophie Knoth, lingère, et de Bernard Castelnau, homme de confiance, vivant pauvrement rue des Mathurins à Paris, alors qu'elle était vendeuse dans une boutique de parfums passage des Saumons ; une photographie prise avant 1870 la montre sur la terrasse de Bagatelle[7] ; entrant en possession en 1890, comme légataire universelle de son époux, de la fortune qu'il avait lui-même reçu des Hertford, elle devint une des femmes les plus riches d'Angleterre, sans être pour autant être admise par la gentry.

     

    Il reconnut comme son fils Edmond-George, qui devint capitaine et qu'il demanda à la reine de naturaliser, mais qui ne s'intégra pas en Angleterre et préféra rejoindre en France sa compagne Amélie Suzanne Gall, « personne de théâtre » et leurs quatre enfants naturels nés depuis 1872, puis se brouilla avec lui ; mort brutalement à 46 ans en 1887 ; Marie Georges Richard, Richard Henry, Edmond Georges et Georgette Wallace ne furent pas reconnus par leurs grands-parents ; Wallace avait seulement légué à ses descendants l'immeuble de rapport édifié par lui 29, boulevard des Italiens, et sa veuve leur servit ensuite une modeste rente viagère…[8]

     

    Une fabuleuse collection démembrée en trente ans :

     

    La disparition entre 1939 et 1945, des archives Seligmann ne permet pas de savoir dans quelles conditions exactes le mobilier et les œuvres d'art de l'appartement du 2, rue Laffitte ont quitté la France en 1914 ; sont depuis lors visibles à Paris deux tableaux de Guardi, deux paravents en bois sculpté (vers 1750-1760) et un mobilier de salon en bois sculpté et doré, certains de ses éléments estampillés par Georges Jacob vers 1780-1785, acquis pour 900 000 francs par le comte Moise de Camondo (Musée Nissim de Camondo).

     

    Du 24 au 26 juin 1913 à Londres les frères et sœurs de John Murray Scott, fils d'un médecin écossais installé à Boulogne-sur-Mer ayant soigné, vers 1869, l'asthme de lord Hertford, et que celui-ci avait embauché comme secrétaire pour seconder Wallace, devenu son infirmier, firent vendre aux enchères publiques par Christie's « plus de 150 tableaux, dessins, meubles tapisseries et porcelaines provenant de lord Hertford » récupérés par leur frère dans la résidence londonienne du 5, Connaught Place ; en provient une suite de quatre fauteuils en bois doré attribués à Jean-Baptiste Claude Sené, portant les marques des châteaux de Tuileries, de Fontainebleau et du Garde-Meuble sous Louis-Philippe[9].

     

    Les Wallace avaient fait de Scott leur secrétaire et finalement leur héritier (son portrait photographique en pied reprod. ds Montebianco, p. 23, et un autre sur le site de la Wallace Collection).

     

    Un autre bel élément qui n'a pas intégré la Collection est la paire de flambeaux « en carquois » (bronze doré, vers 1780), au fût et à la base similaires à ceux d'Étienne Martincourt (Wallace collection), achetée en 1914 par Seligmann, envoyée à sa galerie new-yorkaise, ayant intégré la collection George Blumenthal, vendue à la galerie Georges Petit à Paris les 1er et 2 décembre 1932… puis une nouvelle fois à Paris en trente ans plus tard[10].

     

    Un bienfaiteur honoré par deux pays :

     

    En 1871, Wallace soulagea la misère des populations et les difficultés des résidents anglais, ce qui valut d'être fait baronnet par la reine Victoria, et commandeur de la Légion d'Honneur par Thiers avant de recevoir la médaille d'honneur de la mairie du 9e arrondissement de Paris.

     

    En 1873, il entre à la Chambre des communes ; député de Lisburn, dans le comté d'Antrim, sans s'y faire remarquer ; il y aurait fait construire la réplique exacte de Herford House.

     
     
    Deux fontaines Wallace à Paris
     

    En France, il consacre une partie de sa fortune à l'assistance aux Parisiens assiégés par les Prussiens. En hommage, ceux-ci donneront son nom à l'avant-dernier ballon monté à quitter Paris, mais cela ne lui porta pas chance, car il disparut en mer.

     

    En 1871, ayant accepté de parrainer la fille de Seymourina, la pupille et filleule de lord Hertford, il offrit en cadeau au pasteur Rives la reconstruction du temple protestant de Neuilly détruit par la guerre.

     

    Devenu un personnage public philanthrope, il est resté célèbre pour avoir doté la capitale, multipliant ainsi, selon L. Perreau, le geste de lord Hertford sur le port de Boulogne-sur-Mer, de 40 « fontaines à boire » sur un modèle original du nantais Charles Auguste Lebourg, élève de Rude, pour désaltérer les promeneurs, réparties à raison de deux par arrondissement, sur les places ou avenues de la capitale, qui portent son nom ; la première fut inaugurée en août ou septembre 1872.

     

    Avant de quitter la France pour s'installer dans une maison de Picadilly avant Manchester Square, il fit édifier un hôpital destiné à la colonie britannique résidant en France.

     

    Il racheta pour 400 000 livres à Hamilton Seymour, cousin au second degré de Hertford, qui lui avait laissé le titre de marquis d'Hertford et la pairie, le giboyeux domaine de Sudbourne Hall, dans le Suffolk, surpayé « en guise de compensation à la famille privée de l'héritage » selon Montebianco (p.70), qu'il fit réaménager luxueusement – pour son fils ? – et où il conviait le prince de Galles et autres notabilités à chasser.

     

    « L'inquiétude suscitée par les récents évènements, ajoutée aux deux révolutions de 1830 et de 1848, acheva de (le) convaincre que la collection ne se trouvait pas en sûreté en France (…) Il entreprit donc de la faire transporter à Londres, après avoir longuement hésité en faveur d'un legs à l'Etat français (…) ne laissant dans l'appartement que les meubles « meublants » et dans les galeries dont les parois étaient vides, un grand nombre d'objets d'art les moins importants, qui faisaient encore de cette résidence un véritable musée[11]. »

     

    En avril-mai, afin d'accroître sa notoriété auprès des Pairs et d'être introduit dans la gentry, il fit transporter des œuvres de Paris à Londres pour les prêter à l'exposition d'une annexe du musée de South Kensington, à côté des tableaux royaux et des grandes familles, où il fit aménager pour le prince et la princesse de Galles un salon de repos aux murs ornés de toiles de Fragonard.

     

    Pendant les travaux d'agrandissement de Hertford House il prêta la collection au nouveau musée de Bethnal End, dans le quartier pauvre de Londres où, à la surprise générale, pas moins de cinq millions de personnes vinrent la visiter.

     

    Le 24 août 1877, fut posée la première pierre du Hertford British Hospital à Levallois-Perret (existant encore en 2007) en présence du prince de Galles, avec lequel Wallace fut ami pendant que la reine Victoria séjournait à Bagatelle[12].

     

    Une mort solitaire :

     

    Le 20 juillet 1890, Wallace, revenu vivre seul en France à la mort de son fils, mourut à 72 ans à Bagatelle « dans le lit de son père[13] » et fut inhumé en présence de Hugh de Grey, 6e marquis de Hertford, au cimetière du Père-Lachaise (division 28) dans la chapelle funéraire des Hertford, qui porte aussi le nom de Wallace, et dont la porte murée a été gravée d'une croix.

     

    Sa veuve et légataire universelle devenue, à 72 ans, une des femmes les plus riches d'Angleterre, sans famille et isolée, ne parlant pas anglais, vécut sept ans à Manchester Square avec la seule compagnie de Scott, qui contrôlait son courrier et ses visites avec l'aide de ses deux sœurs et ses trois frères, qui en assuraient « une véritable garde[14] », et qui contestèrent sans succès les droits de Victoria Sackville-West sur la succession de leur frère.

     

    Un testament attendu :

     

    En 1894, sur les recommandations de son secrétaire-homme de confiance, qui l'aurait dissuadée de faire de lui son légataire universel « pour éviter des soupçons[15] », après avoir fait quelques présents à des amis, elle légua par testament à la nation britannique Herford House et ses quelque 5 500 objets contenus dans 25 galeries, ayant stipulé « que rien ne devait être ajouté ni vendu[16] » et que l'ensemble prenne le nom de son défunt mari. Scott héritera d'un million de livres pour entretenir les domaines de Sudbourn Hall et irlandais de Lisburn, et des biens français, Bagatelle et le 2, rue Laffitte, qui abritaient les nombreux meubles et objets d'art laissés par Wallace en 1872.Histoire des FONTAINES WALLACE

     

    Le musée, ouvert au public en 1900, la Wallace Collection est depuis lors un musée national.

     

    Certains auteurs ont dit que le gouvernement français refusa le don de la collection par Wallace lui-même, thèse qui à ce jour n'a pu être étayée par des archives.

     

    Une fortune à nouveau très convoitée :

     

    En 1899, Scott, nommé baronnet par la reine Victoria et devenu curateur du conseil d'administration qui installa les œuvres au musée devenu propriété de l'État, en aurait cependant retiré des tableaux et des œuvres qui étaient censés en faire partie.

     

    Richissime célibataire de 52 ans, il rencontra lors d'une visite de la collection, une célèbre beauté de 36 ans, Victoria Sackville-West (1862-1936), fille naturelle de Lionel (1827-1908), 2e lord Sackville et diplomate, épouse de son neveu Lionel (1867-1928), devenus, après un procès intenté par son frère Henry qui revendiquait l'héritage familial, les châtelains désargentés de l'immense domaine de Knole, considéré, avec ses 365 pièces et ses 52 cheminées, comme la plus grande maison privée d'Angleterre, « où ils furent très pauvres », selon leur fille Victoria-Mary (1898-1962), qui épousa en octobre 1913, le diplomate Harold Nicolson et est connue pour ses liaisons avec Violet Trefusis et l'écrivain Virginia Woolf.

     

    Lady Sackville, qui connut avant et après son mariage les milliardaires John Pierpont Morgan et William Waldorf Astor, devint très proche de cet autre richissime ami, qui sut se montrer très généreux :

     

    « Seery (« Scott ») entretenait Knole financièrement. Ce fut découvert à sa mort. Le domaine avait un revenu de 13 000 livres par an et cela suffisait à conserver les bâtiments en bon état, à payer le personnel (60 personnes) et les factures courantes, mais pas à payer les travaux d'embellissement effectués par Victoria, ni sa grande maison de Hill Street, ni les expéditions sportives de Lionel, ni les réceptions chaque week-end, ni ses extravagances en vêtements ou en bibelots, et moins encore l'énorme dépense occasionnée par le procès en légitimité. De son vivant il leur donna 84 000 livres. Elle se persuadait que sa générosité n'allait pas à elle mais à Knole qu'il aimait. »

     

    Portrait d'un mariage, récit d'après les manuscrits de Vita S. W. publiés par son fils Nigel Nicolson[17], Plon, 1974.

     

    L'héritier des Wallace vida le cher Bagatelle de lord Hertfotd, le négligea, puis en 1904, après avoir vendu les statues et ornements de son parc de 80 hectares, décida de lotir mais ce projet fut bloqué par la ville de Paris qui le lui acheta pour 6 000 000 francs[18], ou 6 500 000, selon d'autres sources. Il mourut d'une crise cardiaque à Hertford House le 17 janvier 1912.

     

    Découverte de la Maison-Mystère :

     

    Sortie triomphante d'un périlleux procès de succession intenté par les Scott, réduits par la volonté de leur frère à la « portion congrue », lady Sackville (photographiée avec son mari à cette époque, reprod. ds Montebianco, p. 81) entra en possession de 150 000 livres et du contenu du 2, rue Laffitte – l'immeuble, échu aux Scott, fut mis en vente pour 5,5 millions de francs-or – qui, estimé 350 000 livres, fut acheté, sans l'avoir vu selon la légende, pour 270 000 livres (ou 5 millions de francs) à l'antiquaire parisien Jacques Seligmann.

     

    Celui-ci l'exposa dans l'ex-hôtel de Sagan, acquis en 1909, et où défilèrent alors tous les amateurs du monde entier du moment… et s'employa à disperser cet ensemble unique.

     
    Tombe
     

    Dans son numéro du 27 juin 1914 – depuis 1815, les révolutions et les guerres ont rythmé l'histoire d'une des plus grandes collections d'art décoratif du XVIIIe siècle – le journal l'Illustration publia, grâce à cet antiquaire, des photographies de son contenu : meubles XVIIIe estampillés, porcelaines de Sèvres, bronzes, marbres, tableaux de Fragonard, Boucher, Lancret, Nattier, Drouais, Bonington, Guardi, Reynolds, Gainsborough, les bustes par Houdon Cagliostro et de Sophie Arnould dans Phèdre et la maquette de son Voltaire assis, le carnet de Marie-Antoinette orné de son portrait et de ceux de ses enfants…« ce qui restait des collections que lady Sackville n'avait pas emporté à Knole»

     

    Histoire des FONTAINES WALLACE

    « Ce fut la seule chose honteuse de cette affaire, car Seery avait espéré qu'elle emploierait ses « jolies choses » à enrichir la collection de Knole et non à les vendre pour se faire de l'argent de poche. »

     

    — Nicolson, op. cit.

     

    Le couple Wallace repose avec les Hertford au cimetière du Père-Lachaise.

     

    Une voie dans le Bois de Boulogne, le boulevard de Madrid, où il résida, devint de son vivant le boulevard Richard-Wallace, en son honneur, et un poème de Louis Aragon, chanté par Jean Ferrat, immortalise les fontaines Wallace.

     


    La collection Herford en absorbe d'autres et devient « La Wallace »

     

    « On aurait dit qu'il voulait rattraper le temps, comme s'il n'avait pu agir selon ses désirs les plus impérieux (…) À la différence de lord Hertford, qui sélectionnait ses achats avec rigueur, Wallace n'hésitait pas à acheter des collections entières (…) pour finir par constituer celle que nous connaissons aujourd'hui »

     

    — Montebianco, op. cit., p. 67.

     

    « (…) Wallace accepta de payer la somme de 600 000 francs pour l'ensemble de la collection (du comte Émilien de Nieuwerkerke, soit plus de 800 objets). La vente fut conclue en août 1871 (…) Faisant de cette acquisition son point de départ (il) agrandit considérablement sa propre collection d'armes, d'armures, et d'œuvres d'art de la Renaissance (jusqu'en) mai 1872, il dépensa plusieurs centaines de milliers de francs pour acquérir la plus belle partie de la collection d'armes et d'armures de Meyrick, la collection Tauzia de peintures et d'objets d'art du début de la Renaissance, et de nombreux objets d'art lors de la vente Allègre. On prétend aussi qu'il offrit deux millions de francs à l'impératrice pour la magnifique armurerie de son époux (…) Après cette activité fébrile, les acquisitions diminuèrent considérablement, mais il continua à acheter de l'argenterie, des bijoux, de la majolique de la Renaissance et d'autre œuvres d'art jusque dans les années 1880. Dès le printemps 1872, Wallace avait décidé de s'établir à Londres et d'y transporter la majeure partie de sa collection. Il acquit le bail de Hertford House qu'il agrandit considérablement pour y placer ses objets d'art (et) se donna beaucoup de mal pour présenter les armures, et en retira une grande fierté. Il entreprit ensuite d'y installer sa magnifique collection (que) cet Anglais affable aimait à montrer. »

     

    Le 19 septembre 1873, il paya 620 livres « pour l'arrangement de la collection » à l'antiquaire français E. Juste qui avait vendu nombre de ces objets à Nieuverkerke.

     

    Robert Wenley, catalogue de l'expo. Le Comte de Nieuwerkerke - Art et Pouvoir sous Napoléon III, château de Compiègne, 6 octobre 2000-8 janvier 2001, p. 135.

     

    Histoire des FONTAINES WALLACECe catalogue indique que le peintre et lithographe Édouard de Beaumont (1821-1888), un des premiers collectionneurs d'armes anciennes – 45 pièces issues de son legs au musée de Cluny sont depuis au musée national de la Renaissance d'Écouen – fut chargé par le comte de rédiger le catalogue de sa collection d'armes, et lorsque celui-ci quitta Paris, il en abrita une partie chez lui.

    Il en dessina les planches qui furent gravées par Jacquemart, mais l'ouvrage ne fut pas publié, et il n'existe pas de liste ou de catalogue complet de la collection, mais celui de l'exposition précitée reproduit ces objets d'art :

     
    • une plaque d'émail représentant Marguerite de France par Jean de Court (Limoges, 1555) ;
    • une « mise au tombeau » d'un évêque, relief en cuivre doré (Limoges, début du XIIIe s.) ;
    • une statuette d'Hercule en ivoire (Augsbourg, vers 1650) ;
    • un pendentif avec Saint-Michel (France, début du XVIIe s.) ;
    • une lampe de mosquée en verre émaillé (Le Caire, vers 1350-1365).
     

    44 objets parmi ceux représentés dans les tableaux intitulés Curiosités par Antoine Vollon (Paris, musée d'Orsay) et Objets d'art ancien de la collection de Sir Richard Wallace à Londres par Blaise-Alexandre Desgoffe, 1880 (anc. coll. Wallace à Londres et à Paris, vendu à Seligmann, depuis 1993 au Staatliche Kunsthalle), œuvres présentés sous les numéros 86 et 87 de l'exposition, sont identifiés comme provenant de cette collection.

     

    8 autres pièces de celle-ci sont visibles dans un autre tableau de Desgoffe, Armes et armures anciennes de la collection W[.

     

    En 1882, Wallace acquit à la vente des ducs d'Hamilton un cabinet surmonté d'une pendule « meuble à deux corps orné de porcelaine de Sèvres attribué à Jean-François Leleu et à Martin Carlin ? – et un bureau à cylindre attribué à Riesener, « semblable à celui acquis jadis par lord Hertford », qui visiblement demeura toujours son modèle.

     

    Selon L. Perreau c'est lord Hertford qui, en 1861, passant devant la Bibliothèque Royale en travaux, apercevant sur le trottoir, au milieu de gravats, une longue pièce de ferronnerie, reconnut, coupée en trois morceaux, la rampe de l'escalier Louis XV menant au cabinet des Médailles et l'acheta à la place d'un ferrailleur au prix du poids, pour son musée. »

     

    Iconographie :

     

    Il existe plusieurs portraits de Wallace (archives de Herford House) :

     
    • une photographie de lui jeune, assis (reproduit plus haut et en pleine page par Montebianco, op. cit. p. 43) ;
    • une photographie assis, chapeauté, face à lord Herford et à Suzanne Louise Bréart, dite Mme Oger, sur une terrasse de Bagatelle[22] ;
    • photographié debout derrière Seymourina et Mme Bréart/Oger (s.d. reprod. par Montebianco, op. cit., p. 71) ;
    • deux photos assis sur une « borne » à Hertford House ? ;
    • au même âge, par John Thomson (1837-1921), photographe officiel de la reine Victoria depuis 1881 ; il montre un homme en veste d'intérieur en flanelle et coiffé d'un béret de fumeur en peau, au regard apparemment inquiet, tenant un flagelleur en bronze de Duquesnoy ;
    • un portrait peint « debout, fumant un cigare, etc… », par W. R Symonds ;
    • un buste posthume en marbre blanc par Hannaux;
     

    La collection conserve aussi un buste en marbre de lord Hertford et un de lady Wallace par Lebourg, auteur des fontaines à boire.

     

    Témoignage littéraire sur la collection :

     

    « Lady Sackville, à Londres au 24 Hill Street. Quel curieux bric-à-brac que sa maison (…) et oubliés, relégués dans l'obscurité des couloirs, d'admirables meubles français du XVIIIe s., reliquats de la collection Wallace (…) Mon père me dit qu'une bonne partie des armures de la collection Wallace a été forgée par un vieil antiquaire de ses amis, M. Leys, qui faisait des faux admirables, pour le plaisir »

     

    Paul Morand, Journal d'un attaché d'ambassade, 8 novembre 1916, Gallimard, 1963, p. 60.

     

    Cette appréciation sur l'authenticité de certaines armes de la collection est à rapprocher de ce que dit L. Perreau : « il s'était persuadé qu'il continuerait à enrichir ses collections (…) Au cours des années suivantes, il acheta de belles armures et une quarantaine d'œuvres, parfois médiocres».

     

    Contestation historique :

     

    Dans son roman écrit après une enquête de plus de trois ans, La Fortune de Richard Wallace, Lydie Perreau prétend que Jakcson-Wallace ne serait pas le fils naturel de lord Hertford, présumé stérile, comme le laisse entendre une de ses lettres et des propos rapportés par plusieurs témoins contemporains.

     

    Elle descend de Seymourina (Suzanne, Vincente) née le 29/12/1846, selon Montebianco qui la présume fille naturelle de lord Hertford et de Suzanne Louise Bréart / Mme Oger et donc selon lui - et la version officielle - la demi-sœur de Jackson-Wallace…) ; selon Montebianco lors de son baptême à l'église évangélique de la Rédemption, Jean Vincent, propriétaire natif du Nord de la France, fut déclaré son père… Hertford lui attribua ensuite le patronyme de Cuthbert, alors que Perreau la dit fille d'Henry Seymour-Conway et de Clémence-Amélie Barjonnet, camériste de lady Hertford, dont il fit sa pupille et filleule.

     

    Seymourina épousa Paul Poirson et en eut deux enfants, en 1871, une fille prénommée… Richardine, et en 1873, un fils.

     

    Selon cette hypothèse Richard Jackson, enfant confié puis abandonné par sa mère à une concierge de Belleville, aurait été trouvé par le colonel Curwood, ami des Hertford, et lady Hertford, née Marie Fagnani (1771-1856), elle-même fille naturelle de Costanza, marquise Fagnani, et de William Douglas, comte de March, s'attacha à lui et en fit son « garçon de compagnie ».


    Employé personnel puis infirmier de la marquise jusqu'à sa mort (1856), mais sans réel métier, il en devint ensuite le secrétaire puis le garde-malade, et enfin celui de son fils, le grand collectionneur.

     

    Selon L. Perreau, le testament faisant hériter Richard Wallace de la fortune du marquis serait une falsification .

     

    Bibliographie :

     
    • L'Illustration du 27 juin 1914 ;
    • Nora Seni et Sophie Le Tarnec, Les Camondo ou l'éclipse d'une fortune, Paris, Actes Sud, 1977, p. 219 ;
    • Pierre Cabanne, Les Grands Collectionneurs, Paris, Les Éditions de l'Art, 2003, p. 191-198) ;
    • Lydie Perreau, La Fortune de Richard Wallace, Paris, éditions JC Lattès, 08.04.2009, 300 p.(ISBN 978-2709630733) ;
    • Roland Montebianco, Sir Richard Wallace, cet illustre inconnu, Paris, éditions Didier Carpentier, 2007 (ISBN 978-2841674886) ;
    • Peter Howard, Sir Richard Wallace, le millionnaire anglais de Paris & The Hertford British Hospital, Paris, Édition Grimsay Press, 2009 (ISBN 1-84530-065-3)
    • Portrait de Mme Perregaux, fiche 386 A, L' Estampille l'Objet d'Art, no 386, décembre 2003 ;
    • James Stourton, « Petits Musées, grandes collections », Paris, éditions Scala, 2003, p. 248-259, ill.
     
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    Se laisser pousser la barbe ou la raser ?

    Images-1-1Les peintures rupestres ont montré que, contrairement à l'opinion populaire, l'homme allait au "travail" propre et rasé,faisant bon usage de morceaux de silex aiguisés. A l'age du bronze et de la metallurgie primitive, les rasoirs furent faits de métal,de bronze ou même d`or   

    rasoir en bronze Les civilisations Romaines et Grecque utilisèrent des lames de fer avec de long manche et développèrent la forme du "compas" ou rasoir "coupe-choux",qui était la forme pratique du rasoir jusqu'au19ème siècle. Au fil du temps l'amélioration de la fabrication d'acier fit que ces lames étaient réellement plus solide et réaffûtable. Les progrès de la technologie du rasoir allaient changer les habitudes de rasage dans le 20ème siècle. En 1900,la plupart des hommes étaient soit rasés par le barbier local périodiquement( votre confident,brandissant un rasoir"coupe-choux"), ou à la maison en cas de besoin,plutôt que régulièrement. Les barbiers pour leurs clients les plus fidèles, avaient un "kit" de sept rasoirs, étiquetés de "dimanche à samedi". Aujourd'hui, pratiquement tous les hommes se rasent chaque jour dans leur propre foyer,en utilisant une large panoplie de produits.    

    Le premier rasoir de "sureté",(un rasoir où la peau est protégée,de tous les bords de la lame),a été inventé par un français,Jean-Jacques Perret,qui s'est inspiré de l'aéronautique.Expert sur le sujet,il a également écrit un livre intitulé: "Pogonotomy ou l'art d'apprendre à se raser soi-même".A la fin des années 1820,un rasoir similaire a été fait à Sheffield et dans les années 1870,une seule lame pointue,montée sur une houe en forme de poignée était disponible en Grande-Bretagne et en Allemagne.                                                                                        

    1901 (2 décembre)
     
    L'entrepreneur et inventeur américain King Camp Gillette fait commercialiser son rasoir mécanique à lames interchangeables. Inventé en 1895, le rasoir Gillette va changer la vie de plusieurs milliers d'hommes. Il faudra attendre 1975, pour voir apparaître le premier rasoir jetable.

    Le rasoir

    Bon..... le site, dont tout le monde connait les produits ..... du moins les hommes! (D'ailleurs, si les prix des lames pouvaient baisser un peu!)

    Une petite collection en photo: le site

    L'idée d'une lame à usage unique,(n'ayant pas besoin de réaffûtage) vint d'un américain,King Camp Gillette en 1895. Il suggéra que pour lui,le moyen idéal de faire de l'argent était de vendre un produit devant être remplacé à intervalles réguliers: Un des premiers exemples de jetable !!.Toutefois,la production d'une pièce d'acier fine comme une feuille de papier avec un tranchant aiguisé assez fort pour éliminer la barbe était quasiment une impossibilité technique à ce moment là.Bien que les brevets ai été déposés en 1901, il fallut attendre 1903 pour que Gillette puisse créer son affaire,(avec l'aide de son conseiller technique William Nickerson), et le soutien financier nécessaire.Il produisit un total de 51 rasoirs et 168 lames au cours de cette année.Pour susciter l'intérêt, de nombreux rasoirs furent donnés à ses amis...

    En 1905,le rasoir Gillette arriva en Grande-Bretagne,90.000 rasoirs et 2,5 millions de lames furent produites,passant à 300.000 rasoirs et 14 millions de lames en 1908.En 1920,le rasoir Gillette fut officiellement introduit dans l'armée Britannique,en remplacement de l'ancien "coupe-choux".Les premiers modèles Gillette ont un manche séparé et une unité de serrage pour la lame. Mais dans les années 30,fut présenté une version d'une seule pièce avec ouverture "en forme d'ailes" dans le haut pour insérer la lame.D'autres fabricants de rasoir comme Wilkinson,Ever-Ready et Valet,produisirent des rasoirs semblables mais avec lame réaffûtable.. Une nouvelle version du "vieux cuir d'affûtage" fut créée sous forme d'une machine à affûter les lames.Les rasoirs de sureté pour les femmes,(en utilisant le système Gillette) firent leur apparition dans les années 1920  

     

    La popularité croissante de son rival le rasoir électrique suscita pour ce type de rasoir de nouveaux développements technique à partir de la fin des années 50 et 60 : Des lames en acier inoxydable furent introduites par Wilkinson Sword en 1956(avec une durée de vie plus importante) et la double-lame de rasoir apparue dans les années60,avec le jetable,fait d'une seule pièce en plastique présenté par BIC.

    Le concept d'un rasoir alimenté par une source d'énergie était inconnu jusque dans les années 30. Il y eût quelques expériences avec des roulettes et des moteurs à friction ; l'utilisation de l'électricité devenant croissante l'ère du rasoir électrique éclipsa ces systèmes.... La technologie du premier rasoir électrique n'était pas nouvelle ; L'innovation fût dans le logement de minuscules composants électrique a été inventé par un américain,Jacob Schick dans les années 20. Schick était obsédé par le rasage et estimait que l'homme pourrait prolonger sa vie jusqu'à 120 ans en se rasant tous les jours...Il avait déjà inventé un système d'injection automatique des lames dans un rasoir,sans avoir à les toucher. Son premier brevet de rasoir électrique en 1923 se composait d'un grand manche tenu à la main,relié à un moteur universel et d'une tête de coupe au bout d'un arbre flexible...Cela fût clairement inexploitable, et , comme Gillette qui attendit pour parfaire sa mince lame de rasoir jetable vingt ans plus tôt, Schick dût attendre qu'un moteur électrique soit suffisament petit pour se glisser dans une enveloppe isolée, et assez puissant pour couper la barbe.

    Le rasoirEn 1931, il vend son premier rasoir électrique à New York pour 25$ suivit de 3000 exemplaires cette année là. Ce produit très raffiné consiste en un moteur à induction oscillant (le plus puissant au monde à ce moment là par rapport à sa taille) et une lame de coupe à l'intérieur d'une tête fendue. Le moteur doit être "lançé" pour fonctionner, au moyen d'une molette. Tous les composants sont logés dans un chassis profilé en bakelite noire que l'on peut tenir confortablement dans une main. Le "gadget" de Schick attire l'attention du public et en 1937, 1,5 millions de ces rasoirs sont en service et le marché de la nouvelle "lame de rasoir à sec" lui rapporte 20 millions de dollars!!. Beaucoup de concurrents le rejoignent sur ce terrain et cela donne naissance à une véritable "ruée vers l'or" impliquant de nombreux dépots de brevets et de nombreux procès !. Même le renommé Gillette sera contraint de développer son propre rasoir électrique et s'efforcera de prouver que le montant dépensé par un homme en lames,crèmes et lotions durant toute sa vie, était moindre à côté du coût initial élevé du rasoir électrique.... Images-2-1

      En 1981, le Français Louis Charras parvient à incorporer de la mousse dans le rasoir.

    - En 1998, Philips exploite ce principe en s'associant avec la marque de cosmétiques Nivéa pour commercialiser un rasoir électrique avec crème intégrée.
     

     

    Le rasoir, où comment suivre l'évolution de l'homme

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    Si l'homme a commencé à se raser au silex, ses méthodes de rasage ont évolué avec lui. Il existe heureusement d'autres techniques un peu moins barbares...
    Je crois que l'Homme est devenu civilisé le jour où il a appris à se raser... C'est même devenu philosophique ;-)

     

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    Le bon vieux coupe-chou, il y a que ça de vrai ! J'adore aller chez le barbier, sensation exquise et délicieuse que de se faire raser (le barbier aussi est une exquise sensation, mais c'est là un autre sujet). Et n'allez pas croire que le coupe-chou ce n'est juste qu'une lame, parce que c'est beaucoup plus évolué que ça !

     Tecfa Teaching Uvlibre 9900 Bin40 Rasegil

    Petit rappel historique :

    En fait, personne n'a vraiment INVENTE le rasoir... L'homme s'est toujours rasé, que ce soit avec des coquillages, des dents de requins...
    Le rasoir de sûreté est breveté en 1895 par King Camp Gillette, canadien d'origine française. Ce rasoir est doté d'une double lame jetable et remplaçable. K.C.Gillette commercialise son produit en fondant, en 1901, à Boston, la Gillette Safety Company.
    Plus d'un milliard de consommateurs utilisent les produits Gillette.
    Ensuite, on n'a de cesse de perfectionner le rasoir: rasoir électrique, rasoir électrique étanche, rasoir jetable (inventé en 1975 par la société Bic), rasoir à mousse incorporée, etc...
    Pour la petite histoire: un homme de 60 ans qui se rase depuis l'âge de 18 ans aura passé devant son miroir, à raison de 10 minutes par jour, 2555 heures soit plus de trois mois de sa vie.
    http://tecfa.unige.ch/tecfa/teaching/UVLibre/9900/bin40/rasoir.htm

     Tecfa Teaching Uvlibre 9900 Bin40 Rasoirsmod

    C'est qu'il a quand même bien évolué le rasoir ! Je passe sur le rasoir électrique, je préfère le rasoir à main. Mais même maintenant il devient electrique le rasoir à main !

    Et puis les fabricants de rasoir se sont livrés à une guerre sans merci sur le plan de l'innovation technologique, du marketing :

     Www.Fr.Clinique.Com Images Mens Men Landing Main Img-1

    Le rasoir devient conceptuel, il est le savoir-vivre de l'Homme Moderne, la preuve de son évolution. On se doit d'avoir le dernier rasoir comme d'avoir le dernier modèle de téléphone portable (tiens, personne n'a encore commercialisé de téléphone portable-rasoir électrique ???). Les publicitaires rivalisent et débordent d'ingéniosité quant au message à communiquer... Et n'importe qui ne peut pas faire du rasoir, attention, il faut être expert !

    Images-3-1

    Et le rasoir s'équipe : deux lames, trois lames, quatre lames, bande d'assouplissant pour la peau qui signale l'état d'usure des lames en même temps, grille de protection, lames ultra machin top, micro-plaquettes qui tirent le poil ou tendent la peau, Aloé Vera, anti-déparant sur le manche, versions jetables, versions femme, version épilation avec le produit-tout-intégré, version électrique étanche, rechageables ultra-rapidement, batteries longue durée, miniaturisation, etc... Il y en a d'ailleurs que ça énerve...

    Et ça fait beaucoup bouger l'économie, le rasoir... :

    Monsieur Propre s'offre un rasoir
    Procter & Gamble rachète Gillette et devient leader mondial des produits de consommation.
    Sur Libération.fr

    (Où l'on apprend d'ailleurs que les piles Duracell appartiennent à Gillette, ce que explique peut-être le nouveau rasoir Gillette à pile ;-)

    Images-4-1

    Mais là, nouvelle version. Je me demandais l'autre jour ce qu'ils allaient pouvoir inventer... Le rasoir sonique à la StarTrek ? Le téléphone-portable-rasoir ? Le rasoir à 10 lames ?

    Et vous, qu'inventeriez-vous comme rasoir ?

      

    sources : http://guim.typepad.com/blog/2005/02/le_rasoir_o_com.html

      

     

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    L'histoire de la bicyclette - http://chv.chez-alice.fr/cyclades/

    Vive le tour de France ! Le vélo est tous les ans à l’honneur en juillet. Mais savez-vous au juste quand il a été créé ? Et quelles formes surprenantes il a pu prendre ?

    A l’origine : des vélos sans pédales

    C’est un Allemand, le baron Drais (1785-1851) qui invente le premier deux-roues. Il l’appelle "machine à courir" car, assis sur une selle, l’utilisateur fait avancer l’engin avec ses pieds, les roues lui permettant d’atteindre la vitesse de la course sans effort. En 1817, Drais accomplit avec sa machine 14 km en moins d’une heure, plus rapide ainsi que la malle-poste avec ses chevaux !

    C’est en France qu’il réussit à déposer son premier brevet et à commercialiser l’engin, sous le nom de "vélocipède". Dans le langage courant, on l’appelle tout simplement "draisienne". Une invention si simple et si peu coûteuse (bien moins chère qu’un cheval) qu’elle a de nombreux copieurs dans toute l’Europe.


    L’invention de la pédale vers 1850

    Une draisienne, c’est bien, mais c’est encore cher. Surtout, ça use les semelles de chaussures avec une incroyable rapidité… Aussi l’invention de manivelles et de pédales sur l’axe de la roue avant est-elle essentielle pour l’essor commercial de l’engin. Le principe a peut-être été inventé en Écosse dans les années 1840, mais chaque pays d’Europe en revendique la paternité.

    En France, ce sont deux carrossiers, Pierre Michaux et son fils Ernest, qui auraient inventé ce système en 1861. Ce sont surtout eux qui savent le diffuser, vendant dans les années 1870 douze vélocipèdes par jour au prix de 200 francs l’unité. Des salles d’entraînement sont installées à côté des lieux de vente : dans l’esprit des manèges pour l’apprentissage de l’équitation, les acheteurs peuvent s’initier sur piste à la pratique du vélo.



     Les premières courses

    La première course cycliste du monde a lieu le 8 décembre 1867, des Champs-Élysées jusqu’au château de Versailles. Les courses se multiplient ensuite très vite ; les coureurs s’habillent alors comme les jockeys des courses hippiques et ont, comme eux, des courses de vitesse en stade ou des épreuves d’obstacles.
    Le premier magazine spécialisé, Le Vélocipède illustré, paraît en 1869 à Paris. Il est à l’origine cette même année de la première course longue distance : Paris-Rouen.

      

      

      

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  •  Louis Lépine

    Notre Préfet de Police est né à Lyon le 6 août 1846. Après des études complètes dans sa ville natale, puis à Paris, le jeune étudiant fut envoyé deux ans en Allemagne où il suivit les cours des Universités d'Heidelberg et de Berlin. Il terminait à Paris ses études de droit,lorsque la guerre de 1870 éclata.

     

    Aussitôt, le voici incorporé dans la garde nationale mobile du Rhône, où il devient bientôt sergent-major.

     

    Mais, enfermé dans Belfort assiégé, il rend ses galons pour être admis dans une

    compagnie à l'assaut du village fortifié de Bavilliers et il y entre le second

    sous une grêle de balles.

     

    Pendant que ses camarades fouillent les maisons pour en déloger les dernier défenseurs, le sergent Lépine s'avise d'un retour offensif de l'ennemi, favorisé par un épais brouillard qui pourrait mettre sa petite troupe dans le plus grand péril et il s'avance jusqu'au bout duvillage, au point stratégique où il redoute une attaque inopinée.

     

     Juste à ce moment il tombe dans une embuscade, essuie sans reculer d'un pas, trois salves de mousqueterie et il est grièvement blessé. Il a du moins la satisfaction de voir deux cents Prussiens qui l'avaient assailli, battre en retraite au moment où le bruit de la fusillade lui amenait du renfort. La médaille militaire lui fut donnée pour ce fait d'armes.

    Tel le sergent Lépine se montre ici audacieux jusqu'à la témérité d'une belle crânerie et d'un sang-froid extraordinaire en face du danger, tel nous le retrouverons au premier rang, dans les circonstances

    les plus difficiles de sa carrière. A la paix, M. Lépine rentre à Lyon et y exerce la profession d'avocat jusqu'en 1877.

    Puis il rentre dans l'administration et en gravit rapidement les premiers échelons. Il passesuccessivement par les sous-préfectures de La Palisse, Montbrison, Langres et Fontainebleau. En 1885, il est Préfet de l'Indre. Le 26 novembre 1886, il est nommé au secrétariat général de la Préfecture de la Loire, où il se signaleencore par un acte de courage. Le 16 décembre 1892, un coup de grisou au puits de la manufacture coûtait la vie à 73 mineurs et jetait la consternation dans Saint-Etienne. M. Lépine prend place dans la première benne descendue au secours des victimes et parcourt les galeries incendiées empestées encore d'un air méphitique. C'est à cette occasion qu'il reçut la médaille d'or de sauvetage, qu'il porte volontiers plus souvent que d'autre décorations.

    En 1893, M. Lépine est Préfet de la Seine-et-Oise, mais il ne reste à Versailles que quelques jours. Il est nommé Préfet de Police en remplacement de M. Lozé, démissionnaire, le 11 juillet 1893. Et depuis, il est à son poste. En 1897, il fut nommé gouverneur général de l'Algérie. Mais son absence fut de courte durée.

    Il fut réintégré dans ses fonctions, à la demande du ministère qui venait de se constituer.

    En 1900, devant le marasme des petits fabricants de jouets et d'articles de Paris, dû à la concurrence étrangère, le Préfet Lépine prend l'initiative de créer en 1901 un concours-exposition et c'est à partir de là, que notre Association a pris naissance. Le Préfet Lépine, notre Président d'Honneur nous a assuré toute sa vie durant de son appui auprès des pouvoirs publics et nous a facilité les démarches administratives.

    Depuis 1901, le Concours Lépine constitue un événement majeur. Au nom de notre Association, nous lui adressons un vibrant hommage.

    110 ans Concours Lépine : retour sur 10 inventions phares :

    - Lancé en 1901 par le préfet de police Louis Lépine, le Concours Lépine célèbrera ses 110 ans du 28 avril au 8 mai prochains, dans le cadre de la Foire de Paris (Porte de Versailles). Du moulin à café à l'équerre universelle en passant par le grille-pain ou le guide-clou, nombreuses sont les inventions qui ont été présentées à ce concours et qui, aujourd'hui, font partie du quotidien. Retour sur 10 inventions phares du Concours Lépine.

     1910 - Le moulin à café par la société Peugeot

    1921 - Le fer à repasser à vapeur par Constantin Caroni

    1922 - La machine à sténotyper par l'Ecole Pigier

    1931 - Le presse-purée par Jean Mantelet

    1933 - Le grille-pain chrome par la société Calor

    1937 - Le coeur artificiel par le Docteur Henry

    1957 - Le bac Riviera (système de réserve d'eau pour les plantes) par M.Ferrand

    1975 - Le guide-clou par Vincent Hatayan

    1983 - L'aspivenin par André Emerit

    1995 - L'équerre universelle par Jean-Pierre Megdad

     

     

     

     

      

     

    Louis Lépine

     

    1935

     

    1933

     

     

     

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    En 1925, l’ébéniste Thor Bjørklund inventa la râpe à fromage. Depuis ce jour, l’entreprise de Lillehammer en a produit plus de 60 millions.

     

    Kristen Gunstad, PDG de la société Thor Bjørklund et Sønner AS, raconte fièrement que la râpe à fromage norvégienne s’exporte vers plus de trente pays dans le monde. Les Pays Bas, pays du Gouda et de l’Edam, représentent le plus grand marché.

     

    « Vous trouvez nos râpes dans toute l’Europe, en Amérique du Nord et en Amérique du Sud, en Afrique du Sud ou même en Thaïlande. Encore aujourd’hui, la râpe à fromage norvégienne est facilement reconnaissable. Néanmoins, comme pour beaucoup d'autres produits, l’invention norvégienne s’est également perfectionnée avec le temps ».

     

    Récemment, la râpe "qui ne colle pas" a été mise sur le marché. Les fromages à pâte molle ne sont donc plus un problème. Cette nouvelle série de produits est déjà un véritable succès. Les râpes "Amitto" (qui veut dire "lâcher") ont remporté de nombreux concours en Norvège et aux Pays-Bas, et sont considérées par les amateurs de fromage du monde entier comme de véritables révolutions. « Saviez-vous que Bjørklund a élaboré une râpe à fromage qui permet de faire de fines tranches de "brunost" (fromage de chèvre typiquement norvégien, de couleur brune et au goût légèrement sucré) ? », demande Kristen Gunstad. Obtenir des tranches particulièrement fines et délicates était en effet l’idée de départ de la première râpe, la râpe "Spar" ("économiser").

     

    Ce modèle original est aujourd’hui une pièce très recherchée. Lors du jubilé en 1955, l’Empereur d’Ethiopie Haille Selassie reçut pendant la visite norvégienne quatre kilos de brunost et une râpe à fromage en cadeau. Le fromage devint le plat favori de l’Empereur pendant cette visite. La recette du brunost fut souvent améliorée, mais la râpe est restée la même.

     

      

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