• Oscar Wilde

     

    La très chaste Angleterre victorienne de la fin du XIXe siècle ne lui pardonna pas sa liberté : Oscar Wilde mourut à Paris, à 46 ans, dans la misère et la solitude. Cet Irlandais de naissance reste pourtant aujourd'hui l'une des plus belles plumes, mais surtout l'un des brillants esprits de cette ère puritaine. À une époque où l'on dissimulait les pieds des tables pour indécence et où la bonne société ne pouvait concevoir qu'une femme comme Elizabeth Siddal, modèle et concubine du peintre Dante Gabriel Rossetti, puisse se présenter les cheveux détachés, la liberté de Wilde fit scandale.

    Sa déchéance n'est pourtant pas due à sa supposée immoralité mais au fait qu'il a tenté de briser quelques carcans de la société anglaise. Son unique roman, Le portrait de Dorian Gray - un chef-d'œuvre absolu-, repose sur cette dualité entre l'être et le paraître. On y assiste à la terrible déchéance d'un jeune dandy restant éternellement jeune après avoir prononcé le vœux que son portrait vieillisse à sa place.

    La peinture gardera secrets les stigmates du péché alors que lui demeurera le jeune et beau favori de l'aristocratie. L'Angleterre aurait sans doute pardonné l'homosexualité de Wilde si celui-ci n'avait tenté de se défendre contre l'ordre établi. Ce fut sa perte. C'est pourquoi ce brillant penseur qui dénonçait la juxtaposition du beau et du moral, cet homme libre qui plaçait l'esthétisme et l'esprit au sommet de la pyramide des valeurs humaines, ce magicien de l'aphorisme à la plume si précise et acérée reste aujourd'hui un maître à penser.

    La fréquentation de sa tombe au Père-Lachaise en atteste encore.
    La bibliothèque nous invite à faire un tour on the Wilde side ? Un pur moment de plaisir des mots et des idées est à prévoir.

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