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    Cette vidéo est émouvante - le seul vétéran Allemand venu se recueillir avec son bouquet, sur les plages de Normandie, en Hommage à tous les combattants du 6 juin 1944 -

     il devait avoir 20 ans, comme beaucoup de soldats....

     

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    FILM RARE - du débarquement 6 juin 1944 - par les TROUPES QUEBECOISES en NORMANDIE -

    JUNO

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  • GEISHAS

     

     

      

     
    Une geisha dans une rue de Kyōto.
    Une geisha (芸者, geisha[1]?), plus souvent appelée geiko (芸妓, geiko?) à Kyōto, est au Japon une dame de compagnie raffinée réservée à une clientèle très aisée, dédiant sa vie à la pratique d’excellence des arts traditionnels japonais. Le mot « geisha » peut s’interpréter comme « personne d’arts » ou « femme qui excelle dans le métier de l'art ».
     
      
     
    Les geishas étaient nombreuses aux XVIIIe et XIXe siècles. Elles existent encore dans le Japon contemporain bien que leur nombre soit en constante diminution : estimé à 17 000 dans les années 1980, il n'est plus que d'environ 200 de nos jours, principalement à Kyōto dans le quartier de Gion. Cependant, grâce à une meilleure communication sur les activités des geishas notamment par la télévision et Internet, le nombre d'apprenties geisha (maiko) a connu récemment une nette augmentation.
     
    L'institution multi-séculaire des geishas entretient un rapport étroit et complexe avec le phénomène de prostitution – entre idéalisation de leur rôle et de leurs activités, et réalités historiques et sociales. Il est toutefois certain que l'octroi de faveurs sexuelles par la geisha à son client n'a jamais été entendu comme systématique ou allant de soi.
    Les deux kanjis du mot geisha.
     
    Le mot geisha se compose de deux kanjis signifiant « art » (芸, gei?) et « personne » ou « pratiquant » (者, sha?) ; une geisha est donc littéralement une « personne qui pratique les arts ».
     
    Dans le dialecte de Kyōto, les geishas sont dénommées geiko (芸妓, geiko?) et leurs apprenties maiko (舞妓, maiko?). Dans d'autres régions du Japon, notamment à Tōkyō, on pourra utiliser les termes d’hangyoku (半玉, hangyoku?) ou d’oshakusan (御酌, oshakusan?) pour désigner les jeunes filles en apprentissage.
     
    Les geishas appartiennent au « monde des fleurs et des saules » (花柳界, karyūkai?). Selon la geisha Mineko Iwasaki, une geisha doit avoir la délicatesse d'une fleur ainsi que la force et la souplesse d'un saule.
    Geisha jouant du shamisen, ukiyo-e de 1800.
     
    GEISHASL'ouverture des maisons de thé (お茶屋, ochaya?) dans les quartiers de plaisirs en 1712 marque le début du métier de geisha. Les geishas sont le résultat de l'évolution des taikomochi (太鼓持, taikomochi?) ou hōkan (幇間, hōkan?), équivalents au Japon des bouffons du Moyen Âge en Europe. Ainsi, les premiers geishas étaient des hommes, dont le travail était principalement de divertir, par des chants et de la musique, les clients des maisons de thé.
     
    Au début de leur intégration aux geishas, dans les années 1750, les femmes étaient appelées onna geisha (女芸者, onna geisha? littéralement : femme geisha), ou geiko (芸妓, geiko?) à Kyōto. Elles devinrent rapidement plus nombreuses que les hommes, qui prirent le nom d'otoko geisha (男芸者, otoko geisha? homme geisha) pour se différencier des femmes. À partir de 1800, toutes les geishas étaient des femmes.
    En 1779, le gouvernement japonais officialisa le métier de geisha et créa un bureau d'enregistrement (kenban), destiné à recenser les geishas et à faire respecter la loi. Celle-ci indiquait que seules les prostituées patentées pouvaient avoir des relations sexuelles avec leurs clients, et pas les geishas[9],[10].
     
    En 1842, la réforme Tempo proscrivit la prostitution et fit fermer les quartiers de plaisirs, mais ceux-ci rouvrirent en 1851. En 1886, afin de garder le contrôle sur les activités des geishas, le gouvernement fixa un tarif officiel pour leurs activités.
     
    Jusqu'au début du XXe siècle, les geishas étaient considérées comme à la pointe de la mode[11], à tel point qu'avec l'occidentalisation du Japon dans les années 1920-1930, on vit apparaître des geishas s'habillant et dansant à l'occidentale, surnommées dansu geisha. Mais beaucoup d'entre elles s'opposèrent à cette modernisation et se posèrent en gardiennes de la tradition japonaise, ce qui est toujours le cas actuellement.
     
    En 1944, pendant la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement fit fermer les quartiers de plaisir et envoya les geishas travailler en usine pour soutenir l'effort de guerre. Le 25 octobre 1945, les quartiers de plaisir rouvrirent. L'interdiction totale de la prostitution en 1957[10] démarqua définitivement les geishas des prostituées[8]. À la même époque, de nouvelles lois sur le travail des enfants et la scolarité obligatoire interdirent aux filles de devenir maiko avant quinze ans.
     
         
      
      
      
    En 1965, la Kyōto dentō gigei shinkō zaidan (京都伝統伎芸振興財団, Kyōto dentō gigei shinkō zaidan? littéralement « Fondation pour le développement des arts et musiques traditionnels de Kyōto ») dénombrait à Kyōto 65 maiko, chiffre qui chuta ensuite jusqu'à 28 en 1975, avant de remonter et se stabiliser à une moyenne de 60 maiko dans les années 1990[3]. Ces dernières années, on observe un engouement nouveau pour la profession de geisha au Japon, avec pour la première fois en avril 2008 plus de 100 maiko (101 exactement) dans les cinq hanamachi de Kyōto[. Il semblerait que cet engouement soit notamment dû au nombre grandissant d'informations disponibles sur ce métier : livres, reportages et documentaires télévisés, mais aussi blogs et sites web personnel de maiko ou geisha.
     

    Geishas de Kyōto :
    Kyōto est traditionnellement la ville des geishas, c'est dans cette ville que les premières geishas ont fait leur apparition[2]. De nos jours, c'est dans cette ville qu'elles sont les plus nombreuses.

    GEISHASApparence :
    Deux maiko arborant le kimono, la coiffure et le maquillage traditionnels.

    Habillement :
    Le vêtement des geishas est un kimono de soie décolleté dans le dos, surnommé obebe dans le dialecte de Kyōto[13]. Les couleurs du kimono se choisissent selon la saison, mais aussi selon l'âge de la porteuse : les jeunes femmes portent des couleurs vives tandis que les geishas de plus de trente ans choisissent des couleurs plus discrètes.
    Le kimono est plus ou moins épais selon la saison : le kimono d'été, ro, est en simple gaze de soie ; le kimono d'automne ou hitoe est en soie non doublée. Enfin, le kimono d'hiver, awase, est doublé de crêpe.
    Le kimono est noué dans le dos par une large ceinture de soie, nommée obi (帯 ou おび). Cet obi se noue différemment selon l'âge de la geisha : les femmes mûres le portent en « nœud de tambour » (太鼓結び, taiko musubi?), mais les maiko le portent « en traîne » (だらり帯, darari obi?), avec un nœud qui remonte jusqu'aux omoplates, le bout de l'obi traînant presque par terre. Un tel nœud nécessite un obi de plusieurs mètres de long[8]. Ce nœud dans le dos distingue les geishas des oiran et autres prostituées, qui nouaient leur obi sur le devant pour pouvoir l'enlever et le remettre plusieurs fois au cours d'une soirée.
    Enfiler un kimono et nouer un obi est une opération complexe, d'autant plus que, les kimonos étant tous de la même longueur quelle que soit la taille de la porteuse, il est généralement nécessaire de replier le tissu du kimono sous l'obi, sauf pour une geisha très grande. C'est pourquoi les geishas font souvent appel aux services d'un « habilleur » professionnel.GEISHAS
    Les kimonos sont fabriqués et peints à la main, ce qui les rend très chers : entre 5000 et 6000 euros pour un bon kimono.
    En-dehors des kimonos « ordinaires », les geishas portent pour les cérémonies importantes un kimono appartenant à leur okiya, de type kurotomesode, noir avec cinq kamon (blasons) de l'okiya.
    En guise de sous-vêtements, les geishas portent un koshimaki ou « couvre-hanches », une simple bande de tissu fin enroulée autour des hanches, puis une combinaison.
      
    Cette combinaison doit être en harmonie avec les couleurs du kimono, car elle apparaît en deux endroits : au niveau des chevilles quand la geisha relève son kimono pour marcher, et au niveau du col. Ce col est traditionnellement cousu chaque matin à la combinaison choisie par la geisha, puis décousu le soir pour être lavé. Il est rouge — couleur associée à l'enfance — pour les maiko, et blanc pour les geishas confirmées.
    Les geishas portent aux pieds des chaussettes tabi et des sandales de bois (geta).

    Maquillage :
    Le maquillage que l'on associe aux geishas est en réalité celui des maiko.
    Le visage est entièrement fardé de blanc, par-dessus une couche d'huile appelée bintsuke-abura. Le maquillage est étalé à l'aide d'une brosse de bambou, puis l'excédent est tamponné avec une éponge[2].
      
    Autrefois, ce maquillage contenait du plomb, si bien que beaucoup d'anciennes geishas souffraient de maladies et de problèmes de peau. De nos jours, il est à base de poudre de riz. La nuque est également maquillée de blanc, en laissant apparaître une partie de la peau de la geisha. Les joues, les yeux et les lèvres sont maquillés de rose et de rouge.
      
      
      
      
    Les sourcils et le contour des yeux sont tracés avec un bâtonnet de charbon ou avec du khôl.
    Le maquillage est une opération délicate, et les maiko se font souvent aider par leur okâsan ou par une maquilleuse lorsqu'elles débutent ; par la suite, elles doivent apprendre à faire leur maquillage elles-mêmes. Au fur et à mesure de leur carrière, elles diminuent la quantité de maquillage ; les geishas de plus de trente ans ne portent quasiment plus de maquillage, sinon dans les grandes occasions.
     GEISHAS
    Coiffure :
    Les coiffures des geishas sont des chignons traditionnels japonais. Elles sont faites chez un coiffeur spécialisé et doivent tenir une semaine. Afin de ne pas aplatir leur coiffure, les geishas doivent dormir sur un « repose-nuque », le takamakura.
    Les chignons nécessitant de tirer beaucoup sur les cheveux au sommet du crâne, beaucoup d'anciennes geishas ont une calvitie. Cela tend à disparaître de nos jours, d'une part parce que les maiko débutent plus tard qu'avant, et d'autre part parce que certaines geishas utilisent des perruques.
    La coiffure typique des maiko est dite en « pêche fendue » (momoware ou wareshimomo) ; il s'agit d'un chignon divisé en deux et au milieu duquel apparaît une étoffe de soie rouge. Les geishas plus âgées portent d'autres types de chignon comme le marumage. Les chignons sont ornés de peignes, ainsi que d'épingles à cheveux nommées kanzash.

    Mode de vie et carrière :
    Ruelle de Ponto-chō à Kyōto
    Les geishas vivent dans des quartiers réservés, nommés hanamachi (花街, hanamachi?), ce qui signifie « ville fleur ». Les hanamachi les plus célèbres de Kyōto sont Gion (祇園, Gion?) et Ponto-chō (先斗町, Ponto-chō?).
    Elles sont toujours rattachées à une maison de geisha, une okiya (置屋, okiya?), même si elles n'y vivent pas. Les okiya sont des maisons de femmes où très peu d'hommes sont autorisés à entrer. La structure d'une okiya s'apparente à une structure familiale, où la patronne est appelée okāsan, « mère », et où les geishas plus âgées sont considérées comme les grandes sœurs des jeunes.
    Une okiya se transmet par succession. GEISHAS
    L'une des geishas de la maison est désignée comme l'« héritière » (atotori) : il peut s'agir soit d'une fille naturelle de l'okāsan, soit d'une geisha talentueuse adoptée par la maison. En tant qu'héritière, ses gains se confondent avec ceux de son okiya, et elle est censée devenir la prochaine okāsan.
    Les geishas, de nos jours, ont le choix entre deux modes de vie : soit elles vivent dans une okiya, qui leur fournit un logement et des kimonos mais perçoit une partie de leurs gains en échange, soit elles sont indépendantes (jimae) : elles vivent alors dans leur propre logement, et doivent financer elles-mêmes leurs vêtements et leur équipement, mais elles conservent la quasi-totalité de leurs gains. Elles restent cependant rattachées à l'okiya, qui leur sert d'« agence de rendez-vous » et qui perçoit une petite commission en échange.
    Qu'elles soient indépendantes ou non, la vie des geishas est partagée avec tout le hanamachi : à chaque occasion importante (début et fin de l'apprentissage, mizuage etc.), une geisha fait le tour de son hanamachi et annonce la nouvelle aux patrons des maisons de thé en leur offrant de la nourriture ou des cadeaux.
      
    Généralement, une cérémonie a également lieu dans la maison de thé habituelle de la geisha.
    Les geishas forment souvent de véritables « lignées ». En effet, chaque jeune fille désirant devenir geisha doit pour cela se trouver une « grande sœur » (oneesan), elle-même geisha et plus âgée qu'elle, qui lui enseigne le métier, l'emmène à ses rendez-vous, et touche en contrepartie un pourcentage des gains de sa « petite sœur » durant l'apprentissage. La « grande sœur » et la « petite sœur » se lient lors d'une cérémonie appelée san san ku do, au cours de laquelle elles boivent trois gorgées dans trois coupes de sake. Cette cérémonie est également un moment clé du mariage traditionnel japonais, elle symbolise la création d'un lien (en) entre deux personnes. GEISHAS
      
    La « petite sœur » se choisit à ce moment un nom de geisha, sur les conseils de son oneesan. Elle prend généralement un nom dont la racine est la même que celui de son oneesan : ainsi, la petite sœur d'une geisha nommée Ichiume pourra prendre le nom d'Ichigiku.
    Une geisha, pour augmenter ses gains ou devenir indépendante, a besoin d'un protecteur, nommé danna, un homme riche qui lui fait divers cadeaux, ce qui ne le dispense pas de payer les prestations de la geisha au tarif normal. La geisha et son danna se lient au cours d'une cérémonie analogue au san san ku do. Autrefois, la notion de danna impliquait que la geisha ait des relations sexuelles avec son protecteur, même si ce n'était jamais dit officiellement[6] ; le danna était d'ailleurs souvent choisi non pas par la geisha elle-même, mais par l'okiya, en fonction de sa richesse et de son prestige.
    Il est possible qu'une geisha ait des relations plus ou moins suivies avec des hommes qu'elle a rencontrés, mais ces relations sont généralement discrètes, car la réputation d'une okiya pâtirait du mauvais comportement de ses geishas. Les geishas sont censées être célibataires, et celles qui se marient abandonnent leur métier.
    Les geishas qui mettent un terme à leur carrière organisent une cérémonie d'adieu, le hiki-iwai (引き祝い, hiki-iwai?), au cours de laquelle elles offrent du riz bouilli à leur oneesan et à leur okāsan.

    Formation :
    Les geishas étaient traditionnellement entraînées depuis leur petite enfance. Les jeunes filles étaient vendues par les familles pauvres aux okiya, qui se chargeaient de les élever et d'assurer leur éducation.
    Durant leur enfance, elles travaillaient comme bonnes, puis comme assistantes dans les maisons de geisha pour contribuer à leur entraînement mais aussi pour assurer le remboursement de la dette contractée pour le coût de leur éducation qui est souvent élevé. En particulier, la plus jeune fille de l'okiya avait pour tâche de veiller à l'entrée et d'accueillir les geishas qui revenaient de leurs rendez-vous. C'est une forme d'entraînement traditionnel au Japon et qui perdure encore aujourd'hui, dans laquelle l'étudiant vit chez son maître, l'aide, le regarde pratiquer, l'assiste et exécute les tâches ménagères. Cet entraînement dure souvent plusieurs années.
    Elles commençaient dès leur plus jeune âge à pratiquer un vaste éventail d'arts. La tradition japonaise veut que les enfants qui pratiquent les arts commencent « le sixième jour du sixième mois de leur sixième année », mais il arrivait que les futures geishas commencent plus tôt.

    Geishas jouant du shamisen.
    La formation des geishas inclut la pratique de plusieurs instruments de musique : le shamisen, instrument à trois cordes typique des geishas, mais aussi la flûte japonaise ainsi que différents tambours traditionnels : le tsutsumi qui se tient sur l'épaule, l'okawa sur les cuisses, et enfin le taiko, le plus grand, que la geisha pose à côté d'elle et frappe avec une baguette[13]. À noter que les airs de shamisen ne sont généralement pas inscrits sur des partitions, et les geishas les apprennent à l'oreille[8].
    Elles étudient également le chanoyu (cérémonie du thé), l' ikebana (composition florale), la poésie et la littérature japonaise.
    La danse traditionnelle est étudiée par toutes les geishas afin d'obtenir un port gracieux et une démarche élégante, mais seules les geishas les plus belles et les plus douées sont encouragées à se spécialiser dans cet art.GEISHAS

    Une minarai ; son obi en « demi-traîne » est caractéristique de cette étape de l'apprentissage.
    Pour leur apprentissage, elles traversent une plus ou moins longue période (d'au moins un an) au cours de laquelle elles suivent et observent leur « grande sœur ». Elle n'ont alors pas de client, mais participent aux fêtes le soir, et vont à l'école la journée. Cette période, qui dure quelques mois de nos jours, est appelée minarai, ce qui signifie « apprendre par l'observation ».
      
    En regardant et assistant leurs aînées, elles apprennent le kitsuke (port du kimono), l'art de la conversation, différents jeux (par exemple le jeu de celui qui boira le plus, avec un client), et l'art de divertir leurs clients.
    Une fois devenues apprenties geisha, c'est-à-dire des maiko, elles accompagnent des geishas dans les maisons de thé, aux réceptions et banquets. Durant cette période, leur oneesan se charge de leur transmettre sa propre expérience de geisha, en échange de quoi elle perçoit un pourcentage des gains de sa « petite sœur ». Cette méthode d'entraînement persiste encore aujourd'hui mais elle est raccourcie, étant donné que la majeure partie des geishas le deviennent à la fin de l'adolescence.
    La formation d'une geisha se termine officiellement lors de la cérémonie dite du « changement de col » (erikae), où elle remplace son col rouge de maiko par le col blanc des geishas confirmées.
    Aujourd'hui, les geishas n'entrent plus dans les maisons de geisha dès leur enfance. Devenir une geisha est désormais un acte entièrement volontaire, qui se fait souvent à dix-sept ou dix-huit ans.
      
    L'apprentissage reste néanmoins long et difficile ; cependant, les geishas étant de plus en plus difficiles à recruter, les apprenties sont souvent chouchoutées par leurs aînées, ce qui contraste avec l'époque où leur travail était volontairement difficile, voire épuisant, pour s'assurer de leur obéissance.

    Profession :
    Une geisha, accueillant un homme d'affaire américain dans le quartier de Gion à Kyōto
    Les geishas ne sont pas des prostituées, mais plutôt des hôtesses ou des dames de compagnie raffinées. Bien qu'autrefois, il était possible et presque systématique d'acheter leur virginité (un événement appelé « mizuage »), elles n'avaient pas forcément des relations sexuelles avec leurs clients, ni même avec l'homme qui avait payé beaucoup d'argent pour acheter leur virginité. C'est cependant sur ce plan que leur nom est resté dans l'appellation « boules de geisha ».

    Zashiki :
    Le travail principal des geishas est de participer aux banquets nommés zashiki. Ceux-ci ont généralement lieu dans les ochaya ou les restaurants traditionnels (料亭, ryōtei?), mais ils peuvent également se dérouler dans des salons privés ou chez des particuliers.
    GEISHAS
    Les geishas ont pour rôle de divertir leurs clients ; selon le client et les circonstances, ce peut être en dansant et en jouant des airs traditionnels, ou simplement en discutant et en jouant à divers jeux de société.
    Il y a une distinction entre les geishas spécialisées dans la danse et les autres : les premières sont surnommées tachikata (« debout ») ou odoriko (« danseuse »)[8], tandis que les autres sont appelées jikata (« assise ») car elles s'asseoient pour jouer et chanter pendant que les autres dansent.
    Les zashiki ne sont pas ouverts à n'importe quels clients. Il faut connaître le geisha asobi, l'art de se divertir en compagnie des geishas, et aussi être un client solvable. En effet, les zashiki sont payés sur facture, après le banquet, par les clients au restaurant, qui paye les honoraires des geishas au kenban, qui se charge de répartir l'argent entre les geishas ayant participé. Si les clients tardent à payer, voire ne payent pas du tout, le restaurant doit payer lui-même les honoraires des geishas ; c'est pourquoi beaucoup de restaurants ou d'ochaya ne sont ouverts qu'aux habitués ou aux personnes recommandées par leurs habitués.
    Les honoraires des geishas portent le nom poétique de o-hana (お花)[13] ou hanadai (花代)[7], « argent-fleur ». Ils sont proportionnels au temps que passe la geisha au zashiki. Une maiko n'encaisse qu'un demi-hanadai là où une geisha confirmée en reçoit un.

    Spectacles :
    Deux danseuses du Kamogawa Odori de 2006 à Ponto-chō, Kyōto.GEISHAS
    Les geishas danseuses se produisent lors de festivals de danse. Les festivals les plus célèbres de Kyōto sont le Kamogawa Odori (« danse du fleuve Kamo ») à Ponto-chô, et le Miyako Odori (« danse de la capitale ») à Gion.
    Le Miyako Odori a débuté à l'occasion de l'Exposition Universelle de Kyōto en 1871[7]. Le Kamogawa Odori a débuté en 1872, et depuis, il a lieu tous les ans en mai et en octobre ; il n'a été interrompu qu'en 1945, au moment de la fermeture des okiya pendant la Seconde Guerre mondiale[8].
    Lors de ces festivals, les geishas donnent des représentations de danse traditionnelle, mais aussi de théâtre kabuki, en particulier pour le Kamogawa Odori[8].
    Les geishas ne sont pas payées pour leurs représentations dans les festivals. Au contraire, elles dépensent souvent beaucoup pour les financer, et vont parfois même jusqu'à s'endetter. Cela est dû au fait que pour une odoriko (geisha danseuse), participer à un festival est une marque de prestige importante. Pour cette raison, les geishas qui participent aux festivals de danse ne sont pas des débutantes, elles ont souvent au moins trente ans.

    Geishas de Tōkyō :

    Kiyoka, geisha de Shinbashi en 1902.
    Tōkyō est la seconde ville la plus importante en matière de nombre de geishas. La capitale du Japon possède elle aussi ses hanamachi, dont les plus renommés sont Shinbashi (新橋, Shinbashi?), Mukōjima (向島, Mukōjima?), Kagurazaka (神楽坂, Kagurazaka?) et Akasaka (赤坂, Akasaka?). Akasaka est le hanamachi le plus cher et le plus renommé de Tōkyō ; il abrite, comme à Kyōto, un festival de danse annuel nommé Azuma Odori.
    À Tōkyō, le terme associé aux geishas est gyoku (« bijou ») plutôt que hana (« fleur »). Leurs honoraires sont surnommés « argent-bijou » (玉代, gyokudai?) ; de même, les apprenties geishas de Tōkyō sont appelées hangyoku (半玉, hangyoku?), ce qui signifie « demi-bijou » car, comme à Kyōto, elles ne perçoivent que la moitié des honoraires d'une geisha confirmée, donc un demi-gyokudai.
    Les jeunes filles de Tōkyō ne décident généralement pas de devenir geishas avant dix-huit ans, alors qu'à Kyōto, elles commencent à dix-sept ans (les lois sur le travail des enfants interdisent de commencer plus tôt). De plus, la période d'apprentissage est très réduite, et les hangyoku ne le restent généralement que quelques mois à un an et demi.
    Contrairement à ce qui se passe à Kyōto, il est courant que les geishas de Tōkyō vivent en-dehors de leur hanamachi. Elles sont rattachés à un okiya comme le demande la loi, mais cet okiya ne leur sert que d'agence de rendez-vous, et de vestiaire où elles stockent leurs kimonos[8].

    Onsen geisha :
    Le terme onsen geisha est souvent un euphémisme pour désigner les prostituées.
    Les geishas des villes thermales japonaises (onsen) sont différentes des geishas citadines car, les onsen étant des lieux de détente, l'ambiance y est globalement plus détendue que dans les villes.
      
    Il y a pourtant de véritables geishas dans ces onsen, mais celles-ci étaient souvent plus sollicitées sexuellement, en particulier pour le jeu de la « petite rivière », où les danseuses relevaient progressivement leur kimono comme pour traverser une rivière de plus en plus profonde. De nos jours, cette pratique a disparu.
    De plus, pendant l'occupation du Japon par l'armée américaine, les soldats américains rencontraient dans les onsen des prostituées qui se faisaient passer pour des geishas pour les attirer et augmenter leurs tarifs, entretenant la confusion entre geishas et prostituées.

    Geishas dans les petites villes :
    Les geishas de province sont parfois surnommées chihô.
    On les trouve principalement dans les lieux touristiques ou de villégiature.
     
    sources : wikipedia
    photos google diverses
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  • La duchesse brisée, siège du XVIIIème siècle

    La duchesse est un fauteuil de repos dont le siège, fait pour détendre les jambes, a une longueur variable entre 1,30 et 2 m environ. Elle est caractérisée par deux dossiers (mais elle peut en avoir un seul) "en gondole" ou "en puits", un de tête, plus haut (environ 90 cm), et un de fond, plus bas ( 60 cm environ). Le nombre de pieds varie de six à douze, selon la longueur et le genre.

    duchesse Louis XV

    Duchesse polychrome Louis XV

    La duchesse, qui est issue de la bergère, naît en France durant la régence (dans le premier quart du XVIIIème), quand les habitudes de vie se transforment, par une plus grande exigence de commodité et d' aisance. Typiquement féminine, elle servait au repos et à la convalescence des malades.

    Appelée "chaise-longue" elle connaîtra son heure de gloire sous le style Louis XV et Louis XVI. Le modèle dit "en bateau" à toujours deux dossiers.

    duchesse Louis XV

    Vers la moitié du XVIIIème siècle, la duchesse devient duchesse brisée: elle peut être composée de deux éléments de longueur égale ou différente, ou bien de trois éléments séparés (la bergère, le tabouret et le bout de pied). le modèle de la duchesse disparaîtra pendant le Directoire qui préférera un type de chaise-longue linéaire, presque un lit à l'antique.

    La duchesse peut être rembourrées ou cannée, dans ce cas, des coussins amovibles la rendent plus confortable.

    duchesse brisée

    Duchesses brisées à deux ou trois éléments

     

     

    sources : http://regardantiquaire.canalblog.com/archives/2009/04/23/13490099.html

     

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  • la verrerie Venitienne

    Ce sont les artisans verriers de Constantinople venus s'installer à Venise au XIIIème siècle, qui vont initier les verriers vénitiens à toutes les techniques et les décors utilisés en Asie et à Byzance pour colorer, dorer et émailler le verre. A partir de ce moment, la fabrication se perfectionne et confère à la verrerie de Venise sa réputation universelle.

    verre de murano

    Plat, décor gravé au blason du Papa Pie IV , Venise, XVIème (c)musée curtius
    Coupe en verre blanc translucide,Venise, XVème (c)musée curtius
    Coupe en verre imitation calcédoine, Venise XVème (c) musée de sèvres
    Flacon en verre agatifié, Venise, XVIIème

    Durant le moyen âge, Venise à une intense activité verrière, les règles qui régissent cette corporation sont très stricts et protectionnistes. Elles interdisent en autre, la sortie de la lagune de matériaux ou d'outils relatifs au métier et tout verrier qui abandonne sa patrie est automatiquement considéré comme traite et passible de la peine de mort. A partir de 1291, les doges prennent une décision capitale, il décident d'éloigner les fours des verriers dans l'ile de Murano, pour éviter les incendies à Venise (construite majoritairement en bois), et ils peuvent ainsi maintenir une étroite surveillance sur les précieux secrets de fabrication.

    verre de murano

    Coupe sur pied émaillé, Venise, XVème (c)musée arts décoratifs
    Vase en verre transparent doré, Venise, XVIème (c)musée arts décoratifs
    Coupe sur pied, decor d'or et émaux, Venise, vers 1500 (c) musée Curtius

    Au XVème siècle, l'emploi du verre coloré est très fréquent, la pâte de verre, soufflée dans un moule était subtilement colorées dans sa masse avec des inclusions d'aventurine (poussière de cuivre) pour imiter les pierres précieuses telles que l'améthyste, la calcédoine, l'onyx... Certaines pièces d'inspiration grecque en verre incolore étaient dorées et émaillées de couleurs vives avec un décor de scènes variés, d'écailles et de frises. les verriers vénitien utilisaient aussi un verre blanc, opaque très laiteux "le Lattino" qui imitait la porcelaine de chine.

    verre de murano

     

    Aiguière à décor filigrané, Venise, XVIème (c) musée curtius
    Carafe à décor filigrané, Venise, XVIIème (c) arts décoratifs
    Burette à decor filigrané, Venise, XVIIème (c) art décoratifs

    La renaissance est l'âge d'or de la verrerie de Murano, le verre avait atteint sous la forme du "cristallo", une perfection absolue. les maitres verriers travaillaient ce verre proche du cristal sans aucun décor, seule importe la pureté de la matière et la perfection de la forme, parfois de légères ailettes colorées venaient souligner le contour de la jambe d'un verre.

    boites4op

    Gobelet en verre craquelé, Venise, XVIème (c) musée des arts décoratifs
    Verres à jambe, Venise, 16ème et 17ème (c) musée des arts décoratifs

    Deux techniques nouvelles sont adoptées au XVIème siècle: Le verre à filigrane, obtenu au moyen de cordons de lattimo droits et tordus insérés dans le cristal et tordus dans toutes les directions de façon à former un réseau de lignes. Dans la seconde moitié du XVIème siècle, les verriers de Murano mettent au point les premiers verres dit à "a ghiaccio", qui présentent un effet de craquelures qui est du à l'immersion brutal de l'objet en fabrication dans de l'eau froide. Il faut également mentionner la technique de la gravure à la pointe de diamant qui crée des reliefs très légers à effet de dentelle.

    verre de murano

    Coupe, Venise, XIXème
    Carafe, Venise, XVIIème (c) musée du verre de Murano
    Calice à dragon stylisé, Venise, XIXème

    Le XVIIème siècle est la période la plus fastueuse, les verriers de Murano créèrent des objets de forme baroque, extravagants, très ornés et d'une grande virtuosité comme des calices à couvercle, des verres à serpenteaux, des flacons à parfum, des lampes de table qui revêtaient parfois des formes zoomorphes.

    verre de murano

     

    Verres à serpent, façon Venise, Pays Bas, XVIIème (c) musée curtius

      

    La qualité et la créativité vénitienne s'exportait bien, la verrerie de Murano était recherchée par toutes les cours l'Europe, car tous et toutes voulaient en posséder. l'engouement est tels que ces pays (la France, Le Pays Bas, dans les pays germaniques...) vont faire venir des maîtres verriers de toutes Italie, qui maîtrisent la technique de Murano pour copier et réinterpréter cette fabuleuse verrerie. la production qui sortira de ses ateliers sera appelée: verre de Venise ou encore "façon de venise".

     

    sources : http://regardantiquaire.canalblog.com/archives/2009/10/08/15352456.html

     

     

     

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  • Les COURTISANES - "mémoires d'une Geisha"..

      

      

      

    A Tokyo, Mémoires d'une geisha n'a pas tenu l'affiche longtemps. A Kyoto, ancienne capitale impériale et reposoir de la "japonicité", que le film, tourné essentiellement aux Etats-Unis est censé avoir pour cadre, cette reconstruction hollywoodienne de la grande figure de la féminité nippone a été accueillie avec un dédain narquois.

    "Je suis allée le voir parce que mes clients m'en parlaient. Une fantaisie américaine sur notre monde, c'est tout", dit avec un sourire ironique Makoto, une jeune geisha. Elégante et enjouée dans son kimono noir sobrement brodé, le chignon parfaitement tiré, elle pourrait passer, par sa mise, pour une jeune femme traditionnelle, mais moderne par sa manière de parler et ses sujets d'intérêt - elle chante du jazz à ses moments perdus.


     

    Après quatre ans d'apprentissage, elle est devenue geiko - mot que l'on préfère à Kyoto à celui de geisha, mais qui a la même connotation : "personne pratiquant les arts". Elle est née à Gion, le plus prestigieux "quartier des fleurs" - c'est-à-dire quartier des geiko de la ville. Rien ne prédisposait Makoto à entrer dans ce monde. Mais, enfant, elle fut séduite par cet univers chatoyant et attirée par les arts que l'on y pratique : danse, shamisen (luth à trois cordes) et tambourin. Un monde élevé au rang d'emblème de la tradition, épuré des ombres et des détresses d'autrefois, mais aujourd'hui évanescent.

      

      

    Avant-guerre, on comptait plus d'un millier de geiko à Kyoto. Il en reste à peine une centaine aujourd'hui. Beaucoup de maisons de thé où se déroulent les banquets en leur compagnie ont disparu. Les "quartiers des fleurs" tendent à devenir des attractions touristiques, et les geiko, incarnations d'un idéal féminin façonné au cours des siècles, apparaissent quelque peu en porte-à-faux par rapport à leur époque.

      

      

      

    Dans les petites rues et les venelles de Gion tombe le crépuscule. Les lanternes arrondies aux portes des maisons sont allumées et par moments retentit le kara koro, le bruit particulier des socques de bois surélevées, ponctué du tintement des grelots protecteurs dont sont munies les maiko, les "apprenties" geiko. Visage d'une blancheur diaphane et coiffure à la fabuleuse architecture, dite "en pêche fendue" (chignon formant deux coques avec les cheveux enroulés sur une soie rouge visible à l'arrière du crâne), enguirlandées de parures, elles se rendent d'une démarche ondoyante alourdie par leurs fastueux atours à leur premier rendez-vous de la soirée.

     

    (Pour apprécier cette vidéo, cliquer sur le logo central de DEEZER - colonne de gauche, en bas) le fond musical du blog sera supprimé.

    Gion, non loin de la rivière Kamo, qui traverse Kyoto, est l'un des cinq "quartiers des fleurs" de la ville. Des quartiers qui n'ont rien d'exceptionnel, sinon le nombre de leurs maisons traditionnelles qui abritent salons de thé ou communautés de geiko et maiko. Avec Pontocho, sur l'autre rive, longue ruelle scintillante de lumières, dont les maisons de thé disposent de terrasses sur l'eau, Gion est le plus prisé.

      

    Les maisons d'un étage, en bois nu de couleur tabac ou miel selon l'ancienneté, recouvertes d'une lourde toiture de tuiles grises, sont fermées au rez-de-chaussée de rideaux de roseaux ou de claires-voies en lattis. Les façades sont étroites - parce que, autrefois, le montant des impôts était fonction de leur longueur - et l'intérieur s'étire en "lit d'anguille".

     

      

    Les maiko se faufilent entre les curieux et disparaissent sous les crépitements des flashes derrière une porte coulissante. De discrètes enseignes lumineuses calligraphiées indiquent le nom d'une maison de thé. Dans la soirée, au fil des ruelles silencieuses, on entend parfois le son plaintif d'un shamisen, ce "coup de scie" qui faisait crisser les oreilles d'Henri Michaux, mais remplissait d'extase le romancier Yasunari Kawabata.

     

      

    Enigmatique et déroutant, loin des conceptions occidentales du plaisir, le monde des geishas, avec ses splendeurs et son raffinement, ses liesses et ses ombres, a fasciné les visiteurs étrangers. Depuis l'ouverture de l'Archipel au milieu du XIXe siècle, il a donné lieu à un florilège de clichés dans lesquels se confondent les goujateries de Pierre Loti sur son "épouse" de quelques mois, Mme Chrysanthème (qui n'était pas geisha), et les sombres descriptions des "quartiers réservés" du vieux Japon - images plus révélatrices des fantasmes occidentaux sur l'"Orientale", qu'éclairantes des arcanes du monde des geishas.Les COURTISANES - "mémoires d'une Geisha"..

     

      

    Le roman d'Arthur Golden dont est tiré le film brasse les approximations. Tiré à 4 millions d'exemplaires et traduit en une trentaine de langues (en français au Livre de poche, 1997), il étaye d'anecdotes ce que l'Occidental pense savoir de ces "hétaïres" de l'Orient extrême. A Kyoto, les commentaires de l'auteur pour la promotion du livre suscitèrent la colère indignée de la geiko à laquelle celui-ci adressait ses remerciements les plus chaleureux dans la préface.

      

    Mineko Iwasaki, qui fut "la plus grande dame" du Gion des années 1960-1970, estime avoir été trahie par les révélations qu'il fit de sa vie privée. L'affaire se termina au tribunal. Aujourd'hui, elle ne veut plus en parler. Elle préfère écrire des livres (dont l'un, Ma vie de geisha, a été traduit chez Michel Lafon) dans lesquels elle raconte sa carrière - commencée à l'âge de 6 ans - et brosse ce qui fut la dernière grande époque des "quartiers des fleurs".

     

      

    Mineko Iwasaki, qui quitta le monde des geiko à 29 ans, a l'élégance des femmes dont le temps a effleuré la beauté en conservant au regard l'éclat des bouffées de bonheur et d'amertume du passé. "Ce que nous offrons ? De l'air, une atmosphère ! Une parenthèse dans le quotidien", dit-elle avec une spontanéité amusée en réponse à une question sur ce que les hommes viennent chercher chez les geiko.

      

    Loin d'être compassée, une soirée en leur compagnie peut être étonnamment gaie. Les maiko restent silencieuses, attentives à remplir les coupes de saké : elles apprennent en regardant, dit-on. Mais leurs aînées, qui ne servent pas les invités et ne dînent pas avec eux, animent la conversation en créant par un trait d'esprit et une frivolité subtile ce liant qui fera le charme d'une soirée, dont le grand moment sera l'exécution de danses et de musique de shamisen.

      

    Danses austères, presque statiques dans leur économie du geste, difficiles à apprécier par un non-initié, enseignées dans une école séculaire, dont l'ancienne directrice, l'étonnante Yachiyo Inoue, subjuguait encore son public à presque 100 ans.

     Certaines geiko ont passé l'âge de plaire et, pourtant, plus que les jeunes maiko, elles ont l'art de séduire par leur sens de la répartie et une drôlerie parfois primesautière. L'expérience compte ici plus que la fraîcheur des traits. Dans les "quartiers des fleurs", il faut avoir "du chic" plus que "du chien". Savant dosage de raffinement dans les saveurs des mets, du saké et du charme enjôleur de ces femmes dépourvues de l'humilité associée à l'image de la Japonaise, la soirée se poursuit souvent en petit comité dans un bar. Là, dans l'euphorie de l'alcool, se donne libre cours le jeu éternel entre l'homme et la femme, fait de hardiesse et de retenue.

      

     

     

    Un art de la galanterie minutieusement codé, qui exige que les partenaires en connaissent les tours et les détours.

    On n'entre dans le monde des maisons de thé que sur présentation, et c'est une marque de statut social que d'y être connu. Si, en apparence, le décor des "quartiers des fleurs" ne change guère, avec son faste raffiné jusqu'au moindre détail - tout doit y être sublime : repas, arrangements floraux et effluves d'encens, femmes resplendissantes et prestations artistiques -, derrière leurs claires-voies, le bon goût n'est pas toujours au rendez-vous.


    "Il y a encore des amateurs, mais le plus souvent les clients sont moins au fait des règles des 'quartiers des fleurs'", commente Mineko Iwasaki, qui a connu les plus grands noms de l'élite nippone. En fin de compte, c'est le degré de raffinement des clients qui donne le ton à une soirée. Car, dans leur souci de plaire, les geiko s'adaptent à leur registre - jusqu'à une éventuelle dérobade finale. "Les clients comprennent rapidement ceux que l'on apprécie", confie l'une d'elles.

    Le style est la première exigence des "quartiers des fleurs". Autrefois, une notion était au coeur de leur code de la galanterie : iki. Un mot qui désigne une façon d'être à laquelle le philosophe Shozo Kuki (1888-1941), qui fut lié à Martin Heidegger et fut élève du jeune Jean-Paul Sartre, a consacré un traité (La Structure d'iki, PUF). Chic, sobrement élégant, raffiné sans ostentation, l'iki est une esthétique de la sensualité. Une disposition d'esprit qui peut s'apparenter à un dandysme : "La coquetterie qui est parvenue sous les leçons du destin au renoncement et vit dans la liberté de la hardiesse", écrit Jacqueline Pigeot, auteur de Femmes galantes et femmes artistes dans le Japon ancien (Gallimard). Une élégance dans laquelle se mêlent une sensualité fugitive et un détachement mélancolique, qui imprègnent par exemple les estampes d'Utamaro. Une retenue aux antipodes de l'ivresse de l'"amour-passion" de Stendhal et qui, au contraire, privilégie la retenue de l'"amour-goût", c'est-à-dire du jeu de l'allusif et de la coquetterie comme fin en soi. "Etre iki, commente soudain rêveuse Mineko Iwasaki, c'est avoir connu la vérité des choses..."

     

      

    Qu'est-ce qui fait une geiko accomplie ? L'une d'elles, déjà âgée, nous fit un jour cette réponse lapidaire : "C'est avoir connu le tréfonds de la passion et su tordre son coeur pour s'en dégager." Dissimuler ses larmes sous le masque de la frivolité pour être gaie, rayonnante, et filtrer à nouveau les métaphores de l'amour... "Dans l'amertume, l'art de la séduction gagne en profondeur émotionnelle, mais aussi en assurance", poursuivait-elle.

    "Les clients changent. Ils sont plus jeunes, ils ignorent les règles, et les filles doivent suivre", déplore un amateur qui fréquenta ce monde non pas sur des frais de société - comme c'est souvent le cas -, mais sur ses propres deniers, par goût d'homme riche. Une heure dans une maison de thé est tarifée autour de 500 euros. Le pourcentage reversé à la geiko varie selon son ancienneté et son succès.

    Aujourd'hui, les jeunes femmes maiko le sont par choix. Elles n'entrent plus dans ce monde par nécessité, mais parce qu'elles aiment les arts qui s'y pratiquent, son faste. Elles sont moins dociles qu'autrefois, se plaignent des patronnes des "maisons de geishas" (okiya) qui prennent en charge leur formation, les logent et leur fournissent de somptueux kimonos valant plusieurs millions de yens. Certaines désertent une formation draconienne. Mais la plupart n'ont pas envie de quitter les lumières de la fête. "Au début, dit Makoto, je me demandais ce que je faisais dans ce monde. Puis j'ai commencé à aimer ce décorum dépris du quotidien. Les maisons de thé sont aussi un excellent observatoire de la société..."

    Les heures passées avec les clients ne sont qu'une partie de la vie professionnelle des geiko. L'entraînement et le "travail des apparences" occupent toute la fin de la journée. Le moindre détail est codifié : la coiffure, la longueur des manches du kimono, ses teintes, la ceinture... véhiculent un discret message sur leur expérience. Les atours des maiko pèsent plus de 20 kilos, et elles n'ont qu'une hâte en rentrant : se déshabiller, oubliant parfois les billets de banque qui ont été glissés dans leur vêtement au cours de la soirée. Devenue geiko, la jeune femme est autonome et vivra de la clientèle qu'elle s'est faite pendant ses années d'apprentissage. La plupart ont un riche protecteur, mais souvent aussi un amant de coeur - parfois en même temps... Certaines quittent ce monde pour se marier. D'autres y restent et ouvrent des bars. Depuis une trentaine d'années, les geiko peuvent tenir un établissement et trouvent dans cette activité un appoint financier.

    Tout un monde d'artisans gravite autour des "quartiers des fleurs" : perruquiers, habilleurs... Ce sont les seuls hommes qui vont et viennent dans les okiya. L'homme est ici client ou subalterne. Une okiya est "une communauté de femmes" liées par des relations hiérarchiques de parenté fictive ("grande soeur, soeur cadette"), sur laquelle règne une patronne - la "mère" -, véritable femme d'affaires. "L'homme apparaît à la nuit, mais de l'aube au crépuscule nous sommes les maîtresses de notre monde", commente Mineko Iwasaki, qui, dans un de ses livres (Bataille de fleurs à Gion, non traduit), appelle à une "démocratisation" du fonctionnement des okiya. Comme ce fut le cas pendant des siècles, les "quartiers des fleurs" sont toujours régis par un cénacle de femmes, romantiques ou intrigantes, dociles ou rebelles, qui vivent des arts et des hommes, sans en dépendre...


     

    C'est au 18e siècle que la geisha fait son apparition dans le milieu dissolu de la société japonaise, comme une forme d'opposition ou de rivale morale à la courtisane (avec laquelle on le confond trop souvent) régnant à l'époque. Après des siècles de domination guerrière sous la tutelle des samouraïs, ce sont les marchands, nouveaux bourgeois, qui vont prendre le haut du pavé des grandes capitales nippones et vont instaurer un nouveau code moral empreint de valeurs esthétiques et artistiques. Les Japonais ont toujours eu un sens aigu de la hiérarchie et même la prostitution répondait à ces structures précises.

    Jusque vers la moitié du 18e siècle, on pouvait consommer à plusieurs niveaux la prostitution, soit dans les rues, soit dans les maisons closes des quartiers chauds. Les reines de cette époque étaient les Tayû ou Grandes Courtisanes, qui surclassaient les autres autant par la finesse de leurs manières que par le luxe dont elles faisaient étalage.

    Mais comme elles étaient fort coûteuses, on songea alors à former des femmes (quelques hommes aussi) qui allieraient plusieurs aptitudes à la beauté pour divertir les bourgeois noceurs. Dans les réceptions, on fait de plus en plus appel à ces personnes capables de danser, chanter, jouer d'instruments différents, raconter des histoires, faire des acrobaties ou donner de petits spectacles. Les geishas naissent ainsi de ce désir de marier tous les plaisirs en une seule personne. La Gei (art) Sha (personne) allait désormais incarner la plus esthétique des manifestations du plaisir et du divertissement.

      

    Organisées à la façon d'une corporation, les geishas voient leurs activités réglementées par des heures fixes de travail, des uniformes et un code d'éthique rigoureux. Le visage fardé de blanc, le kimono de soie sanglé à la perfection, le tatami sous le bras, les geishas ne sont toutefois pas à vendre, ce ne sont pas des prostituées. Pourtant, beaucoup de prostituées ont revendiqué un statut de geishas pour appâter les hommes. Cette usurpation a considérablement entaché la réputation de ces artistes superbes.

    Aujourd'hui, peu d'entre elles exercent encore leur admirable métier et leur nombre diminue chaque année. Et bientôt, la magnificence des geishas ne survivra plus que pour divertir le touriste...

     

     
     
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    L'histoire de Manon

    Les courtisanes

    Une courtisane est moins qu'une maîtresse, et plus qu'une prostituée. Elle est moins qu'une maîtresse parce qu'elle vend son amour pour des profits matériels ; elle est plus qu'une prostituée parce qu'elle choisit ses amants. La courtisane est, en fait, une femme dont la profession est l'amour, et dont les clients peuvent être plus ou moins distingués. Elle a dû être une femme respectable, jetée dans le demi-monde par une malheureuse aventure ; elle peut être une femme d'origine modeste, dont le seul espoir semble être son attirance physique.

      

    Elle peut être une actrice qui abandonna de plein gré ses espoirs dans le théâtre ; Elle peut simplement être une arriviste, menant une vie d'aventure. Mais quels que soient ses origines et son but, quels que soient ses autres accomplissements, la profession de la courtisane est de bien vendre ses faveurs, pour pratiquer ses arts particuliers avec habileté.

    Le XIXe siècle a donné au courtisanes toutes les occasions d'un âge d'or. En 1815, la chute de Napoleon a mis fin à une ère de guerre qui s'était étendue durant des générations. Pour la première fois depuis des décennies, et certainement depuis des siècles, la jeunesse française n'a pas été appelée pour dépenser sa principale énergie sur le champ de bataille et en mer.

      

     

     

    La Maison des Bourbons a été restaurée sous l'égide des puissances alliées. La France était libre de pratiquer les arts et d'apprécier les plaisirs de la paix. La révolution française s'était produite seulement vingt-six ans plus tôt et maintenant une révolution sociale changeait l'Europe. Les bourgeoisies n'étaient plus à présent simplement l'élément stable de la population. Pour la première fois dans l'histoire française, ils appréciaient la puissance et ils l'ont appréciée en grande partie par leur argent. 

     

      

      

    Car l'argent n'était pas maintenant le privilège des classes aristocratiques ; il était là, à la portée de tous ceux qui avait le sens et la détermination financiers. Le bouleversement politique avait produit ses spéculateurs ; la révolution industrielle a ouvert mille projets pour ceux qui étaient perspicaces. La révolution sociale signifiait que de nouvelles couches de la société doivent être considérées. Les marchés et les nouvelles inventions ont montré du doigt les bourgeois entreprenants.

      

    Il y avait des besoins pour le commerce (une nouvelle clientèle a eu un intérêt croissant pour la nourriture sophistiquée et la mode). Il y eut l'établissement de la presse populaire, l'existence d'une nouvelle audience pour les théâtres et les concerts. « La consommation des pièces théâtrales est si grande aujourd'hui » a écrit Gautier en 1843, «(..) que les dramaturges ne peuvent y répondre...

      

    L'une des conditions de notre époque, est d'imposer un travail continu, sans rupture et sans pause, à l'artiste et à l'auteur ». Un nouveau lectorat très important est apparu pour les romans, les livres de voyage et les livres populaires d'une nature plus édifiante. Vers le milieu du siècle, le réseau des chemins de fer, s'étendant à travers la France, aurait en grande partie changé les conditions de déplacement et présenté des occasions plus magnifiques. C'était une petite merveille que l'argent fut devenu le leitmotiv de l'existence. Vers les années1860, Gautier pouvait écrire que « la religion de l'argent est aujourd'hui la seule qui n'a aucun croyant. ».

    Le XIXe siècle fut une époque pour les gens de carrière brillants ; certaines de ses carrières plus spectaculaires étaient celles des grandes courtisanes. La plupart d'entre elles, à un moment donné, ont apprécié leur propre hôtel, et peut-être leur propre château, leurs propres chevaux et leurs propres chariots impeccables, leurs vêtements et bijoux magnifiques et leur influence sur beaucoup d'hommes éminents de l'époque. Elles marquèrent leurs empreintes au Bois de Boulogne, dans leurs cabines au théâtre, chez Longchamp, à Vichy, à Baden, parfois plus loin.

      

    Elles ont constitué une classe à part, une confrérie féminine extraordinaire. Elles ont créé, en fait, ce que le fils de Dumas devaient reconnaître dans la fiction : elles étaient les créatrices du demi-monde.

    Quelques courtisanes avient gagné l'immortalité dans différentes formes artistiques. Marie Duplessis l'a gagnée par sa mort, et son inspiration de La Dame aux Camélias et La Traviata. Madame Sabatier l'a gagnée dans sa vie, par Baudelaire.

    Beaucoup de femmes célèbres étaient des courtisanes seulement pour le plaisir. Parmi elles, il y a madame Staël, qui était la maîtresse d'une époque, et madame Sand, qui était maîtresse de l'autre ; Rachel, qui a mené une vie turbulente sur la scène et hors de la scène, et Sarah Bernhardt, qui avait déclaré : « j'ai été parmi les grandes amoureuses de mon temps ».

      

      

    Hortense Schneider reste surtout l'interprète d'Offenbach, quelque fut la célébrité de sa vie privée ; et La Castiglione qui fut envoyée par Cavour pour séduire Napoleon III, était un agent politique d'une grande finesse, un ornement superbe du second empire, mais on ne peut l'appeler une fille de joie.

    Pourtant de telles femmes , si elles ne peuvent s'intégrer dans la classe des grandes courtisanes, ont permis de créer l'environnement dans lequel les courtisanes pouvaient s'épanouir. Elles ont permis de définir le demi-monde sur la carte sociale ; elles l'ont fait refléter parfois dans leurs livres, dans leurs chansons, lors de leurs présentations sur scène et dans leur propre façon de vivre.

      

      

    sources :

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    Nostradamus, le prophète Michel de Nostredame.

    Qui était donc le célèbre Nostradamus dont les célèbres prophéties continuent encore aujourd’hui d’alimenter rumeurs et discussions. Michel de Nostredame dit Nostradamus est né un 14 décembre 1503 dans le sud de la France, à Saint-Rémy-de-Provence.

    Il est issu d'une famille juive convertie au catholicisme. En 1557, il épouse en secondes noces Anne Ponsard, jeune veuve alors originaire de Salon-de-Provence. Elle lui donnera six enfants, trois filles et trois garçons. Leur fils aîné, César restera toute sa vie proche de son père dont il deviendra d’ailleurs le biographe.

     

    Elève prodige, Miche de Nostredame obtient son diplôme de médecine en seulement trois ans d’études. Nostradamus fût tour à tour médecin et apothicaire. Nous savons aussi par l'histoire qu’il entretenait une véritable passion pour l'astrologie. Certains historiens prétendent aussi qu’il aurait été féru d’Alchimie (comme d’ailleurs beaucoup de ses contemporains à cette période de la Renaissance). Il aurait fait l'horoscope d'éminents personnages de son temps.

      

    On sait aussi qu’il fit de nombreux voyages durant sa vie, notamment en Italie. La reine Catherine de Médicis dont l’intérêt pour l’astrologie et les sciences occultes étaient connu dans toute l’Europe, était persuadée des grands pouvoirs de Nostradamus. Il fut durant un temps son astrologue officiel à la cour.

    Les partisans de Nostradamus le présentent comme un grand prophète, ayant reçu de Dieu sur l'histoire du monde des révélations plus étonnantes que celles de saint Jean. Non seulement tous les grands faits y sont annoncés, et en particulier tous les événements principaux de la France depuis 300 ans, mais aussi les détails les plus minutieux, les dates, les noms propres de lieux et de personnes. Cette prophétie, selon les dires de l'auteur embrasse les années qui se sont écoulées et s'écouleront depuis 1555 jusqu'en 3797.

      

      

      

     

    A la lecture d’une partie de sa correspondance, il semble que Nostradamus n’est pas toujours très assuré ni de la réalité, ni de la nature de son inspiration. Tantôt il dit qu'il a composé ses ouvrages « par révélée inspiration, inspiration supernaturelle, révélation « divine » (Lettre à César). « Splendeur divine : le divin « près s'assied » s'assied près de moi. Centurie I, quatrain
    Tantôt il affirme qu'il n'est pas prophète : « Moy en cet endroit (dans la lettre à Henri II) je ne m'attribue nullement ce titre » ( de Prophète). — « Encore que j'aye inséré le nom de prophète, je ne veux m'attribuer titre de si haute sublimité pour le temps présent. » «Non que je veuille m'attribuer nomination, ni effet prophétique. » (Lettre à César.) Après ce dernier passage, il ajoute : « Car prophète proprement, mon fils, est celui qui voit (les) choses lointaines de la connaissance naturelle de toute créature, »

    En lisant attentivement les écrits de Nostradamus, on remarque rapidement qu'il insiste très peu sur sa divine inspiration, et pas du tout sur sa mission. Quand il parle de ses prophéties, c'est à peine s'il indique l'inspiration surnaturelle comme en étant le principe. Il en prononce quatre fois le mot tout au plus dans la lettre à César et seulement dans cette lettre, puis une autre fois dans les Centuries. Et encore, d'après ce qu'il dit en même temps, cette inspiration n'en serait pas l'unique cause. Il appuie bien davantage , comme origine de ses prédictions:

    l° sur son naturel instinct, sur sa disposition héréditaire, dont il parle sept à huit fois.
    2° sur l'astrologie judiciaire, sur ses calculs astronomiques, sur ses études nocturnes et ses longues supputations, qu'il rappelle presque à chaque instant, une vingtaine de fois au moins dans les deux lettres à César et à Henri II.

    Les défenseurs de Nostradamus disent à cela : c'est par humilité que Nostradamus n'a pas voulu se dire prophète : il ne veut pas " s'attribuer un titre de si haute sublimité pour le temps présent. c'est-à-dire pendant sa vie. Mais il savait bien que ce titre lui serait donné plus tard. Dans les Centuries, en effet, il se nomme « le grand Prophète, le pénultième Prophète » (Cent. II, q. 28 et 36.). Les prophètes des anciens temps, certainement plus riches en humilité que Nostradamus, disaient simplement et sans détour qu'ils étaient les envoyés du Seigneur, que Dieu parlait parleur bôuche:
    « Misit meDominus, hoecdicit Dominus, sermoDomini ad mefactusest ».

    On ajoute qu'en parlant de son naturel instinct et de ses longues supputations astronomiques, Nostradamus n'a pas voulu dire qu'il prophétisait par ces moyens, mais que le Seigneur s'était servi de la disposition naturelle et héréditaire de son esprit pour lui communiquer le don surnaturel de prophétie ; et que, lui, Nostradamus, avait profité de ses connaissances astronomiques pour fixer les lieux et les époques où devaient s'accomplir les faits que Dieu lui révélait.

    Nostradamus n'a point dit un mot de toutes ces choses : on le fait parler contre lui-même. En preuve nous l'appelons les passages déjà cités et quelques autres :

    « A toi, César, mon fils, je laisserai par écrit mémoire de ce que la divine Essence m'a donné connaissance par astronomiques révolutions. » .... Nous inspirant, non par bacchante fureur ni par lymphatiques mouvements, mais par astronomiques assertions ».

    « A un très-sage prince, j'ay consacré mes nocturnes et prophétiques supputations, composées plutôt d'un naturel instinct... Et la plupart composés et accordés à la calculation astronomique. »

    Dans tous ces passages, il n'est question que de calculs, d'études sur les astres et d'instinct naturel comme la cause unique de la prophétie, et nullement d'inspiration divine, pas même comme accompagnant et dirigeant l'étude.

    Il enseigne qu'il y a une lumière prophétique proprement dite et vraiment surnaturelle, qui vient de Dieu directement ou par le ministère des « bons anges, ses messagers de feu, enflamme missive 1». Cette lumière, il ne l'a pas reçue : il le répète à plusieurs reprises. Il est une autre lumière prophétique, mais naturelle. Elle vient de Dieu, comme tous les dons de notre nature; c'est une sorte de révélation et d'inspiration. Elle s'obtient et se développe de trois manières principales :

    ° Par un instinct naturel et de tempérament, par un privilège de race et une disposition héréditaire;

    2° Par l'étude des astres et les procédés de l'astrologie judiciaire;

    3° Par l'emploi de certaines opérations théurgiques.

    C'est par cette lumière qu'il a prédit l'avenir. L'histoire n'est pas moins affirmative en ce point que les propres écrits de Nostradamus. Il faut prendre les mots dont se sert un auteur dans le sens où on les employait à son époque.

    Or, aux XVe et XVIe siècles, il est d'évidence historique que savants et ignorants croyaient qu'on pouvait connaître et essayaient de prédire l'avenir par le moyen des astres, par les mouvements et la position des corps célestes, par les calculs et les supputations astronomiques, par l'astrologie judiciaire, en un mot. Tout le monde s'en mêlait.

    On la regardait alors comme une science. On en faisait, écoles et cours publics. Les astrologues étaient en honneur, et les plus habiles en cette prétendue, science passaient pour de très-profonds savants et se voyaient recherchés des grands et des rois. (extraits de « les prophéties modernes vengées » Abbé Chabauty, 1874)

      

    sources : http://www.etrange.org/index.php/propheties-de-nostradamus.html

    photos google

     

     

    SUPER LIEN
    http://www.earthharvest.org/fr/apologetics_chretien_de_bible/qui_es_dieu/8-2AstrologiqueNostradamusProphetie.htm

      

      

      

      

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    L'Arche de Noé serait peut-être située sur le mont Ararat en Turquie.

      

      

    L’Arche de Noé serait selon le livre de la Genèse un grand navire construit sur ordre de Yahvé afin de sauver Noé (patriarche biblique), sa famille et toutes les espèces animales peuplant la terre d’un déluge menaçant de se produire. Curieusement, un récit très similaire existe avec un mythe antérieur Sumérien, l’Epopée de Gilgamesh. (Un sage se voit ordonner par le dieu Enki de construire un navire sur lequel il pourrait survivre d’un déluge. (Noé sur son Arche. Représentation du 15e s.)

     

     

    La bible nous dit : « Faites vous une arche en forme de grand navire que vous diviserez en trois étages. Sa longueur sera de 300 coudées, sa largeur de 50 et sa hauteur de 30. Vous y ferez entrer un couple de tous les animaux et vous prendrez avec vous les provisions nécessaires ». Ces mesures correspondent approximativement à 157 mètres de long, 15,7 mètres de haut et 26,2 mètres de largeur. Le déluge ne vint que 120 ans après que l’arche fut commencée ce qui laissait aux hommes un long délai pour se convertir. Pendant ce long intervalle, Noé eut ordre de prêcher la pénitence. Hélas, les coupables se plongeaient au contraire dans les plus effroyables excès. C’est alors que la colère du Seigneur éclata et le déluge survint.

     

     

    Pendant que les hommes continuaient à se livrer à tous les vices, Yahvé ordonna à Noé d’entrer dans l’arche avec sa femme, ses fils et leurs femmes, ainsi qu’un couple de tous les animaux impurs. Il faut savoir que les animaux impurs étaient ceux que l’on ne pouvait ni manger, ni offrir en sacrifice). Quand aux animaux purs, Noé reçut l’ordre d’en prendre non pas un couple mais sept.

     

     

    Le déluge :

    « Le ciel se couvrit de nuages sombres. Pendant 40 jours et 40 nuits tombe une pluie torrentielle, les fleuves débordent, les mers franchissent les rivages, des vagues déchaînées se mettent à recouvrir la terre. L’arche s’élève jusqu’à 15 coudées au dessus des plus hautes montagnes et tout ce qui a vie en dehors d’elle périt irrémédiablement. Tandis que les hommes, les plantes et les animaux périssaient, l’arche flottait en surface. Au bout de 150 jours, Dieu fit souffler un vent fort, les eaux commencèrent à diminuer et l’arche s’arrêta au sommet du mont Ararat en Turquie. Noé ouvrit alors la fenêtre de l’arche et laissa s’envoler un corbeau qui ne revint pas. Sept jours plus tard, Noé lâcha une colombe. N’ayant pas trouvé ou se poser, elle revint à Noé. Au bout de 7 autres jours, Noé lâcha à nouveau la colombe qui revint cette fois portant dans son bec un rameau d’olivier dont les feuilles étaient vertes, signe évident que les eaux s’étaient retirées.

      

    Noé relâcha une troisième fois la colombe qui ne revint pas. Noé sortit de l’arche avec sa famille et tous les animaux. Lorsqu’il vit la terre sans autres habitants que les membres de sa propre famille, Noé ressentit une profonde gratitude et s’empressa d’élever un autel et d’offrir un sacrifice. A ce moment, Yahvé fit apparaître un arc en ciel et dit à Noé « Voici le signe de mon alliance avec vous et vos descendants. Il n’y aura plus de déluge pour détruire le genre humain ». Selon la bible, Noé était devenu cultivateur et mourût quelques années après le déluge.

     

     

    Localisation possible de l’Arche de Noé :

    Au cours du vingtième siècle, des centaines d’expéditions ont gravi le mont Ararat (montagne volcanique en Turquie) et les monts environnants à la recherche de la mythique arche de Noé. Un fait marquant, le 16 juin 1987, Ron Wyatt et son équipe sont invités par le gouverneur de la province d’Agri à se rendre à une cérémonie à l’est de la Turquie, au pied du mont Ararat (la montagne du jugement dernier). 4 jours plus tard, le gouverneur déclare devant les caméras que les autorités archéologiques turques accréditent en partie les résultats des recherches menées par R. Wyatt et son équipe. C’est à cet endroit selon eux que se serait échoué l’arche de Noé.

     

     

    De nombreuses photos aériennes ont été prises proche du mont Ararat (une autre montagne à 27 kilomètres au nord) et montrent effectivement une forme de bateau. Le problème est que cette structure d’environs 150 mètres de long se trouve sur les flancs de la montagne à 2130 mètres au dessus du niveau de la mer. Elément curieux, les 150 mètres de long correspondent précisément (à 7 mètres près) aux 300 coudées (= 157 mètres) de longueur décrites dans la Genèse. En fait, il n’y aurait rien de si particulier dans le fait de trouver les restes d’une épave très ancienne sur les flancs d’une montagne. Des études géologiques ont rendu de plus en plus évidente la réalité du déluge (biblique). On a mis au jour au sommet de hautes montagnes quantité de coquillages et de poissons fossilisés.

     

     

    Des échantillons ont été prélevés en 1979 et 1984. Il semblerait que le sol contienne par endroits de fortes concentrations de métal et de bois en décomposition. En 1985, plusieurs détecteurs de métaux différents utilisés lors de fouilles montrent tous une structure étonnamment régulière sous forme de lignes parallèles et transversales et qui convergent aux deux extrémités.

     

     

    Informations supplémentaires: position GPS du mont Ararat:

    Longitude: 44°21'24''

    Latitude: 39°40'52''

      

    sources : http://www.etrange.org/index.php/arche-de-noe.html

      

      

      

      

      

      

     

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  • MAISON HANTEE

      

      

    Cette histoire s’est déroulée à Saint-Quentin, ville de 60 000 habitants située dans l’Aisne.

    Une maison située dans le quartier de Rémicourt, rue des canonniers fut la source de nombreux problèmes pour ses habitants.

    Un mois après leur emménagement, ils entendirent des bruits bizarres venant du rez-de-chaussée.

    Bruits de casseroles, d’autres comme une craie qui grince sur un tableau, gémissements semblables aux cris d'hommes agonisants.

    Evidemment, au début, ils ne s'inquiétèrent pas trop, pensant qu'il s'agissait des voisins…

    Jusqu'au jour où, la femme trouva un liquide rouge sur le mur de la cuisine.

    A ce moment la, la panique commença a venir, elle alerta son mari, qui lui ne s'inquiéta pas et répondit : "ça doit être un effet de peinture qui ressort ".

    En effet en arrivant dans la maison, la peinture avait été mise sur les murs et il pouvait sembler que celle-ci commençait à transparaître.

    Au fur et à mesure, des tâches apparaissant un peu partout dans la maison, la femme n'osant plus dormir, le couple se décida d'appeler la gendarmerie afin de lever le doute sur une possible mauvaise plaisanterie.

    Les gendarmes prirent un échantillon du liquide, et il s'est avéra qu'il s’agissait de sang humain.

    La famille habitant avant le couple victime fut interrogé (cette famille avait fait construire la maison).

    Cette famille, les Pironet, affirma que jamais rien de tel ne s’était produit dans le passé.

    Un an plus tard, cette maison passa sur la première chaîne française dans l'émission "Mystères" et les Pironet décidèrent alors de révéler la vérité sur ce qui s'était passé.

    En fait, il se produisait les mêmes choses et comme ils voulaient vendre la maison, ils décidèrent alors de tout repeindre et…. réussirent à la vendre au couple… et ne dirent rien sur le phénomène.

    La gendarmerie interpellée par cette affaire se demanda s’il s’agissait d’une farce ou d’une supercherie.

    Donc ils ont mirent de la farine sur le sol de la maison et mirent sous scellés la maison pendant une semaine afin que personne ne puisse rentrer.

    Après 7 jours, ils démirent les scellés et rentrèrent dans la maison. Rien n'avait bougé mais… les murs étaient pleins de sang.

    Dés lors le couple loua un appartement fit venir un prêtre qui dit qu’il s’agissait de l'œuvre du diable et qu'il fallait détruire la maison.

    Un crâne humain fut découvert…

    Supposant que les lieux étaient hantés, le prêtre béni les lieux et le couple retourna vivre dans la maison.

    Le phénomène se poursuivit.

    Finalement la maison fut mise en vente une nouvelle fois et ils partirent vivre à Amiens.

    Apres une dernière tentative infructueuse de revendre la maison, cette dernière fut démoli afin de mettre fin a cet inexplicable cauchemar.

    Lors de la construction de la nouvelle maison, une chose étonnante se produisit : une cinquantaine de corps de soldat allemand de la première guerre mondiale fut découvert.

    Il est probable que cela ait un rapport mais cela restera à jamais inexpliqué…

     

    sources : http://gothic.centerblog.net/168693-MAISON-HANTEE

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