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    L’exposition consacrée à la rétrospective des créations de Madame Grès qui a lieu en ce moment au musée Bourdelle de Paris, compte plusieurs robes prêtées par la duchesse d’Orléans. Ci-dessus, au centre une robe de soirée en jersey de soie corail. Gersende de Sabran, duchesse d’Orléans fut l’une des plus fidèles de Madame Grès depuis ses fiançailles, célébrées au château d’Ansouis le 5 octobre 1968 avec le prince Jacques de France, duc d’Orléans.

     

    La duchesse d’Orléans commanda de nombreuses tenues à Madame Grès qui devint au fil du temps une amie chère. La duchesse aimait porter lors des soirées mondaines des robes de soirée griffées « Madame Grès« .

    Elle était d’ailleurs devenue une des plus célébres ambassadrices de la maison de couture. La duchesse d’Orléans est restée proche de la talentueuse couturière jusqu’à son départ en maison de retraite 6 mois avant son décès en novembre 1993. Ci-dessus, une robe du soir en jersey de soie violet que la duchesse porta dans les années 80.

     

     

    La princesse Gersende a prêté plusieurs robes de soirée pour rendre hommage à une grande dame de la couture française qui était aussi une amie fidèle. Ci-dessus, l’une de ses favorites : robe en crêpe noir avec une cape du soir en jersey de laine vieux rose. (Merci à Charles pour cet article et les photos)

     

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  • L’art et la mode : Influences - Historique

    Au début du XXe siècle, l’as du drapé Madeleine Vionnet s’inspire des statues grecques dès les années 1910, et créé les toutes premières robes sans corset, véritables sculptures de souplesse qui accompagnent avec fluidité les mouvements du corps :

    Un peu plus tard, Elsa Schiaparelli travaillera en étroite collaboration avec de nombreux artistes, plus particulièrement avec Salvador Dali. Coco Chanel disait même, à propos d’elle qu’elle était « un artiste qui fait des vêtements ». C’est donc en 1937 qu’elle créé ce manteau en collaboration avec Jean Cocteau :

    La « robe homard », créée avec Dali, date elle aussi de 1937 :

    Suivront la célèbre « TearsDress » :

    Et la fameuse et étrange robe « Skeleton » :

    Le couple de peintres Robert et Sonia Delaunay à toujours travaillé en étroit binôme, mais c’est Sonia Delaunay qui transforma ses peintures et motifs en tissus, et travailla à des créations vestimentaires :

    Presque un siècle plus tard, les motifs de Sonia Delaunay furent eux même repris par Emmanuel Ungaro dans sa collection automne-hiver 2003-2004 :

    Yves Saint Laurent, grand amateur et collectionneur d’art utilisa à maintes reprises des œuvres d’artistes dans ses créations. Lui-même disait « un peintre peut accompagner la vie de chacun » ce qu’il prouva en 1965, avec sa robe trapèze mettant en valeur les motifs du célèbre Piet Mondrian, 1930.

    Il recommença plus tard avec des œuvres de Braque et ses célèbres oiseaux, en 1988.

    Un hommage à l’artiste Tom Wesselman, avec cette robe :

    En 1935, René Magritte fantasme ses chaussures à doigts, et en 1986, Pierre Cardin le réalise :

    Dans des couleurs acidulées très « 90’s », la sérigraphie de Marylin par Warhol, d’après une photographie de Richard Avedon, fut reprise à la fin des années 90 par le non moins acidulé Gianni Versace, ici porté par Lynda Evangelista.

    Plus récemment, en 2002, Jean Charles de Castelbajac tague sur ses créations les motifs de l’artiste Américain Keith Haring, inspiré par les graffitis urbains.

    En 2009 c’est à Andy Warhol qu’il rend cette fois ci hommage, avec des modèles qui ont l’avantage de refléter fidèlement la personnalité extravagante de l’artiste.

    De son coté, l’indien Manish Arora a revisité les images de Bande Dessinée façon Roy Lichtenstein version indienne dans la robe ci-dessous, et utilise, d’une manière générale, de nombreuses images liées à la culture indienne dans ses créations.

    Rachel Plan Chapuis

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    PARIS

    L'histoire du corset

      

    Le corset dit « baleiné » fait sa première apparition durant la période minéenne (vers 1700 av JC) pour se retirer virtuellement de la scène jusqu’à la Renaissance (XVème Siècle).

    Les premiers corsets s’affichent en France au XVème siècle et s’installent avec la propagation de la mode espagnole au milieu du XVème Siècle qui lance la première grande période du corset.

     

    Le corset, mot dérivé du latin « corpus » (corps), est un sous vêtement féminin composé de baleines, destiné à modeler le buste. Il a pour effets d’affiner la taille et de maintenir la poitrine. Aujourd’hui, le corset est plus souvent porté comme vêtement de dessus.

    Quasiment disparu depuis le début du XXe siècle, le corset dans son apparence la plus connue apparait à la Cour d’Espagne au XVIe siècle, modelant d’abord le corps de la noblesse, censé signifier la droiture, la fermeté d’âme et de mœurs. Après avoir été adopté par la bourgeoisie, il faut attendre le XVIIe et XVIIIe siècle pour qu’une grande partie de la population porte le corset, dans une version simplifiée, peu baleinée.

    Le corset au fil des siècles

    Le corset apparait au cours de la Renaissance, il a alors une silhouette conique, et a pour fonction une mise en forme. Jusqu’au XVIIIe siècle, il y a peu de réduction de la taille. Le corset est réservé à la haute société. Des petites parties décoratives et une « pièce d’estomac » apparaissent, pour orner le devant du corset.
    Suite à la révolution française, le corset disparait momentanément. Il revient dans les années 1810, mais la forme change. La mode est alors à la réduction de la taille. Les seins ne sont plus écrasés mais soutenus. La « pièce d’estomac » disparait. Dans les années 1840-1850, le corset abandonne les bretelles, la réduction de la taille s’accentue. Le baleinage métallique apparait avec une construction en « bandes » verticales.


    Les années 1860 sont celles du corset court, couvrant à peine les mamelons, bas sur la poitrine et sur les hanches. Les décennies suivantes voient le corset s’allonger, des pièces élastiques apparaissent sur les hanches. On utilise des pièces triangulaires (les goussets). Les années 1880/90 marque l’âge d’or du « busc cuillère », élément rigide placé devant le corset, suivant l’arrondi du ventre. PARIS


    La belle époque (1870-1914) voit le busc du corset, devenir très droit et très rigide. Les fesses sont portées en arrière, très cambrées. La poitrine se porte basse et les hanches sont larges. Ce corset dit « abdominal » fut inventé par Inès Gaches-Sarraute.
    Dans les années 1920, le corset voit la ligne de poitrine tomber pour évoluer vers la gaine. La taille n’est plus marquée.
    De 1930 à 1970, le corset disparait, au profit de la gaine. Les seuls corsets fabriqués sont destinés au cinéma, au théâtre ou pour des séances photos comme dans Newlook.

    Le corset est de retour depuis la fin du XXe siècle. S’il n’existe plus au quotidien, le corset devient une pièce de lingerie esthétique moins baleinée, prenant alors la forme d’une guêpière ou d’un bustier. Mais des marques de prêt-à-porter remettent le corset classique à la mode, séduisant aussi bien les nouvelles mariées que les gothiques.

    L’essor du bustier

    Le bustier, sous vêtement féminin, a pour but de soutenir et mettre la poitrine en valeur. Le bustier, contrairement au soutien gorge, couvre la poitrine et descend pour recouvrir l’abdomen. Le bustier est une déclinaison du corset mais s’en écarte, maintenant moins la taille.
    Composé de deux pièces lacées entre elles dans le dos, le bustier se distingue du corset car il vise principalement à mettre le buste (la poitrine) en valeur. Il est plus court que le corset, ce qui ne lui permet pas de maintenir un ventre plat comme le fait le corset.
    Le bustier est aujourd’hui une pièce de lingerie prisée par les femmes pour séduire sans avoir les inconvénients du corset.

     

    Le Corset

    Le corset a longtemps été synonyme d’élégance et sa forme s’est adaptée aux besoins des modes, aux types de robes et à la conception esthétique du corps de la femme à travers l’histoire.

    Le corset est l’instrument de séduction par excellence mis au service de la femme qui peut jouer à l’apprenti Dieu en redessinant à souhait ses propres formes.

    Très rigide au départ, le corset devient plus ample, avant de se resserrer et de ne ressembler qu’à une large ceinture ; parfois utilisé pour rehausser la poitrine, il est également utilisé pour la comprimer.

    La plupart du temps le corset est porté pour affiner la taille et amplifier les hanches. S’adaptant à toutes les silhouettes toutes les femmes peuvent le porter. Déjà dans l’Antiquité les femmes s’évertuent à affiner leur taille aux moyens de larges ceintures de cuir.

    Au départ, le corset se porte par-dessus les chemises de corps et se laçer dans le dos .

    Le corset est un accessoire réservé à la noblesse, qui soutient le corps autant qu’il le torture.

    Le corset offre aux femmes la possibilité de repousser les limites de dame nature en se modelant un corps plus sexy.

    De forme rigide, le corset s'avère indispensable pour accompagner la crinoline (robe à cerceaux), en donnant une longue et fine taille.

     PARIS

    Les corsets du premier tiers du XVIème S étaient de rigides cages à charnières de fer tiennent plus de l’armures perforée de trous que du corset.
    Fort heureusement pour les dames qui ont le courage de les porter ils sont rapidement remplacés par de l’acier flexible moins rigide.

     

    Durant la dernière partie du XVIème s, les corsets sont baleinés, allongés et fermement maintenus par le centre du busc en métal, en os ou en bois.
    Les femmes confinées dans leur crinoline et leur corset, se déplacent de manière très majestueuse d’un pas plutôt glissant que naturel.

     

    Il faut attendre le début du XVIIème S pour que les décolletés soient une fois encore réintroduits sous l’influence de la mode française.

     

    Le corsage serré est baleiné pour donner une forme concave sous la poitrine et est ouvert sur le devant.

     

    Le corset fortement baleiné fermé avec un laçage dans le dos et devant est coupé et formé pour remonter la poitrine.

     

    L’extrême décolleté du corsage interdit les bretelles.

     

    C’est la fameuse forme « sablier » (avec l’age d’or du busc cuillère qui allonge le buste) des corsets de la seconde moitié du XIXe siècle qui sont restés imprégnés dans l'imaginaire collectif.PARIS

     

    Les deux guerres mondiales et l’avènement du féminisme mettent le corset en éxil pour un siècle.

    Les femmes s’habillent à la garçonne par souci d’efficacité au travail , boudant leur cage dorée au profit de vêtements bien plus amples et légers qui cachent voire écrasent leurs formes.

     

    Le corset ainsi oublié réapparaît à la fin des années 80. De grands couturiers s’y intéressent en mettant l’accent sur l’aspect esthétique et sensuel de ce dernier.

     

    Aujourd’hui, le corset se porte dessus comme dessous, il met les formes en valeur et symbolise l’archétype de la femme fatale, érotique, un tantinet impertinente de sensualité pour afficher une image résolument féminine.

     

    Le corset est devenu une arme redoutable de séduction.

     

    Le corset, comme les chaussures, fut l’un des premiers objets à être traité comme fétichiste, et reste l’un des plus importants parmi ces modes-Voir le "teight" avec la pionnière amricaine en la matière Joan Collins-

     

    La vogue du corset au XIXème siècle

    Si vous vous souvenez bien, je m’étais arrêtée en 1810 avec le corset à la Ninon dans mon premier article sur les origines du corset. Il est grand temps de faire un bond dans le temps et de retrouver nos chères coquettes…

     

    PARIS

     

     

      

      

      

      

      

      

      

      

      

      

      

      

      

      

      

      

      

      

      

    La Révolution industrielle

    Ce n’est que vers 1819 que la taille, demeurée pendant une vingtaine d’années très haute, redescend petit à petit et commence à se marquer par le serrement d’une ceinture. A partir de 1825 la taille a repris la place qui lui est propre. Avec la vogue du Romantisme les femmes de la haute société et de la bourgeoisie veulent se dématérialiser, n’être plus qu’un corps léger et fin, pour cela elles se lacent de plus en plus fortement pour se créer une taille de guêpe.

    Les modifications de la taille de 1810 à 1825

    Les modifications de la place de la taille de 1810 à 1825

     

    On peut penser que seule une minorité de femmes portaient des corsets si fortement serrés. Cet aspect est vrai jusqu’au XIXème siècle. A partir de de cette période la Révolution industrielle touche tous les niveaux, notamment le secteur du textile. Ce boom économique va précipiter l’ampleur du corset et de son utilisation.

    Le commerce crée une demande nouvelle, l’ouverture des magasins de nouveautés vers 1830-1840 qui deviendront les Grands Magasins à partir de 1860, permet aux femmes de toutes les classes, de pouvoir se vêtir à un prix moins élevé et d’avoir une garde-robe plus importante en comparaison des générations précédentes. La mode et le corset se démocratisent durant la Monarchie de Juillet sous le règne de Louis-Philippe de 1830 à 1848. Le commerce prend de l’ampleur et les marchands textiles utilisent ce progrès pour mettre en place une mode vestimentaire en perpétuelle évolution. Les femmes souhaitent suivre ces tendances, on voit fleurir les journaux féminins qui décrivent chaque tenue dessinée. S’échafaude ici le système que l’on connaît bien à notre époque, à savoir l’accroissement de la demande sous l’effet de la publicité qui crée l’envie.

    Tous ces facteurs permettent de voir un pic de fabrication des corsets durant la seconde moitié du XIXème siècle. En 1860 on ne vend pas moins d’un million de corsets à Paris. Qu’il soit fait sur mesure par les corsetières, ou sur des tailles standardisées par la confection, chaque femme veut son corset.

    Léon Riotor, La couturière et son buste, 1900

    Léon Riotor, La couturière et son buste, 1900

    Le corset cambré 1850-1870

    Corset Léoty, 1867

    Corset Léoty, 1867

    Ce corset est assez court, il pince fortement la taille et met en valeur la poitrine et les hanches. Les seins sont à moitié dénudés et la gorge surélevée. Quant aux hanches elles ont un aspect beaucoup plus rebondies en comparaison avec la finesse extrême de la taille. Au corset cambré est associé le port de la crinoline-cage à cette époque. Les crinolines étaient composées d’un jupon à cerceaux en acier qui permettait de créer un volume extrême aux jupes des femmes. (Ces crinolines que nous pourrons admirer au musée Galliera dès le 29 novembre :-)

    Crinoline, 1865, Collection du Kyoto Costume Institute

    Crinoline, 1865, Collection du Kyoto Costume Institute

    Cette silhouette a été mise à la mode par l’impératrice Eugénie qui trouvait dans ce corset le moyen de mettre en valeur sa fine taille et son décolleté.

    L'impératrice Eugénie

    L'impératrice Eugénie

    Le buste de la femme n’est pas du tout allongé, il est pincé entre la poitrine et les hanches, comme si son tronc avait diminué. Cette silhouette diminue la longueur du buste pour accroître l’effet créé de la crinoline. On peut y voir comme une opposition des formes et des volumes dans l’élaboration même du corps. Le haut de la silhouette doit être étroit et fin, tandis que les jambes sont cachées derrière une multitude de tissus et de cerceaux.

    Le corset cuirasse 1873-1885

    La circonférence exagérée de la crinoline lasse. A partir de la IIIème République le volume de la jupe s’exporte vers l’arrière de la silhouette. Le devant quant à lui devient plat. Un nouvel accessoire est créé en conséquence pour créer ce volume, il s’agit de la tournure. C’est un coussinet rigide rembourré, placé sur le postérieur. Elle accentue ainsi la cambrure des reins. La silhouette de la femme est différente si on la regarde de face ou de profil. De côté on voit apparaître comme un faux-cul.

    Tournure, 1870, Collection Kyoto Costume Institute

    Tournure, 1870, Collection Kyoto Costume Institute

    Pour ce qui est du buste un changement s’opère dû à la nouvelle mode. les femmes utilisèrent alors le corset cuirasse. Celui-ci est conçu pour amplifier, comme la tournure, la chute des reins, de ce fait il est très cambré à la taille. Pour obtenir un nouveau maintien du corps on change la forme du corset. Les seins sont plus vêtus, la taille est allongée, et le ventre amplifié par l’utilisation d’un busc, en forme de poire, qui est inséré entre la doublure et le tissu du corset. Ce busc est placé verticalement au centre, entre la taille et les hanches, il donne une forme rebondie au ventre. Les hanches enfin sont enveloppées davantage. Pour obtenir une plus forte cambrure au niveau des reins, à l’endroit même où commence la tournure, on lace très fortement la taille.

    Corset 1883, Victoria and Albert Museum

    Corset 1883, Victoria and Albert Museum

    Busc en poire et poulies

    Busc en poire et buscs droits

    Un changement progressif s’opère, le buste est allongé tout en gardant l’amplification du volume des seins et des hanches. Toute la silhouette est conçue autour de l’amplification à outrance de la cambrure des reins.

    Seurat, Un bras levé, 1884-85

    Seurat, Un bras levé, 1884-85

    Le corset droit devant 1890-1910

    Ce n’est qu’à la toute fin du XIXème siècle qu’apparaît une mode totalement nouvelle qui crée un maintien différent au corps de la femme, la silhouette en S. Celle-ci peut être résumée en ces termes, une poitrine généreuse, une taille ultra fine et une croupe saillante: on obtient un S vu de profil.

    Où se trouve la nouveauté dans cette silhouette? Elle réside dans la disparition du volume artificiel du bas du costume. La silhouette est beaucoup plus fluide.

    Corset "sans ventre", vers 1890

    Corset "sans ventre", vers 1890

    Pour arriver à une silhouette longue et gracile, on met en place un corset droit devant ou corset sans ventre. il a pour but, comme l’indique son nom, de faire disparaître toute rondeur au niveau abdominal. Le corset est allongé, il descend très bas, il emboîte complètement les hanches et descend jusqu’à la région du pubis. En revanche ce qu’il gagne en longueur en bas, il le perd en haut, la poitrine n’est plus comprimée comme avant, les seins ont plus de liberté. Les courbes du buste sont sublimés en contorsionnant de manière très stricte cette partie du corps. Le corps doit se cambrer énormément pour obtenir cette silhouette en S. Le corset est serré abusivement au niveau de la taille pour amplifier la chute des reins, comme c’était le cas pour le corset cuirasse. Mais ici la mode bannit le ventre. La femme est vraiment prise dans un étau, entre son dos cambré et son ventre rentré, le thorax et le bassin sont comme isolés l’un de l’autre par l’évidement artificiel de la taille.

    Corset droit devant, 1900, musée Galliera

    Corset droit devant, 1900, musée Galliera

    Chaque silhouette créait un maintien différent, une posture du corps qui évoluait par rapport à la précédente ou changeait radicalement. Le costume à cette époque se compose de plusieurs strates avant d’arriver à la robe elle-même. Le corset constitue une étape décisive dans la toilette de la femme. Cet artifice n’est possible et réussi que pour une seule raison: la zone du ventre est malléable. C’est l’unique section de la colonne vertébrale qui ne soit pas protégée par les os. Ainsi les femmes peuvent transformer leur corps, car sa texture accepte toute sorte de déformations.

    En revanche le port du corset ne renseigne pas tout de suite sur les effets secondaires et dangereux d’une utilisation quotidienne. Le corps souple et transformable semble en bonne santé, même s’il cache des conséquences néfastes pour le corps et l’organisme des utilisatrices…

    A suivre

      

    La guêpière

    Sous vêtement féminin, objet de séduction par excellence, la guêpière a la particularité d’être « deux en un ». En effet, la guêpière est un corset auquel sont accrochées des jarretelles, servant à fixer les bas sur les hanches. Mais contrairement au porte-jarretelles, la guêpière ne s’appuie pas sur les hanches.

    Rendue célèbre par toutes les pin-up qui posaient pour New Look dans les années 1950, la guêpière n’est pourtant pas devenue incontournable dans la garde robe féminine.

     

    Du Corset à la guêpière

    A la fin du XIXe siècle, le corset vit des heures difficiles. Il s’accommode mal, en effet, de la mode très masculine de l’époque (les années folles), et la pratique du vélo par les femmes dans les années 1910… La première guerre mondiale sonnera le glas du corset, les femmes lui préférant la gaine, plus souple et plus pratique.

    La guêpière apparait au sortir de la Seconde Guerre Mondiale. En 1946, l’atelier d’un couturier créé une guêpière très papillonnante, sensée incarner la frivolité. Elle avait alors pour objectif d’allier le confort et le glamour, être facile à porter, magnifiant la taille et la poitrine des femmes.
    Mais, même si la guêpière est devenue un accessoire de séduction, d’érotisme ou de coquetterie sous une robe de mariée, pour pimenter la nuit de noce, la guêpière ne s’est jamais imposée comme un sous-vêtement de tous les jours. Le soutien gorge et le collant lui ayant volé la vedette.

    En effet, le soutien gorge était moins contraignant à porter et le collant ayant remplacé les bas dans les années 1960, avec la mode de la mini-jupe, le porte-jarretelle avait perdu de son utilité…

     PARIS

      

     

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    Eléments d’Histoire du Petit Echo de la Mode et des Editions de Montsouris

    Les débuts

     

    Petit Echo de la Mode de 1888

    Charles Huon de Penanster

    Les réussites commerciales ont souvent leur origine dans une idée simple : c'est le cas de celle du périodique féminin.
    Après le Second Empire, les débuts de la civilisation industrielle et le développement de l'instruction éveillèrent des besoins familiaux. C'est pour les satisfaire que fut fondé en 1880 « Le Petit Echo de la Mode ». Il succède, en fait, au « Petit JOURNAL de la Mode » créé l’année précédente, déficitaire (il ne tire que quelques milliers d’exemplaires) et racheté par Charles Huon de Penanster.
    Le titre devient « Petit Echo de la Mode ».
    La nouvelle formule de ce journal féminin et familial, résolument pratique, marque la naissance d'une nouvelle forme de presse. Elle est aussi le point de départ d'une très grande entreprise d’édition.

    Charles Huon de Penanster, son épouse Claire Le Roux qui sera l’âme du magazine et Emmanuel Ferré, ami et associé de la première heure, s’adressent ainsi aux mères de famille qu'aucun journal ne touche jusqu'alors et « Le Petit Echo de la Mode » se développe rapidement, dirigé par Philippe Orsoni qu’accompagne une rédactrice en chef virtuelle créée pour l’occasion : la baronne de Clessy. Son tirage passe de 5.000 à 100.000 exemplaires après l'insertion d'un roman-feuilleton, imprimé sur pages détachables et reliables. En 1893, l'encartage d'un patron gratuit le fait monter à plus de 200.000 exemplaires.

     

     

    L'essor

     

     

     

    Edition de décembre 1900

     

    Edition d'août 1914

     

     

    En 1902, l'entreprise, qui comprend la branche « éditions » et la branche « imprimerie », se transforme en « Société anonyme du Petit Echo de la Mode ». Elle achète rue Gazan dans le XIVème arrondissement de PARIS, le long du parc Montsouris, un terrain de 5 000 m2 où s'élève bientôt le siège social de la Société.
    C’est aussi l’année de la mort de Charles de Penanster. Emmanuel Ferré devient président de la société et un jeune avocat breton, Jean Des Cognets est embauché comme chef de publicité et deviendra vite sous-directeur.

    L'affaire occupe alors 480 personnes et le journal tire à 400.000 exemplaires.
    Pendant la guerre de 1914-1918, il semble que l’entreprise se soit repliée à Nantes pour quelques semaines avant de revenir à Paris.
    En 1920, elle se réorganise. Deux administrateurs délégués sont nommés : Charles-Albert de Penanster, fils du fondateur et Léon Berteaux, directeur honoraire du journal « la Croix », vieux routier de la presse. Jean des Cognets est nommé directeur.
    Cet après-guerre prévoit une presse en plein développement et celui de l’entreprise est tel qu’il faut s’agrandir. Les années 20 verront la naissance de nombreuses revues dont Pierrot, Lisette, Mon Ouvrage… et Rustica, la revue universelle de la vie à la campagne.
    Un projet d’agrandissement à Paris voit le jour mais son permis de construire est refusé.
    Il faut trouver une alternative.

     

     

    La décentralisation en Bretagne

     

     

    Papeterie 1914 - Cascade du Leff

     

    Louis Brossard

     

    Construciton du bâtiment de l'imprimerie de Châtelaudren

     

    Plutôt donc que d'agrandir l'imprimerie de Paris, la direction décide d'en acquérir une en province. Mais ni vers le Nord, ni vers l'Est, directions vulnérables à des attaques allemandes, dans une période traumatisée par les ravages de la première guerre mondiale.
    On leur propose l’achat d’une imprimerie moyenne en Touraine. La négociation s'engage. C'est alors que Charles-Albert de Penanster, qui est conseiller général des Côtes-du-Nord et qui connaît bien son département, a une autre idée. Il existe à Châtelaudren une papeterie qui fonctionne à l'aide d'une turbine alimentée par un étang. Pourquoi ne pas la transformer en usine de fabrication de patrons de couture et en imprimerie ? Cela fournirait du travail aux gens des Côtes-du-Nord.
    C'est ce qui se fait. Comme il faut un spécialiste de l'imprimerie, l'entreprise recrute Louis Brossard, l'un des directeurs de l'imprimerie de Touraine avec laquelle elle négociait. Il vient habiter Châtelaudren avec sa famille et supervise les travaux de construction.
    Charles-Albert de Penanster ne verra pas aboutir le projet. Il meurt prématurément, après trois mois de maladie, le 28 février 1923. Il laisse orphelins quinze enfants dont la plus jeune n'a que 10 jours. L'aîné, Pierre, a vingt ans. Le deuxième fils, Charles-Marie, dix-huit ans et demi.
    Le conseil de famille décide que Pierre assurera la continuité bretonne à Kergrist (en Ploubezre, au sud de Lannion) et que Charles-Marie, qui prépare « l'Agro » en vue d'entrer aux « Eaux et Forêts », interrompra cette spécialité pour intégrer la faculté de droit et devenir administrateur du Petit Echo de la Mode, à Paris.
    Ce poste inclut la supervision de l'usine de Châtelaudren. Charles-Marie y vient souvent ; d'autant plus qu'il épouse en 1930 Jacqueline de Pluvié dont la famille réside à Saint-Quay-Portrieux, à quelques kilomètres de Châtelaudren. Il est conseillé par sa grand-mère, veuve du sénateur, et par Léon Berteaux.

     

     

    Un considérable éditeur de presse

     

    Edition du 18 mars 1951

    En 1955, « Le Petit Echo de la Mode » raccourcit son titre en « Echo de la Mode ». Son tirage est alors l'un des plus importants de la presse française.
    A partir de 1950, une nouvelle expansion industrielle devient nécessaire.
    En 1954, la société achète, à 11 km de Paris, un terrain de 4 hectares à Massy-Palaiseau (Seine-et-Oise) et y construit une imprimerie offset. Inaugurée en 1957, celle-ci peut être considérée comme un modèle du genre.
    En 1963, les actions « Editions de Montsouris » sont introduites à la Bourse de Paris.

     

     

    Des activités diversifiées

     

    Les almanachs

    A l'Echo de la Mode, publication pilote du groupe, les Editions de Montsouris ont donc ajouté successivement d'autres publications périodiques, ainsi que des almanachs, des collections de librairie, un important service d'édition de patrons de couture et divers services demandés par la clientèle.
    La Société, assurant elle-même l’impression et le brochage de ses publications, a été conduite à ajouter à son activité principale d'éditeur celle d'imprimeur. Elle imprime ses propres publications et assure quelques travaux de clientèle extérieure sélectionnés. Aussi rencontre-t-on aujourd'hui au sein des Editions de Montsouris trois grands secteurs d’activité :

    l'édition de publications périodiques,
    l'édition de livres et patrons de couture, complément direct de la publication de journaux,
    l'impression et le brochage des publications de la maison, ainsi que de périodiques extérieurs.

     

     

    D'excellents supports de publicité

     

     

     

    Les publications des Editions de Montsouris se caractérisent par leur esprit familial, leur caractère pratique, leur tolérance confessionnelle et politique, sans toutefois jamais abdiquer une influence saine. Ceci, ainsi que leur important tirage, en font des supports de publicité de premier ordre.
    Avant de les étudier en détail, il est nécessaire de préciser quelques notions fondamentales
    en matière de presse.

    La valeur d'un journal comme support de publicité dépend de plusieurs critères : le tirage exprimant le nombre d'exemplaires imprimés et la diffusion qui peut se traduire soit par le nombre d'exemplaires vendus, soit par le nombre de lecteurs par parution. De plus, les annonceurs savent apprécier la fidélité d'un public à son journal, ainsi que la confiance et l'estime qu'il lui accorde, lesquels s’étendent au message publicitaire.

    Le nombre d'exemplaires vendus représente le total de la vente au numéro et de la vente par abonnements. Il est calculé chaque année par un organisme officiel de contrôle, l'O.J.D. (Office de Justification de la Diffusion), qui a accès à tous les registres.
    D'autre part, dans ce milieu familial, une même publication est lue par plusieurs personnes. Ce nombre réel de lecteurs fait l'objet d'études rationnelles par des organismes spéciaux tels que le C.E.S.P. (Centre d’Etude des Supports de Publicité) qui procède périodiquement à des enquêtes de marché en fonction de l'âge, de la catégorie socioprofessionnelle, du niveau d'instruction, de l'habitat, de l'équipement du foyer, etc.
    De tels renseignements sont précieux pour qui veut étudier la valeur d'un support. Ils permettent de situer exactement les différentes publications des Editions de Montsouris.

     

     

    Les Publications des Editions de Montsouris en 1965

    L'Écho de la Mode
    Rustica

    Mon Ouvrage Madame
    Lisette

    Pierrot
    4 saisons
    Mes romans
    Coq Hardi

     

     

    Les Editions de Montsouris et la publicité

     

     

    Avec 30 millions de francs en 1964, la publicité représente 37 % du chiffre d'affaires de la firme et 52% de son département « édition de périodiques ». Cette publicité est assurée directement par l'entreprise qui est l'un des rares éditeurs de journaux à n'avoir pas concédé à des tiers sa régie publicitaire.

    Ces périodiques constituent des supports appréciés des annonceurs en raison de leur diffusion en profondeur, de leur coefficient de circulation et de l'autorité qui s'attache à tout ce qui sort de « la rue Gazan ».

    L'impression en couleurs, les pages shopping, les messages d'information économique ou le carnet d'adresses Echo, véritable vitrine de présentation, constituent autant de ressources mises à la disposition des annonceurs.
    Ainsi une offre spéciale publiée une seule fois dans l'Echo de la Mode (une jupe offerte, sans obligation d'achat, aux futures mamans enceintes de 3 à 6 mois) a provoqué 17 000 demandes. C'est dire le rendement de telles annonces.

     

     

    Patrons de couture et petite librairie

     

     

    La création et la vente de patrons de couture sont le complément direct de la publication de journaux féminins. Surtout lorsque ceux-ci s'adressent à une clientèle de mères de famille et maîtresses de maison capables de travailler elles-mêmes et s'intéressant à leur intérieur.

    La Société des Editions de Montsouris est de loin la première productrice de patrons de couture de France. Six cents modèles environ sont créés chaque année sous les marques de Patrons-Modèles et Patrons de Paris. Le nombre vendu chaque année tant par les Editions de Montsouris que par la S.E.P.I.A., Société filiale, s'élève à 4 millions d'unités environ, soit plus de la moitié du marché français.
    La Société édite également des albums de patrons.

    Les livres ont un caractère plutôt pratique que proprement littéraire ou romanesque : « La cuisine familiale », « Le guide pratique de l'éducation », « Le guide de la correspondance ».
    Montsouris édite aussi les ouvrages de la collection Rustica traitant du jardinage, du petit élevage et de la pêche, etc.

     

     

    Etat de l’équipement industriel en 1965.

     

     

     

     

     

     

     

    Capital social : 16 895 700 F en 1965
    Chiffre d'affaires 1964 : 82 000 000 F
    Superficie construite : 50 000 m2
    Capacité de stockage : 8 000 tonnes de papier
    Consommation mensuelle : 20 tonnes d’encre, 2 200 tonnes de papier
    Effectif total : 1 860 personnes
    Implantation :  
    à Paris 1, rue Gazan Paris14e arrondissement : 750 personnes (direction, administration, rédactions, laboratoire photo, atelier de composition, salon de vente)
    6, rue d'Isly à Paris, salon de coupe et de vente de patrons et d’ouvrages de dames,
       
    à Massy
    (Seine et Oise)
    176, route de Paris, 960 personnes, imprimerie offset,
       
    à Châtelaudren
    (Côtes-du-Nord)
    150 personnes, imprimerie de typographie
    et fabrication de patrons de couture.
    Il semble que l’entreprise ait accueilli dans des périodes d’exceptionnelles activités d' après-guerre plusieurs dizaines d’intérimaires qui grossirent notablement l’effectif.

    Entreprise complète, la Société des Editions de Montsouris assure elle-même, nous l'avons vu, l'impression et le brochage de ses publications
    L'imprimerie est répartie en trois usines.
    La plus ancienne, à Paris 14e assure la composition, Massy assure le tirage, le brochage et les expéditions. L'usine de Châtelaudren fabrique les patrons de couture et exécute des travaux d'impression en typographie tant pour le siège que pour une clientèle d'éditeurs de livres et de travaux d'imprimerie. Elle permet à ses clients parisiens de bénéficier de tarifs provinciaux intéressants.

    L’usine de Massy est magnifiquement équipée en rotatives, machines à feuilles et encarteuses.
    Les ateliers de photogravure et de sélection des couleurs permettent désormais de réaliser un tirage d'extrême actualité (tels que « L'Express » hebdomadaire) .
    Son ensemble de quatre rotatives offset constitue un puissant outil industriel.

    La brochure est équipée notamment de deux assembleuses Shéridan.
    A elles seules, elles effectuent l'assemblage, le collage, la pose des couvertures et le massicotage sur trois côtés. De l'alimentation en cahiers à la sortie des ouvrages terminés, chacune mesure 42 mètres. Elles délivrent par exemple 120 exemplaires de « Marie-Claire » par minute, 240 de « Sélection du Reader’s Digest ».
    Les principaux clients extérieurs représentent 20 % du chiffre d'affaire de la firme.
    Parmi eux, « Sélection du Reader’s Digest» avec son tirage mensuel de près de 1 500 000 exemplaires, « L'Express » hebdomadaire, « Marie-Claire » pour une partie du brochage, « Télé 7 jours », etc.

    L'imprimerie de Massy reçoit chaque année la visite de nombreux techniciens de la presse et de l'édition, venus de France et de l'étranger. C’est ainsi que l'on construit dans la banlieue de Moscou une imprimerie exactement calquée sur celle-ci.

    Sur le plan de l'édition, l'ensemble des publications atteint un public très fidèle et largement réparti. Les annonceurs apprécient la valeur de ces périodiques comme supports de publicité.

    Sur le plan de l’impression en offset la société dispose en 1965 d'une puissance industrielle efficace grâce à son matériel moderne et de rendement élevé.
    Le modeste « Petit Echo de la Mode » de 1880 est devenu par le travail de trois générations, une vaste entreprise d'édition et d'impression qui fait honneur à l'activité industrielle française.

     

     

    La fin d’un empire de presse

     

    Edition de 1895

     

    Edition du 5 Janvier 1919

     

    Edition du 27 Septembre 1925

     

    Edition du 16 Septembre 1951

     

    Edition du 11 Mars 1956

    Les installations techniques ultramodernes de l’imprimerie de Massy laissent à penser qu’un nouveau pari de développement est, sinon gagné, du moins bien engagé.
    Il n’en est rien.
    La rapidité du progrès technique dans l'offset oblige chaque année à réaliser des investissements coûteux.
    La direction de l’époque veut tout régler par autofinancement, sans recours aux banques, pour que l'affaire reste le plus longtemps possible aux mains des descendants des deux fondateurs, les investissements à Massy se font au détriment de ceux dans les publications et dans la modernisation de Châtelaudren.
    La Compagnie financière de Suez, que la direction a fait entrer dans le capital de Montsouris en 1963, ne se préoccupe pas de Châtelaudren, bien que l'ingénieur Jean-Pierre Mercier, ami de Georges Boisson, y ait été nommé directeur en 1962. Il désire remplacer les linotypes au plomb par des photocomposeuses à film.

    Durant l'été 1964, Jacques May, à l'occasion de son 80e anniversaire, cède à Charles-Marie de Penanster la présidence de la firme dont les recettes sont en diminution. Charles-Marie de Penanster doit lui-même subir deux opérations chirurgicales. En décembre 1965, Suez impose Pierre Beytout pour lui succéder à la présidence. Celui-ci fait un seul voyage à Châtelaudren et en revient peu encourageant.
    Pierre Beytout critique sévèrement la politique financière de son prédécesseur : "Pour moderniser sur place cette usine, il faudrait des crédits dont l'entreprise ne dispose plus. La direction précédente a mené une politique malthusienne. Au lieu de faire appel à des banques ou à des groupes de presse pour le développement de Montsouris, elle a épuisé les fonds propres au profit de la seule imprimerie de Massy. Elle a laissé dépérir nos journaux qui étaient la raison d'être de l'entreprise et négligé Châtelaudren. Maintenant il est bien tard".

    L'année 1968 frappe les Éditions de Montsouris de deux autres coups durs. En juin, les accords de Grenelle, qui imposent de fortes hausses de salaires, obligent à augmenter le prix des journaux et les tarifs d'impression, ce qui fait partir une partie de la clientèle.
    Puis, en octobre, la publicité est introduite à la télévision. Des annonceurs de produits de grande consommation (huiles, yaourts, cosmétiques, détergents) déplacent leur budget de la presse familiale vers ce nouveau support de publicité. En 1963, les recettes de publicité des publications de Montsouris sont en forte baisse.
    Pierre Beytout vend le département des patrons de couture puis, en juin 1970, les principales publications. Quatre cent cinquante personnes sont licenciées au siège, à Paris.
    Ensuite, l'imprimerie de Massy connaît la crise générale de l'imprimerie de presse. Charles-Marie de Penanster meurt en novembre 1972.
    Sur la filiale bretonne, Georges Boisson a dit : "Les ateliers de Châtelaudren ont été dépassés par le progrès technique. Mais cette imprimerie est une belle aventure. Elle a su constituer une clientèle fiable. Elle mériterait d'être reconstruite à neuf dans la région, à Trémuson ou ailleurs".
    C'est ce qui a été réalisé : une usine moderne a été construite dans la zone industrielle de Plouagat, à deux pas de Châtelaudren.

     

     

    Epilogue de l’aventure du Petit Echo de la Mode.

     

    Edition du 22 Juillet 1962

     

    Edition du 26 Février 1967

     

    Edition du 9 Juillet 1967

     

    Edition de 1977

     

    Edition de 1977

    En 1970, l'Echo de la mode est vendu aux Editions UNIDE et continue de paraître sous ce titre et en 1976, les lectrices peuvent lire l’éditorial suivant dans le magazine du 3 septembre :

    Vous avez pu constater depuis quelques semaines des similitudes entre l’Echo de la Mode et Femmes d'Aujourd'hui, et certaines d'entre vous nous ont écrit pour nous exprimer leur étonnement.
    Nous vous devons donc une explication, la voici : les circonstances économiques ont obligé ces deux publications à « s'unir pour tenir», ce qui entraîne évidemment une unification progressive de leurs rubriques.
    Les deux équipes de rédaction travaillent donc ensemble pour réaliser ces deux journaux jumeaux.
    Pour celles d'entre vous qui liriez les deux, il est donc évident qu'elles seront amenées à choisir l'un ou l'autre.
    Ces journaux, bien que différents, ayant toujours eu le même souci d'être pour leurs lectrices, utiles, pratiques et distrayants à la fois, nos efforts unis réussiront, nous l'espérons, à réaliser le journal que vous désirez. Nous-mêmes, ici, ferons de notre mieux pour garder à votre journal l’esprit « Echo » qui a créé entre vous et nous des liens si amicaux, si chaleureux et nous espérons, de tout notre cœur, vous compter toujours parmi nos amies.
    Signé : La direction.

    Fin 1976, les lectrices purent lire l’éditorial suivant dans l’Echo de la Mode du 29 décembre au 4 janvier 1977 :

    Chères amies lectrices,
    Nous vous avions annoncé en septembre dernier que Femmes d'Aujourd'hui et l’Echo de la Mode unissaient leurs destinées. Vous ne serez donc pas étonnées de voir à partir de cette semaine leurs titres associés sur la couverture de votre journal.
    De part et d’autre, nos journaux s'étaient donnés pour objectif principal de vous apporter une information complète, lucide, utile ; de créer pour vous chaque semaine un magazine agréable, pratique et digne de confiance. Il était donc logique que nos chemins se croisent.
    Cette association des rédactions, cette mise en commun des idées, des efforts et des moyens, a bien évidemment décuplé nos forces.

    Nous sommes, désormais, le plus grand hebdomadaire de la presse féminine familiale et nous sommes fières de l'être. Nous pensons en effet que cet accroissement de notre puissance constitue pour vous et pour nous une garantie supplémentaire du maintien de la qualité et du dynamisme auxquels vous étiez habituées.

    Le monde change, vos préoccupations aussi ;
    votre abondant courrier en témoigne. Ces lettres, vos lettres, nous les souhaitons encore plus nombreuses que par le passé car elles maintiennent le dialogue, elles guident notre action et nos efforts.

    Plus que jamais nous sommes à l'écoute de vos souhaits, de vos critiques, de vos désirs,
    Ecrivez-nous, beaucoup, souvent, longuement.
    Tel est notre vœu le plus cher au seuil de l’année 1977.


    Le 4 mai 1984, « Mode de Paris », racheté à son tour par Femmes d’Aujourd’hui remplace l’Echo de la Mode en sous titre à la une du magazine.
    Mode de Paris disparaîtra à son tour de la une en mai 1987.

    L’imprimerie de Châtelaudren, héritière d’une aventure éditoriale centenaire, reste le seul vestige de l’empire de presse créé grâce au Petit Echo de la Mode.
    Loin de toute nostalgie passéiste, Culture & Patrimoine continue de faire vivre ces bâtiments en témoignant de toutes les modes au présent.

      SOURCE :  http://www.petit-echo-de-la-mode.fr/site_exposition/e-histoire-petit-echo-mode.php
     
     
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    BATAILLE POUR LA CULOTTE (1880-1940)

    « Une femme ne portera pas un habit d'homme, et un homme ne se vêtira pas d'un vêtement de femme, car quiconque fait cela est en abomination à l'Éternel. » Deutéronome (22,5)

     

    Depuis le milieu du XIVe siècle, le dimorphisme sexuel s’était fixé dans l’opposition entre robe longue pour les femmes, et costume ajusté aux jambes pour les hommes. L’interdit du travestissement avait tant imprégné la morale publique que, lorsque les révolutionnaires de l’an II proclamèrent la liberté des accoutrements, ils y posèrent cette unique réserve.

    Au siècle du code napoléon plus que jamais, adopter le vêtement masculin devint pour les femmes une revendication des libertés que la société leur refuse. Depuis l’ordonnance du 16 brumaire an IX, usurper l’habit d’homme était un délit. On accordait toutefois quelques dérogations aux femmes à barbe que cela garantissait des curiosités trop pressantes ou à celles qui exerçaient des professions masculines. Au nombre des bénéficiaires on compte George Sand, Rosa Bonheur et Sophie Foucault[1], exceptions d’autant plus célèbres qu’elles furent rares.


    Dans les années 1880, Redfern lança le costume tailleur. Auparavant, commander à un tailleur une veste et une jupe assorties, dans un tissu pour homme, cela ne se faisait que pour les tenues d’amazones. Cette version piétonne traduit une conception britannique du chic : pratique et démocratique. Sa sévérité pouvant difficilement être taxée d’immoralité, il fut facilement accepté.

    L’appropriation d’une veste ou d’un chapeau n’a jamais troublé sérieusement l’ordre public. Mais on refusait farouchement aux suffragettes qu’elles puissent ‘porter la culotte’.

    Pour rendre le falzar moins subversif, il leur fallut trouver des modèles moins virils. Souvent, à l’exemple de Georges Sand, les usurpatrices choisissaient donc les pantalons des jeunes gens plutôt que des vrais hommes. Colette bien avant d’oser le costume trois pièces, s’était attifée en petit matelot dès les années 1890, à l’instar d’un petit garçon. Ce n’était pas seulement plus seyant ou d’une ambiguïté plus crédible, c’était moins choquant pour l’ordre social.

     

    Depuis la fin du XVIIIe siècle, le costume d’enfant combinait une robe courte et un pantalon. Avec la caution des hygiénistes, le pantalon des fillettes s’était imposé comme dessous féminin contre les courants d’air sous la crinoline. Mais ces caleçons de toile étaient indicibles et à plus forte raison invisible chez la femme adulte. Dans les années 1850, la proposition d’Amelia Bloomer[2]de raccourcir la jupe sur des culottes bouffantes fit grand bruit. Mais elle n’eut de succès qu’en tant que sujet de plaisanterie. Ce qui lui manquait, c’était une justification pratique. Elle ne vint que 30 ans plus tard, avec l’essor du cyclisme[3]. Ces pédaleuses culottées poussèrent l’impudence jusqu'à renoncer à la jupe qui se prenait dans les rayons de leur infernale machine.


    En 1892, Emile Loubet, Ministre de l’intérieur et président du conseil, dut concéder qu’à cheval ou à vélo, ce ne soit plus un délit. Il espérait préserver les piétonnes de cette pantalomanie. En vain ! Le préfet Lépine réitère par l’arrêté du 27 janvier 1909. Mais aucune de ces mesures plus dissuasives que répressives ne réussit à entraver la marche du bénard, qui était celle du siècle nouveau. Lépine avait beau soutenir qu’«Il faut refuser aux femmes le port du pantalon. Elles perdraient tout attrait sexuel aux yeux des hommes.» L’idéal féminin évoluait. A la femme alanguie, on commençait à préférer la jeune fille sportive.

    Pis ! Béchoff-David et Poiret acclimataient le saroual à la vie élégante. La parisienne portait un trotteur zouave le jour, devenait odalisque avec un pantalon de harem le soir. La guerre de 14-18 popularisa le phénomène. De nombreuses femmes devant travailler pour remplacer les hommes, on dut admettre qu’il était plus commode de le faire en pantalon.


    Après la grande guerre, plus rien ne pouvait être comme avant. Pyjama de plage (voire short à partir de 1935) sur les planches de Deauville, pyjama du soir au Casino de Juan les Pins, Norvégien sur les pistes de Megève : les lieux de villégiature étaient des territoires conquis aux avatars du grimpant. De là, son style sportif et décontracté marcha à la conquête des villes. L’unique réserve, c’était que ce ne soit pas un pantalon masculin. En 1931, Marlène Dietrich, habillée en homme, se fit expulser de Paris au nom de réglementations obsolètes. Ce fut un tollé pour les forces de l’ordre et une publicité gratuite pour l’actrice. Puis vint la guerre de 40, l'occupation et ses restrictions. Pour beaucoup de femmes, la bicyclette étant alors le seul moyen de transport disponible, les grincheux durent admettre qu'elles le fassent en pantalon. Mais en 2010, l’ordonnance du 16 brumaire an IX n’a toujours pas été abrogée. Ce qui permet aux forces de l’ordre de verbaliser doublement au bois de Boulogne, pour racolage et travestissement…


    Erwan de Fligué (Falbalas)


    [1]Cette dernière s’était fait embaucher comme ouvrier typographe, habillée en homme pour bénéficier du même salaire que ses confrères masculin. Elle fit batir à Clichy un lotissement de baraques pour les chiffoniers connue sous le nom de ‘cité de la femme en culotte’.

    [2] Mme Bloomer n’a pas inventé le costume culotté auquel son nom est resté ataché. Les premières à l’avoir adopté semblent avoir été les sufragettes Libby Miller et Elisabeth Cady Stanton, puis l'actrice Fanny Kemble. Mais Mme Bloomer est celle qui l’a fait connaitre par plusieurs articles dans le Lily, le journal de la ligue de tempérance qu’elle animait, ce périodique étant devenu la tribune des féministes américaines.

    [3] dans la vidéo de costumes de sports de mon article précédent, vous verez un exemple de culotte cycliste vers 1895, ainsi qu’un pantalon de ski vers 1935.

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    HISTOIRE de la BRILLANTINE...




    La brillantine ou encore "gomina". Histoire de cheveux, quoi!

    La brillantine Machin, apporte aux cheveux une brillance durable sans les alourdir. Les parfume toute la journée, leur redonne éclat et santé. C'est la pub. Mais ce produit est composé de micro-cires de fruits; Extraits de fruits; Vitamine PP; Pro-vitamine B5. Vu comme cela, on pourrait penser que c'est un produit naturel. Quand j'étais petite, on se mettait de la brillantine pour plaquer les cheveux en place... c'était brillant, ça sentait drôle et ça poissait les mains bizarre. Et puis, j'ai vu arriver la laque pour cheveux. Quand on se laque, toute la salle de bains en profite... Valait mieux se mettre la serviette de toilette autour du cou. Pour plaquer la choucroute, y'avait pas mieux. Mais, cela faisait "carton", je vous dis pas. Il fallait se crêper le chignon -enfin, pour celles qui avaient les cheveux longs. Perso, quand je les ai eu longs, le crêpage-laquage n'était plus à la mode. C'était le temps des cheveux longs, sales, mal peignés.


     

    HISTOIRE de la BRILLANTINE...



    Le style hyppie. Mais, nos cheveux n'étaient pas si sales que cela... on les lavait une fois par semaine tout de même, contrairement à certains coiffures que l'on a vu plus tard où les cheveux étaient tressés et entrecroisés et qu'il fallait laisser ainsi plusieurs semaines, mois ou... années... bonjour la cave aux bestiaux.... et après, on s'étonne que la gale soit toujours d'actualité!

    Dans les années 50 la coupe Duck's Ass "queue de canard", aussi appelée Ducktail ou tout simplement DA devient l'emblème de la jeunesse anglo saxonne non-conformiste. En Grande bretagne, avec la "trompe d'éléphant" elle constitue le signe de reconnaissance des Teddy Boys et des Rockers.

    Les cheveux sont peigné en arrière de chaque côté, du sommet du crâne à la nuque court "la queue de canard". Devant on confectionne soit "une trompe d'éléphant", dont les ailerons devaient se rencontrer juste au-dessus du nez, ou une simple mèche coiffée au-dessus ou vers le bas du front. Le tout abondamment gominé.La variante Rockabilly se fait avec un dessus plat et en brosse, des "ailerons" gominés sur le côté. Pour ceux qui ne savent pas ce qu'est le Rockabilly: il s'agit du vrai twist, avec les guitares sèches, c'est un son spécial qui vous reste en tête longtemps; même sans être un grand clerc de musique, vous reconnaissez vite un twist des sixties d'un rock des seventies.

    duck-ass.jpg

    Ces coupes n'étaient possibles qu'à grand renfort de crème coiffante.


    Durant la seconde guerre mondiale, les aviateurs anglais recevaient du Brylcreem dans leur paquetage, une crème coiffante fabriquée par la firme anglaise Birmingham County Chemical. Ils affectionnaient tellement son usage qu'on les surnommait "brylcreem boys". Le prestige de la RAF assura son succès auprès du public et plus d'un milliard de tubes furent vendus dans les années 50 et 60. En France c'est le Pento, (voir plus bas) de fabrication anglaise aussi, qui connut un succès fulgurant (5 millions de tubes vendus en 1950) promu tout à la fois par les blousons noirs et par les vedettes de l'écran. Le Pento fera partie de la panoplie années soixante, puis le mot en lui-même deviendra synonyme de ringardise (dragueurs pénibles, rocker sur le retour, latin lover à l'ancienne...). L'odeur également restera dans l'inconscient olfactif.

    Pour s'assurer de la bonne tenue de la coiffure, il était nécessaire d'utiliser plusieurs fois dans la journée un peigne enduit de crème. L'invention de la Duck's ass est revendiquée par Joe Cirillo coiffeur dans les années 40 à New-York. Il sera plus tard le coiffeur des studios de la Warner Brothers à Los Angeles.


     

    HISTOIRE de la BRILLANTINE...



    Tony Curtis fut d'abord célèbre pour sa coupe de cheveux, avant de l'être pour son talent, gominée et masse de boucle en mèche triangulaire, la coupe à la Tony Curtis fit fureur chez les adolescents. Les critiques de cinéma le surnommèrent "le garçon qui porte une grappe de raisins là où il devrait avoir une frange".


     

    HISTOIRE de la BRILLANTINE...




    "La coupe Tony Curtis était une blague. Cela a commencé parce que je ne pouvais me payer le coiffeur" expliquera Curtis "mais par la suite j'ai pensé que mon talent avait quelque chose de mystérieux et qu'il s'évanouirait si je me coupais les cheveux". Sa coupe servit de modèle à Elvis Presley... jusqu'au 24 mars 1958 où il fut incorporé dans l'armée ; date qui correspond à la fin de la grande période du Rock'n roll et de la période créative de Presley. John Lennon dira "Elvis est mort le jour où il est entré dans l'armée", le jour où on lui coupa les cheveux... tel Samson.

    Comme indiqué en début d'article, au début de la seconde guerre mondiale, les aviateurs anglais embarquaient du Brylcream dans leur paquetage. Reprenant l'idée du "toujours bien coiffé envers et contre tout", en 1947, Pento, produit français, déboule sur le marché.

    brillantine.jpg

     

     

    C'est le dessinateur Hervé, qui déclinera, dès 1954, le personnage fétiche de Pento, un monsieur très élégant, à qui il arrivera de nombreuses aventures, mais saura rester toujours "Mieux coiffé". La crème capillaire Pento, c'est "la gomina", le rock and roll, la "banane", l'homme, le vrai. En 1964, sortira le tonic spray en bombe, en 1969 le gel Pento Dry , en 1970 la lotion Pento Hair. En 1974 c'est le déclin. La mode change. Les produits vont évoluer jusqu'à une crème antipelliculaire en 1977, un gel fixation forte en 1985 et un spray en 1987. Jusqu'en 1992, ces produits étaient distribués par la société SmithKline Beecham France située à Malakoff. Aujourd'hui, le Pento est toujours en vente dans votre supermarché. C'est Sara lee Corporation qui en détient la diffusion.

    En 68, 70, j'ai utilisé pas mal le henné; plus naturel. En principe, car, il y a peu, une histoire de henné qui donne le cancer à défrayé la chronique. Les fabricants rajoutaient un produit connu pour son effet cancérigène dans sa mixture. Cela m'a fait frémir lorsque j'ai su cela: c'était la marque que j'utilisais. D'ailleurs, il n'y avait pratiquement qu'eux sur le marché. J'ai mis du henné longtemps. Car j'ai des cheveux blancs depuis mes 18 ans. Comme les teintures me grattent le cuir, je n'en utilise pas. Mais, il y a cinq ou six ans, je mettais encore du henné; hélas, mes cheveux étaient tellement blancs que la poudre ne couvrait plus; j'avais des éclairs dans cheveux violets ou rouges. Il parait que c'était joli; un genre, un style. Je ne sais si cela venait de la poudre de henné ou bien si c'est ma méthode de mélange utilisée.


    En fait, je diluais le henné dans du shampooing. Du coup, le shampooing, un que j'aimais bien, ayant des colorants, comme on s'en doute, je ne sais si c'est la poudre qui n'arrivait pas à tenir sur trop de blanc ou si c'est le shampooing qui teintait mes cheveux blancs!

    Bref, une histoire de cheveux comme une autre. Il vaut mieux cela que d'avoir un peigne et pas de cheveux.

     

    brillantine2.jpg

     

     

     

     

     

    source - blog : http://nos18ansenmai68.hautetfort.com/tag/femme

     

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    L'HISTOIRE du PARFUM .....

      

    L'HISTOIRE du PARFUM .....

      
     Aux Romains qui n’ont créé que peu de parfums, on doit surtout l’introduction du verre dans les flacons de parfums destinés aux hommes et de parfums destinés aux femmes en remplacement de la terre cuite. Après la période des Croisades, le parfum arrive à s’implanter dans le Moyen-Age, peut-être est-ce l’influence des peuples arabes. Toujours est-il que les hommes et es femme usent de flacons d’eau de rose et de boules de savon à cette époque.         

    la fin du XIXème siècle, le parfum composé de simple fleurs ; la rose, la violette, le lilas et le lys étaient très demandés.

     

    L'HISTOIRE du PARFUM .....

    Des bouquets de parfums floraux ont été présentés vers la fin de la première décénie comme des compositions. Des parfums postérieurs et abstraits qui n'avaient aucune relation florale ont été présentés. Cet avancement a révolutionné l'industrie. Aujourd'hui, les parfums deviennent plus complexes, avant la découverte des produits chimiques d'arôme.

     

     

    En raison de son jasmin, de ses roses et commerces allant grandissant, Grace en Provence s'est établie comme le plus grand centre de production pour les matières premières. Les statuts des fabricants de parfums de Grace ont été passés en 1724.

    Paris est devenu la plaque tournante commerciale de Grace et le centre du monde du parfum. Les maisons de la parfumerie, telles que Houbigant (qui produit quelques fleurs, et qui est toujours aujourd'hui très populaire), Lubin, Roger et Gallet, et Guerlain, se sont implantées à Paris.

     

    Très tôt, la mise en bouteille est devenue plus importante. Le fabricant François Coty a formé une association avec René Lalique. Des bouteilles de Lalique pour Guerlain, d'Orsay, Lubin, Molinard Roger & Gallet ont alors été produites.

    Le baccara a été introduit dans la conception des flacons et a servi dans l'élaboration de Mitsouko (Guerlain), Shalimar (Guerlain) et bien d'autres encore. Les souffleurs de verre de Brosse ont créé la fameuse bouteille Arpège de Jeanne Lanvin, et le célèbre Chanel N°5.

     

    L'HISTOIRE du PARFUM .....

    1921 - Le couturier Grabrielle Chanel lance sa propre marque de parfums, créée par Ernest Beaux ; elle l'appelle Chanel N°5 parce que c'était le cinquième des beaux de parfum présentés d'Ernest. Les beaux d'Ernest étaient les premiers à employer des aldéhydes en parfumerie. En fait, Chanel N°5 était le premier parfum complètement synthétique du marché grand-public.

     

    Les années 30 ont vu l'arrivée de la famille cuir des parfums, et les familles florales sont également devenues tout a fait populaires avec l'apparition des Fleurs de Rocaille (1933), de Je Reviens (1932), de Caron's et Joy de Jean Patou (1935).   La parfumerie française a atteint son apogée dans les années 50, avec des créateurs tels que Dior, Jacques Fath, Nina Ricci, Pierre Balmain qui ont commencé à créer leurs propres parfums.

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    Les parfums d'aujourd'hui sont distribués par des parfumeurs qualifiés, dans les traditions esthétiques de la Renaissance. Ces artisans qui ont passé des années à apprendre entretiennent des notes ambres et des ententes florales blanches.   Pour l'année 2000, les parfumeurs parlent par habitude des agonistes de musc-récepteur, et des affinités obligatoires moléculaires des protéines de floral-récepteur. 

      

    L'histoire de Cologne :

    Il peut sembler étonnant que le mot Cologne (nom français) ait été donné à la ville allemande, puisque les origines de l'eau de Cologne trouvent leurs racines en Italie. Tout a commencé par Gian Paolo Feminism un coiffeur de Val Vigezzom qui quitta sa patrie Italienne pour trouver fortune en Allemagne. Il créa alors une eau de parfum qu'il appela Aqua Admirabilis.

    Cette eau a été élaborée à partir de spiritueux de raisin, d'huile de neroli, de bergamotte, de lavande et de romarin. Quand il fut libéré en 1709, les clients se précipitèrent avec une telle ardeur sur ses étagères de Cologne que Gian Paolo recruta son neveu, Giovanni Maria Farina, pour qu'il lui vienne en aide.

    En 1732, le neveu Giovanni assura les affaires et lança un produit consommable pour une variété de maux et douleurs, allant des maux d'estomac aux saignements.

    La connaissance de cette "admirable eau" s'est répandue durant la guerre des 7 ans, une guerre s'étant déroulée au milieu du XVIIème siècle, où la Prusse, la grande Bretagne combattaient contre une alliance composée de la France, l'Autriche et la Russie.

     

    les ROMANOV

    La Prusse et la Grande Bretagne gagnèrent la bataille, mais Farina gagna quelques nouveaux clients français, autrichiens et russes. Ces soldats ramenèrent dans leur pays des bouteilles et voila : un marché instantané global était né.

    Les français furent ceux qui l'appelèrent "eau de Cologne", et cela était devenu une préférence d'une des maîtresses de Louis XV (il en avait beaucoup !), la Comtesse du Barry.

      

    Le XVIIIème siècle a vu une avancée révolutionnaire en parfumerie, avec l'invention de l'eau de Cologne. Ce mélange régénérateur à base de romarin, de neroli, de bergamote et de citron a été employé de différentes manières, dilué dans l'eau de bain, mélangé avec du vin, mangé sur un morceau de sucre, comme collutoire etc...les ROMANOV

    La variété de récipients de parfums du XVIII ème siècle était aussi grande que celle des parfums et de leurs utilisations. Des éponges imbibées dans du vinaigre de toilette parfumé ont été placées dans des vinaigrettes dorées en métal.

    Les parfums liquides ont été placés dans des bouteilles en forme de poire, dans un très beau modèle Louis XIV. Le verre est devenu de plus en plus populaire, en particulier en France, avec l'ouverture de l'usine de baccara en 1765.

      

    Le mot parfum est apparu dans la langue française après 1528, dérivé alors du verbe fumer qui lui venait de l’évocation des usages traditionnels anciens du parfum utilisé par homme et femmes en fumigations consacrées aux dieux, ou pour des usages rituels comme c’est le cas avec l’encens utilis2ésde nos jours par les hommes et les femmes encore en Asie.

      

    C’est à la Renaissance que le perfectionnement de l’alambic, équipé dorénavant d’un système de refroidissement permet aux hommes d’avancer dans l’art de la parfumerie. Au 14e siècle on fait état d’un alcoolat fameux baptisé L’eau de la Reine de Hongrie, composé d’essence de térébenthine et de romarin qui plaît aux femmes et aux hommes. Hommes et femmes commencent à parfumer leurs vêtements, dont les gants. Grasse devient la capitale du parfum et continue d’être un haut-lieu de la parfumerie de nos jours. De nouvelles techniques de distillation voient le jour. On arrive à recueillir l’essence des fleurs dites fragiles pour créer des parfums hommes et femmes plus subtils. Au18e siècle, hommes et femmes adorent les parfums. On vend des parfums pour hommes et des parfums pour femmes. Corps, vêtements, cuirs, les parfums hommes et les parfums femmes sont partout. Ils ont acquis leurs lettres de noblesse.

      

    Pour autant ce n’est pas encore le siècle de notre cher vaporisateur. Il faudra attendre le siècle d’après pour qu’il fasse son apparition. La chimie organique fait arriver les parfums de synthèse à la fin du 19e siècle. Les parfums resteront l’apanage des hommes et de femmes d’un niveau social aisé jusqu’en 1900. Cette évolution dans le parfum a permis de réduire le prix de vente des parfums. Aujourd’hui c’est plus de 90% des substances utilisées qui sont des produits de synthèse en parfumerie. L’avantage des parfums de synthèse est pour la flore qu’ils protègent. Dans son magasin ouvert en 1828, Aimé Guerlain vend son premier parfum de synthèse à base de vanilline et de coumarine en 1889.

     

     

     

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