• Crises et mutations au XIVe siècle


    À la fin du Xllle siècle, Philippe le Bel (1285-1314) s'engage dans une politique militaire onéreuse contre l'Aquitaine anglaise et la Flandre. Il doit maintenir son seigneuriage* (revenus monétaires) tout en tenant compte des tensions proprement monétaires liées au marché des métaux précieux. Des réajustements ont déjà rompu la stabilité de la "bonne monnaie" de Saint Louis. En effet, les anciens deniers tournois, encore utilisés, se sont usés et ont perdu de la valeur en argent. De plus, les deniers tournois récents sont frappés avec une certaine "tolérance" quant à leur titre en argent. Les autorités royales doivent pallier l'augmentation régulière du cours des métaux. Elles pratiquent donc des mutations* (dévaluations en série ponctuées de réévaluations partielles) qui affaiblissent la valeur intrinsèque des monnaies et affectent le rapport de valeur entre l'or et l'argent.

     

    Instabilité monétaire



    Dans ces circonstances, le gouvernement de Philippe le Bel manipule fréquemment la monnaie, perturbant au quotidien l'économie du royaume. Aux dévaluations (1295-1305) succèdent des réévaluations (1305-1311). Mais le renforcement brutal d'une monnaie faible paralyse les transactions et nécessite de réglementer en particulier l'exécution des contrats. Ainsi le règlement d'un marché sera effectué à la valeur de la monnaie au moment de la passation du marché. Les échéances régulières - cens, rentes ou loyers - doivent être réglées à la valeur de la monnaie au moment du paiement. Mais tout est remis en question si la monnaie devient trop forte. De fait, l'argent se négocie souvent à un cours non officiel en fonction de l'offre et de la demande. On retrouvera avec une autre ampleur les mêmes vicissitudes monétaires du règne de Philippe le Bel durant la première phase de la guerre de Cent Ans.
    Les fils de Philippe le Bel tentent, sans grand succès, de revenir à une meilleure monnaie. Ils travaillent surtout à réduire la place des monnayages féodaux. Un reflux des cours des métaux en 1329 permet à Philippe VI de Valois (1328-1350) de stabiliser les cours puis de rétablir une bonne monnaie. Mais le déclenchement d'un conflit généralisé entre la France et l'Angleterre sur le sol français, la peste, les défaites et les crises politiques et sociales mettent à bas tous ces efforts.

     

    La guerre de Cent Ans


    C'est la succession du trône de France, laissé vacant en 1328 par la mort sans héritier de Charles IV (1322-1328), fils de Philippe le Bel et dernier des Capétiens mâles en ligne directe, qui est à l'origine de la guerre de Cent Ans. Deux prétendants sont alors en lice : Philippe de Valois, le plus proche héritier de la lignée masculine, et le roi d'Angleterre Édouard III (1327-1377), petit-fils de Philippe le Bel par sa mère. Arguant une prétendue loi franque, dite "salique", qui excluait de la succession au trône de France la descendance par les femmes, Philippe de Valois devient donc roi de France sous le nom de Philippe VI. Édouard Ill, qui possède la Guyenne, doit lui faire allégeance pour ce fief français. Mais Philippe VI lui dispute cette province et l'annexe en 1337 : commencent alors cent seize années de conflits qui feront alterner des périodes de guerre et de trêve.
    Les premières années de guerre sont désastreuses pour le royaume de France qui enchaîne les défaites militaires. Dès 1340, la flotte française est anéantie dans le port de L'Écluse, en Flandre, laissant à l'Angleterre la maîtrise de la mer. Malgré la supériorité numérique des Français, les fantassins et les archers anglais écrasent les cavaliers français à Crécy en 1346. La défaite est totale. Édouard III fait alors le siège de Calais. Après onze mois de résistance, la ville capitule et devient possession anglaise durant près de deux siècles.
    Loin d'offrir un répit aux campagnes dévastées par les Anglais, les périodes de trêve aggravent encore la situation du royaume. Les soldats démobilisés s'organisent en bandes pour piller les villages et sèment la terreur dans toutes les provinces. Entre 1347 et 1351, une terrible épidémie de peste s'abat sur la France et décime en quelques années une population aux abois.
    En 1355, le fils d'Édouard Ill, le prince de Galles dit le Prince Noir (1330-1376), débarque à Bordeaux avec ses troupes. Il dévaste toute la région jusqu'à Narbonne, puis le Languedoc, et oblique vers le Nord pour une nouvelle expédition. En septembre 1356, l'armée du roi Jean le Bon, successeur de Philippe VI, tente de l'arrêter près de Poitiers. Le désastre est tel que le roi de France lui-même se trouve prisonnier.

     

    Effondrement de l'économie et troubles civils



    Les mutations monétaires ont recommencé au début de 1337, quelques mois avant le début officiel de la guerre franco-anglaise, et s'amplifient après les défaites militaires. Pas moins de 85 mutations sont effectuées entre 1337 et 1360 ! Spectaculaires et choquantes, ces opérations sont très mal vécues par la population et provoquent l'indignation des acteurs économiques. L'administration royale et sa monnaie sont plus ouvertement contestées. À la suite d'une échauffourée avec des pillards, un soulèvement de paysans se propage autour de Paris, en Champagne et en Normandie. Révoltés par des années de disette et de soumission, les paysans brûlent et pillent les châteaux avec une extrême violence. À peine la Jacquerie est-elle écrasée que le prévôt des marchands, Étienne Marcel, soulève Paris contre le dauphin Charles, régent du royaume durant la captivité du roi son père.     


    Charles restaure difficilement son autorité sur la capitale quand une armée anglaise débarque à Calais. La France est exsangue, en crise politique, économique et sociale. L'arrêt de la guerre est devenu indispensable, sans parler de la libération du roi. La paix est conclue à Brétigny le 8 mai 1360 contre des concessions territoriales considérables et une rançon de 3 millions d'écus... soit 12,5 tonnes d'or !

    Source BNF

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  • La création du franc

    La création du franc à cheval en 1360 s'inscrit dans un contexte de crise économique et sociale. Depuis 1337, la France est en guerre contre l'Angleterre pour la conquête de plusieurs provinces, dont l'Aquitaine et la Normandie. Le roi doit trouver en peu de temps de quoi payer ses troupes et les autres dépenses liées au conflit : il le fait entre autres expédients au prix de quelque quatre-vingt-cinq mutations (dévaluations) qui entraînent de graves troubles civils.

    Le roi de France prisonnier à Londres



    En 1355, le Prince Noir - prince de Galles, fils du roi d'Angleterre Édouard III - débarque en Aquitaine et mène une campagne dévastatrice en Languedoc. Jean le Bon convoque des états généraux et obtient le financement de son armée en contrepartie d'une meilleure monnaie. Mais il est fait prisonnier près de Poitiers le 18 septembre 1356 et se retrouve détenu à Londres.
    Réputé mauvais gestionnaire, le roi a failli dans sa mission suprême de chevalier défenseur du royaume. C'est son fils Charles (futur Charles V, "le Sage") qui assure la régence comme "lieutenant général du roi" et poursuit la guerre. Mais le dauphin doit faire face aux soldats démobilisés qui ravagent le pays, à la Jacquerie qui secoue les campagnes, au soulèvement d'Étienne Marcel à Paris… À peine a-t-il restauré son autorité dans la capitale qu'une armée anglaise débarque à Calais. L'arrêt de la guerre devient indispensable, sans parler de la libération du roi.
    C'est à Brétigny, le 8 mai 1360, que Charles conclut la paix avec Édouard III d'Angleterre. Outre d'importantes concessions territoriales, le roi de France doit s'acquitter d'une rançon de 3 millions d'écus, soit 12,5 tonnes d'or. Libéré après un versement de 400 000 livres en écus, Jean le Bon débarque à Calais le 25 octobre en laissant à Londres des otages parmi lesquels son frère et ses trois fils. Ce versement est couvert par le mariage de sa fille Isabelle avec Jean Visconti, fils de Galéas, potentat de Milan, moyennant 600 000 livres. Restaient encore 2 600 000 livres à verser…

    La création du franc à cheval


     

    Sur le chemin de Paris, Jean le Bon signe trois ordonnances fiscales et monétaires à Compiègne le 5 décembre 1360. Il lève un impôt direct, le "fouage", sur chaque foyer fiscal. En même temps, les derniers d'argent sont renforcés et une nouvelle pièce d'or est créée : le franc à cheval, prescrit à 24 carats (or fin), au poids équivalant à 3,885 g, pour un cours de 20 sous tournois, c'est-à-dire 1 livre tournois, l'unité de compte. La frappe des espèces blanches (argent) et noires (billon) débute quinze jours après l'ordonnance, celle des francs dès février 1361.
    Le pouvoir donne des gages de stabilité, notamment en abandonnant son seigneuriage, et se soucie d'un rapport fixe entre les métaux. La nouvelle monnaie doit seule circuler dans tout le royaume, y compris dans le Languedoc où avait été frappé au temps des troubles un monnayage particulier. Royaume et monnaie sont de nouveau réunifiés. Toutes les anciennes monnaies, françaises et étrangères, les mauvaises en priorité, doivent être fondues. Le roi exprime enfin la volonté d'établir un système de compte plus réaliste, fondé sur une monnaie bonne et réelle, le franc, et de nature à évincer les systèmes de compte fondés sur des monnaies concurrentes, le florin italien en particulier. Mais devant l'ampleur et la longueur de cette tâche, la circulation de certaines espèces reste tolérée.

    Un franc symbolique


     

    Cette nouvelle monnaie d'or est chargée de symboles. C'est la première à porter le nom de "franc", qui évoque peut-être une comparaison avec le noble, pièce d'or royale anglaise ("franc" = noble), et fait aussi référence à la libération de Jean le Bon, qui se proclama "franc" (= libre) à plusieurs reprises. Le franc matérialise dans la population la libération, au moins pour un temps, du fléau des mutations par la garantie de son pouvoir d'achat. C'est enfin le symbole de la souveraineté restaurée après une guerre dévastatrice contre l'Angleterre et de graves soulèvements sociaux, notamment à Paris.
    Le franc est donc la monnaie du roi libéré, de la paix rétablie, la pièce qui symbolise le retour à la "bonne monnaie" : une monnaie "forte" de la stabilité retrouvée. C'est la monnaie du redressement amorcé et réalisé sous le gouvernement d'un roi "sage" et "bien entouré" : Charles V.

    Le franc de Charles V : succès monétaire et stabilité


     

    Devenu roi en 1364, Charles V fait frapper un franc à son nom, appelé officiellement denier d'or aux fleurs de lis. Le souverain ne figure plus à cheval mais debout, en armure sous un dais gothique, tenant les attributs royaux et orné de fleurs de lis. Comme le titre, le poids et le cours sont les mêmes que ceux du franc à cheval, les usagers le renomment sans tarder franc "à pied". Le blanc "au K" (initiale de Karolus) valant 5 deniers, un denier parisis, un double, un denier et une obole tournois plus tardive (1373) complètent un système monétaire fort simple. Par comparaison avec la période des grandes mutations, le règne de Charles le Sage offre moins de dix pièces différentes, indice de stabilité. Si sa politique volontariste rencontre de fortes résistances, notamment quant aux décris des anciennes pièces, la situation est totalement assainie à la fin de son règne, vers 1380.

    Source BNF

     
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    Jean le Bon promulgue trois ordonnances à Compiègne le 5 décembre 1360. L'une constitue l'acte de naissance du franc. Ensemble, elles marquent aussi la mise en œuvre d'une politique monétaire par les engagements que prend et que tiendra le roi. Jusqu'alors, l'administration royale use du pouvoir monétaire comme d'une ressource personnelle qu'il s'agit de maintenir, voire d'augmenter, au prix de mutations* plus ou moins amples et fréquentes, et les mesures d'accompagnement prises dès l'époque de Philippe le Bel, et reprises par les textes de Philippe VI, Jean II et le Dauphin Charles, se révélaient trop partielles et inefficaces au regard de la situation générale du royaume. 1358 est une année noire pour le royaume de France : le roi et une partie de l'aristocratie sont en captivité à Londres, les paysans se sont révoltés dans les campagnes (la Jacquerie) et Paris s'est soulevé contre le Dauphin, prêt à céder aux ambitions du roi de Navarre et comte d'Évreux, Charles le Mauvais.
    La préparation des ordonnances et leur application doivent davantage au Dauphin et régent Charles qu'au roi Jean lui-même. Dans l'esprit d'Oresme, conseiller politique et monétaire du régent, le franc doit certes payer la rançon du roi, mais il incarne surtout le souci d'assainir la situation économique d'un royaume sans roi et ravagé, enfin revenu à la paix. Dans les ordonnances de 1360, le roi s'engage à garantir la valeur de la monnaie : la notion de monnaie forte et stable est indissociable de la création du franc. Bien entendu, la monnaie reste un moyen de paiement et une source de revenus, mais avec Charles V, elle se présente encore plus qu'avant comme un instrument politique constitutif de la souveraineté royale. La stabilité et donc la longévité du franc nouvellement créé font partie du contrat moral qui lie le roi et ses sujets.

    Une monnaie forte et stable



    "Nous ferons faire bonne et forte monnaie d'or et d'argent." "Nous garderons monnaie stable qui puisse demeurer en un état le plus longuement que l'on pourra bonnement […] et qui ne grèvera point tout notre peuple comme peut faire la mutation de notre monnaie."
    Au lendemain des terribles années de crise, le roi dit vouloir renouer avec la "bonne monnaie", celle du temps de Saint Louis ou de Charlemagne. Il s'engage à défendre la stabilité monétaire, c'est-à-dire à renoncer aux mutations et aux refontes qui enrichissent le trésor royal au détriment du peuple. Le roi assure qu'il lèvera l'impôt en monnaie française, gageant ainsi de sa volonté de maintenir une bonne monnaie royale qui dispense du recours à d'autres monnaies : "L'aide (impôt) sera levée en sous et en livres et non en florins, d'où il apparaît clairement au peuple que le roi est résolu à tenir et garder la forte monnaie."

    Un rapport fixe entre les métaux



    Les ordonnances de 1360 établissent un rapport fixe entre les métaux. Les pièces d'or et d'argent du royaume sont évaluées afin "de les ordonner et bien équipoller l'un à l'autre". Pour la première fois, la différence entre le prix du métal et la valeur de la monnaie ne couvre que les frais de fabrication. Le roi abandonne son droit de seigneuriage*, c'est-à-dire qu'il renonce à tirer profit du monnayage, garantissant ainsi la valeur de sa monnaie.

    Une monnaie réunifiée



    Au cours des années de crise, les provinces du Sud, de langue d'oc, ont gardé une monnaie plus stable que celles du Nord, grevées par la révolte de Paris. Les cours était donc différents en Île-de-France et en Provence. En renforçant la monnaie et en créant le franc, le roi restaure l'unité monétaire du royaume : il ordonne que les nouvelles pièces circulent sur tout le territoire avec la même valeur. Monnaie et royaume sont enfin réunifiés.
    Le roi cherche aussi à chasser du royaume les pièces étrangères et à reprendre son indépendance monétaire. Les mutations incessantes ont décrédibilisé le système français et les grandes transactions, notamment dans les foires de Champagne, sont effectuées en florins, monnaie en or de Florence qui s'est imposée comme la pièce de référence. Le franc entend bien concurrencer le florin et l'évincer du royaume.

    Un système monétaire simplifié



    Bonnes et mauvaises monnaies, pièces anciennes ou plus récentes, monnaies françaises et étrangères circulent de manière totalement anarchique dans le royaume. Une monnaie forte et stable doit s'inscrire dans un système monétaire simplifié. Le roi ordonne donc que toutes les monnaies en circulation soient fondues pour ne frapper que six nouvelles pièces : le grand franc d'or (peu frappé et dont aucune pièce n'est conservée), le franc d'or, le gros d'argent, le blanc d'argent à fleur de lis, le denier tournois et le denier parisis. Mais devant l'ampleur de la tâche, il doit tout de même admettre la circulation de quelques pièces étrangères.
    Le système comptable est lui aussi simplifié. Le roi veut faire correspondre monnaie de compte et monnaie réelle : 1 franc = 1 livre = 20 sous, 1 blanc d'argent = 10 dernier, 1 tournois = 1 dernier. Mais il garde la dualité tournois / parisis.

    Naissance de la fiscalité et mesures économiques d'accompagnement



    Les ordonnances de 1360 sont autant fiscales que monétaires. Il s'agit de lever une "aide" (impôt) pour libérer le roi en contrepartie d'une monnaie stable. Mais la rançon offre l'occasion d'établir une fiscalité, plus organisée, multiple et permanente. Jusqu'alors, les ressources du roi proviennent de ses domaines, des bénéfices du monnayage et des éventuelles prises de guerre. En droit féodal, il ne peut lever une aide qu'en convoquant les états généraux dans trois cas précis : les frais d'un mariage, d'une guerre ou d'une rançon. Devenu roi en 1364, Charles V comprend vite tout l'intérêt de transformer l'aide en impôts permanents. Il prélève donc une taxe sur les marchandises, notamment la gabelle sur le sel, et un "fouage" calculé par famille. Les impôts indirects et directs sont nés.
    Parallèlement, le roi prend des mesures de relance économique. Il fait fondre sa propre vaisselle d'or pour mettre en circulation davantage d'espèces. Les prix et les rémunérations sont fixés par l'autorité royale afin de lutter contre les dérives inflationnistes : c'est la naissance du dirigisme économique, comme l'indique clairement l'ordonnance "qui contient le prix des denrées et des salaires des ouvriers, sur les prévôts et tabellionnages (greffier notarial), et sur les sergents".
    Enfin, mesures importantes pour l'ensemble des sujets et la bonne marche des affaires au quotidien, de nouvelles ordonnances fixent les conditions monétaires des règlements de contrats à termes passés avant le rétablissement de la bonne monnaie et des contrats à venir (ventes, baux à loyer), pour éviter qu'une partie soit lésée par un paiement en mauvaise monnaie.

    Les moyens d'une grande politique



    Pour Charles V, roi "sage" (savant) et bien conseillé, ces réformes sont les conditions du redressement économique et politique de la France. La stabilisation de la monnaie et l'instauration d'une fiscalité permanente donnent à Charles V les moyens d'une grande politique de reconquête. Reconquête de l'opinion d'une part, lassée par des années de crise et tentée de mettre le roi sous la tutelle d'un "conseil royal". Reconquête du territoire d'autre part, en finançant une armée régulière. À la fin de son règne en 1380, la situation économique est assainie et le royaume a recouvré ses provinces perdues. Seuls Calais, Brest, Bordeaux et Bayonne restent aux Anglais. La création du franc est ainsi une réussite économique et politique.

      

    SOURCES : http://lartdesmets.e-monsite.com/pages/economie-et-monnaie-au-moyen-age/naissance-du-franc/naissance-de-la-politique-monetaire.html

    Source BNF

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    DESHERBANT NATUREL et EFFICACE...

     

      

      

    Utilisez 35% de javel, 35% de vinaigre blanc et 30% d’eau, mélangez le tout dans un pulvérisateur à main.

    Ce désherbant est très efficace, économique et beaucoup plus écologique que les désherbants que vous pouvez acheter dans le commerce. Pulvérisez sur les mauvaises herbes.

      

    Renouvelez 3 jours plus tard.

      

    ET

    Pour désherber vos allées de jardin, utilisez de l’eau bouillante à laquelle vous pouvez ajouter du sel de cuisine.

      

    C’est économique et écologique.

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    Le POUVOIR du VINAIGRE BLANC....

    Voici 22 astuces à réaliser grâce au vinaigre blanc:

    Désodoriser votre siphon:

    Mettez un verre de vinaigre blanc dans votre siphon puis faites couler de l’eau froide.

    Déboucher une canalisation:

    Versez un verre de bicarbonate de soude dans votre canalisation, puis versez y un verre de vinaigre blanc. Les deux produits vont mousser en se mélangeant et nettoyer ainsi votre canalisation. Laissez agir pendant quelques minutes, puis rincez à l’eau chaude pendant plusieurs minutes.

    Désinfecter et nettoyer les planches à découper:

    Frottez la simplement avec une éponge imprégnée de vinaigre blanc. Si votre planche à découper est fortement marquée, vous pouvez aussi la laisser tremper directement dans du vinaigre blanc pendant 5 à 10 minutes.

    Dégraisser:

    Pour vos plats très sales et très gras vous pouvez ajouter à dans votre lave-vaisselle une petite cuillère de vinaigre blanc.

    Nettoyer votre lave-linge ou votre machine à laver:

    Rien de tel qu’un cycle à vide avec du vinaigre blanc pour l’entretien de votre lave linge ou de votre lave-vaisselle.

    Détartrer une cafetière ou une bouilloire:

    Versez un verre de vinaigre blanc dans votre cafetière, complétez avec de l’eau et mettez en route votre cafetière (sans café dans le filtre). Pour le rinçage de votre cafetière, faites tourner deux cycles avec de l’eau uniquement. Procédez de même pour un bouilloire.

    Nettoyer le micro-onde:

    Placez un bol au milieu de votre micro-onde rempli au 2/3 d’eau et 1/3 de vinaigre blanc. Faites tourner votre micro-onde à pleine puisssance pendant 4 à 5 minutes pour que la vapeur du mélange se répandent partout dans votre micro-onde, Retirez le bol et passez un coup d’éponge.

    Nettoyer les fenêtres:

    Mélanger 1 dose de vinaigre avec 5 doses d’eau et vous obtiendrez un produit nettoyant pour les vitres des plus efficaces.

    Enlever la graisse de votre cuisine:

    Imprégnez un chiffon de vinaigre blanc pour enlever la graisse qui s’est déposée sur les murs, les dessus de frigos ou d’étagère.

    Enlever les taches d’urines (et l’odeur) d’animaux de votre moquette:

    Mélangez 1 dose de vinaigre pour 3 doses d’eau. Mouillez en un chiffon, et tamponnez la tache plusieurs fois.

    Nettoyer vos robinets:

    Humidifiez du sopalin avec du vinaigre blanc, et enroulez ce sopalin autour de vos robinets: ils ressortiront détartrés et désinfectés.

    Nettoyer et faire briller le lino:

    Versez un demi verre de vinaigre blanc dans un seau d’eau et nettoyez votre sol avec cette solution.

    Un poudre à récurer économique:

    Mélangez deux cuillères à soupe de vinaigre blanc à deux cuillères à soupe de Bicarbonate de soude.

    Nettoyer la cuvette des toilettes:

    Mettez un cuillère à soupe de vinaigre blanc dans une bouteille spray et complétez avec de l’eau. N’oubliez pas que le vinaigre blanc est un parfait désinfectant.

    Prévenir les moisissures dans la douche et la salle de bain:

    En frottant les parois de votre douche et de votre salle de bain avec une éponge imbibée d’eau et de vinaigre blanc, vous nettoierez vos murs d’une part mais empêcherez aussi aux moisissures de revenir.

    Déboucher la pomme de douche:

    Les dépôts de calcaires peuvent obstruer la pomme de douche. Mettez la dans un pot et couvrez la complètement de vinaigre blanc. Laissez agir au moins 6 heures, puis rincez.

    Enlever la rouille:

    Faites tremper vos objets rouillez dans du vinaigre blanc (non dilué).

    Enlever les résidus de colle et d’autocollants:

    Mouillez les résidus de vinaigre blanc puis nettoyer avec un chiffon mouillé, la colle partira toute seule.

    Faire briller le cuir:

    Mettez un peu de vinaigre sur un chiffon, puis frottez votre cuir, ensuite à l’aide d’un chiffon propre essuyez.

    Enlever les taches:

    Mettez un peu de vinaigre blanc sur votre tache de fruit, confiture, moutarde ou café et lavez normalement.

    Nettoyer les lunettes:

    Placez une goutte de vinaigre sur le verre et frottez avec un coton.

    Faites briller les chromes:

    Versez un peu de vinaigre sur un chiffon, puis polissez les chromes pour les nettoyer et les rendre brillants.

    NB: Pour un meilleur confort olfactif, n’oubliez pas que vous pouvezparfumer votre vinaigre blanc avec des huiles essentielles.

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  • casserole brulé

    nettoyer le brulé dans un plat ou une casserole
     

    pour nettoyer le brulé dans un plat ou une casserole
    mettre du bicarbonate alimentaire et passer une éponge humide frotter un peu et hop tous disparait

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  • pompei




    Temoignage de Pline le Jeune,


    C'était la première heure du jour et la lumière était encore faible ; déjà les bâtiments se lézardaient à cause des secousses, et bien que nous fussions à l'extérieur, l'étroitesse de la rue nous faisait redouter de grands dangers en cas d'écroulement. C'est alors que nous décidâmes de quitter la ville ; la foule nous suivit
    Une fois dépassée la zone des habitations, nous nous arrêtâmes et, là, nous éprouvâmes bien des terreurs. En effet, les chariots que nous avions fait amener, quoique le terrain fût parfaitement plat, étaient entraînés dans des directions diverses ; même calées par des pierres, les véhicules ne restaient pas en place. De plus, nous voyions la mer se retirer comme si elle était repoussée par les secousses qui ébranlaient la plage.
    Sur le sable, beaucoup de poissons gisaient, crevés. Vers le Vésuve, une nuée rouge et effrayante, déchirée par des éclairs rapides semblait incendier le ciel.


    Peu de temps après, une nuée descendit sur la terre et couvrit la mer.

    Alors ma mère me pria, m'exhorta, m'ordonna de fuir à tout prix. Je le pouvais, moi qui étais jeune. Je lui répondis que je ne me sauverais pas sans elle.
    Je pris sa main et la forçai à presser le pas.
    Elle obéit à contrecoeur et s'accusa de me retarder.


    A ce moment se produit une chute de cendres, cependant encore clairsemées. Je me retournai : un brouillard noir et épais nous menaçait par derrière et nous suivait à la façon d'un torrent se répandant sur le sol.


    « Faisons un détour, dis-je, tant que nous y voyons, pour ne pas être renversés sur la route et écrasés par la foule de ceux qui fuient avec nous ». A peine étions-nous assis que brusquement la nuit tomba, non pas une nuit sans lune par temps couvert, mais une obscurité qui nous entoure dans une chambre sans lumière. On entendait les gémissements des femmes, les vagissements des bébés, les cris des hommes ; les uns cherchaient de la voix leurs père et mère, d'autres leurs enfants, leur épouse. Certains se lamentaient sur leur propre malheur ; il y en avait qui, par peur de la mort, se suicidaient, beaucoup tendaient leurs mains vers les dieux, d'autres expliquaient que les dieux les avaient abandonnés et que ce jour était la fin du monde.



    Il ne manqua pas de gens pour accroître la terreur en racontant des mensonges. Certains annonçaient qu'à Misène tel édifice s'était écroulé, que tel autre brûlait : c'était faux, mais il y avait des gens pour le croire.
    Une faible clarté reparut, elle nous semblait être non pas la lumière du jour, mais le signe de l'approche du feu. Celui-ci, du moins, ne s'avança pas bien loin. A nouveau l'obscurité, à nouveau la cendre abondante et lourde. Nous nous levions de temps en temps pour la secouer de nos habits, sans quoi nous en aurions été couverts, et même écrasés sous son poids


    Enfin le brouillard noir s'atténua et s'évanouit comme le fait une fumée. Bientôt le soleil, enfin brilla. Aux yeux encore clignotants, tout était méconnaissable : couvert d'une épaisse couche de cendre. Revenus à Misène, nous passâmes une nuit inquiète partagée entre l'espoir et la crainte. Cette dernière l'emportait pourtant : la terre continuait à trembler.

     

     

    Pompei

     

    Pompeï, vestiges

    A quelques kilomètres de Naples, le site archéologique de Pompéi n'en finit pas de révéler ses secrets sous les yeux ébahis des visiteurs.
    Pompéi, la tragédie.
    La visite de Pompéi ne ressemble à aucune autre visite de sites archéologiques. La distance que l’on sait si bien garder avec le passé est ici réduite au néant car le temps a été figé lors de l’éruption volcanique du 24 août 79 après J.-C. Le Vésuve, cette montagne, à la végétation luxuriante, si chère aux pompéiens devient en quelques minutes un impitoyable ennemi. Des tonnes de cendres brûlantes enveloppèrent Pompéi.

     

    Pompei

     





    Les 20 000 habitants de la cité, essayèrent de fuir, mais les émanations de gaz toxiques stoppèrent beaucoup d’entre eux dans leur tentative désespérée. En trois jours, un linceul de cendres et de lapilli d’environ 7 mètres de haut engloutit la ville. Herculanum, à quelques kilomètres de là, lieu de villégiature des riches familles romaines, ne fut pas non plus épargné. En effet, la ville a été recouverte par un immense torrent de boue. C’est ainsi que ces deux cités, leurs habitants et leur histoire ont été enfouies pour des siècles et des siècles, n’attendant plus qu’un miracle pour resurgir à la surface du monde…
    Il a fallu attendre le XVIème siècle, pour que par hasard, lors de fouilles pour la création d’un canal, on retrouve quelques édifices aux parois décorées. Pompéi, la maudite, «renaît» alors de ses cendres. Au XVIIIème siècle, les fouilles s’intensifient et sont menées de front avec celles d’Herculanum.

     

    Pompei



    Comment cela a-t-il commencé?



    C'est au début de l'après-midi du 24 août, qu'après quelques jours de tremblements de terre de plus en plus forts, le Vésuve entre en éruption.


    Pompéi et les petites cités aux alentours sont les premières touchées par une pluie sombre de cendres et de petits lapilli. Elles se trouvent au sud du volcan, le côté vers lequel le vent souffle le gigantesque nuage.
    Le champignon de cendres s'élève à une dizaine de kilomètres de hauteur.
    Les cendres et les lapilli s'amassent. Cela se fait progressivement. Ce qui permet à de nombreux habitants qui fuient, de se sauver. Toutefois, des victimes tombent déjà sous la pluie de lapilli.


    Des bâtiments s'écroulent, des gens suffoquent lentement.
    Les survivants sont parfois définitivement coincés dans leur refuge barricadé. Au petit matin du 25 août, la couche de cendre atteint 3 mètres d'épaisseur.



    Texte d'après Pline Le Jeune (témoin de l'éruption)


    Le 24 août, vers une heure de l'après-midi, ma mère montra à mon oncle un nuage d'une grandeur et d'un aspect inhabituels. Il réclama ses sandales et monta jusqu'au lieu où il pouvait observer au mieux ce phénomène.

    Un nuage montait et aucun autre arbre que le pin n'y ressemblait davantage. Il était blanc de temps à autre, parfois sombre et sale selon qu'il soulevait de la terre ou des cendres.

     

      

     

    Pompei


    Comment s'est déroulée la catastrophe ? 
    Il faut distinguer les deux villes, car les événements ne se sont pas déroulés de la même manière à Pompéi et à Herculanum.


    A Pompéi

    Pompéi est une ville romaine moyenne mais extrêmement riche, grâce au commerce du vin.
    La vie agricole et les activités commerciales y sont très développées.
    Le 24 août, dès une heure de l'après-midi, une pluie de lapilli s'abat sur la ville de Pompéi.
    On pourrait comparer cela à une averse de "pop corn", car les lapilli sont des pierres très légères.
    Ceux qui décident de sortir de chez eux s'attachent des oreillers sur la tête à l'aide de ceintures pour se protéger.
    Plusieurs familles se réfugient dans les caves des maisons...Malheureusement pour elles, la couche de lapilli ne cesse de monter. Toutes ces personnes se retrouveront emmurées et périront étouffées.
    Après quelques heures, la quantité de pierres s'élève déjà à plusieurs mètres de hauteur et provoque l'effondrement des toits des maisons.
    Beaucoup d'habitants meurent asphyxiés. Certains périssent dans l'effondrement de leur maison.

    A Herculanum

    Située à 7 kilomètres à l'ouest du Vésuve, Herculanum est une ville de villégiature. Les riches habitants y avaient fait construire de somptueuses villas.
    Le 25 août, vers une heure du matin, une nuée ardente (nuage de gaz dont la température atteint 400°) déferle sur la ville à la vitesse d'un TGV. Ce nuage brûlera tout sur son passage. Les habitants qui n'ont pas encore quitté la ville fondront sur place. Il ne faudra qu'une heure à la petite cité d'Herculanum pour être ensevelie sous une couche compacte.

    Mais cette nuée surprendra également des fuyards qui s'étaient réfugiés sur la plage.
    Ces personnes avaient trouvé refuge dans un hangar destiné aux bateaux.
    Elles espéraient sans doute être secourues par un navire.
    Mais la mer devait être très agitée à cause de l'éruption volcanique.
    On découvrit à cet endroit plus de  300 victimes.

     

     
    SOURCES : super blog -

     

     

     

     

     

     

     

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  • Quelques termes de mesures
    Abeillage
    L'abeillage est un impôt seigneurial en nature conférant au seigneur féodal une certaine portion du miel issu des ruches de ses vassaux. Ce droit lui donnait aussi la propriété des abeilles éparses et non poursuivies.

      

    Acapte
    Droit de mutation qui survient à la mort du seigneur ou lors de la mort du censitaire. On utilise le plus souvent l'acapte pour désigner le droit dû à la mort du seigneur et l'arrière-acapte pour désigner le droit dû par le nouveau tenancier à la mort de son prédécesseur. Mais on trouve aussi l'inverse.


      

    Adoubement
    Cérémonie par laquelle un homme est fait ou ordonné chevalier. De à et du francique dubban, frapper. Le nouveau chevalier reçoit de l'adoubeur un violent coup sur la nuque du plat de l'épée (colée, paumée).


      

    Acte
    Acte cérémoniel par lequel l'impétrant est fait chevalier et reçoit ses armes. A partir du XIIe siècle, l'Église s'empare du cérémonial et c'est monsieur l'évêque lui-même qui procède au sacrement, à la bénédiction de l'épée ainsi qu'à la grande messe.


      

    Afforage
    Droit du seigneur à se faire remettre une certaine quantité de vin ou de bière lors de la mise en perce d'un tonneau (perçage du trou destiné au tirage de la boisson).


      

    Affouage
    Droit de prendre du bois de chauffage dans une forêt. Cela peut être le cas pour la communauté d'habitant dans la forêt seigneuriale ou pour le seigneur (chauffage du four banal) dans une forêt qui appartient aux habitants.


      

    Afféagement
    L'afféagement est un droit féodal qui consiste à démembrer un fief en lui soustrayant des terres dont le preneur doit payer le cens en nature ou en argent.
    Ce droit permet au moment des grands progrès agricoles du XVIIIe siècle de mettre en valeur les terres incultes. Les prix agricoles étant alors élevés, l'opération est d'un bon rapport. Les paysans y sont très hostiles car ils perdent ainsi des terres où ils pratiquent la vaine pâture; par contre les bourgeois sont preneurs avec leurs fermiers ou leurs métayers.
    Cession par le seigneur à un acquéreur, contre une redevance, d'une partie du domaine seigneurial ou des terres nobles.


      

    Agrier
    Agrier : droit prélevé sur les propriétés rurales soit en argent, soit en nature.


      

    Aide
    Une des catégories de services dus par le vassal à son seigneur comprenand des obligations d'ordre militaire de nature fort diverse (les plus courants: ost et chevauchée, garde du château ou estage) et d'ordre écuniaire: dans un certain nombre de cas, progressivement limités à trois ou quatre à partir du XIIe siècle (chevalerie du fils aîné, mariage de la fille aînée, croisade, rançon, souvent accroissement du fief), le seigneur peut imposer à son vassal une contribution extraordinaire.


      

    Albergue
    Droit du seigneur de se faire heberger, au 13eme siècle cela devient un impot en argent.

    Alberque ou albergue : taxe versée au seigneur afin d'être dispensé de battre au sol ses récoltes.


      

    Alleu
    Du francique alôd. Durant le Haut Moyen Age, l'alleu désigne les biens patrimoniaux par opposition aux acquêts. Sous les Carolingiens, l'alleutier doit la dîme à l'église et l'aide militaire au souverain si celui-ci est attaqué. Ensuite (XIe-XIIIe siècle), l'alleu désigne un bien possédé en pleine propriété, le plus souvent hérité et sans seigneur, par opposition à la tenure paysanne et au fief: l'alleu ne comporte ni hommage ni services nobles ; dans celui des paysans, par opposition à tenure, l'alleu, terre indépendante de tout seigneur foncier, n'entraîne ni redevances, ni services, ni droits. Surtout répandu, à tous les niveaux, dans le Midi.

    Terre libre, non soumise à l'autorité d'un seigneur. L'alleu roturier est la propriété de l'homme non-noble qui possède la terre et généralement la cultive. Il peut aussi être la propriété d'un noble (souvent un chevalier à cette époque) ou être un bien de l'Église dans ce cas il s'apparente à un fief. Si l'alleu est souverain, son propriétaire y exerce la justice.

    Alleu : terre libre pour laquelle le propriétaire ne devait aucune redevance et ne relevait d'aucun seigneur.


      

    Alleutier
    Personne possédant une terre en franchise de droits.

    Alleutier : propriétaire d'un alleu.


      

    Allège
    Pan de mur situé sous une fenêtre.


      

    Amban
    Amban : synonyme de cornière désignant des couverts entourant les places des bastides. Androne : espace de 25 à 40 cm créé entre les maisons voisines pour éviter les incendies et fermé en général au milieu de sa hauteur par des murs qui se rejoignaient. Arayer : terme de vieux français signifiant équiper ou diviser une terre. Araze : ancienne mesure de longueur équivalant à 0,46 m.


      

    Amortissement
    Elément ornemental placé au sommet de tout axe vertical d'une élévation (pinacle, statue, etc.).


      

    Ansange
    Surface rectangulaire de 40 perches de long sur 4 perches de large, à raison d'une perche de I0 pieds. Estimé à un peu plus ou un peu moins de I4 ares selon les auteurs contemporains.


      

    Apanage
    Terre ou bien donné par le roi à ses enfants pour compenser leur exclusion à la couronne, celle-ci étant réservée à l'aîné.


      

    Araire
    De l'ancien provencal araire, du latin aratrum, charrue. L'araire est un instrument de labour qui, à la différence de la charrue faite pour retourner la terre, rejette la terre déplacée de part et d'autre du sillon creusé. Déjà mentionné au IVe millénaire avant Jésus-Christ, il apparaîtra sous nos latitudes deux millénaires plus tard. L'araire était appelé binot dans le Nord.


      

    Archère
    Archère : ouverture verticale et étroite pratiquée dans une muraille pour permettre le tir à l'arc ou à l'arbalète sur les assaillants.


      

    Archidiacre
    Clerc assistant l'évêque, le plus souvent chargé d'une subdivision du diocèse, l'archidiaconé. A l'époque mérovingienne, très souvent chargé par l'évêque de l'administration du temporel de l'évêché.


      

    Are
    Unité de superficie agraire égale à 100 mètres carrés.


      

    Arpent
    Unité de mesure agraire divisée en quatre quartiers, chaque quartier se divisant en quarterons. La surface de l'arpent pouvait selon les régions varier de 30 à 60 ares. L'arpent carolingien (environ I2 ares) disparut au cours du XIIe siècle.

    Ancienne mesure agraire de 20 à 50 ares.

    Ancienne mesure agraire qui contenait cent perches carrées : mais l'arpent variait beaucoup, parce que la perche variait elle-même. Les arpents les plus usités étaient celui de Paris, qui valait environ un tiers d'hectare, et celui des Eaux et Forêts, qui valait un demi-hectare, à très peu près.

    Arpent : terre de culture. Ce terme était aussi utilisé pour désigner une unité de terre arable.


      

    Arpent de Troyes
    Pour la région, il était d'après une charte de la commanderie de Troyes, de 6 perches de large et de 30 perches de longueurs.


      

    La Perche de Troyes
    dans cette même région était alors de 18 pieds une sole.


      

    Assolement
    Désigne à la fois la succession des cultures dans le temps et la répartition des cultures sur l'espace cultivé. L'assolement peut comporter en outre une période de repos d'une ou plusieurs années, la jachère.


      

    Aune
    Du francique alina, avant-bras.
    Mesure de longueur de valeur variable utilisée surtout pour mesurer les étoffes. A Paris, une aune valait 1,188 mètre.

    Est égal à 1,90 mètres. Il existe des 1/2 (0,95m), 1/4 (0,47m) et 1/8 (0,24m) d'aune. Il existe aussi des 1/3 (0,63 m), 1/6 (0,32m) et 1/12 (0,16m) d'aune pour la mesure des étoffes.

    Aune de Frayssinet
    vaut 1,028 mètre. Elle est surtout utilisée dans les environs de Frayssinet et de Rouffilhac. Elle correspond à 38 pouces.

    Aune de Gourdon
    vaut 1,0352 mètre. Elle peut être divisée en 1/2, 1/4, 1/8 d'aune. Elle correspond à 38,25 pouces.

    Aune de Marminiac
    vaut 1,082 mètre. Elle correspond à 40 pouces (ou 3 pieds et 4 pouces).

    Aune de Paris
    dans le Lot, elle vaut 44 pouces et on la divise en 4 pans de 11 pouces chacun. Utilisée essentiellement pour la mesure des étoffes.


      

    Aveu
    En droit seigneurial, l'aveu est une déclaration écrite que doit fournir le vassal à son suzerain lorsqu’il entre en possession d’un fief (par achat ou héritage). L’aveu est accompagné d’un dénombrement ou minu décrivant en détail les biens composant le fief.
    Suit généralement l'investiture du fief : le vassal, pour éviter toute contestation ultérieure, "avoue" son fief; de même, le seigneur avoue (reconnaît) son vassal et inversement.

    Aveu et Dénombrement
    Description de tout ce qui constitue un fief par le vassal à son suzerain dans les 40 jours qui suivent la foi et hommage. Il en est de même pour le censitaire, mais si, pour le vassal, cette obligation ne lui incombe qu'une seule fois dans sa vie, le censitaire, lui, peut avoir à la refaire selon certains intervalles.


      

    Ayral
    Ayral : terme équivalent à localium et désignant l'espace réservé à une maison et à ses dépendances.


      

    Baillie
    Baillie ou baylie : juridiction dans laquelle le bayle, ou bailli, représentant du seigneur ou du roi, avait autorité.


      

    Ban
    Ban : proclamation publique d'autorisations ou d'interdictions énoncées par le roi ou le seigneur. Banalité : droit du suzerain d'obliger le vassal à utiliser moyennant redevance une installation dont il était propriétaire (four, moulin,...).


      

    Bandoulier
    Bandoulier : terme utilisé en Bigorre pour désigner les bandits qui sévissaient dans les baronnies voisines.


      

    Banalités
    Les banalités sont des installations techniques que le seigneur est dans l'obligation d'entretenir et mettre à disposition de tout habitant de la seigneurie. La contrepartie en est que les habitants de cette seigneurie ne peuvent utiliser que ces installations seigneuriales, payantes. Ce sont donc des monopoles technologiques.
    Les principales banalités sont :
    le four banal
    le moulin banal
    le pressoir banal
    le marché aux vins

      

    Barbacane
    Barbacane : ouvrage de fortification, bas et avancé, destiné à protéger une porte ou la tête d'un pont.


      

    Barris
    Barris ou barrys : faubourgs d'une agglomération.


      

    Barrau
    Ancienne mesure de capacité qui servait à mesurer les liquides. Le Barrau se divisait en 20 ou 36 pots et équivalait, en Provence à cinquante litres ; en Languedoc à 60 et en Dauphiné à 43 ou 30.


      

    Beffroi
    Beffroi : tour ou clocher de l'hôtel de ville où l'on sonnait l'alarme.


      

    Bicadier
    Bicadier : qualificatif de l'homme qui cultivait la terre avec sa pioche.


      

    Blairie
    Dans la France du Moyen Âge et de l'Ancien Régime la blairie est un impôt seigneurial sur le pacage des animaux.

    Le seigneur perçoit une redevance en avoine pour rétribution du pacage des animaux des paysans, sur les terres cultivées (après la récolte) ou non cultivées. Ce droit existe en Auvergne, Berry, Bourgogne et Nivernais.


      

    Boiselée de terre
    Ancienne mesure de superficie (1 are 25) qui est la 64e partie de la saumado.


      

    Boisseau
    (ancien)récipient cylindrique qui servait de mesure de capacité pour les matières sèches; cette unité de mesure (12 litres).
    Ancienne mesure de capacité pour les matières sèches, valant 13 litres, 01, ou 13 litres plus un centième réduits à 12 litres 50, c'est-à-dire au demi-quart de l'hectolitre, lorsqu'on voulut ramener les anciennes mesures aux mesures métriques. Vendre, mesurer au boisseau.
    Le Boisseau, a une capacité qui varie suivant le lieu entre 20 et 40 litres.


      

    Bordalia
    Bordalia : les bordalia, vraisemblablement analogues aux bordes des vallées pyrénéennes, devaient être des granges-étables.


      

    Bouisseu
    Mesure de capacité usitée en Languedoc et en Gascogne équivalant à 3 litres 125, c'est à dire le 1/4 de la quarto et le 1/8 de l'eimino.


      

    Brasse
    La brasse (anglais fathom, symbole fm) est une ancienne mesure de longueur correspondant à l'envergure des bras. Cette unité, bien qu'autrefois utilisée pour la mesure des terres, n'est encore usitée que dans la marine pour mesurer les cordages, les filins ainsi que la profondeur de l'eau. Cela dit, il ne s’agit là que de la traduction française de l’unité anglo-saxonne "fathom".
    Brassée : mesure de longueur valant approximativement 1,96 m.


      

    Canne
    Canne de Bourg de Visa
    elle équivaut à 8 pans ou 64 pouces et sa longueur est de 1,732 mètre.

    Canne : ancienne mesure de longueur variant selon les contrées entre 1,71 m et 2,98 m.

    Canne de Cahors
    il y en a quatre sortes :
    1° Une canne utilisée pour le toisé des bâtiments, les étoffes et le bois de charpente. Elle sert aussi de base à la mesure agraire. Valeur : 1,786 mètre soit l'équivalent de 66 pouces, division en 8 pans de 8 pouces et 3 lignes.
    2° Une canne de 70 pouces de long qui se divise en 8 pans de 8 pouces et 9 lignes chacun. La moitié de cette canne soit 35 pouces est sous le nom d'aune utilisée par les marchands de tissus. Valeur : 1,894 mètre.
    3° Une canne utilisée par les marchands détaillants et qui, longue de 73 pouces et 4 lignes se divise également en 8 pans de 9 pouces et 2 lignes chacun. Valeur : 1,985 mètre.
    4° Une canne de 75 pouces de long qui se divise en 2 aunes ou en 8 pans de 9 pouces et 4,5 lignes. Valeur : 2,003 mètres. Elle est utilisée pour mesurer les toiles.

    Canne de canavassière de Caussade et Montpezat
    elle équivaut à 9 pans 8 pouces et 6 lignes. sa longueur est de 2,070 mètres.

    Canne de canavassière de Montauban
    elle est utilisée pour mesurer les toiles de pays. Elle équivaut à 10 pans 8 pouces et 6 lignes. sa longueur est de 2,30 mètres.

    Canne de canavassière de Moissac ou Puy-Lévêque
    elle équivaut à 9 pans 8 pouces et 4 lignes chacun. Sa longueur est de 2,03 mètres.

    Canne de Caussade ou de Montpezat
    équivaut à 5 pieds et 8 pouces. Elle se compose de 8 pans de 8 pouces et 6 lignes chacun. Valeur : 1,840 mètre.

    Canne de Figeac
    Elle aurait varié et équivalait initialement à 6 pieds 1 pouce et 8 lignes. Puis, elle est passée à 6 pieds et 2 pouces au XVIIIème siècle ou elle se compose de 8 pans de 9 pouces et 3 lignes chacun. Valeur : 2,003 mètres. Elle est utilisée à Cajarc, Gorses, Lacapelle-Marival, Lalbenque, Livernon, Puylagarde, Saint-Projet et Viazac.

    Canne de Gourdon
    vaut 2,0704 mètres soit 2 aunes de Gourdon.

    Canne de Mirabel, Molières et Septfonds
    se compose de 8 pans de 8 pouces et 8 lignes chacun. Valeur : 1,870 mètre.

    Canne de Moissac et Lauzerte
    se compose de 8 pans de 8 pouces et 4 lignes chacun. Valeur : 1,804 mètre.

    Canne de Montcuq
    se présente sous 3 formes :
    1° Pour les tissus de laine, c'est une mesure de 5 pieds 2 pouces qui se divise en 8 pans et 7 pouces 9 lignes chacun. Valeur : 1,677 mètre.
    2° Pour les toiles, elle a la même longueur que la toise de 6 pieds de Roi. Valeur : 1,948 mètre.
    3° Pour les bois de construction, elle a la même valeur que la canne de Figeac. Valeur : 2,003 mètres.
    Canne particulière de Moissac
    se compose de 8 pans de 8 pouces et 7 lignes chacun. Valeur : 1,858 mètre.

    Canne de Saint-Céré
    est égale à 6 pieds et 4 pouces. Elle se divise en 2 aunes et 4 demi-aunes. Chaque demi-aune vaut 2 pans et chaque pan vaut 2 crues. Elle est aussi utilisée à Bretenoux et dans les localités voisines. Elle sert surtout à mesurer les toiles et étoffes du pays. Valeur : 2,057 mètres. Pour les autres mesures, l'aune de Paris est utilisée.


      

    Cartonnée
    Cartonnée : unité de surface valant environ 7 ares.


      

    Carreyrou
    Carreyrou : ruelle ou venelle située derrière une maison.


      

    Casal
    Casal : terme générique désignant un domaine, mais plus particulièrement utilisé dans les bastides pour les jardins attenant aux habitations.


      

    Castelnau
    Castelnau : village neuf construit au cours des XIIe et XHIe siècles autour d'un château.


      

    Cavalcade
    Cavalcade : obligation de suivre le seigneur au cours d'une expédition militaire de courte durée, appelée chevauchée.


      

    Cens
    Le cens désigne, à diverses époques historiques, l'impôt direct payé par les citoyens. Il est dû pour la terre du seigneur que la personne exploite.
    Cens : redevance en argent ou en nature due par les tenanciers au seigneur du fief dont relevait le terrain.


      

    Censive
    La censive est une terre que le seigneur a vendue, il en a vendu la possession, ainsi que la propriété utile : seul le nouvel acheteur, désormais propriétaire, est responsable de cette terre et propriétaire de sa production. Mais, la censive reste une partie de la seigneurie, reste donc soumise au droit seigneurial. Le seigneur y a encore la propriété éminente.
    Les censives de la seigneurie et leur différentes mutations - achat et ventes, divisions, etc. - sont inscrites dans un livre terrier, soigneusement conservé puisque déterminant quels sont les droits du seigneur sur chaque terre.
    Ce domaine est soumis à un impôt que l'on appelle cens.
    Censive : taxe relevant du cens.


      

    Champart
    Sous l'Ancien Régime, le champart est un impôt seigneurial, prélevé en nature, proportionnel à la récolte, oscillant entre 1/12 à 1/6. Il est prélevé après la dîme due au clergé.
    Selon les provinces, il s'appelle : arrage, gerbage, parcière, tasque, terrage.


      

    Chevage
    Taxe légère et régulière payée surtout par les serfs.


      

    Charretière
    Charretière : qualificatif donné aux rues principales qui permettaient le passage des charrettes.


      

    Chevauchée
    Chevauchée : service militaire exécuté sous la forme d'un raid de quelques jours et dû au seigneur par l'habitant de la bastide.


      

    Consuls
    Consuls : représentants des habitants auprès du seigneur ou des officiers royaux, chargés de l'administration de la ville en liaison avec le bayle.


      

    Convers
    Convers : religieux de rang subalterne employé aux tâches domestiques dans les abbayes et les monastères.


      

    Cornière
    Cornière : portique formant un passage couvert au rez-de-chaussée des maisons qui bordaient la place principale des bastides. Crestianie : léproserie.


      

    Cotte
    Cotte : robe de laine portée par-dessus la chemise.


      

    Coudée
    Coudée : ancienne unité de mesure de longueur équivalant à environ 0,48 m. Denier : unité monétaire qui valait deux mailles. Il y avait douze deniers dans un sou. Dex : étendue et limites du territoire d'une nouvelle fondation.


      

    Condamine
    Le nom provient du Moyen-Age et signifie la terre cultivable au pied d'un village ou d'un château.


      

    Décimateur
    Le décimateur était, sous l'Ancien Régime, celui (individu ou communauté) qui avait le droit de lever la dîme (impôt en nature prélevé par l'Eglise sur les productions agricoles).


      

    Dîme
    La dîme — du latin decima, dixième — était, sous l'Ancien Régime en France, un impôt collecté en faveur de l'Église catholique et servant à l'entretien des ministres du culte.
    Dîme : taxe versée à l'église et représentant en principe la dixième partie des produits de la terre et de l'élevage.


      

    Droit de relief
    En France au Moyen Âge et sous l'Ancien Régime, le relief, est un droit seigneurial sur les mutations de propriétés nobles ou roturières.
    Le droit de relief doit être payé au seigneur dominant si la mutation n'est pas due à une succession en ligne directe ou à une vente. Le montant représentait une année de revenu du bien.
    Voir : L'acapte est due en cas de succession en ligne directe.


      

    Droit d'usage
    Le droit d'usage désigne le plus souvent les droits d'une communauté villageoise de prendre du bois ou de faire paître le bétail dans une forêt seigneuriale, ou d'autres particuliers, ainsi qu'une série de petits droits, tels que le droit, pour femmes et enfants, de ramasser les grains tombés des épis durant la moisson, etc.


      

    Ecu
    L'écu – a une étymologie identique à l'escudo : le bouclier – est une monnaie du Moyen Âge - apparue en 1263 - et de l'Époque moderne, à l'origine orné d'un motif d'écu (bouclier). L'écu valait 3 livres.
    En France, le nom d'écu est initialement attribué à des monnaies en or, puis à partir du règne de Louis XIII, le terme écu blanc désigne la plus grande pièce d'argent, 60 sols.


      

    Emine
    Au Moyen Âge, l'émine est une mesure de volume de grains ; dans le comté de Bourgogne, le muid vaut 12 émines, et l'émine contient 30 livres, soit environ 20 litres.


      

    Encours
    Encours : opération de confiscation de biens menée contre des Albigeois.


      

    Emonée
    Emonée : unité de surface valant environ 57 ares.


      

    Encorbellement
    Encorbellement : terme utilisé pour désigner un élément en saillie par rapport au reste des murs.


      

    États généraux de 1317
    Les états généraux, à la mort de Louis X le Hutin, déclarent que "à couronne de France, femme ne succède pas", deshéritant ainsi Jeanne II de Navarre au profit de son oncle, Philippe V le Long. La loi salique devient principe dynastique en France et interdit désormais le trône de France aux femmes.


      

    Fief
    Fief (une partie du domaine royal) octroyé par le roi à ses fils cadets ou à ses frères en renoncement à la Couronne. En cas de disparition de la branche apanagée, le fief revient à la Couronne.
    Fief : domaine qu'un vassal tenait d'un seigneur sous réserve de lui rendre hommage et de lui payer des redevances.


      

    Forage
    Impôt sur la vente du vin en gros.


      

    Fouage
    Fouage : impôt extraordinaire payé dans certaines provinces sur chaque feu.


      

    Fournage
    Impôt pour l'utilisation du four banal.


      

    Formariage
    En vertu de ce droit de formariage (ou for-mariage), les serfs ne pouvaient contracter mariage qu'avec un sujet de la seigneurie, à moins de la permission du seigneur ; ceci afin d'éviter la dépopulation.
    Le formariage est le droit payé au seigneur, à l'occasion du mariage, d'un serf hors de la seigneurie ou avec une personne de condition libre.
    Ce droit a quasiment disparu dans les deux siècles précédant la Révolution de 1789.


      

    Franc-fief
    En France, au Moyen Âge et sous l'Ancien Régime, le franc-fief est un impôt seigneurial puis royal dû par un roturier acquéreur d'un bien noble.
    Cet impôt est la compensation de la diminution de la valeur du fief ainsi amputé. A l'origine il est payable à tous les échelons de la hiérarchie féodale. Puis seulement à trois échelons, le roi compris. Enfin seul le roi le perçoit.
    Ce droit est dû tous les 20 ans ou à l'occasion d'une mutation inopinée.


      

    Gabelle
    Sans doute inventé par Philippe V le Long, l’impôt sur le sel est associé par Philippe VI de Valois au monopole royal décrété par lui en 1331, puis en 1342, sur la vente de ce produit. Le principe de base est simple : le sel ne peut être vendu, moyennant paiement d’une taxe, que dans "les greniers royaux à sel" ; la gestion de ceux-ci est "confiée à ferme" ou "affermée" à des "grenetiers" qui achètent au roi ce lucratif état.


      

    Glandée
    La glandée est une pratique qui permet d'envoyer ses porcs paître dans les forêts pour y consommer les glands des chênes et les faînes des hêtres.
    La glandée se pratique en automne, sa durée varie selon les coutumes, du début septembre (Notre-Dame de septembre), de la fin septembre (Saint-Michel) ou du début octobre (Saint-Rémy) à la fin octobre (Saint-André). Certaines coutumes la prolonge tout l'hiver. Le seigneur perçoit un droit qu'il donne à bail.


      

    Grange
    Grange : exploitation rurale médiévale dépendant d'une abbaye ou d'un prieuré et généralement cultivée par des frères convers.


      

    Guier
    Guier : sergent, gardien d'un territoire dont il surveillait les limites.


      

    Gros tournois
    Le gros tournois est une monnaie d'argent créée par saint Louis lors de sa réforme monétaire de 1260-1263.
    Le gros d'argent pèse environ 4,52 grammes d'argent presque pur, et vaut 12 deniers tournois, soit 1 sou (équivalence de l'époque : 1 livre = 20 sous = 240 deniers. Donc 1 sou = 12 deniers).
    Le gros d'argent est créé après la Septième croisade (1248-1254), après que saint Louis a découvert le système monétaire arabe. Lors du même mouvement de réforme, il crée aussi les premières émissions d'or du royaume, les écus d'or, mais ceux-ci en nombre très limité, dans un but purement politique.


      

    Impôts sur les terres
    1 vergée : 8 sous, 1 denier, 4 chapons
    5 vergées : 40 sous, 7 deniers, 1 agneau
    1 arpent cultivé : 4 deniers (à Troyes en 1175)
    1 maison : 12 deniers, 1 boisseau d'avoine (à Troyes en 1175)
    1 vergée : 140 deniers
    1 maison : 50 deniers

    A Grenoble :
    1 mas : 2 porcs, 1 mouton, 2 agneaux, 1 chapon, 8 setiers d'avoine (586 l), 1 muid de vin (1000 l), 1 setier de légumes, 2 barriques ou l'équivalent en argent.
    1 cabannerie : 8 sétiers de legumes
    1 barderies : 1 porc
    L'évêque de Grenoble reçoit pour ses terres 17 porcs et d'autres impots.


      

    Journal
    Ancienne mesure de terre, en usage encore dans certains départements. Le journal varie suivant les provinces. En fait c'est le temps qu'un paysan passe dans son champ pour y travailler : 1 journal est égal à surface cultivée durant une journée de travail.

    Le Journal, correspond à environ 40 ares.


      

    Leude
    Leude : impôt prélevé sur les denrées et marchandises vendues sur le marché ou au cours des foires et généralement perçu uniquement sur les personnes étrangères à la bastide.


      

    Ligne
    La Ligne équivaut à 0,002 mètre soit 2 centimètres.


      

    Lieue
    La lieue de 2000 toises vaut 3.900 mètres.
    La Lieue de 25 au degré correspond 4.400 mètres.


      

    Livre (unité française)
    Au Moyen Âge, sa valeur en France variait suivant les provinces entre 380 g et 552 g.
    Il fallait notamment distinguer entre la livre de poids, divisée en 12 onces (cf. libra), et la livre de poids de marc (1 marc = 8 onces) qui valait 2 marcs, soit 16 onces (cf. mina).
    Une livre vaut 20 sous ou 240 deniers. Un sou égale 12 deniers.


      

    Livre parisis
    Monnaie de compte utilisée sous l'Ancien Régime, en référence aux espèces monétaires fabriquées par l'atelier de Paris.
    Elle demeure la monnaie de compte officielle du domaine royal jusqu'en 1203, où elle est remplacée par la livre tournois. Elle subsiste dans quelques régions de France jusqu'en 1667, date à laquelle son emploi est interdit.
    La valeur de la livre parisis était fixée à : 1 livre parisis = 1,25 livre tournois


      

    Livre tournois
    La livre tournois se subdivise en sols, et deniers.
    1 livre tournois = 20 sols tournois
    1 sol = 12 deniers tournois

    Avec donc : 1 livre tournois = 240 deniers.

    Il est difficile de donner une valeur actuelle à une monnaie ancienne mais, pour pouvoir se faire une idée de ce que la livre tournois valait à l'époque, les historiens lui donnent une valeur moyenne de 8 euros de 2006. Ainsi, en lisant : "le cardinal Mazarin a laissé à l'État français l'ensemble de ses biens, pour un total de 35 millions de livres, dont 8 millions en liquide", on comprendra 280 millions d'euros dont 64 millions en espèces.


      

    Localium
    Localium : terme utilisé pour désigner l'emplacement d'une maison.


      

    Manse
    Du latin mansus. Centre d'exploitation rurale : maison, bâtiments, annexes, enclos. Exploitation rurale complète: bâtiments, champs, prés et tous droits d'usage. Cette exploitation rattachée à un domaine. Étendue de terrain équivalent à l'étendue moyenne d'un manse. Le manse est une parcelle habitée par le "manant" (du lat. manere) dans sa maison (mansio) ou mas. C'est le centre d'une petite exploitation agricole, utilisée pour la répartition des redevances et des services. À l'origine l'étendue du manse variait en fonction de la qualité du tenancier. La superficie arable et l'équipement du manse devaient permettre à une famille paysanne de se nourrir et d'acquitter les charges dues au propriétaire foncier.

    A l'époque carolingienne, le manse est une unité foncière servant d'assiette aux perceptions domaniales. Le manse carolingien est grevé de services en travail sur la réserve du maître ainsi que de redevances en nature et en argent.
    Le manse est l'unité d'exploitation qui est institué à partir des Carolingiens. Il comprend la maison et ses dépendances, le jardin et la quantité de terre cultivable par une famille (10 à 20 hectares). On distingue trois sortes de manse :
    1. Manses serviles: détenus par les serfs.
    2. Manses lidiles: détenus par les affranchis.
    3. Manses ingénuiles: détenus par les paysans libres.

    Terre agricole, avec une maison, de taille suffisante pour faire vivre une famille, au moyen âge
    Manse : ensemble regroupant au Moyen Age l'habitation, le jardin et les terres.


     

      

    Marc (unité de masse)
    Le marc est une ancienne unité de masse, valant huit onces ou une demi-livre.
    En France, dans les unités françaises pré-métriques, le système de masse se disait justement "les poids du marc" et le marc valait environ 244,8 grammes.
    Marc : ancienne monnaie d'or ou d'argent pesant 8 onces. Ce mot désignait aussi la quantité d'or ou d'argent pesant 8 onces.


      

    Mazel
    Mazel : banc de boucher installé sous la halle.


      

    Mense
    La mense est le revenu destiné à l'entretien d'une personne ou d'une communauté religieuse. La mense d'un évêché est composée de la mense épiscopale qui revient à l'évêque et de la mense capitulaire qui revient aux chanoines et qui est divisée en autant de prébendes que de membres. Au niveau monastique, la mense abbatiale revient à l'abbé alors que la mense conventuelle revient aux moines.


      

    Mességuier
    Mességuier : garde chargé principalement de surveiller les récoltes.


      

    Mesure de Grains
    Quarte, vaut entre 24,03 et 87,75 litres.
    Sac, vaut entre 82,50 et 87,50 litres.
    Setier, vaut entre 30,70 et 144 litres.


      

    Mesures des Huiles
    Baste
    correspond à une contenance de 47,25 litres. Elle est utilisée uniquement à Gagnac et équivaut à 3 setiers.

    Livre
    vaut entre 0,514 et 1,007 litres. Elle peut être divisée en 1/2, 1/4, 1/8 et 1/16 de livre.

    Pauque
    correspond à 0,492 litre. Elle est utilisée uniquement à Gagnac.

    Setier
    correspond à une contenance de 15,75 litres. Elle est utilisée uniquement à Gagnac et équivaut à 32 pauques.


      

    Mesures des Surfaces
    Prime
    vaut entre 32,50 et 140,90 ares.

    Quarte
    correspond à une superficie de 45,96 ares.

    Quarterée
    vaut entre 23,54 et 51,07 ares.

    Quartonat
    est égal à 7,70 ares.

    Quartonée
    vaut entre 8,54 et 19,15 ares.

    Padouens
    terrains vagues utilisés pour faire paître le bétail.


      

    Padouenc
    place publique.


      

    Paréage
    convention de droit féodal conclue entre un seigneur puissant offrant sa protection et un autre plus faible qui donnait en indivision une seigneurie dont les revenus étaient alors partagés.


      

    Perche
    Ancienne mesure agraire de dix-huit, vingt ou vingt-deux pieds, suivant les différents pays, cent perches faisant toujours un arpent.


      

    Pied
    Le pied vaut à 0,325 mètre. Il est égal à 12 pouces.


      

    Pugnerée
    unité de surface valant environ 14 ares.


      

    Mouture
    Impôt pour l'utilisation du moulin.
    1 sac sur 16 au meunier.
    Pour 5 minots de blé à moudre, le seigneur touche 1 boisseau.


      

    Muid
    Le muid, du latin modius, "la mesure [principale]" est une ancienne mesure de capacité pour les grains et autres matières sèches et également pour les liquides.
    Sa valeur – clairement définie à Paris – pouvait tout de même varier suivant les régions et la nature des marchandises à mesurer.


      

    Muid de matière sèche
    le muid de Paris valait 12 setiers de 12 boisseaux de 640 pouces cubes, soit 1,824 m³.
    le muid d’avoine contenait un peu plus de 3,7 m³ ;
    le muid de sel équivalait à un peu plus de 2,4 m³ ; en Lorraine, 0,52877 m³ ;
    le muid de charbon de bois valait 4,1 m³.
    Selon l'inventaire de 1155 à Cluny (dans le Mâconnais), un muid vaut 9 setiers

    Notez que le muid correspondait aussi à la surface de terre que l'on peut semer avec un muid de grain.


      

    Muid de liquide
    A Paris, le muid de liquides était de 274 litres (8 pieds cubes). Il fut employé en France notamment pour les mesure de vin. En province, sa contenance variait de 270 à 700 litres. Le tonneau contenant un muid s'appelle futaille.


      

    Obole
    pièce de monnaie de cuivre qui valait la moitié d'un denier tournois.


      

    Ost
    service militaire de longue durée dû au tenant du fief par les habitants de la bastide ou d'autres villages de la juridiction.


      

    Oublie
    sorte de rente versée au seigneur, le plus souvent en nature.


      

    Once
    L'once est une ancienne unité de masse, encore utilisée dans certains pays, dont la valeur est comprise entre 24 et 33 grammes.


      

    Pacage
    Le mot pacage, du Bas-latin, pascuaticus venant de pascuum (pâturage) et du verbe pascere (paître), désigne originellement en français les herbages sauvages ou adéquatement préparés où le paysan va nourrir et engraisser les bestiaux et éventuellement la volaille.
    Au moyen-âge et jusqu'au 17e, les lieux de pacage incluaient les friches, garrigues, landes et prés communaux ou d'autres lieux, forestiers faisant l'objet d'un Droit de pacage associé à la vaine pâture dans un droit, une coutume ou des tolérances plus ou moins formalisé selon les régions et les époques.


      

    Pinte
    Une pinte est une unité de mesure de volume pour des liquides. La pinte se subdivise en deux chopines.
    Le Littré : Ancienne mesure pour le vin et les autres liquides. La pinte de Paris valait un peu moins que le litre, c'est-à-dire 0l,931.
    En Normandie, la pinte mesure de Paris, du pot contenant deux pintes, de la chopine qui est la moitié de la pinte, et demi septier qui en est le quart, étalonné sur les matrices qui seront déposées aux greffes des hôtels des villes de Rouen, Caen et Alençon, Lett. pat. juill. 1680.

    La Pinte, vaut entre 0,979 litre à 2,51 litres suivant les localités.


      

    Pognère
    La Pognère, subdivision du boisseau ou du quarton.


      

    Pouce
    Le pouce, est égal à 0,027 mètre. Il vaut 12 lignes.


      

    Quart mesure pour le VIN
    Le Quart, quarte (la), quartonne (la) vaut entre 19,50 et 30,50 litres suivant la localité.

    Le Quart, équivaut à 0,25 pinte.


      

    Quarton
    Le Quarton, dans la région de Sarlat la Canéda a une capacité qui varie entre 20 et 40 litres comme le boisseau.


      

    Quint
    Au Moyen Âge et sous l'Ancien Régime, le droit du quint est un impôt seigneurial sur la vente des fiefs nobles.
    Il représente le cinquième du prix de vente, auquel s'ajoute très souvent le requint qui vaut le cinquième du quint.


      

    Roquille
    La Roquille, vaut 0,25 pinte.


      

    Saumée
    somme, charge, fardeau. Ce terme est devenu une unité de volume correspondant à une charge d'homme.


      

    Sauveté
    bourgade rurale fondée par les monastères ou les hommes d'église ; elle servait de refuge aux fugitifs et aux errants qui y bénéficiaient du droit d'asile. Sénéchal : grand subordonné du roi ayant autorité sur une région. Sol : terme provenant du mot latin solidus et utilisé pour désigner le sou. Surcot : tunique, en général sans manche, que l'on mettait par-dessus la cotte. Taille : impôt levé sur les roturiers et dû en contrepartie de la protection fournie par le seigneur. Levée en temps de guerre sous Philippe le Bel, la taille devint permanente durant la guerre de Cent Ans.


      

    Setier
    Ancienne mesure de grains de la contenance d'environ 156 litres.
    Le setier de blé, mesure de Paris, vaut toujours chez nous environ vingt écus (VOLT. Lett. Florian, 25 févr. 1771)
    Ancienne unité de capacité qui contenait 8 pintes de 48 pouces cubes chacune ; la même que la velte ; valant 7 litres, 61.
    Demi-setier, ancienne mesure de capacité, quart de pinte.
    Demi-setier, se dit à Paris d'un quart de litre.
    Un setier de terre, autant de terre labourable qu'on peut ensemencer avec un setier de blé ; c'est ce qu'on nomme autrement setérée.


      

    Sétérée
    A une superficie comprise entre 23,74 et 260,54 ares.


      

    Sole
    Partie des terres arables d'une exploitation qui reçoit successivement chacune des cultures faisant partie de l'assolement ou rotation. Diviser une terre en trois soles. La sole de froment est plus forte cette année qu'à l'ordinaire.
    Le bail des terres labourables, lorsqu'elles se divisent par soles ou saisons, est censé fait pour autant d'années qu'il y a de soles (Code civ. art. 1774)


      

    Sou
    Le sou est une ancienne monnaie française, issue du solidus romain et qui a survécu dans le langage à la décimalisation de 1795 pour désigner la pièce de 5 centimes jusqu'au début du XXe siècle. Il doit à cette longévité d'être encore présent dans de nombreuses expressions relatives à l'argent. 
     

    Face à une pénurie d'or, une nouvelle "stabilisation" (c'est ainsi que l'on appelle souvent les dévaluations) va venir de Charlemagne : le solidus ne sera désormais plus un soixante-douzième de livre romaine d'or mais un vingtième de livre carolingienne... d'argent. Il est lui-même divisé en 12 denarius, qui, sauf rares exceptions (le gros de Saint Louis), seront dans la pratique les seuls à circuler. Mais le système de compte (1 livre = 20 sous de 12 deniers) restera inchangé en France jusqu'à la Révolution.

    Sous de Melgueil
    Sous Ruthénois
    Sous de Rodez
    Deniers Ugonencs
    Solidos Ugonencos octenos de Carcasona

    Ugonencs - Unités monétaires utilisés dans plusieurs chartes du cartulaire de Douzens, et en particulier par les vicomtes de Carcassonne. On retrouve cette unité dans le cartulaire des Trencavel. Elle fut très concurrencée au début du XIIe siècle par le denier de Melgueil, qui l'emporte dans tous les actes des Trencavel et même dans tout le Languedoc. Cette monnaie de Melgueil est contrôlée par les comtes de Melgueil (puis de Toulouse à la fin du XIIe siècle), mais aussi des le début du XIIe siècle par les Guilhem de Montpellier [...]
    Sources : Hélène Débax, La féodalité languedocienne XIe - XIIe siècles. Presses Universitaires du Mirail. 2003


      

    Taille
    Impôt en argent prélevé par le seigneur sur ses tenanciers (non fixe au départ, puis annuel). Rendue royale en 1440.
    En 1287, à l'occasion du sacre du roi, un sculpteur de pierre paie pour la taille 106 sous.
    En 1292, à Paris, 15200 contribuables paient la taille. En sont exemptés les nobles ou les ecclésiastiques, ou ceux qui bénéficient d'une excemption particulière.


      

    Toise
    La Toise, vaut 1.949 mètres.


      

    Tonlieu
    En droit féodal, le droit de tonlieu est un impôt prélevé pour l'étalage des marchandises sur les marchés. C'est aussi un péage sur les marchandises transportées prélévé lors du passage d'un fleuve (pont, bac) ou aux portes de certaines villes.


      

    Tenure
    terre concédée par un seigneur qui accordait au concessionnaire la jouissance des lieux mais en conservait la propriété.


      

    Tournois
    monnaie royale officialisée par Philippe Auguste ; une livre tournois valait vingt sous tournois.


      

    Traversière
    qualificatif donné à une rue secondaire transversale.


      

    Vaine pâture
    Au Moyen Âge et sous l'Ancien Régime la vaine pâture est un droit d'usage qui permet de faire paître gratuitement son bétail en dehors de ses terres, dans les bords des chemins, les friches, les terres nues de leurs cultures, les bois de haute futaie, les taillis de plus de 4 ou 5 ans. Le parcours est également un droit de vaine pâture que s'accordent réciproquement deux paroisses voisines. 
     

    A l'époque féodale, le propriétaire d'un terrain en perd l'usage après la moisson (ou la première coupe pour une prairie). Les chaumes, le regain appartiennent à la communauté et peuvent être utilisés librement par quiconque. Il en est de même pour les terres sur le sol en jachère.
    Cette pratique a permis pendant longtemps aux plus pauvres de la communauté d'entretenir du bétail (une ou deux têtes maximum) même sans posséder de terre.


     

    Verge
    La verge est une unité de longueur dont la valeur à varié au cours de l'histoire. Bien que tombée en désuétude dans le reste de la francophonie, elle est encore fréquemment utilisée au Canada (1 verge = 0,9144 m = 1 yard).


      

    Vilain
    paysan libre (par opposition au serf).


      

    Vinage
    Impôt sur le vin récolté ou transporté.
    1/8eme du vin pressé (le début est le meilleur).
    Le seigneur touche 1/3 de toutes les vignes à presser.


      

    Mesures pour l'Aube
    Dans la plupart de ces communes, le mesurage des terres ci-devant seigneuriales est fait, depuis environ 30 ans, à la perche de 20 pieds ; et celui des particuliers, à l'ancienne perche de 8 pieds 4 pouces ; ce qui porte dans les déclarations l'arpent des premiers à 100 cordes de 20 pieds, et celui des seconds à 111 cordes, et le journal à 75 cordes pour les uns, et 83 et 1/2 pour les autres.

    On évalue encore dans ce département les terres en mesure de terre, qui est le 6e de l'arpent, et mesure de chenevière, qui en est le 12e ; Boisseau 16e d'arpent pour les chenevières, ou 12e d'arpent pour les autres terres ; Journée, Ouvrée, Felte, et Homme, pour les vignes.


      

    Mesures pour la Dordogne
    Deux systèmes de subdivisions se partagent l'essentiel de la Dordogne :
    Le boisseau qui est égal à 8 picotins,
    Le boisseau qui est égal à 2 mandurières qui valent chacune 4 picotins. Parfois, la "Grande mesure" équivaut à 6 picotins au lieu de 8. Il arrive que pour une même localité, deux mesures cohabitent. Dans d'autre localité, la mesure est indiqué mais sa valeur exacte manque.

    Barrique, du Périgord va de 220 à 245 litres suivant les localités.
    Sac, usité dans la région de Bergerac. Il a une contenance de 92 litres.


      

    Mesures Provencales
    Mesure de longueur usitée autrefois dans le Midi ; elle se divisait en 8 pans et valait deux mètres. plus ou moins selon les pays.

    Cano carado, mesure de surface équivalent a quatre mètres carrés. La cano carado se subdivisait en 64 pans.

    La cargo ou charge de blé ou d'amandes valait en Provence trente-deux décalitres ou environ ; la charge de vin valait un hectolitre ; la charge d huile 24 décalitres ; la charge de bois 125 kilos et la charge de raisins à Aix valait 161 kilos. La charge de terre, mesure de superficie pour ensemencer une charge de blé, contenait 1600 cannes carrés, c'est-à-dire 63 ares environ et se divisait en 8 eimino. Aujourd'hui, la charge métrique de blé vaut à Marseille 160 litres.

    La Carterée, Mesure de superficie valant deux mille mètres carrés. L'are étant 100 mètres carrés, 20 ares valent une carterée. On estime les demi guérets à 15 francs la carterée et les pleins guérets de 30 à 40 francs. Les guérets d'avril et mai doivent avoir 30 centimètres de profondeur. Les guérets pour le jardinage, étant profonds et bien façonnés, peuvent s'évaluer à 40 francs la carterée. La carterée en prairies produit environ 700 kilos à chaque coupe. La carterée en blé produit environ deux charges de blé.

    Cosso Couosso à Nice ; couasso dans le Var. Petite mesure pour les grains et les surfaces ; c'est la vingtième ou douzième partie de l'eimino selon les pays, et la cent soixantième partie de la cargo. En certaines localités, c'est le quart de la panau ; à Villeneuve-lès-Avignon, c'est la huitième partie de l'eiminado.

    Coupado, Mesure de superficie usitée dans le Tarn, seizième partie de la seisteirado.

    Coupo, Mesure de capacité pour les liquides valant de 20 à 30 litres. Mesure de grain équivalent au douzième ou au seizième du setier ; en Limousin, douzième partie du boisseau ; en Gascogne, boisseau ; en Rouergue, quart de la sétérée.

    Des (vieux), Borne limite d'un terrain, parce qu'on marquait les limites autrefois, comme on le fait encore aujourd'hui dans beaucoup d'endroits, avec une croix de Saint André qui ressemble à un chiffre romain.

    Destré, Perche servant à arpenter. Mesure agraire usitée autrefois dans le Midi ; le destré de Provence était la centième partie de l'eiminado et équivalait à huit mètres carrés, plus ou moins selon le pays ; le destré d'Alais et de Montpellier se subdivisait en dix pans et valait vingt centiares ; celui de Béziers valait quinze centiares soixante-dix-neux milliaires ; en Languedoc, on employait aussi le destré pour mesurer les bâtiments et, dans ce cas, c'était une corde de 2 mètres 50 cent.

    Eiminado, Espace de terrain que l'on peut ensemencer avec une eimino de blé ; ancienne mesure agraire équivalent à huit ou dix ares selon le pays ; l'eiminado de Provence était la huitième partie de la saumado et contenait 100 destrés ou 200 cannes carrées ; l'eiminado du Dauphiné était la moitié de la seisteirado et l'eiminado du Roussillon valait soixante ares.

    Eimino, L'eimino formait la moitié de seistier, le huitième de la saumado ou de la cargo et se divisait en 20 cossos, 8 monturen ou 8 poignadiero ou en 2 quarto.

    Escandau, Mesure usitée pour l'huile et les liquides en général, ainsi que pour la chaux, c'est le quart de la miheirolo.

    Journau, Mesure de superficie qui vaut près de vingt ares en Provence ; environ soixante ares à Aix ; vingt-neuf ares en Gascogne. Journau de vin, mesure de vigne, composée de 500 souches, dans le Tarn.

    Liéuro, En Provence, Languedoc et Gascogne, la livre-poids se divisait autrefois en 16 onces et 128 gros. La livre d'Aix valait 379 gros 16 ; celle de Marseille, 388, 50 ; celle d'Arles 391,36 ; celle de Carpentras, 400 ; celle d'Avignon, 487,992 ; celle d'Alès, 415,89.

    Miheirolo, Mesure de capacité pour les liquides, en usage en Provence. Elle contient 4 escandaus, ce qui équivaut à soixante-six litres.

    Monturen, Mesure de capacité usitée à Nice : huitième partie de l'eimino, environ deux litres cinq décilitres.

    Ounço, Seizième partie de la livre en Provence ; elle se divisait en 8 ternaux.

    Pan, Longueur d'une main ouverte, mesure de 9 pouces usitée en Provence, Languedoc et Gascogne. Le pan était la huitième partie de la cano et il se divisait en 8 menuts. On l'emploie aujourd'hui pour le quart d'un mètre.

    Panau, Ancienne mesure usitée en Provence pour les grains équivalent au double décalitre. La panau est la moitié du sestier et le dixième de la cargo. Elle se subdivise en 4 civadiers ou 8 quartiers. C'est aussi une mesure agraire qui comprend 10 poignardières ou 160 canes carrées et qui est la moitié de la seisteirado ou la dixième partie de la cargo. A Aix, la cargo d'avoine est de 12 panaux et la cargo d'amandes, de 16.

    Pot, Mesure de vin qui contenait 2 pintes ou 4 feuillets à Aix. Le pouet équivaut au litre.

    Pougnadiero, Petite mesure de grains contenant environ trente-deux décilitres, ainsi nommée parce qu'elle est munie d'une poignée qui sert à la manier d'un seule main. C'est le quart de la quartiero, le cinquième de la panau, le huitième de l'eimino et le vingt-quatrième du setier dauphinois.

    Pougnerado, Espace que l'on ensemence avec une pougnero ou pougnadiero de grains. Petite mesure agraire usitée en Dauphiné, sixième partie de la quartelade, vingt-quatrième de la seisterado et équivalant à un are quarante-deux centiares.

    Quarteiro, Petite mesure pour les grains dont 8 font la panau ou 6 doubles-décalitres. Le quarteiro de Béziers équivalait à 16 litres 40. Le quartiero se divise en 4 pougandieros.

    Quarto, Mesure pour les grains et les amandes valant le quart du sestier et la moitié de l'eimino, le quart du boisseau dans la Drôme ; mesure agraire équivalant au Languedoc à environ cinq ares ; en Rouergue a neuf ares.

    Quartounado, Terre que l'on ensemence avec un quartoun de blé. Mesure agraire, quatrième partie de la seisteirado. En Limousin, le quart de la quarteirado est de 2 boisseaux.

    Quartoun, Mesure de blé usitée en Gascogne. Mesure de deux litres à Béziers. Le quartoun de Toulouse valait quatre setiers au XIVe siècle.

    Ras, Selier, Mesure usitée pour les grains, amandes et noix. Elle se divise en 12 pougnadieros ou 2 panaux et vaut 2 double-décalitres. Un ras de civados, une mesure d'avoine.

    Saumado, Mesure de capacité usitée en Provence et en Languedoc pour les grains, châtaignes, glands ; elle équivaut à 2 hectolitres, plus ou moins selon les pays, et se divise en quatre setiers ou huit eimino. En surface, elle équivaut à 8 eiminado.

    Seisterado, Contenu d'un setier. Etendue de terrain que l'on peut ensemencer avec un setier de blé. Mesure agraire équivalente à vingt ares, plus ou moins selon les pays. La seisteirado de Nîmes se divisait en 100 destrés et celle de Montpellier en 75. La seisterado du Dauphiné. contenait 900 toises carrées, soit 34 ares environ ; la seisterado du Limousin 25 ares ; celle d'Albigeois contenait 32 boisseaux ; celle de Béziers 16 ares ; celle de Rodez, 2 hectares 1/2.

    Sestier, Mesure de grains équivalente à 6 décalitres à Arles plus ou moins selon le pays ; il vaut, en général, 2 eimino et devient le quart de la cargo de la saumado. Le sestier de Limoges contenait 50 litres et celui de Loriol 80 litres. Le muid de vin de Montpellier contenait 18 sestiers et le sestier, 32 pots.

    Ternau, Huitième partie d'une once qui se divise en 3 deniers.

      

    Autres
    Pisé : maçonnerie faite avec de la terre argileuse et des cailloux.
    Platea : terme utilisé à la place de localium ou d'ayral pour désigner l'emplacement d'une maison.
    Poblan ou poblador : mot employé pour désigner les habitants des bastides.
    Poterne : porte secrète des fortifications, donnant sur les côtés.
    Pountet : petit pont couvert reliant deux habitations et enjambant une rue.
    Regrattière : marchande de légumes ou épicière.


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