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Par Dona Rodrigue le 11 Août 2011 à 20:47
Il ne compte pas moins de 300 personnages de cire allant de Albert Einstein au Mahatma Gandhi en passant par Michael Jackson ou Alfred Hitchcock. De nombreuses scènes de l'Histoire de France y sont reconstituées, comme la captivité de Louis XVI au Temple ou Jeanne d'Arc sur le bûcher. On y retrouve également les grands événements du XXe siècle avec le premier pas de l'Homme sur la Lune ou la chute du Mur de Berlin.
Régulièrement, de nouvelles personnalités font leur entrée au musée Grévin : la statue de Nicolas Sarkozy y est exposée depuis le 13 juillet 2006 et le basketteur français Tony Parker est entré au musée le 8 octobre 2006.
Historique :
Le Musée Grévin, lieu mythique de l'illusion
Cela fait 125 ans que les visiteurs se font berner par les poupées de cire plus vraies que nature du Musée Grévin. Ouvert en 1882 sur les grands boulevards parisiens, il fait aujourd'hui partie des escales touristiques incontournables. Retour sur une histoire passionnante. Façade du Musée Grévin en 1896 © Archives GrévinLe "journal plastique" d'Arthur Meyer
A la fin du XIXe siècle, le journaliste Arthur Meyer (1844-1917) décide de dévoiler au grand public le visage de ceux qui font la une de son célèbre journal "Le Gaulois". Alors que la photographie de presse en est à ses balbutiements, il rêve d'un "journal plastique" qui mettrait en scène des figures de l'actualité en trois dimensions. Pour mener à bien son projet, il s'entoure d'une équipe de professionnels : sculpteurs, architecte et financier se lance dans l'aventure. L'architecte Eugène-Emile Esnault-Pelterie prend en charge la construction du bâtiment et des annexes où seront installés les ateliers de sculpture et moulage.
L'entrée en scène d'Arthur Grévin :
Arthur Grévin en 1883 © Archives GrévinLes premiers personnages sont sculptés par le caricaturiste et costumier de théâtre Alfred Grévin (1827-1892). Séduit par le projet, il s'investit au point de donner son nom au musée et de voler la vedette à Arthur Meyer le 5 juin 1882, jour le l'inauguration. Le journal "Le Moniteur", qui couvre l'événement, écrit : "Le jour de l'inauguration, le Tout-Paris se presse autour d'Alfred Grévin qui pose en plastronnant, debout, un crayon à la main, appuyé sur une console, le bérêt enfoncé sur la tête". Grévin sera même nommé directeur de la société du musée le 29 août 1883. Dès l'ouverture, le succès est immédiat. En 1883, Gabriel Thomas, financier à l'origine de la société d'exploitation de la Tour Eiffel et du théâtre des Champs-Elysées, s'intéresse au musée et le dote d'une structure économique viable. Il l'enrichit de nouveaux décors et ajoute des tableaux historiques aux scènes d'actualité. Le financier rachète ensuite le palais des mirages créé par Eugène Hénard pour l'Exposition Universelle de 1900 et l'installe à Grévin en 1907.
Arthur Meyer © Archives GrévinLe Musée Grévin, héritier du "Madame Tussauds"
Certes originale, l'idée de Meyer n'est pas nouvelle et s'inscrit dans une longue tradition de portraitistes de cire. Notamment Curtius, anatomiste irlandais installé à Paris, spécialiste des guillotinés. Aidé de sa nièce Marie Greshlotz, plus connue sous le nom de Madame Tussaud, il moule les portraits des grands révolutionnaires tels Robespierre ou Marat. La jeune Marie a même eu l'autorisation de recueillir les têtes de Louis XVI et Marie-Antoinette pour prendre leurs empreintes. Après avoir quitté la France pour l'Angleterre, elle ouvre son propre musée en 1835. Le professeur Schwartz, un anatomiste de Stockholm, réinvestit le terrain parisien en ouvrant en 1865 le musée Hartkoff. Située dans le passage de l'Opéra, cette galerie géologique, ethnologique et anatomiste, expose des corps (de cire) disséqués. Enfin, le Musée Grévin est un clin d'œil à la "Maison de la figure de cire", petite échoppe sur les Champs Elysées. Les badauds n'ont qu'un rideau rouge à pousser pour se trouver nez à nez avec une poupée cul-de-jatte qui danse la polka avec un criminel en habit noir. Se démarquant des moulages anatomiques du professeur Schwartz, des guillotinés de Madame Tussaud ou de l'animation de foire, le Musée Grévin a su se créer une place bien à lui. Mondialement connu, il expose aujourd'hui plus de 450 personnages de cire.
Origines des masques de cire en France :
Jusqu'au XVIIe siècle, il était commun après la mort d'une personnalité royale, d'exposer une représentation du visage de cette-dernière en cire. À partir de ce siècle, ce travail se développe et devient un art de Cour à part entière. Ainsi, le masque funéraire en cire du roi de France Louis XIV par Antoine Benoist est fameux. Celui-ci met même à la mode le « cabinet de cire », en créant une exposition présentant tout l'entourage direct de la reine Marie-Thérèse. Un siècle plus tard, un allemand, Curtius, est invité à Paris par le prince de Conti, qui l'autorise à présenter au Palais Royal l'exposition : « la famille royale au Grand couvert à Versailles ». Sa nièce, qui l'aide, n'est autre que Marie Tussaud, créatrice du musée londonien homonyme. Celle-ci, pendant la Révolution française, moule ainsi les visages morts de Marat, Robespierre et du couple royal. Son oncle décédé, elle déménage à Londres.
Influence de Marie Tussaud :
En 1881, Arthur Meyer, alors directeur du quotidien Le Gaulois avait envie que ses lecteurs puissent mettre un visage sur les personnalités dont il était question dans son journal. À cette époque la photographie en était à ses débuts et n'était pas encore devenue la norme dans la presse. Il reprend un principe vieux de plus d'un siècle, lancé vers 1770 par Curtius, le maître de Marie Tussaud. Cette dernière était partie en Angleterre en 1795 et n'avait pu revenir en raison des guerres franco-britanniques. Le musée de cire Madame Tussauds fut fondé en 1835 et Marie décéda en 1850. En 1865, un musée de cire nommé musée Hartkoff s'ouvre dans une salle du passage de l'Opéra. C'était un musée géologique, ethnologique, et anatomiste dont les moulages avaient été réalisés par le professeur Shwartz de Stockholm.
Arthur Meyer se tourne vers le sculpteur, caricaturiste et créateur de costume de théâtre : Alfred Grévin, avec qui il avait déjà travaillé. Grévin avait réalisé des caricatures pour son journal. Il lui demande de créer les sculptures des personnalités qui font l'actualité.
Le musée Grévin :
Le 5 juin 1882, le musée Grévin ouvre ses portes et c'est un succès immédiat. En 1883, c'est au tour de Gabriel Thomas de s'intéresser au projet. C'était un grand financier à l'origine de la Société d’Exploitation de la tour Eiffel et du Théâtre des Champs-Élysées. C'est lui qui a mis en place les structures financières qui ont permis au musée de se développer jusqu'à nos jours. Gabriel Thomas a également beaucoup contribué à développer le cadre et les décors du musée.
Ce musée a également été le lieu de la première projection en public d'un dessin animé, le 28 octobre 1892, grâce au théâtre optique d'Émile Reynaud.
Le musée Grévin est inscrit à l’inventaire des Monuments historiques, pour le décor intérieur de sa salle de théâtre : le rideau de scène est une toile originale de l'affichiste Jules Chéret ; le haut-relief « Les Nuées » destiné au-dessus de scène est l'œuvre du sculpteur Antoine Bourdelle.
Le parcours de visite :
Le public parcourt dans l'ordre les salles à thèmes suivantes :
- le grand escalier de marbre
- le palais de Mirages
- la salle des cocktails
- le théâtre du Tout-Paris
- le Paris Grévin Magazine
- le clichés du XXème siècle
- l'Histoire de France
- la boutique
- la collection Grévin
Fabrication des sculptures :
Plusieurs sculpteurs travaillent en permanence pour le musée. Les visages sont modelés en terre glaise au cours de séances de pose avec la personnalité lors desquelles de nombreuses mesures, photos, vidéos et images en 3D sont prises. Les corps sont également modelés en terre, les mains sont moulées sur le vif.
Léopold Bernstamm et Daniel Druet ont été des sculpteurs attitrés du musée.
Personnages :
Depuis 1882 le musée Grévin a fabriqué et exposé plus de 2 000 figures de cire. Des figures de cire et des tableaux sont régulièrement retirés et remplacés en fonction de l'actualité. Les plus anciens sont exposés depuis 1889 (figures de cire et tableaux de la Révolution Française) ou depuis 1900 (figures du tableau napoléonien "une soirée à la Malmaison"). Aujourd'hui le musée compte environ 250 figures de cire.
Voici les personnalités représentées au musée Grévin :
- Brad Pitt
Les personnages fictifs :
- Lara Croft
- Gaston Lagaffe
- Lucky Luke
- Le Marsupilami
- Obélix
- Spider-Man
- Titeuf
- La liberté guidant le peuple
- Quasimodo
- Esmeralda
- La Mort Noire (un cavalier squelette figurant la )peste noire
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Par Dona Rodrigue le 29 Juin 2011 à 14:30
LA TAPISSERIE DE BAYEUX (14)
La tapisserie de Bayeux, cette broderie de laine, décrit en images la conquête de l’Angleterre par Guillaume le Conquérant. L’histoire dit que la broderie aurait été commandée par le demi-frère du duc de Normandie. La légende dit que cette tapisserie aurait été fabriquée par la reine mathilde elle même aidée de ses dames de compagnie. D’autres historiens s’accordent à dire que la broderie fut fabriquée à Winchester en Angleterre 30 ans aprés les évènements qu’elle relate. La tapisserie a traversé les siècles jusqu’à nos jours de façon chaotique, elle fut pendant plusieurs siècles exposée à Bayeux, elle fut cachée pendant la Révolution Française, soumise à des études scientifiques en 1842 (exposée sous verre depuis cette date), elle fut ensuite à nouveau cachée pendant la guerre franco-prussienne de 1870 puis pendant la deuxième guerre mondiale.
La tapisserie de bayeux en version animée sur YouTube.
Le mora est un type de navire apparu au Xe siècle après J.C., (apparenté aux langskips scandinaves) lorsque les Normands reçurent le duché de Normandie. La construction navale scandinave se marie alors avec les techniques franques. Ainsi, les moras avaient, comme les navires scandinaves :
- une proue de lion ou de dragon,
- le mât rabattable,
- les avirons fixes,
- une construction à clins,
- mais un plus haut bord et une largeur supérieure : ils étaient jugés plus stables mais moins rapides. Ils étaient parfaits pour embarquer une cavalerie. Leur taille oscillait entre 12 et 24 mètres et embarquaient de 20 à 30 rameurs.
En 1066, Guillaume le Conquérant fit construire plusieurs centaines de moras pour faire débarquer ses 15 000 guerriers sur les côtes anglaises. Cet épisode et les navires qu’il construisit nous sont fort bien connus grâce à la très longue tapisserie de Bayeux.
Flotte de Guillaume © Tapisserie de BayeuxLa Tapisserie de Bayeux
La tapisserie de Bayeux est certainement l’un des témoignages les plus précieux de l’art roman. Ses dimensions, sa composition générale, la maîtrise dans sa réalisation en font une œuvre unique pour l’époque. La tapisserie est un immense récit en image qui retrace la conquête de l’Angleterre par les normands de Guillaume le conquérant. C’est à la fois un témoignage historique précieux sur les événements, les personnages, la vie quotidienne et guerrière de l’époque et également une grande fresque à la gloire de Guillaume.
La tapisserie est en fait une broderie de fils de laine teintés et réalisé à la demande d’Odon de Conteville, évêque de Bayeux et demi-frère du roi Guillaume. Exposée chaque année dans le chœur de la cathédrale de Bayeux, la Tapisserie proposait aux fidèles un exemple moral sur le destin des parjures. Harold est accueilli à sa cour par Guillaume de Normandie, lié au duc par le compagnonnage guerrier lors de l'expédition de Bretagne (1064), et est enfin attaché à sa personne par des serments prêtés sur les reliques de la cathédrale, dont l'authenticité et l'efficacité sont ainsi proclamées. Car en s'emparant de la couronne d'Angleterre, Harold devient un héros tragique, puni par la puissance divine pour avoir manqué à la foi jurée.
La scène centrale de la Tapisserie est bien entendu la bataille d'Hastings, la troisième et dernière des batailles rangées livrées par Guillaume dans toute sa carrière, après le Val-es-Dunes en 1047, et Varaville en 1057. Elle est présentée sous l'aspect d'un ultime Jugement de Dieu en faveur de Guillaume de Normandie, pleinement justifié dans sa prétention à la couronne d'Angleterre. Le récit en images est confirmé par la "propagande" des chroniqueurs contemporains de l'entourage ducal, sans que l'on puisse toujours préciser les influences de l'un à l'autre.
Visite virtuel de la tapisserie:
http://medieval.mrugala.net/Tapisserie%20de%20Bayeux/tap1.htm
sources :
http://www.lankaart.org/article-tapisserie-de-bayeux-50119269.html
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Par Dona Rodrigue le 29 Juin 2011 à 14:27
LE PATRIMOINE ARCHITECTURAL
Par sa densité en monuments historiques, la Normandie se place dans le groupe de tête des régions françaises. La mise en valeur de ce riche partrimoine est une lourde charge financière pour les collectivités locales, mais elle représente un enjeu touristique important, comme en témoignent les grandes restaurations des
abbayes caennaises ou du château de Gaillon. Selon les matériaux utilisés, l’architecture normande est extrèmement variée : belles pierres à bâtir dans l’eure ou dans la plaine Caen, schistes et granites austères dans les bocages de l’Ouest, briques polychromes et colombages entre Dives et Seine. L’image de la Normandie, pays de fermettes à colombages, torchis et toit de chaume est un cliché réducteur.
Un nouveau patrimoine
Depuis 30 ans, la notion de patrimoine s’est élargie et l’on y inclut les fortifications côtières élevèes face à l’Angleterre, à Saint-Vaast-la-Hougue et à Dieppe (époque Vauban), à Cherbourg (XIX ème siècle) et tout au long du mur de l’atlantique ; les vestiges de l’industrie minière de la Basse-Normandie ou l’architecture textile de la région rouennaise ; de nombreuses demeures d’hommes célèbres (Corneille, Hugo, Michelet), qui ont été intelligemment aménagées ; et des oeuvres du XX ème siècle, telles que la gare maritimes “Arts déco” de Cherbourg ou le centre-ville du Havre par A. Perret.
Diaporama
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Par Dona Rodrigue le 19 Juin 2011 à 14:48
Liste des châteaux français par région
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.Cette liste non exhaustive répertorie les principaux châteaux en France métropolitaine et d'outre-mer.
Elle inclut les châteaux au sens large du terme, c'est-à-dire :
- les châteaux et châteaux forts (généralement bâtis en milieu rural, y compris chartreuses, gentilhommières, logis seigneuriaux, maisons fortes, manoirs),
- les palais (généralement bâtis en milieu urbain),
- les donjons,
- les domaines viticoles, présentant un édifice répondant à la définition de château,
quel que soit leur état de conservation (ruines, bâtiments d'origine ou restaurés) et leur statut (musée, propriété privée, ouvert ou non à la visite).
Elle exclut :
- les citadelles
- les domaines viticoles qui n'ont de château que le nom, en l'absence d'édifice répondant à la définition de château.
Les châteaux répertoriés sont ceux bâtis à partir du Moyen Âge (voir motte castrale) jusqu'à nos jours. Le découpage est géographique, le classement est alphabétique, par région et par département. Les châteaux datant de l'Ancien Régime ont été bâtis dans la logique du maillage territorial des anciennes provinces de France. Le découpage suivant ces anciennes provinces n'a pas été retenu, car leurs frontières ont évolué au cours du temps au gré des guerres, mariages, dons, achats, et aussi car la présente liste inclut les châteaux bâtis après la Révolution française. Une mention des anciennes provinces pourra apparaître en rappel sous le nom des départements.
La carte de France permet d'accéder rapidement à la région souhaitée en cliquant sur son nom. Étant donné le nombre très important de châteaux en France et leur grande concentration dans certains départements (plus de mille en Dordogne), des renvois vers chaque région administrative se sont révélés utiles.
Pour préciser les homonymies de noms de châteaux, quelquefois même à l'intérieur d'un département, merci de préciser la commune, et si possible l'époque, s'il est classé, s'il est ouvert au public et éventuellement anecdote du château lorsqu'il n'a pas encore d'article.
Listes par régions
- Liste des châteaux d'Alsace
- Liste des châteaux d'Aquitaine
- Liste des châteaux d'Auvergne
- Liste des châteaux de Normandie (haute et basse Normandie)
- Liste des châteaux de Bourgogne
- Liste des châteaux de Bretagne
- Liste des châteaux de la région Centre
- Liste des châteaux de Champagne-Ardenne
- Liste des châteaux de Corse
- Liste des châteaux des DOM-TOM
- Liste des châteaux de Franche-Comté
- Liste des châteaux d'Île-de-France
- Liste des châteaux du Languedoc-Roussillon
- Liste des châteaux du Limousin
- Liste des châteaux de Lorraine
- Liste des châteaux de Midi-Pyrénées
- Liste des châteaux du Nord-Pas-de-Calais
- Liste des châteaux des Pays-de-la-Loire
- Liste des châteaux de Picardie
- Liste des châteaux de Poitou-Charentes
- Liste des châteaux de Provence-Alpes-Côte d'Azur
- Liste des châteaux de Rhône-Alpes
- Liste de châteaux pyrénéens
- Liste de châteaux alpins
- Châteaux de Haute-Auvergne
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Par Dona Rodrigue le 15 Juin 2011 à 09:58
LES MUSEES INSOLITES EN FRANCE
Eclairés ou illuminés ?
Nombreux sont les villages, traversés pendant les vacances, dans lesquels on a découvert un musée insolite. De ceux dont la thématique semble improbable, comme des légendes, des objets du quotidien ou des animaux. Loin d'être des cas isolés, l'immense majorité des musées français entrent dans cette catégorie indéfinissable, mais qui vaut le détour.
Musée de l'Escargot, de la Cafetière, du Bizarre, de la Vaisselle cassée, de la Tanière enchantée ou des Vampires… voici quelques exemples parmi les centaines de musées insolites qu'abrite la France. Nos voisins ne sont pas en reste non plus : le musée de la Rupture en Croatie, des Parasites humains au Japon ou du Slip en Belgique. Pourtant, la noble étymologie du mot musée - du grec "museion", qui signifie "le temple des muses", "les divinités des arts" - devrait le placer au rang de sanctuaire, dans lequel on célèbre chaque jour et surtout le dimanche, la grand-messe de la beauté, du génie, ou tout au moins du geste créateur. On est loin de la réalité : au fil des siècles et malgré de vives et incessantes critiques, le succès de l'institution a prouvé sa nécessité et ce faisant, les champs de l'activité humaine sont tous devenus éligibles au panthéon des arts, précisant ainsi la typologie du musée : d'art, d'histoire, de science, technique ou ethnologique. Chacun remplissant les mêmes missions dans leur domaine : la conservation, la recherche et la diffusion, dans un encadrement législatif strict. C'est du moins le cas pour les musées de France qui ne représentent que 1.207 institutions (incluant les musées nationaux) sur les quelque 10.000 musées français. (1) Et pour les autres ? Tout est permis ! De la niche historique à la technique d'artisanat rarissime, en passant par les animaux, les légendes et la "collectionnite" aiguë jusqu'au grand n'importe quoi, bienvenue au pays des musées inclassables.
Rien ne doit disparaîtreMusée de la Foudre, (c) DR');"> Musée de la Foudre, (c) DR');">Zoom Dès le début du XIXe siècle, et à mesure que les systèmes de production se perfectionnent et s'intensifient, un patrimoine se constitue presque simultanément, qu'il faut montrer pour prouver à une population encore sceptique et rurale les bienfaits du progrès. Par exemple, l'histoire de la fabrication du plastique présente certainement un intérêt industriel, social et culturel, spécifique à une région. Mais est-ce le cas du musée du Peigne ? Entre musée et collection, la limite reste floue. Sans doute parce que le terme de musée reste difficile à définir : "Le musée est une institution permanente, à but non lucratif, au service de la société et de son développement, ouverte au public, qui acquiert, conserve, étudie, communique et expose, à des fins de recherche, d'éducation ou d'agrément, des témoins matériels de l'activité humaine et de l'environnement." (2) On peut donc y ranger absolument n'importe quoi. Il reste un vieux moulin à l'orée d'une commune ? On ouvre un musée de la Meunerie (Métabief). Des objets foudroyés ? Un musée de la Foudre (Marcenat). De vieux objets disparates ? Un musée des Oubliés. On peut pourtant s'interroger sur l'utilité de telles collections. Le fait que notre conception du musée soit si large, qu'elle puisse tout admettre, ne constitue pas une raison pour le faire. Ces musées insolites posent ainsi la question de la hiérarchie des valeurs que nous voulons bien attribuer à ce qui fait notre quotidien.
La passion de l'objetDans la plupart des cas et même ceux qui semblent être les plus obscurs, l'objet thématique du lieu correspond à une spécificité locale. Le musée de la Pince, situé à Montécheroux, trouve son origine dans l'histoire de la région et permet de recycler la présence des usines proches, dont certaines fonctionnent encore. Mais d'autres espaces n'ont de fonction que celle d'accueillir une accumulation d'objets semblables ou non : des landaus (Saint-Aubun-de-Scellons), des boîtes en fer blanc (Francescas) ou des oeufs peints (Soyans) pour n'en citer que quelques-uns. Il faut croire que la passion préside toujours à la création de ces mausolées, car d'une curiosité historique à un engouement total pour un objet, il faut bien ce sentiment pour les animer. Mine de rien, un musée demande un certain investissement, physique et financier, même si beaucoup sont subventionnés par la commune ou le département. Michel Bonnet, du musée de la Pince précise : "On a vivoté pendant vingt ans, en faisant un événement dès que l'on avait 3 sous, jusqu'à une subvention européenne en 2000 qui nous a permis d'avoir un musée digne de ce nom." (3) Souvent l'affaire d'une association locale, voire à l'initiative d'un féru d'histoire, ces lieux ont des horaires fantomatiques, des tarifs dérisoires et les visites tiennent plus de la sympathique discussion au coin d'une table que du cours magistral. Lire la suite de Eclairés ou illuminés ? »
(1) Liste des musées de France : http://www.culture.gouv.fr/culture/min/index-dmf.htm
(2) Définition par l'I.C.O.M. (International Council of Museum) en 1974.
(3) Propos recueillis lors d'une interview.
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Par Dona Rodrigue le 14 Juin 2011 à 12:18
Jean Raoux 1728 - l'indiscrète.
MUSEES :
- Alte Pinakothek Munich
- Brooklyn museum
- Centre des monuments nationaux
- Cincinnati Art Museum
- Dahesh Museum of Art
- Delaware Art Museum
- Gulbenkian
- Hermitage
- Kemper Museum of Contenporary Art
- Liechtenstein Museum
- Los Angeles Country Museum of Art
- Lowe Art Museum
- Mauritshuis
- Pinacothèque de Paris
- Rijksmuseum Amsterdam
- St Louis Art Museum
- Stadel Museum Frankfurt
- The British Museum
- The Fitzwilliam Museum
- The Metropolitan Museum of Art
- The Museum of Modern Art
- Victorian and Albert Museum London
SOURCE : http://femmes-en-1900.over-blog.com/ext/http://femmefemmefemme.wordpress.com/
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