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    Il y a certains objets que l'on ne veut ou que l'on ne peut conserver, et dont cependant on a peine à se défaire, parce qu'ils ont appartenu à des personnes chères ou qu'ils représentent certains souvenirs. On ne saurait en faire un meilleur usage que de les donner aux malades ou aux enfants pauvres. Le bien qu'on fait, la joie que l'on procure, adoucissent singulièrement le sacrifice. L'héritage des êtres aimés ne saurait tomber en des mains plus touchantes que celles de la souffrance et de l'innocence.
    (pj295)
    On assure que pour arrêter un rhume de cerveau à son début, il suffit de priser un peu de sel fin, blanc, de table, bien trituré. L'essai est à tenter, toujours avec précaution, de peur d'irriter la muqueuse.
    (pj307)
    On ne sait pas assez qu'a la porte de certaines mairies on affiche les offres de travail. Or il est aussi utile de connaître ces tableaux pour les patrons que pour les travailleurs. Le nombre des « sans-travail » est effrayant; on l' ignore trop; et ce qu'il est bon aussi de faire savoir, c'est que l'été est peut-être plus dur aux pauvres, dans les villes, que la saison rigoureuse, parce que tous les riches se dispersent et que les petits métiers ne trouvent plus à s'exercer. L'émigration en bloc, qui est pure affaire de mode, est donc une calamité toute moderne de plus pour les nécessiteux-
    (pj306)
    L'huile de foie de morue si préconisée ne convient pas aux personnes qui ont des dispositions à certaines maladies de la peau. Il est évident que toutes celles à qui l'on interdit le poisson doivent s'abstenir d'huile de foie de morue. On remplace celle-ci par un verre à liqueur d'huile d'olive, pris avant le repas. On assure que ce régime préserve absolument du rhume si on le suit à partir d'octobre jusqu'au printemps. De plus, on a vu des maladies du foie céder à ce simple traitement. Supprimer le vin, et boire un peu d'eau de Vichy, ou simplement prendre de temps en temps un peu de bicarbonate de soude.
    (pj304)

    Voici un rafraîchissant très simple et peu connu : une cuillerée chaque jour de racine de réglisse réduite en poudre. Le goût est bon ; si on aime pas la sensation sablonneuse dans la bouche, on enveloppe dans une hostie.
    (pj302)

    Les varices non ouvertes et les varices internes occasionnent souvent des crampes nocturnes. On éprouve du soulagement, et l'on prévient souvent aussi ces souffrances par un massage que le premier venu exécute, moins bien qu'un masseur, cela se conçoit, mais suffisamment pour la circonstance.
    On se place devant le malade, puis avec les deux mains enduites de cold-cream ou de vaseline, on « remonte » la jambe de la cheville au genou, en serrant un peu fortement, en appuyant le mieux possible.

    (pj301)

    L'art dentaire a fait des progrès merveilleux, et aujourd'hui, il n'est plus personne qui consente à ne pas soigner sa bouche, et à ne pas remplacer les dents perdues par des dents artificielles. On s' habitue vite même à un dentier complet lorsqu' il est bien fait. Seulement il faut avoir la patience de ne pas irriter les gencives en voulant manger trop tôt comme tout le monde. Il est prudent durant une semaine de s' en tenir aux potages, puis peu à peu, en s' accoutumant, d' arriver aux aliments plus durs.
    (pj299)

    Lorsqu' il y a chute, coup, contusion quelconque, un vieux moyen excellent est de frictionner avec du beurre salé. Bien entendu, il ne faut pas user de ce procédé quand il y a blessure.
    (pj300)

    Un savant nous assure que pour combattre la peur, le trac, si connu de tous ceux qui passent des examens ou qui doivent se produire en public, il suffit de boire quelques minutes avant l' instant fatal un quart de verre d' eau sucrée, avec cinq ou six gouttes de laudanum. Il se produit, paraît-il, un apaisement des nerfs, une tranquillité du cerveau, absolument extraordinaires, lesquels rendent maître de soi l'infortuné pateint.
    ( pj310)
    Il s'est fondé en Belgique une oeuvre ayant pour but de recueillir les écailles de moules et d'en faire une poudre excellente, paraît-il, pour le polissage des glaces et des meubles.- Elle est vendue au profit des pauvres.
    (pj318)
    Quand on donne de vieux effets à des indigents, on double la valeur de l'objet en l'offrant raccommodé, remis autant que possible en bon état, et nettoyé s'il en est besoin. C'est parfois le moyen de faire deux charités, en laissant quelque pauvre ouvrière exécuter à bas prix ces humbles travaux.
    (pj315)

    On arrête les dysenteries anciennes, presque incurables, en plaçant sur les reins une botte de pourpier ordinaire, cultivé dans les jardins, - bien pilée.
    Les exemples vraiment extraordinaires de guérison par ce moyen si facile et dépourvu de tout danger incitent les malades à en essayer.
    (pj313)

    Recette communiquée pour la destruction des verrues et poireaux :-Faire tremper un zeste de citron un peu épais dans du vinaigre très fort, pendant quarante-huit heures. Poser le zeste par son côté blanc sur la verrue, le soir en se couchant ; maintenir avec un linge. Répéter cela trois soirs de suite. - Au bout de quelques jours, la verrue tombe, séchée, morte.
    (pj277)
    Le thé de vigne rouge est un excellent régulateur du sang. Il est recommandé dans le médecine des « simples » aux personnes apoplectiques et à toutes celles chez qui la circulation laisse à désirer.
    - Dans les cas de brûlures légères, le marc de café appliqué immédiatement, pas trop froid, cause un soulagement instantané. - Ceci est précieux à savoir pour les cuisinières qui ont le danger et le remède si près d'elles.
    - Tenir dans l'eau de table une cuillerée de graine de lin crue est un vieux moyen pour se rafraîchir. On ne change les graines que quand elles sont ramollies à l'excès, car elles doivent être gonflées pour communiquer à l'eau un peu de leur vertu lénitive.
    Cette boisson n'a aucun goût

    (pj276)
    De douces frictions sur tes tempes, autour des yeux, avec le baume de Fioraventi, vendu chez tous les pharmaciens fortifient souvent beaucoup les vues affaiblies et soulagent certaines névralgies.
    (pj274)
    Les démangeaisons quelles qu'elles soient constituent un véritable supplice. A tort, trop souvent, on les attribue à la pauvreté du sang, et l'on se met à un régime fortifiant qui leur est absolument contraire. Il est fort difficile d'en triompher car elles proviennent souvent de causes absolument différentes. Ainsi on a connu des personnes chez qui elles augmentaient après un repas où elles avaient mangé du veau. On peut toujours essayer de ce régime-ci : bicarbonate de soude dans un peu de pain à chanter, avant le déjeuner et le dîner ; pas de vin, même trempé d'eau, pas de bière, encore moins de liqueurs, très peu de viande, pas de poissons ni de salaisons, pas de fromages forts. Le plus possible de lait, de fruits, de légumes.... Laxatifs légers et continués. Ablutions aussi chaudes que possible avec un peu de menthol ou d'alcool de menthe. - Badigeonnages si l'on veut avec un peu de glycérine allongée d'eau, contenant du bismuth et un rien de menthe.
    (pj273)

    Les vieilles médications par les « simples » produisent souvent des effets extraordinaires. En tous cas, comme elles sont sans danger, on peut presque toujours en essayer.
    Des maladies bizarres, inexplicables, déroutantes pour le médecin, ont été guéries par l'usage quotidien d'un bouillon de poireaux, oignons et ail, bu à jeun. Le seul défaut de ce système est de laisser un arome à l'haleine, fort désagréable pour certains odorats. L'inconvénient est mince lorsqu'on vit à la campagne ou que la mauvaise santé force à la retraite.

    (pj270)

    A la personne de Russie qui demande le moyen de se débarrasser de certains sables rouges dont elle constate la présence dans son vase nocturne, on peut conseiller d'essayer du cidre comme boisson à ses repas. Ceci est parfois excellent pour les légères affections des reins
    (pj214)
    Recette, envoyée par un de nos lecteurs pour la cuisine des indigents.
    - Hacher menu du lard. L'arroser de sang de mouton, que le boucher peut recueillir; laisser cailler et faire frire en ajoutant du sel

    (pj213)
    Les malades éprouvent souvent un profond dégoût du « pain à chanter » dans lequel on leur fait absorber certains médicaments. Cela tient à ce qu'on emploie l'hostie tout entière, quand il serait possible de la diminuer considérablement avec des ciseaux. Un peu d'habitude permet d'envelopper une dose de poudre médicinale quelconque, assez volumineuse, dans un rond ou un carré de pain azyme de très petite dimension. On doit savoir que le pharmacien livre celui-ci non pour être consommé tel qu'il est, mais pour qu'on puisse l'arranger comme on le désire.
    (pj203)
    Pour faire mûrir, aboutir et vider à fond les abcès, appliquer des cataplasmes de farine de seigle et d'huile de colza non épurée, - tout ce qu'il y a de plus naturel. - On laisse macérer pendant douze heures avant de se servir de cette préparation que l'on emploie à froid, un peu épaisse dans un linge clair comme le lin. On renouvelle deux fois par jour jusqu'à ce que l'abcès soit parfaitement nettoyé.
    (pj200)
    Recette communiquée par un lecteur obligeant Un plat qui ne coûte rien, attendu qu'il est confectionné avec le sang des poulets et canards que les marchands de volailles jettent ordinairement. On peut le leur demander, ce sang, qui se coagule très vite et qui ensuite frit dans la graisse est extrêmement nourrissant. Il parait que ce mets est très en honneur dans le Sud-Ouest de la France.
    (pj197)
    Communiqué par un lecteur : réactif contre les refroidissements.
    - Faire infuser dans deux bouteilles de bon vin blanc 30 gr. de racine de raifort et une forte poignée de feuilles de pervenches pilées. - Filtrer après 48 heures. - On prend un verre de cette infusion tous les matins pendant huit ou neuf jours, deux heures avant de se lever. Se bien couvrir et provoquer une transpiration qui devient abondante et guérit promptement les maux contractés.

    (pj191)
    Une excellente paillasse pour les berceaux, pour le lit des malades, est la garniture de balles d'avoine. On en fait également des coussins remplaçant très hygiéniquement les ronds de cuir ou de caoutchouc. C'est frais, doux et très sain. Il en faut environ deux litres pour un coussin. Cela ne coûte que quelques sous.
    (pj212)
    Les malades longtemps tenus au lit finissent par souffrir considérablement des positions invariables, et souvent on éprouve de grandes difficultés à glisser sous eux soit des bassins, soit des appareils de pansement. Un peu de poudre sur ces objets facilite l'opération. Le lycopode, l'amidon. le riz pur, l'iris même, toujours pur, font parfaitement l'affaire
    (pj178)
    Les recettes les plus simples étant souvent les meilleures pour la guérison des maux de la pauvre humanité, on peut sans danger, lorsqu'on est délicat de la poitrine, user du médicament que voici, et qui est parfois souverain:
    Dans un litre mettre avec de l'eau la valeur de deux francs de sucre candi et de deux francs de safran en poudre. Faire fondre, et obtenir une belle couleur de grenadine. -Prendre par cuillerées. Les fervents affirment qu'il faut que la préparation ait passé quarante-huit heures dans un puits pour être efficace. Il est facile d'y faire descendre la bouteille avec une corde et un poids, si l'on veut être consciencieux.

    (pj175)
    On sait que rien n'est plus difficile à guérir que les maladies d'estomac. Souvent la meilleure médication est une simple affaire de régime. Or, il en est un qui donne parfois des résultats inespérés, surtout lorsque l'appareil digestif tout entier, y compris les voies intestinales, est atteint : c'est de se nourrir exclusivement d'oeufs et de fromage mou, avec du pain, cela va sans dire, mais en petit quantité.
    (pj172)
    En réponse au lecteur qui souffre de névralgies faciales, on ne peut que lui conseiller de faire vérifier sa denture. Le mal qu'on cherche à guérir dans la tête par l'antipyrine et autres remèdes à le plus souvent sa source dans la bouche, dans une toute petite carie invisible. On n'a pas besoin de se faire arracher les dents à tort et à travers, comme le font les impatients, mais simplement de les faire aurifier. Si la dent est trop mauvaise, et que, barrée, elle soit difficilement extractible, on en fait détruire le nerf
    (pj171)
    On parle beaucoup en ce moment d'une théorie contre l'insomnie et même l'anémie du cerveau, laquelle consiste à coucher les pieds plus haut que la tête, ou tout au moins, le corps allongé horizontalement, sans oreiller. - Le système peut avoir du bon, car il s'appuie sur une loi naturelle qui veut qu'à l'état de repos, l'homme s'allonge simplement par terre. Les lits sont raffinement de civilisés ; et l'on sait combien sont souvent fâcheux les effets de la civilisation. Mais on ne saurait trop recommander aux personnes qui voudraient essayer de la méthode préconisée plus haut d'y arriver très graduellement. Un brusque changement dans les habitudes ne serait pas sans danger. Le moindre est une petite congestion, des étourdissements, des troubles du coeur. Ce sont surtout les gens travaillant beaucoup de tête qui doivent être prudents à cet égard.
    (pj169)
    La toux étant rebelle et capricieuse, cédant tantôt à un médicament, tantôt à un autre, il est toujours utile de propager les recettes qui guérissent certains cas, et que l'on peut employer sans danger.
    Voici un simple calmant
    --Sirop de gomme ..........60 grammes
    --Eau de laurier-cerise ....60 gouttes
    --Eau distillée................120 grammes
    A prendre en agitant le flacon, par cuillerées d'heure en heure, à certaine distance du repas. Dose plus ou moins forte selon l'âge, et le tempérament.

    (pj166)
    -Très vieux remède contre le choléra, dû à un marin sorti indemne des plus affreuses épidémies: A titre de préservatif au moins, il mérite d'être connu. Dès le début de l'indisposition, faire roussir au beurre trois gousses d'ail, et les mettre à bouillir dans un demi-litre d'eau: Avec cette eau tremper une soupe au pain fortement poivrée.
    - Aussitôt après avoir mangé cette soupe, boire un quart de litre de vin rouge dans lequel a bouilli gros comme une noix d'anis étoilé. Bien chaude et bien sucrée, cette boisson doit être prise au lit.
    - En deux heures on est débarrassé.
    (pj166)
    Dans tous les cas de névralgie, maux d'oreilles, maux de dents, on croit que la chaleur de l'ouate est suffisante pour le traitement de ces souffrances si aiguës. C'est une erreur. Il faut une chaleur presque brûlante pour amener la dilatation, ce travail des organes enflammés. L'eau chaude dans des sacs de caoutchouc est excellente. On peut s'y appuyer comme sur un petit oreiller. A défaut, se servir de linges bassinés, de brique enveloppée, de tout moyen équivalent.
    (pj168)

    Le chat est souvent l'unique ami de bien des solitaires; c'est pourquoi il ne faut pas dédaigner un avis touchant ce modeste camarade des humbles.
    - le chat libre est rarement malade; mais les angoras surtout, qui en se nettoyant absorbent leurs poils, meurent facilement d'inflammation quand ils vivent renfermés. De la graine de lin doit être tenue en permanence dans l'eau qu'ils boivent, pour combattre cette maladie

    (pj164)

    Très vieille recette, plus que centenaire, très efficace contre la toux : sirop de marrube blanc.
    Le marrube est une plante très commune qu'il faut autant que possible employer fraîche. On la connaît très bien chez les herboristes et dans les campagnes.
    En prendre une poignée, faire bouillir dans un litre d'eau pendant vingt minutes. Passer. Remettre sur le feu pendant vingt autres minutes avec une demi-livre de sucre. Laisser réduire.
    Dose : une cuillerée à soupe le soir en se couchant et le matin a jeun.
    (pj163)

    Les personnes forcées de ne jamais interrompre leur vie active, et obligées de travailler, les femmes surtout, lorsqu'elles se sentent mal disposées, nerveuses, peuvent de temps à autre recourir à l'éther, dans des proportions très petites. Cinq gouttes pour un verre d'eau suffisent. On se trouvera beaucoup mieux d'absorber cette sorte de potion gorgée par gorgée durant toute la journée que de boire tout d'un seul coup.(pj161)
    Beaucoup de personnes souffrent des reins et savent que leurs douleurs proviennent d'une certaine difficulté qu'elles éprouvent à satisfaire l'un de leurs besoins les plus naturels. En ce cas elles essayent généralement de la tisane de queues de cerises. Si cela ne leur réussit pas, elles pourront sans inconvénient essayer d'infusion de barbes de maïs. De plus, porter une petite cordelette de chanvre en ceinture n'est pas difficile... C'est un remède de bonne femme suisse. Mais on reconnaît que le chanvre dégage un peu d'électricité au contact de la peau chaude et que cela est très sain.(pj159)
    En cas de saignement de nez violent, essayer de respirer un peu de poudre de tanin. Le remède est sans danger. Si les hémorragies sont fréquentes, on peut ne pas attendre qu'elles se produisent et priser de temps à autre par précaution une pincée de tanin. Cependant, ceci ne serait pas prudent hors du cas où les accidents proviennent de faiblesse ; au contraire, il faut laisser la nature agir toutes les fois que le malade est sanguin.(pj157)
    Contre la fièvre ; remède très usité dans les pays de malaria : couper un citron en tranches et le bouillir dans la valeur de trois verres d'eau. Laisser réduire d'un tiers ; passer et faire reposer toute une nuit. Boire ensuite et recommencer plusieurs jours de suite. Les bonnes femmes prétendent qu'il faut préparer cela dans une casserole de terre n'ayant jamais servi... Ce qu'il y a de certain, c'est que les médecins reconnaissent l'efficacité du procédé (pj152)
    Remède communiqué par un lecteur pour le soulagement et la guérison des ongles incarnés.
    Il suffit de limer avec une petite lime douce la partie supérieure de l'ongle, sur toute sa longueur. On l'amincit de la sorte tant qu'on peut supporter le frottement de la lime, et en ayant soin de ne pas faire saigner. L'ongle se redresse, ce qui produit tout de suite un grand soulagement. On persévère au fur et à mesure que l'ongle repousse, et l'on arrive ainsi sans frais, sans ennui, soi-même, à complète guérison (pj151)
    Le surmenage épuise tous les êtres et conduit à une mort précoce. Par conséquent, tous ceux qui emploient des bêtes de somme devraient se persuader qu'abuser de leurs forces, c'est non seulement une cruauté, mais un mauvais calcul. L'intérêt même ordonne de les ménager. (pj149)
    Les personnes obligées à de grandes marches souffrent souvent beaucoup d'une excessive délicatesse des pieds. Pour durcir ceux-ci, on les immergera fréquemment dans une décoction d'écorce de chêne que l'on trouve chez tous les herboristes(pj141)
    Très souvent les chiens lorsqu'ils vieillissent ont les yeux obscurcis par une peau mince qui se forme sur le globe. Quand le cas n'est pas très grave, il suffit de souffler un peu de sucre candi en poudre, à l'aide d'un chalumeau ou d'un tuyau de pipe, dans l'oeil malade pour détruire la pellicule naissante, et cela sans souffrance pour l'animal.(pj148)
    Toute personne appelée à donner des soins aux malades dans les cas d'épidémie cholériforme se trouvera préservée de toute contagion en surveillant son hygiène et en prenant, toutes les fois qu'elle devra approcher du danger, un verre à liqueur de la préparation suivante : 40 centilitres d'alcool à 36 degrés, 12 gouttes d'essence de menthe anglaise, 12 grammes de laudanum de Sydenham, 200 grammes de sucre et 60 centilitres d'eau (pj140)
    Si l'on s'est entré un écharde ou une épine dans le doigt, surtout sous l'ongle, et que l'inflammation semble s'y mettre, essayer tout de suite de quelques bains du doigt dans de l'alcool camphré. Il en faut environ une demi-douzaine, à plusieurs heures d'intervalle. Si la peau se soulève et tombe il n'y aucun inconvénient. Sans aucune douleur, on aura peut-être réussi à éviter une désagréable petite opération. (pj138)
    Lorsqu'on est obligé d'immobiliser un enfant ou un animal pour lui faire quelque opération délicate surtout à la tète, au visage, aux yeux, aux oreilles le meilleur moyen de paralyser ses mouvements sans le blesser est de le rouler dans un drap; bras ou pattes au corps, bien entendu.(pj137)
    S'il arrive qu'un insecte pénètre dans l'oreille d'une personne, il faut bien se garder de vouloir l'extraire brutalement. L'animal, effrayé, s'enfonce davantage ou l'on blesse l'organe très délicat en y introduisant un outil quelconque. Le mieux, en attendant un médecin ou quelqu'un d'expérimenté, est de souffler do la fumée de tabac dans l'orifice de l'oreille, ce qui souvent fait sortir l'insecte, ou encore de placer un petit morceau de viande à l'entrée du conduit auditif pour tâcher de l'attirer.(pj136)
    La première des charités c'est de faire vivre sainement ses serviteurs. Chacun veillera à leur procurer coucher propre, nourriture convenable; eau pure, surtout en temps d'épidémie. Au fond des campagnes, le patron doit se persuader qu'il a charge d'âmes et qu'il serait aussi criminel en faisant boire, par exemple, une eau contaminée à ceux qui sont sous ses ordres, qu'en les empoisonnant avec un toxique volontaire.(pj135)

    Dépuratifs du sang, par les plantes
    - 20 grammes de racine de salsepareille sèche, bouillie pendant 20 minutes, passée à travers un linge. Ajouter ensuite la quantité d'eau nécessaire pour parfaire un litre, et boire cette tisane pendant trois semaines, une tasse à thé tous les jours.
    Racine de douce-amère. Même formule, même traitement, un peu moins actif.
    Fleur de pensée sauvage, en infusion, 40 grammes par litre.
    Enfin, on peut opérer le mélange des trois formules, additionné de 20 grammes de feuilles de séné, et alors ne prendre de cette composition qu'un verre à bordeaux tous les matins.
    - Essayer dans les maux de gorge ou toux d'irritation l'absorption d'un peu de vaseline très pure. Gros comme un pois chaque
    fois.(pj134)

    Le plus économique des désinfectants pour les plombs, éviers, fosses, etc., etc., est le sulfate de cuivre. On en peut mettre aussi dans les récipients qui servent à recevoir les déjections des malades atteints de maladies contagieuses. On ne saurait trop recommander la propreté et les précautions en pareil cas.(pj131)


    Peu de personnes savent que le bain de pieds sinapisé, c'est-à-dire à la farine de moutarde, ne doit jamais être préparé avec de l'eau bouillante. En agissant ainsi, on lui fait perdre ses propriétés. On doit placer dans le récipient voulu environ un quart de farine; jeter dessus de l'eau chaude que le malade puisse supporter ; puis peu à peu élever la température de cette eau, tandis que ce dernier y maintient les pieds. On couvre ordinairement les jambes et le bain avec une étoffe quelconque, que l'on soulève à peine pour ajouter la quantité de liquide désirable.
    Le repas est une chose absolument indispensable à la machine humaine; lui seul répare l'individu. Donnons donc à nos serviteurs tout le temps nécessaire au sommeil; aux repas calmes. Réservons-leur quelques vacances. Evitons-leur l'effort inutile. Sans rien perdre de ses droits sur leur service, un bon maître peut se montrer ménager de leurs forces, en pensant qu'il prolonge ainsi leur vie.
    (pj111)

    Voici un moyen demandé pour guérir du ver solitaire, système absolument sans danger. La dose indiquée ici pour tempérament ordinaire peut être augmentée.
    Faire bouillir au moins 20 grammes de pépins de courges dans un litre d'eau jusqu'à ce que celle-ci diminue d'un bon tiers. Préparer une émulsion, c'est-à-dire une sorte de lait avec les amandes de ces semences en les délayant. Sucrer avec du sirop de tolu. Absorber le tout le matin, à jeun, en une ou plusieurs fois. Deux heures après, prendre un purgatif d'huile de ricin ou autre. On doit demeurer deux jours après cela sans prendre d'aliment solide.
    - Lorsque l'on fait le samedi des achats qui ne sont pas d'une utilité immédiate, on recommande de ne les livrer que le lundi, afin de réserver autant que possible le repos du dimanche aux employés
    . (pj114)

     

     

     

     

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  • Les FONCTIONS de la MUSIQUE sur l'IMAGE.....

     

     

     Les fonctions de la musique sur l'image

     

    L'audiovisuel utilise plusieurs vecteurs de communication parmi lesquels, principalement: l'image, le son et le langage verbal (écrit ou parlé).

    Le son agit directement sur les sens des téléspectateurs, beaucoup plus que l'image et le verbe. Son impact est beaucoup plus subtil.

    Une image ou une parole offrent une signification intellectuelle immédiate et provoquent des réactions en grande partie conscientes. Au contraire, le son échappe en grande partie à une analyse intellectuelle car ses repères ne sont pas palpables. Le téléspectateur le reçoit, le subit et réagit de façon subjective.

    Le son serait donc, plus que tout autre vecteur, un moyen de manipulation affective et sémantique. Il agit avec une efficacité quasi imparable à condition d'être contrôlé.

    Un tel contrôle nécessite :

    - d'une part, une maîtrise de tous les aspects techniques du son en général et de la musique en particulier, et de leur interaction avec les autres vecteurs sémantiques d'un message audiovisuel : images et paroles.

    - d'autre part, le rapprochement entre un vocabulaire musical, se référant à des phénomènes esthétiques et sensibles, et le vocabulaire de notre quotidien, recouvrant une réalité éthnique et intellectuelle. Le rapprochement ethnique entre ces deux univers sémantiques peut seul permettre d' élaborer un discours concret.

    Dans le monde de la création audiovisuelle, la conception d'un message musical échappe en partie à ses créateurs mêmes. L'intuition et l'expérience pallient l'absence d'une grammaire du langage musical. L'efficacité du message se mesure a posteriori avec un simple constat: «cela fonctionne !» ou «cela ne fonctionne pas !".

    Au contraire, l'étude analytique du son permet de rationaliser et de valider une « stratégie sonore ».

    L'étude du son peut intervenir à deux niveaux :

      

    1. Analyse heuristique (en amont) :

    - orienter la réflexion préalable à la création

    - délimiter des choix.

      

    2. Analyse critique (en aval) :

    - cerner les problématiques rencontrées

    - valider les options choisies ou proposer des alternatives

    - apporter un double diagnostic sur la bande son, analysée indépendamment et dans son rapport à l'image.

     

     

    (c) www.google.be/photos

     

    Exemple : 11) Pub Egoiste de Chanel

     

    Il s'agit d'une musique d'illustration (off) identifiée par le grand public comme musique classique . On entend des voix in et off, mais pas de bruitage (dans la seconde partie, le bruit des volets qui se ferment correspond aux coups de cymbales de la partition).Une grande partie du message est transmis à travers le travail de synchronisation/non synchronisation de la musique, très rythmée, avec des plans qui se succèdent rapidement :

     

    Première partie (image en noir et blanc): la non coordination de la pulsion musicale avec l'image donneuse d'une sensation de chaos. (Non synchronisation des temps forts avec les changements de plans).

     

    Seconde partie (couleur) : chaque changement de plan est scandé auditivement par la musique, et visuellement par les volets qui claquent : sensation de force, de certitude. (Les femmes précédemment isolées et désemparées font bloc contre l' Égoïste).

     

    Vidéo: piste 3 source : www.pubstv.com

     

      

    A) Le son dans l'audiovisuel : musique ou bruitage ?

     

    Le son dans l'audiovisuel peut être divisé en deux catégories perméables :

     

    · le bruitage

    · la musique.

     

    N.B. : La voix est une catégorie à part. Parlée ou chantée, elle peut s'analyser indépendamment du sens des paroles pour sa qualité strictement sonore. Le choix du timbre est néanmoins déterminant.

     

    Le bruitage imite le réel :

     

    Le bruitage correspond généralement à une fonction rationnelle du son: la fonction de crédibilisation de l'image comme reproduction de la réalité.

     

    L'image seule est plate, figée et limitée physiquement au cadre de l'écran. Le son est aspiré par l'image et lui donne sa dynamique. Il permet au téléspectateur d'oublier l'écran. Le son oriente la réalité de l'image. Il permet d'accentuer ou au contraire de mettre en retrait certaines informations.

     

    Exemple :

     

    12) Pub pour Sony Playstation

     

    Publicité ou la musique de fond et les bruitages sont très important lors de la visualisation de la pub. Notamment car le son et les bruitages apportent une superbe dynamique.

     

    Vidéo : piste 4 source : www.puvstv.com

     

    La musique apporte un supplément de sens symbolique :

     

    La musique correspond à une fonction d'illustration symbolique du son: elle apporte au message des valeurs et des significations qui lui sont propres.

     

    La musique possède en effet des pouvoirs sémantiques intrinsèques. Ces propriétés sont couramment exploitées dans le cinéma par l'artifice de l' illustration sonore.

     

    L'illustration sonore a été dès le départ, dans le cinéma muet, ressentie comme nécessaire pour combler un vide sonore inconfortable. Un pianiste était chargé d'assurer en direct l'illustration du film, en adaptant son jeu aux situations tant physiques que psychologiques de l'action. Le spectateur a donc accepté tout naturellement la fonction d'illustration symbolique de la musique.

     

    Dans la publicité, contrainte à des temps réduits, il est précieux de pouvoir styliser les situations et d'avoir recours aux valeurs symboliques de la musique.

     

    B) Fonctions du son dans le flux audiovisuels

     

    - Réunir, lier le flux des images.

     

    (en publicité: beaucoup de plans visuels, peu de plans sonores)

     

    - Ponctuer (synchronisation ou non) en soulignant l'image.

     

    Exemple : les dessins animés procèdent par une stylisation radicale en accentuant l'action. Les points forts de synchronisation sont les coups, les impacts...

     

    13) Pub pour M&M'S

     

    Vidéo: piste 5 source : www.pubstv.com

     


    · Installer une convergence ou une divergence par rapport à l'image.

     

    La musique, ou le son en général, peut créer une surprise en étant en porte à faux.

     

    Exemple :

     

    14) Pub pour Art Studio

    Vidéo: piste 6 source : www.pubstv.com


    · Meubler l'image: le blanc sonore est très déstabilisant.

    Au contraire, pour rendre l'idée de silence, on fera entendre des bruits qui normalement sont imperceptibles: bruits de pas, tic-tac d'horloge, respiration...

    C) Classification des sons par rapport à l'image

    Paroles, bruitage et musique apportent un complément de signification et accompagnent l'image de différentes façons :

    Sons réels :

    - In : Le son entendu correspond à l'image que l'on voit.

    - Hors champ : Le son correspond à une source sonore qui existe dans l'histoire (dehors, dans la pièce voisine...) mais n'est pas visible sur l'écran.

    Exemple :

    15) Pub pour Celio

     

    On ne voit pas à l'image toutes les personnesqui rigolent, ni les photographes au début Vidéo: piste 7 source : www.pubstv.com

     

    Sons off :

     

    Ils sont ajoutés à la réalité. Ils agissent symboliquement. C'est le rôle de la musique de film, ou de l'illustration musicale.

     

    Exemple :

     

    16) Pub pour Peugeot

     

    Publicité avec comme fond sonore la plus célèbre des musiques du farwest. Vidéo: piste 8 source : www.pubstv.com

     

    D) La musique de publicité d'un point de vue marketing

     

    La musique dans la publicité valorise le produit

     

    La musique de publicité a un rôle essentiellement commercial. En effet, elle agit sur le téléspectateur en retenant son attention. Un individu est exposé à environ 2.000 à 3.000 messages par jour en moyenne, dont il n'en retient qu'une dizaine seulement.

     

    Si une musique de publicité a bien rempli son rôle, souvent grâce à une ritournelle marquante, alors le téléspectateur associera touj ours cette musique à la marque du produit présenté, dont il se souviendra plus facilement.

     

    Voici quelques exemples de publicités où la musique utilisée valorise le produit :

     

    "Steiner Paris" où le solo du piano dégage un sentiment de chaos et de vide où seul le mobilier prédomine.

     

    "Saupiquet" où la musique classique avec la présence des instruments à cordes dégage une idée d'aliment raffiné et d'une cuisine saine et équilibrée.

     

    "Mégane" où le célèbre ténor italien Luciano PAVAROTTI interprète Sono lo spirito che nega, extrait de l'opéra Mefistofele de Boito ARRIGO, et fait ainsi transparaître toute la pureté, l'élégance et la majesté de la voiture par comparaison à sa puissante voix.

     

    "Région Midi-Pyrénées" où l'instrument traditionnel qu'est l'accordéon fait ressortir le fait que cette région française est chaleureuse et pleine de traditions .

     

    L'enfant, une cible plus sensible à la musique ?

     

    Chez les enfants, le phénomène est d'autant plus flagrant.

     

    Ils sont de plus en plus les cibles des publicitaires car, chez les moins de 10 ans principalement, ils n'ont pas encore d'opinion négative ni même d'avis critique à l'égard de la publicité.

     

    De plus, les enfants ont la capacité de retenir plus facilement les slogans chantés et les musiques de publicité, à tel point que nous pouvons parfois être surpris par un enfant capable de répéter mot pour mot un message publicitaire.

     

    Nous pouvons également remarquer que la grande majorité des publicités destinées à un public très jeune est accompagnée d'une musique enfantine, minimaliste, ou de la marque (ou le nom du produit) chantée. Par exemple, quel enfant, à la vue du nom « Action Man », n'entend pas immédiatement le slogan musical associé, c'est à dire « Action Man, le plus grand de tous les héros » ? Cela nous conduit à nous poser la question suivante : la musique peut-elle créer un conditionnement aux marques ?

     

     

     

     

     

     

     

     

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  • Le royaume de Hongrie était un des plus grand états en Europe, plus gros que la France.

     

     

     

     

    Vers l’an 1000, le royaume de la Hongrie, était l’un des plus grands états en Europe, plus grand que la France. Il a émergé en 1000, quand la principauté de la Hongrie, fondée en 896, a été reconnu comme royaume.

    Le royaume étaitt composé des frontières actuelles de la Hongrie, de la Transylvanie (en Roumanie), de la Slovaquie, du Carpatho Ruthenia (en Ukraine), de la Vojvodina (en Serbie), du Burgenland (en Autriche), du Slavonia, de la Croatie, de la Dalmatie (Croatie), et quelque autres territoires environnant la Hongrie.

     

     

     

     

    Parmi le premiers à arriver étaient les huns, qui ont bâti un empire puissant sous Attila le Hun. Attila a été considéré comme le chef ancestral des Hongrois, cependant, cette affirmation est rejetée aujourd’hui par les la plupart des érudits. Tandis que plusieurs clans occupèrent la région, aucun n’a pût créer un état durable dans la région jusqu’à ce que les Hongrois fraîchement unifiés mené par Árpád s’installèrent dans le bassin Carpathien commençant en 895.

     

     

    Image
    St Etienne Ier de Hongrie.
    Premier roi de Hongrie de la dynastie arpadienne, Saint Stephen Ier ou Etienne de Hongrie ou Szent István est le fondateur du royaume de Hongrie.

    Image
    Main droite du roi, original

    Vajk ou « Vaïk » de son vrai nom, fils de Géza, « duc des Magyars », se convertit au catholicisme romain avec son père vers l'âge de dix ans (985) et prend alors pour nom de baptême le nom d'Étienne (István en hongrois). Il est éduqué par Adalbert de Prague et ses disciples qui organisent l'Église hongroise. Il épouse la fille du duc Henri II de Bavière, Gisèle, également considérée comme sainte, fin 995 ou début 996, puis devient « duc des Magyars » à la mort de son père en 997.

    Image
    Le Prince Émeric, en hongrois Imre, en allemand Emmerich, appelé aussi Henricus (Székesfehérvár, 1007 (1000?) – Veszprém, 2 septembre 1031) était le fils de Saint Stephen I , premier roi chrétien de Hongrie et de Gisèle de Bavière. Il eut pour précepteur le moine bénédictin Gérard (Gellert), futur évêque de Csanád, qu'Étienne aurait retenu d'un pèlerinage en Terre Sainte pour qu'il assure l'éducation de son fils.

     

    Les premiers rois du royaume étaient de la dynastie de Árpád, et le premier roi chrétien était Stephen I de Hongrie qui a été canonisée en tant que saint.

    En 1241, la Hongrie a été envahie par les Mongoles et tandis que les premières batailles finirent par des victoires Hongroises, les Mongoles détruisirent finalement l’armée Hongroise à la bataille de Mohi.

    L’âge d’or du royaume Hongrois fut pendant le règne de Matthias Corvinus, le fils de John Hunyadi. Son surnom était « Matthias le juste », mais c’est seulement une légende. Il a amélioré l’économie Hongroise et a pratiqué une diplomatie astucieuse au lieu d’action militaire.

    Au début des années 1500, la Hongrie a été conquise par l’empire Ottoman. Après leur départ, les Habsbourg ont dominé le royaume Hongrois. La prochaine souverain de la Hongrie fut l’empereur autrichien Charles VI. Tout au long du XVIIIème siècle, le royaume de la Hongrie a eu son propre régime (Parlement) et constitution, mais les membres du Conseil du Gouverneur ont été nommés par le monarque de Habsbourg, et l’établissement économique, la chambre Hongroise, relevait directement de la chambre à Vienne. Après le compromis austro-hongrois de 1867, l’empire Habsbourg est devenu « double-monarchie » de l’Autriche-Hongrie. Cet arrangement a duré jusqu’en 1918, suivant la Première Guerre Mondiale. Les nouvelles frontières établies en 1920 par le Traité de Trianon ont cédé 72% du territoire historiquement hongrois aux états voisins. Laissant la Hongrie avec ce que nous savons d’elle aujourd’hui.

    Transitioning dans la République

    Après son occupation de la Hongrie en 1944, l’Union Soviétique a imposé des conditions strict lui permettant de saisir les biens matériel et de controller les affaires intérieures.

    Révolution 1956

    Le 23 octobre 1956 une démonstration d’étudiant pacifique à Budapest a produit une liste de 16 demandes de réforme et de plus grande liberté politique. Lorsque les étudiants ont essayé d’annoncer ces demandes, les forces de l’ordre ont fait quelques arrestations et essayé de disperser la foule avec le gaz lacrymogène. Quand les étudiants ont essayé de libérer ceux arrêtés, la police a ouvert le feu sur la foule, ce qui entraina une série d’événements qui ont mené à la révolution hongroise.

    La transition de la Hongrie à une démocratie a un modèle occidental était une des plus simple parmi les pays de l’ancien bloc soviétique.

     

     

     

    (Source: http://en.wikipedia.org/wiki/Kingdom_of_hungary)

      

      

      

      

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  •  

     

    Le Jargon Policier de A à Z

      Chaque profession, chaque métier possède en propre un ensemble de mots plus ou moins important qui constitue la terminologie de l'activité concernée. La Police n'échappe pas à la règle et a inventé son propre parler, qui est par ailleurs caractérisé par une grande richesse lexicale.   La police a inventé son propre jargon, à partir principalement, de l'argot. L'argot étant le langage des voyous et des militaires, la Police adoptait en partie l'argot, car elle voulait comprendre et parler le langage de ceux qu'elle pourchassait.   
     
    Le parler policier est imagé, il a, aussi, emprunté des mots à diverses langues (notamment l'anglais) en ce qui concerne l'argot actuel. On notera, que le policier privilégie l'apocope qui, par sa concision permet de rendre la terminologie juridique et administrative moins pesante au quotidien, s'est ainsi que l'on trouve de nombreux mots tronqués dans le jargon policier.

    Le dictionnaire de l'Académie Française définit l'argot comme suit :

     
    ARGOT. n. m. Langage de convention dont se servent entre eux les malfaiteurs. L'argot des rôdeurs de barrière se renouvelle sans cesse. Le poète Villon nous a transmis des termes d'argot du XVe siècle.
     

    Il se dit, par extension, des Mots et tours particuliers qu'adoptent entre eux ceux qui exercent la même profession ou vivent dans un même milieu social. L'argot des peintres, des écoliers. L'argot des coulisses. L'argot de la bourse.

     

     
    De A à Z
     
     

    - Accordéon : casier judiciaire.


    - Accoucher  : avouer.

    - Accrocher : accumuler des preuves justifiant d'engager une procédure.

    - Acte : il s'agit d'un procès-verbal. Ex : Tu penseras à me faire un acte à l'issue de ton enquête de voisinage.

    - A
    ctes d'enquête : ils regroupent les procès-verbaux de la procédure. Ex : les perquisitions, les saisies, les gardes à vue, les interceptions téléphoniques, les réquisitions, les infiltrations… en fonction des affaires traitées.

    - Acter : rédiger un procès-verbal. Ex :
    un chef de groupe dira à ces effectifs penser à acter vos diligences le plus rapidement possible car le parquet attend la procédure.

    - Adidas : police en tenue, désigne un Capitaine de Police dont les galons supportent trois bandes.
    - Affaire (s) : les procédures traitées par les policiers sont appelées - affaire -. Ainsi on parle de belle affaire quant il y a interpellation de braqueurs, ou de petite affaire pour l'interpellation d'un simple voleur.
    - Affaire tête de lard : enquête difficile.
    - Affaler (s') : avouer.
    - Agent : il s'agit du nom donné à un informateur par les RG.
    - Aidants (les) : jargon des policiers de la PAF. Les organisateurs (personnes à la tête d'une filière), les passeurs entendus au sens large (ceux qui facilitent le franchissement d'une frontière, à l'entrée comme à la sortie, ou qui aident à la circulation des ESI sur le territoire national), les logeurs, les employeurs d'ESI, les fournisseurs de faux documents, et les conjoints de complaisance (ceux qui, en règle au plan du séjour, se sont mariés afin qu'un individu puisse obtenir le droit de rester sur le territoire national). La notion d'aide à l'immigration irrégulière correspond à un délit pénal.
    - Aiguilleur (l') : ce policier repére les appels téléphoniques concernant de réelles urgences vitales, coordonne, centralise et transmet les informations aux responsables hiérarchiques et aux policiers sur le terrain, diffuse des instructions de manière claire et précise, ou encore suit le trafic radio de l’ensemble des unités policières…Ex : La gestion des appels au 17.

    - Alias : pseudo, surnom.
    - Album de famille : archives photos des malfaiteurs arrêtés par les services.
    - Aligner (quelqu’un) : verbaliser, mettre une contravention, une prune.
    - Aller à la poule : déposer plainte.
    - Aller à Niort : nier. On en trouve déjà mention dans le dictionnaire - de l'argot de Vidocq -.
    - Allonger (s') : Avouer. Voir aussi s'affaler.
    - Allonges : avances sur les frais d'enquête.
    - Allumer : se faire engueuler pour un policier quant il vient de commettre une erreur. Ex : Je vais me faire allumer par l'adidas...

    - Alouette : contractuelle.
    - Alpiniste : voleur spécialisé dans l'escalade des balcons.
    - Amazone : prostituée qui attend son client au volant de sa voiture. Le secteur de la place de la Madeleine à Paris était très prisé des amazones, il y a encore quelques années.
    - Ami (mon) : désigne un informateur de la police. Voir aussi tonton, cousin.
    - Amphibie : individu suspecté de s'adonner à des activités litigieuses.
    - Ange : espion ennemi. Jargon barbouze.
    - Ange gardien : Il s'agit du complice d'un voleur à la tire, qui surveille durant les - opérations -.

    - A
    ngine de comptoir : une ivresse publique et manifeste (voir IPM).

    - Antiquaires (les) : voir aussi Brocs.
    Le groupe des Antiquaires, est spécialisé dans la lutte des infractions commises dans le domaine des biens culturels (vol, recel...). Les Brocs sont rattachés à la BRB de la PJ Parisienne.

    - APJiste : se dit pour désigner l'agent de police judiciaire dont les prérogatives sont prévues par l'article 20 du code de procédure pénale, le CPP.

    - Aplatir : interpeller en plaquant au sol un délinquant.
    - Après-midi valoche : c'est prendre son après-midi à la veille d'un départ en vacances pour faire ses valises. Ex : Demain j'suis en congé, le chef m'a donné un après-midi valoches. Précision, cela n'est plus pratiqué.
    - Aquarium : cellules de garde à vue, elles sont toujours vitrées.
    - Arcan : voyou, malfrat. Ex : On vient de faire tomber un bel arcan.
    - Arpèges (faire les) : relever les empreintes digitales d'un délinquant. signalisation.
    - Arracher : fait partie des nombreux termes utilisés par les policiers pour décrire l'action d'interpeller un délinquant. (Voir interpeller, sauter...).
    - Arrondissement à bitume : arrondissement où l'on trouve les Ministères, les ambassades, cela signifie qu'il y a beaucoup de gardes statiques à assurer.

    - Artiste : fabricant de faux billets (monnaie).
    - AS : alibi. Ex : Ce casseur nous avait sorti un as toc, on a fini par le rebecqueter.

    - AS (paire d' ): deux alibis.
    - AS (carré d') : quatre alibis.
    - AS de Carreau : l'alibi est pour le domicile. Ex : Hier soir à c'tte heure je croquais chez ma vieille.
    - AS de Coeur : l'alibi met en scène une femme. Ex : Samedi dernier, j'étais pagé avec la fille d'la bignole de mon immeuble.
    - AS de trèfle : est l'alibi des joueurs. Ex : A l'époque de cette affaire, je filais des tubards au champ de course de Deauville, j'pouvais pas être à Pantruche.

    - Ascenseur (renvoyer l') : avouer.
    - Assiettes (les) : assises. Ex : Je suis convoqué aux assiettes, pour témoigner dans l'affaire d'homicide qu'on a traité y'a déjà 5 ans.
    - Attila de la grande fauche : voleur sans frontières. Ex : On vient déférer un attila de la granche fauche qu'on a serré en flag alors qu'il tirait des valoches dans un hall d'hôtel.
    - Avoine : correction.
    - AVP : Accident de Voie Publique. Désigne un accident de la route qu'il soit matériel ou corporel (avec des blessés).
    _______________________________
     
    - Babillard : avocat. (voir bavard, baveux, mais aussi parrain, démerdeur...)
    - Babylone : policier blanc pour délinquant arabe ou africain.
    - Bagnard : policier responsable des archives, de la documentation criminelle. Ex : Tu veux des infos sur ce client, va donc voir le bagnard.
    - Bagoter : faire du terrain, bitumer.
    - Baguer : arrêter, passer les menottes.
    - Baiseur : proxénète sans envergure.
    - Bal (faire le) : nier.

    - Balance : informateur (voir ami, cousin, tonton...).
    - Balloo : noir africain. Ex : On vient de faire un balloo en flag alors qu'il revendait des fausses Rolex.
    - Baron : complice du meneur du - jeu - le bonneteau (voir infra).
    - Bander : affaire qui commence à devenir prometteuse. Ex : Patron, l'affaire commence à bander, on vient d'identifier un quatrième client.
    - Bandes molletières : escroquerie aux anciens combattants. Escroquerie basée sur des faits d'armes imaginaires.
    - Barbouzer : enquêter discrètement., mais aussi faire avouer.
    - Baromètre : registre où étaient répertoriés les documents destinés aux services avant leur utilisation.
    - Basculer : devenir indicateur de police.
    - Basset : spécialiste du vol dans les caves.

    - Bat-flanc : comptoir d’accueil d’un poste de police.

    - Batterie de pigeons : couple accusé de mêmes faits.
    - Batteuse : machine à écrire, clavier d'ordinateur.
    - Batteuse d'asphalte : prostituée.
    - Bâton (faire un) : arrêter un malfrat.
    - Bâtonnite (la) : vient de bâton, il s'agit de comptabiliser les affaires. Ex : une garde à vue = un bâton = une bonne statistique pour le fonctionnaire ou le service. (Voir faire du chiffre).
    - Bavard : avocat. Aussi babillard, baveux.(etc). Ex : J'ai le droit qu'à un bavard commis d'office, j'ai pas une tune...
    - Bave d'escargot : galon.
    - Bayard : plaque anti-balle, n'est cependant pas un gilet pare-balle, cette plaque était portée par les anciens inspecteurs sur les interventions - chaudes -.
    - Beau, Beau crâne, Beau mec : désigne un voyou d'envergure.
    - Beauveau : désigne le Ministère de l'Intérieur, situé place Beauvau à Paris (75008).

    - BB : Braqueur de Bagnole. Voleur de voiture avec violences, aujourd'hui on parlerait de car-jacking.

    - Bébé Ben Laden : jeune et prometteur islamiste extrémiste.

    - Bécane : machine à écrire (voir aussi batteuse).
    - Berlue : couverture, emploi fictif d'un bandit.
    - Bertillonnage : se dit pour la méthode, inventée par Bertillon (père de la PTS), anthropométrique d'identification des criminels.
    - Beurrer le marmot : convaincre un suspect de passer aux aveux, de manière peu orthodoxe.
    - Bidon : bide, cellule de garde à vue.
    - Bidonner l'arnac : arrêter les escrocs du jeux (bonneteau, bookmakers).
    - Bidule : long bâton en bois (+ de 80 cm) qui était en dotation collective. Utilisé durant les évènements de mai 1968.
    - Bigorneau : téléphone, table d'écoute téléphonique.
    - Bignole : concierge. Ex : Faut que j'aille faire le tour des bignoles du quartier, pour obtenir des infos sur cette affaire de disparition.
    - Bignolo : masculin de bignole.
    - Bijoutier du clair de lune : cambrioleur qui bosse la nuit.
    - Billes (avoir des) : c'est avoir des éléments dans une affaire.

    - Bite à Jean-Pierre : matraque (gomme à effacer le sourire).
    - Bitumard : indicateur de rues (les rues étant dorénavant bitumer), plan de ville. A Paris les nouvelles recrues perçoivent un plan de Paris et de la petite couronne.


    - Bitumer : patrouiller à pied (bagoter), sur le bitume.

    - Blanc : jargon essentiellment des ex-RG. Rapport d'infos rédigé sans formalisme, sans signature, sans entête. (voir aussi note blanche)
    - Blanc-seing : attentat aux moeurs.
    - Blanchouillard : individu dont le casier judiciaire est vierge, blanc.
    - Bleu : 01)- policier en tenue. 02)- gyrophare.
    - Boeuf : 01)- parlementaire pour les RG. 02)- fonctionnaire affecté à l'inspection des services (IGS à Paris, IGPN pour le reste du territoire), Police des Polices

    - Boeuf-carotte : boeuf. IGS et IGPN.

    Il existe deux origines à cette expression argotique datant de la deuxième moitié du XXe siècle.
    La première, donnée par André Larue (dans 'Les flics' en 1969) viendrait du fait qu'une fois qu'un policier est passé à la moulinette de la police des polices et a été mis à pied, voire 'démissionné', il ne lui reste plus que la possibilité d'avoir du boeuf aux carottes à son menu, plat supposé peu cher donc au coût adapté à son nouveau budget.
    La seconde est proposée en 1984 dans le film "Les Ripoux" de Claude Zidi, selon lequel l'IGS laisse longuement mitonner ou mijoter le présumé coupable, comme on le ferait d'un bon boeuf aux carottes.
    - Boers : Boers vient de la transcription du nom - bours -, qui signifie policier dans l'argot russe. A la fin du 19e siècle, cette expression était utilisée par les conducteurs de calèches, souvent immigrés russes. L'unité en charge du contrôle des taxis a repris ce nom lors de sa création, en 1938. Les Boers exercent à la PP.

    - Boite : Ministère en tant qu'employeur.Ex : La boite ne se rend pas compte des risques que l'on prend, sans jamais être remercié.
    - Boîte à Claques : tabassage.

    - Boîte à refroidis : morgue.

    - Bon de saillie : indemnité versée aux ex-inspecteurs pour effectuer incognito des contrôles dans les maisons de tolérance.
    - Bonneteau : jeu dit de hasard, qui est en réalité une escroquerie. Ce pratique avec des cartes, deux n
    oires et une carte rouge. Le maître du jeu manipule les trois cartes et demande au joueur de miser et de découvrir la carte rouge. Si celui-ci réussit, il reçoit le double de sa mise ; dans le cas contraire, il l'abandonne.
    - Bonneteur
    : Maître ou meneur dans l'exécution de l'escroquerie au jeu du bonneteau.



    - Bordereau : 01) - relevé de frais. 02) - café, cabaret où il est glané du renseignement.

    - Borduré : indésirable. Exclu des bistrots, des champs de courses où il n'y a plus de crédit.
    - Bordurer : exclure d'un groupe.
    - Borgnote: filature, surveillance.

    - Bosse (avoir de la) : avoir de la chance.
    - Bouger : voler.
    - Bougnote : voir borgnote.
    - Bouillon : lieu où vit un malfaiteur, où il prend ses repas.
    - Boulange : argent de toute origine (vrai, faux). La banque de France est appelée la grande Boulange.
    - Boulanger : faux-monnayeur.
    - Bouletteux : transporteurs de boulettes de cocaïne in corpore, le plus fréquemment. Ils souvent originaires d'Amérique Latine.

    - Bourgeois : gardien de la paix en civil.

    - Bourgeoise (tenue) : être en tenue bourgeoise c'est être en civil pour un gardien de la paix.

    - Bracelets : menottes.
    - Brancher : c'est procéder à une écoute d'une ligne téléphonique.
    - Brème : carte d'identité, carte professionnelle, carte de police. Le mot de brème vient du fait que la carte de police est plate le poisson du même nom.

    - Bretelles : écoute téléphonique (voir construction, brancher...)
    - Bréviaire : voir bitumard.
    - Bricard : brigadier de police.
    - Bricole : courroie qui servait à immobiliser les bras d'un bandit.

    - Brigades des Gaz (la) : l’ancêtre de la BRI. Cette brigade était aussi surnommée : Bande à Lépine.

    C’est pour disposer d’un moyen de maîtriser les forcenés que le préfet de police Louis Lépine, en 1912, charge des chimistes d’étudier différents gaz : la brigade les utilisant leur empruntera son nom.
    Pistolet, pulvérisateur ou ampoules de verre, l’éther bromacétique sera le gaz retenu pour être l’arme attitrée de la « brigade des gaz », utilisé lors d’actions spectaculaires, comme le forcement d’une porte en cas de retranchement : les policiers pratiquent une ouverture dans le battant, y glissent une capsule de gaz irritant et profitent de la diversion pour interpeller les personnes retranchées.
    Dans les années 1960, l’antique « brigade des gaz » délègue sa mission au groupe d’intervention et de sécurité (GIS) qui prête son concours en quelques occasions à la brigade anti-commando sous le commandement de Robert Broussard, puis disparaît en 1984.



    - Brioché : probant pour une procédure, un dossier.Ex : Ta procédure est briochée, il va plonger avec ça.

    - Brocante : armement individuel d'un policier (pistolet, menottes, bâton de défense...)
    - Brocs (les) : voir aussi Antiquaires. Le groupe des Brocs, est spécialisé dans la lutte des infractions commises dans le domaine des biens culturels. Les Brocs sont rattachés à la BRB de la PJ Parisienne.
    - Bureau des pleurs : administratif, bureau où sont recueillis les doléances des policiers.
    - Butinage : période durant un interrogatoire où l'on obtient rien de bien important.
    - Butteur : tueur.  
    _______________________________
     
     
     
     
     
     
      
     
     
     
     
     
     
    - C 46 : jargon des RG, une écoute téléphonique.
    - Cabaret : policier appartenant à la Brigade de Répression du Proxénétisme.

    - Cadènes : menottes.

    - Cage : cellule de garde à Vue. voir aussi aquarium.
    - Call-back : escroquerie aux rappels d'un numéro de téléphone surtaxé.
    - Campagne de pêche : ramassage de prostituées, de bandits en tous genre et cela dans une zone déterminée.
    - Canonge : vient du nom d'un policier marseillais, particulièrement opiniâtre qui, en entreprenant de rassembler toutes les fiches de la police de Marseille inventa dans les années 50 le fichier qui porte encore son nom. Désormais informatisé, ce fichier destiné à rationaliser le travail de l'enquêteur, comporte les photos et signalements des personnes mises en cause dans une affaire judiciaire, permettant aux policiers de retrouver rapidement un suspect à partir d'un simple signalement.

    - Carding : fraude à la carte bancaire.
    - Car-Jacking : désigne le vol d'un véhicule à moteur avec violence ou menace à l'encontre du conducteur ou de l'un de ses passagers.
    - Carnet de vaccination : carte de séjour.
    - Carotter : vendre de faux stupéfiants.
    - Carreler : faire des rondes de ramassage de SDF.
    - Carreur : receleur.

    - Carrousel : fraude à la TVA. Terme plus employé par les services répressifs de l'administration fiscale.

    - Carte de pêche : carte de Police. (source photos :


    Revue Civique n°140 - Octobre 2004

    Revue Civique n°140 - Octobre 2004



    Revue Civique n°140 - Octobre 2004


    Article paru dans France-Soir




    - Carton
    : carte grise d'un véhicule.

    - Casser : voler.
    - Casser le dom : effectuer une perquisition au domicile d'un suspect.
    - Casserole : informateur (ami, cousin, tonton etc...)
    - Cassette : faux témoin qui débite un témoignage appris par coeur.
    - Casseur : cambrioleur.
    - Cataflics : surnom donné aux policiers de l'ERIC

    - Catalogue : Code pénal. S'emploie plus chez les Magistrats.
    - Caviardage : Mot ou partie de texte rendu illisible par masquage ou raturage. (falsification).
    - Ceinturon : chef d'une formation de policiers en tenue.
    - Chandelle : prostituée. Il s'agit des prostituées qui se tiennent assises sur les tabouret des lieux (bar...) où elles exercent. Ex : Dans ce rade, le soir venu, les chandelles remplacent les piliers habituels.
    - Chanter la messe : nier.
    - Chansonnette : histoire inventée, faux alibi.
    - Chanstiquer : falsifier, modifier.
    - Charognard : véhicule d'enlèvement des voitures pour être emmenées à la fourrière.
    - Chaud (être) : se dit d'un malfaiteur sur le point de commettre un délit, il est alors en alerte, aux aguets. Il reste chaud encore un peu de temps après son coup. Les arrestations à ce moment là sont dangereuses.
    - Chef de gare : à la PJ, le chef de service attribue les dossiers, il les oriente vers les services.
    - Chèvre (faire la …) : Appâter pour interpeller. Ce peut être la mission d’une policière qui, sous protection discrète, sera amenée à piéger un violeur en série en tournant dans les lieux qu’il fréquente.

    - Chier des billes : avouer avec peine, petit à petit.
    - Chiffre (faire du) : les policiers sont comme des - chefs d'entreprise -, ils font des affaires, du chiffre, il s'agit là encore de l'idée de faire une arrestation, du placement en garde à vue dans le but d'avoir de bons chiffres : c'est la course à la bâtonnite vu plus haut.
    - Chignole (vol à la) : il s'agit de vols commis avec effraction à l'aide d'une chignole à main; les malfaiteurs profitent de la nuit et du sommeil des victimes pour percer un trou dans l'huisserie d'une porte et actionner à l'aide d'une tige de fer le mécanisme d'ouverture de la porte.
    - Chimique : individu louche.
    - Chiquer : mentir, nier. Il existe un PV de chique, procès-verbal dans lequel les mensonges du suspect sont consignés.
    - Chouff : vient de l'arabe :
    01) - dans les cités la venue de policiers est signalée par des chouffs rémunérées à la journée plus rentable que le travail.
    02) - policier chargé de garder les véhicules lors de manifestations, de rassemblements.
    03) - planque, surveillance.
    - Ciat : commissariat. J'ai finit ma journée sur le bitume, je rentre au ciat.
    - Ciment : frais de justice. Dans cette affaire il aura fallu du ciment, on a becqueté le budget de l'année.
    - Cimenterie : fabrique (officine) de faux-papiers destinés à des truands en cavale et recherchés.
    - Cimetière des éléphants : surnom donné à "la Police des polices" car pendant un temps les fonctionnaires de police tombés en disgrâce y étaient mutés.
    - Cinq doigts six bagues : proxénète entretenu. Parasite.
    - Clandax : clandestin (clandos, clandés).
    - Claque (tête à) : noctambule qui visitait les maisons closes. (Voir claque dans section : argot)
    - Client : nom donné au malfrat, logique puisque les policiers font des affaires, du chiffre etc...
    - Clientèle : l'ensemble des clients traités par la Police. Cependant il existe plusieurs clientèles, la brigade des stups n'aura pas les mêmes clients que celui qui travaille à la crim, ou encore que celui qui travaille à la financière.
    - Coiffer : arrêter un individu.
    - Collante : il s'agit d'une convocation. A Paris les convocations utilisées par les policiers ont leurs rebords en partie "encollées" comme les timbres poste, qu'il faut humecter pour les cacheter .
    - Collet marseillais : - marseillais -, car infraction commise très souvent par des équipes venues de Marseille. La technique du - collet marseillais - consiste à bloquer une carte bancaire dans un distributeur en incitant le propriétaire à taper le mot de passe, puis à récupérer la carte une fois le propriétaire parti afin de l'utiliser à volonté. Divers moyens sont utilisés afin de bloquer la carte : un simple bout de carton plié glissé dans la fente du distributeur, un élément d'une cassette vidéo, ou encore un vrai - collet marseillais -, fabriqué avec un fil de fer et du sparadrap. (voir DABISTE)
    - Colmater : neutraliser un bandit avant son arrestation.
    - Colorier la nuit en bleu : actionner le gyrophare d'une voiture de police.
    - Commanche : commandant.
    - Commerçants : policiers en civil en planque dans voitures de type utilitaire.

    - Condé : Permission officieuse de faire quelquechose d'interdit (interdiction de séjour, de jeux, prostitution), autorisation quelconque, généralement en échange de renseignements (indicateur) ou autres (argent, sexe, etc.). La Mondaine délivrait des condés.
    - Confronte : confrontation.

    - Constates : diminutif de constatations. Je me presse, car je dois me rendre en urgence faire des constates sur le feu criminel commis à l'ambassade d'Iran.
    - Construction ou construc : écoute téléphonique.

    - Cousin : informateur. voir aussi tonton, ami...

    - C.R : commission rogatoire. il s'agit d'une délégation judiciaire généralement délivrée à un service de police par un Juge d'Instruction.
    - Crâne (faire un) : arrêter un malfrat, voir bâton, supra.
    - Crim'(la) : désigne la brigade criminelle.


    Ecusson de la Brigade Criminelle de Paris (Chardon)



    Cruchot : gendarme, pandore. Les policiers appellent souvent les gendarmes : cruchot. Cruchot vient du nom porté par Louis de Funès dans le célèbre film "Le gendarme de Saint Tropez". De leur côté les gendarmes appellent les policiers : les pieds-plats.




    - Cueillir : interpeller, arrêter.

    - Cuve : l'arrière du - soum -, l'endroit où l'on planque. (voir sous-marin, soum). On parle de cuve pour désigner l'ensemble du sous-marin car l'été celui-ci devient étouffant.
    - Cycliste(s) : policiers exerçant à vélo, aujourd'hui ils utilisent des VTT, hier ils utilisaient des bicyclettes fabriquées par la manufacture de Saint-Etienne dont la marque était - hirondelle -. (voir Hirondelle)
     
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    - Dabiste(s) : voleur(s) spécialisé(s) dans le vol des cartes bancaires au moment d'un retrait effectué par la victime.
    - DCD : Delta Charlie Delta, pour désigner une personne décédée.
    - Dérouiller : prendre une dérouille, dans le jargon de la brigade Criminelle de Paris, c'est être appelé sur les lieux d'un homicide, par conséquent prendre une affaire.
    - Déshabillé : gardien de la paix en tenue civile.
    - Détronché : reconnu. Ex : J'me suis fait détronché sur la filoche des montes-en-l'air, on a dû lever le dispo.
    - Dispo : apocope de dispositif.
    - Divis (prononcer diviz) : apocope de divisionnaire (commissaire divisionnaire).
    - Dom : domicile (habitat). Un chef de groupe à son équipe pourrait dire ce qui suit : Demain, les gars on va cueillir notre client à son dom.
    - Dos à dos (vol au) : il s'agit d'une expression pour parler d'une technique de vol. Le voleur agit le plus souvent au restaurant ou sur une terrasse de bistrot. il se trouve assis sur une chaise faisant dos à celle de sa future proie. Discrètement il glisse ses mains dans les vagues (poches) d'un vêtement, d'un sac posé sur le dossier du siège lui faisant alors dos.
    - Doublette : voiture faussement immatriculée avec les plaques minéralogiques d’un autre véhicule.
    - Doublure : être de doublure, jargon de la Crim', c'est être de permanence.

    - Doulos : informateur (voir cousin, tonton...).



     
     
     
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    - Enquilleuse : désigne une voleuse qui glisse le produit de son vol entre ses cuisses (quilles).

    - Epingles : menottes.

    - Escroquerie à la Nigériane : voir Scam. Voir aussi Arcat dans la section argot.Ce type d'arnaque fonctionne grâce à des mises en scène personnalisées à l'appui desquelles des acteurs fiables (notaire, mandataire, diplomate, etc.) remettent des documents officiels (chèques bancaires, certificats, etc.). Pour crédibiliser le scénario, les fraudeurs utilisent aussi de faux sites bancaires, des coordonnées usurpées d'avocats, etc. Les messages émanent tous de l'ex femme de, du fils de, etc. d'une personne soi-disant fortunée qui vient de mourir ou qui en prison. Les personnes qui vous contactent sont toutes en possession d'une importante somme d'argent (ou de diamants, d'or, etc.) qui est stockée quelque part et qui n'attend que vous pour être débloquée. Les escrocs exploitent jusque dans leurs plus extrêmes recoins les limites de la naïveté de leurs proies, tout en titillant leur cupidité.
    Exemple réel : un habitant de Dijon reçoit ce type de mail. Appâté par la promesse de toucher un héritage de 3,5 millions de dollars, la personne mord à l'hameçon et répond. C'est là que les deux escrocs rentrent en action. La victime a reçu un second mail envoyé par une personne habitant Paris qui se faisait passer pour le gestionnaire de la fortune du défunt. Elle lui réclamait 10.500 euros pour pouvoir débloquer les fonds.

    - E.S.I : jargon, essentiellement, des policiers de la PAF. Etranger en Situation Irrégulière, désigne une personne dépourvue de titre (visa, passeport...) ou en possession de titre non valide (périmé, falsifié, contrefait) lui permettant de séjourner sur le territoire national.

    - Etat 4001 : outil statistique, répertoriant sous forme de code les infractions commises. Cet état révèle l'activité policière.
     
    - Evêché (l') : hôtel de police de Marseille.

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    - Fadet : FActure DETaillée. Détail des trafics à partir d'un numéro d'appel téléphonique. Ex : Bon alors, as-tu réussi à éplucher la fadet, du julot d'la rue d'aboukir.
    - Faire la guérite : assurer une garde statique. Voir plante verte, pot de fleur.
    - Filoche : filature.
    - Filocher : effectuer une filature.
    - Filocheur : c'est le policier qui effectue une filature.
    - Fluv (la) : brigade fluviale de Paris. Les fonctionnaires affectés à cette unité sont appelés les Saints Bernard.

    - Frotteur : il s'agit du pervers sexuel qui, dans les transports en commun bondés tel que le métro, se frotte aux femmes.




     
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    - Gagneuses : 01)- Prostituées. 02)- Machines à sous installées illégalement dans les bars, par exemple : le Bingo.
    - Gardien de la Paix : policier exerçant le plus souvent en tenue. Il fait partie du corps d'encadrement et d'application de la Police Nationale, l'un des trois principaux corps de la Police avec les Officiers (ex corps des inspecteurs) et les Commissaires. C'est en 1829 que fut créé ce corps d'élite qui conquit tout de suite la sympathie de la population parisienne.

    - G.A.V : Gardé à vue, désigne la personne faisant l'objet d'une mesure de garde à vue (GAV). Faites sortir le GAV de sa cellule, son bavard vient d'arriver, pour l'entretien.
    - Gazeuse : bombe lacrymogène.
    - Geignard : nom donné aux plaignants se présentant dans les commissariats afin de déposer plainte.
    - Go-Fast : aller vite en français. Il s'agit de passeurs, de drogues, à grande vitesse. Les passeurs utilisent soit des voitures ou des bateaux à grande vitesse pour transporter le cannabis venant du Maroc. Aller plus loin.
    - Gomme à effacer le sourire : matraque.
    - Gourmettes : menottes.
    - Grande Maison : la Police Nationale dans son ensemble.
    - Grandes Oreilles : les Renseignements Généraux.
    - Grand-Père : surnom donné au chef de la PJ Parisienne.

    - Gratter : 01)- verbaliser un contrevenant le plus généralement au Code de la Route. Ex : Depuis la mort de cyclistes à Paris, les vélib' qui ne respectent pas les règles du code de la route se font gratter sans indulgence.
    02)- en matière d'enquête judiciaire il s'agit de chercher, fouiller afin de résoudre une affaire.
    Ex : Les gars dans cette affaire de braquage y'a de quoi gratter, donc y va falloir me la sortir.

    - Grenouiller : se rendre dans un secteur déterminé pour y glaner des informations, ou même localiser un suspect.



     
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    - Hameçonnage : (voir aussi phising). La méthode consiste à envoyer un courriel non sollicité (spam) en se faisant passer pour une banque ou une société connue. Le destinataire est invité dans ce message à cliquer sur un lien qui le renvoie sur un site, copie conforme ou presque du site officiel, par exemple celui d'une banque. Là, on lui demande de saisir ses coordonnées bancaires…

     - Hirondelle : nom donné aux policiers qui circulaient à vélo au début du XX ème siècle. Ce nom semble provenir de la marque de vélo utilisé - l'hirondelle - ou alors de la pèlerine qu'ils portaient.

    - Home-Jacking : consiste pour des malfaiteurs à menacer ou agresser les occupants de leur maison pour se faire remettre les clés et les papiers de leur voiture.

     
     
    - Homme de paille : prête nom dans une affaire illégale.






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    - I.J : Identité Judiciaire. On se rend sur les lieux d'un cambriolage, tu nous enverras les gars d'l'IJ pour les constates.
     

    - I.P.M : Ivresse Publique et Manifeste. Cette nuit on a ramassé un paquet d'IPM.
     
    - I.P.P.P : se prononce I.3.P. Appellation donnée, par les policiers parisiens, aux personnes relevant de la psychiatrie, et qui sont internées à l'Infirmerie Psychiatrique de la Préfecture de Police.
     
    - Islamo (s) : Islamiste(s) radical (aux).
     

    - ITT : Incapacité Totale de Travail. Il s'agit de la durée de la période pendant laquelle la victime de violences ne peut remplir la totalité des fonctions basiques normales de la vie courante du fait de son état : habillement, déplacement, toilettes...
    Evaluée sur réquisition des policiers par des experts de l'unité médico-judiciaire à Paris, l’ITT -pénale- sert ainsi à déterminer la gravité d’une infraction et les sanctions encourues. Elle est à distinguer de l’ITT -civile -, matérialisée chez le salarié par le certificat d’arrêt de travail.
     
    - IVP : Interdit de Voie Publique, se dit pour un policier qui pour blessure ou autre problème ne peut plus exercer ses fonctions sur le terrain. Depuis son accident, le collègue est IVP, et il le vit mal.
     




     
     
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    - Jaffe : les repas annuels de la Crim' et de la Mondaine à Paris. Ces jaffes étaient célèbres.

     - Jonction : formulaire de demande de congés.

     - Julot-casse-croûte : Proxénète sans envergure. Gagne petit.





     
     
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    - Ligne percée : ligne téléphonique sous écoute.


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    - Main : voleur à la tire, tireur. On vient de faire, en flag, une belle main, qu'on filochait depuis des lustres.
    - Massenottes : menottes, du nom de son inventeur Albert Massenot qui était policier. Massenot les inventa en 1927.
    - Mettre le bleu : actionner le gyrophare.
    - Mettre du bleu dans la rue : mettre des agents en uniforme sur la voie publique.
    - Microter : dissimuler un microémetteur.

    - Mieux vaut une chaise à l'IGS qu'une table à l'IML: proverbe policier. mieux vaut être entendu par la police des polices (Inspection Générale des Services) qu'autopsié à la morgue (Institut Médico-Légal). Autrement dit, il vaut mieux faire une faute grave que de laisser sa peau sur une mission.
    - Mobillards (les) : vient de l'époque des premières brigades mobiles (brigades du tigre) qui sillonnaient le pays dans des Panhards ou des de Dion Bouton.
    - Monter sur un coup : prendre part à un fait criminel plus ou moins planifié.
    - Monte-en-l'air : voleur par escalade. Exemple de monte-en-l'air, celui qui se sert des gouttières pour se hisser dans les appartements qu'ils visitent. Jehan-Rictus a consacré un poème, aux montes-en-l'air.

    - Mordre (se faire) : se faire repérer.

    - Moulin à café : hélicoptère de Police.
    - Moulin à vent : policier chargé de la circulation.

     - Mule : le terme mule s'applique aux passeurs de stupéfiant, qui traversent les frontières, en les transportant. Les mules ne savent pas toujours forcément qu'elles transportent des stupéfiants, parfois le produit est introduit dans leurs bagages à leur insu. De nombreuses méthodes existent pour tenter de passer les produits en les camouflant des façons les plus diverses, la plus impressionnante étant celle où les produits sont transportés dans le système digestif (in copore). Les stupéfiants sont conditionnés en petits sacs étanches et ces petits sacs sont ensuite gobés par la mule. Il arrive régulièrement qu'un des sacs se rompt sous l'effet des sucs gastriques ou du fait d'un emballage défectueux, entrainant la mort de la mule par overdose.




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    - Nanard (un) : un dossier - dit pourri - qui de par sa nature (sans intérêt) ne sortira (voir sortir une affaire) pas.

    - Nourrice : désigne la personne qui fait du - gardiennage - de drogue pour un tiers.
    - Note blanche : Voir aussi blanc.
    - Nuiteux : policier travaillant la nuit.



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    - O.D. : Overdose. Ex : Cela devait arriver, le tapin du boulevard Bessières est mort d'une O.D.
    - OPJ : Officier de Police Judiciaire.
    - OPJiste : désigne les policiers ayant la qualification d'OPJ, dont les prérogatives sont prévues par l'article 16 du Code de Procédure Pénale.





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    - P4 : est un registre de gestion du personnel.

     - Panier à salade : fourgon de police. L'expression date de 1827. La caisse du fourgon de police utilisé pour le transport des détenus était, à l'origine, en osier très épais. A la même époque, le panier à salade utilisé par les familles était lui aussi en vannerie. D'où la métaphore, née de la double analogie d'aspect et de comportement (les secousses dues aux routes pavées de l'époque.

     
     
     
    - Papillon : avis de contravention.
    - Patron : Chef de service. Commissaire. Ex : Les policiers parfois lorsqu'ils saluent leur chef de service disent : Bonjour, Patron !
    - Passer au tourniquet : être convoqué en conseil de discipline. voir aussi tapis vert, trapèze.
    - Pavé (faire le) : faire la circulation.
    - PéJiste : désigne ensemble des policiers dont l'activité principale est la PJ.

    - Pékin : quidam non policier.
    - Pelure : tenue d'uniforme. Ex : Il était temps que la boîte renouvelle nos pelures, les anciennes dataient des années 80.
    - Perceur : voleur spécialisé dans l'effraction des coffres.
    - Pervenche : contractuelle.
    - Petits Porteurs : voir bouletteux.

    - Phising : (voir hameçonnage). La méthode consiste à envoyer un courriel non sollicité (spam) en se faisant passer pour une banque ou une société connue. Le destinataire est invité dans ce message à cliquer sur un lien qui le renvoie sur un site, copie conforme ou presque du site officiel, par exemple celui d'une banque. Là, on lui demande de saisir ses coordonnées bancaires…

    - Piano : outil de prise d'empreintes digitales.
    - " (passer au) : se faire relever les empreintes digitales.
    - " (jouer du) : s'est l'action de relever les empreintes digitales.

    - Piège à putains : brigade mondaine.
    - Piéton : ilôtier. Agent en uniforme.

    - Picard : rien à voir avec les habitants de Picardie, mais directement inspiré des magasins de produits surgelés. Parmi les nombreuses découvertes de cadavres qui émaillent la carrière d’un policier, un - picard - est un sans-abri retrouvé mort … de froid.
     - Pic-vert (le) : surnom donné aux jeunes appelés du contingent faisant leur service national dans la Police, en allusion aux épaulettes vertes qu'ils portaient sur leur uniforme.

    - Pinces, Pincettes : menottes.
    - Plante verte : policier assurant les gardes statiques de bâtiments officiels.

    - Plastron : figurant dans une présentation à victime. voir tapissage.
    - Plomber : Mettre en place une protection, en général sur un logiciel. jargon des policiers luttant contre les fraudes aux nouvelles technologies (ex : BEFTI).

    - Pointe : viol.
    - Pointeur : violeur.

    - Police des Polices : Boeuf-carotte, policier affecté à l'IGS (Inspection Générale des Services) ou à l'IGPN (Inspection Générale de la Police nationale).

    - Polprox : police de proximité. Hier, c'était l'ilotâge, aujourd'hui on parle des Uteq (unités territoriales de quartier). Demain, la police municipale s'y consacrera, vraisemblablement.

    - Porte-à-porte (faire du) : procéder à une enquête de voisinage. Dans cette affaire tête de lard, le porte-à-porte nous a permis de prendre pas mal de rens.
    - Portrait-robot : portrait synthétique, d'un délinquant, établi à partir de témoignages. Ce n’est que dans les années cinquante (1950) que le portrait-robot apparaît véritablement avec la méthode élaborée par le commissaire Chabot du Service Régional de la Police Judiciaire (SRPJ) de Lyon. Les policiers parisiens ont été amenés à utiliser le système - Identity-kit -, créé par l’Américain Hugh Mac Donald.
    Amusez-vous à faire vous même un portrait-robot.






    - Poser un ticket : prendre un arrêt maladie.
    - Pot de fleur (faire le) : assurer une garde statique.

    - Poussettes : faire circuler (propager) de fausses rumeurs.

    - Procédurier : policier faisant de la procédure pénale. Dans le jargon de la Crim', il est le maillon essentiel d'un groupe d'enquête car c'est lui qui veillera à la précision et à la cohérence de tous les écrits qui composeront l'ensemble de la procédure pénale, diligentée dans sa phase policière, bien entendu.

    - Prune : contravention.
    - PS : Police-Secours. Ex : Envoyez une PS, urgemment, boulevard des Invalides, car il vient de se produire un AVP avec des blessés graves.

    - PV à la volée : contravention dressée à l'encontre d'un contrevenant au Code de la Route sans que ce dernier se fasse arrêter au moment de la commission des faits. Pratique légale.



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    - Queue de CR : fin d’un dossier en commission rogatoire sans intérêt.


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    - Raclette : Nom donné au Brigadier chargé de contrôler les gardiens de la paix à leur poste.
     
    - Radio PP : la PP étant la Préfecture de Police. Il s'agit d'une expression de policiers parisiens, pour évoquer les bruits, ragots colportés par les policiers et, concernant principalement les policiers eux-même. T'as vu le taulier de - tel service - est convoqué chez les boeufs. De qui tu tiens ça ? Radio PP !

    - Ravageurs : surnom donné aux braconniers et aux petits délinquants opérant sur les rives de la Seine. Jargon de la brigade fluviale.

    - Rebecqueter : remonter, identifier un auteur d'infraction. Ex : Comment qu'vous l'avez rebecté ce cinq doigts six bagues ?
    - Religion du chiffre : culture du résultat. (voir faire du chiffre, bâtonnite..)

    - Rens : apocope de renseignement. Ex : Les gars si on veut sortir cette affaire, il faut aller aux rens.

    - Ripeur : dernier arrivé le moins gradé dans un groupe d'enquête.

    - Rongeur : compteur d'un taxi, parcmètre.

    - Roulottier : voleur qui dévalise les voitures. On par le de vol à la roulotte.

    - Roupane : La tenue, pour parler des policiers en tenue, les policiers exerçant en civil désignent souvent leurs collègues ainsi. Ex : Tiens, les collègues d'la roupane, ont ramassé du macchabé dans la Seine.
     
    - Rubalise : ruban en matière plastique servant à baliser, à délimiter un lieu interdit d'accès, momentanément, au public. Ex : une scène de crime, le lieu d'un incendie...etc.

    - Rusier(s) : voleur(s) à la ruse. Ex : On vient de serrer un rusier, qui s'attaquait aux mamies alors qu'il se faisait passer pour plombier.




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    - Saint Martin : patron des policiers, pour en savoir plus rendez-vous sur le site - police et humanisme - .






    - Sarkomètre : lorsqu'il était ministre de l'intérieur, Nicolas Sarkozy a souhaité pouvoir établir un bilan chiffré de l'action policière. Ce bilan est ainsi baptisé SARKOMETRE.

    - Saucissonnage : agression commise par les auteurs d'un cambriolage particulièrement violent durant lequel les agresseurs pénètrent dans une maison et ligotent leurs victimes pour être tranquilles et leur faire dire où se trouve le magot.

    - Saute-dessus (faire du) : faire du flagrant délit, rechercher le délit flagrant pour un policier.
    - Saute-dessus (les) : surnom donné aux policiers appartenant à la BAC, dont la mission principale est de constater le flagrant-délit (flag).

    - Scam (le) : est un courrier d'un inconnu vous proposant une transaction financière, vous pouvez être sûr que c'est une arnaque. L'inconnu vous parle d'une importante somme (héritage, pot-de-vin, comptes tombés en déshérence, fonds à placer à l'étranger, etc.) et demande votre aide pour son transfert, en échange de quoi il vous offre un pourcentage sur la somme. Il finira par vous demander de lui envoyer une avance ou des frais quelconques (notaires, entreprises de sécurité, pots-de-vin...) Vous ne reverrez jamais votre argent. Voir escroquerie à la Nigériane. Visiter le knol consacré au Scam.


    - Scam à la romance : ce type d'escroquerie s'exerce sur les sites de rencontre et consiste, après avoir noué une relation à distance, à soutirer au correspondant de fortes somme d'argent sous prétexte par exemple de billets d'avion à avancer ou de soins urgents pour un membre de sa famille.

    - Schtroumpf : Surnom donné à un syndicat des Commissaires de police en raison de son sigle imprononçable, le SCHFPN.
     
    - Sortir (une affaire) : élucider une enquête.
     
    - Sortir du SGAP : le SGAP est le secrétariat à l'administration de la Police, les policiers s'y rendent pour y retirer les effets de leur tenue, pour régler des problèmes d'ordre administratif etc. Un SGAP recouvre une région administrative c'est à dire plusieurs départements pour exemple le SGAP de Paris est compétent pour la capitale et les trois départements de la petite couronne (92,93 et 94). Quand les policiers échangent des informations, ragots concernant d'autres policiers et qui ne devraient pas être ébruités, ils disent : cela ne sortira pas du SGAP, il faut comprendre que ces bruits et ragots vont se répandre même au-delà, et que tout le monde policier va finir part en entendre parler.
     
    - Sous-marin : on dit soum aussi. Il désigne un véhicule banalisé permettant de faire des surveillances. Voir aussi cuve.

    - Source : informateur aux RG (voir agent).
     
    - Speedy Gonzales : surnom donné, par les policiers, à Nicolas Sarkozy lorsque ce dernier était Ministre de l'Intérieur.
     
    - Surprenante (à la) : Avec surprise. Bon, les gars, cette fois les arracheurs on va s'les faire à la surprenante.



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    - T.A : Timbre-Amende, contravention.

    - Tamponné (être) : c'est-à-dire - recruté - dans le jargon des services de renseignements.

    - Tapissage : présentation d'un suspect à une victime, parmi un groupe d'individus. Placée derrière une vitre sans tain, la victime se voit présenter des individus parmi lesquels se trouve le ou les suspects. Pour ne pas l'influencer, tous portent un numéro et ont des caractéristiques physiques et vestimentaires similaires au suspect (les plastrons ou figurants sont parfois des policiers). A noter que ce dernier a la possibilité de choisir le numéro qu'il porte et sa place dans le groupe.


    - Tapis vert : conseil de discipline. voir aussi, passer au tourniquet, au trapèze.
    - Taulier : Commissaire. Les policiers emploient ce terme entre eux pour désigner leur chef de service. (voir aussi Patron).
    - Téléphone-Balourd : ligne téléphonique ouverte à un faux nom.

    - Terrassier : malfaiteur spécialisé dans le vol aux terrasses de cafés.
    - T.G : Télégramme. Document rédigé avec un certain formalisme pour être diffusé dans les services. - T.H.P : Tireur Haute Précision comprendre tireur d'élite que l'on retrouve au sein notamment des membres des GIPN et du RAID.
    - Tireur : voleur à la tire qui vole dans les poches.
    - Tombées de camions : il s'agit de l'expression utilisée pour parler des marchandises dérobées lors de leur transport par camions. Ex : un camion est stationné sur une aire d'autoroute pour la nuit, les voleurs lacèrent les bâches de la remorque, chargée, pour en extraire la marchandise convoitée.
    Selon un rapport d'EUROPOL la France se situait très « honorablement » au 5ème rang des pertes sur « tombées de camions » en 2007 avec un score de 18 647 euros de perte par milliard de PIB, derrière les Pays-bas, le Luxembourg et la Belgique, sans doute handicapés par la densité de leur réseau routier et leur position centrale dans le trafic routier de marchandises.


    - Tonton : informateur. Voir aussi cousin, ami. Dans le jargon des douanes on parle d'aviseur.
    - Tontonner : se dit d'un indic qui distille des infos à la police. Ex : V'la que les tapins s'mettent à nous tontonner des infos de première bourre ! On n'a plus qu'à aller sauter le gars Morales au petit jour.
    - Trapèze : conseil de discipline.
    - Trente-six (le 36) : désigne le 36, quai des Orfèvres à Paris où est installée la célèbre brigade criminelle

    - Tricoche (la) : pour un policier, c'est le fait de communiquer des infos à caractère confidentiel à quelqu'un d'étranger à son administration.
    Ex : beaucoup d'anciens policiers, gendarmes ou membres des services de renseignements intègrent des sociétés de sécurité privée, de détectives privés, ou d'intelligence économique.

    Une fois passés dans le privé, un certain nombre d'entre eux contactent leurs anciens collègues qui sont encore dans la maison pour leur demander de l'aide, ce qui est puni par la loi.

    Il s'agit aussi pour des policiers hors-service de faire des petits extras afin d'arrondir les fins de mois.

     - Trique : matraque.
     
     
    - T.S : Tentative de Suicide.



    _______________________________





    - VD : Vérification de domicile. Vérifier l'adresse de quelqu'un.
    - Ventilateur : Policier chargé de la circulation.
    - Vishing : Le vishing est l'utilisation de la technologie VoIP (voix sur IP) dans le but de tromper quelqu'un en lui faisant divulguer des informations à caractère personnelle et/ou financière. Face à la méfiance des internautes quant au phishing, les fraudeurs s'attaquent maintenant aux personnes par l'entremise du vishing appelé aussi hameçonnage vocal.

    Ils existent deux manières d'opérer :

    • La première : Un automate téléphonique est utilisé pour contacter les victimes potentielles en composant au hasard des numéros de téléphone fixe dans une région géographique déterminée.Lorsque la victime potentielle décroche, un message pré-enregistré supposé provenir de sa banque la prévient que des opérations inhabituelles ont été récemment effectuées sur son compte bancaire. Elle est par la suite invitée à composer un numéro de téléphone généralement surtaxé pour vérifier la situation de ce dernier. Ce numéro correspond à une boîte vocale, un message demande alors à la victime de fournir ses identifiants bancaires. Ces informations pourront ensuite être utilisées pour effectuer des achats frauduleux sur Internet.
    • La seconde : Une personne appelle une victime potentielle en se faisant passer pour quelqu'un du service de sécurité Visa, Master-Card ou simplement de son établissement bancaire. Elle lui signale que sa carte de crédit a été utilisée pour un achat plus que douteux et lui demande si elle est à l'origine de cette opération. Sa réponse étant négative, elle lui attribue un numéro de contrat de fraude, donnant ainsi à l'appel un aspect réaliste, puis lui demande de communiquer les coordonnées de sa carte bancaire afin de vérifier qu'elle est toujours en sa possession. Une fois la conversation terminée, la personne ajoute n'hésitez pas à nous rappeler si vous avez d'autres questions et raccroche.

     

    - VMA : Vol à Main Armé.


    - Voiture dite - ouvreuse - : elle a pour mission de repérer toute présence policière et, plusieurs kilomètres derrière se trouve le véhicule - mulet - chargé de la drogue. Ce convoi dispose parfois, pour fermer la marche, d'une voiture qui peut récupérer en cas de pépin les occupants des autres véhicules. Les voitures du convoi communiquent entre elles à l'aide de téléphones portables qui servent pour une seule remontée de drogue. (voir go-fast).


    - Voituriers de Lutèce : Dès le milieu du XVIIIe siècle, les embarras de Paris sont légendaires. Cependant, il faut attendre un arrêté de 1828 pour voir apparaître les premiers agents spécialement affectés à la circulation et la création du Service des Voitures surnommé les voituriers de Lutèce.


    - Vol (l'infraction de) : il s'agit de l'infraction la plus commise et avec tant d'ingéniosité dans sa mise en oeuvre; que l'on comprendra pourquoi il y a autant d'expressions pour l'évoquer.

    A la ballade : escroquerie.
    A l’abecquage
    : commis dans la maison où l’on s’est fait engager comme domestique.
    A la carre : par escamotage.
    A la carouble
    : avec usage de fausse clé.
    A la chinoise : déplacer peu à peu un objet et, à défaut de réaction, le subtiliser finalement.
    A la cire : coller l’argenterie sous la table du restaurant pour qu’elle soit récupérée ultérieurement par un complice.
    A la double
     : en coupant la doublure d’un vêtement (syn. : à la saccagne).
    A l’américaine
    : la victime, ayant accepté de participer à une opération malhonnête, ne peut plus déposer plainte lorsqu’elle découvre avoir été grugée.
    A la détourne : commis en détournant l’attention de la victime.
    A la fausse qualité
    : le fait de voler chez les gens en se faisant passer pour policier, agent EDF ou autre.
    A la fourchette : vol à la tire en plongeant deux doigts dans la poche.
    A la glu : avec un bâton enduit dans les troncs d’églises.
    A la machinette
    : par un employé de magasin avec des complices à l’extérieur.
    A la masse : en cassant la devanture d’un commerce. 
    A la pipette
    : aspiration du carburant dans le réservoir.
    A la portière
    : ouvrir la portière d’un véhicule arrêté au feu rouge et s’enfuir après avoir dérobé un sac (voir : vol à l'Italienne).
    A la poussette
    : heurter légèrement l’arrière d’un véhicule (touchette) et s’en emparer lorsque le conducteur est sorti constater les dégâts.
    A la rencontre : variété de vol à la tire pratiqué par deux compères.
    A l’arraché : objet enlevé brutalement des mains de son propriétaire. (syn. : arrachage, vol à l’abordage).
    A la roulotte : à l’intérieur d’un véhicule en stationnement (roulottier). 
    A la tache
     : subtiliser un portefeuille en prétendant essuyer une tache sur le vêtement. 
    A la tire
    : extractions d’objets ou portefeuilles sur les passants dans la foule (tireur). 
    A
     l’écornage : vol à l’étalage par bris de vitrine.
    A l’endormage : voir au poivrier.
    A l’entôlage
    : par une prostituée au préjudice de son client (syn. : faire l’édredon).
    A l’esquinte : vol par effraction.
    A l’étalage
     : se servir gratuitement chez les commerçants (étalagiste).
    A l’italienne : ancienne appellation du vol à la portière (pour ne plus vexer nos voisins transalpins).
    A main armée : sous la menace d’une arme (braqueur).
    Au bélier
    : en défonçant la vitrine à l’aide d’un véhicule volé.
    Au bonjour : dans un hôtel où le voleur prétendra s’être trompé si la chambre est occupée (rat d’hôtel).
    Au dégonflage : en remplaçant certains rembourrages par un matériau sans valeur.
    Au gogol : au préjudice de personnes débiles.
    Au poivrier : pratiqué à l’aide de substances narcotiques plongées dans le verre de la victime (endormeur).
    Au radin : pratiqué par un enfant caché sous le comptoir.
    Au rendez-moi : vol d’argent sur le rendu de la monnaie.
    Par effraction
    : toutes sortes de vols commis en fracturant les accès.
    Par escalade
    : par un monte-en-l’air en grimpant aux fenêtres et balcons (escaladeur).
    Par ruse : astucieux, sans violences.
    Par salarié
    : commis au détriment de l’employeur.


    - Voleur de son : spécialiste des écoutes téléphoniques. Jargon barbouze.


    - VP : Voie publique.






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    - Wash-Wash : ou escroquerie aux billets noircis. Scénario : «Dans un bar, une personne m'a accosté pour me proposer une affaire très intéressante. Elle disposait d'une mallette pleine de billets tachés d'encre noire. Elle m'a montré, avec un peu de produit (le wash-wash), comment les traiter et de vrais billets sont apparus, dont elle m'a fait cadeau. Elle m'a proposé la moitié des billets de la mallette à condition d'avancer l'argent pour acheter le produit, trop cher pour elle seule. Convaincu, j'ai accepté. J'ai donc versé une première somme d'argent pour acheter à l'étranger ce produit nettoyant, puis une seconde pour débloquer le produit à la douane. Quatre versements plus tard, je me suis rendu compte de l'escroquerie dont j'avais été victime».
    Pour plus d'infos sur le sujet rendez-vous sur le site du Ministère de l'intérieur.

    - Whitening : utilisation de crèmes de soin pour blanchir la peau. le whitening est très prisé des femmes originaires d'Afrique. Ces pseudos produits de beauté sont interdits en France, car contenant, en autre, des substances cancérigènes tel que l'hydroquinone.


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    - Yescard : littéralement - carte qui dit oui - il s'agit de contrefaçon de cartes bancaires permettant une utilisation avec n'importe quel numéro de code.




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    - Zombie : policier infiltré, « undercover ».
    - Zonzs : écoutes téléphoniques.
    - Zonzon : 01) prison. 02) écoute téléphonique.
    - Zozors : les RG. voir aussi grandes oreilles.






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    Références et Sources

    - Apocope (nom féminin) : Retranchement d'une lettre, d'une ou de plusieurs syllabes à la fin d'un mot.

    - Revue Liaison : HORS-SÉRIE Mai 68 - mai 2008

    - revue Liaison parution de la Préfecture de Police.

    - PPrama

    - condé coude ; condé (avoir un -) ; condé (avoir le -) ; condé (lever le -) ; condé de briques Permission officieuse de faire qqchose d'interdit (interdiction de séjour, de jeux, prostitution), autorisation qqconque, généralement en échange de renseignements (indicateur) ou autres (argent, sexe, etc.) ; rien à craindre, pouvoir agir, faveur 1 Lever le condé, c'était avoir l'autorisation de la préfecture. - 1932 [1882-1883] 2 ce n'était pas ainsi quand celui qui levait le condé n'avait guère plus d'argent que les gagistes - 1932 [1882-1883] 3 n'abandonnent pas leurs frères de voyage qui ont besoin du condé encore. - 1932 [1882-1883] 4 [la police] ne sévit plus contre la fille cartée : elle a passé le plus souvent avec celle-ci une sorte de compromis, de pacte, qu'on appelle le 'condé' - 1952 [1945] 5 Ce pacte, 'le condé' garantit ainsi à la fille une activité 'ordonnée et bien réglée' - 1952 [1945] 6 j'avais devant moi 'François la bagnole', interdit de séjour, qui venait me demander un 'condé' - 1955 7 J'ai un condé 'propre', ça m'en coûte 'd'aller au refile' tous les mois, mais j'y gagne tout de même - 1955 8 Notre homme qui voulait rester à Paris demandait un 'condé' en échange du concours qu'il nous promettait - 1955 9 Le grand 'condé' du règne Chiappe était le don à la Maison des Gardiens de la Paix, proportionné à l'importance des délits ou des crimes - 1947 10 Le 'condé', c'est l'autorisation, le feu vert, accordé à une professionnelle qui peut racoler ouvertement, sans risquer d'être ramassée continuellement par les 'bourgeois' de l'arrondissement - 1972 11 Mais le 'condé' ne s'obtient pas facilement. Pour l'avoir, et figurer sur la liste confidentielle renouvelée mensuellement et que tout 'bourgeois' possède, il faut lâcher du lest, donner des renseignements à la P.J. - 1972 12 Le temps des ports d'armes, des ordres de mission, des coupe-file. Ces fameux 'condés' leur ouvraient toutes les portes - 1973 13 Il lui obtient un condé pour la nuit - 1969 14 Ils...
    Source : site langue.francaise

    - Héritière du service de la Sûreté, «la crim» a été créée par décret du 29 juin 1912. Mais elle n'était alors que la première section d'une vaste brigade qui comptait plus de trois cents policiers. La deuxième section était chargée de réprimer les vols et la troisième section s'occupait des escroqueries, abus de confiance, fausse monnaie... Son acte de naissance officiel remonte au 1er décembre 1924. «La crim» s'appelait alors Brigade Spéciale n°1, mais elle occupait déjà les locaux qui sont aujourd'hui les siens : les 3ème et 4ème étages, escalier A, au 36 quai des Orfèvres. Une adresse mythique qui a fait rêver des générations d'écrivains et de cinéastes. D'ailleurs, un film célèbre avec Louis Jouvet, dans le rôle d'un vieil inspecteur principal près de la retraite, porte le titre de 36 quai des Orfèvres. Mais c'est Georges Simenon qui a rendu célèbre le 36 quai des Orfèvres en 1930. A l'époque journaliste de faits divers à L'Intransigeant, il lui arrivait fréquemment de gravir les 148 marches recouvertes d'un antique linoléum noir menant aux bureaux de «la crim». Le patron de la brigade s'appelait alors M. Nicolle et fumait la pipe. Simenon, qui menait de front une carrière de journaliste et de romancier, cherchait un personnage de roman policier. M. Nicolle devint, sans le savoir, le modèle du commissaire Maigret. «Le personnage du commissaire Maigret constitue d'ailleurs le plus grand faux de l'histoire de la brigade», raconte le doyen d'âge de «la crim», Maurice Gouny. «Le commissaire Maigret est un homme seul, alors qu'à "la crim", il n'y a que le travail d'équipe qui compte». Il n'empêche que Simenon a immortalisé cette brigade dont, bizarrement, sans qu'il y eût un rapport avec le personnage de Maigret, de nombreux patrons ont été des fumeurs de pipe. Revue Liaison - parution de la Préfecture de Police

    - Les "hirondelles" étaient apparues à la fin du XIXè s., vêtues de leur célèbre pèlerine et équipées du sabre réglementaire fixé au cadre du vélo. Dans les années 50, 2 819 agents cyclistes sillonnaient Paris et 2 844 la banlieue. En 1981, ils n’étaient plus qu’une centaine et les "hirondelles" désertaient définitivement les rues parisiennes en 1984, remplacées par les agents en cyclomoteurs. Source : Revue Civique n°68 - Mai 1997

    - Amicale-Police-Patrimoine

     
    - Images : panier à salade, gardien de la paix : le petit Journal illustré, photo quai des Orfèvres : le figaro.fr

    - Section Jargon : Mes notes. Les notes de Philippe Normand (que je remercie vivement, qui d'ailleurs cherche un éditeur), retraité de la Grande Maison, de Lagom du 36, de Sam ancien de la BRI et de la fleur de la PP.

    - revue Civique parution du Ministère de l'Intérieur.
    - revue Liaison parution de la Préfecture de Police.
    - 100 ans de police Judiciaire - éditions Michel lafon (
    www.michel-lafon.com)
    - Histoire et Dictionnaire de la Police - éditions
    Robert Laffont.

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    Histoire et origine de L'Arbre de Noël

     

    Entre 2000 et 1200 avant JC, on parlait déjà d'un arbre (L'épicéa, arbre de l'enfantement), le jour du 24 décembre, puisqu'on considérait ce jour comme la renaissance du soleil. Les celtes avaient adopté un calendrier basé sur les cycles lunaires. A chaque mois lunaire était associé un arbre, l'épicéa fut celui du 24 décembre. Pour le rite païen du solstice d'hiver, un arbre symbole de vie était décoré avec des fruits, des fleurs et du blé.

    En 354, l'Eglise institue la célébration de la naissance du Christ, le 25 décembre, pour rivaliser avec cette fête païenne. Initialement la célébration de Noël se résumait à la messe de la nativité.

    • Saint Boniface

    •  
    • On raconte qu'un moine évangélisateur Allemand de la fin du VIIe siècle, Saint Boniface (né en 680), voulait convaincre les druides germains, des environs de Geismar, que le chêne n'était pas un arbre sacré. Il en fit donc abattre un. "En tombant, l'arbre écrasa tout ce qui se trouvait sur son passage à l'exception d'un jeune sapin".

      A partir de là, la légende fait son oeuvre. Elle raconte que Saint Boniface a qualifié ce pur hasard de miracle, et déclaré dans sa même prédication : "Désormais, nous appellerons cet arbre, l'arbre de l'Enfant Jésus." Depuis, on plante en Allemagne de jeunes sapins pour célébrer la naissance du Christ.



    Au XIème siècle, l'arbre de noël, garni de pommes rouges, symbolisait l'arbre du paradis. C'est au XIIème siècle que la tradition du sapin est apparue en Europe, plus précisement en Alsace.

    On le mentionne pour la première fois comme "arbre de noël" en Alsace vers 1521. Au XIVème siècle, les décorations étaient composées de pommes, de confiseries et de petits gâteaux. A cette même époque, l'étoile au sommet de l'arbre, symbole de l'étoile de Bethleem commença à se répandre. Ce sont les protestants en 1560 qui développèrent la tradition du sapin de noël pour se démarquer des catholiques.

    Au XVIIème et XVIIIème siècle apparaissent les premiers sapins illuminés. On utilisait des coquilles de noix remplies d'huile à la surface desquelles des mêches flottaient ou des chandelles souples nouées autour des branches.

      

    • Marie Leczinska

    • C'est en 1738 que Marie Leszczynska, épouse de Louis XV, roi de France, aurait installé un sapin de noël dans le château de Versailles.

      On trouva par la suite de plus en plus d'arbres de Noël particulièrement en Alsace-Lorraine, où existait déjà la tradition du sapin. 

       
    • Gravure

    •  
    • En 1837, la duchesse d'Orléans Hélène de Mecklembourg, d'origine Allemande, fit décorer un sapin aux Tuileries. 
       
    • Cette tradition se généralisa après la guerre de 1870 dans tout le pays grâce aux immigrés d'Alsace-Lorraine qui firent largement connaître la tradition de l' arbre de Noël aux Français.
       
    • C'est à cette période que le pays entier adopta cette tradition.


    Depuis la tradition perdure au grand bonheur des petits et des grands.

     

     

     http://www.noel-vert.com/histoire-sapin-noel.php

     

     

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     Un stylo plume...C'est quoi?




    *Entrée en matières
     
    Au commencement , il y a 130 ans les stylos étaient fabriqués en ébonite. Ils se composaient habituellement de 5 pièces, en tout et pour tout. Un corps, une section, un conduit et un capuchon, tournés dans des barres d'ébonite, puis polis et souvent gravés lorsqu'elle était noire. Seule la plume était en or. La caractéristique commune à ces deux matières est leur remarquable résistance à la corrosion de l'encre. Si l'on trouve encore des stylos fabriqués en ébonite, il s'agit d'une production assez marginale, destinée aux collectionneurs.

    *L'ébonite

    L'ébonite est fabriquée à partir de caoutchouc vulcanisé. Elle était noire ou orange brûlé aux début de l'histoire du stylo. Très vite on mélange les deux teintes pour faire apparaître des motifs "mottled", "woodgrain" ou "ripple" selon la terminologie américaine en usage dans le monde des collectionneurs. L'ébonite est agréable en main. Elle offre un excellent échange thermique et semble chaude au contact des doigts. Bien polie, elle est douce au toucher. Il s'agit d'une matière légère, et les anciens stylos en ébonite surprennent souvent par leur masse très contenue. Au rang des défauts de l'ébonite, on note sa relative sensibilité aux coups (en particulier la lèvre de capuchon qui peut alors se fendre d'une micro-fissure) et sa tendance à devenir matte à l'air et à la lumière. Le polissage ne suffit souvent pas à lui rendre son aspect d'origine, en particulier s'agissant des ébonites noires qui deviennent brun mat. Il suffit en principe de limiter l'exposition à la lumière pour réduire les risques d'apparition d'un tel phénomène. On soulignera enfin que l'ébonite se reconnaît à l'odeur camphrée qu'elle dégage, en particulier lorsqu'on la frotte avec le doigt. Il s'agit d'un bon moyen pour distinguer l'ébonite du celluloïd.
    Testez, vous sentirez!






    *Le celluloïd

    Acétate de cellulose, ou nitrate de cellulose et camphre, cette matière arrive dans les manufactures de stylos au début des années 1920. C'est Sheaffer's qui en assurera une grande diffusion. La matière nouvelle permet des effets minéraux, perlescents, faisant des stylos qui recourent à cette matière de vrais bijoux. L'usage du celluloïd permet aussi aux fabricants de varier les formes et c'est Sheaffer's qui lancera la mode des stylos aérodynamiques avec le célèbre Balance dès 1929. Le celluloïd est en général tourné, alors que les stylos les moins chers font appel au rhodoïd, un celluloïd en feuilles, roulé en spirale pour former un tube et collé à l'acétone. Ces derniers on une propension à la déformation, en particulier sous l'action de la chaleur. Dans les années 1950 le celluloïd a été progressivement abandonné au profit des résines injectées. Le celluloïd est en effet hautement inflammable ce qui rend son travail délicat. Certaines couleurs sont aussi sensibles à la lumière et aux solvants de l'encre ou au camphre de la poche en caoutchouc et se décolorent volontiers, voire se cristallisent. Avec le développement des séries limitées, le celluloïd est réapparu dans le monde du stylo, et l'on trouve aujourd'hui des modèles dans cette matière.






    *Les résines modernes

    Elles ont remplacé progressivement les autres matériaux. Elles sont synthétiques et présentent plusieurs avantages, notamment dans le processus de fabrication des stylos. Ainsi, les résines sont moins inflammables que le celluloïd. Elles sont thermo-injectées ou moulées, ce qui permet de varier les formes. Grâce à un polissage soigné, elles atteignent un haut degré de brillance. Elles sont aussi en principe moins fragiles que l'ébonite ou le celluloïd et chimiquement plus stables. Elles sont donc moins sujettes à la déformation ou à la décoloration que le celluloïd. Si elles n'ont pas encore atteint la perfection esthétique de certains celluloïds, elles offrent de belles variations et une large palette de couleurs ou de perlescence. Il conviendrait d'ajouter à ces matières que l'on rencontre le plus souvent, d'autres matériaux "plastiques" tels que la galalithe, fabriquée à partir de caséine du lait, ou encore la bakélite, premier plastique de synthèse. Certains stylos recouraient à ces plastiques dans les années 1930 à 1940.


    *Le bois

    Autre matériau utilisé pour la fabrication des corps et capuchons: le bois. Naturel s'il en est, le bois est utilisé depuis assez peu de temps (années 1980) et les profanes prennent souvent les ébonites veinées pour du bois alors qu'aucun stylo ancien n'est fabriqué en bois (preuve de la qualité de l'imitation!) Le problème du bois, c'est sa stabilité dans le temps et en particulier du fait des variations de degré d'hygrométrie. Le phénomène de fissuration est d'autant plus risqué que les parois des stylos sont peu épaisses. Les fabricants se sont souvent tournés vers les essences exotiques ( ébène, olivier, palissandre de Rio, wengé, bois de rose snakewood, etc.) Il faut veiller à ne pas tacher le bois avec l'encre ou la sueur des doigts, et certaines maisons ont traité leur bois avant usage comme Faber-castell qui utilise des essences telles que le pernambouc, l'olivier, le cocotier, le grenadille.





    *La laque

    Les stylos sont laqués sur métal (en général du laiton) ou sur ébonite ( en particulier s'agissant des stylos japonais en laque urushi). La laque présente d'indéniables avantages esthétiques. Les laques industrielles des grandes maisons européennes sont en général brillantes et aux couleurs variées, alors que les laques japonaises sont souvent appliquées à la main, en tout cas s'agissant des modèles haut de gamme. Elles offrent alors une brillance incomparable, et une "épaisseur" permettant de créer des reliefs , ou d'inclure de la poudre d'or ou de nacre. Ce sont de véritables œuvres d'arts chez NAMIKI et SAILOR.







    *Les habillages

    Les stylos anciens étaient parfois rehaussés d'un habillage en or, en argent ou plaqué or, voire de panneaux de nacre. Un manchon, ajouré d'un motif art nouveau ou art déco ou simplement guilloché, venait revêtir un corps et un capuchon en ébonite. Ces modèles magnifiques et recherchés par les collectionneurs sont rares aujourd'hui. L'ébonite est parfois décolorée et ternie et l'argent se patine. Cette patine peut disparaitre temporairement en frottant le stylo avec un chiffon imbibé d'un produit destiné à l'entretien de l'argenterie.
    Voir le merveilleux travail de la maison anglaise YARD O LED.




    *Les matériaux technologiques

    Ces dernières années ont vu les fabricants s'intéresser aux matériaux dits technologiques, comme la céramique technique, le titane, les aciers modernes ou la fibre de carbone. Ces matériaux présentent en générale une grande solidité alliée à une impressionnante légèreté (titane ou fibre de carbone). L'offre s'est multipliée, même si elle est souvent réservée aux séries limitées. Le fabricant suisse Caran d'Ache utilise ces matériaux rares.





    *Les métaux précieux


    Certains stylos enfin sont en or, en argent massif ou plaqués sur laiton. L'or est sensible aux rayures, l'argent à l'oxydation. Ces stylos sont aussi à manier avec précaution afin d'éviter les chutes qui se traduisent souvent par des bosses sur le métal. Il convient de rappeler que l'or ou l'argent sont toujours estampillés et présentent en France un titrage de 18 carats (750/1000) ou 14 carats (525/1000) pour l'or, 950/1000 pour l'argent.



    *Les matières de la plume

    Si l'on évoque l'or...Il devient incontournable de parler de la plume qui est l'organe central du stylo... La plume est aussi le seul élément commun entre le stylo-plume et le porte-plume du 19e siècle. L'histoire de la plume remonte à une époque bien antérieure à celle de l'invention du stylo à plume par Lewis Edson Waterman, puisque les premières plumes destinées à l'écriture remontent à l'antiquité. ce n'est toutefois qu'au cours du 19e siècle que la fabrication des plumes en or ou en acier prend des dimensions industrielles, en particulier en Angleterre. Assez naturellement les premiers fabricants de stylos, à partir des années 1880, ont repris des plumes identiques à celles utilisées sur les portes-plumes. Elles sont toutefois en général de formes plus simples.
    La plume attire l’œil, l'or souvent utilisé fascine... C'est la plume qui court sur le papier et qui devient le médium fidèle de votre esprit. Lorsque la graphologie s'en mêle, elle scrute les variations de pression que seule une plume trahit.






    **Découvrons ensemble les secrets de cette amie indiscrète.


     
    *La description physique

    La plume est une pièce de métal de forme en général semi-cylindrique et effilée à son extrémité distale. Elle comporte une base, un corps, deux becs séparés par une fente, une pointe et souvent un orifice de ventilation à l'extrémité proximale de la fente. Elle est de taille et d'épaisseur variable, mais de forme généralement similaire. Il existe toutefois des plumes véritablement tubulaires (Dupont Montparnasse), voire triangulaires et plates (Parker 180). La pointe est en générale équipée d'une boule d'iridium qui pallie la sensibilité de l'or à l'abrasion exercée par le papier. La face visible de la plume est habituellement gravée du logo du fabricant et de poinçons si elle est en métal précieux, ainsi que de motifs décoratifs. Elle peut être plaquée or si elle est en acier ou en alliage métallique ou plaquée palladium, iridium voire ruthénium si elle est en or. La plume est posée sur un conduit qui lui amène l'encre de la cartouche ou du réservoir par le jeu de la capillarité. C'est par ce même phénomène physique qu'elle sera déposée sur le papier. La plume et son conduit sont insérés dans la section ou bloc plume.


    *Les types de pointes

    La pointe de la plume est taillée de manière à offrir des types d'écritures adaptés aux souhaits de l'utilisateur. Les plus courantes sont "fine", "moyenne"ou "large", symbolisées aussi par les lettres F, M ou B ( pour broad, large en anglais). De nombreux fabricants proposent toutefois d'autres variantes, correspondant chacune à un autre trait. En pratique l'éventail disponible couvre les tailles d'extra fine à ultra large, soit EF à BBB. On trouve aussi des plumes dites obliques, dont la pointe est taillée en biseau pour un effet en "pleins et déliés", "stub", dont la pointe tronquée permet de réaliser des traits larges en descendant, et fins en tirant, obliques pour gauchers au biseau inversé, musique, à double fente pour plus d'effets de pleins et déliés, spéciales, à double ou triple lame, etc. Si l'on ajoute que les obliques peuvent présenter des largeurs différentes, OM, OB ou OBB, certains fabricants comme SAILOR ou PELIKAN proposent jusqu'à 20 références.
    Bien entendu les détaillants disposent rarement de toute la palette mais ils se feront un devoir de vous commander la plume de vos rêves. En pratique seul un essai vous permettra de trouver votre plume.




    *Les métaux utilisés

    L'or s'est vite imposé pour la fabrication des plumes de qualité, compte tenu de ses caractéristiques physiques: résistance à la corrosion de l'encre et souplesse de l'écriture. Compte tenu de la faible résistance à l'usure de l'or utilisé sur les plumes de qualité on soude à son extrémité une boule d'iridium, métal blanc précieux beaucoup plus dur que l'or. Ainsi la plume conserve les qualités de souplesse de l'or, en évitant les inconvénient liés à sa sensibilité à l'abrasion exercée par le papier lors de l'écriture. L'or utilisé pour la fabrication des plumes de stylos n'est quasiment jamais de l'or pur mais un alliage de plusieurs métaux dans des proportions variées. La couleur de l'or va notamment dépendre de la composition de cet alliage: il sera rouge, rose, jaune, vert ou blanc. Le titrage, c'est à dire la quantité d'or par rapport aux autres métaux présents dans l'alliage est exprimé en carats ou en millièmes. En France les plumes or ont longtemps titré 18 carats ( soit 750/1000 d'or pur) du fait de la réglementation applicable dans notre pays. Les normes européennes ont fait diminuer ce titrage "minimal" à 14 carats (soit 585/1000 d'or pur). Certains fabricants notamment japonais , comme SAILOR, proposent des stylos dotés d'une plume 21 carats, proche de l'or pur (24 carats, soit 990/1000). La composition de l'alliage d'or peut avoir une incidence sur la souplesse de la plume, mais c'est épaisseur de la feuille de métal et la nature même du métal utilisé qui est déterminante. Il est donc simpliste voire faux de dire que les plumes 18 carats sont plus souples que les plumes 14 carats. De même il est faux de prétendre que c'est le titrage qui détermine la douceur de la plume sur le papier: c'est la qualité du polissage de la pointe d'iridium qui est déterminant. Les maisons japonaises comme SAILOR et NAMIKI disposent d'un très grand savoir faire sur les polissages de plumes. L'or n'est pas le seul métal utilisé pour la fabrication des plumes et l'on trouve ainsi de rares plumes en palladium (jusqu'à 23 carats) et plus souvent des plumes en acier ou en alliage métallique de composition variée. Il faut préciser que les plumes en acier modernes utilisées par les grandes maisons sont d'excellente qualité et que leur caractéristique d'écriture soutiennent la comparaison avec les meilleures plumes en or. LAMY propose un large choix de taille de plume à des prix très compétitifs ( de 19€ à 60€). De surcroît, un usage soigné ne les exposera pas d'avantage à la corrosion que leurs homologues en or.


    *Les accessoires indispensables: Le conduit et l'encre

    Le conduit, en résine ou, mieux, en ébonite, alimente la plume en encre. Il est adapté à la taille de la plume; qui doit être parfaitement positionnée sur celui-ci. Si la plume s'est légèrement déplacée, les becs ne seront plus alignés, il s'ensuivra des " ratés" à l'écriture et des problèmes de débit d'encre, voire de sensation de" plume qui gratte". il n'est pas toujours aisé de remettre celle-ci en place sans l'aide d'un professionnel. Luc Lafage qui redresse et répare les plumes au magasin Monogram à Strasbourg nous explique: "de même, une plume sur laquelle on aura appuyé trop fort aura tendance à s'éloigner du conduit à la pression et cela risque d'interrompre le flux d’encre. Ces pressions excessives expliquent 90% des problèmes rencontrés dans le débit d'encre au cours de l'acte de signature! L 'encre doit être adaptée à l'usage des stylos plumes". On proscrira l'encre de Chine, les encres ayant été stockées trop longtemps, ou celles dont les pigments sont trop épais. Essayez plusieurs types d'encre, de marques différentes pour trouver celle qui convient le mieux à votre stylo et à votre goût. Ne vous sentez obligatoirement lié par la marque du fabricant de votre stylo! Essayez la très large palette de couleur chez Pilot, pas moins de 18 teintes de qualité irréprochable.



    *La souplesse, un rêve?


    Les plumes modernes sont souvent assez rigides. Douces sur le papier, mais sans flexibilité! Ces plumes, adaptées au mains qui se sont formées sur des stylos à bille, ne se déforment pas sous forte pression et délivrent un débit régulier d'encre. Elles empêchent en revanche toute velléité de calligraphie, sauf à opter pour une plume oblique évoquée ci-dessus. Il reste quelques fabricants qui proposent des plumes flexibles ou "souples", notamment, et sans que cette liste soit limitative, Pelikan, dont la plume M1000 est remarquable à cet égard, Pilot, avec son stylo mythique Capless et bien sûr Sailor, Lamy, Caran d'ache ou ST Dupont qui équipent certains stylos de plumes en titane d'une grande flexibilité, etc.


    *La douceur ? Un besoin!

    On a tous besoin de douceur, dans ce monde de ...! C'est forts de cette conviction que les fabricants accordent une grande importance au polissage de la pointe d’iridium. Certains y excellent et parviennent à proposer des plumes peu souples, mais d'une infinie douceur sur le papier. Je vous recommande de prendre votre temps pour tester cet aspect avec soin avant d'acheter votre stylo. Je vous rappelle également que la plume gagnera en souplesse et en douceur après un usage régulier. Le débit risque aussi de devenir plus important, compte tenu de cette flexibilité accrue. Je profite de l'évocation de la douceur pour vous rappeler que si une plume vous semble peu agréable, il faut tenter de changer de papier: certains papiers ressemblent plus à une toile émeri qu'à un support d'écriture valable!


    *L'esthétique? Une affaire de goût!

    Si plusieurs maisons s'adressent à la firme allemande Bock pour se procurer les plumes dont leurs stylos sont équipés, un certain nombre de fabricants réalisent toujours eux-mêmes les leurs comme Sailor ou Namiki. Même produites par Bock, les plumes sont personnalisées et reprennent la marque du stylo, l'indication du titrage en carats ou en millièmes, ainsi que l'indication de la caractéristique d'écriture. Les plumes modernes sont soit monochromes, or jaune ou blanc ou plaqué palladium, soit bicolores. Certaines sont plaquées PVD noir, selon une tendance récente. S'agissant de la taille des plumes, elle varie considérablement. Dés le début du 20ème siècle, les grandes maisons telles Waterman diffusaient une grande variété de taille de plumes, de la taille minuscule, à la taille colossale. On sait aussi que c'est la plume gigantesque et ouvragée du Montblanc 149 qui à, en grande partie, assis sa renommée. Les petites plumes, qui plus est capotées, ont aussi connu leurs heures de gloire, avec le fameux Parker 51, si prisé après la seconde guerre mondiale. Votre plume va vous accompagner longtemps, pour autant que vous ne la projetiez pas au sol, pointe la première et que vous la rinciez régulièrement ainsi que le réservoir et le conduit en aspirant de l'eau déminéralisée puis en la vidant ou, pour les stylos à cartouches, en immergeant, le temps d'une nuit, l'ensemble du bloc plume dans un verre d'eau froide...La plume reste un instrument de précision. Un alignement imparfait des becs, la perte de la pointe d’iridium ou le mauvais positionnement sur le conduit occasionneront autant de perturbations de son bon fonctionnement. Je vous déconseille de tenter de redresser vous -même une plume tordue: Les spécialistes sont là.

    Maintenant que vous en savez un peu plus sur cet "organe essentiel du stylo" je vous invite à le choisir avec beaucoup d'attention et à le choyer, afin qu'il vous satisfasse durablement! Vous pouvez nous contacter afin de faire ensemble une étude personnalisée du stylo de vos rêves.


    Source: Le Stylographe parution avril 2012


    Alors appelez-nous ou venez-nous voir!



            

      

    SOURCES   

    Blog superbe

    MONOGRAM

    http://www.stylo-monogram.fr/un-stylo-c-est-quoi-stylo-plume-montblanc-ecriture-mont-blanc-stylo-encre-dupont-namiki-sailor-waterman-parker-pelikan-pilot-sheaffer-cross-lamy-faber-castell,fr,3,28.cfm

      

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     Fichier:Collegesorbonne1550-1850.jpg

     

     

    La Sorbonne est un bâtiment du Quartier latin, propriété de la ville de Paris. Il tire son nom du théologien et chapelain de Saint Louis, du XIIIe siècle, Robert de Sorbon, le fondateur du collège de Sorbonne, collège consacré à la théologie dont il définit ainsi le projet : « Vivre en bonne société, collégialement, moralement et studieusement ». Ce terme de Sorbonne est aussi utilisé par métonymie pour désigner l’ancienne Université de Paris, sous l'ancien régime et de 1896 à 1971, ainsi que les anciennes facultés des sciences et des lettres de Paris. La façade baroque est celle de la chapelle Sainte Ursule, achevée en 1642. Cette dernière, déconsacrée depuis la loi de séparation des Églises et de l'État, est désormais utilisée pour des réceptions ou des expositions.

    La Sorbonne est le siège du rectorat de l'académie de Paris et de la chancellerie des universités de Paris. Elle abrite une partie des activités des universités Paris-I, Paris-III, Université Paris-Sorbonne et l'Université Paris Descartes, ainsi que celles de l'École pratique des hautes études, et l'École des chartes. La Bibliothèque de la Sorbonne est rattachée par convention aux universités de Paris 1 Panthéon-Sorbonne et à l'Université Paris-Sorbonne.

    La chapelle de la Sorbonne fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 10 février 1887. Le Grand Amphithéâtre (entre autres salles et salons) fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 30 septembre 1975[. L'ensemble des bâtiments (façades et toitures) fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 30 septembre 1975.

     

    À ses origines, la Sorbonne est un collège pour étudiants en théologie fondé en 1253 au sein de l'Université de Paris par Robert de Sorbon, chapelain et confesseur du roi saint Louis, ainsi nommé d'après son village de naissance, dans les Ardennes. Comme les autres collèges de l'université, il devait accueillir des pensionnaires pauvres qui y disposaient de bourses, ainsi que des étudiants non pensionnaires. Le collège est ainsi destiné à sa fondation à abriter une vingtaine de personnes. À cet effet, saint Louis donna quelques maisons de la rue coupe-gueule, face à l'hôtel de Cluny, pour y installer les étudiants. Robert de Sorbon, par l'intermédiaire de Guillaume de Chartres[Lequel ?] achète et échange rapidement l'ensemble des abords de cette rue; en 1260, la majorité du site actuel est aux mains du collège.

     


    Fichier:Elevation chapelle sorbonne.png

     

    Il s'agit alors d'un ensemble épars de bâtiments divers, maisons, granges, etc. disposés dans un jardin. Une grande simplicité du bâti est maintenue à dessein par le fondateur qui instaure une règle de vie pieuse et austère. En dépit des achats et constructions ultérieures, cette relative austérité reste une des caractéristiques du collège. Au début du XVIIe siècle, il se présentait encore comme un ensemble de bâtiments disparates édifiés le long de la rue Coupe-Gueule, désormais appelée rue de la Sorbonne, entre le cloître Saint-Benoît au nord et le collège de Calvi au sud. Il comportait une chapelle construite au XIVe siècle dont la façade donnait sur la rue[2]. Le collège de Sorbonne devint le siège des assemblées de la faculté de théologie de l'université de Paris.

    Le cardinal de Richelieu, qui avait été élève au collège de Sorbonne en 1606-1607, en devint le proviseur en 1622 après le décès du cardinal de Harley. Face à l'état de délabrement du bâtiment, il entreprit un ambitieux programme de rénovation du collège. Les bâtiments, particulièrement mal commodes, étaient devenus nettement insuffisants au cours des deux derniers siècles. Le rôle des collèges avait en effet alors évolué : d'un simple gîte à l'attention d'une vingtaine de pensionnaires, il était devenu le siège d'une importante bibliothèque et un lieu d'enseignement, tandis que l'acquisition de terres et de rentes avait permis d'accroître le nombre de pensionnaires. Des travaux étaient urgents pour le nouveau proviseur du collège. À cette effet, il y agrégea deux collèges voisins, ceux de Calvi et des Dix-Huit et fit reconstruire les bâtiments dans un style classique.

      

    Richelieu chargea donc son architecte, Jacques Lemercier, de reconstruire l'ensemble afin de répondre aux exigences et au goût de l'époque. Le premier projet consistait à raser les bâtiments gothiques du collège et de son voisin méridional, celui de Calvi, tout en conservant la chapelle. Celle-ci, modernisée et agrandie, aurait servi de séparation entre deux cours de taille égale. Les travaux de démolition étaient en cours depuis 1629 quand Richelieu, conforté dans sa situation de premier ministre après la journée des dupes, fit retravailler le projet dans un sens plus ambitieux.

      

    Fichier:La place et la chapelle de la Sorbonne, par Victor Jean Nicolle (1754-1826).jpeg

    On abandonna le système des cours jumelles au profit d'une grande cour unique s'étendant au nord d'une nouvelle chapelle. Celle-ci prit rapidement des proportions monumentales, recouvrant tout l'espace jadis occupé par le collège de Calvi. Les travaux de reconstructions commencèrent en mai 1635 et le gros œuvre était presque terminé à la mort du cardinal en 1642. Seule la chapelle, aujourd'hui considérée comme le chef-d'œuvre de Lemercier et de l'architecture classique parisienne restait inachevée. La duchesse d'Aiguillon, héritière de Richelieu et exécutrice de son testament, dirigea la fin des travaux.

    Le nouveau collège doubla ainsi sa surface et se vit, en outre, doté d'une grande chapelle destinée à recevoir le tombeau du cardinal. En plus de ces aménagements, le cardinal léguait une partie de sa bibliothèque et de sa fortune à l'institution.

      

    Les bâtiments sous la Révolution

    Sous la Révolution française, les bâtiments furent fermés aux étudiants en 1791 et la société sorbonique fut dissoute en même temps que les universités de Paris et de province en conséquence de la loi Le Chapelier supprimant les corps intermédiaires. En 1794, la chapelle fut transformée en temple de la déesse Raison. Napoléon Bonaparte transforma le site en ateliers d'artistes[3].

    La Sorbonne au XIXe siècle, siège des facultés des sciences, des lettres et de théologie de Paris

     

    À partir de 1806, Napoléon réorganisa l'ensemble du système d'enseignement français en créant l'Université impériale. Elle regroupait tous les niveaux d'enseignement et comportait à ses niveaux les plus élevés les écoles spéciales et des facultés de cinq types : Faculté des sciences, Faculté des lettres, Faculté de théologie, Faculté de droit et Faculté de médecine. Les deux dernières retrouvèrent leurs locaux d'Ancien Régime, place du Panthéon et rue de l'école de Médecine, tandis que les trois autres s'installent dans les bâtiments de l'ancien collège du Plessis, puis en 1821 dans la Sorbonne de Richelieu. Le bâtiment devenait en outre le siège du rectorat de l'Académie de Paris.

    À la Restauration, le duc de Richelieu, premier ministre de Louis XVIII, voulut honorer la mémoire du cardinal en rendant tout son lustre à la Sorbonne. Il y fit construire un amphithéâtre de 1 200 places. Malgré ces aménagements, les vieux bâtiments du XVIIe siècle, abandonnés pendant les dix ans de la Révolution, s'étaient beaucoup dégradés. La concentration sur ce seul collège des étudiants en lettre, science et théologie de toute l'académie de Paris posa rapidement des problèmes d'exiguïté. La rénovation du complexe devenait une urgence qui traversa tout le XIXe siècle. Sous le Second Empire, on confia à Léon Vaudoyer le projet. Il conçut un palais avec une grande façade rue Saint-Jacques et une tour d'astronomie. La première pierre fut posée en 1855 mais le projet n'aboutit pas.

    La création de l'École pratique des hautes études mit encore plus en évidence les problèmes d'exiguité des lieux. Les nouveaux laboratoires d'enseignement et de recherche de la faculté des sciences, financés par l'École pratique, durent être installés dans des appartements de la rue Saint Jacques.

    Fichier:Sorbonne university main building entrance.jpg

    La nouvelle Sorbonne de Paul Nénot

     
     

    Un nouveau concours d'architecte, présidé par Charles Garnier, fut ouvert dans les années 1880 et remporté par l'élève de Charles Garnier, Henri-Paul Nénot. Il reprenait l'idée de Léon Vaudoyer de construire non plus un collège mais un véritable palais des sciences et des lettres. Refusant les tentations néogothiques qu'on voyait s'épanouir en Grande-Bretagne ou en Belgique pour les nouveaux collèges de Cambridge ou l'université de Gand, il livra un très bel exemple du classicisme haussmannien. Nénot déclara "l'université ne peut se passer de la tradition de l'architecture latine et a besoin de proportions et de règles dans ses bâtiments[5]".

    Malgré quelques protestations[6], la démolition des bâtiments, chapelle exceptée, dura dix ans, de 1884 à 1894, tandis que la première pierre du nouvel édifice était posée en 1885. Le président Sadi Carnot put inaugurer la première partie du complexe, au nord, en 1889, pour le centenaire de la Révolution française. L'ensemble des travaux ne fut achevé qu'en 1901.

    Le projet de Paul Nénot était à la fois simple et grandiose. La surface à lotir avait été étendue à un vaste îlot tout en longueur compris entre les rues Saint-Jacques, Cujas, des écoles et de la Sorbonne. Le terrain présentait une forte déclivité, s'élevant de façon importante au sud, suivant les pentes de la Montagne Sainte-Geneviève. La chapelle, devenue monument historique et occupant une surface importante au centre du site, devait être conservée. Ce n'était donc pas un ensemble facile à mettre en valeur. Nénot y délimita trois ensembles qui permettent véritablement de considérer son bâtiment comme un complexe regroupant plusieurs monuments, séparés par des rues intérieures transversales, les galeries Robert de Sorbon et Jean de Gerson :

    • au nord, sur la rue des écoles, il créa un vaste palais académique, destiné à recevoir l'administration du rectorat, la chancellerie de l'université et les secrétariats des deux facultés qui devaient occuper le site.
    • au sud, un ensemble d'ailes assez basses, organisées autour de cours nombreuses et aménageables, destiné à accueillir les laboratoires de la faculté des sciences. Chaque département y disposait de locaux spécialement adaptés à sa discipline.
    • entre les deux, un ensemble généraliste autour d'une cour d'honneur, regroupant de vastes salles, de grands amphithéâtres et une bibliothèque centrale, apte à accueillir toutes sortes d'enseignements, mais en particulier ceux de la faculté des lettres.

    Les espaces initialement prévus pour la faculté de théologie, supprimée en 1885, furent attribués à l'École nationale des chartes[7], qui devenait ainsi la deuxième école spéciale après l'Ecole pratique des hautes études à s'installer dans le complexe de la Sorbonne.

    En 1896, une loi regroupa les facultés de droit, lettres, médecine et sciences d'une même académie en une personne morale, l'université. La Sorbonne, déjà siège du rectorat de Paris, devenait par là le siège de la nouvelle Université de Paris. Le recteur de l'académie de Paris cumula dès lors sa charge avec celle de chancelier de l'université de Paris, augmentant notablement ses besoins en place et en personnel dans le bâtiment. De la même façon, l'augmentation rapide du nombre d'étudiants, imposa la construction d'annexes autour du bâtiment : (Institut de géographie, Institut d'Art et d'Archéologie)[8]. D'abord modestes, ces annexes devinrent après la Seconde Guerre mondiale, de gigantesques complexes rivalisant en taille avec la maison mère, à l'image du campus de Jussieu, de celui de Nanterre, etc.[9].

      

      

    Le Palais

     
     

    Chaque ensemble était construit selon un thème architectural. Le palais, au Nord, était ainsi la seule partie entièrement conçue dans des matériaux nobles, affichant sur les rues comme dans les cours un appareil de pierre de taille sommé de grands toits pentus d'ardoise. Sa façade principale, sur la rue des écoles, au nord, était édifiée dans un style néo-Renaissance des plus grandiloquents. Au premier étage, d'immenses fenêtres à meneaux de pierre marquaient ainsi cette inspiration. À l'intérieur, un grand vestibule de pierre claire décoré de reliefs et de statues s'ouvrait sur un monumental escalier à double révolution desservant un grand amphithéâtre plus proche d'une salle de spectacles que d'une salle de cours.

      

    Il était décoré dans des tons de vert, couleur traditionnellement attachée au savoir et très présente dans le bâtiment. Son mur de scène fut confié au peintre Puvis de Chavannes qui y figura le bois sacré de la connaissance. L'escalier menait à un palier à éclairage zénithal largement ouvert sur le rez-de-chaussée, faisant ainsi office de puits de lumière. Un vaste péristyle en dessinait les contours et soutenait une verrière dont le médaillon central figurait les armoiries de la ville de Paris en vitrail.

      

    Au dessus du vestibule, depuis le palier, on accédait à une enfilade de salons ouvrant sur la rue et destinés à accueillir les cérémonies de l'université et du rectorat. Cette partie, particulièrement prestigieuse regorgeait de peintures murales évoquant les grands moments de l'université de Paris, de la concession de Saint-Louis à l'inauguration de la nouvelle Sorbonne.

    Au rez-de-chaussée, le vestibule s'ouvrait à ses extrémités sur deux galeries, les amphithéâtres Michelet et Quinet à l'est et les bureaux du rectorat à l'ouest. Les deux galeries, bordées d'arcades de pierre de taille garnies de boiseries et de peintures figurant les principales villes de l'histoire universelles, longeaient le grand amphithéâtre et aboutissaient, après une volée de marches, à la galerie Robert de Sorbon. Elles étaient longées vers l'extérieur de l'îlot par deux cours éclairant les secrétariats des deux facultés résidentes. L'ensemble possédait une grande lisibilité puisque toute la partie ouest, rectorat excepté était dévolue à l'administration de la faculté des lettres, tandis qu'en symétrique, toute la partie est était dévolue à l'administration de la faculté des sciences. Au niveau de la galerie Robert de Sorbon, entre les galeries des sciences et des lettres, se trouvait la salle des autorités, communiquant avec la scène du grand amphi. Décorée d'allégories des sciences peintes dans les styles pointilliste et fauve, elle était le lieu de préparation et de repos des sommités appelées à intervenir dans le grand amphi et servait de coulisses pour les représentations qui s'y déroulaient.

    La Faculté des lettres

     

    La partie centrale du bâtiment fut ensuite construite. La cour d'honneur avait été conçue de manière à évoquer une architecture Louis XIII et à ne pas trancher avec la chapelle qui en occupait le bord méridional. Elle était bordée au nord par un auvent à colonnes ouvert dans le rez-de-chaussée du bâtiment. Elle s'ouvrait sur la rue à l'ouest par une porte cochère et sur le hall des amphis à l'ouest. Celui-ci était une réplique plus modeste du grand vestibule du palais. Il s'ouvrait sur un escalier menant à la bibliothèque et sur cinq salles de cours : les amphithéâtres Descartes, Guizot, Turgot et Richelieu, ainsi que sur la salle Louis Liard, anciennement salle des doctorats. Les trois premiers étaient des salles rectangulaires à gradins, ornés de boiseries basses et d'une peinture au dessus de l'estrade. Derrière chaque estrade se trouvait un bureau pour que le professeur puisse recevoir ses étudiants. L'amphithéâtre Richelieu était de conception très différente, puisqu'il était rond. Là encore, boiseries et peinture en décoraient les murs. Autre spécificité, ces derniers étaient vert pomme et ornés sur toute leur hauteur de motifs floraux. La salle Louis Liard, enfin, était une salle prestigieuse destinée aux soutenances de doctorat et aux réunions académiques. Son décor était néo-rococo et un grand portrait du Cardinal de Richelieu trônait au dessus de l'estrade. À l'arrière, ici encore, on trouvait une petite salle destinée à la délibération des jurys de doctorat.

     

    À l'étage, sur toute la longueur de la cour, s'étendait la vaste bibliothèque de la Sorbonne Afin de ne pas réduire la luminosité en obstruant une partie des fenêtres avec des rayonnages, elle fut dès le début une bibliothèque avec peu de livres en libre accès. De part et d'autre de l'entrée, où se situaient le guichet et les catalogues, s'organisaient deux espaces de lecture : les lettres au nord et les sciences au sud. Le long vaisseau était décoré de deux scènes historiques à ses extrémités et les murs étaient recouverts de toiles marouflées aux grands motifs art nouveau dans des tons vert-d'eau. Un système de ventilation très novateur était ménagé dans les frises en fontes du plafond et permettait de chauffer la salle en hiver. Sur les cours intérieures, au dessus des amphithéâtres Turgot et Guizot, s'élevaient cinq puis huit étages de magasins. Des salles séparées, pour les professeurs et pour accueillir la bibliothèque de Victor Cousin, jouxtaient la grande salle. Au même niveau que la bibliothèque, sur la rue Saint-Jacques se situaient les deux musées de l'université, celui de minéralogie et celui de (aide bienvenue), qui complétaient ces archives du savoir.

    Cette partie du bâtiment était la plus récente et on pouvait y constater un changement dans le goût dominant : le décor y faisait une plus large part au bois et aux toiles peintes. L'influence du style art-nouveau était palpable. Les escaliers de cette partie centrale du bâtiment étaient ainsi décorés des mêmes toiles peintes aux délicats motifs vert-d'eau que la bibliothèque, bien qu'elles aient été par la suite recouvert d'un badigeon beige. Le contraste était donc saisissant avec la décoration du palais, juste à côté, décoré dans le style triomphant et propagandiste si cher aux débuts de la troisième république. Le long des rues extérieures, s'échelonnaient quatre étages de salles de cours. Sur la rue Saint-Jacques, se trouvait une tour à deux coupoles destinée à accueillir l'observatoire de la Sorbonne. Par souci d'économie, seules les façades sur les rues et la cour d'honneur furent ici réalisées en pierre de taille; les ailes donnant sur les cours intérieures étaient en brique.

    Fichier:Sorbonne - Hall entree 2.jpg

    La Faculté des Sciences

     

    Cet ensemble était traversé sur toute sa longueur par la galerie Richelieu, qui s'achevait au sud par une nouvelle volée de marches destinées à compenser la pente de la montagne. Au sud s'étendaient les bâtiments de la faculté des sciences, avec seulement deux à trois étages en moyenne et réalisés dans un style industriel mêlant appareil de briques et auvents métalliques. Cette section du bâtiment comportait surtout des laboratoires et des bureaux mais aussi quelques beaux amphithéâtres : ceux de chimie et de géologie, notamment au niveau de l'entrée. Il s'agissait de deux amphithéâtres ronds en boiseries, et dont le haut de l'estrade était peint de paysages dans un style néo-impressionniste. Ce sont actuellement les amphithéâtres Bachelard et Oury (dits de gestion).

    Fichier:Sorbonne - Hall 2bis.jpg

      

    La Sorbonne éclatée : l'après mai 68

     

    En mai 1968, la Sorbonne est le bastion des manifestations étudiantes, ayant débuté avec le mouvement du 22-Mars à la faculté de Nanterre, qui aboutirent en un ample mouvement contestataire dans toute la France. La première émeute de mai 1968 se déclenche suite à l'intervention de la police dans la cour de la Sorbonne. Le 3 mai, des centaines d'étudiants se sont en effet rassemblés dans la cour en prévision d'une attaque d'Occident. Il y a là toutes les tendances de l'extrême gauche : trotskystes, maoïstes, ou anarchistes. Les services d'ordre d'extrême gauche sont armés de manches de pioche et prêts à l'affrontement. En faisant appel à la police, le recteur-président de l'université va ainsi déclencher la première émeute du mois de mai. À partir du 13 mai, la grève générale commence et la Sorbonne est occupée.

    L'Assemblée nationale élue en juin 1968 après la dissolution décidée par le général de Gaulle s'attaque aussitôt à la réforme universitaire. En 1971, l'Université parisienne est éclatée en treize universités nouvelles. Tandis que les annexes sont partagées entre les différentes universités filles, le complexe de la Sorbonne, propriété de la ville de Paris, est placé dans un régime d'indivision géré par la chancellerie des universités de Paris. Six établissements d'enseignement se maintiennent dans les locaux : les universités Paris I, Paris III, Paris IV et Paris V ainsi que l'École des Chartes et l'EPHE. Cette multiplication d'acteurs a favorisé l'accumulation de difficultés et d'inégalités dans gestion du monument.

    Dans le même temps, un processus de fermeture du bâtiment déjà enclenché par le déménagement de la faculté des sciences s'accélère afin de neutraliser le site : les étudiants de premier cycle, plus nombreux et réputés plus remuants, sont délocalisés sur des sites périphériques comme le centre Pierre-Mendès-France, le centre Censier ou le centre Clignancourt, réduisant notablement le nombre d'étudiants dans le bâtiment. De même, la partie basse du complexe, le palais académique, est fermé aux étudiants, tandis que sous l'effet du plan Vigipirate, devenu permanent à la suite des attentats du 11 septembre 2001, la Sorbonne est, en principe, fermée au public. Si l'on fait exception de quelques rares visites groupées organisées par la Chancellerie et des journées européennes du patrimoine, seuls les étudiants et le personnel des établissements ayant des locaux dans la Sorbonne, ainsi que les lecteurs de la bibliothèque de la Sorbonne, peuvent y entrer.

    Malgré cela, le caractère symbolique du monument dans la contestation étudiante et la tentation de réitérer le mythe de mai 68 restent forts. C'est ainsi qu'en 2006, plusieurs centaines de manifestants, luttant contre la loi dite « sur l'égalité de chances », ont occupé la Sorbonne pendant trois nuits (du 8 mars au 11 mars au matin : « la prise de la Sorbonne ») avant d'être évacués par les forces de l'ordre.

    Le quartier a été bouclé pendant plusieurs semaines ; ce bouclage est pourtant passé inaperçu — voir un des rares documents sur le sujet, le court-métrage Sorbonne interdite[10]. Le bâtiment a été fermé aux étudiants et aux enseignants à la demande du rectorat désireux d'éviter toute nouvelle occupation et tout nouveau dégât. Elle a rouvert le 24avril2006. Au cours de cette période, les bâtiments du Panthéon, situé au 12 de la place du Panthéon, continuaient à recevoir étudiants et enseignants.

    Des étudiants ont immédiatement voté la réoccupation de l'université avant d'être à nouveau expulsés le soir même. Les cours n'ont pu reprendre que progressivement avec le déploiement d'un important dispositif policier tout autour de l'université. Au-delà de la lutte contre le CPE, une partie des étudiants a cherché à imiter sans vrai discernement, semble-t-il, l'esprit de mai 68. Les dégâts causés par les manifestants se sont chiffrés à 800 000 euros, ce qui a contraint l'université à développer la location de ses locaux - déjà existante vu l'histoire du lieu, pour des tournages de films ou de téléfilms, afin de payer les travaux qui ont nécessité la fermeture du bâtiment et l'annulation de nombreux cours.

    Le 19 février 2009 suite à une manifestation la Sorbonne fut occupée par des étudiants pendant plusieurs heures avant d'être expulsés par la police.

      

    Fichier:Amphithéâtre Sorbone.JPG

    Un monument menacé

    L'événement le plus important de ce siècle pour le monument a sans doute été le démembrement de l'université et la multiplication subséquente de ses occupants. Chaque institution a en effet sa propre politique concernant le bâtiment, en dépit de l'autorité théorique de la Mairie de Paris et de la Chancellerie des Universités sur la gestion du complexe. La chose est saisissante quand on arpente les couloirs : suivant l'occupant des murs, ceux-ci peuvent passer du blanc immaculé au jaune sale. L'installation non concertée de gaines techniques (électricité, téléphone, réseau local) par chacun des acteurs pose en outre des problèmes importants, à tel point que la réfection globale de ces réseaux fait partie des missions assignées par la mairie de Paris à la campagne de mise en sécurité de la Sorbonne.

      

    Fichier:Salle Saint-Jacques (Bibliothèque de la Sorbonne).jpg

      

    Une autre menace, qui ne pèse plus sur l'intégrité du monument, mais sur sa vocation[est dénoncée depuis plusieurs années par les étudiants du complexe: il s'agit de la mainmise toujours plus importante des services de la chancellerie sur le bâtiment. Le rapport Larrouturou[ sur l'immobilier universitaire parisien s'en est également étonné, dans la mesure où la chancellerie possède de nombreux autres immeubles dans Paris. Il est vrai que, théoriquement, celle-ci attribue les espaces qui se libèrent dans le complexe au fil des départs, mais elle s'en est attribué plusieurs, notamment dans l'ancienne faculté des sciences, faisant craindre aux organisations étudiantes une politique de grignotage et d'expulsion des étudiants. Il n'est pas faux qu'un certain nombre de précédents existent, notamment en ce qui concerne le palais académique, qui abritait le rectorat et la chancellerie, mais aussi les secrétariats des facultés. Or ces derniers font aujourd'hui partie des espaces attribués à la chancellerie.

     

    À la suite de la réforme des universités de 1970, le bâtiment de la Sorbonne fut placé dans un régime d'indivision entre différentes institutions. La Ville de Paris est propriétaire des lieux, avec obligation perpétuelle d'y maintenir le siège de l'académie de Paris ; la chancellerie des universités de Paris, quant à elle, gère le monument. D'autres institutions comme les Cours de civilisation française de la Sorbonne et la Bibliothèque de la Sorbonne y ont leur siège, de même que l'École des chartes et l'École des hautes études. Ces dernières, néanmoins, devraient bientôt déménager sur la rive droite, notamment sur le futur Campus Condorcet. Quatre universités disposent de locaux dans la Sorbonne et utilisent ainsi ce nom[21] ainsi que l'observatoire de la Sorbonne :

    Le nom « Sorbonne » est ainsi une marque disputée par différentes institutions. Il s'agit en effet d'un véritable enjeu de taille pour ces institutions, dans la mesure où le nom Sorbonne concentre en lui seul toute la réputation de l'ancienne université de Paris. On a ainsi vu au début de l'année 2010 les différents PRES de Paris se battre autour de ce nom, considéré comme une marque porteuse de prestige et attractive pour les étudiants étrangers. Finalement, trois PRES utilisent ce nom :

     

    SOURCES / WIKIPEDIA  - références bibliographiques sur le lien de WIKIPEDIA

     

     

     


     

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    Molière (Jean-Baptiste Poquelin)

    De sa naissance à sa reconnaissance

      

     

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    Molière

    Né en 1622 à Paris, Molière de son vrai nom Jean-Baptiste Poquelin fils d’un tapissier du roi fit ses études dans un collège de Jésuites qui accueillait les fils de la noblesse et de la riche bourgeoisie.

      

    Il se détourna de la carrière que son père lui destinait au profit de la création d’une troupe de comédiens : « L’Illustre Théâtre ».

    Cette troupe fut constituée en juin 1643, elle se produisit dans deux salles. Ce fut l’échec et la faillite, et le jeune Poquelin fut emprisonné pour dettes.

      

    Libéré après quelques jours, il partit pour la province. La troupe où il entre est signalée en Gascogne, en Bretagne, en Languedoc et enfin dans la région du Rhône.

      

    En 1650, il fut choisi par ses compagnons pour être leur chef, il abandonne son patronyme au profit de Molière.

    Cette troupe est souvent présentée comme une bande de miséreux, toujours sur les chemins, faisant presque l’aumône. C’est totalement faux !

      

    Bien au contraire ces gens restaient plusieurs mois dans la ville où ils se produisaient, ils y louaient une maison et plaçaient en rente des sommes importantes.

     

    En octobre 1658, après plusieurs années passées en province, ils jouèrent pour la première fois devant Louis XIV, et obtinrent la jouissance de la salle du Petit-Bourbon. En 1660, ils durent la quitter, Louis XIV mit alors à leur disposition la salle du Palais-Royal, construite par Richelieu et demeurée sans emploi depuis sa mort.

      

    C’est là que Molière joua jusqu’à son dernier jour. Cette salle appelée de nos jours la Comédie Française, a un autre nom qui en dit long : « La maison de Molière ».

     

    Les ennuis commencent

    Très vite, il se heurta aux Comédiens du roi. Ceux-ci utilisèrent tous les moyens pour le perdre et firent jouer des pièces où il se voyait insulté de la façon la plus ignoble. Il eut d’autres ennemis. Les plus acharnés furent les dévots.

      

    Un curé de Paris réclama contre lui, dans un libelle furieux, la peine du bûcher. Les médecins ne prenaient pas ses moqueries à la légère. Les marquis, à la cour, se déchaînaient contre lui. Il eut longtemps pour lui le soutient déclaré de Louis XIV. Mais, quand il mourut, il y avait un an que cet appui lui manquait, toute la faveur royale allait alors à Lully.

    Sa vie privée n’a pas été facile non plus. Epousant une jeune comédienne de sa troupe, Armande Béjart qui était officiellement la sœur de son ancienne maîtresse Madeleine Béjart, mais, selon toute vraisemblance la fille de l’illustre actrice ; les ennemis de Molière osèrent prétendre que ce dernier était son père, et portèrent cette infâme accusation jusqu’au roi.

      

    Et ce qui atteignit peut-être plus profondément Molière, c’est qu’Armande lui fut scandaleusement infidèle. Il en souffrit, puis il pardonna ; les deux époux reprirent la vie commune.

      

    Sa mort

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    Molière

    Contrairement à la légende qui veut que Molière soit mort sur scène, il monta sur la scène du Palais-Royal au soir du 17 février 1673 et fut pris d’un malaise au cours de la 4ème représentation du Malade imaginaire. Il mourut à l’âge de 51 ans chez lui dans la soirée.

      

    Il fut inhumé de nuit, de façon quasi clandestine le 21 février 1673.

    Le clergé de Saint Eustache, ayant refusé de lui donner une sépulture chrétienne en raison de l’excommunication de tous les comédiens, Armande Béjart son épouse alla trouver Louis XIV pour qu’il intervienne auprès de l’archevêque de Paris. Suite à cette intervention, Mgr du Harlay prononça l’ordonnance suivante :

     

    « Nous avons permis au sieur curé de Saint Eustache de donner la sépulture ecclésiastique au corps du défunt Molière dans le cimetière de la paroisse, à condition néanmoins que ce sera sans aucune pompe et avec deux prêtres seulement et hors des heures du jour et qu’il ne se fera aucun service solennel pour lui, ni dans

      

    la dite paroisse, ni ailleurs ».

    Mais en réalité le cortège fut plus important que prévu, une grande foule de gens du peuple accompagnèrent le corps qui fut inhumé au cimetière Saint Joseph officiellement au pied de la croix.

     

    Où repose réellement Molière ?

    - Le 21 février 1673 Molière est inhumé au cimetière Saint Joseph, sous la croix
    - 22 ans plus tard Jean de la Fontaine aurait été inhumé au même endroit.


    - En 1732 il apparaît dans les textes que Molière n’aurait pas été enterré sous la croix, mais dans un endroit plus éloigné attenant à la maison du chapelain.


    - Le 6 juillet 1792, suite à la fermeture du cimetière on exhume des ossements situés près de la maison du chapelain en pensant que ce sont les restes de Molière.


    - Le 21 novembre 1792 on recherche les restes de La Fontaine au pied de la croix.


    - Les ossements de Molière et de La Fontaine furent recueillis dans deux bières en sapin déposées dans la crypte de la chapelle du cimetière.


    - Ces deux bières furent abandonnées pendant 7 ans.


    - En 1800 la chapelle est démolie, et les autorités donnent les deux bières à Alexandre Lenoir qui les remplace par deux sarcophages qu’il place dans son musée des monuments français où ils restèrent jusqu’à la suppression du musée.


    - Le 6 mars 1817 les sarcophages furent conduits à l’église Saint Germain des Prés où on célébra une messe pour Molière et La Fontaine et de là au cimetière du Père Lachaise où ils sont encore.

     

    Tout semblerait limpide mais voilà :

    - Jean de la Fontaine n’a pas été inhumé sous la croix du cimetière Saint Joseph, mais sous la croix du cimetière des Innocents.


    - Tous les restes du cimetière des Innocents ont été placés dans les Catacombes.


    - Si Molière n’a pas été inhumé près de la maison du châtelain, mais bien sous la croix du cimetière Saint Joseph, tout laisse à penser que la sépulture actuelle de Molière pourrait renfermer les restes d’un inconnu, que celle de La Fontaine contiendrait ceux de Molière.


    - Et pourquoi pas aucun des deux. Il faut voir dans ces sépultures que deux cénotaphes qui ne sont que des monuments érigés à la gloire de ces personnages sans en contenir réellement les corps.

     

    Ses principales oeuvres

    • L’étourdi ou les contretemps (1655)
    • Le dépit amoureux (1656)
    • La jalousie du barbouillé
    • Le médecin volant
    • Les précieuses ridicules (1659)
    • Sganarelle ou le cocu imaginaire (1660)
    • Dom Garcie de Navarre ou le prince jaloux (1661)
    • L’école des maris (1661)
    • Les fâcheux (1661)
    • L’école, des femmes (1662)
    • La critique de l’école des femmes (1663)
    • L’impromptu de Versailles (1663)
    • Remerciement au roi (1663)
    • Le mariage forcé (1664)
    • Les plaisirs de l’île, enchantée (1664)
    • La pr1ncesse d’Elide (1664)
    • Le tartuffe ou l.’ imposteur (1664-1669)
    • Sonnet (à la motte de Vayer sur la mort de son fils) (1664)
    • Don juan ou le festin de Pierre (1665)
    • L’amour médecin (1665)
    • Quatrains... (1665)
    • Le misanthrope ou l’atrabilaire amoureux (1666)
    • Le médecin malgré lui (1666)
    • Melicerte (1666)
    • Pastorale comique (1667)
    • Le sicilien ou l’amour peintre (1667)
    • Ballet des muses (1667)
    • Amphitryon (1667)
    • George Dandin ou le mari confondu (1668)
    • L’avare (1668)
    • Boutsrimés au roi, sur la conquête de la Franche-Comté (1668)
    • La gloire du dôme du Val de Grâce (1669)
    • Monsieur de Pourceaugnac (1670)
    • Les amants magnifiques (1670)
    • Le bourgeois gentilhomme (1670)
    • Psyché (1671)
    • Les fourberies de Scapin (1671)
    • La comtesse d’Escarbagnas (1671)
    • Les femmes savantes (1672)
    • Le malade imaginaire (1673)
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    par Webmaster
    Publié le 31 octobre 2002 - Modifié le 10 janvier 2012
     
     
     
     
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    L’écossais Arthur Furguson possédait d’exceptionnels talents de vendeur, mais, comme bien d’autres génies, il ignorait tout de ce don jusqu’au moment fatidique où l’étincelle jaillit de l’occasion et de l’inspiration conjuguées. C’est à Trafalgar Square, par une belle matinée de 1920, que le destin sourit à Furguson lorsqu’il surprit un riche Américain contemplant avec dévotion la célèbre colonne qui surmonte la statue de Nelson.


     



    S’improvisant guide touristique, Furguson expliqua au touriste béat que le monument représentait l’amiral Nelson, glorieux héro de l’histoire anglaise. Sans la statue, la place ne serait plus jamais la même. Mais, hélas! Les dettes de l’empire avait trop besoin d’être épongée et tout devait disparaître : la colonne, la statue, la fontaine et les lions. Bouleversé, l’Américain s’enquit du prix. A peine 6 000 livres, soupira Furguson. Bien sûr, il ne s’agissait pas de céder le monument à n’importe qui; l’acheteur devait se montrer digne d’accueillir ces émouvants témoignages d’une grandeur passée. Par heureuse coïncidence, c’était lui-même, Furguson, qu’on avait chargé de négocier cette affaire délicate, laquelle devait bien entendu rester secrète. L’Américain supplia Furguson de lui accorder la priorité. Harcelé, ce dernier consentit finalement à demander des instructions téléphonique à ces supérieurs.
    Big Ben et Trafalgar Square


     

    Tout fut réglé en quelques instants. C’était d’accord. L’Empire britannique se montrait disposé à accepter immédiatement un chèque et à conclure l’affaire sans autre délai. Serviable, Furguson alla jusqu’à confier à son nouvel ami le nom et l’adresse d’une entreprise digne de confiance qui se chargerait de démonter le monument et d’en assurer le transport. L’Américain lui tendit un chèque en échange d’un reçu, et les deux hommes se séparèrent fort contents l’un de l’autre. Ferguson se mit immédiatement en devoir d’encaisser le chèque. De son coté, son client prenait contact avec la société indiquée; mais celle-ci montra une curieuse réticence à faire ce qu’on lui demandait, et lui en donna les raisons. Pourtant, ce n’est qu’après avoir eu une entrevue avec les policiers de Scotland Yard que le naïf acheteur consentit à reconnaître qu’il avait été berné… Cette année-là, la saison d’été à Londres fut une des plus fructueuse pour Ferguson. Seule la police ne partageait pas sa satisfaction : tantôt un Américain venait se plaindre d’avoir payé 1 000 livres pour Big Ben, tantôt un autre « client » assurait avoir effectué un paiement comptant de 2000 livres sur Buckingham Palace dont on lui refusait pourtant la livraison!



     

    Statue de la liberté et Maison Blanche



     

    Furguson en déduisit que, les Américains constituaient ses meilleurs clients, il pourrait être intéressant de poursuivre ses opérations dans leur propre pays.En 1925, il se rendit à Washington, où il loua la Maison-Blanche à un éleveur de Bétail pour une durée de 99 ans, au prix modique de 100 000 dollars par an, le loyer de la première année étant payable d’avance.Furguson pouvait envisager une retraite dorée mais il voulu quitter la scène de ses exploits avec une apothéose. Il découvrit alors la victime idéale, un Australien de Sydney, pour lequel il déploya toutes les ressources de son ingéniosité. Le port de New York allait être agrandi; la statue de la Liberté gênait les travaux. Bien sûr, des souvenirs sentimentaux y restaient encore attachés; mais cela ne devait pas entraver la marche du progrès, et le gouvernement fédéral acceptait de céder le monument à quiconque voudrait l’emporter.

    L’Australien consacra fébrilement les journées suivantes à se faire envoyer les fonds nécessaires, 100 000 dollars, depuis Sydney. Furguson ne le lâchait pas d’une semelle, l’empêchant soigneusement de se vanter de la superbe affaire qu’il venait de conclure. En souvenir de la transaction, Furguson consentit à se laisser photographier côte à côte avec son client au pied de la Statue dont ce dernier allait devenir l’heureux propriétaire.Comme la somme tardait à venir, Furguson montra quelque impatience, ce qui éveilla les soupçons de l’Australien. Il finit par se rendre à la police muni de la photographie. C’était la piste que les policiers espéraient depuis longtemps. L’Australien les mena directement à Furguson qui fut promptement arrêté. Il fut condamné à cinq années de réclusion, une bien petite peine en regard de la fortune qu’il avait amassée. Relâché en 1930, il vécut à Los Angeles, dans l’opulence grâce à de nouvelles escroqueries, jusqu’à sa mort survenue en 1938.



     

    Extrait du livre: Facts and fallacies ( Sélection du Reader's Digest ) 1988 P. 430-431

    Textes ajoutés par Sehrus
    Dernière modification: Vendredi 16 Mars 2007

      

      

     

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    - L'ATTENTAT TERRORISTE DU WORLD TRADE CENTER -
    (11 Septembre 2001)


    Le World Trade Center

    Les attentats du 11 septembre 2001 ( abréviations : 11/9, 11 Septembre ou 11-Septembre et, en anglais, 9/11 ), le plus grand attentat terroriste jamais perpétré dans l'Histoire, frappèrent New York et Washington à l'aide d'avions de ligne détournés, dans la matinée du jour éponyme.

    Le terme regroupe une série d'évènements synchronisés qui se déroulèrent dans le nord-est des États-Unis d'Amérique : trois avions commerciaux (sur quatre détournés) furent précipités sur des immeubles représentatifs de la puissance américaine, économique pour les tours jumelles du World Trade Center à Manhattan, New York, et militaire pour le le Pentagone, siège du ministère de la Défense des États-Unis, à Washington. Les "Twin Towers" s'effondrèrent spectaculairement moins de deux heures après les impacts, ainsi qu'une troisième tour proche dite WTC7, le Pentagone fut endommagé.

    Les victimes ont été chiffrées à 2 997 morts et disparus présumés morts, plusieurs milliers de personnes blessées et dizaines de milliers d'autres, notamment parmi les sauveteurs, atteintes de maladies induites par l'inhalation de poussières toxiques. Si l'on excepte la sanglante bataille d'Antietam (1862), le 11 septembre 2001 est la journée la plus meurtrière de l'histoire des États-Unis, dont le territoire avait été épargné depuis la fin de la guerre de sécession. Souvent comparé à l'agression japonaise sur Pearl Harbour (7 décembre 1941), l'événement a été plus meurtrier, et a surtout touché des civils, de surcroît à un centre névralgique de l'Amérique.

    La thèse du complot terroriste islamiste fut immédiatement présentée par les grands médias et les autorités américaines, puis soutenue par le rapport de la commission chargée d'enquête (Commission Kean). Selon cette thèse, les dix-neuf pirates de l'air qui ont effectué ces attentats-suicides étaient membres d'Al-Qaida. Jamais officiellement revendiqués, ils ont été condamnés par tous les États de la planète, sauf l'Irak baasiste.

    Evénement sans précédent comparable, les attentats du 11 septembre ont été vécus presque en temps réel par des centaines de millions de télespectateurs à travers le monde. La surprise et, pour beaucoup, le choc psychologique ont été considérables, notamment en Amérique et en Occident. Ils ont généré de part le monde des effets puissants et persistants, notamment politiques, psychologiques et économiques. Le gouvernement des États-Unis a adopté un comportement sécuritaire. Les étrangers présents sur le sol américain sont soumis à des mesures de surveillance spécifiques. Sur le plan de la politique étrangère, les éléments les plus visibles de la suite donnée par l'administration américaine aux attentats sont le lancement de la guerre contre le terrorisme (dont la guerre d'Afghanistan en 2001), la dénonciation de l' « Axe du Mal » et, bien qu'aucun lien n'ait été officiellement établi entre Bagdad et les auteurs de l'attentat, le lancement de la guerre en Irak en 2003.

    Sommaire

    Attentats : les faits

    Avec leur charge en carburant estimée à 45 000 litres[1] chacun, les avions ont été utilisés comme bombes incendiaires volantes. Des quatre avions détournés, seul le vol UA93 ne put atteindre sa cible, s'étant écrasé dans une mine à ciel ouvert désaffectée de la Pennsylvanie alors qu'il se dirigeait vers la capitale.

    Selon le rapport officiel, quelques passagers et membres d'équipage ont pu passer des appels téléphoniques mentionnant la présence de pirates de l'air armés de cutters, qu'ils ont utilisés pour menacer ou tuer du personnel navigant et des passagers lors de la prise de contrôle de l'avion. La commission nationale sur les attaques terroristes contre les États-Unis, n'a pu seulement établir que deux des pirates de l'air avaient récemment acheté des couteaux suisses Leatherman[2]. Des menaces de bombe ont été faites sur trois des avions (pas sur l'American 77).

    Les détournements

    Les vignettes ci-dessous présentent les trajets des détournements tels que reconstitués par le rapport de la « Commission 9/11 »

    Selon l'étude du NTSB de l'hiver 2001-2002, rendue publique en août 2006[3], les vols UA175 et AA11 étaient programmés pour décoller à une minute d'intervalle, mais le premier quitta le sol avec 16 min de retard et atteignit sa cible très exactement 16 min après que AA11 ait frappé la tour Nord, la durée de vol ayant été de 49 min (48 min pour AA11).
    Ces parcours ne correspondent pas à une minimisation du temps d'exposition à la réaction de la défense aérienne : après la prise de contrôle par les kamikazes, le vol 11 fut maintenu 13 min durant dans une direction (le Nord-Ouest) qui l'éloignait de son objectif. Ce choix apparamment aberrant se retrouve pour le vol 175 avec son large détour au dessus du New-Jersey pour revenir sur Manhattan par le Sud.

    La même remarque doit être faite pour les vols AA77 et UA93 : le caractère tardif de la prise de contrôle des avions (après 26 et 45 min) résultait en un éloignement important de leur cible, accroissant d'autant les facultés d'intervention de la défense aérienne.

    Réaction de la défense aérienne

    Les procédures qui règlent la coordination entre la l'aviation civile et la défense aérienne, en place depuis les années 60, fonctionnaient de manière satisfaisante (67 sorties entre septembre 2000 et mai 2001). Elles furent cependant modifiées début juin 2001 en privant les commandants de bases de leur autonomie de décision, les plaçant en dépendance du Secrétaire à la défense (Donald Rumsfeld, au Pentagone). Le NORAD disposait ce jour-là pour la côte est de huit chasseurs armés et prêts à décoller.

    Les espaces de temps offerts par les détournements furent conséquents : prenant comme signal d'alarme le radio-mutisme du vol AA11 (8h14), à l'instant des impacts successifs, 33, 49, 83 et 112 minutes se sont écoulées. Aucun des avions de chasse ayant été mis en oeuvre n'a été capable d'interférer avec les vols piratés. le NORAD a soutenu que cette faillite majeure du système de protection de l'espace aérien était due aux délais pris pour transmettre les incidents de vol (24 et 39 minutes pour les vols AA11 et AA77) ou leur non transmission. Reprenant les données du NORAD, la commission Kean exposa que les militaires auraient été avertis quelques minutes seulement avant les impacts des vols AA11 et AA77, et après les impacts pour les autres. Cependant, les choix opérés par le NORAD suscitèrent des interrogations. Selon la déposition du 13 septembre du général Myers, confirmée par la conférence de presse du vice-président Dick Cheney du 16, aucun avion de chasse aurait été mis en oeuvre avant l'impact du vol AA77 contre le Pentagone. La chronologie du NORAD, publiée le 18, indiquait que des chasseurs avaient décollé à 8h44 et 9h30. Selon la commission Kean, les premiers chasseurs décollèrent à 8h52, 38 minutes après le détournement du vol AA11. Ces chasseurs ne furent pas commandités à une base proche de New-York comme Atlantic City, à 90 km au Sud-Ouest, mais à celle d'Otis, proche de Boston, éloignée de 240 km. Après avoir volé au quart de leur vitesse maximale, ils se trouvaient à 114 km de New-York lorsque le vol UA175 percutait la tour Sud. Après avoir atteint New-York à 9h11, ils furent affectés à patrouiller l'espace aérien new-yorkais. Pendant ce temps, le NORAD faisait décoller d'autres chasseurs de la base de Langley, située 210 km au sud de Washington au lieu de celle d'Andrews, à 15 km de la capitale, laquelle maintenait deux escadrons de chasseurs en alerte permanente. Pour cette raison, et par le fait qu'ils volèrent à 35% de leur capacité, ils arrivèrent au Pentagone 12 minutes après l'impact du vol AA77.

    Malgré le fait que le non respect des procédures d'alerte fut ainsi pointé du doigt, aucun responsable de la FAA ne fut sanctionné. Le fiasco organisationnel du NORAD n'empêcha pas non plus les hauts responsables d'être confirmés dans leurs fonctions ou promus.

    Il y a des précédents sur de telles failles de la défense aérienne de diverses nations, ainsi en mai 1989, avant la chute du mur de Berlin, un MiG-23 de la Voénno Vozdouchnyé Sily Soviétique, dont le pilote s'était éjecté en Pologne, s'écrasa en Belgique, deux F-15 de l'USAFE ne l'interceptirent que 21 minutes aprés que la frontiére interallemande fut franchi alors que celle-ci était la plus surveillée et militarisée de l'époque [4].

    Impacts et dommages

    WTC1

    À 8 h 46 (heure locale) (UTC 12 h 46 ), le vol AA11 percutait quasi perpendiculairement en son centre la face nord-est de la tour jumelle Nord[5], son angle de gîte (22°) résultant en une emprise sur quatre étages (94 à 97). Animé d'une vitesse estimée à 750 km/h, l'avion laissait dans la façade son empreinte partielle (35 m pour 47 m d'envergure), les extrémités des aîles n'occasionnant que des dommages superficiels. Les dommages occasionnés à la structure externe ont été chiffrés à 36 poutres sectionnées (13 en moyenne par étage atteint, soit 5% du pourtour). Les dommages sur la structure centrale restent inconnus.
    Schéma montrant à quels étages les avions ont percuté les tours jumelles du World Trade Center.
    Schéma montrant à quels étages les avions ont percuté les tours jumelles du World Trade Center.

    Seule une petite partie de train d'atterrissage ressortit par la face opposée, après avoir perdu 95% de son énergie, et sera retrouvée à un coin de rue, quelques 385 mètres plus loin[6]. Le FBI affirmera avoir retrouvé à proximité le passeport intact de l'un des kamikazes. Avec tous les ascenseurs en panne et les escaliers rendus impraticables, les personnes situées au-dessus des étages atteints furent piégées et enfumées.

    WTC2

    À 9 h 03, le vol UA175 pénétrait de biais la face sud-ouest de la tour Sud, à quelques 7 mètres de son centre. L'évènement a pu être largement enregistré par les télédiffuseurs qui couvraient l'attentat contre la tour Nord.

    La vitesse estimée de l'avion, 940 km/h, lui accordait environ 60% de plus d'énergie que le vol 11. Mais, frappant la tour entre les étages 79 et 81, il laissait une empreinte moindre (26 m d'envergure) malgré un angle de gîte plus important (31°) car à ce niveau la structure extérieure était (deux fois) plus résistante qu'aux étages supérieurs. L'angulation de la direction de vol a fait que la carlingue et la moitié tribord de l'appareil ne pouvaient pas rencontrer la structure interne des poteaux porteurs, permettant ainsi à un moteur, un train d'atterrissage et un morceau de carlingue de ressortir par l'angle est du bâtiment et d'être retrouvés jusqu'à 400 m de distance. L'avion sectionna 23 colonnes de la structure externe (8 par étage en moyenne, soit 3% du pourtour), dommages auxquels il faut ajouter ceux réalisés dans l'angle oriental par la sortie du moteur et du train droits. Les dommages subis par la structure centrale sont inconnus, mais bien moindres que ceux de la tour Nord, raison pour laquelle les ascenceurs ont fonctionné durant un quart d'heure (jusqu'à 9h03).

    Le Pentagone

    À 9 h 37, Le vol 77 American Airlines explosait en pénétrant la façade occidentale du Pentagone, 51 mn après avoir été détourné de sa route.

    Les incendies

    WTC1

    Instantanément libéré, le kérosène explosa en une boule de feu qui se répandit dans les étages touchés ainsi que la cage centrale des services, le souffle atteignant le rez-de-chaussée. Cette combustion immédiate fit naître un ensemble de feux qui allaient se déplacer au fur et à mesure de l'épuisement des combustibles (les flammes devenant de moins en moins visibles) et sans doute de l'embrasement de nouveaux matériaux. Elle allait rapidement subir une pénurie d'oxygène , l'air des étages atteints ayant été largement épuisé par la combustion du kérosène (au bout d'un quart d'heure, les fumées étaient devenues noires).

    WTC2

    L'inclinaison de l'impact fit que le kérosène de l'aîle droite ressortit par les façades en trois énormes boules de feu. Il s'en suivit que l'incendie subséquent fut bien moindre que pour la tour Nord et resta très localisé. Au moment de l'effondrement, les feux donnaient des indications d'étouffement, seule une fumée noire étant visible qui s'échappait du bâtiment. L'équipe de pompiers qui était arrivée au 78èmeétage avait signalé la persistance de deux feux et demandé l'envoi de lances pour les éteindre. Quelques minutes plus tard, la tour s'effondrait avant que put être transmis l'ordre d'évacuation émis par le poste de commandement des urgences situé dans le WTC7.

    Bilan humain et matériel

    Nombre de victimes lors de la journée du 11 septembre World Trade Center Tours 2 595, dont 343 sapeurs-pompiers de New York, 23 officiers de police du NYPD, 37 officiers de la police du port
    Vol AA11 92 passagers, membres d'équipage et terroristes
    Vol UA175 65 passagers, membres d'équipage et terroristes
    Pentagone Bâtiment 125 civils et militaires
    Vol AA77 64 passagers, membres d'équipage et terroristes
    Shanksville Vol UA93 45 passagers, membres d'équipage et terroristes
    Total 2 986

    Au moins 2 986 personnes ont donc été tuées.

    Au World Trade Center, confrontées à une situation désespérée due à la fumée et la chaleur de la combustion du carburant des avions, environ deux cents personnes ont sauté des tours en feu vers la mort, s'écrasant dans les rues et sur les toits des bâtiments adjacents (une réaction semblable a pu être observée lors de l'incendie de l'usine Triangle Shirtwaist de 1911). En outre, certains des occupants de chaque tour située au-dessus du point d'impact ont tenté d'atteindre le toit dans l'espoir d'un sauvetage par hélicoptère. Aucun plan de sauvetage n'a existé pour une telle éventualité. Les occupants en fuite vers le toit se sont heurtés à des portes d'accès verrouillées.

    * Près de 1 366 personnes ont été bloquées au-dessus et au niveau de l'impact dans la tour Nord (WTC 1). Aucune d'elles n'a survécu.

    * Près de 600 personnes ont été bloquées au-dessus et au niveau de l'impact dans la tour Sud (WTC 2). Dix-huit seulement sont parvenues à s'échapper à temps du dessus de la zone d'impact et à sortir de la tour Sud avant que celle-ci ne s'effondre.

    Selon l'« Associated Press » (AP), la ville a identifié plus de 1 600 corps, mais ne pouvait identifier le reste des corps (environ 1 100 personnes). L'agence de presse rapporte que la ville a « environ dix mille fragments non identifiés d'os et de tissus qui ne peuvent pas être assortis à la liste des morts ».

    Dans le New Jersey et le Connecticut, des écoles publiques ont été évacuées. Les écoles de Scarsdale, New York ont été fermées pour la journée. À Greenwich, Connecticut, située à environ 24 kilomètres au nord de la ville, des centaines d'étudiants avaient des liens directs avec les victimes des attentats. Les villes de Greenwich, Connecticut et New Canaan, Connecticut, deux des villes les plus riches du monde, ont eu plus de résidents tués que n'importe quelle autre ville dans le secteur de la métropole de New York. Quand les banlieues autour de la ville de New York ont appris la destruction si proche de leur maison, beaucoup d'écoles ont été fermées pour la journée, évacuées ou verrouillées. D'autres secteurs scolaires ont protégé les étudiants des images télévisuelles car plusieurs de leurs parents travaillaient dans le World Trade Center.

    Subséquemment à l'effondrement des tours jumelles du World Trade Center, quatre autres bâtiments sur le site du WTC et quatre stations de métro ont été détruits ou très endommagés. Au total, sur l'île de Manhattan, vingt-cinq bâtiments ont été endommagés.

    L'émotion mondiale

    Peu d'évènements terroristes auront reçu pareille couverture médiatique (même si l'on pense aux otages israéliens du massacre des jeux Olympiques de Munich). Le lieu (une des villes les plus connues au monde et siège de nombreuses agences de presse et de télévision), la séquence des évènements (les journalistes se sont immédiatement précipités sur les lieux dès le premier avion et les hélicoptères survolant la ville) ont mené à une médiatisation considérable et à l'observation en direct du crash du second avion, puis de l'effondrement des tours. Pendant une demi-journée, toute l'attention de centaines de millions de personnes a été tournée vers le nord-est des États-Unis.

    Par ailleurs, les attentats du 11 septembre constituent un « coup de tonnerre dans un ciel bleu » pour les Américains. Après des décennies où le peuple américain s'est essentiellement considéré comme relativement préservé du terrorisme international (même si certains attentats ont touché le pays, dont un précédent contre l'une des tours du World Trade Center en 1993 et celui de la ville d'Oklahoma City deux ans plus tard (mais celui-ci ayant pour origine l'extrême droite américaine), et d'autres sur les ambassades à l'étranger (attentats contre les ambassades américaines du Kenya et de la Tanzanie en 1998) et des installations militaires, ils étaient rares.

    Les attaques terroristes ont été dénoncées par les médias internationaux et les gouvernements comme une agression perpétrée par des fondamentalistes musulmans. Certains commentateurs ont comparé cet évènement à l'attaque sur Pearl Harbor par les Japonais le 7 décembre 1941. La comparaison est fortement validée par ce sentiment lui-même, même si la différence entre l'agression militaire par une nation (en faisant abstraction de la séquence des évènements qui a beaucoup joué dans la perception de traîtrises) et l'attentat commis par des individus essentiellement invisibles a été avancée par certains observateurs.

    Le lendemain des attentats, le conseil de sécurité de l'ONU adopte la résolution 1368[7], proposée par la France, condamnant ces actes terroristes. En voici des extraits :

    1. Condamne catégoriquement dans les termes les plus forts les épouvantables attaques terroristes qui ont eu lieu le 11 septembre 2001 à New York, Washington (DC) et en Pennsylvanie et considère de tels actes, comme tout acte de terrorisme international, comme une menace à la paix et à la sécurité internationales;

    2. Exprime ses plus profondes sympathies et condoléances aux victimes et à leurs familles ainsi qu'au peuple et au gouvernement des États-Unis d'Amérique.

    Responsabilités et polémiques

    Les pirates de l'air

    Identité des dix-neuf terroristes responsables des attentats :

    American Airline 11 United Airline 175 Americain Airline 77 United Airline 93
    Mohammed Atta Marwan al-Shehhi Hani Hanjour Ziad Jarrah
    Waleed al-Shehri Mohand al-Shehri Nawaf al-Hazmi Saeed al-Ghamdi
    Wail al-Shehri Fayez Banihammad Salem al-Hazmi Ahmed al-Haznawi
    Satam al-Suqami Ahmed al-Ghamdi Khalid al-Mihdhar Ahmed al-Nami
    Abdulaziz al-Omari Hamza al-Ghamdi Majed Moqed  

    Les nationalités sont les suivantes : un Libanais, deux provenant des Émirats arabes unis ; Mohammed Atta était de nationalité égyptienne. Tous les autres étaient saoudiens.

    Les commanditaires

    * Le rapport de la commission 9/11 désigne Khalid Cheikh Mohammed, capturé en 2003, comme le cerveau opérationnel des attentats. Il précise en outre que, parmi les 27 terroristes infiltrés sur le territoire des États-Unis en tant que cellule dormante dans le cadre de la planification des attentats, un vingtième pirate de l'air aurait été retiré de l'opération au dernier moment.

    * Le vingtième pirate de l'air
    o Tawfiq bin Attash, dit « Khallad » (article) ;
    o Khalid al-Mihdhar (translittération : Almihdhar) (article) ;
    o Zacarias Moussaoui ;
    o Ali Abdul Aziz Ali, cité lors du procès de Zacarias Moussaoui (article) ;
    o Ramzi Binalshibh, cité lors du procès de Zacarias Moussaoui (article)
    o Zakariya Essabar, identifié également par le contre-espionnage en Allemagne (article) ;
    o Mushabib al-Hamlan (article)

    Ben Laden a, dans un premier temps, nié la responsabilité de ces attentats, mais aurait revendiqué sa responsabilité directe dans l'orchestration de ces attaques dans un enregistrement vidéo affirmé authentique par la CIA.

    Les causes

    Cette attaque fut le jour même attribuée par les autorités américaines, suivies par l'ensemble des médias et la quasi totalité des gouvernements étrangers, au réseau terroriste Al-Qaïda dirigé et financé par Oussama Ben Laden. Cette organisation a été créée par le milliardaire Oussama Ben Laden, lequel avait été recruté avec d'autres par la CIA durant la guerre froide pour alimenter la résistance moudjahiddin contre l'Union soviétique (première guerre d'Afghanistan).

    On pense que l'opération Bojinka, une tentative déjouée en 1995 de destruction simultanée de plusieurs avions de lignes aux Philippines, fut le précurseur de cette vague d'attentats multiples.

    Aussi, en 1994, le détournement du vol AF 8969 aurait, selon certaines sources et certains rapports de services français, eu pour vocation de s'écraser sur la tour Eiffel. Circulaient alors, à l'époque, des tracts d'une tour Eiffel disloquée, formant les lettres GIA (Groupe islamique armé). Les objectifs de ces deux exemples présenteraient ainsi des similitudes avec l'opération terroriste du 11 septembre 2001.

    D'après des documents vidéo saisis lors de la seconde guerre d'Afghanistan — guerre menée en 2001 en réaction aux attentats, contre Al-Qaïda et ses alliés les Talibans (dirigeants du pays suite à un coup d'État en 1996) —, Oussama Ben Laden indiquait que l'opération avait réussi au-delà de ses espérances.

    Le jeudi 24 juillet 2003, le Congrès américain publie le rapport de la commission spéciale d'enquête sur les attentats du 11 septembre 2001. Ce rapport aurait été expurgé de vingt-huit pages dans lesquelles, d'après un sénateur, seraient mis en cause certains hauts ressortissants saoudiens.

    Une association créée par les familles des victimes et accompagnée de diplomates et historiens accuse les sénateurs qui ont rédigé ce rapport de masquer la vérité et de cacher des preuves qui impliqueraient des personnalités saoudiennes haut placées.

    Cinq ans plus tard cependant, le FBI, par manque de preuve, se trouvait toujours dans l'incapacité d'attribuer officiellement ces attentats à la nébuleuse de Ben Laden[8].

    Les Thèses dissidentes

    Depuis les attentats, une foule de thèses ont été formulées, qui ont en commun de réfuter en certains de ses aspects la version dite officielle des évènements. Nombre de ces thèses affirment l'implication passive ou active du gouvernement américain. Ces théories tentent de démontrer que la version "officielle" ne permet pas d'expliquer les évènements du 11 septembre 2001.

    Pour les défenseurs de ces théories, les attentats auraient permis à l'administration Bush de modifier radicalement les politiques intérieure et extérieure des États-Unis d'Amérique, notamment par les dispositions législatives du Homeland Security Act et des Patriot Act 1 et 2, ainsi que par les invasions militaires de l'Afghanistan et de l'Irak qui s'en sont suivi.

    Ces théories sont rarement évoquées par les médias traditionnels (audiovisuel et presse écrite).

    Suites

    Réactions dans le monde

    L'émoi provoqué par les attentats a produit des réactions de tous ordres :

    * réactions de compassion provenant d'une grande partie du monde, intellectuels, penseurs, artistes, hommes et femmes de gauche comme de droite, à l'exception des partis situés aux extrêmes de l'échiquier politique ;

    * réactions d'inquiétude : le chancelier allemand Gerhard Schröder déclare après les attentats : « Ce n'est pas là une bataille entre les civilisations, c'est une bataille pour la civilisation. »

    * réactions beaucoup moins empathiques d'une partie de la population mondiale, notamment chez d'autres penseurs et intellectuels, ou partisans de l'extrême gauche et de l'extrême droite ; en France, les délégués et militants de la CGT présents à la fête de l’Humanité des 15-16 septembre 2001 refusèrent de s’associer aux trois minutes de silence en hommage aux victimes.

    * réactions partagées de personnes qui observent que les quelques trois mille victimes aux États-Unis qui, selon eux, méritent leur respect, ont cependant un impact médiatique sans commune mesure avec celle des victimes de terrorisme en Afrique ou ailleurs, et notamment celles du génocide au Rwanda pour lesquels un million de morts n'a jamais provoqué de telles manifestations ;

    * réactions de joie d'une partie de la population mondiale allant jusqu'à la proclamation d'une victoire contre l'impérialisme américain par certains groupes ou certaines populations, notamment dans de nombreux pays musulmans mais également en Amérique latine et Asie du Sud-Est ainsi que dans certaines communautées immigrées (Grande Bretagne, France...) ;

    * déclaration de la guerre contre le terrorisme proclamée par le Sénat américain, et promulgation du Patriot Act : durcissement des législations notamment contre le crime organisé, réductions des libertés individuelles, intensification des contrôles aux aéroports, accélération des mesures de filtrage aux frontières — y compris par des documents plus sécuritaires et de la surveillance de certains comptes bancaires. Des actions ciblées contre des individus ou des groupes recherchés pour terrorisme ont lieu dans divers pays ;

    * de nombreux pays ont également renforcé leurs mesures de sécurité, comme par exemple la France qui a augmenté le niveau d'alerte de son plan vigipirate.

    Opérations militaires

    L'impact militaire le plus direct est l'invasion de l'Afghanistan, désigné comme le siège opérationnel d'Al-Qaïda, dès le mois d'octobre 2001 et le renversement du régime des Talibans quelques mois plus tard par les forces armées américaines, britanniques, françaises, et autres. Ce renversement et l'établissement d'un gouvernement de transition s'accompagne de l'arrestation de nombreux musulmans présumés terroristes, dans des camps disséminés autour de la planète, ce qui provoquera les vives réactions de nombreuses ONG, dont Amnesty International. La création de la prison de Guantanamo s'explique en partie par cet afflux important de prisonniers.

    Un second impact militaire d'importance est l'invasion de l'Iraq et le renversement du régime de Saddam Hussein en 2003 par les forces armées américaines et britanniques. Bien que l'Iraq de Saddam Hussein n'ait pas participé aux attentats du 11 septembre, le régime baasiste a été désigné par l'administration américaine comme un soutien actif du terrorisme international et un détenteur d'armes de destruction massive, malgré l'absence de preuves sur le terrain. Le régime de Saddam Hussein a été remplacé par un régime plus démocratique, notamment par la tenue d'élections et une représentation de la majorité chiites par rapport aux sunnites. L'invasion de l'Iraq provoquera de houleux débats à l'ONU et des manifestations à travers le monde, protestant contre les véritables raisons qui seraient d'ordre économique et stratégique (indépendance énergétique vis-à-vis de l'Arabie saoudite notamment) plutôt que pour libérer le peuple iraquien.

    Suites judiciaires

    Aux États-Unis, la seule personne à avoir été jugée jusqu'a présent pour son implication présumée avec les attentats du 11 septembre est le Français Zacarias Moussaoui. Arrêté moins d'un mois avant les attaques, il était accusé par les autorités fédérales américaines d'avoir eu connaissance des attentats à venir mais de n'avoir pas communiqué ses informations. Le 3 mai 2006, au terme de deux mois de procès, il a été reconnu coupable par le jury du tribunal fédéral d'Alexandria en Virginie de six chefs d'accusation de complot en liaison avec les attentats terroristes du 11 septembre et condamné à la prison à perpétuité, sans possibilité de remise de peine.

    Khalid Cheikh Mohammed et Ramzi ben Al-Shaiba soupçonnés d’être les organisateurs des attentats sont en détention à Guantanamo depuis septembre 2006. En mars 2007, ils passent devant une commission militaire chargée de déterminer leur statut [11]. Ils avaient revendiqué l'organisation logistique des attentats en juin 2002 sur un entretien diffusé à la télévision qatarie Al-Jezira,

    Suites économiques

    La plupart des analystes économiques considèrent que les attentats du 11 septembre ont été à l'origine d'un ralentissement économique significatif (ou de l'amplification du freinage important qui avait été amorcé par l'éclatement de la bulle spéculative en l'an 2000).

    L'effet durable sur le monde ne peut pas être encore mesuré pour savoir si ce fut un catalyseur (du sens de l'Histoire) ou un changement. Les médias de masse maintiennent une pression vers l'inquiétude et la paranoïa.

    Selon le « WorldEconomic Report » du Fonds monétaire international de décembre 2001, l'US National Income and Products Accounts évalue les destructions et les dépenses qui leur sont directement liées, après le 11 septembre, à 24,1 milliards de dollars US.

    Près d'une centaine de milliers de New-Yorkais se sont retrouvés au chômage et des milliers d'entreprises (particulièrement dans le secteur tertiaire) ont disparu ou subi des pertes considérables suite à la destruction de ce centre d'affaires, qui était l'un des plus actifs de la planète.

    Les compagnies aériennes mondiales, surtout celles des États-Unis, déjà en difficultés depuis quelques années, ont largement souffert de la chute de fréquentation de leurs lignes et des travaux de sécurité entrepris après ce quadruple détournement, malgré les aides des pouvoirs publics. Les primes d'assurance des immeubles et celle des avions de ligne ont fortement augmenté.

    Révision du système juridique nord-américain

    États-Unis

    L'une des conséquences des attentats du 11 septembre les plus immédiates, mais aussi les plus cachées, fut la « révision en profondeur du système juridique américain ».

    De manière accélérée, l'USA PATRIOT Act fut adopté à la fin du mois d'octobre, conférant des moyens amplifiés d'investigation sur tout le territoire. L'opinion publique était largement demandeuse de mesures accroissant les moyens des enquêteurs; tout ceci se déroulait dans un climat attentiste, auquel venait se surajouter les mesures de sécurité contre les enveloppes de poudre blanche.[12] La validité juridique du Patriot Act, augmentée depuis par l'arsenal du Homeland security, fut confirmée en 2005. En 2006, la licence ainsi obtenue pour les services secrets est toujours objet de débat sur la scène politique et dans l'opinion, puisqu'elle est conçue comme opposée aux droits civiques.

    Comme cela est fréquent aux États-Unis (culture de la leçon apprise, lessons learnt), des pans entiers du droit américain ont été réévalués, non seulement pour ce qui concerne les secteurs de la stratégie militaire et de la sécurité civile, mais aussi celui de l'énergie et de bien d'autres secteurs.

    Canada

    La loi C-36 adoptée en 2001 qui est presque la même de celle adoptée aux États-Unis.

     

     

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    Source: http://fr.wikipedia.org

    Textes ajoutés par Sehrus
    Dernière modification: Samedi 31 Mars 2007

      

    SOURCES : http://www.dark-stories.com/attentat_terroriste_world_trade_center.htm

      

      

     

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