•  

    DEUS LO VULT 

     

    Vie quotidienne des Templiers

    191599263238700.gif

     

    « Car de notre vie vous ne voyez que l’écorce qui est par dehors… mais vous ne savez pas les forts commandement qui sont dedans. » Extrait de la Règle de l’Ordre du Temple.

    La vie quotidienne des frères de l’ordre était partagée entre les temps de prières, les temps de vie collective (repas, réunion), l’entraînement militaire, l’accompagnement des pèlerins, la gestion de leurs biens et le contrôle du travail des paysans sur leurs terres, sans oublier le combat. La vie en Occident, hormis en Espagne et au Portugal, était pacifique. La vie des templiers en Orient et dans la péninsule ibérique, était militairement activ

      

      

      

    Les temps de prière

    La vie des Templiers était rythmée par les temps de prière, qui comprenaient des récitations, des chants et des célébrations de la messe. Les heures suivantes sont données à titre indicatif car elles variaient selon la période solaire de l’année :

    Les Templiers vouaient un culte particulier à la Vierge Marie. Dans la chapelle, les frères se tenaient debout pour entendre les offices de matines à laudes et toutes les heures (prières) à Notre-Dame. Ils devaient s’asseoir pour chanter le psaume Venite, le premier de l’office de matine, appelé l’Invitatoire. Ils devaient dire leur oraison en silence, simplement. À la fin des psaumes, ils devaient se lever, se courber pour chanter le Gloria Patri en l’honneur de la Sainte-Trinité tandis que les faibles et les malades qui ne se levaient pas, pouvaient simplement baisser la tête. (articles 13 et 14 de la Règle)

    Les frères qui ne pouvaient assister aux offices, devaient réciter des patenôtres à l’endroit où ils se trouvaient. Les frères souffrants étaient dispensés de suivre l’office de matines à minuit, mais devaient dire treize patenôtres.

    Pour les frères morts

    Après le prologue de la règle française, le deuxième sujet traité concerne les frères morts ce qui indique l’importance qu’on pouvait leur accorder. » Là où se trouve le corps, tous les frères qui sont présents doivent dire cent patenôtres durant les sept jours qui suivent. » Et deux cents pour la mort d’un maître.

    Les frères mourants devaient se confesser et recevaient l’extrême onction par un chapelain de l’ordre.

    Par charité et en souvenir du mort, un pauvre devait être nourri pendant quarante jours (Article 11). Les templiers se faisaient enterrer dans leur propres cimetières près de leurs chapelles, et de la manière la plus humble, le corps enroulé d’un linceul et déposé dans un trou à même le sol. Tout l’équipement du chevalier templier était restitué au couvent et réattribué à ses frères.

    La guerre Sainte se déroulait en Orient et en Espagne. Les frères du Temple savaient qu’ils s’engageaient à mourir pour la mémoire du Christ en protégeant les pélerins chrétiens pendant leur pélerinage en Palestine : transport des pélerins, sécurité des routes, protection des lieux saints et croisades. Pour cela, ils acceptaient et même souhaitaient mourir. Ainsi, l’article 12 de la règle explicite : « De jour comme de nuit, avec le grand courage donné par la profession, que chacun puisse se comparer avec le plus sage des prophètes qui dit : « Calicem salutaris accipiam« , c’est-à-dire : « je prendrai la calice du salut », qui est encore, « je vengerai la mort de Jésus Christ par ma mort. »

    Comment les frères devaient manger

    Six articles de la règle française sont consacrés aux grandes lignes des us et coutumes de la table complétés par de nombreux articles des retraits.

    Les templiers comme religieux, avaient droit à deux repas par jour, le midi (dîner) et le soir (souper), sauf les jours de jeûnes où un seul repas était servi. Ils étaient pris dans le réfectoire de la commanderie, appelé le « palais », en commun et dans le silence. Un frère lisait à voix haute des passages des textes sacrés, saintes paroles et saints commandements. Les templiers disposaient d’une seule écuelle pour deux et mangeaient avec les doigts comme les gens de leur époque. Chacun avait un couteau de table personnel.

    A la fin du repas, les frères rendaient grâce à Dieu.

    Les jours gras

    L’article 17 stipule quels étaient les jours de « chair », c’est-à-dire les jours où était servie de la viande rouge (porc, agneau), car il n’en fallait pas quotidiennement pour ne pas corrompre le corps. Les venaisons étaient défendues, comme l’était la pratique de la chasse (article 46). Les plats sans viande étaient constitués de légumes, légumineuses et de soupes avec du pain, base de l’alimentation médiévale. De nombreux jours de fêtes étaient marqués par un repas carné : Noël, la Toussaint, les fêtes de la Vierge, celles de chacun des douze apôtres. Le détail des jours de fête ou de jeûne est donné à l’article 74. Deux repas de viande étaient servis chaque dimanche, sauf pour les sergents et les écuyers.

    Le jeûne

    Les jours maigres correspondaient aux jours ou périodes de jeûne. Le vendredi était le jour de la nourriture de Carême, viande blanche de poisson ou de volaille, provenant des élevages templiers. Le jeûne durait de la Toussaint jusqu’à Pâques, soit plus de cinq mois, en excluant les fêtes précitées (article 20). Les templiers comme militaires ne devaient pas être affaiblis par le jeûne, aussi celui-ci n’était-il jamais sévère.

    Le vin et le pain

    Le vin était servi à part égale pour tous dans la proportion quotidienne vraisemblable d’une hémine de vin (Règle de Saint-Benoît). L’hémine est une unité de mesure du Moyen Âge équivalente à un quart de litre. Le repas était un moment de partage de la communauté et de charité. Le dixième du pain du repas ainsi que tous les pains entamés étaient donnés aux pauvres par l’aumônier de la commanderie.

    Les interdits

    L’article 294 des retraits nous apprend qu’il était interdit de se lever pendant le repas sauf dans deux circonstances d’urgence :

    • Lorsqu’un frère saignait du nez ;
    • Lorsque les frères entendaient un homme de la commanderie crier pour prévenir d’une ruade de chevaux ou d’un incendie.

    Une troisième situation n’est pas notifiée dans la règle de l’ordre :

    • Lorsqu’il y avait l’alerte pour prévenir d’une attaque ennemie.

    Les nourritures interdites étaient celles de tous les monastères : les venaisons provenant de la chasse (article 46), et les épices très utilisées dans la cuisine noble du Moyen Âge, parce « qu’ils chauffent le sang » et excitent les sens, et sont donc incompatibles avec la chasteté des religieux.

    La parole et le silence

    « Trop parler incite le pêché », « la vie et la mort sont au pouvoir de la langue » et « pour fuir le péché, on doit cesser et s’interdire de parler mal ». Ainsi, de nombreuses mises en garde étaient faites aux frères quant à la tenue de leur langage et leur devoir de silence, dans le souci de préserver l’harmonie fraternelle de la communauté et le bon déroulement « du travail de chevalerie ».

    La règle explique qu’il était nécessaire de savoir garder le silence à certains moments de la journée comme après complies, avant le coucher et pendant le repas. Les « paroles oiseuses » et les « vilains éclats de rire » étaient défendus. Chacun devait être capable de se contrôler et « ne pas inciter son frère au courroux, ni à la colère (…) » (Articles 15, 23, 24, 42, 46, 51 et 67.)

    Les frères malades et les vieux frères

    Les frères malades devaient être traités « en paix et avec soins » selon l’article 50 de la règle. Le frère infirmier avait obligation de pourvoir aux besoins de soin des malades, notamment par l’administration de nourritures « qui rendent la santé ». Les retraits du frère infirmier aux articles 190 à 197 donnent des informations sur l’infirmerie templière. Les frères sains pouvaient s’y faire saigner et s’y reposer. On y apprend le nom de quelques maladies et maux communs : fièvre quarte, dysenterie (maladie commune des armées à cette époque, dont est d’ailleurs mort Saint Louis), mauvaise blessure, vomissement et frénésie.

    La lèpre était une maladie incurable et très répandue. Le roi de Jérusalem, Baudoin IV (1174-1184) en était atteint. Les templiers lépreux étaient invités à se rendre dans une léproserie de l’ordre de Saint-Lazare, sans que ce soit une obligation. S’ils ne le souhaitaient pas, ils pouvaient rester dans leur ordre mais y vivraient à l’écart de leurs frères. (articles 444 et 445 des retraits)

    Les vieux frères devaient également être traités et honorés avec tous les égards (article 59 de la règle).

    Le vêtement

    Six articles de la Règle portent sur le sujet. Il était important que les frères soient habillés de façon réglementaire : manteaux blancs pour les frères chevaliers, manteaux bruns pour les frères sergents. Les robes fournies par le drapier de l’ordre, devaient être sans superflu, sans fourrures, ni ornements, ni trop longues, ni trop courtes. Le trousseau templier comprenait également chemises, braies, chausses, ceintures. Il était donné aux écuyers et aux sergents les vieilles robes, quand elles n’étaient pas offertes aux pauvres. (articles 27, 28, 29, 30, 31, 32)

    Le rapport aux femmes

    « La compagnie des femmes est chose périlleuse », rappelle la règle et « nous croyons qu’il est chose périlleuse à toute religion de regarder les femmes en face. » Il était interdit d’embrasser une femme quelqu’elle soit (même sœur ou tante, indique la règle) afin de « demeurer perpétuellement devant Dieu avec pure conscience et une vie sûre. » (articles 53 et 68)

    L’entraînement militaire

    Les historiens n’ont aucune information sur ce point. Cependant, l’article 95 des retraits de la règle indique que le combat à la lance, c’est-à-dire la joute, était pratiqué avec autorisation du maître.

    La justice au sein de l’Ordre du Temple

    L’ordre du Temple possédait une justice interne comme tout seigneur sur ses terres.

    Cette justice était principalement rendue lors des chapitres généraux ou provinciaux. Le chapitre de l’ordre n’avait pas pour première mission de rendre la justice à l’intérieur de la maison mais de traiter les affaires courantes. Il avait donc un rôle de conseil de discipline concernant les problèmes d’ordre judiciaire.

    Lorsque le chapitre ne pouvait statuer sur le cas d’un frère de l’Ordre, il pouvait le faire remonter au niveau supérieur et même jusqu’au pape.

    Le cérémonial

    Lors d’une séance du chapitre et lorsqu’il fallait rendre la justice, le frère templier concerné pénétrait dans la salle d’audience pour confesser sa ou ses fautes et « crier merci » à l’ensemble de l’ordre. Il se retirait ensuite pour laisser le temps de la délibération puis entrait à nouveau pour entendre la sentence qui lui était infligée.
    De plus, si le templier ne confessait pas sa faute, il pouvait se faire dénoncer par un autre frère mais seulement si le fautif avait refusé de parler lui-même devant le chapitre.

    Classification des fautes

    Les fautes possédaient des punitions échelonnées selon leur gravité.

    • Perte de la maison ou expulsion définitive de l’Ordre du Temple,
    • Perte de l’habit : ce qui correspond à une expulsion temporaire d’une durée de un an et un jour au maximum,
    • Perte de l’habit sauf Dieu : le frère avait droit à un sursis,
    • Pénitence (d’un jour, de deux à trois jours, du vendredi,…),
    • Nourris au pain et à l’eau pendant un jour,
    • Sermons administrés publiquement après la prière.

     

      

    SOURCES /

    http://nonnobisdominenonnobissednominituodagloriam.unblog.fr/2008/07/18/vie-quotidienne-des-templiers/

      

     

     

     

    Delicious Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  •  

     

     

    Le tombeau et les restes de Philippe Ier

     à Saint-Benoît sur Loire




    La sépulture de Philippe I° à Saint-Benoît sur Loire est d’une importance capitale. Il s’agit de la seule tombe d’un souverain français médiéval à n’avoir pas été violée ni arrachée à son emplacement d'origine. Plus de 900 ans après sa mort, son contenu reste intact, au-delà des outrages de l’Histoire et du temps.
    Elle fut toutefois ouverte et son contenu examiné (insuffisamment) à trois reprises : en 1830, 1958 et 2003.




    Philippe Ier, né en 1052 et mort le 30 juillet 1108 au château de Melun en Seine-et-Marne, fut roi des Francs de 1060 à 1108, quatrième de la dynastie dite des Capétiens directs.
    Il est le fils d'Henri Ier, roi de France, et d'Anne de Kiev, fille de Iaroslav le Sage, grand prince de Kiev et de Novgorod.
    Il est sans doute le premier prince en Europe occidentale à recevoir ce prénom grec qui allait se perpétuer jusqu'à nos jours. Il le doit à sa mère, Anne de Kiev, dont l'arrière grand-père paternel Romain II, empereur de Constantinople, affirmait descendre des rois de Macédoine. Le sang impérial de Byzance se mêle désormais à celui des Capétiens.

    Le 30 juillet 1108, Philippe Ier meurt au château royal de Melun après quarante-huit ans de règne (le troisième plus long règne de l'histoire de France après ceux de Louis XIV (1643-1715) et Louis XV (1715-1774) qui ont tous les deux régné plus de cinquante ans).

    Ne voulant pas, en raison de ses « fautes », être enterré à côté de ses ancêtres en la basilique de Saint-Denis, il a demandé à être inhumé dans l'abbaye de Fleury à Saint-Benoît-sur-Loire (aujourd’hui dans le Loiret). Son fils Louis VI que l'on surnommera le Gros, âgé de vingt-sept ans, lui succède.

    Voici ce que dit Suger, alors abbé de Saint-Denis, de cette décision de reposer à Saint-Benoît :
    « C’était là que le roi Philippe avait exprimé le souhait d’être enterré. Certains déclaraient, pour le lui avoir entendu dire, que, s’il avait résolu de se tenir éloigné de la sépulture de ses pères, sépulture qui se trouve comme de droit naturel en l’église de Saint-Denis, c’est parce qu’il s’était conduit avec moins de bienveillance qu’eux envers cette église, et que parmi tant de nobles rois, on n’y aurait pas fait grand cas de son tombeau ».


    Le porche de l'abbaye de Saint-Benoît sur Loire



    Tribulations du tombeau de Philippe Ier
     

    La tombe se trouvait au centre de la première travée du chœur. Elle fut honorée durant le Bas Moyen-Age et lors de grandes fêtes liturgiques des cierges étaient déposés aux quatre angles de la sépulture.

    Pourtant, le tombeau, mobile de par sa conception, fut par la suite déplacé et l’emplacement exact de la tombe sombra ensuite dans l’oubli.

     

    Le gisant actuel n’est d’ailleurs pas antérieur au XIII°s. Il est donc difficile de savoir à quoi pouvait ressembler le tombeau primitif. Le monument, sans socle brut, reposait sur quatre lionceaux placés sur le pavé du chœur. Les pieds du roi était appuyés sur un lion couché. Aux deux côtés de la tête se trouvaient deux petits anges tenant des encensoirs.

    La Révolution lui causa de grands dégâts, et de 1793 à 1818 le mausolée fut abandonné parmi les ruines de l’ancien couvent, soumis aux intempéries.

    Une description de l’évêque d’Orléans du début du XIX°s nous informe toutefois de son niveau de dégradation. La tête n’offrait plus aucun trait – à l’exception de restes d’une couronne ; le lion avait été décapité, les lionceaux avaient disparu.


    Le gouvernement confia en 1818 la restauration des vestiges au sculpteur Romagnési, sous la direction de M. Pagot, architecte de la ville d’Orléans.

     

    Le résultat est inégal. Afin de donner plus de relief au gisant, Romagnési creusa la dalle. Il bûcha ce qui restait des anges thuriféraires – dont il ne reste rien aujourd’hui ! – et refit le visage du roi au point d’effacer les traits originaux.



    L’ensemble fut provisoirement placé au milieu de la croix que forme l’église, sous la rotonde.

    Restait à retrouver la tombe…




    La redécouverte du 1° juillet 1830

    Après quelques sondages, elle fut retrouvée le 1° juillet 1830 – jour anniversaire de la mort de Philippe I° ! - entre le balustre de l’autel et le chœur, à trois pieds de la première marche du sanctuaire.
    Etaient présents le restaurateur, le maire, le curé, d’autres invités, M. Renard, maçon, et son équipe de compagnons. Un carré de seize dalles fut retiré.
     

    On découvrit alors des pierres d’Apremont couvrant la tombe. L’une d’elle fut ôtée et l’on aperçut un cadavre humain de grande taille dont toutes les parties semblaient affaissées et qui paraissait avoir été embaumé comme la présence de bandelettes le laissait supposer.

      

    Le défunt avait été déposé dans un gros coffrage en pierres d’Apremont, de largeur inégale et d’ajustement grossier. On supposa que le roi avait dû être inhumé avec précipitation, peut-être par souci de respecter sa volonté d’humilité pour expier ses fautes.
     

    L’architecte Pagot examina le corps. Celui-ci, de très grande taille, avait été placé à découvert dans un cercueil de chêne, totalement consumé en 1830. La tête était posée un peu plus élevée, dirigée vers l’autel.

      

    On ne trouva presque plus rien de la mâchoire supérieure. En revanche, le maxillaire inférieur était intact et présentait de belles dents blanches comme de l’ivoire, dans leurs alvéoles. Les bras étaient allongés de chaque côté près du corps.

     

    Les restes étaient couverts d’une croute de linges, de bandelettes et de végétaux en grande quantité qui dégageaient une odeur très forte.

     

    Les bandelettes qui, par leurs circonvolutions, enveloppaient tout le corps depuis les épaules jusqu’aux pieds étaient en tissus de soie à fleurs et feuilles courantes damassées sur chaîne de soie écrue. Des restes de linges plus conséquents, imbibés de parfum, furent observés au niveau de l’abdomen.
    A part quelques fragments de tissus prélevés, les enquêteurs de 1830 ne touchèrent à rien, laissèrent sagement le contenu de la tombe intact, refermèrent celle-ci et replacèrent les dalles. On grava sur l’une d’elles l’inscription suivante :

    30 julii 1108. P.H.R.G.



    Il faudra attendre 1958 pour examiner de nouveau la tombe. Or, ce que l’on découvrit 128 ans après diffère sensiblement du procès-verbal de 1830 …

    L’étude de 1958

    En 1830, une seule dalle avait été retirée et l’observation avait été menée avec un éclairage très limité dans un laps de temps assez court.
     

    Au cours d’importants travaux entrepris dans l’église en 1958, l’archéologue A. France-Lanord procéda à la reconnaissance de la sépulture royale et de ce qu’elle contenait.

     

    Retrouvée le 4 février, la tombe livra de nouveaux prélèvements à partir du 27 février. Une couverture photographique du contenu du caveau fut réalisée.

     

    On s’aperçut alors que la sépulture était en réalité constituée de 10 pierres calcaires. La silhouette du squelette était encore parfaitement visible sous un extraordinaire amas de feuillages et de branchages qui se présentaient dans un remarquable état de conservation après tant de siècles. Les membres supérieurs étaient fléchis, les mains étant en avant de l’emplacement présumé du pubis. Il était manifestement enveloppé dans une très longue cape de couleur rouge en tissu de laine à trame de chaîne de chanvre. La tête avait été recouverte d’une étoffe de soie.
    Bizarrement, les végétaux étaient mieux conservés que le squelette.


    état du contenu de la tombe à sa réouverture en 1958



    Le roi Philippe était allongé sur le dos. Les os du crâne se sont dissous et se retrouvent affaissés au niveau du cou.
    Il n’y a plus de traces de maxillaires ni des dents qui existaient encore en 1830. La première ouverture à l’air semble avoir été fatale à ces restes. La masse des ossements restants, considérablement desséchés, parait assez dure. Les colorations se sont estompées. On n’a pas aperçu le moindre objet, malgré l’utilisation d’un détecteur de métaux.

    Embaumement ?

    En 1958, on retrouve la même impression olfactive de 1830. Une forte odeur d’humus de sous-bois avec un parfum aromatique rappelant l’encens.
    Le corps était recouvert d’un amas de feuillages. Les prélèvements et leur analyse ont permis de reconnaître des feuilles d’iris sur lesquelles le corps reposait, en particulier la tête, en formant une sorte de coussin.
    Il y avait également de la menthe et du noyer. Détail intéressant car la menthe était conseillée dans les traités d’embaumement du Moyen-Age.

    Mais le corps a-t-il été pour autant embaumé ?

    Les funérailles solennelles ayant eu lieu à Melun, il a fallu envisager de conduire la dépouille du souverain à plus d’une journée de route vers Saint-Benoît, en pleine chaleur estivale ( ?). Des mesures de précaution s’imposaient.
    L’embaumement peut cependant avoir été simplement externe (avec application de liniments sur le corps, ainsi que de plantes et de parfum sur le vêtement.

    En fait, rien ne permet de dire s’il y a eu ou non prélèvement des viscères. L’ensemble du thorax semble bien avoir été dérangé par l’ouverture de 1830, contrairement à ce que le procès-verbal laissait supposer ; il est difficile d'y voir clair sans des examens poussés. Du reste, une telle opération chirurgicale peut très bien ne pas laisser de traces sur les ossements eux-mêmes.
    C’est qu’en 1958, l’analyse s’est limitée à des observations partielles. Le mystère n’a donc pas été totalement levé sur l’épaisseur des restes contenus dans la tombe.
     

    Notons toutefois que la pratique de l’éviscération royale est très antérieure au règne de Philippe I°. La plus ancienne connue en France est celle de l’empereur Charles II le Chauve, mort en 877 à Brios dans les Alpes et qui fut par la suite inhumé à Saint-Denis. D’autres cas sont répertoriés.
    On ne doit donc pas exclure l’hypothèse d’un embaumement total.

    L’avenir des restes de Philippe I°.
    La tombe fut réouverte en 2003, juste pour prendre quelques photographies.


    état du contenu de la tombe ; les restes de Philippe I° en 2003



    Les ossements avaient souffert grandement de l’humidité depuis 1958 et la dégradation semble actuellement s’accélérer, ce qui n’est guère étonnant puisque la tombe n’est fermée que de quelques planches sous les dalles.
    Pourtant, à la différence de ce qu’affirmait A . France-Lanord en 1958, une partie du crâne facial semble bien intacte au milieu des restes.
    Il semble encore possible de recueillir de riches informations sur le corps de Philippe I°. Mais pour combien de temps encore ?
    Seul un examen complet de la tombe pourrait apporter les éléments de réponses sur l’embaumement. En outre, une reconstitution faciale du monarque serait encore envisageable, selon Oleg Nesterensko, directeur de l’Institut International de la Reconstitution Anthropologique (IIRA, Paris), avec l’aide du Laboratoire d’Anthropologie anatomique et de Paléopathologie de Lyon (Dr. R. Perrot).

    Cette tombe est un exemple unique de tombe royale où l’examen scientifique peut livrer des fruits exceptionnels dans la connaissance des sépultures médiévales princières en France. On songe à ce qu’auraient pu nous offrir la variété des tombes royales de Saint-Denis !

    Raison de plus pour qu’un sauvetage des restes de Philippe I° soit couplé avec une expertise scientifique enfin complète et poussée.

    Les pouvoirs publics prendront-ils conscience de l’urgence des mesures à prendre ?

     

    SOURCES /

    http://saintdenis-tombeaux.forumculture.net/t172-le-tombeau-et-les-restes-de-philippe-i-a-saint-benoit-sur-loire

     

     

     

    Delicious Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  •  

     

     

     

    Les Rochambelles, des femmes dans la 2ème DB

    Un groupe de femme au sein d’une unité blindée, de nos jours c’est courant; mais pendant la Deuxième Guerre Mondiale cela l’était beaucoup moins. En effet celles-ci étaient cantonnées à des rôles à l’arrière: personnel de bureau, infirmières… Le seul groupe de femme à avoir participé aux opérations Alliées sur le territoire français : le groupe Rochambeau. Un groupe de femme ambulancière au service de la 2ème Division Blindée de Leclerc.

    Par Tayp’

    Une création à la française

     

    Les Français sont réputés pour leur « système D », et le groupe Rochambeau ne manquera pas à cette règle. En effet, l’histoire de la création de cette unité « militaire » commence en 1941 grâce à une Américaine sexagénaire: Florence Conrad. Après avoir opéré pendant le premier conflit mondial et la défaite de 1940 en tant qu’infirmière, Madame Conrad cherche le moyen de participer aux opérations à venir. Elle récolte, par le biais de plusieurs associations de femmes américaines, assez d’argent pour acheter seize ambulances Dodge, modèle WC54; ceux utilisés par l’armée américaine et ses Alliés. Toujours aux Etats-Unis elle réunit autour d’elle un groupe de quinze jeunes filles, qui seront la base de du groupe appelé dès cet époque le groupe Rochambeau, en souvenir du compagnon de Lafayette. Parmi elles se trouvent Suzanne Massu, alias « Toto » qui prendra par la suite de Florence Conrad à la tête.

    13eme Bataillon Médical


    Transféré, par la ténacité de leur chef, en Afrique du Nord, le groupe se retrouve début septembre 1944 à Casablanca après un long voyage sur le « Pasteur ». Malheureusement personne ne les y attends; il va falloir encore se battre pour intégrer la division blindée créée par le Général Leclerc, dont elles avaient entendu parler de l’autre côté de l’Atlantique. Mais c’est chose faite fin septembre 1944!! Le Général intègre les filles à sa division blindée et les verse au 13ème Bataillon Médical. Cette intégration ne fut pas sans peine; le Général voulait tout d’abord prendre les ambulances, mais sans les femmes. Voilà le groupe Rochambeau à Rabat.

    De gauche à droite Margueritte, Antoinette, Lucienne, Madeleine, Paule, Lucie et Michette

    Des débuts difficiles

     

    Le groupe Rochambeau intègre donc une unité composée pour le moment exclusivement d’homme qui, pour la plus part, ne pense pas que la place d’une femme soit en première ligne. A ce moment là les filles s’activent, elles doivent apprendre leur rôle d’infirmière, de soldat et de conductrice, ce qui n’est pas évident à cette époque là pour les jeunes femmes. De plus le groupe doit recruter pour pouvoir constituer un équipage de deux filles par véhicule. Toute l’Afrique du Nord est donc scrutée pour trouver la dizaine de filles qu’il manque. Pendant ce temps là les filles découvrent leurs futurs compagnons d’armes, et pour certains et certaines de vie (plusieurs Rochambelles se marieront avec des soldats de la DB), qui ne tardent pas à les surnommer les « Rochambelles ».

    La mise sur pied de la Deuxième Division Blindé achevée, c’est le départ direction l’Angleterre. Les Rochambelles embarquent sur le Cap Town Castel, direction Cottingham où elles resteront trois mois. Durant cette période quelques filles rejoignent le groupe qui termine sa formation. Le 1er août, les 19 ambulances embarquent sur le LST Philipp Tomas qui les débarque à Utah Beach, sur la terre de France!!

    Allemagne - Ambulance "Madeleine-Bastille II"

    Le groupe en première ligne

     

    Dès les premiers combats, les Rochambelles se montrent à la hauteur de la tâche qui leur incombe, et gagnent la confiance de leurs camarades et de Leclerc! Elles ont comme rôle d’évacuer les blessés dans la zone de combat, leur prodiguer les premiers soins et les transporter jusqu’au poste de triage/traitement le plus proche. Cette proximité avec le combat eu des répercussions dans le groupe. En effet, Micheline Garnier disparaît étrangement à Argentant en conduisant un blessé au poste de triage; une autre, Polly Lange, fut très gravement blessé par un bombardement. Il y eu aussi de la casse matériel, mais dans une organisation comme la 2ème DB, le problème est vite résolu. La petite équipe va donc suivre les traces de l’unité d’ Utah Beach à Paris, en passant par Alençon, en faisant du mieux qu’elles peuvent.


    L’entrée dans Paris, fut pour elles aussi un moment inoubliable. Mais malheureusement, contrairement à leurs camarades, l’arrivée dans cette ville n’était pas synonyme uniquement de joie. En effet Leclerc, au Maroc, les avait « engagées » que jusqu’à Paris!! Mais leurs efforts depuis la Normandie vont avoir droit sur le Général qui décide de les garder jusqu’à la fin des combats. Ce n’est qu’après cette annonce que les filles peuvent profiter de la libération de Paris!

    Ambulance "Cornebiche"


    Direction Strasbourg…

     

    Et voilà les Rochambelles reparties sur les routes de France. Cette fois-ci l’objectif n’est plus Paris, mais Strasbourg, la capital Alsacienne qui est à la base du Serment de Kouffra: « Jurez de ne poser les armes que lorsq,ue nos couleurs, nos belles couleurs, flotteront sur la cathédrale de Strasbourg ». Le groupe laisse à Paris Florence Conrad, qui va s’occuper du Val de Grâce, et engage quelques nouvelles filles. C’est donc « Toto » qui prend en main l’unité.

    …Puis Berchtesgaden

    Après Strasbourg, les filles de la DB continuent leur route jusqu’à Berchtesgaden où elles entrent Nid d’Aigle. C’est là que le groupe perd Leonora Lindsay, tuée par un Sniper. Les ambulances ne servent plus à transporter des blessés, mais à transporter quelques souvenirs que l’unité trouve sur place, notamment une très belle réserve de bouteilles, que Toto prend en charge dans son ambulance. Les hostilités s’achèvent quelques kilomètres après Berchtesgaden. L’armistice signifie la fin de la guerre, mais aussi la fin de cette aventure. Les filles sont donc partagées entre joie et tristesse. Cette tristesse va vite être atténuée par le message de Leclerc demandant des volontaires pour le corps expéditionnaire partant pour l’Indochine!!

    Au parc de Bagatelle De la droite vers la gauche : Suzanne Torrès, Rosette Peschaud, Lucie Louet

    Des femmes soldat

     

    Ces soldats vont rester très femmes sous leurs uniformes. Tout le long des combats elles restent très coquètes et les ambulances se transforment dès qu’elles le peuvent en salon de coiffure! Les uniformes, dès leur réception, sont retouchés pour avoir une meilleure coupe. Toute cette coquetterie n’est pas exagérée, mais justement bien dosée; elles restent soldat et le savent! Trop de féminité leur attirerait certes les yeux des hommes, mais pas la reconnaissance des soldats. En effet, après leur arrivée à Rabat, les filles qui pour la première fois prirent une douche en tant que soldat, attirèrent plusieurs paires d’yeux baladeurs qui sèment la panique chez les filles. Florence Conrad veillera à ce que ça ne se reproduise pas!

    L’insigne des ambulancières représente sur un fond bleu un Dodge WC54 sous les bombardements accompagné d’un drapeau français et d’une croix rouge. On remarque nettement la croix de lorraine qui coupe en deux le nom « ROCHAMBEAU » en bas.

    A suivre…

    Sources:

    - http://www.marinettes-et-rochambelles.com/
    - Quand j’étais Rochambelle
    de Suzanne Massu

      

    http://forumvert.wordpress.com/page/15/

      

    Delicious Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  •  

    Fichier:Louvre biscuit.jpg 

     

     

    Porcelaines de Sèvres, un art de vivre au XVIIIe siècle

     

      

    Avec cette exposition du Département des objets d’art consacrée à la porcelaine de Sèvres nous pouvons goûter l’art de vivre « à la française » du XVIIIe siècle.

    C’est en 1740 qu’une manufacture de porcelaine est crée au château de Vincennes grâce à l’appui de Louis XV. En 1756 elle déménage à Sèvres dans un bâtiment construit à l'initiative de Madame de Pompadour, à proximité de son château de Bellevue où elle existe encore aujourd’hui.

    L’exposition nous permet d’admirer quelques unes des plus belles pièces dont certaines figuraient sur la table royale.

    Cette écuelle ronde « nouvelle forme » et son plateau « à feuilles de roseaux » servaient à boire le bouillon du matin.

     

    ecuelle et plateau

      

      

    Ce gobelet « Bouillard » et sa soucoupe rappellent que, dès le début de la manufacture, l’usage fut de donner le nom d’un artiste, d’un mécène ou d’un actionnaire à certaines pièces. Ici il s’agit d’Antoine Auguste Bouillard un fermier général qui contribua à la naissance de la manufacture. Ils sont accompagnés d’un gobelet « litron » qui correspond à une ancienne mesure de liquide, le décor en bleu intitulé « la pêche » s’inspire d’une composition de François Boucher.

     

    gobelet bouillard

      

      

    Un dispositif multimédia nous fait découvrir comment ces pièces de porcelaine étaient fabriquées et fait revivre le souper offert par Louis XV le 21 avril 1757 dans son château de Choisy. A la différence de son arrière grand-père Louis XIV, Louis XV préfère les soupers intimes où les domestiques sont exclus de façon à ce que les convives puissent jouir ensemble, tranquillement, des mets délicats servis dans la porcelaine la plus fine et une somptueuse argenterie.

      

    Nous découvrons également le service dit « à la française » mis en place sous Henri III et codifié au XVIIe. Son principe consistait à disposer sur la table une succession de plats appelés services à l'attention des invités qui se servaient eux-mêmes. Les services dont le nombre variait de 3 à 8 exigeaient beaucoup de vaisselle. Entre chaque service la table était débarrassée des plats qui l'encombraient. Un petit souper luxueux était dressé avec au centre une large soupière, aux quatre coins de la table on trouvait quatre plats de taille moyenne remplis chacun d’un met différent. Les assiettes des convives étaient placées tout autour de la table.

    Depuis le milieu du XIXe siècle nous utilisons le service dit « à la russe », plus simple, où les plats sont apportés successivement (entrée, plats, dessert…).

      

     

      Fichier:Vase portrait louvre.JPG

    Vase en forme d'œuf représentant Louis-Philippe Ier (Louvre, 1837)

      

      

    sources pour cet article :

     http://louvre-passion.over-blog.com/article-porcelaines-de-sevres-un-art-de-vivre-au-xviiie-siecle-81607178.html

      

    Fichier:Vase vendange Louvre OA2484.jpg

     

     

     

     

     

    La Manufacture nationale de Sèvres est l'une des principales manufactures de porcelaine européennes. Elle est située à Sèvres, France.

     La manufacture fut successivement, au fil des régimes politiques, manufacture royale, impériale puis nationale. Toujours en activité, la manufacture poursuit l'édition d'objets créés depuis 1740. Sa production est aussi largement orientée aujourd'hui vers la création contemporaine. Elle est devenue en 2010 la Cité de la céramique, avec le Musée national de la céramique.

     

    En 1740, la Manufacture de Vincennes est fondée, grâce au soutien de Louis XV et de Madame de Pompadour, afin de concurrencer les productions de Chantilly et de Meissen. En 1756, la manufacture est transférée à Sèvres dans un bâtiment construit à l'initiative de Madame de Pompadour, à proximité de son château de Bellevue.

      

     

    Fichier:Table ecriture carlin 00 082006.JPG Table d'écriture (Musée Calouste-Gulbenkian

      

      

      

    Long de 130 mètres et haut de quatre étages, il est édifié entre 1753 et 1756 par l'architecte Lindet à l'emplacement de la ferme dite « de la Guyarde ». De part et d'autre du pavillon central, surmonté, à l'étage des combles, d'un fronton sans sculpture portant l'horloge de l'ancienne Verrerie royale, le bâtiment se développe sur deux longues ailes terminées, aux deux extrémités, par des pavillons d'angle. Le pavillon central est précédé d'une cour dite du public, fermée par une grille en fer forgé. Face à la manufacture est aménagée une demi-lune pour permettre le stationnement des carrosses des visiteurs.

    Boîte en forme d'œuf
      
     
    Manufacture de Sèvres - Attribué à Jean-Joseph Coteau - Boîte en forme d'œuf - Porcelaine bleu-de-roi, rinceaux et perles en émail sur or - 1782-Manufacture de Sèvres - Attribué à Jean-Joseph Coteau - Boîte en forme d'œuf - Porcelaine bleu-de-roi, rinceaux et perles en émail sur or - 1782-17831783
      
     

    Au rez-de-chaussée, le bâtiment renfermait les réserves de terres, le bucher et les dépôts de matières premières. Le premier étage abritait les ateliers de moulage, de plâtrerie, de sculpture et de gravure ainsi que les fours. Au deuxième étage se trouvaient les sculpteurs, tourneurs, réparateurs et garnisseurs. Enfin, l'étage sous comble abritait les peintres, doreurs, animaliers et figuristes. La manufacture est rattachée à la Couronne en 1759.

      

     

     Autoportrait au jabot de dentelle - Maurice-Quentin de La Tour
    Maurice Quentin de La Tour (1704-1788) - Autoportrait au jabot de dentelle - Vers 1750

     

     

    Fichier:Sèvres Clodion vase.jpg 

    Vase Clodion, offert par Louis XVIII à son frère, Monsieur, futur Charles X (1817) 

      

      

    La mise au point de la porcelaine dure.

     

    À l'origine, la manufacture produisait une porcelaine tendre. En 1768, deux chercheurs de la manufacture découvrent le premier gisement de kaolin sur le sol français, près de Limoges. Le 13 février 1771, le Comte de Thy de Milly de l'Académie royale des sciences de Paris, communique à l’académie royale des sciences un mémoire sur la composition de la porcelaine dure. Ce mémoire sera publié en 1777 dans l’encyclopédie au tome 7 nommé : Art de la porcelaine. Ces travaux sont issus de ses observations effectués dans les différentes manufactures établies en Allemagne notamment en Saxe. « Jusqu'à cette époque, on n’avait fait dans les manufactures de porcelaine établies en France, sans excepter celle de Sèvres, que des porcelaines vitreuses, qui n’avaient aucunes des qualités réelles…. ».

     

    Louis XVI et Marie Antoinette, Reine de France.

      

    La porcelaine dure est commercialisée à Sèvres dès 1770.

     

    De 1800 à 1847, la manufacture prend son essor et acquiert sa renommée internationale sous la direction d'Alexandre Brongniart, nommé par Claude Berthollet.

     

    En 1875, la manufacture est déplacée dans des bâtiments spécialement construits par l'État français, en bordure du parc de Saint-Cloud. C'est toujours dans ces lieux, classés Monument historique, que la production se poursuit.

     Fichier:Ngv, jacques-françois Micaud, zuppiera e vassorio, porcellana di sèvres.JPG

      

    Soupière par Jacques-François Micaud (1732/1735-1811), Galerie nationale de Victoria, Australie.

      

    Les femmes à la manufacture royale :

    À la Manufacture de Vincennes, en plein développement, en 1748, on crée une "fleurisserie" composée d'une vingtaine de jeunes filles sous la direction de Mme Gravant. Elle sera en activité jusqu'en 1753, date à laquelle l'on interdira les femmes au sein de la manufacture. Sèvres comptera, en 1756, deux cents employés de sexe masculin. 

    « […] les rares femmes qui continuèrent de travailler à Vincennes puis à Sèvres, après cela (la fleurisserie), le firent désormais chez elles, apportant et reprenant chaque jour, en dépit des risques de casse, les ouvrages délicats de peinture ou de brunissage »

     

     

    Fichier:Stone grinder 050918 112654.jpg

    Pierres à moudre

     

     

    Le kaolin provenait traditionnellement de Saint-Yrieix, près de Limoges. Actuellement, les sources se sont diversifiées. La couverte, destinée à être appliquée comme émaillage sur la pâte de kaolin après cuisson, est constituée principalement de pegmatite de Marcognac, mélange de feldspath et de quartz[3].

    Le bleu de Sèvres est une couleur caractéristique de la manufacture. Il s'agit d'un oxyde de cobalt qui est incorporé dans la couverte.

      

     Fichier:Four poterie Sevres.jpg

      

    Four à céramique de Sèvres.
    Dictionnaire de chimie industriel (Barreswil, A. Girard) 1864

      

    Les fours du XIXe siècle :

    Le céramiste Ambroise Milet entre à la manufacture où il sera nommé successivement « Directeur des fours et des pâtes » et « Chef de fabrication » avant de quitter la manufacture en 1883 à 54 ans. L'une des plus grandes tâches qu'Ambroise Milet aura à mener sera la construction de six grands fours à bois en 1877. Ces fours sont aujourd'hui classés monuments historiques.

     

    • les fours se composent d'un corps cylindrique séparé en 3 niveaux, celui du bas dénommé premier laboratoire (diamètre 2,60 m hauteur 3 m), au milieu le second laboratoire (diamètre 2,60 m hauteur 2 m), et en haut le cône de cheminée (2 m). L'alandier est une ouverture dans le bas du premier laboratoire (hauteur 1 m largeur 0,58 m et profondeur 0,29 m)[4].
    • Dans la voute, entre le premier et le deuxième laboratoire, se trouve un grand carneau au centre et 9 petits sur le pourtour. Ces carneaux permettent de guider les flammes et d'évacuer les gaz brulés. Des grilles appelées garde-feux y sont disposés pour diviser la flamme.
    • Dans le bas du deuxième laboratoire de petits alandiers permettent d'augmenter encore la température. Le four possède quatre foyers pour bien répartir la chaleur.
    • Le bois utilisé pour chauffer les fours est exclusivement du bois de bouleau. Sa combustion forte et rapide est uniforme, sa flamme est longue et il dégage peu de cendres. Ce bois est le seul capable de porter le four aux températures recherchées (petit feu vers 800 °C, grand feu vers 1 300 °C). La cuisson se fait avec des buches de 73 cm de longueur.
    • Dans ce même four le biscuit peut être cuit en 15 à 16 heures, et le vernis ou glaçure en 11 à 12 heures.

      

    Fichier:Napoleon Chaudet Louvre OA10410.jpg

    Buste de Napoléon d'après Antoine-Denis Chaudet (Louvre, 1811)

      

      

    Une cuisson nécessite 25 stères de bois qui seront brulées en 48 heures avec une technique précise de montée en température. Le four met ensuite entre quinze et vingt jours pour refroidir. Le mur qui obstrue la porte est démantelé pour le défournement.

    Une centaine de pièces sont cuites en même temps, en fonction de leur taille et de leur encombrement.

    La cuisson dans ces fours donne des qualités d'émaux inégalables impossibles à obtenir avec d'autres techniques de chauffe. La très grande uniformité de la chaleur dans le four et le refroidissement extrêmement progressif explique ces qualités. Par ailleurs, ces fours sont les seuls capables de produire des pièces de taille exceptionnelle, dont Sèvres s'est fait une spécialité.

      

     

      

    La dernière grande cuisson au bois a eu lieu en octobre 2006. Près de 180 pièces ont été mises à l'Epreuve du Feu, nom de l'exposition qui a ensuite présenté ces pièces, dans la Galerie Parisienne de la manufacture, avant d'être dispersées. Près d'un an de travail de l'ensemble des ateliers a été nécessaire pour fabriquer et décorer les pièces. L'ouverture du four, comme sa mise à feu ont été retransmises en direct à la télévision. La prochaine cuisson au bois sera indiquée sur le site officiel de la manufacture.

    En dehors de ces cuissons exceptionnelles, la manufacture utilise des fours électriques pour toute sa production courante.

      

     

    Fichier:Paul Petrovitch Sèvres.jpg 

    Plat en porcelaine dure de Sèvres, d'un cabaret de 8 pièces, décors polychrome et or au chiffre de Paul Petrovitch, 1773 - Musée national de céramique - Inv n° MNC 5273

      

      

      

    La manufacture aujourd'hui :

    Jusqu'en 2009, la Manufacture nationale de Sèvres fut un service à compétence nationale du ministère français de la culture et de la communication.

    Au 1er janvier 2010, elle forme, avec le Musée national de la céramique, l'établissement public Sèvres - Cité de la céramique en vertu du décret du 26 décembre 2009[5].

      

    Coupe en porcelaine ouvragée d'époque Empire.
    Elle est composée d'une base fuselée supportant à chaque pointe un ange agenouillé en biscuit, tenant devant lui ses flèches et portant sur la tête la coupe elle-même ( canéphore ) .
    La coupe évoque une corbeille de vannerie en forme de navette fuselée. L'ensemble est blanc, rehaussé de deux filets bleus au bas de la coupe et sur la base, ainsi que de motifs floraux dorée, d'un liseré d'or. Les flèches sont également dorées. 4 pieds en patte de lion. Marque de la manufacture impériale de Sèvres.


      

    Au sein de cet établissement public, sa mission, identique depuis ses origines en 1740, est de produire des objets de céramique d’art selon des techniques artisanales, que ce soit des rééditions de modèles anciens ou bien des créations contemporaines. Elle assure la diffusion de sa production à la fois destinée aux besoins de l’État et à la vente commerciale et se charge de promouvoir la recherche technologique et artistique dans le domaine de la céramique. Ses créations se concentrent sur les pièces de haut de gamme, perpétuant un artisanat d'excellence qui néglige cependant la dimension industrielle de la production céramique.

      

      

    Les créations de la manufacture sont visibles dans seulement deux galeries : la première à Sèvres, et la seconde au cœur de Paris, dans le 1er arrondissement, entre le Louvre et la Comédie Française. La manufacture organise en outre de nombreuses expositions dans le monde, et participe à de nombreux salons et foires d'art contemporain.

      

     Boîte

      

     

    Neuber Johann Christian (maître en 1762) - Boîte, or et échantillons de pierres dures - Vers 1780


     

    En raison de sa réputation d'excellence et de son prestige, la manufacture a toujours su attirer les meilleurs artistes de son temps. Parmi les plus connus, on peut noter :

     

    En raison de sa réputation d'excellence et de son prestige, la manufacture a toujours su attirer les meilleurs artistes de son temps. Parmi les plus connus, on peut noter :

        


    Bacchante

    Claude-Michel dit Clodion (1735-1814) - Bacchante - Signé et daté : Clodion An XII - Terre cuite

     

     

     

    Sous le second Empire, il est nécessaire de réformer la manufacture de porcelaine de Sèvres, de la transformer en un établissement industriel à la mesure de son patrimoine et de ses ambitions.

    Plutôt que de modifier les bâtiments originels, on décide d'en construire de nouveaux. Le terrain, soustrait du domaine impérial de Saint-Cloud, est offert par Napoléon III, le projet confié à Victor Regnault, professeur de chimie à l'École polytechnique, les travaux menés entre 1862 et 1880 sur des plans de l'architecte Jacques Félix Alexandre Laudin. Ce sera donc la troisième République qui héritera de la nouvelle manufacture.

    Commence alors l'histoire de la « seconde » manufacture de porcelaine, héritière de la manufacture royale, aboutissement de ce qui est aussi l'histoire d'un matériau, d'une technique et d'un art : la porcelaine.

     

      

    Service de porcelaine de sèvres dit «étrusque» pour la laiterie de Rambouillet

    Au début des années 1780, Louis XVI entreprit de faire construire, sur le domaine de Rambouillet qu’il venait d’acquérir, une laiterie en référence au Hameau du Petit Trianon de Versailles, pour le rendre attrayant aux yeux de son épouse Marie-Antoinette qui déteste ce château, dont elle juge l’allure trop «gothique». il fit construire une laiterie d'agrément qui accueille des chèvres, des vaches et des moutons.

    M. le comte d'Angiviller,confiera les plans de la laiterie et des jardins attenants : à Hubert Robert, peintre et jardinier-paysagiste, et Jacques-Jean Thévenin, architecte du domaine.

     

    vbh

    Pot à lait dit "jatte téton" en porcelaine de Sèvres

    (c) etude aguttes

    Les ateliers de Sèvres seront mit à contribution pour fabriquer un service de porcelaine à laitage de style hellénistique orné d'un décor étrusque ». Jean-Jacques Lagrenée chargé des dessin avait pour tâche à Sèvres de «réformé le goût» en s’éloignant radicalement du répertoire traditionnel. Pour ce service, ils s'inspirent directement de la collection de céramiques grecques réunie en Italie et ramenée en France par Dominique Vivant-Denon , alors diplomate dans le royaume de Naples.

     

    vgfh

    Gobelet à anses etrusque et sa soucoupe. 1787

    porcelaine de sèvres

    (c) etude piasa

    Les animaux qu'il utilise pour décorer le service de la laiterie aux formes simples et pures sont ceux associés au lait (vaches, brebis, chèvres), symbole de fécondité.

     

    vbg

    Bol-sein du service étrusque de la laiterie de Rambouillet

    porcelaine de sèvres, 18ème

    © RMN / Martine Beck-Coppola

     

    Les 65 pièces de porcelaines: coupes, pots, jattes, gobelets, «bols-seins» furent livrées par la manufacture de Sèvres sur deux ans en 1787 et 1788 sans être totalement terminées. Les dernières porcelaines, réalisées en 1791, ne seront pas payées par la Couronne. Elles sont vendues par la manufacture vers 1793 à des particuliers, pour amortir les frais engendrés par la réalisation de cet ensemble. Ce qui explique que si certaines pièces de ce service exceptionnel sont conservées dans des musées, d’autres sont encore en mains privées. 

      

    SOURCES POUR CET ARTICLE - MERVEILLEUX BLOG -

    REGARD'ANTIQUAIRE

    http://regardantiquaire.canalblog.com/archives/2011/02/08/20302212.html

      

      

      

      

     

    Delicious Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  •  

     

     

    Madame Royale

    Publié le 12 mars 2011 par Naguere

    La reine Marie-Antoinette accouche de son premier enfant (enfin!), une fille, le 19 décembre 1778 à Versailles, à 11h35'. Elle est prénommée Marie-Thérèse, Charlotte (en hommage à sa grand-mère maternelle, l'impératrice d'Autriche qui est sa marraine) et on l'appelle officiellement “Madame Royale” ou encore “Madame, fille du roi”.

    Nous connaissons bien son triste parcours. Peu sympathique dans son enfance, hautaine et revêche - le surnom de “Mousseline” semble mal choisi -, elle n'aime point sa mère qui, dans son enfance, se plaint de son orgueil et de sa morgue,en dépit de ses efforts pour “éloigner des premiers regards de l'enfant royal toutes les images de sa grandeur.”

     

    Madame Royale

    Madame Royale

     

    On peut supposer que l'expérience vécue au Temple n'arrange pas son caractère, ce que l'on comprend, surtout après les horreurs des journées d'octobre 1789 (elle a onze ans), de la fuite à Varennes le 21 juin 1791 (l'année de ses treize ans), de la prise des Tuileries le 10 août 1792 (elle n'a pas encore quatorze ans). Ajoutons-y la mort de son père, de sa mère, de sa tante et de son frère : la coupe est pleine.

    “Mousseline la Sérieuse” - épithète ajouté par sa mère - épousera le duc d'Angoulême - neveu de Louis XVIII et fils aîné du comte d'Artois - en 1799, survivra à la Révolution de 1830, enterrera Louis XVIII, Charles X, son mari Angoulême, son beau-frère Berry et même Louis-Philippe. Elle mourra en 1851, à la veille du Second Empire, sans postérité après une fin de vie lugubre où elle tient un semblant de cour à Frohsdorf en Styrie (Autriche), veillant jalousement sur l'éducation du dernier des Bourbons, le comte de Chambord, fils posthume du duc et de la duchesse de Berry.

     

    La duchesse d'Angoulême

    La duchesse d'Angoulême

     

    Mais elle a des ressources solides, et quelque peu masculines. “C'est le seul homme de la famille”, ainsi lui rend hommage Napoléon en 1815 alors qu'elle est la seule à défendre la cause royale.

    Marie-Antoinette perd connaissance peu après sa naissance, symbole peut-être de la future absence… Par ailleurs, n'oublions pas que la reine, en dépit de ce que veulent nous faire croire les écrits hagiographiques, reprend après la naissance de sa fille une vie relativement trépidante, quelque peu assagie certes, mais enfin, elle vient de revoir Fersen et ses pensées ne sont pas toutes vouées à la maternité.

    Marie-Thérèse trouve très tôt un refuge dans la religion : au Temple, la reine lui inculque de solides principes religieux et la jeune fille lit avec intérêt la Semaine sainte.

    Nous avons un témoignage de première main grâce au court Mémoire (46 pages format livre de poche) que Marie-Thérèse écrira, une fois libérée du Temple, qui couvre la période du 10 août 1792 jusqu'à la mort de son frère. On dispose également d'un Journal de 4 pages, interrompu, qui porte les corrections de la main de Louis XVIII.

    L'ensemble de ces écrits reflète une attitude neutre, un constat objectif, sec, net et sans passion, qui semble effectuer un compte-rendu, sans émotions. Cependant, derrière la froideur du style et du vocabulaire, nous pouvons relever quelques indices sur le comportement remarquable de Marie-Antoinette : lors du transfert de Louis XVI dans un autre appartement du Temple, Marie-Thérèse écrit : “A cette affreuse nouvelle, ma mère perdit son courage et sa fermeté ordinaires.” Et plus loin, alors qu'un “municipal” éveille brutalement son frère un soir, la reine se rebiffe : “C'est le seul mouvement d'impatience que j'aie vu ma mère témoigner.”

    La jeune fille reconnaît que sa mère est à la hauteur de la situation : “Souvent son calme si méprisant et son maintien si digne en imposèrent : c'était rarement à elle qu'on osait adresser la parole.” Elle évoque son “morne chagrin”, parle de sa “malheureuse mère” (épithète bien conventionnelle), insiste sur ses “angoisses”, son manque “d'espérance”, son indifférence “de vivre ou de mourir”.

    Plus tard, Marie-Thérèse évoque la fin de sa mère mais elle n'est plus un témoin oculaire, se contentant d'écrire ce qu'on lui rapporte sur les derniers jours et ne pouvant que sacrifier au culte qui va bientôt naître : “Il était impossible de l'approcher [la reine] et de la voir quelques instants sans être pénétré de respect, tant sa bonté tempérait ce que la dignité de son maintien avait d'imposant.” En fait, elle n'apprend la mort de sa “respectable mère” qu'un an et demi plus tard.

    La froideur de Marie-Thérèse est patente, tempérée toutefois d'admiration pour son courage.

    Il en va autrement pour son père, qu'elle comble d'éloges : “piété, grandeur d'âme, bonté, douceur, courage et patience, clémence, amour de Dieu, de sa famille et de son peuple”.

    Elle termine ainsi : “Telles ont été la vie et la fin de mes vertueux parents pendant leur séjour au Temple et dans les autres prisons.”

    Louis XVIII, qui récupère les quelques feuillets de son Journal interrompu, doit la trouver bien laconique car il rajoute de sa propre main des termes qui trahissent un tant soit peu d'émotion, par exemple “la mort dans le coeur”, “avec un regard affreux”, etc.

    Elle sort du Temple le jour de son dix-septième anniversaire le 19 décembre 1795 et gagne Vienne où l'attendent son cousin germain, l'empereur François II et sa fille, une petite archiduchesse de quatre ans, Marie-Louise, future impératrice des Français… Il s'agit en fait d'un échange entre elle et des commissaires de la Convention retenus prisonniers en Autriche, échange qui arrange tout le monde car le gouvernement ne sait que faire d'elle.

    L'Histoire non plus.

    Sources : Journal de ce qui s'est passé au Temple, Mercure de France, 1987

      

      

    sources

    http://www.paperblog.fr/4252464/madame-royale/

      

     

    Delicious Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  •  

     

     

     

    Le dauphin Louis (1729-65), fils de Louis XV, père de Louis XVI, Louis XVIII, et Charles X, par François-Hubert Drouais (Madrid, Prado)
      
    Louis Ferdinand de France, dauphin de France (né le 4 septembre 1729 au château de Versailles – mort le 20 décembre 1765 au château de Fontainebleau) est l'aîné des fils du roi Louis XV de France et de Navarre, et de son épouse Marie Leszczyńska.
    Il est le père de trois rois de France.
      
     
    Son frère cadet, Philippe de France, duc d'Anjou meurt dès 1733 à l'âge de 3 ans, suivi la même année par leur sœur aînée Louise-Marie, 5 ans. Le dauphin a également sept autres sœurs : Louise-Elisabeth et Henriette-Anne, jumelles nées en 1727, Adélaïde (née en 1732), Victoire (1733), Sophie-Philippine (1734), Thérèse-Félicité (1736) morte à Fontevrault en 1744, Louise-Marie (née en 1737). Seule l'aînée de ses sœurs (Louise-Elisabeth dite Elisabeth) se mariera, les autres resteront à la cour auprès de leurs mère et frère (les quatre plus jeunes ayant été élevées à l'abbaye de Fontevraud jusqu'en 1748/1750).
      

     
    Le dauphin Louis de France,enfant, fils de Louis XV (1729-65), par Louis Tocqué (1739 – Versailles et Louvre)

      

     

    Son éducation fut confiée à Jean-François Boyer, évêque de Mirepoix, homme vertueux mais de caractère étroit. Il fut un élève très brillant. Ainsi, il avait une excellente connaissance du latin, il connaissait parfaitement l'anglais et excellait dans nombre d'autres disciplines.

    En revanche, s'il détestait l'activité physique, il devint, comme ses sœurs, un excellent musicien.

     

    sources

    Il eut également pour menin le comte du Muy.

     

    Seul fils survivant du couple royal, adulé par sa mère et ses sœurs, il fut un enfant orgueilleux voire tyrannique mais très pieux, désirant ressembler à son grand ancêtre, fondateur de sa dynastie, Saint Louis. Très affecté par la séparation officieuse de ses parents, l'adultère du roi et la résignation doloriste de sa mère, il n'eut de cesse de ne pas ressembler à son père, sombrant très tôt dans une dévotion profonde.

    L'adultère royal :

    Il a 7 ans quand le roi son père produit ouvertement à la cour sa première favorite, la comtesse de Mailly. Madame de Mailly est bientôt supplantée dans le lit du roi par sa sœur, la comtesse de Vintimille laquelle meurt en couches (1741). La sœur des deux précédentes, la marquise de La Tournelle (bientôt créée duchesse de Châteauroux) lui succède.

    Il a 9 ans quand ses quatre plus jeunes sœurs quittent la cour pour l'abbaye de Fontevraud où elles doivent être éduquées à moindre frais.

      

    À l'âge de 10 ans, alors que sa sœur aînée, qui en a douze, épouse l'infant Philippe d'Espagne (il représente alors le marié lors d'un mariage par procuration), il est fiancé à l'infante Marie-Thérèse d'Espagne qui en a 13. Ces mariages croisés doivent réconcilier les deux branches Bourbon qui se boudent depuis la rupture des fiançailles de Louis XV de France, père du Dauphin, avec Marie-Anne de Bourbon, sœur aînée de Marie-Thérèse et de Philippe (1725).

    En 1744, Louis XV tombe malade à Metz. Avant de lui donner l'extrême onction, l'aumônier de la cour, François de Fitz-James, évêque de Soissons, exige le renvoi de la favorite ainsi qu'une confession publique. Entretemps, mené par son précepteur, le jeune Louis, 14 ans, et donc apte à accéder au trône, est venu au chevet de son père ce que le roi, comprenant les manœuvres intrigantes du précepteur, trouve fort mauvais[réf. nécessaire]... L'humiliante confession publique que le roi se doit d'effectuer devant les menins du Dauphin fait un très mauvais effet sur l'adolescent.

    L'année suivante, à l'âge de 15 ans, Louis-Ferdinand épouse le 23 février 1745 au château de Versailles sa cousine, l'infante d'Espagne Marie-Thérèse de Bourbon, deuxième fille de Philippe V. Les deux époux font front commun contre la nouvelle favorite, la marquise de Pompadour. Cependant Marie-Thérèse meurt l'année suivante en donnant le jour à une petite fille qui ne vit que deux ans. Veuf à 17 ans, le dauphin est très affecté par la mort de son épouse (le roi doit littéralement l'arracher du lit mortuaire de la défunte). Nonobstant, la raison d'État l'oblige à avoir des enfants mâles aptes à accéder au trône.

    En pleine guerre de succession d'Autriche, il se remarie le 9 février 1747 à Versailles avec la fille du roi de Pologne, Marie-Josèphe de Saxe (1731-1767), qui lui donne huit enfants, dont quatre parviendront à l'âge adulte. Ce fut une lourde tâche pour l'adolescente car, toujours attaché à Marie-Thérèse, Louis-Ferdinand ne montre d'abord à la jeune princesse allemande de 16 ans que froideur voire mépris. Mais Marie-Josèphe est une femme d'un esprit supérieur : peu à peu, soutenue par ses belle-sœurs, notamment Madame Henriette, conseillée par son oncle, le maréchal de Saxe, elle apprivoise son mari, modère ses excès de dévotion et de rigueur morale tout en étant elle-même très pieuse. Leur couple sera finalement très uni.

    Le prince et son père :

    Son père ne fut jamais proche de lui bien qu'il l'aimât certainement : Louis XV avait une vie privée immorale qui faisait souffrir la reine et qui ne plaisait pas au Dauphin, ce qui éloigna le père et le fils pendant longtemps.

    Cependant, c'est à la bataille de Fontenoy, aux côtés de son père et à l'âge de 15 ans que le Dauphin connut le baptême du feu (1745). Il fit preuve de courage voire d'enthousiasme mais recevant cependant de la bouche même du roi une belle leçon d'humanité propre à édifier le futur monarque : « Le sang de nos ennemis est toujours le sang des hommes. La vraie gloire c'est de l'épargner[3]. »

    À partir de l'attentat de Damiens contre le roi (1757), au cours duquel Louis et ses compagnons maîtrisèrent le régicide, il fut invité à participer aux séances du Conseil du Roi, où il se fit remarquer par ses positions cléricales, conseillant la fermeté face aux parlementaires.

    C'était en outre un homme fort pieux, chaste, sobre et fidèle à son épouse, ce qui était rare à la cour. Préférant la méditation aux exercices physiques, il ne pratiquait pas la chasse, activité pourtant réservée aux seuls nobles et fut le premier Bourbon à être obèse (héritage de son grand-père maternel). Son sérieux le faisait passer pour pédant. Il était très proche d'Aymar de Nicolaï, évêque de Verdun et lui remit avant de mourir des écrits confidentiels destinés au futur Louis XVI.

    D'aucuns cherchèrent à le diffamer, lui prêtant maîtresses ou excès d'alcool. C'est peut être le cas du Père Anselme.

    Très proche de sa mère, souffrant des adultères du roi, il était le centre du parti dévot, qui condamnait la politique et la vie privée du roi et ne se gênait pas pour montrer son mépris à la marquise de Pompadour, qui, elle, soutenait le parti des philosophes. Ses sœurs et lui-même avaient surnommé la favorite Maman Putain[réf. nécessaire]. Il désapprouva l'expulsion des jésuites en 1764 mais soutenait son père contre les parlements.

    En 1761, il perd son fils aîné, âgé de 10 ans, ce qui lui cause un immense chagrin mais il ne reporte pas son affection sur son fils suivant le duc de Berry, futur Louis XVI mais sur le cadet plus ouvert et spirituel, le comte de Provence, futur Louis XVIII.

     

      

      

     

    Louis de France, dauphin, fils de Louis XV (1729-65), représenté en 1765 en uniforme de colonel-général des Dragons, par Alexandre Roslin (Versailles)

     

     

    Une monarchie impopulaire :

    Louis meurt de tuberculose à 36 ans peu avant Noël 1765. Sa dépouille est inhumée dans la cathédrale Saint-Étienne de Sens. Sa femme, qui l'avait veillé pendant sa maladie, contracta son mal et le suivit deux ans plus tard dans la tombe.

    François de Robespierre, père du futur Conventionnel Maximilien de Robespierre, sembla s’indigner du manque de compassion de l’Ordre des avocats envers la famille royale. Le 3 décembre 1765, il écrivit cette lettre à son confrère et ami Baudelet :

    « Tous les cœurs, prenant leur essor vers le ciel font retentir les airs de leurs plaintifs accents; ils prient, ils conjurent, ils redemandent à grands cris le digne objet de leur amour... Les nôtres sont les seuls dont on n'entend pas les voix ! Je ne sais quoi a retenu jusqu'à présent leurs mouvements secrets... Une seule fois où il s'agit de donner au roi un gage pur, solennel et indispensable de notre attachement pour la famille royale, craindrons-nous par hasard qu'on pût dire que nous nous sommes assemblés ? Avocats, ce titre nous honore : sujets de la France, qualité mille fois plus glorieuse pour nous; ce n'est qu'en remplissant comme le plus glorieux de nos devoirs, d'une manière noble et peu commune, que nous prouverons véritablement la noblesse de notre profession et que nous maintiendrons sous l'asile du trône, la liberté et l'indépendance ».

    Le tombeau du couple delphinal fut profané en mars 1794 par les révolutionnaires, qui jetèrent le cadavre dans une fosse commune de la ville.

    À la Restauration, sur ordre du roi Louis XVIII, fils du dauphin, et grâce à des témoins, on retrouva le corps et on le replaça dans la cathédrale le 8 décembre 1814.

    Descendance :

    De sa première épouse Marie Thérèse,

    1. Marie-Thérèse, dite Madame (1746-1748), sans postérité.

    De sa seconde épouse Marie-Josèphe,

    1. Marie Zéphirine, dite Madame (1750-1755), sans postérité.
    2. Louis Joseph Xavier, duc de Bourgogne (1751-1761), sans postérité.
    3. Fille non baptisée (fausse couche ou mort-née ?) (1752).
    4. Xavier Marie Joseph, duc d'Aquitaine (1753-1754), sans postérité.
    5. Louis Auguste, duc de Berry (1754-1793), dauphin en 1765, (futur Louis XVI de France), épouse en 1770 Marie-Antoinette d'Autriche (postérité éteinte à la première génération).
    6. Louis Stanislas Xavier, comte de Provence (1755-1824) (futur Louis XVIII de France), épouse en 1771 Marie-Joséphine de Savoie (sans postérité).
    7. Charles-Philippe, comte d'Artois (1757-1836) (futur Charles X de France), épouse en 1773 Marie-Thérèse de Savoie (dont il eut deux fils et une fille).
    8. Marie Adélaïde Clotilde Madame (17591802) épouse en 1775 Charles-Emmanuel IV de Savoie, roi de Sardaigne (sans postérité), déclarée "Vénérable".
    9. Elisabeth Philippine, Madame (1764-1794) (sans alliance ni postérité).

     

    1. Auguste de Dadonville (1758 à Boinvilliers - 25 juin 1794 guillotiné à Paris)prêtre, fils illégitime qu'il aurait eu avec Marie-Anne de Vidal, chanoinesse de Lille.  

    Fichier:Blason province fr Dauphine.svg

     

    Louis de France (1729-1765)

     SOURCES : WIKIPEDIA 

     

    Delicious Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  •  

     

    Résultat de recherche d'images pour "Madame Elizabeth comtesse de Sutherland" 

     

    En 1792, un an après le fiasco de Varennes et l'échec de la fuite à l'étranger, Marie-Antoinette et son époux Louis XVI sont assignés aux Tuileries.

    La reine ne recevra alors qu'une visite: celle de sa fidèle amie, la comtesse Elizabeth de Sutherland, épouse de l'ambassadrice d'Angleterre qui aurait aidé, dit-on, à la tentative de Varennes. Cette dernière partagera les ultimes moments de la famille royale avant "le dernier assaut" du 10 août 1792 et l'incarcération dans le donjon du Temple.

    Voulant encore croire à son salut, en dépit des "Marseillais" amassés face aux grilles, "l'Autrichienne" confie à "Mme Elizabeth" la seule fortune qui lui reste, son dernier trésor: une bourse de diamants et de perles.

    La reine en sursis sait qu'elle peut compter sur son amie et, surtout, que la comtesse a en sa possession un édit qui ordonne "au nom de la Nation" de "laisser passer

    Madame Elizabeth comtesse de Sutherland.., taille de cinq pieds, nez bien fait, bouche petite...".

      

    Marie Antoinette. Versailles

     

     

     

    Tout cela est fort intéressant... Mais les biographies de Marie Antoinette ne mentionnent pas l'assistance de cette si fidèle amie... Si ? 

    Pas même de Sutherland dans l'index à la bio faite par Lady Fraser...

    Cela dit, c'est vrai que, quand on creuse un peu, on se rend compte que Marie Antoinette était entourée d'une infinité de gens qui nous sont inconnus, ou presque.
     
    La tradition s'est focalisée autour du même sempiternel trio (Fersen, Lamballe, Polignac).
     
    Or, certains livres, je pense surtout à de plus anciens, trop oubliés, mentionnent d'autres noms.

    C'est d'ailleurs une des qualités de la biographie d'Antonia Fraser. Etant Britannique, elle nous fait parfois découvrir d'autres relations de Marie Antoinette.

     

    A la lecture du Journal de Gouverneur Morris, il ne lui a pas été si facile de sortir de France... 
    Il fréquente assidûment le couple Gower / Sutherland ; voici ce qu'il note au jour le jour, entre deux commentaires météorologiques  :

    5 août
    Je vais à la cour ce matin.
    Rien de remarquable, sinon que personne ne s'est couché dans l'attente d'être assassiné.
    (...)
    Après le dîner, je fais une visite à lady Sutherland, et je m'entretiens quelque temps avec Lord Gower.
    Il fait encore très chaud.
    (...)

    8 août
    Après l'avoir reconduite chez elle (Mme de Flahaut), je me rends chez lady Sutherland, à qui je fais une assez longue visite. Elle ira demain à la cour.
    Il fait encore très chaud.
    (...)

    9 août
    Paris est très agité ce matin. M. de Monciel vient m'apporter de l'argent. Je m'habille et me rends à la cour.
    (...)
    A firescreen embroidered by Marie Antoinette, circa 1788. From the Metropolitan Museum of Art.    When the World is falling about your ears ……..  Marie Antoinette was convicted of treason and sentenced to be guillotined. On October 16, 1793 she was taken through the streets of Paris in an open tumbril to be beheaded …
    10 août
    (...)
    Le château défendu par les seuls Suisses, est emporté, et les Suisses sont massacrés partout où on les trouve. Le roi et la reine sont à l'Assemblée Nationale, qui a décrété la suspension du pouvoir royal. (...)
    Il continue de faire très chaud, ou, pour le moins brûlant.
    (...)

    11 août
    Le roi et la reine restent à l'Assemblée, qui obéit de plus en plus aux ordres des tribunes. Nous sommes tranquilles ici. (...) Il continue de faire très chaud. M. de Saint Pardon vient dans la soirée et semble rongé de chagrin. Je lui demande de faire savoir à la famille royale, au cas où il la verrait, que des secours vont lui arriver. 

    12 août
    (...)
    J'ai été chez lady Sutherland qui est un peu abattue.  
    (...) Le temps est encore très chaud et lourd.
    (...)

    17 août
    (...)
    Ensuite je fais une visite à lady Sutherland, et après que son monde est parti nous prenons le thé. Il pleut ce soir et il fait un peu plus frais.
    M. de Sainte Foy qui est venu ce matin dit que le roi, la reine et la famille royale sont traités de la façon la plus honteuse. Il donne de pénibles détails. Lord Gower est prudent à l'extrême.
    (...)

    20 août
    Je fais une visite l'après-midi à lady Sutherland.
    L'ambassadeur a reçu l'ordre de rentrer en Angleterre ; à la fin de la dépêche sont des menaces au cas où le roi et sa famille seraient insultés, parce que cela exciterait l'indignation de toute l'Europe.
    Cette dépêche signifie simplement en bon français que la cour d'Angleterre est irritée de ce qui est déjà fait, et qu'elle fera immédiatement la guerre, si la façon dont est traité le roi autorise ou justifie les mesures extrêmes. 

    21 août
    (...)Je fais ma visite d'adieu à lady Sutherland. Elle n'a pas encore pu avoir ses passeports. L'ambassadeur de Venise a été ramené et traité de la façon la plus indigne ; ses papiers mêmes ont été examinés. Ceci est fort, er je me pose la question de savoir si je devrais pas exprimer mon mécontentement en quittant le pays.
    (...) le soir je vais souper chez lady Sutherland. Elle ne peut obtenir ses passeports et l'ambassadeur est dans une rage folle. Il a brûlé ses papiers, ce que je ne veux pas faire.
    (...) Le temps est agréable et je suis très gai, ce que Sutherland supporte avec peine. 

    22 août
    Nouvelle visite aujourd'hui à lady Sutherland.
    Elle a reçu de M. Lebrun une lettre polie et elle espère obtenir des passeports rapidement. Son mari est tellement prudent que si ce n'est pas de la timidité comme on l'en accuse, c'est du moins quelque chose de très approchant.

    23 août
    (...)
    Je dîne chez l'ambassadeur d'Angleterre, et après le dîner l'ambassadeur de Venise arrive avec M. Tronchin. Ce dernier dit que l'Assemblée a permis au corps diplomatique de partir, mais non aux particuliers.

    25 août
    (...)
    Je fais une visite à lady Sutherland. On termine hâtivement chez elle les préparatifs du départ. Peu de monde à dîner ; je lui dis adieu, pour longtemps peut-être.


    Pour sûr, si la comtesse de Sutherland voyageait avec ces quelques pierres et perles de Marie-Antoinette, son mari n'était certainement pas au courant !

    En tout cas, pierres ou pas, ça concorde :
      
    Lady Sutherland est allée à la cour aux alentour du 10 août.
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    marie antoinette's monogram
     
     
     
     
     
     
     
     
    Delicious Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  •  

     

    La révolution française

     

    Le dernier assaut (10 août 1792)

     

     

     

     

    Les massacres de Septembre

     

    Depuis la veille, des rumeurs sinistres courent la ville. On parle d'une conspiration des aristocrates et des prêtres. On parle aussi d'un massacre général des suspects. Des placards meurtriers signés «Marat» tapissent les murs. L'atmosphère est lourde, il y traîne comme une odeur de sang.

     

    0335.jpg (34289 octets)

     

    Massacre à l'Abbaye le 2 septembre 1792 - dessin de Prieur - Musée Carnavalet

     

    Le journaliste Prud'homme, lié avec Danton, court s'informer près de lui - Tout espèce de mesure modérée est inutile, déclare le ministre. La colère du peuple est à son comble, il y aurait du danger à l'arrêter. Sa première fureur assouvie, on pourra lui faire entendre raison.

     

    Le massacre est donc prémédité Marat l'ordonne, la Commune l'organise, Danton l'approuve. Il veut, en frappant de terreur les électeurs de la Convention prochaine, les détacher des Girondins, les rendre dantonistes.

     

    0336.jpg (36218 octets)

     

    Interrogatoire à l'Abbaye, le 3 septembre 1792 - gravure du temps

     

    La boucherie commence avec l'égorgement de vingt-trois prêtres réfractaires à la prison de l'Abbaye par des fédérés marseillais et bretons. Billaud-Varenne, substitut du procureur de la Commune, les pieds dans une boue rouge, s'écrie : « Peuple, tu immoles tes ennemis, tu fais ton devoir i » Maillard, le Maillard du 14 Juillet et des jours d'Octobre, qui se trouve là aussi, dit alors: - Plus rien 'à faire ici, allons aux Carmes.

     

    0337.jpg (42990 octets)

     

    L'assassinat de la princesse de Lamballe le 3 septembre 1792 - gravure hollandaise

     

    Une bande, provenant des sections du Luxembourg et des Quatre-Nations, le suit au couvent des Carmes où sont renfermés cent cinquante prêtres insermentés. A l'arrivée des assassins, ils courent s'agenouiller à la chapelle. Ils sont tués à coups de pique, de hache et de bâton. L'archevêque d'Arles meurt en martyr. Sont abattus après lui les deux frères La Rochefoucauld, évêques de Saintes et de Beauvais, le confesseur roi Hébert, le général des Bénédictins Dom Chevreul. Des religieux ont fui dans le jardin. Ils sont traqués d'arbre en arbre, tirés comme un gibier. Bien peu, escaladant les murs, peuvent se réfugier dans les maisons voisines.

     

    0338.jpg (21790 octets)

     

    La princesse de Lamballe - par Danloux - B. N. Estampes

     

    Après avoir bu, la horde retourne à l'Abbaye encore pleine de prisonniers. Exécuteur des ordres de Comité de surveillance, Maillard, en bon procédurier, installe dans le vestibule de la prison un tribunal qu'il préside, assis devant une table, le registre d'écrou sous les yeux, et entouré de douze coquins, ses assesseurs. Les tueurs sont placés derrière la porte à guichet qui donne sur la rue Sainte-Marguerite. Un à un, les détenus sont amenés devant le tribunal. En habit gris, la tête poudrée, le sabre au côté, Maillard les interroge avec froideur. Passent d'abord une cinquantaine de Suisses et de gardes du corps emprisonnés depuis le 10 Août.

    La révolution française - Le dernier assaut (10 août 1792) 

     Le corps mutilé de La Princesse de LAMBALLE... confié à la foule...

      

      

    Pour chacun d'eux, Maillard se borne à prononcer trois mots

     

    - A la Force.

     

    C'est la formule convenue pour déguiser leur arrêt aux condamnés.

     

    La porte s'ouvre. L'un après l'autre on les pousse. Dès qu'ils ont franchi le seuil, ils tombent sous les piques ou les baïonnettes.

     

    0339.jpg (33470 octets)

     

    Massacre du Chatelet, le 2 et le 3 septembre 1792

     

    La nuit est venue. Le travail (comme dit Billaud-Varenne) se poursuit à la lueur des torches. L'ancien ministre Montmorin comparaît. Le tribunal dit «du i 7 août », auquel il a été déféré

     

    quelques jours plus tôt, l'a acquitté. Le peuple, qui voit en lui un des chefs de la « conspiration royaliste », a protesté avec tant de violences que Danton l'a fait ramener à l'Abbaye. Dédaigneux,

     

    il récuse ces nouveaux juges.

     

    - Soit, dit Maillard, vous irez à la Force.

     

    - Monsieur le Président, puisqu'on vous appelle ainsi, je vous prie de me faire avoir une voiture.

     

    - Vous allez l'avoir, répond Maillard.

     

    Montmorin sort, très digne, et s'affaisse aussitôt, percé de coups.

     

    Thierry, valet de chambre de Louis XVI, lui succède. il crie bravement « Vive le roi » et va trébucher sur le cadavre de Montmorin. La foule, acharnée sur lui, avec une torche lui brûle le visage.

     

    0340.jpg (28669 octets)

     

    Massacre aux Carmes

     

    On contraint au milieu des rires le colonel de Saint-Mars à se traîner à genou, une pique enfoncée dans le corps, puis on le décapite.

     

    Plus de trois cents prisonniers sont ainsi « élargis »....

     

    La garde nationale laisse faire. Santerre prétend qu'il n'est pas certain de ses troupes. La Législative, à qui Fauchet a dénoncé la tuerie des Carmes, nomme une députation « pour rétablir le calme ». En font partie, avec d'autres, Dussaulx, Bazire, Chabot, Isnard. Arrivés à l'Abbaye, le vieux Dussaulx se borne à quelques mots patelins, aussitôt ouverts

     

    par des huées. Isnard, l'éloquent Isnard, se tait. Tous ces politiciens sont verts de peur. Dussaulx dit à ses collègues: «Retirons-nous.» Ils reviennent au Manège, rendent compte. L'Assemblée, tranquillement, passe à l'ordre du jour et expédie les affaires courantes...

     

    0341.jpg (40111 octets)

     

    Massacre des prêtres réfugiés dans la Chapelle des Carmes - gravure du temps

     

    Danton, averti au sortit du Conseil par Grandpré, l'un des subordonnés de Roland, le repousse, « les yeux lui sortant de la tête, avec le geste d'un furieux» : - Je me f... bien des prisonniers ! Qu'ils deviennent ce qu'ils pourront

     

    Les ministres girondins, dénoncés par Robespierre, attaqués par la Commune qui a lancé un mandat d'arrêt contre Roland et Brissot, ne songent qu'à leur propre salut et montrent une lâcheté navrante. Roland, dans une lettre de timide protestation, écrira à l'Assemblée : « Hier fut un jour sur les événements duquel il faut peut-être jeter un voile. Je sais que le peuple, terrible dans sa vengeance, y porte encore une sorte' de justice. » Quant à la presse girondine, elle fait bonnement l'apologie du massacre...

     

    La nuit entière il a continué à l'Abbaye, puis de là s'est étendu à toutes les prisons, à la Conciergerie, au Châtelet, à la Force, à la Salpêtrière, à Bicêtre. De mieux en mieux organisé, il va durer jusqu'au 6 septembre - cinq jours - sans qu'aucune autorité, ni aucun chef populaire ait essayé de s'y opposer. Les victimes sont de toutes classes : prêtres, aristocrates, voleurs, détenus pour dettes, filles publiques, artisans, manœuvres, jusqu'à des enfants.

     

    0342.jpg (33014 octets)

     

    Massacre à la Salpêtrière - gravure du temps

     

    A la Force, le matin du 3, vers dix heures, la princesse de Lamballe est tirée de son cachot. Couchée, malade, elle était épouvantée des bruits qu'elle entendait.

     

    Levez-vous, madame, il faut aller à l’Abbaye, lui disent les deux gardes nationaux envoyés pour la chercher.

     

    La malheureuse répond par ses mots ingénus

     

    - Prison pour prison, j'aime autant celle-ci.

     

    On la presse. Tremblante, la tête perdue, elle s'habille et suit les gardes. Qui êtes-vous ? lui demande Hébert, accoudé à sa table.

     

    - Marie-Louise de Savoie-Carignan, princesse de Lamballe, murmure-t-elle et s'évanouit.

     

    0343.jpg (30788 octets)

     

    Massacre à l'Abbaye - gravure populaire

     

    On l'assied, on lui fait reprendre ses sens et l'interrogatoire continue. Il y a dans les juges, il y a dans la foule qui l'entoure des hommes qui, payés par le duc de Penthièvre, son beau-père, voudraient la sauver. On lui demande ce qu'elle connaît des complots de la cour.

     

    Elle balbutie

     

    - Je n'ai connu aucun complot.

     

    - Faites serment d'aimer la liberté et l'égalité, jurez haine au roi, à la reine, à la royauté.

     

    La menue, timide créature qui, abritée en Angleterre, n'est revenue en France que pour partager les dangers de la reine, sa maîtresse et son amie, se redresse dans sa robe froissée. Un doux héroïsme la soulève

     

    - Je ferai facilement le premier serment, je ne puis faire le second, qui n'est pas dans mon cœur.

     

    - Jurez donc, lui souffle quelqu'un, ou vous êtes morte

     

    Elle ne répond pas, se détourne et cache son visage dans ses mains.

     

    Hébert alors, levant sa tête sèche et dure, prononce le mot fatal.

     

    - Elargissez madame.

     

    Deux hommes la prennent par les bras et l'entraînent dans la rue. Devant l'amas des cadavres dont la plupart sont déjà dépouillés, elle soupire

     

    - Fi ! l'horreur

     

    Un sabre s'abat sur son cou. Elle est percée de plusieurs coups de piques. On la dévêt entièrement. Elle reste ainsi deux heures, étalée nue au coin d'une borne, à la risée lubrique de la foule. Un peu plus tard, on lui coupe la tête, on lui arrache le cœur.

     

    0344.jpg (41211 octets)

     

    Massacre à Bicêtre - gravure populaire

     

    Marat, si grand amateur de sang, devrait être satisfait. Il lui faut mieux encore. Paris ne lui suffît pas; il veut que le massacre, comme à la Saint-Barthélemy, s'étende à la France entière : il fait tirer sur ses presses la circulaire suivante, datée du 3 septembre

     

    « Prévenue que des hordes barbares s'avançaient contre elle, la Commune de Paris se hâte d'informer ses frères de tous les départements qu'une partie des conspirateurs féroces, détenus dans les prisons, a été mise à mort par le peuple : actes de justice qui lui ont paru indispensables pour retenir par la terreur les légions de traîtres cachés dans ses murs, au moment ou il allait marcher a' l'ennemi; et sans doute la nation entière, après la longue suite de trahisons qui l'ont conduite sur les bords de l'abîme, s'empressera d'adopter ce moyen si nécessaire de sa/ut public, et tous les Français s 'écrieront comme les Parisiens «Nous marchons à l'ennemi, mais nous ne laisserons pas derrière nous des brigands pour égorger nos femmes et nos enfants »

     

    Signée de tous les membres du Comité de surveillance, cette circulaire est expédiée aussitôt dans les départements avec le contreseing du ministre de la Justice, apposé par Fabre d’Eglantine, l'âme damnée de Danton.

     

    0345.jpg (26012 octets)

     

    Massacre à la Force

     

    Danton, pourtant, doit sentir qu'on est allé trop loin, que le vrai Paris ne suit pas. L'interminable tuerie a rempli la population d'horreur. Il obtient la révocation des mandats d'arrêt contre Brissot et Roland. Habilement, il fait échapper Adrien Duport, Talleyrand, Charles de Lameth.

     

    Ce n'est point générosité, mais politique. Car à l'égard des prisonniers d'Orléans, sa conduite est monstrueuse. Il y a là cinquante-trois inculpés qui vont être jugés par la Haute Cour. Le 2 septembre, Danton y envoie son ami Fournier l'Américain, avec une grosse troupe de volontaires, pour les ramener à Paris. Fournier, pirate à la face moustachue et livide, ceinturé de poignards et de pistolets, trompe les magistrats d'Orléans et leur arrache les prisonniers qu'il dirige sur Versailles. Il y a pris rendez-vous pour le 9 avec les égorgeurs que doit lui envoyer le Comité de surveillance. Un ancien Constituant, Alquier, président du Tribunal criminel de Versailles, galope à Paris, avertit Danton du danger où sont les prisonniers et lui demande s'il doit les interroger.

     

    - Que vous importe? répond le ministre de la Justice. Il y a parmi ces gens-là de grands coupables. On ne sait pas encore de quel œil le peuple les verra et jusqu'où peut aller son indignation.

     

    0346.jpg (30514 octets)

     

    Massacre des prisonniers d'Orléans à Versailles - gravure du temps

     

    Comme Alquier proteste et invoque sa qualité, Danton l'interrompt

     

    - Ne vous mêlez pas de ces gens-là. Il pourrait en résulter pour vous de grands désagréments.

     

    Il tourne le dos au magistrat qui rentre à Versailles désespéré.

     

    Le lendemain le maire, Hippolyte Ruchaud, essaie au risque de sa vie de sauver les malheureux. En vain ils sont tués dans les chariots qui les ont amenés jusqu'à l'Orangerie. Périssent le duc de Brissac, ancien commandant de la garde constitutionnelle de Louis XVI, les ex-ministres Lessart et d'Abancourt, l'évêque de Mende Castellane, une quarantaine d'autres. Leurs cadavres sont dépouillés, dépecés, et les morceaux accrochés aux grilles du palais de Louis XIV. Les bourreaux se portent ensuite sur la maison d'arrêt où ils dépêchent la plupart des détenus. Ils reviennent à Paris avec leurs chariots sanglants et s'arrêtent, tambours battants, place Vendôme, devant l'hôtel de la Chancellerie.

     

    Danton descend sur le seuil. Fournier lui rend compte de ses actes. Le ministre l'approuve, lui et ses hommes. On l'entend dire à voix haute

     

    - Ce n'est pas le ministre de la Justice, c'est le ministre de la Révolution qui vous félicite

     

    Il se trompe, il n'est que le ministre de l'assassinat.

     

    En province, la criminelle circulaire du 3 septembre trouve moins d'écho que Marat ne l'a espéré. Mais beaucoup d'aristocrates et surtout des prêtres sont tués, le plus souvent par des bandes venues de Paris, à Meaux, à Reims, à Charleville, à Caen, à Lyon. Le duc de La Rochefoucauld, ancien président du Directoire de Paris, est assassiné à Gisors.

     

    Au total, les journées de Septembre à Paris et dans les départements ont fait quatorze cent cinquante morts. De ces morts sont responsables au premier titre Marat, puis Danton, Manuel, Hébert, Billaud-Varenne. Ils y ont eu tous une part directe. Ils ont été constamment derrière le Comité de surveillance qui a réglé le massacre. Robespierre a pu se voiler la face, et, plus tard, se défendre d'avoir donné son approbation, cette approbation pour n'être pas formulée n'est pas moins réelle. Tous ses actes l'établissent; à cet égard, il est aussi coupable que Danton.

     

    Faites sous de tels auspices, les élections de Paris sont extrémistes. Appuyée par la Commune et par Danton, la liste maratiste triomphe. Robespierre est le premier élu; dans les derniers figurent le duc d'Orléans, élu sur l'insistance de Danton, et qui s'intitule désormais le «citoyen Egalité ». Pétion, écrasé, est obligé d'aller se faire mandater par l'Eure-et-Loir.

     

    Dans les départements, l'élection est plus calme. Quoique fort animé contre Louis XVI, le pays ne se prononce pas nettement pour l'abolition de la monarchie. Il montre de la répugnance à briser une si ancienne tradition.

     

    Après tant de fautes, la Législative du moins n'a pas commis celle où tomba la Constituante d'exclure les députés sortants de la nouvelle Assemblée. Un grand nombre d'entre eux et aussi de Constituants sont renvoyés à la Convention.

     

    Les Girondins espéraient mieux des élections. Ils mesurent maintenant à leur résultat les excitations de Marat, la démagogie de Danton, la prééminence que s'est ménagée Robespierre. Dans les derniers jours laissés à la Législative avant que sa session soit close, ils essaient de réagir. Vergniaud, le premier, se dresse contre l'odieux Comité de surveillance. Il demande que la Commune réponde tête pour tête de la sûreté des prisonniers dont elle a de nouveau rempli les maisons de force. Beau discours, trop tardif, et qu'on sent trop dû à l'échec électoral. L'Assemblée, les tribunes applaudissent. La Commune inquiète feint de se soumettre, elle casse son Comité et arrête quelques mesures pour la sécurité des citoyens.

     

    Ce sera toujours sa tactique. Quand le pouvoir, c'est-à-dire l'Assemblée, montre de l'énergie, la Commune s'incline. Dès qu'il faiblit sa tyrannie reparaît.

      

    SOURCES / EXCELLENT BLOG

    http://www.diagnopsy.com/Revolution/Rev_045.htm

      

     

     

    Delicious Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  •  

     

     

    Femme historique d'aujourd'hui est partiellement Lucile Desmoulins – parce que j'ai le Béguin massif pour elle, mais aussi parce que c'est aujourd'hui l'anniversaire de son mari, Camille.

    Anne, Philippa Lucile Laridon-Duplessis est né à Paris en 1771, un riche financier Étienne-Claude Duplessis-Laridon et son épouse Anne-Françoise-Marie Boisdeveix. Elle avait une sœur aînée, Adèle, qui était veuve à un âge précoce et puis retourna vivre chez ses parents. Lucile nous est connue grâce à ses revues copieuses et très romantiques et était clairement une fille plutôt mutinerie imaginative et très strung qui réjouit à jeter sa famille dans le tumulte de tomber en amour avec l'un des plus fervents admirateurs de sa mère Camille Desmoulins, journaliste âgé de dix ans son aîné et avait une réputation de relate un peu.

    Camille et Lucile s'est réuni pour la première fois alors qu'elle était une très jeune fille, alors qu'elle se promenait avec sa famille dans les jardins du Palais du Luxembourg, un dimanche après-midi ensoleillé dans le début des années 1780. Camille était plus intéressé par sa mère, Madame Duplessis à ce stade, mais Lucile a perdu son cœur à lui et dans le temps il tomba amoureux d'elle trop, qui a abouti à son père pour demander sa main en mariage en 1787. On lui a refusé.

    «De sentiments de Lucile, c'est un peu difficile à comprendre leur ; en effet, à cette époque elle ne connaissait pas son propre coeur. Elle était à peine plus qu'un enfant et, comme beaucoup de jeunes filles, enclines à être morbide. Néanmoins, elle n'était aucun fou. Elle avait des opinions et points de vue de ses propres. Certains de ses ordinateurs portables et les journaux ont été conservés, et ils montrent qu'elle a été largement lu pendant ces jours et aussi l'habitude de penser par elle-même.

    Séance jusqu'au lit, alors que sa famille dormait, Lucile griffonné bas, moitié furtivement, ses pensées et les rêves dans ces petits livres d'exercice. Certes, ses idées sont principalement celles de son idole, Rousseau, mais il y a une souche d'originalité aussi bien. C'est quand elle est de couleur plus par son maître qu'on aime à lui moins.

    En commun avec les autres filles, avant et depuis, elle pense qu'elle épousera jamais, elle doute de sa capacité d'amour. Elle est une pierre, dit-elle, froid comme la glace, — à l'âge avancé de seize ans ! Elle s'imagine qu'elle déteste les hommes, qu'elle est un être mises de côté.

    Il n'est pas jusqu'en 1789 que nous commençons à voir l'aube d'un nouveau sentiment, et même alors, c'est seulement une idée qu'elle aime. Il est impossible de dire quand l'idée s'est concrétisée en forme de minable, fascinant Camille Desmoulins.

    Néanmoins, Lucile apprend qu'elle ne pas haïr un homme particulier. Plus tard, elle sait qu'elle l'aime bien assez pour vivre pour lui — assez bien de mourir pour lui.

    C'est un manuscrit peu pittoresque, pathétique, ce journal au début de Lucile ; un manuscrit d'apporter un sourire aux lèvres et larmes aux yeux.

    Si la fille jolie, volontaire passe ses jours et des nuits de rêves et d'autoanalyse, tandis que le véritable amour de sa vie a été d'attente pour elle, à portée de main, en la personne de la jeune avocat impécunieux, qui ont vécu dans ces appartements pauvres dans la Pologne de l'hôtel. » – Methley violet.

    Après participation du tristement célèbre de Camille dans la chute de la Bastille, père de Lucile a finalement donné son consentement à leur mariage, et ils se marièrent dûment le 24 décembre 1790 à Saint Sulpice à Paris avec le meilleur ami de l'époux Robespierre comme un témoin. Lucile, tout juste vingt ans porte une robe de soie rose et jarretières brodées avec forget me nots et a été beaucoup apprécié.

    «Camille avait regardé Lucile grandir un enfant magnifique dans une encore plus belle jeune fille — regardait, à peine oser espérer qu'un jour il pourrait gagner sa pour sa propre.

    Maintenant c'était vingt ans, une femme avec l'esprit de la femme et de la volonté, en dépit de son apparence fragile et puéril. Il n'y a aucune certitude de Nations Unies à sa beauté. Tous les auteurs de cette journée, qui mentionnent

    Lucile Desmoulins parler de sa beauté avec enthousiasme. Jules Claretie, qui avait lui-même entendu son apparence décrite par des témoins oculaires, affirme que « elle était de petite stature et très élégant, avec beaux cheveux, comme un portrait par Greuze ».

    Un écrivain contemporain, un Moreau de Jonnes, nous dit aussi que « elle était une adorable blonde peu », mais il semble que même si ses cheveux et le teint sont étonnamment justes, Lucile avait les yeux sombres. Sa mère dit de lui que « ses yeux était pas bleu mais noir, comme son père.

    Portrait les plus connu des probablement de Lucile Desmoulins est celle de Boilly dans le Carnavelet Musee. Cela et autres photos existantes, certainement représentent aussi joliment assez, mais, à en juger seulement par eux, on pourrait imaginer qu'épouse Camille était de type poupée de cire dans les corps et l'esprit. Rien ne pourrait être plus loin de la vérité. Lucile a prouvé maintes et maintes fois qu'elle possédait de caractère et d'une qualité très distincte et précise. Nous l'avons déjà vu quelque chose de ce qu'elle était comme une fille volontaire, charmante, dévalorise par ses parents et plein de rêves immatures et fantaisies. En vertu de la souche et le stress de sa vie conjugale douce-amère, Lucile a été de développer rapidement. Il y avait une âme forte et un esprit courageux dans cette fille de Dresde-Chine dainty, qui, à première vue, semble avoir besoin d'un paysage par Watteau comme son cadre plus apte.' – Violet Methley.

    Le jeune couple s'établit sur la Place de l'Odéon dans le district des Cordeliers de Paris et vécu assez abondamment grâce à la dot de Lucile de 100 000 francs. Leur fils et leur seul enfant, Horace est né le 6 juin 1792 et avait Robespierre comme son parrain.

    Stanislas Fréron, qui serait plus tard un amoureux de Pauline Bonaparte était un ami proche du couple et souvent séjourné avec eux à leur maison de campagne à Bourg-la-Reine, juste à l'extérieur de Paris. Il quitte plus tard une touchante douce description de Lucile et il est clair qu'il avait un peu d'une chose pour lui comme il parle: «le thym et les herbes sauvages, dont Madame Desmoulins des pretty CHANFREINEES mains nourries lui» et Lucile elle-même 'trot sur dans sa chambre, planent au-dessus de l'étage poli, assis un instant sur son piano, ensemble heures dans un fauteuil, rêver, donnant les rênes de son imagination, puis à prendre le café avec un sac de filtrage, se comporter comme un sprite et montrant ses dents comme un chat. »


    Dans le temps, Camille a commencé à tourner contre la terreur que défendue par Robespierre
    et ses propres cousins, Saint-Just et Fouquier-Tinville et recto verso avec Danton,
    qui consacre à apporter plus de modération en France.

    Ce n'était pas un mouvement populaire avec le Comité de la sécurité publique et sur 4
    Avril 1794, après un procès étonnant et spectaculaire, Danton, Desmoulins et
    leurs partisans ont été guillotinés. Ils ont été condamnés en fin de compte par un faux
    rapport de Lucile avait été incité ses amis anglais et royalistes à
    renverser la révolution. Camille était affolée, il se rend à sa mort,
    sachant que son épouse bien-aimée, dont il portait la miniature et le mèche de cheveux
    à la guillotine était vouée à être exécuté aussi bien.

    Sa dernière lettre à elle, écrit à 5 h du matin et presque illisible dans des lieux grâce à ses taches de déchirure, est coeur déchirante dans sa pathétique.

    '...Un jour, O Lucile, je sera rêve de vous ! O Annette, aussi sensible que j'étais, mort, qui va me livrer de tels crimes – est-ce donc un mal ? Adieu Loulou, vie au revoir, mon âme, ma part de divinité sur terre. Je vous laisse entre les mains de bons amis, et tout ce qui est vertueux et sensé ! Adieu, Lucile ! Ma chère Lucile ! Adieu, Horace, Annette. Au revoir père. Ma vie s'enfuit devant mes yeux. Encore une fois, je vois mon Lucile ! Je vois sa ! Mes bras vous tenir serré ! Mes mains vous amener mon étreinte ! Et ma tête, séparée de mon corps, reste avec vous ! Je vais à ma mort! »

    Lucile a été dûment arrêtée et exécutée le 13 avril 1794, âgés de seulement vingt trois et montrant énorme courage.

    « C'est avec plus de calme que Lucile a entendu ce destin prononcé. Elle était resté parfaitement sereine tout au long du procès de trois jours, discrètement niant les accusations de trahison intentée contre lui, et pourtant presque redoutent acquittement, tellement il semblait pour les spectateurs. Lorsque la peine de mort a été votée sur elle-même et ses compagnons, une joie étrange, surnaturelle brilla dans ses yeux.

    « Quel bonheur ! « Elle a pleuré. » Dans quelques heures je verrai mon Camille encore une fois ! "

    Et puis, donc il a été dit, un esprit de prophétie semblait venir sur la jeune fille, comme elle se tourne vers ses juges. « De quitter cette terre à laquelle amour me lie n'est plus », elle dit solennellement, « je suis moins à plaindre que vous ; pour, à votre décès, ce qui est tristement célèbre, vous sera hanté par remords pour ce que vous avez fait. »

    Exaltation étrange de Lucile lui rempli jusqu'à la fin. Ceux qui la voyait ont été surpris à son roulement joyeux. Veuve de Hebert lui dit avec amertume auto-condamnations: "vous êtes chanceux ; personne ne parle mal de vous : il n'y a aucune tache sur votre personnage ; vous quitterez la vie par le grand escalier. »

    Lorsque Lucile excuses gentiment Arthur Dillon (père de Madame de la Tour du Pin) pour avoir aidé à provoquer sa mort, l'irlandais galant ri de ses remords. Mais quand il a essayé de trouver les mots pour sa sympathie, Lucile interrompu lui. « Regardez mon visage, » dit-elle joyeusement. « Est-ce qu'une femme qui a besoin d'être réconforté » ?

    Elle était vêtue tout en blanc, comme si pour un mariage et avec un blanc mouchoir passé au-dessus de sa tête et attaché sous le menton. Elle semblait très enfant, elle avait coupé ses cheveux doux, juste, et l'envoya à sa mère avec un petit mot d'adieu.

    Comme ils ont attendu pour l'assignation à la mort, courage de la jeune fille jamais manqué son.

    « Ils ont assassiné le meilleur des hommes », dit-elle. « Si je ne pas haïr pour cela, je dois les bénis pour le service qu'ils ont fait moi ce jour. »

    Elle s'inclina devant Dillon presque joyeusement comme elle monta sur le tumbril ; Elle a parlé gentiment et calmement à ceux qui ont voyagé avec elle le long de ce chemin sombre qui a conduit à la mort. Dillon n'a plus essayé de cacher ses véritables sentiments à la fin. « Vive le roi! » il pleurait, qu'il se trouvait sur l'échafaud et ri de l'indignation de la foule.

    Lucile aucun derniers mots ne sont enregistrés. Elle n'avait aucune idée de comment son incidence serait impressionner le par que, aucune pensée à tous les hors de la conscience omniprésente qu'elle était sur le point de rejoindre Camille. Aucune aucune ombre de doute n'estompé cet espoir. Elle est légèrement monter les marches de la guillotine, son « grand escalier », elle était vers le bas comme indiqué sur la planche. Sa couleur avait à peine changé, et toujours elle sourit — comme on le voit un enfant sourire à certains vers l'intérieur, pensée joyeuse.

    Très sûr que c'est que la mort avait perdu son sting pour Lucile Desmoulins. Il est même difficile pour nous de se sentir thetragedy de tout cela, car pour lui c'est rien de tel, mais un voyage très joyeux, qui doit se terminer en « réunions amoureux. »

    La tragédie réside ici comme toujours avec ceux qui ont été laissés, ceux sur lesquels cette tristesse écrasante et la perte avaient descend. » -Methley violet.

    Sa dernière lettre, à sa mère (qui a maintenant le soin de l'orphelin Horace âgé de deux an), dit :

    'Bonsoir, maman de ma chère, un larme s'échappe de mes yeux, elle est pour toi. Je vais m'endormir dans la d'innocence de calme. Lucile.'

    ('Bonne nuit, très chère mère. Une larme tombe de mes yeux, c'est pour vous. J'irai dormir dans la tranquillité de l'innocence. lucile ')

      

      

    sources : traduit de l'anglais.

    http://madameguillotine.org.uk/category/camille-desmoulins/

      

      

    Delicious Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  •  

     

     

     

     

    L’assassinat du tsar Nicolas II
    Du 16 au 17 juillet 1918

    Le 17 juillet 1918, le tsar Nicolas II et tous les membres de sa famille, retenus prisonniers par les bolcheviks, sont assassinés sans jugement à Ekaterineburg, à l’est de l’Oural.


    Le tsar aura régné sur la Russie de 1894 à 1917. Après avoir abdiqué en mars 1917, il s’était vu refuser le droit d’asile par les Britanniques. Relégué en Sibérie, il sera fait prisonnier par les bolcheviks. Il fut d’abord détenu au palais Tsarkoïe Selo, puis près de Tobolsk.

      

    La progression, en juillet 1918, des forces contre-révolutionnaires fit craindre aux Soviets que Nicolas ne soit libéré ; lors d’une réunion secrète, une sentence de mort fut prononcée pour le tsar et sa famille. Ils furent tués avec leurs serviteurs dans une cellule à Iekaterinbourg, dans la nuit du 16 juillet.

    Pierre Gilliard, né en 1879 et mort le 30 mai 1962 à Lausanne était le précepteur des enfants du tsar Nicolas II : les grandes-duchesses Olga, Tatiana, Maria, Anastasia et le tsarévitch Alexei. Gilliard raconte dans son livre : "Le 4 juillet 1918, le commissaire Yakov Yourovski prit le commandement de la villa Ipatiev. Il emmena avec lui dix hommes, qui seront chargés de l’exécution. Pendant quelques jours, il parcouru la région à cheval pour repérer un endroit sûr où faire disparaître les corps.

      

    Le 16 juillet au soir, Yourovski procura des pistolets à ses hommes. Après minuit, il demanda aux Romanov et à leurs suivants (Evgueni Botkine, Anna Demidova, Ivan Kharitonov et Aloïs Troupp) de se préparer à être transférés dans un lieu plus sûr. Tout le monde descendit par les escaliers intérieurs jusqu’au sous-sol.

      

    L’ex-tsar portait son fils dans ses bras. Il y avait deux chaises, où s’assirent l’empereur et l’impératrice, Alexei se trouvait sur les genoux de son père, les grandes-duchesses et leurs suivants se trouvaient debout à côtés du couple impériale.

      

      

      

      

    Yourovski, prétextant qu’il allait chercher un appareil photographique pour prouver de leur bonne santé auprès de Moscou, alla régler les derniers détails du massacre avec ses hommes de mains. Puis il ouvrit la double porte où se trouvaient les prisonniers. Sur le seuil, les douze hommes s’alignèrent sur trois rangs. Dehors, le chauffeur du camion mit le moteur en marche pour couvrir le bruit des détonations.

      

    Au premier rang des tueurs, Yourovski sortit un papier et se mit à le lire rapidement : "-Du fait que vos parents continuent leur offensive contre la Russie soviétique, le comité exécutif de l’Oural a pris le décret de vous fusiller." [23] La fusillade se déchaîna aussitôt, dans le désordre le plus absolu. Il n’était plus question de préséance révolutionnaire : la plupart des exécuteurs visèrent le tsar.

      

    Le choc des multiples impacts le projeta en arrière et il s’effondra, mort sur le coup. Alexandra et la grande-duchesse Olga eurent à peine le temps d’esquisser un signe de croix avant de tomber à leur tour, ainsi que Troupp et Kharitonov. Le massacre prit rapidement un tour dantesque. Dans la fumée de la poudre qui emplissait la pièce, le tsarévitch effondré par terre, faisait preuve, selon Yourovski, d’une "étrange vitalité" : il rampait sur le sol en se protégeant la tête de la main. Nikouline, maladroit ou trop énervé, vida sur lui un chargeur sans réussir à le tuer. Yourovski dut l’achever de deux balles dans la tête.

      

    Le sort des grandes-duchesses fut encore plus horrible : les projectiles ricochaient sur leurs corsets où elles avaient cousu des bijoux et des pierres précieuses pour les dissimuler aux gardiens. Yourovski dira, plus tard, qu’elles étaient "blindées".

      

    (Ce détail, une fois connu, a alimenté les rumeurs des survivants car les bijoux avaient servi de gilets pare-balles, et également celle d’un fabuleux trésor.) Anna Demidova fut aussi très longue à mourir. Les tueurs ont vidés leurs armes mais cela ne suffisa pas, trois des grandes-duchesses étaient encore en vie. Selon son témoignage, kabanov alla chercher une baïonnette en forme de couteau d’une Winchester pour les achever. D’autres l’imitèrent. Les corps ensanglantés furent emmenés en camion dans une clairière, près du village de Koptiaki. Ils furent arrosés d’acide sulfurique, brûlés et démembrés avant d’être ensevelis sous un chemin forestier".

     

      

    Les soldats de la GRANDE BLANCHE

     

    En 1990, les corps du tsar, de l’impératrice et de trois de leurs filles (Olga, Tatiana et Anastasia) furent retrouvés. Manquaient les corps de la grande-duchesse Maria et du tsarévitch Alexei (ceux-ci ont été probablement retrouvés en juillet 2007).

     

      

    La Canonisation du Tsar russe Nicolas II

    Quatre-vingts ans plus tard, jour pour jour, les restes des Romanov ont été ensevelis dans la nécropole impériale de la cathédrale Pierre et Paul, à Saint-Pétersbourg. Le souverain, son épouse Alexandra, leurs filles Tatiana, Olga, Maria, Anastasia et le tsarévitch Alexeï, ont rejoint au panthéon des saints du calendrier orthodoxe les trois autres dirigeants de l’État russe à y figurer : Vladimir le Grand, qui a christianisé la Russie (988), Daniil, chef de la principauté de Moscou et Dimitry Donskoï, qui vaincu les Tatars.

    Nicolas II et la famille impériale font partie des centaines de ’martyrs du communisme’ que le patriarche de Moscou, Alexis II, a décidé de canoniser en 2000. Avec le soutien de l’Etat, l’Eglise orthodoxe, où nationalistes et conservateurs l’emportent sur les progressistes, retrouve toute sa place dans la société russe.

    Ils étaient dans la légende, ils sont entré dans l’Histoire sainte. Le 19 août, en la fête de la Transfiguration, Nicolas II, dernier tsar de Russie, et la famille impériale assassinée à Ekaterinbourg (Oural) par les bolcheviks, dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918, ont été élevés sur les autels.

    Le dernier des Romanov, sa femme Alexandra Fedorovna et leurs cinq enfants, Alexis, Olga, Tatiana, Maria et Anastasia, ont été canonisés. Leur nom est associé à celui des centaines de « martyrs » du communisme que l’Eglise orthodoxe de Russie.

    Ce n’est pas sa conduite des affaires de l’Etat qui vaut à Nicolas II cette canonisation, mais sa mort. « Le dernier tsar a refusé l’exil. Il est resté jusqu’au bout fidèle à sa patrie. Sa correspondance prouve qu’il était prêt à mourir en chrétien », assure au monastère Saint-Daniel, siège du patriarcat russe, le Père Hilarion Alfeyev.

    Le patriarche Alexis II, qui avait contesté l’authenticité de la dépouille des Romanov inhumée en 1998 à Saint-Pétersbourg et repoussé les rumeurs de canonisation, a cédé aux pressions populaires et nationalistes.

    S’il fallait un signe de la fierté retrouvée de l’Eglise russe, il est là. L’enthousiasme religieux qui a suivi la chute de l’Union soviétique est retombé, mais 80 % des Russes se définissent comme orthodoxes : dix mille paroisses ont été rouvertes, des églises, des monastères par centaines reconstruits, ses deux académies de formation du haut clergé (à Sergueï Possad, ex-Zagorsk, et Saint-Pétersbourg)restaurés.
    ------------------------------------------------------------------------

    Livre ’Les derniers jours des Romanov’

    Paru le : le 11 juin 2008

    Mais, le 22 janvier 2008, l’ADN a parlé. La sinistre forêt de Koptiaki vient de livrer son dernier mystère... C’est le récit de cette enquête scientifique et historique que livre Luc Mary... Juin 1918.

    " L’ange approche ", écrit dans son journal intime Alexandra, dernière impératrice de Russie, après quinze mois de captivité. Cet ange, un envoyé de Lénine, est un exterminateur dont l’épée s’abat un mois plus tard sur la tsarine, son époux Nicolas II, leurs quatre filles et l’unique héritier du trône, le tsarévitch Alexis, un adolescent de treize ans.

      

    La révolution bolchevique vient de tomber le masque. Y a-t-il des survivants ? Une semaine seulement après la mise à mort du 17 juillet 1918, les armées blanches ne trouvent à Ekaterinbourg que cendre et destruction. Quant au lieu présumé de l’inhumation, une mine en forêt, on n’y découvre aucun corps. Démembrés, dispersés, brûlés et enterrés, les restes des derniers Romanov demeureront introuvables jusqu’à la chute de l’URSS, donnant cours aux plus folles rumeurs.

      

    Il y aura presque autant de grandes-duchesses qu’il y eut de Louis XVII... Mais, le 22 janvier 2008, l’ADN a parlé. La sinistre forêt de Koptiaki vient de livrer son dernier mystère... C’est le récit de cette enquête scientifique et historique que livre Luc Mary, mais aussi la chronique d’un régicide annoncé : celui d’un tsar faible et influençable, promis à la chute dès le sacre, et dont la Révolution aura fait un martyr, puis un saint dont nul n’imaginait que les reliques seraient un jour vénérées sous les fenêtres de son ancien palais...

    BIOGRAPHIE de Luc Mary :

    Né en 1959, Luc Mary, écrivain et historien, collabore au mensuel L’Actualité de l’histoire. Il est l’auteur des Maîtres du Kremlin (avec Philippe Valode, L’Archipel, 2004) et de Vauban, le maître des forteresses (L’Archipel, 2007).

    Titre : Les derniers jours des Romanov
    Auteur : Luc Mary
    Editeur : L’ARCHIPEL
    Isbn : 978-2-8098-0056-2 / Ean 13 : 9782809800562

      

    sources / http://www.masterandmargarita.eu/fr/09context/nkvd.html

      

    Delicious Yahoo! Pin It

    votre commentaire