• Souverains français - Mérovingiens - Clotaire 1er -

     
    Souverains français - Mérovingiens - Clotaire 1er -

    Clotaire 1er dit le Vieux(497-561)

     

     

    Roi d'Austrasie de 555 à 561, roi de Neustrie de 511 à 561, roi d'Orléans de 524 à 561, roi de Paris et de Bourgogne de 558 à 561 et Co-roi de Burgondie avec son frère Childebert de 534 à 558

     

     

    Il était le 4ème fils deCloviset deClotilde. À la mort de son père, en 511, il partagea le royaume des Francs, le Regnum Francorum, avec ses 3 frères, Thierry 1er, Clodomir 1er et Childebert 1er. Alors que Thierry, l'aîné, est largement avantagé, Clotaire partagea la moitié du royaume de Clovisavec ses 2 autres frères. C'est la Neustrie qui lui échoit. En 517, il épousa

    Ingonde. En 523-524, à l'instigation de Clotilde, Clotaire et ses 3 frères se joignirent à l’expédition contre les Burgondes.

     

      À la mort de Clodomir, le 25 juin 524 à la bataille de Vézeronce, il épousa sa veuve,

    Gondioque, mais cela ne suffit pas pour obtenir le territoire de son défunt frère. La loi salique imposant le partage du royaume entre les fils de Clodomir. Pour éviter cela, il s'allia à Childebert pour organiser l'assassinat des 3 jeunes héritiers en 532. 2 furent tués, et le dernier, Clodoald, d'abord caché par des partisans fidèles, renonça à sa part, et choisit la vie monastique. Clotaire et Childebert pouvaient alors librement se partager le territoire de leur frère.

     

      En 538, il épousaRadegonde. Mais celle-ci préféra se retirer dans un couvent, plutôt que de vivre à ses côtés. Elle fonda l'abbaye Sainte-Croix, premier monastère de femmes d'Europe, à Poitiers. Elle fut ensuite canonisée sainte

    Radegonde.

     

      Ingonde lui ayant demandé de trouver un mari à sa sœur

    Arnegonde, digne de sa haute lignée, le roi ne trouva finalement pas meilleur prétendant que lui-même, et décida aussi d'épouser la seconde des sœurs. Il les força à vivre ensemble jusqu'au décès d'Ingondevers 546.

     

      Il épousa encore Chunsina, puis Vulderade en 555, veuve de

    Thedebald, roi d'Austrasie. Les décès de Theobald et de Childebert, mort sans descendance en 558, permirent ainsi à Clotaire de réunifier à nouveau le Regnum Francorum de son père

    Clovis.

     

      Son fils Chramne lui causa bien des problèmes, poussé par son oncle Childebert, il complota 2 fois de suite contre son père. Clotaire lui accorda une première fois son pardon, mais Chramne récidiva en 560. Cette fois, Clotaire fut bien décidé à en finir. Chramne se réfugia en Bretagne, auprès du comte

    Conomor, dont les troupes ne pouvaient résister à l'armée de Clotaire. Celui-ci fut vaincu et tué, Chramne fut capturé, et étranglé. Sur ordre de Clotaire, sa dépouille fut enfermée, avec toute sa famille, dans une cabane à laquelle on mit le feu.

     

      Son règne fut marqué par plusieurs campagnes militaires, la guerre contre les Burgondes de 523 à 526, la campagne de Thuringe en 530, l'invasion de la Burgondie en 534 en compagnie de son frère Childebert, la tentative échouée d'invasion de l'Hispanie wisigothique en 542.

    À la fin de son règne, le royaume franc était à son apogée, couvrant toute la Gaule à l'exception de la Septimanie et une partie de l'Allemagne actuelle. Il meurt en 561 à Compiègne, à l'âge de 64 ans, laissant son royaume à ses 4 fils, qui se partagèrent l'héritage par tirage au sort.

      

      

    sources : http://acoeuretacris.centerblog.net/6582756-souverains-francais-merovingiens-clotaire-1er

      

     

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  • Les Mérovingiens

     

    sarcophage-merovingien

    sarcophage-merovingien

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    A la fin du 19ème siècle, on a découvert en Basse Normandie un certain nombre de champs funéraires mérovingiens qui ont fourni de nombreux objets.

    La découverte près de l’Ecarde de sarcophages de l’époque mérovingienne, sans être exceptionnelle pour la région, est d’un intérêt majeur pour Amfreville.

    Objets-mérovingiens

    Objets-mérovingiens

    Au lieu-dit le Champ de Montdane ou de la Monderie (Quartier le Mont d’Aunes à 325 mètres environ de l’hotel de l’Ecarde), un cimetière de huit sarcophages a été découvert en 1880, puis un neuvième a été dégagé ; ils renfermaient scramasaxes, boucles de ceinturon, vases, etc.

    Clovis 1er

    Clovis 1er

    Ces sépultures datent du 6 ème ou 7 ème siècle, époque de Clovis.

    Extrait de « Amfreville 2000″ Histoire locale.
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    Un scramasaxe est une arme blanche franque et pour certains types, plurigermanique (saxonne, viking, etc.). Il s'agit d'un coutelas semi-long à un tranchant long sur un côté de la lame, l'autre côté n'étant affuté qu'à son extrémité (dernier tiers de la lame environ).

    Premières sources écrites et étymologie :

    Le terme « scramasaxe » est attesté à propos du meurtre de Sigebert Ier en 575 sous la forme skramasax, chez Grégoire de Tours vers 591: "quos vulgo scramasaxos vocant" et dans la Liber Historiæ Francorum: "Ibi gladiatores percusserunt regem in ventrem suum duobus scramsaxiis.". Il signifierait « couteau qui entame ou qui entaille ».

    L'élément "sax" est issu ultimement du protogermanique *saχsam > vieil anglais seax, couteau et vieux haut allemand sahs, moderne der Sax (ou Sachs, pluriel Saxe), qui a peut-être donné son nom aux « saxons » (d'après Ptolémée) et l'élément "scrama" de *skram(m)a > néerlandais schram, allemand Schramm, entaille ou entame.

    Breitsax du VIIe siècle avec essai de reconstitution

    Description[modifier]

    Il mesure entre 20 cm et 1 m de longueur totale. Les spécialistes distinguent plusieurs types de scramasaxes :

    • le Kurzsax (ou le « courtsaxe »): jusqu'à 25 cm de longueur de lame et 3 cm de largeur. On le trouve au milieu du Ve siècle dans l'espace franc, mais pas en Basse-Saxe.
    • le Schmalsax I (ou le « saxe effilé »): en moyenne 30 cm de longueur de lame et 3 cm de largeur. À partir du milieu du VIe siècle. On le trouve dans l'espace franc et également en Basse-Saxe.
    • le Schmalsax II : moins long que le précédent 29 cm, mais plus large jusque 3,3 cm. À partir du dernier quart du VIe siècle. Même répartition.
    • le leichter Breitsax (ou le « large saxe léger ») : en moyenne 30,5 cm de longueur de lame, pour 4,3 cm de large. À partir de la fin du VIe siècle. Ce type de saxe est plus complexe, plus élaboré et plus décoré.
    • le schwerer Breitsax (ou le « large saxe lourd ») : 35,5 cm de moyenne pour une largeur de 4,9 cm. Autres caractéristiques analogues au précédent.
    • le Langsax. Il est appelé en vieil anglais långseax (moderne long seax) et était destiné à un usage militaire: arme principale dans les pays de souche saxonne comme la Westphalie ou la Basse-Saxe, ailleurs arme secondaire à côté de la spatha. Sa lame mesure en moyenne 49 cm et sa largeur est de 4,2 cm. Les modèles "saxons" sont plus élaborés que les modèles "francs". On ne le trouve pas avant le dernier quart du VIIe siècle.
    • Modèles scandinaves : Ces scramasaxes ont généralement une poignée plus courte que les modèles continentaux. La lame comporte parfois des ornements en forme de sillons ou de cercles. Les découvertes effectuées au Gotland ont montré fréquemment la présence de fourreaux de bois richement décorés (Bjärs). Ils datent du Ve siècle. Des motifs animaliers typiquement germaniques sont gravés dans le métal et dans le bois, typiques du style de Vendel[1],[2].

    Généralités :

    L'origine du scramasaxe est difficile à cerner, car son existence est attestée de la France à la Russie. Ce couteau fut utilisé par tous les peuples d'origine germanique, et si on le voit régulièrement sur les reconstitutions de costumes vikings, son heure de gloire a plutôt été mérovingienne. Comme toutes les armes blanches de cette époque, ses qualités de forge sont exceptionnelles. La plupart ont un tranchant rapporté en acier dur ou, le plus souvent, une structure en « sandwich ». Le forgeron mérovingien travaillait son fer avec de la fiente de canard, ajoutant empiriquement du manganèse.

    À la fois pointu et coupant, arme et outil, c'était un peu le couteau à tout faire de l'époque. Conservé dans un fourreau de cuir simple dans lequel le manche rentre à moitié (l'arme n'ayant pas de garde), le plus souvent porté horizontalement dans le dos au niveau de la taille.

    sources : surper blog...http://www.amfreville.net/?page_id=1788

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  • Des Mérovingiennes aux Carolingiennes : histoires d'alliances et de puissance
         
    Ecrit par Alix Ducret
            Fichier:Evariste-Vital Luminais-Les Merovingiens.jpg

      

    Le rôle des femmes et la délimitation de leur sphère d’influence vont lentement évoluer au cours du haut Moyen Âge, c’est-à-dire du Ve au XIe siècle. Et le jeu des mariages ou l’apparition de certains titres permettent d’interpréter cette évolution.
     

    Longtemps les historiens, et avec eux le commun, ont gardé l’image d’un haut Moyen Âge sanglant -l’épisode de Frédégonde et de Brunehaut en témoigne-, encore totalement barbare et ne laissant aucune place aux femmes. Certes, les rois ou la noblesse vivaient encore selon les règles des anciennes tribus germaines, mais c’est l’idée même d’une société où la femme ne tiendrait aucun rôle qui pourrait paraître rétrograde. Aussi, de plus en plus d’historiens se penchent sur le sujet, à savoir la place des femmes à l’époque mérovingienne et carolingienne : une recherche qui bouleverse les idées reçues.An 476 : l’Empire romain d’Occident est désormais entièrement aux mains des barbares venus de Germanie.

    Les Burgondes, Wisigoths ou Francs qui déferlent sur la Gaule sont bien des barbares… tels que les voyaient les auteurs gallo-romains du Ve siècle ; mais plus que de brûler et d’occire à tour de bras, ils ont introduit un autre système de pensée en Gaule, une société et une hiérarchisation différentes.
     

    Les premiers témoignages que nous ayons sur les tribus germaines sont à mettre au crédit d’auteurs tels que César ou Tacite, au Ier siècle, qui ont observé un communautarisme très fort. En effet, les décisions, y compris celles concernant une expédition guerrière, étaient prises par un conseil regroupant toutes les familles, parmi lesquelles se trouvaient des femmes. À l’origine, il semblerait même que la succession se faisait par les femmes et ce n’est qu’après que ces tribus soient entrées en contact avec

    l’Empire romain -notamment sur le limes- et lorsque la guerre se révélera être leur principale ressource que la primauté masculine émergera.   Mais cela n’empêchera pas les femmes d’avoir encore un certain rôle politique. En effet, lorsqu’un chef de tribu mourait en laissant un enfant pour héritier, c’est sa mère qui assurait la continuité du pouvoir jusqu’à ce que son fils soit en âge de diriger les guerriers.

    Bijou de la Reine Arnegonde

    Ainsi, lorsque le roi des Ostrogoths, Théodoric le Grand meurt en 526, son petit-fils, Athalaric, n’a que dix ans. C’est donc Amalasonte, la mère du jeune prince, qui assure la tutelle de l’enfant. Par contre, quand, après la mort prématurée d’Athalaric, en 534, Amalasonte tente de conserver le pouvoir, les guerriers n’ont aucun scrupule à l’évincer. Il est donc clair que les femmes n’ont alors de pouvoir officiel qu’avec « l’excuse » de la régence.
     

    Fichier:Evariste-Vital Luminais - Mérovingiens attaquant un chien sauvage.jpg
    Brunehaut : une politique visionnaire
     

    De la même façon, la célèbre reine Brunehaut gouvernera l’Austrasie durant la minorité de son fils Childebert II puis, après l’empoisonnement de ce dernier, durant celle de ses petits-fils Théodebert II et Thierry II. Mais plus qu’une régente, Brunehaut va se révéler une véritable visionnaire politique. En effet, toute son action auprès de Thierry II -sur lequel elle a tant d’influence que l’on pourrait parler du règne de Brunehaut plutôt que de celui de son petit-fils- tendra à affirmer l’autorité royale sur l’ensemble du monde franc. Une conception unitaire et, il faut bien l’avouer, autoritaire du pouvoir qui s’opposera aux ambitions de l’aristocratie franque ; une conception sans doute trop avancée en ces temps d’anarchie…
     

    Si Brunehaut a échoué en tentant de gouverner -presque- directement, il est un autre aspect du pouvoir que les Mérovingiennes ne négligeront pas, notamment Frédégonde et Brunehaut -encore. En effet, l’influence qu’elles exerceront sur leurs maris respectifs va engendrer une des périodes les plus sanglantes de l’histoire de France.
     

    Tout commence lorsque Sigebert, petit-fils de Clovis, épouse une jeune et belle princesse wisigothe, Brunehaut -dont on a parlé plus haut. Chilpéric, cadet de Sigebert et roi de Neustrie, en conçoit une si grande jalousie qu’il décide simplement de faire de même : il répudie sa première femme, écarte sa concubine -une certaine Frédégonde- et épouse Galswinthe, la propre sœur de Brunehaut. Mais Chilpéric aimait nettement plus les « grands trésors », selon Grégoire de Tours, que lui avait apporté ce mariage, que la mariée elle-même.

    Peu scrupuleux et peut-être influencé par sa maîtresse, Chilpéric fait assassiner la malheureuse Galswinthe, ce qui lui permet de garder Frédégonde, qu’il épouse peu après… ainsi que les biens que sa femme avait apportés en dot.
     

    Mais c’était compter sans l’influence de Brunehaut sur son mari qui, poussé à la vengeance par la jeune femme, lance ses troupes contre Chilpéric. Vont s’ensuivre plus de trente ans de rivalité, ponctués de meurtres, d’empoisonnements et de guerres entre les deux reines sanglantes, Brunehaut et Frédégonde.
     

      

    Le jeu des alliances

     

    Comme a pu le suggérer l’épisode de Brunehaut et de Frédégonde, l’assise du pouvoir par voix de mariage n’est pas une évidence à la fin du VIe siècle. Pourtant, c’est par ce système que les tout premiers mérovingiens vont construire leur pouvoir.
     En effet, au début de l’époque mérovingienne, on constate que les relations d’alliance se définissent, selon l’historienne Régine Le Jan, « sur un système d’échanges complexes alliant pratiques exogamiques (c’est-à-dire mariages hors de la tribu, du clan) et renouvellement d’alliance ».

    Les familles royales s’alliaient par le biais du mariage afin d’assurer un équilibre entre les peuples. Ainsi, les rois mérovingiens du début du VIe siècle, épousent-ils des princesses thuringiennes, burgondes, wisigothes ou lombardes et donnent leurs propres filles ou sœurs à des souverains ostrogoths, wisigoths, lombards.
     

    Dès la seconde moitié du VIe siècle, considérant sans doute que leur autorité est solidement assise, les souverains mérovingiens se sentent autorisés à épouser des femmes de l’aristocratie et même des « non-libres » comme Austregilde, Frédégonde, Nanthilde ou Bathilde, brisant ainsi les règles de l’alliance dont ils sont censés être les garants. Des quatre fils de Clotaire, par exemple, seul Sigebert optera pour le vieux système d’alliance exogamique en épousant Brunehaut, fille du roi des Wisigoths Athanagild. Caribert et Chilpéric, quant à eux, épouseront -en premières noces- des femmes de l’aristocratie franque (Ingoberge et Audovère) et Gontran passera de concubine en concubine.
     

    Mais si les rois eux-mêmes ne semblaient pas faire la distinction entre les épouses issues de maisons royales et les autres, il n’en est pas de même des chroniqueurs. Ainsi, il apparaît que Brunehaut est désignée, dès le début, sous le titre de reine -à la rigueur de princesse-, alors que les épouses non-libres des Mérovingiens ne l’obtiennent qu’après avoir donné une descendance. Frédégonde, par exemple, est désignée sous le terme d’épouse de Chilpéric et n’obtient le titre de reine qu’après la naissance de son premier fils.
     

    On voit clairement ici l’importance de la maternité dans le statut de la femme, situation que l’on retrouve dans la société germanique originelle.
     

    En effet, si, selon la loi germanique, l’homme a une prééminence certaine sur la femme dans le mariage -prééminence d’abord dans le domaine sexuel puisque la polygamie est autorisée pour les hommes et que l’adultère féminin est prohibé, essentiellement pour des raisons simples de légitimité- le statut de la femme apparaît très clairement dans les cas d’offenses à payer.   

    Chez les Germains, comme chez les Scandinaves d’ailleurs, existait un système permettant de payer pour racheter une offense, une blessure, un meurtre même, système que l’on pourrait comparer aux « dommages et intérêts » modernes. Et il apparaît que serrer le bras d’une femme, ce qui constitue chez les Germains une grave offense, donne lieu à un dédommagement plus important que si l’on a blessé gravement un homme. L’amende pour le meurtre d’une femme est égale à celle à payer pour l’assassinat d’un homme (200 sous).   Mieux encore : si la femme tuée était en âge d’être mère, le dédommagement s’élève à 600 sous et à 800 si elle était enceinte !
     

    La légitimation dynastique

     

    La femme a donc un grand rôle comme mère ou comme future mère, mais, en tant que femme, elle sera longtemps assujettie à un homme : d’abord son père puis son mari et tous les hommes de la famille si son époux meurt. Mais dans une société où la force guerrière joue un rôle si essentiel, la position des hommes et des femmes ne peut qu’être inégale.   

    Et si même les plus énergiques des femmes du haut Moyen Âge se sont, un jour ou l’autre, inclinées devant la force d’un homme, cela n’a cependant pas empêché les femmes d’exercer un certain pouvoir, comme on l’a vu pour les Mérovingiennes.
    À l’époque carolingienne, alors que la royauté a repris le bon vieux système des alliances « utiles », les femmes ont surtout, selon Régine Le Jan, « légitimé le pouvoir exercé par les hommes de leur famille ».   

    Le mariage entre personnes de même condition contribuait nécessairement à légitimer ce pouvoir, « la mère transmettant à ses enfants la noblesse de sa propre famille » et bien sûr les droits l’accompagnant.
     

    CLOTAIRE Ier

    Dans les familles royales de l’époque carolingienne, le rôle -et donc le pouvoir- de la femme va plus loin, est ancré plus profondément. La raison tient tout d’abord au fait que les rois carolingiens étaient sacrés et que cette légitimité de personne sacrée venait automatiquement de leur filiation.   

    En effet, un roi est roi non seulement parce qu’il a été couronné, non seulement parce qu’il a reçu l’onction, mais surtout parce qu’il est le fils du roi précédent ! Un fait que l’on traduira plus tard par la formule :
     

    CLOVIS Ier ROI des FRANCS

      

    -Le roi est mort, vive le roi !
     

    Voilà qui explique l’importance des origines paternelle… et maternelle.
     

    Parallèlement à cette évolution dans les mentalités, il apparaît que la reine est désormais étroitement associée au trône et à cet aspect sacré du roi. Deux changements, la légitimation dynastique et l’association de la reine, qui apparaissent pour la première fois avec l’avènement de Pépin le Bref : en effet, le Pippinide sera béni et oint en même temps que son épouse, la reine Berthe au grands pieds. Ainsi, dès le début et bien qu’issue de l’aristocratie, la dynastie pippinide assoie doublement son pouvoir, au point de le rendre inaliénable.

    CLOVIS III

    Bien que de haute ascendance, bien que sacrés, les premiers carolingiens vont mettre en place une politique d’alliance qui doit favoriser l’assise de leur pouvoir à l’intérieur de leurs frontières. C’est pourquoi ils développent tout d’abord une politique d’alliance avec l’aristocratie de leur royaume (hypogamie). Parallèlement, ils restreignent les mariages de leurs propres filles, afin de ne pas morceler le domaine royal.   Cette double politique va admirablement servir les premiers souverains carolingiens qui constituent ainsi un solide réseau familial, permettant d’assurer le trône, par la fidélité des grands du royaume, en même temps que la paix sociale. Ce n’est qu’à la fin de la dynastie carolingienne que l’on voit apparaître des reines issues de famille royales voisines.

    Mais, à ce moment, le trône paraît solide et, surtout, les Carolingiens règnent sur toute l’Europe : toute alliance n’est donc plus qu’une affaire de famille…  

     

    sources : http://www.historia-nostra.com/index.php?option=com_content&task=view&id=1073&Itemid=58

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  • Souverains français - Mérovingiens - Childebert III -

     
    Souverains français - Mérovingiens - Childebert III -
    CHILDEBERT III le Juste
    (né en 683, mort le 23 avril 711)
     
     
    Roi des Francs (uniquement de Neustrie) : règne 695-711
     
     
    Fils de Thierry III et frère de Clovis IV, il succéda à ce dernier dans le royaume de France, en 695, n'étant âgé que de douze ans : c'est le troisième roi sous lequel Pépin le Gros exerça la puissance. Non seulement Childebert n'eut aucune autorité dans les conseils, aucune action directe sur ses sujets, mais Pépin profita de sa jeunesse et de la retraite dans laquelle il l'avait tenu jusqu'alors, pour le dépouiller de ce cortège pouilleux qui l'imagination des peuples, et sert à leur faire distinguer le chef suprême lorsqu'il se montre à leurs regards.
     
     
    Les grands officiers de la couronne cessèrent d'accompagner le roi, et se rangèrent dans les cérémonies, autour du maire du palais. Childebert, livré à quelques domestiques, dont le premier emploi sans doute était de rendre compte de ses paroles et d'interpréter tous ses mouvements, vivait renfermé dans quelque maison de plaisance, d'où il sortait une fois par an pour venir présider l'assemblée des états ; encore avait-on le soin de ne le montrer au peuple que dans un chariot traîné par des bœufs, parce que cet équipage, réservé aux femmes, dans un siècle où les rois eux-mêmes ne paraissaient qu'à cheval, était devenu ridicule depuis que Clovis II s'en était servi le premier.
     
     

    C'est ainsi que les maires du palais avilissaient ces jeunes princes, dont l'éducation leur était confiée. Cependant Childebert, sans autorité, confiné loin de la cour, et n'ayant pour témoins de ses qualités que des serviteurs sans crédit, a reçu le surnom de Juste. Faut-il croire, avec Mézeray, que ce titre lui fut donné par les historiens uniquement pour le distinguer des autres Childebert ? Ce roi mourut le 23 avril 711, après un règne de 16 ans, et fut enterré dans l'église de Saint-Étienne de Choisy, près de Compiègne. Il laissa un fils nommé Dagobert, qui lui succéda.

      

      

    sources : http://acoeuretacris.centerblog.net/rub-souverains-francais-.html

      

      

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  • Souverains français - Mérovingiens - ClovisIII -

     
    Souverains français - Mérovingiens - ClovisIII -
    CLOVIS III
     

    (né en ?, mort en 695)
     
    Roi d'Austrasie : règne 675-676
     
     
     
    Prétendu fils de Clovis II et de Bathilde, ou encore fils de Clotaire III ou de Thierry III, Clovis III devint provisoirement roi d'Austrasie, et peut-être de la Neustrie et la Bourgogne, deux régions occupées par Childéric II jusqu'à la mort de celui-ci en 675, avant que Thierry III ne les récupèrent de droit cette même année.
     
     
     

    Clovis III fut imposé en 675 par le maire du Palais Ebroïn, évincé de sa fonction lors du couronnement de Thierry III. Sitôt ses privilèges retrouvés, Ebroïn l'abandonna au profit de Thierry III restitué. Clovis III n'exercera aucun pouvoir, constamment dominé par Ebroïn. Son destin est ensuite inconnu.

      

    sources : http://acoeuretacris.centerblog.net/rub-souverains-francais-.html

      

      

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  • Souverains français - Mérovingiens - Thierry III -

     
    Souverains français - Mérovingiens - Thierry III -
    THIERRY III
    (né en 654, mort en 691)
     
     
     
    Roi de Neustrie et de Bourgogne : règne 673-673.
    Roi de Neustrie et de Bourgogne : règne 675-679.
    Roi des Francs : règne 679-691
     
     
    Roi des Francs, il fut le dernier fils de Clovis II et le frère de Clotaire III et de Childéric II. Ce prince offre, dans toutes les époques de sa vie, un terrible exemple des désordres qui s'étaient introduits dans le royaume pendant les minorités successives des monarques de la première dynastie. Il fut exclu dès le berceau de la succession de son père, et ne put accuser de cette injustice que les grands de l'Etat, puisque ses frères étaient trop jeunes pour avoir été consultés.
     
     
    A la mort de Clotaire III, Ebroïn, maire du palais, homme ambitieux, avare, cruel, en horreur à tous les Français, se hâta de proclamer Thierry roi de Neustrie et de Bourgogne, dans l'unique dessein de régner sous son nom ; mais la haine qu'il inspirait s'étendit sur le roi qu'il avait proclamé ; et Thierry, détrôné par son frère Childéric II, roi d'Austrasie, fut enfermé dans l'abbaye de Saint-Denis.
     
     
    A la mort de Childéric (675), il sortit de ce monastère pour monter de nouveau sur le trône ; et le royaume du grand Clovis semblait devoir lui revenir tout entier, puisqu'il se trouvait alors seul héritier de Clovis II ; mais un fils de Sigebert III (Dagobert II), que Grimoald avait fait déporter en Ecosse, en répandant le bruit de sa mort, reparut pour réclamer le royaume d'Austrasie, tandis qu'Ebroïn, furieux de n'être pas appelé par Thierry pour gouverner la France avec le titre de maire du palais, supposait que Clotaire III avait laissé un fils auquel il donnait le nom de Clovis (Clovis III), et, sous ce prétexte, armait les peuples contre leur roi légitime.
     
     
    Ebroïn eut des succès assez grands pour obliger Thierry à traiter avec lui et à lui accorder la mairie du palais. Aussitôt le prétendu fils de Clotaire III disparut, et Ebroïn régna despotiquement sur son maître et sur les Français, jusqu'à ce qu'un seigneur, nommé Ermenfroi, prévînt le tyran qui avait juré sa mort, en l'assassinant au moment où il sortait pour se rendre à l'église.
     
     
    Thierry, débarrassé d'un maire du palais généralement détesté, trouva un ennemi plus dangereux encore dans un maire du palais adoré de la nation entière ; ce fut Pépin le Gros, autrement appelé Pépin d'Héristal, qui, sans prendre le titre de roi d'Austrasie, gouvernait ce royaume de sa propre autorité. Les victimes de l'ambition et de la cruauté d'Ebroïn avaient cherché un asile à la cour d'Austrasie.
     
     
    Après la mort de ce ministre, ils demandèrent à Thierry d'être remis en possession de leurs biens et de leurs honneurs. Ils éprouvèrent un refus ; et Pépin se chargea de les ramener les armes à la main, unissant ainsi de grands intérêts à la guerre qu'il méditait contre son roi. Cette guerre eut un succès tel, que Thierry, après avoir été vaincu à Testri en Vermandois, sans cesse condamné à s'accommoder avec le vainqueur, nomma Pépin le Gros maire du palais du royaume de Neustrie, ce qui étendit sur la France entière la puissance de ce duc.
     
     
    Depuis cette époque, Thierry retomba dans la nullité où il avait vécu sous Ebroïn, et il n'eut de roi que le nom. Enfermé à Maumaques, maison de plaisance sur l'Oise, il n'en sortait que pour se rendre aux assemblées publiques, monté sur un chariot traîné par des bœufs. II vécut ainsi jusqu'en 691, laissant deux fils, Clovis IV et Childebert III, qui régnèrent après lui et comme lui.
     
     

    Il fut enterré dans l'abbaye de Saint-Waast d'Arras, où l'on voyait encore son épitaphe. Grotilde ou Clotilde, sa femme, y fut placée à côté de lui. Ce prince, malheureux sans l'avoir mérité, fut tour à tour le jouet du caprice et de l'ambition des grands de son royaume. Exclu dès le berceau de la succession du roi son père, renversé du trône par un frère ambitieux, il ne rentra dans ses droits que pour être l'esclave de ceux dont le ciel l'avait fait naître le souverain. On juge cependant à travers l'obscurité de l'histoire, dont les auteurs étaient vendus à la famille de Pépin, qu'il ne fut pas dépourvu de grandes qualités. La confiance dont il honora saint Léger lui fait honneur.

      

    sources : http://acoeuretacris.centerblog.net/rub-souverains-francais-.html

      

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  • Souverains français - Mérovingiens - Childeric II -

     
    Souverains français - Mérovingiens - Childeric II -
    CHILDÉRIC II
    (né en juillet 653, mort en 675)
     
     
    Roi d'Austrasie : règne 662-675. Occupe sans légitimité la Neustrie
    et la Bourgogne dès 673 (Thierry III s'y oppose et les reprend en 675)
     
     
    Second fils de Clovis II et de Bathilde, il eut en partage le royaume d'Austrasie, et commença à régner en 662. A la mort de Clotaire III, son frère, il réunit à la couronne qu'il possédait déjà les royaumes de Bourgogne et de Neustrie. C'est la cinquième fois, depuis l'entrée du grand Clovis dans les Gaules, que la monarchie française se trouve gouvernée par un roi.
     
     
    Une grande injustice avait été commise à la mort de Clovis II, puisque Thierry, le troisième et le dernier de ses fils, n'avait pas été appelé au partage du royaume. Comme ce prince était encore au berceau, on négligea de le confiner dans un monastère, suivant l'usage de ce temps ; mais il était aisé de prévoir qu'au milieu des factions qui divisaient les grands, il se trouverait quelque jour un ambitieux qui prendrait en main la cause de Thierry, s'il trouvait son avantage à se déclarer le défenseur de l'innocence opprimée.
     
     
    En effet, Ebroïn, maire du palais sous Clotaire III, sentit que la mort de ce prince le mettait à la merci des grands qu'il avait offensés par ses hauteurs, du peuple, victime de son avarice, et le livrait au ressentiment de la cour d'Austrasie, où tous ceux qui redoutaient son ambition et sa cruauté avaient été chercher un refuge. Seul, sans parti, odieux à toutes les classes de l'Etat, il prend une résolution digne de son caractère ; il fait monter Thierry sur le trône de Clotaire III, lui donne ainsi les royaumes de Bourgogne et de Neustrie, sans consulter les principaux personnages de l'Etat, et pousse l'impudence jusqu'à leur défendre de venir saluer le chef sous lequel il va régner de nouveau.
     
     
    C'était réparer une injustice d'une manière trop violente pour faire des partisans au nouveau roi. Le mécontentement fut extrême ; Ebroïn s'y attendait sans doute, mais il espérait profiter de la multiplicité des partis pour les asservir : il n'en eut pas le temps. Léger, évêque d'Autun, sut les réunir ; ils députèrent vers Childéric, qui vint d'Austrasie avec une armée, fut accueilli des peuples comme un libérateur, se saisit d'Ebroïn, qu'il aurait livré à la mort, si Léger n'avait obtenu la vie du coupable, qu'on se contenta d'envoyer au monastère de Luxeuil pour y faire pénitence. Cette indulgence de Léger est blâmée par les historiens ; il est vrai qu'il eut lieu de s'en repentir ; mais ce prélat, aussi éclairé que vertueux, donnait, dans un siècle de faction et de cruauté, un exemple dont il pouvait prévoir qu'il réclamerait un jour l'application pour lui-même.
     
    Thierry, roi d'un moment, fut rasé et confiné dans l'abbaye de Saint-Denis, jusqu'à ce que de nouveaux événements le reportassent sur le trône. Lorsque son frère Childéric l'interrogea sur ce qu'il pouvait faire pour adoucir son malheur : « Je ne demande rien de vous, répond-il, mais j'attends de Dieu la vengeance de l'injustice qu'on me fait. »
     
     
    Les grands, qui venaient de donner deux royaumes à Childéric II, saisirent cette occasion peur exiger la réforme des abus qui s'étaient introduits dans le gouvernement ; leur requête contenait quatre articles, qui tous tendaient à revenir aux anciennes lois et coutumes, et surtout à ce que le roi ne mît pas entre les mains d'un seul toute l'autorité, afin que les seigneurs n'eussent pas le chagrin de se voir sous les pieds d'un de leurs égaux, et que chacun eût part aux honneurs où sa naissance lui donnait le droit d'aspirer.
     
     
    Les grands, qui venaient de donner deux royaumes à Childéric II, saisirent cette occasion peur exiger la réforme des abus qui s'étaient introduits dans le gouvernement ; leur requête contenait quatre articles, qui tous tendaient à revenir aux anciennes lois et coutumes, et surtout à ce que le roi ne mît pas entre les mains d'un seul toute l'autorité, afin que les seigneurs n'eussent pas le chagrin de se voir sous les pieds d'un de leurs égaux, et que chacun eût part aux honneurs où sa naissance lui donnait le droit d'aspirer.
     
     
    La mort de l'évêque d'Autun fut résolue ; il l'évita en paraissant ne pas la craindre ; mais il fut dégradé et confiné dans le même monastère de Luxeuil, où languissait Ebroïn ; et ces deux hommes, que d'autres événements devraient rappeler à leur ancienne rivalité, se traitèrent avec amitié tant qu'ils vécurent dans la même disgrâce. Childéric II, débarrassé de la contrainte que lui imposaient les vertus de Léger, se fit détester par ses violences ; il poussa l'oubli des égards dus aux descendants des compagnons du grand Clovis, jusqu'à faire attacher à un poteau, et battre comme un esclave, un seigneur nommé Bodillon, « pour avoir osé, dit Velly, lui représenter le danger d'un impôt excessif qu'il méditait d'établir. »
     
     
    Celui-ci, pour mieux assurer sa vengeance, s'unit à ceux qui, comme lui, avaient essuyé des injures personnelles, et profita d'une partie de chasse dans la forêt de Livry, pour tuer le roi de sa propre main, tandis que les autres massacraient la reine Blitilde, qui était enceinte, et l'aîné de ses fils, nommé Dagobert.
     
    Le plus jeune échappa à la rage des conjurés, et fut élevé dans un monastère, pour reparaître à son tour comme Thierry, que la mort violente de son frère fit passer de l'abbaye de Saint-Denis au trône. Léger et Ebroïn sortirent également du monastère de Luxeuil, trouvèrent des partis prêts à les seconder, et le royaume dans une telle confusion, que, selon un auteur de ce temps, on s'attendait à la fin du monde, attente qui, du reste, ne suspendit aucune ambition. Childéric II fut assassiné en 675 et enterré dans l'église de Saint-Vincent de Paris.
      
      
      
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  • Souverains français - Mérovingiens - Clotaire III -

     
    Souverains français - Mérovingiens - Clotaire III -
    CLOTAIRE III
    (né en 652, mort en 673)
     
     
     
    Roi de Neustrie et de Bourgogne : règne 657-673
     
     
     
    Aîné des fils de Clovis II, il eut en partage les royaumes de Neustrie et de Bourgogne, et commença à régner en 657 ; son frère, Childéric, eut le royaume d'Austrasie ; Thierry, qui était encore au berceau, ne reçut aucune part de l'héritage de Clovis II ; et comme Clotaire et Childéric se trouvaient trop jeunes pour agir par eux-mêmes, il est évident que cette violation des lois constitutionnelles fut l'ouvrage des seigneurs, qui voyaient dans la réunion des royaumes un moyen assuré d'arriver à l'indépendance, à laquelle ils tendaient tous.
     
     
    En effet, la Neustrie et la Bourgogne pouvaient bien être gouvernées par le même prince, mais sans cesser de faire des États séparés. Or, dans les royaumes que le monarque n'habitait pas, la puissance restait entière au maire du palais, élu par les grands, et conséquemment obligé de servir leurs prétentions pour s'en faire un appui contre l'autorité légitime.
     
     
    C'est ainsi que se préparait de loin le morcellement de la France en autant de petites souverainetés qu'on pouvait y compter de châteaux, morcellement qu'on a pris l'habitude de désigner sous le nom de régime féodal, quoiqu'il ne soit réellement que la dégénération de la vraie féodalité.
     
     
    La reine Batilde, mère des trois héritiers de Clovis II, dut voir avec chagrin l'injustice commise à l'égard du plus jeune de ses fils ; elle ne put l'empêcher, malgré l'ascendant que lui donnaient ses vertus, et cela prouve en faveur des historiens qui ont annoncé qu'elle fut obligée, quelques années après, de quitter la cour, contre ceux qui pensent que sa retraite fut volontaire et uniquement décidée par sa piété.
     
     
    Batilde, avec l'assistance des évêques, maintint pendant dix ans les États de Clotaire III sans troubles ; elle diminua les charges publiques, abolit de vieilles coutumes qui perpétuaient l'usage des esclaves parmi les Français chrétiens, fit le bien avec persévérance au milieu d'une cour que la minorité du roi disposait aux factions ; et surtout elle contraignit le maire du palais Ebroïn à cacher sous les plus séduisants dehors son ambition, sa cruauté et son avarice ; mais cet homme étonnant, par les ressources de son génie et sa prodigieuse activité, sut la réduire elle-même à quitter le gouvernement, à se retirer dans un monastère, en lui laissant l'honneur d'une démarche sur laquelle elle n'était plus libre d'hésiter.
     
     

    Dès ce moment, il gouverna en maître jusqu'à la mort de Clotaire III, qui arriva peu d'années après la retraite de sa mère. Ce prince n'avait pas d'enfants ; mais on remarque qu'il était en âge d'en avoir, puisqu'il avait 18 ans lorsqu'il mourut. Cette observation est d'autant plus importante qu'Ebroïn lui supposa quelque temps un fils. On peut se faire une idée du singulier état où plusieurs minorités avaient réduit la famille royale, puisqu'on osa impunément supposer un fils (Clovis III) à Clotaire III, qui n'avait jamais cessé de vivre au milieu de ses sujets, et peut-être même d'habiter sa capitale.

      

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  • Souverains français - Mérovingiens - Clovis II -

     
    Souverains français - Mérovingiens - Clovis II -

     

    CLOVIS II dit le Fainéant

    Roi de Neustrie et de Bourgogne (639-657)

     

    Second fils de Dagobert, il eut en partage les royaumes de Neustrie et de Bourgogne, en 639 ; comme il était encore en bas âge, le gouvernement fut confié à la reine Nantilde, sa mère, et surtout à Ega, puis à Erchinoald ou Archambaud, tous deux successivement maires du palais. Avec le même titre, Pépin le Vieux gouvernait l'Austrasie pendant la minorité du roi Sigebert, frère de Clovis II, et les Bourguignons, qui avaient renoncé à avoir un maire du palais depuis Clotaire II, ayant exigé le rétablissement de cette charge dans le royaume de Bourgogne, la France entière se trouva soumise au pouvoir de ces tuteurs des rois, d'autant plus dangereux qu'ils commandaient l'armée, qu'ils étaient élus par les grands, et que leur naissance ou les alliances qu'ils contractaient les rapprochaient encore du trône.

     

    En effet, la reine Nantilde ayant fait obtenir la mairie du palais du royaume de Bourgogne à Flaochat, autrement appelé Flavade, seigneur qui lui était fort attaché, elle lui donna sa nièce en mariage. Nantilde vécut trop peu pour le bonheur de la France ; son ascendant était assez fort pour contenir les prétentions toujours si actives pendant les minorités, surtout à une époque où l'obéissance n'était pas dans les mœurs de la nation française. Elle donna une grande preuve de sa justice en consentant, sur la demande des seigneurs d'Austrasie, au partage égal des trésors du roi mort entre les deux fils qu'il avait laissés ; car les trésors d'un monarque de la première dynastie étaient un des plus forts moyens de sa puissance, et Nantilde, qui ne gouvernait que les Etats de Clovis II, eut assez de générosité pour se dessaisir de la moitié des richesses de Dagobert en faveur de Sigebert, sur les Etats duquel elle était sans influence, parce qu'il n'était pas son fils.

     

     

    Le désordre qui règne dans les chroniques de ce temps annonce la confusion qui s'était introduite dans le royaume ; on n'y tient plus compte des faits qui intéressent la gloire de la France ; à peine prend-on soin de marquer les dates, que l'histoire réclame à défaut d'autres renseignements ; on ne sait des rois que leur nom ; leur autorité appartient au plus habile, et les mêmes hommes sont loués ou condamnés avec si peu de mesure, qu'il est impossible de se prononcer aujourd'hui sur la probabilité des accusations et la valeur des éloges.

     

    Tout ce qu'on sait de Clovis II, c'est que les révolutions contre la famille royale d'Austrasie le rendirent seul possesseur de l'héritage du grand Clovis ; qu'après avoir prodigué des trésors pour nourrir les pauvres dans un temps de famine, il employa au même usage les lames d'argent dont le roi Dagobert avait couvert le faîte de l'abbaye de Saint-Denis, ce qui, suivant quelques historiens, en le faisant chérir du peuple, indisposa fort les moines contre lui ; qu'il épousa en 651 Bathilde, jeune Anglaise d'une grande beauté, enlevée par des pirates, et vendue comme esclave à Erchinoald, son maire du palais ; que, sujet à de fréquentes convulsions qui affaiblissaient son esprit, il mourut en 657, laissant trois fils mineurs, Clotaire III, Childéric II et Thierry III, ce dernier encore au berceau.

     

    Il passe pour être le premier roi de France qui se soit servi d'une voiture, jusque-là réservée pour les reines, et dont Boileau a si bien représenté la marche :

     

    Quatre bœufs attelés, d'un pas tranquille et lent,
    Promenaient dans Paris le monarque indolent.

     

    Il ne serait pas extraordinaire que Clovis II, dont la santé était faible, se fût servi de cet équipage dans un temps où l'on n'en connaissait pas d'autre ; car ce n'est pas pour s'être fait traîner lentement par des bœufs que ce prince a été déclaré fainéant, mais pour s'être montré en voiture à une époque où les rois ne paraissaient en public qu'à cheval.

     

    Lorsqu'en 657 Grimoald est exécuté par Clovis II, Childebert l'Adopté règne sur l'Austrasie. Fut-il tué également, Clovis II réunissant alors la Neustrie et l'Austrasie dont le gouvernement fut assuré par le maire du Palais Archinoald ? Conserva-t-il le trône d'Austrasie avant d'être tué en 662 ? On ne peut le déterminer avec certitude. Quoi qu'il en soit, Clovis II mourant peu de temps après l'exécution de Grimoald en laissant trois fils en bas âge, c'est son épouse, la reine Bathilde, qui assura la régence.

      

      

    sources : http://acoeuretacris.centerblog.net/rub-souverains-francais-.html

      

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  • Souverains français - Mérovingiens - Dagobert 1er -

     
    Souverains français - Mérovingiens - Dagobert 1er -

     

     

    Roi des Francs de 629 à 639

     

    Né en 600, mort en 639, Dagobert 1er est le fils de Clotaire II et de Bertrade.

     

    En 623 son père le nomme roi d’Austrasie (France de l’Est) afin de contrer le Maire du Palais Pépin de Landin et Arnoul évêque de Metz.

     

    A la mort de son père en 629 Dagobert 1er devient roi des Francs. Il s’empare de la Bourgogne et de la Neustrie (France du Nord). Mais il faut qu’il partage une partie de son royaume avec son frère cadet Caribert à qui il doit céder l’Aquitaine.

     

    Il faut savoir que chez les Mérovingiens, le sport national est l’assassinat. Ils ont très souvent recours au crime pour réunifier leur royaume.

     

    Par un curieux hasard Caribert meurt assassiné en 631 et Dagobert 1er s’empresse d’annexer les terres de son frère.

     

    Il en profite pour soumettre les Gascons révoltés et va jusqu’à imposer sa suzeraineté à Judicaël, prince de Domnonée (Bretagne).

     

    Dagobert est le maître du royaume, mais il sait que seul il ne peut gouverner. Il s’entoure de conseillers, des aristocrates à qui il inculque l’art de gouverner. Ces personnes exercent quelques temps une charge au palais, puis elles sont renvoyées dans leur région pourvues d’une charge épiscopale. Son ministre Eloi par exemple exercera une charge d’officier de chancellerie avant de devenir évêque de Noyon.

     

    Sans être un homme pieux, Dagobert s’appuie pleinement sur le clergé pour gouverner comme son ancêtre Clovis, il a parfaitement compris que les moines et les prêtres représentent la seule force cohérente du Royaume, en dehors des armes. De plus, ce vue siècle commençant est une époque de foi profonde qui voit la fondation de multiples abbayes et de plus modestes églises. Le peuple est particulièrement attaché à la religion ; le meilleur moyen de le conserver, dans le devoir d’obéissance au Roi, est encore de lui montrer un pouvoir temporel allié du spirituel.

     

    Dagobert n’est pas seulement un coureur de jupons, c’est aussi un mécène, protecteur des arts, amoureux du beau ; c’est lui qui, sur les conseils d’Eloi, et pour ne pas être en reste devant la magnificence des leudes, qui dotaient richement des communautés monastiques, décide de combler de dons la basilique de Saint-Denis, et ce à un point tel qu’il sera, par la suite, considéré à tort comme le fondateur de l’abbaye ; il s’y fit d’ailleurs inhumer.

     

    Pendant les dix années de son règne, Dagobert va jouir d’un pouvoir absolu, et la postérité en a gardé le souvenir, embelli par la comparaison avec ses médiocres successeurs. Il fait reconnaître son autorité par les Saxons, les Gascons et les Bretons, intervient dans les affaires intérieures du royaume wisigothique d’Espagne, entretient de bonnes relations avec Byzance et tente de s’opposer, avec les Saxons, les Thuringiens, les Alamans et les Lombards, à la poussée de la nouvelle puissance slave.

     

    Malheureusement, les choses vont se gâter dès 632, des héritiers non directs de Chilpéric, sans doute des bâtards, qui s’étaient enfuis à l’approche des troupes du Roi, ont fait alliance avec les Gascons, ou Vascons, peuples farouches qui contrôlent tout le pays au sud de la Garonne ; à la tête de redoutables guerriers, ils reprennent, en une sanglante campagne, la presque totalité du royaume d’ Aquitaine, ne laissant à Dagobert qu’une marche de sûreté au sud de la Loire.

     

    Le prestige personnel de Dagobert, qui lui assura la soumission absolue de son royaume, fut tel, hors de ce royaume, qu’aucun roi des Francs ne l’égala plus avant l’avènement de Pépin le Bref.

      

      

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