• Un boulanger

     



     

    La place Panetière en 1835, par V. Daunay
    La place Panetière en 1835, par V. Daunay.
    © Musée d'Art et d'Histoire de Saint-Denis / E. Jacquot.
    Coupe stratigraphique des maisons fouillées rue de la Boulangerie
    La rue de la Boulangerie doit probablement son nom aux nombreux boulangers qui y étaient installés pendant le Moyen Âge. Leur activité a laissé des traces archéologiques formées des sols de boutiques recouverts des rejets de curage de fours à pain.

    En 1411, le Livre vert de Saint-Denis réglemente les modes de fabrication et de commercialisation du pain. Les boulangers habitant Saint-Denis peuvent exercer leur métier avec la permission du Grand Panetier de l'abbaye.

    Propriétaires de leurs fours à cuire le pain, ils sont pourtant tributaires des moulins banaux de l'abbaye pour se procurer la farine. Le pain, destiné aux habitants et aux taverniers de la ville, peut être vendu dans les maisons, les ouvroirs ouvroir
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    une boutique
    ou "à fenêtre". Lors de visites-surprises, le Grand Panetier, accompagné d
    Coupe stratigraphique des maisons fouillées rue de la Boulangerie. Au travers des strates rouges et noires (terre rubéfiée et charbon), on devine la présence des fours de boulangers médiévaux.
    © UASD / O. Meyer.
    e son sergent, vérifie la qualité du pain.

    Détail d'un manuscrit montrant un boulanger dans son atelier.
    Boulanger au travail. Missel Franciscain du XVe siècle
    © Bibliothèque municipale de Lyon (Ms 514, f. 6v)
    Détail d'un manuscrit montrant un boulanger dans son atelier.
    Boulanger devant son four. Livre d'heures des XVe - XVIe siècles, attribué à Jean Bourdichon
    © Bibliothèque municipale de Lyon (Ms 5141, f. 11v-12).
    Détail d'un manuscrit montrant un boulanger dans son atelier.
    Boulanger devant son four. Livre d'heures des XVe - XVIe siècles © Bibliothèque municipale de Lyon (Ms 5997, f. 7v-8).
    Boulanger et boulangère devant leur four sur un manuscrit du début du 16e siècle.
    Boulanger et boulangère devant leur four. Livre d'heures à l'usage de Châlon, de Guillaume II Leroy, début XVIe siècle
    © Bibliothèque municipale de Lyon (Ms 6881, f. 12).
    Le Livre vert distingue le pain cuit à Saint-Denis du pain produit aux environs de la ville. La vente de ce dernier est autorisée sur deux places uniquement : la Panetière, devant la basilique, deux jours par semaine (le vendredi et le dimanche) et le Pain de Paris, dans le quartier Saint-Marcel, les autres jours. Sur la Panetière, ces boulangers "estranges" ou "de hors" disposent d'étaux dont les plus petits mesurent à peine 50 cm2. Ce pain "forain" est réservé au seul usage domestique et ne peut être revendu. Il est également dit que les pains qui n'ont pas trouvé preneur avant l'heure des vêpres ne peuvent pas être conservés dans la ville pendant la nuit ; il est interdit de les présenter à nouveau à la vente le lendemain, sous peine d'amende ou de confiscation par le Grand Panetier.

      
     
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    le tisserand - LES TISSERANDS AUTOUR DE ROUBAIX-TOURCOING

     

      

      

    LES TISSERANDS AUTOUR DE ROUBAIX-TOURCOING

     

    Le Peigneur de laine et le Tisserand

     

     

    Un peu d’histoire :

     

    Bien que l‘emploi du peigne soit attesté dès l’époque romaine , on dispose de peu d’information sur ce métier jusqu’à la Renaissance . Ce n’est qu’à partir de cette époque que les étoffes fines et les draperies vont se développer . Dans le Nord , et plus particulièrement à Tourcoing les peigneurs de laine représentent alors 30% des professions . Cela restera vrai jusqu’au Second Empire : “On comptait , en 1789 , dans tout l’arrondissement , 2000 peigneurs , dont les 4/5 à Tourcoing...” .

     

    Le travail du peigneur :

     

    Le peigneur travaille assis protégé par un tablier de cuir . Il pose un premier peigne (fixe) et démêle (on dit détouiller) la laine à l’aide d’un second peigne . Les peignes doivent être chauffés pour améliorer la flexibilité du poil . Pour que le travail soit plus facile , la laine est enduite de beurre (qui n’est pas du beurre de ferme , mais un beurre rance venant le plus souvent de Russie ) . Le peigneur consomme environ 6000 livres de beurre par semaine pour fabriquer une vingtaine de kg de laine .

     

    La situation géographique :

     

    Le Ferrain , La Pévèle et Le Mélantois composent la région fabrique ; c’est-à-dire la zone d’où provenaient les matières textiles servants à la production des fabricants de Roubaix et de Tourcoing .Cette région est très copieusement irriguée , ce qui est un atout indispensable pour les travaux textiles : lavage , teinture , etc ... L’ ensemble de cette région était déjà très peuplée depuis longtemps . Rien que dans les villes et les villages , on compte 100.000 habitants en 1800 , pour atteindre 170.000 en 1850 . Tourcoing et Roubaix à elles seules totalisent plus de 50.000 habitants en 1850 , et la population ne cessera de s’accroître .

     

     

    le tisserand - LES TISSERANDS AUTOUR DE ROUBAIX-TOURCOING

     

    Les contraintes douanières :

     

     

    Les contraintes douanières commencent à l’époque de la Révolution . La création de fabrique ou d’usine près de la frontière nécessite l’autorisation du préfet et l’avis du directeur des douanes . Après une période floue , le rétablissement de la frontière en 1816 complique la situation . Il est alors défendu de faire tisser dans les communes belges; “Toutes les communes qui se trouvent dans les deux myria-mètres des frontières de terre sont assujetties au régime des douanes...”

     

    L’apparition et la diffusion du métier Jacquard en 1830 , augmente encore les contraintes . La douane fait une distinction entre les métiers Jacquard et les métiers classiques , sans qu’aucune justification ne vienne étayer ce distinguo. Les métiers Jacquard sont alors interdits à l’est de Roubaix et Tourcoing et dans la zone frontalière . Ce n’est qu’en 1840 que cette interdiction tombera , avec cependant la restriction suivante : les tisserands ne pouvaient couper la pièce qui était sur le métier qu’en présence des douaniers. Ceux-ci étant évidemment bien moins nombreux que les tisserands , l’attente pouvait durer jusqu’à 2 ou 3 jours , avec le manque à gagner que cela impliquait .

     

    Les types d’entreprises :

     

    Les types d’entreprises sont très variés ; on distingue essentiellement les peignages de laine , les filatures de coton et de laine , les fabriques de tissus . mais la réalité est plus complexe : beaucoup d’entreprises cumulent deux types (peignage et filature , filature et tissage , ...) .Certaines fabricants contrôlaient toutes les phases de la fabrication en dirigeant un atelier de filature , des tisserands à domicile et un atelier de tissage . Chaque entreprise peut comporter d’une dizaine à une centaine d’ouvriers couvrats jusqu’à vingt métiers différents .

    Il est très difficile de déterminer une taille moyenne d’entreprise à cause de la variété de celles-ci . Jusqu’à la fin du XVIII° siècle les entreprises modestes sont majoritaires ; il s’agit souvent d’artisans travaillant à domicile avec leur femme ou de petites fabriques . Dans la première moitié du XIX° siècle , la mécanisation aidant , on constate une diminution des petites et moyennes entreprises (jusqu’à 50 ouvriers) et une augmentation des entreprises plus importantes . Cette tendance ne fera que se confirmer au fil du temps ; on trouvera au XX° siècle des entreprises de plusieurs milliers d’ouvriers .

     

    Main d’œuvre féminine :

     

    De tous temps , la main d’œuvre féminine a toujours été très importante dans le domaine du textile . Dans la région de Saint Amand on comptait en 1789 plus de 2000 fileuses . Dans cette même région , en 1826 , elles représentaient 90% des ouvriers du textile . Cette proportion est surtout valable pour le travail à domicile . A Roubaix en1852, il y a 22.500 ouvriers employés dans le textile ; parmi eux on trouve 12.000 femmes ou filles .

     

    Le tisserand à domicile et ses contraintes :

     

    L’engagement réciproque est un élément important de ses relations avec le fabricant . Celui-ci est tenu d’informer le tisserand qu’il lui remettait la dernière chaîne à confectionner . Toutefois une chaîne permettant de tisser deux pièces , ce point était souvent source de litige . Quand le tisserand avait terminé sa pièce , il l’apportait au fabricant et renégociait parfois le prix de façon décidé au départ .

    Le fabricant était tenu au départ de noter la quantité de matière délivrée . Lors de la remise de la pièce , une pesée permettait de comparer . La différence (appelée freinte) était composée pour parties de pertes inévitables dues aux déchets , et aux modifications hygrométriques ; parfois la freinte était aussi la partie prélevée par le tisserand pour son usage personnel .

     

    La vie du tisserand :

     

    Périodiquement , à l’aube , le tisserand sort de sa modeste maison dans de nombreux villages autour de Roubaix ou de Tourcoing . Sur sa brouette (outil indispensable duquel viendra le surnom de “broutteux”) , il va porter au fabricant la pièce qu’il vient de terminer . A l’époque , nombreux étaient encore les chemins de terre qui traversaient les campagnes . Ce n’est qu’aux abords de la ville que l’artisan trouvera des voies pavées où la brouette sera moins difficile à pousser . En échange de la pièce , le fabricant remet au tisserand sa rémunération . Et le tisserand repart avec la chaîne enroulée sur l’ensouple et la trame nécessaires à la fabrication d’une autre pièce , toujours au moyen de sa brouette .

     

    Le lendemain , pendant que le tisserand prépare le métier en rentrant les fils de chaîne dans les lisses , sa femme ou ses enfants sont chargés de confectionner les canettes (épeules) qui seront placés à l’intérieur de la navette . Levé dès l’aube , couché souvent après le soleil , ne s’arrêtant que pour s’alimenter , la journée du tisserand est rythmée par le va et vient de la navette dans le métier . Le dimanche est le seul jour non travaillé . Le matin est consacré au jardin qui apportera les fruits et les légumes . L’après-midi se passera à l’estaminet entre une bonne bière , une longue pipe et les jeux de l’arrière salle .

     

    L’habitat du tisserand :

     

    La maison du tisserand est en général petite (moins de 50 m²) , ne comporte qu’une porte et une fenêtre . Elle n’est souvent composée que de deux pièces : La cuisine avec sa cheminée qui tient lieu de pièce à vivre . L’ouvroir est la partie réservée au tissage où trône le métier (“l’otil”) . Cette partie est généralement en terre battue pour maintenir l’humidité nécessaire au fil . Sous les combles , la soupente sert de chambre pour tous .

     

    La fabrique :

     

    Les obligations - L’engagement réciproque est l’élément-clef de ces obligations . Il est généralement de 15 jours . Pendant cette période , le maître ne peut pas licencier son ouvrier et celui-ci ne peut pas quitter la fabrique . La période d’essai est une pratique rare , qu’on retrouve parfois lorsqu’il s’agit de travailler sur un métier Jacquard . Le livret d’ouvrier doit être présenté lors de l’entrée dans l’atelier . Ce livret constituait un moyen de pression de la part des fabricants ; en cas de conflit avec l’ouvrier , son livret ne lui était pas rendu, empêchant toute embauche postérieure .

     

    Les Horaires - Les fabricants sont très stricts sur les horaires de travail . La journée comporte en général 14 heures (y compris les pauses) . En été on commence à 5 heures du matin . La pause de midi est de 1 ou 2 heures , complétée par des pauses d’un quart d’heure dans la journée . Les retards sont sanctionnés par des amendes . Les absences sont défalquées de la paye . Le vol est sévèrement puni .

      

    sources : http://www.carnets-voyage.com/carnets-famille-annexes-tisserand.htm

      

     

     

     

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    TAILLEUR de PIERRE - PARIS EN 1900

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    TERRASSIERS lors de la construction de l'EXPOSITION UNIVERSELLE de PARIS en 1900

      

      

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    BOULANGER qui va livrer du pain... Paris 1898

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    TONDEUR de CHIENS, sur les BORDS de LA SEINE - PARIS 1898

      

      

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    les HALLES de PARIS, le TRIPIER - Paris en 1898

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    LAVEUR de CARREAUX à Paris en 1898

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    LAITIERE à Paris..1898

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