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    Marie Antoinette avait un grand amour pour les enfants.

    Nombreuses biographies, dont le plus récent par Lady Antonia Fraser, tout en divergeant sur d'autres points, n'acceptez que Marie-Antoinette aimait vraiment la compagnie des petits garçons et des filles.

      

    Comme une jeune fille, elle a demandé à ses dames et les fonctionnaires emmener leurs enfants avec eux en cas de présence ; la scène dans ses appartements était donc un peu chaotique avec tous les petits courraient partout , sans parler de tous les chiens.

    Plus tard, elle a adopté l'enfant de paysan, Armand.

      

      

    La biographie Marie-Antoinette Marguerite Jallut et Philippe Huisman, (Viking Press, 1971) donne beaucoup d'informations sur Armand ainsi que les autres enfants de la Reine a adopté. Elle a élevé Armand comme son propre fils et a fourni pour toute sa famille, y compris les leçons de musique pour l'un de ses frères. Elle montre un intérêt pour eux toujours et a quelle aide elle pouvait jusqu'à son incarcération, quand elle ne puisse les aider.

    Il était difficile pour Armand lorsque la Reine avait ses propres enfants, ainsi que l'adoption d'autres, car il n'était plus le Centre de toute son attention.

    Adolescent, il se rebelle, s'est joint à la révolution et a été tué dans les guerres. Pendant ce temps, vers 1787, Marie Antoinette a adopté la fille de fonctionnaires nommés Ernestine pour être un compagnon de sa fille Madame Royale. Elle l'a habillé comme une princesse et lui a donné tous les jouets de mêmes que sa propre fille.

    Vers 1790, elle a adopté trois filles orphelines. Les deux plus âgées  ont été envoyées à un couvent de la Visitation de s'instruire, mais le plus jeune, Zoé, qui a le même âge que le petit dauphin, vivait dans les appartements royaux aux Tuileries. Marie Antoinette aurait adopté beaucoup plus d'enfants qu'elle a pu. Ceux qu'elle ne pouvait pas réellement apporter à vivre dans le palais, elle les a aimers comme une mère, avec générosité et gentilesses.

    Au moment du vol désastreux de la famille royale de Montmédy en juin 1791, Marie Antoinette a envoyé Ernestine et Zoé en sécurité. Ernestine a été confiée à son père de naissance. Zoé a rejoint ses sœurs de sang dans le monastère de la Visitation, où elle devenue nonne et meurt au moment de la restauration finalement.

    Dans la prison du Temple, Marie Antoinette était soucieuse des nouvelles sur ses enfants adoptés et a tenté de découvrir où ils se trouvaient.

    Elle a réussi à trouver que Zoé et ses deux sœurs, qui ont été reprises pour leurs proches dans le pays. De Ernestine, elle n'a pu rien découvrir , sauf que son père avait été guillotiné. Ernestine avait effectivement été emmenée hors de France par un emigré famille et mourut en exil.

      

      

    SOURCES : traduction de l'anglais...

    blog..http://-antoinettes-adopted-children.html

      

      

    AFFAIRE de substitution de Madame ROYALE et Mademoiselle ERNESTINE LAMBRIQUET....

     

    J’en reviens à l’affaire Madame Royale, la Duchesse d’Angoulême, Lambriquet.

    Le départ de cette affaire Lambriquet a été donné par Frédéric de Saxe-Altembourg dans son livre « l’énigme de Madame Royale » en 1954. Cet écrivain a découvert l’histoire de Philippine Lambriquet surnommée Ernestine par Marie Antoinette dans le livre de Montjoye publié en 1797 dont je donne ci dessous un passage :

    «Comme l’avoit voulu la reine, les sous gouvernantes la (la=Ernestine) reçurent et son éducation fut soignée comme dans le palais même du roi. Mais, après la mort de la généreuse princesse ( Pourquoi Montjoye emploie t il le mot princesse pour désigner le reine ?) qui vouloit être appelée sa mère, elle quitta cet asile. Elle fut réclamée, m’a-t-on dit, par sa mère à qui en effet on ne pouvoit guère la refuser. Elle entra dans la boutique d’une lingère de la rue Saint-Denis, où je la crois encore aujourd’hui. »

    Ici encore cet écrivain n’a pas fait de vérification. On lui a dit qu’elle fut réclamée par sa mère or la mère de Philippine Lambriquet , Marie Philippine Noirot épouse de Jacques Lambriquet est décédée le 30 avril 1788 à Versailles bien avant le décès de Marie Antoinette.
    D’ailleurs un inventaire après décès est établi le 26/6/1788 et le 9/11/1788 une pension de 1200 livres est octroyée à Marie Philippine alias Ernestine avec effet du 1er avril en considération des services rendues par sa mère femme de chambre de Madame Royale.

    Et puis cet écrivain ne s’est même pas assuré d’aller voir Rue St Denis si ce qu’on luit a dit était vrai.. Donc méfions nous de certains témoignages.

    Maintenant suivons ensemble à partir de 1788 d’après les actes officiels les enfants du couple Lambriquet-Noirot :

    Le 26/6/1788 par acte notarié chez Maître Fourchy notaire à Paris et par Maître Poiret huissier est établi l’inventaire après décès de Marie Philippine Noirot épouse Lambriquet. Dans cet acte les héritiers mineurs sont Marie Philippine et Augustin Louis Lambriquet. Pourquoi le père aurait il caché un autre enfant pour hériter de sa mère ? Lui ou d’autres auraient ils eu des dons de voyance (la Révolution n’ayant pas encore eu lieu) pour savoir qu’un échange aurait été effectué après pour qu’une substitution ait lieu entre Madame Royale et un enfant du couple?. Cela relève du roman .

    En 1790 a lieu à Versailles un recensement( d’ailleurs c’est le premier plus ancien recensement nominatif que je connaisse pour la France) Eh bien au 90 de la Rue Royale paroisse St Louis habitent Mr Lambriquet garçon de Chambre de Monsieur avec 2 enfants encore à sa charge et 2 domestiques.

    En 1792 a lieu un autre recensement plus complet à Versailles et voici ce qu’on voit pour le N° 90 de la rue Royale sur la paroisse St Louis : Jacques Lambriquet 52 ans natif d’Alquines habitant Versailles depuis 25 ans garçon de la Chambre de frère du roi, Auguste Louis son fils âgé de 10 ans, sa fille Marie Philippine âgée de 13 ans, Marie Jeanne Cauville âgée de 76 ans d’Alquines depuis 4 ans à Versailles et Gallet Elisabeth Marie 20 ans de Vernaux depuis 2 ans ½.<o:p></o:p>

    Donc le père étant veuf en 1788 (étant trop pris par ses fonctions à la Cour)a fait appel à sa tante d’Alquines dans le Pas de Calais pour élever ses 2 enfants. Puis sa tante étant trop âgée il demande l’aide d’une cuisinière de 20 ans (Vernaux près de Luzenac se trouve dans l’Ariège)

    Puis les barbares sanguinaires sans cœur ne croyant pas à Dieu guillotinent le père le 27 Messidor an II(15/7/1794) comme ils l’ont fait avec Louis XVI et Marie Antoinette rendant ainsi maintenant les deux enfants totalement orphelins comme Louis XVII et Marie Thérèse Charlotte

    Suite à la mort de leur père a lieu le 26 thermidor an II (16/8/1794) à Versailles devant Antoine Louis Rauté juge de paix un conseil de famille et là aussi on ne voit figurer que Auguste et Marie Philippine

    Le 7 décembre 1810 Marie Philippine se marie par contrat passé chez Maîtres Maisne et Robin à Paris avec Jean Charles Germain Prenpain

    Le 29 décembre 1813 Marie Philippine Lambriquet alias Ernestine la compagne d’enfance de Madame Royale décède à Passy.


    Parmi les enfants Lambriquet il n’y avait que Marie Philippine qui avait été élevée à la cour avec Madame Royale et les autres enfants comme Monsieur Crépin en a fait part au Cercle Louis XVII sont décédés avant .

    Mme de Rasky avait aussi repris cette hypothèse de substitution.

    Donc merci d’enterrer une fois pour toute cette affaire de substitution avec une fille Lambriquet.

    La vérité, que la vérité rien que la vérité et surtout pas de roman.

     

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    La gentillesse de Marie-Antoinette

     

    Le site Vive la reine (par l'intermédiaire de thé à Trianon) des rapports sur un compte de témoin oculaire de la compassion de Marie-Antoinette vers le moins de chance. Même si c'est un côté de la Reine presque jamais signalé dans les comptes de son modernes, bienveillance et l'empathie de Marie-Antoinette a été considéré pour être l'une de ses caractéristiques plus dominantes (et sympathiques) par ses proches amis et serviteurs.
      
    L'un des biographes modernes de Marie-Antoinette écrit, « Marie Antoinette en outre établi sa réputation pour la douceur et la miséricorde en arrêtant son chariot pour plus d'une heure à l'aide un postillon blessé. Elle ne continuerait pas jusqu'à ce qu'elle avait établi la présence d'un chirurgien. Ensuite, elle a insisté sur une civière pour l'homme blessé... Ce comportement a été très acclamé...
      
    Quand un paysan viticulteur a été encorné par un cerf durant la chasse royale, [Marie Antoinette] transmis le malheureux dans son propre entraîneur, tout en faisant des arrangements pour la famille, qu'il laissa derrière et pour ses cultures de ruines. Publicité a été donnée à cette scène [et]...
      
    Pour une fois publicité n'a pas menti. L'élan de compassion était assez authentique et a été profondément enraciné dans le personnage de Marie Antoinette.
      
    « Elle était tellement heureuse de faire le bien et détesté de manquer une occasion de le faire, » a écrit à Madame Campan, d'une occasion plus tard lorsque certaines personnes de pays adressée à elle une pétition au sujet d'un jeu-oiseau prédateur, réservés pour le sport du roi, qui était de détruire leurs récoltes. Marie Antoinette a ordonné à l'oiseau d'être détruit.
      
    Six semaines plus tard, quand l'arrivée d'une deuxième pétition a fait sa conscience que ses ordres n'avaient pas été effectuées, elle était bouleversée et en colère... [mais] Insistance de Marie Antoinette sur l'implication personnelle dans les exercices de l'humanitaires - une tradition dans laquelle elle avait été amenée à Vienne - privé pensait plutôt inutile à Versailles. »
     
    L'illustration ci-dessus montre Marie-Antoinette avec la famille de Bellegarde, après que elle a obtenu la libération de Monsieur de Bellegarde de prison après qu'il a été emprisonné sur des accusations injustes.
    « Marie Antoinette règne non seulement par sa grâce, mais aussi par sa bonté. … Elle a obtenu une nouvelle audience dans le cas de Messieurs de Bellagarde et de Moustiers, qui avait été poursuivi par la malgré la d'aiguillon le Duc ; et quand leur innocence a été établie, les deux détenus, mis en liberté, sont venus avec leurs épouses et leurs enfants pour remercier leur mécène, elle répondit modestement que seule la justice avait été faite, et qu'on devrait féliciter lui seulement sur le plus grand bonheur découlant de sa position - que d'être capable de porter devant le roi juste prétend.
      
      
    En signe de gratitude, Madame de Bellegarde a un tableau peint dans lequel elle était représentée avec son mari à genoux devant la Reine … la Reine a été grandement touchée et placé l'image dans son appartement. »
    -La vie de Marie Antoinette, Volume 1, par Maxime de la Rocherterie
     
     
     
    Sources : traduit de l'anglais...
     
    http://www.microsofttranslator.com/BV.aspx?ref=IE8Activity&a=http%3A%2F%2Fgarethrussellcidevant.blogspot.fr%2F2011%2F11%2Fkindness-of-marie-antoinette.html
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    Joséphine , Impératrice des Français.
    née Marie-Josèphe Rose Tascher de la Pagerie
    (Martinique, 1763 - Malmaison, 1814)

      

      

    Portrait de Joséphine
    par Constant (1)
    1er valet de chambre de l'Empereur

     

     

     
    "L'impératrice Joséphine était d'une taille moyenne, modelée avec une rare perfection ; elle avait dans les mouvements une souplesse, une légèreté qui donnait à sa démarche quelque chose d'aérien, sans exclure toutefois la majesté d'une souveraine.
      
    Sa physionomie est expressive suivait toutes les impressions de son âme sans jamais perdre aux douceurs charmantes qui en faisait le fond. Dans le plaisir comme dans la douleur elle était belle à regarder : on souriait malgré soi en la voyant sourire ; si elle était triste, on l'était aussi. Jamais femme ne justifia mieux qu'elle cette expression que les yeux sont le miroir de l'âme.
      
    Les siens, d'un bleu foncé était presque toujours à demi fermés par ces longues paupières légèrement arquées, et bordées des plus beaux cils du monde ; et quant elle regardait ainsi, on se sentait entraîné vers elle par une puissance irrésistible.
      
    Il eût été difficile à l'Impératrice de donner de la sévérité à ce se séduisant regard ; mais elle pouvait, et savait au besoin le rendre imposant. Ces cheveux étaient forts beaux, longs et soyeux ; leur teinte châtain-clair se mariait admirablement à celui de sa peau, éblouissante de finesse et de fraîcheur.
      
    Au commencement de sa suprême puissance, l'impératrice aimait encore à se coiffer le matin avec un madras rouge qui lui donnait l'air de créole le plus piquant avoir.

    Mais ce qui, plus que le reste, contribuait au charme dont l'impératrice était entourée, c'était le son ravissant de sa voix. Que de fois il est arrivé à moi, comme à bien d'autres, de nous arrêter tout à coup en entendant cette voix, tout uniquement pour jouir du plaisir de l'entendre ! On ne pouvait peut-être pas dire que l'impératrice était une belle femme, mais sa figure, toute pleine de sentiment et de bonté, mais la grâce angélique répandue sur toute sa personne en faisait la femme la plus attrayante.

    Pendant son séjour à Saint-Cloud, sa majesté l'Impératrice se levait habituellement à 9 heures, et faisait sa première toilette qui durait jusqu'à 10 heures ; alors elle passait dans un salon où se trouvaient réunies les personnes qui avaient sollicité et obtenu la faveur d'une audience. Quelquefois aussi, à cette heure et dans le même salon sa majesté recevait ses fournisseurs. A 11 heures, lorsque l'empereur était absent, elle déjeunait avec sa première dame d'honneur et quelques autres dames.

    Madame de la Rochefoucauld, première dame d'honneur de l'Impératrice, était bossue et tellement petite qu'il fallait, lorsqu'elle se mettait en table, ajouter au coussin de sa chaise meublante un autre coussin fort épais en satin violet. Madame de la Rochefoucauld savait racheter ses difformités physiques par son esprit vif, brillant, mais un peu caustique, par le meilleur ton et les manières de cour les plus exquises.
      
    Après le déjeuner, l'Impératrice faisait une partie de billard, ou bien, lorsque le temps était beau, elle se promenait à pied dans les jardins ou dans le parc fermé. Cette récréation durait fort peu de temps, et sa majesté, rentrait bientôt dans ses appartements, s'occupait à broder au métier, en causant avec ces dames qui travaillaient comme elle, à quelque ouvrage d'aiguille.

    Quant il arrivait qu'on n'était pas dérangé par des visites entre deux et trois heures de l'après-midi, l'Impératrice faisait en calèche découverte une promenade au retour de laquelle avait lieu la grande toilette. Quelquefois l'Empereur y assistait.

    De temps en temps aussi, l'empereur venait surprendre sa majesté au salon. On était sûr alors de le trouver amusant, aimable et gai.

    A six heures, le dîner était servi ; mais le plus souvent l'Empereur l'oubliait et le retardait indéfiniment. Il y a plus d'un exemple de dîners mangés ainsi à neuf et dix heures du soir. Leurs majestés dînaient ensemble, seuls ou en compagnie de quelques invités, princes de la famille impériale ou ministres.
      
    Qu'il y eût concert, réception ou spectacle, à minuit tout le monde se retirait ; alors l'Impératrice qui aimait beaucoup les longues veillées, jouait au tric-trac avec un de ces Messieurs les chambellans. Le plus ordinairement c'était M. le comte de Beaumont qui avait cet honneur.

    Les jours de chasse, l'Impératrice et ces dames suivaient en Calèche. Il y avait un costume pour cela. C'était une espèce d'amazone, de couleur verte, avec une toque ornée de plumes blanches. Toutes les dames qui suivaient la chasse dînaient avec Leurs majestés.

    Quand l'impératrice venait passer la nuit dans l'appartement de l'empereur, j'entrais le matin, comme de coutume, entre sept et huit heures ; il était rare que je ne trouvasse point les augustes époux éveillés. L'Empereur me demandait ordinairement du thé ou une infusion de fleurs d'oranger, et se levait tout aussitôt.

    L'Impératrice lui disait en souriant :
    - Tu te lèves déjà ? reste encore un peu .
    - Eh bien ! tu ne dors pas ? répondait sa majesté.

    Alors il la roulait dans sa couverture, lui donnait de petites tapes sur la joue et sur les épaules, en riant et en l'embrassant.

    Au bout de quelques minutes l'Impératrice se levait à son tour, passait une robe du matin et lisait les journaux, ou descendait par le petit escalier de communication pour se rendre dans son appartement. Jamais elle ne quittait celui de sa majesté sans m'avoir adressé quelques mots qui témoignaient toujours la bonté, la bienveillance la plus touchante.

    Élégante et simple dans sa mise, l'Impératrice se soumettait avec regret à la nécessité des toilettes d'apparat ; les bijoux seulement étaient fort de son goût; elle les avait toujours aimés; aussi l'Empereur lui en donnait-il souvent et en grande quantité. C'était un bonheur pour elle de s'en servir et encore plus de les montrer.

    Bonne à l'excès, tout le monde le sait, sensible au-delà de toute expression, généreuse jusqu'à la prodigalité, l'Impératrice faisait le bonheur de tout ce qui l'entourait ; chérissant son époux avec une tendresse que rien n'a pu altérer, et qui était aussi vive à son dernier soupir qu'à l'époque où Madame de Beauharnais et le général Bonaparte se firent l'aveu mutuel de leur amour, Joséphine fut longtemps la seule femme aimée de l'empereur, et elle méritait de l'être toujours.

    Pendant quelques années, combien fut touchant l'accord de ce ménage impérial ! Plein d'attention, d'égards, d'abandon pour Joséphine, l'Empereur se plaisait à l'embrasser au cou, à la figure, en lui donnant des tapes et l'appelant ma grosse bête; tout cela ne l'empêchait pas, il est vrai, de lui faire quelques infidélités, mais sans manquer autrement à ses devoirs conjugaux. De son côté, l'Impératrice l'adorait, se tourmentait pour chercher ce qui pouvait lui plaire, pour deviner ses intentions, pour aller au devant de ses moindres désirs.

    Au commencement, elle donna de la jalousie à son époux : prévenu assez fortement contre elle pendant la campagne d'Égypte, par des rapports indiscrets, l'Empereur eut avec l'impératrice, à son retour, des explications qui ne se terminaient pas toujours sans cris et sans violences ; mais bientôt le calme renaquit et fut très rarement troublé. L'Empereur ne pouvait résister à tant d'attraits et de douceur.

    L'impératrice avait une mémoire prodigieuse que l'Empereur savait mettre à contribution fort souvent ; elle était excellente musicienne, jouait très bien de la harpe et chantait avec goût. Elle avait un tact parfait, un sentiment exquis des convenances, le jugement le plus sain, le plus infaillible qu'il fût possible d'imaginer ; d'une humeur toujours douce, toujours égale, aussi obligeante pour ses ennemis que pour ses amis, elle a ramené la paix partout où il y avait querelle ou discorde.
      Lorsque l'Empereur se fâchait avec ses frères ou avec d'autres personnes, ce qui lui arrivait fréquemment, l'Impératrice disait quelques mots et tout s'arrangeait. Quand elle demandait une grâce, il est un bien rare que l'Empereur ne l'accordât pas, quelle que fût la gravité de la faute commise; je pourrais citer mille exemples de pardons ainsi sollicités et obtenus.

    Trop généreuse et incapable de mesurer ses dépenses sur ses ressources, il arriva fort souvent que l'Impératrice se vit obligée de renvoyer ses fournisseurs les jours qu'elle avait elle-même fixés pour le paiement de leurs mémoires.
      Ceci vint une fois aux oreilles de l'Empereur et il y eut à ce sujet entre les deux augustes époux, une discussion très vive qui se termina par une décision qu'à l'avenir aucun marchand ou fournisseur ne pourrait venir au château sans une lettre de la dame d'atours ou du secrétaire des commandements.   Cette marche bien arrêtée fut suivi avec beaucoup d'exactitude jusqu'au divorce. À la suite de cette explication, l'Impératrice pleura beaucoup, promis d'être plus économe ; l'Empereur lui pardonna, l'embrassa et la paix fut faite. C'est, je crois, la dernière querelle qui troubla le ménage impérial."

    MEMOIRES DE CONSTANT, Premier valet de chambre : introduction et notes par Arnould Galopin.
    Albin Michel - Edition 1910.
      
      SOURCES : merveilleux BLOG - http://napoleon1er.perso.neuf.fr/Josephine.html  
     
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     Fichier:Howard Carter 1924.jpg

     

     

     

    Howard Carter


    Né en 1874, fils d'un peintre animalier, dont il a hérité des talents de dessinateur, Howard Carter a dix-sept ans lorsqu'il est présenté à Percy Newberry, un jeune égyptologue de l'Egypt Exploration Fund, qui l'engage pour recopier à l'aquarelle les fresques des tombes de Beni Hassan.

    Puis, il enchaîne sur le temple funéraire de Montouhotep, à Deir el-Bahari. Immédiatement, le britannique est charmé par l'Egypte, et il se passionne pour les fouilles. Rapidement, le voici qui travaille aux côtés de Flinders Petrie, à Tell el-Amarna, mais, n'étant pas estimé par l'archéologue, réputé pour son caractère trempé, il est tout aussi vite remercié. I l va ensuite à Deir el-Bahari, afin de reproduire les bas-reliefs du temple d'Amon, érigé par Hatshepsout. Il rencontre Gaston Maspero, lequel semble apprécier Carter. En 1899, le français lui propose un poste d'inspecteur général des monuments en Haute-Égypte.

    Début 1905, un groupe de Français fortunés pénètrent de force dans le Sérapéum et, ne voyant rien, à cause de la trop grande obscurité des lieux, ont l'outrecuidance de réclamer qu'on leur rembourse les tickets d'entrée du site.

     

     

      

      

    Fichier:Luxor, Tal der Könige (1995, 860x605).jpg

      

    Carter oppose un refus justifié, mais la discussion se transforme en bagarre. Les visiteurs portent plainte et Carter, refusant de s'excuser, se voit exclu du Service des Antiquités et retourne pour un temps à ses pinceaux.

     

    Lord Carnarvon, suite à un accident de voiture, souffrant de la poitrine, doit éviter le climat humide de l'Angleterre, et, depuis deux ans, fouille en amateur, sans grand succès. Il désire s'adjoindre les conseils d'un véritable homme de terrain. Maspero, qui regrette d'avoir dû se séparer de Carter, le présente à l'aristocrate anglais.

     

      

      

     

    Les deux anglais vont explorer la nécropole thébaine, sans résultat significatif. À partir de 1912, les voici dans le Delta, qu'ils doivent abandonner, suite à une invasion de cobras. En 1915, ils reprennent la concession, dont Theodore Davis a affirmé qu'elle avait livré tous ses secrets. Après que l'équipe eut exhumé des jarres et des sceaux au nom de Toutankhamon, Carter y cherche bientôt la tombe de ce souverain, près du soubassement rocheux de la Vallée des Rois, où il suppose qu'elle se trouve.

      

     

    En 1922, les maigres découvertes n'ayant pas contribué à alléger les dépenses que doit supporte lord Carnarvon, celui annonce son intention d'arrêter. Carter demande de poursuivre une année de plus ; il affirme qu'il supportera le coût de cette année supplémentaire. Lord Carnarvon accepte de repartir pour un an, mais consent à financer cette dernière campagne.

    Carter, constatant que ses recherches proches du soubassement de la vallée sont infructueuses, reporte celles-ci sur un périmètre dont il constate que nul ne l'a jamais prospecté. Le 1er novembre, les fouilles commencent à l'endroit même où se trouvaient les huttes des ouvriers de Davis, lorsqu'il trouva la tombe de Ramsès IV. Carnarvon est en Angleterre, lorsque, le 4 novembre à l'aube, on dégage une marche, puis d'autres. Le soir, Carter est devant une porte inviolée, portant le sceau d'Anubis, annonciatrice qu'il se trouve devant la tombe d'un grand personnage.

      

      

    Pour le reste, les journalistes sur place, ayant besoin de produire des articles, feront naître la légende de la Malédiction du pharaon. Carnavon fut victime d'une septicémie, se blessant en se rasant sur une piqûre de moustique, tandis que de nombreux savants, déjà âgés au moment de la découverte, décédèrent par la suite. Pourtant, Carter qui fut le premier à pénétrer dans la tombe, s'éteignit 17 ans plus tard, triste et désabusé, sachant que jamais plus il n'éprouverait une excitation comparable à celle de 1922.

    La fabuleuse découverte de la Tombe de Toutankhamon est son récit de cette découverte et est également publié chez Pygmalion (ISBN 2-85704-311-2) et J'ai lu 8n° 5096/G).

    Fichier:Egypt.KV62.01.jpg

      

    source: wikipédia

      

      

     

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    Les catacombes

     

     

     


    A la différence de la faune, la flore ne dispose d'aucun système de substitution.
     

    Elle ne doit sa survie qu'à un minimum de lumière, faute de quoi, elle meurt. Ainsi, la trouve-t-on près des orifices des galeries, des sources lumineuses, si faibles et si intermittentes soient-elles.

     

    Privés de l'élément indispensable à la photo-synthèse de leur chlorophylle, les végétaux sont chétifs, décolorés, plus grands que leurs homologues de surface. Plus grands, non par multiplication cellulaire, mais par extension de la taille de la cellule, d'où allongement de la tige, attirée vers la source lumineuse.
    Jacques MAHEU, contemporain d'A. VIRE, et professeur à l'Ecole Normale Supérieure de Pharmacie, confirme l'absence de fonction reproductrice de la flore, qui ne fleurit jamais. Les végétaux souterrains sont des cryptogames, dont l'appareil de fructification est très peu apparent. Or, la floraison d'une plante ne peut se réaliser que grâce à la coïncidence naturelle entre conditions d'éclairement et rythme photo-sensible spécifique à la famille considérée.

    Coïncidence à l'évidence abolie dans les Catacombes.
    Les plantes hygrophiles bénéficient des suintements aqueux, tandis que les plantes chlorophylliennes meurent dans le noir éternel et total qui ne convient guère qu'aux champignons. On note dans les galeries des catacombes, depuis quelques années, une prolifération d'algues microscopiques, conséquence vraisemblable de l'éclairage quotidien.
     

    Lorsque, pour le dernier visiteur, sonne l'heure du retour au royaume des vivants, lorsque s'achève la dernière ronde qui débusque un éventuel cataphile avide de s'adonner aux délices souterraines et macabres, faune et flore s'endorment sagement dans ce lieu mythique dont tant de visiteurs, hélas, ignorent rigoureusement tout.
    ISORE prend alors possession de la caverne.

     

    Madame la mort, noctambule ?

     

    Si l'oubli d'un mort est possible, sinon facile, l'oubli de sa propre mort est totalement impossible.
    On dit bien qu'on épouse la Mort... que la Mort séduit, qu'avec la Mort, on danse dans les charniers. On dit aussi que la Mort joue de la musique, charme, accompagne le partant dans sa dernière retraite. Ambivalente séductrice, la Mort fauche, meurtrière et cruelle. La Mort domine la vie de l'homme s'il ne sait s'y préparer, digérer l'idée même, l'assimiler en un cheminement intérieur toujours fructueux, souvent utile pour bien la vivre le moment venu.
    Depuis toujours, l'homme affronte ce problème éternel et s'en sort à travers les croyances et les rites initiatiques dont foisonne la Mythologie. Elle-même, annonce le passage aux Enfers au prix de traumatismes inquiétants : le Léthé inflige l'oubli, le Phlégéton brûle, le Styx répand l'horreur et le Cocyte cause des lamentations sans fin.

    L'Achéron provoque des douleurs si insoutenables que les âmes des morts ont recours à une obole, déposée dans la bouche, offerte à CHARON afin qu'il accélère la vitesse de la barque.

     

    Quand les Romains envahissent Lutèce, la TOMBE-ISSOIRE est un lieu-dit déjà très connu. Elle s'ouvre sur le flanc nord de la colline du Montsouris, en pente douce vers la plaine d'Enfer.
     

    Un géant y est enterré. Il s'appelle YSORE et dévore tout néophyte qui pénètre chez lui. A travers cette digestion, évocatrice du passage d'un état à un autre, l'homme renaît, initié. La tombe et l'action de dévorer signifient mort aux sensations terrestres et naissance à un état autre.
     

    Ni différent ni plus réel que les mythes de ZEUS ou MARDOUK, celui de la TOMBE-ISSOIRE reflète le besoin universel d'apprivoiser l'idée de sa propre mort. Que les siècles suivants soient éminemment religieux, ne change rien aux croyances qui trouvent un moyen légal d'expression dans la ‘Chanson de Geste’.
     

    Au début du XIIe siècle, Le Moniage GUILLAUME ou La Vie de GUILLAUME devenu Moine, raconte qu'Ysore est un roi Sarazin du Portugal, géant de son état. Dès son arrivée à Montmartre où il s'installe, il lance quotidiennement un défi aux Parisiens. Il sème la terreur. Le Roi de France appelle à son secours GUILLAUME d'ORANGE. Bien que retiré du monde à Montpellier, par simple amitié pour son ami le roi Louis, GUILLAUME enfile son armure et se rend à Paris. On lui en refuse l'entrée. Or, un pauvre paysan lui donne asile dans sa cabane, construite dans un fossé au-dessus duquel le terrifiant Géant vient éructer chaque matin que Dieu fait.
     

    Averti par son hôte, GUILLAUME ne perd pas de temps. Le lendemain matin, il s'avance au-devant d'Ysore, l'affronte et lui coupe la tête. On l'enterre là où il meurt, en bordure de la route d'Orléans.
     

    En 1212, donc un siècle plus tard, on attribue au tumulus le plus important de Paris, plus haut que celui de la Montagne Sainte-Geneviève, l'authenticité de la tombe du Géant ! La légende prend réalité quand on découvre, sur la colline du Montsouris, une dalle vaste de 6 m 60... C'est, à l'évidence, la Tombe du Géant Ysoré.
     

    De cette époque, date la transformation d'YSORE, en ISOERE, ISORÉ, ISOIRE et enfin ISSOIRE.
    Sur la rive gauche de Lutèce, puis de Paris, il n'est pas que la légende d'Ysore qui hante les esprits. Un large périmètre dont les Catacombes sont le centre actuel, est fertile en croyances qui jalonnent notre mémoire à travers les noms des rues actuelles.

     

    Sous le Premier Empire, les ossements sont triés et disposés avec soin. L'ossuaire est ouvert au public mais ne suscite ni méditation ni recueillement. La plus grande liberté règne dans ce lieu caché où ne s'exerce aucune surveillance officielle. Ainsi le vandalisme et les manifestations excessives de tous ordres amènent le gouvernement de la Monarchie de Juillet à en interdire l'accès, au nom de la morale et de la décence.
     

    Napoléon III rétablit les visites à raison de quatre par an à condition qu'il s'agisse de groupes accompagnés. Cependant, la municipalité de Montrouge s'insurge contre une telle restriction qui grève son budget. Elle associe sa réclamation aux plaintes nombreuses des curieux. Sous cette pression, le gouvernement autorise en 1867 la programmation d'une visite mensuelle. Il faut attendre 1983 pour que l'ossuaire des Catacombes bénéficie du régime des Musées Nationaux et soit accessible au public six jours sur sept. Une visite guidée a lieu une fois par semaine.
    La descente aux Catacombes est ainsi officielle et licite. Cependant, pour mettre un terme aux intrusions clandestines par les carrières avoisinantes, l'Inspection Générale des Carrières mure, depuis une trentaine d'années, les passages si étroits soient-ils, au fur et à mesure qu'ils sont découverts.

     

    L'ossuaire est un lieu au décor surréaliste qui attire le vivant et lui donne peut-être un sentiment de supériorité du fait même qu'il est, lui, encore en vie. Ainsi, en 1787, quand les ossements sont entassés pêle-mêle dans les galeries obscures, le Comte d'Artois, bien connu pour les histoires salaces qu'il se plait à raconter, s'y installe pour se sustenter sans en avoir pour autant l'appétit coupé. Il précède de peu deux dames de la bonne société, Mesdames de Guigne et de Polignac qui s'avisent d'y offrir un goûter. En 1789, le culte obligatoire de la Déesse Raison conduit les prêtres réfractaires à se réfugier dans les carrières, comme l'avaient fait les premiers chrétiens. Il est vraisemblable qu'ils s'abritent dans l'ossuaire.

    Les révolutionnaires craignent que la famille royale ne s'échappe de la capitale par les souterrains. C'est alors qu'on réquisitionne les Comités de Recherches et des Rapports et qu'on ordonne l'exploration systématique de toutes les carrières de Paris. Guillaumot est tout spécialement chargé de celles du sud de la ville, et en particulier des Catacombes qui n'échappent pas à la fouille.

     

    En 1815, les bonnets à poils, campés à Montsouris, se régalent de la visite de l'ossuaire, recel insolite. Peut-être certains se remémorent-ils ce que leur compatriote russe, VON VEINE, disait sur « ces français qui ne font jamais rien comme les autres... ».
    La Révolution de 1848 est l'occasion de fouilles dans les carrières de la Tombe-Issoire qui dissimuleraient, pense-ton, armes et munitions destinées aux insurgés.

    Une anecdote veut que, lors d'une ronde, on perçoive avec beaucoup d'émoi des voix gémissantes. Après de longues recherches, on se rend à l'évidence : les murmures ne sont que le clapotis de l'eau suintant le long des parois. Le décor est si bouleversant que les imaginations s'enflamment aisément.
     

    Juste avant que n'éclate la guerre de 1870, le prince Oskar de Suède a encore le temps de rendre une visite rapide à l'ossuaire, accompagné par l'archiprêtre d'Uppsala. Une fois la guerre déclarée, on décide d'organiser un service postal à travers les carrières de manière à sortir de l'encerclement allemand. Bien qu'un petit groupe de volontaires ait une remarquable expérience et une connaissance très sûre des souterrains de Paris, le projet achoppe par inertie gouvernementale.
     

    La crainte qu'inspire le dangereux labyrinthe à toute personne imparfaitement initiée, retient également l'envahisseur à quelque époque que ce soit. L'ossuaire où se terrent les Versaillais opposés à la Commune en 1871, est objet d'âpres discussions. On raconte que les Catacombes sont minées, mais le sont-elles vraiment ? De fait, elles ne doivent leur intégrité qu'à l'absence d'artificiers disponibles à Paris car le plan est déjà remis aux autorités qui refusent de l'utiliser.

    On se limite à une chasse à l'homme de grande envergure dont le butin se résume à « un assez grand nombre de cadavres d'insurgés à demi rongés par les rats ». Les incendiaires de la Commune endommagent inconsidérément l'entrée où ils disposent mines et torpilles, retirées ultérieurement par le Génie militaire. Des fils de fer fixés le long des voûtes transmettent les informations télégraphiques.
    le dernier événement du siècle a lieu en 1897, Les tons dorés du décor macabre inspirent esthètes, poètes et musiciens qui, le 2 avril 1897, en présence d'une docte assistance, donnent un concert thématique dans la Rotonde des Tibias, ou Crypte de la Passion. Y assistent une centaine de personnes, dotées de respectables professions puisque, comme le relate le Figaro à l'époque, les professeurs et certains membres du gouvernement y sont nombreux.

    Une formation de quarante-cinq musiciens d'orchestre joue la Marche Funèbre de Chopin, la Danse Macabre de Saint-Saëns, le Choral et Marche Funèbre des Perses. Le xylophoniste pousse le raffinement jusqu'à simuler le cliquètement des squelettes et bouleverse les auditeurs qui, le concert achevé, s'esquivent vers leurs voitures prudemment garées à quelques rues de la sortie.

     

    1er juillet 1936.
     

    La Cagoule décide de passer à l'action clandestine et de s'armer. La Cagoule est le surnom de l'O.S.A.R.N., Organisation secrète d'action révolutionnaire nationale. Une erreur de transmission (d'un indicateur, dit-on) transforme le O en C ; la presse s'empare du sigle qui devient C.S.A.R.
     

    La Cagoule utilise les souterrains parisiens, carrières et catacombes, pour lutter, avec effet de surprise, contre son ennemi, le Front Populaire. La Cagoule est issue de l'Action Française, à qui un petit groupe, surnommé la « 17e équipe » et constitué de 97 signatures, reproche de n'avoir pas pris le pouvoir. Le groupe contestataire est exclu de l'Action Française. A sa tête, DELONCLE et COURE dirigent environ deux mille adhérents qui se rendent responsables d'attentats. Ils sont notamment les auteurs de meurtres commis contre deux dirigeants antifacistes italiens, et d'un attentat antisémite sur la personne de Léon BLUM, chef du Gouvernement de l'époque. Des provocations ont lieu dans le quartier de l'Etoile, contre des immeubles du patronat et avec prédilection contre des juifs.
     

    La Cagoule a pour objectif précis de susciter une guerre civile dans Paris. Elle répand l'idée d'un putsch communiste contre lequel elle suscite le soulèvement de quelques régiments astucieusement manipulés. Les souterrains abritent un matériel dont l'estimation la plus précise est donnée à l'occasion de la découverte de l'un des dépôts, le 26 novembre 1936. On recense : 1 mitraillette, 1 mitrailleuse, 102 FM, 38 mousquetons et fusils de guerre, 2 bombes, 2.948 grenades chargées, 185 000 cartouches. « Pas plus du quart de notre matériel parisien », dit DAGORE dans les Carnets secrets de la Cagoule.

    Quant au financement de l'organisation, il semble qu'il soit resté occulte, cependant que figure comme parrain reconnu, Eugène SCHNUELLER, fondateur du groupe l'Oréal.
     

    Dans la Cagoule, clandestine à l'excès, ces deux mille hommes, « prêts à agir », parlent beaucoup. De nombreuses fuites amènent le préfet de Police, Marx DORMOY à disloquer l'Organisation, étalant au grand jour la participation de l'Armée à l'action de l'extrême-droite contre le Front Populaire.
    La Cagoule dispose d'itinéraires souterrains qui comportent un circuit nord et un circuit sud. Le circuit sud a une entrée au lieu dit la Vache Noire, situé sous le carrefour de la route d'Orléans. Il prend la direction du nord par une longue galerie percée dans les fondations de l'aqueduc de la Vanne, traverse le boulevard Jourdan, passe sous le tunnel du chemin de fer de Ceinture, et sort avenue Reille.
     

    A cet endroit, commence le circuit nord qui longe la partie ouest du Centre Hospitalier Sainte-Anne, remonte sous la rue Saint-Jacques et traverse le carrefour de l'Observatoire pour emprunter la rue d'Assas. Là, le circuit se divise en une branche nord-ouest jusqu'à Vaugirard, avec sortie par un escalier de la rue Bonaparte. La branche sud-ouest fait des crochets pour se terminer par une issue rue Notre-Dame-des-Champs.
    Les repères et les fiches de renseignements, dont disposent les adhérents de

      

    la Cagoule, sont extrêmement sommaires. Ils n'indiquent que l'orientation générale. Les repères des circuits nord et sud ne sont pas identiques : triangles, losanges, lettres sont marqués à la craie de carrier et susceptibles d'être effacés.
    Les égouts sont préférés aux carrières ; ils facilitent l'accès aux bâtiments officiels qui sont les premiers visés. Lorsque M. JEANNENEY, président du Sénat, a connaissance du complot fomenté pour assiéger le bâtiment par surprise, il ordonne la fermeture des galeries d'accès au Sénat (celles de Vaugirard) par des portes blindées munies de signal d'alarme.

     

    C'est crainte et intérêt qu'inspirent les carrières aux occupants allemands. Bien malgré eux, ils s'en remettent aux français pour en assurer l'entretien et le contrôle. Leur but est d'y entreposer du matériel sophistiqué et d'y faire stationner des troupes. Quant à la Résistance, elle tire parti des lieux et des Catacombes en particulier.
     

    Les résistants envisagent une action offensive souterraine. Après l'avoir scrupuleusement étudiée, ils doivent finalement l'écarter : les carrières ne sont utilisables qu'en tant que refuge, dépôt d'armes et de matériel ou encore, moyen de communication, à la seule condition que ce soit pour des individus isolés ou de très petits groupes d'hommes. En effet, les échelles d'évacuation et l'exiguïté des galeries les plus clandestines sont beaucoup trop impraticables pour assurer la sécurité d'une retraite précipitée.
    Un certain MOREL s'adresse, un jour, à quelques étudiants en médecine qui lui sont recommandés par un réseau résistant de la Presse. Il leur demande de l'accompagner dans une visite des carrières qu'il ne connaît pas. Il appuie sa demande avec insistance. Nul ne se doute qu'il s'agit du colonel ROL-TANGUY qui va participer si activement à la libération de Paris.

    Au cours de la visite, un incident a lieu, sous la rue Humboldt, le groupe perçoit soudain une lumière qui se balance au loin dans l'obscurité, chacun s'immobilise. Prudemment, les deux lumières s'éloignent chacune dans leur direction et le groupe qui accompagne MOREL ressort sain et sauf de cette aventure qui eut pu mal tourner, nul ne saura jamais qui il a rencontré, au même instant et dans le même lieu,
     

    Le colonel ROL-TANGUY, alias MOREL demande qu'on lui confie les plans des carrières, ce qui est accepté. Il installe son P.C. à 26 mètres de la place Denfert-Rochereau, on y accède par l'escalier des Catacombes et il communique avec les égouts et les autres carrières, le Chef de la Résistance d'Ile-de-France y fait installer un réseau téléphonique qui le met en relation avec la surface. De même, il envoie ou reçoit des messagers souterrains par des issues aussi diverses qu'éloignées, de là, il dirige l'insurrection des F.F.I. de Paris, du 19 au 23 août 1944.
     

    La guerre terminée, l'ossuaire retrouve son calme. Visité de temps à autres par quelques promeneurs originaux amoureux des souterrains et qui réussissent à se glisser par des orifices étroits, au risque d'y rester coincer, le silence reprend possession de la nuit. Ne confondons pas souterrains et Catacombes. Les Catacombes n'étant ainsi nommées que parce qu'elles abritent un ossuaire.

     

    La genèse des Catacombes est longue, très longue, puisque l'aboutissement de l'histoire de Paris et de ses sépultures, qui se déroule en parallèle avec la grande étape de l'urbanisme.
    Cet essai a tenté de le démontrer, mais il a rencontré une difficulté importante : choisir arbitrairement certains documents plutôt que d'autres, certains détails sur la vie de la capitale, non moins significatifs que d'autres. L'ouvrage, se voulant simple et accessible à tous, doit se limiter.

    Cependant, les Catacombes, en cette fin de XXe siècle, ne sont pas qu'un aboutissement, sous le fallacieux prétexte que leur création concrète, physique, a lieu de telle date à telle date, précise dans le temps.
    Les Catacombes de Paris ne cessent de poser des questions auxquelles nous ne pouvons répondre avec exactitude. Il est des coïncidences curieuses qui nous plongent dans la perplexité. A chacun de tirer la conclusion qui lui sied, d'orienter sa réflexion vers l'analyse du symbolisme, le retour aux grands mythes.
    Peut-on soupçonner ISORE, Géant de la TOMBE-ISSOIRE, d'avoir soufflé aux autorités l'idée de consacrer ces souterrains plutôt que les carrières voisines, désaffectées également, afin d'y occulter la mort et les morts, précisément là où la mort initiatique opérait dans la caverne du MONTSOURIS ?
    Effet du hasard, (mais le hasard existe-t-il ?) si est aménagé en ossuaire, un lieu très proche du locus cinerum, jadis nécropole gallo-romaine, entre le Val-de-Grâce et l'actuelle avenue Denfert-Rochereau ?
     

    Quelle malice prédestine donc le Général DENFERT-ROCHEREAU à substituer son nom à celui du quartier du Val d'Enfer ? Enigmatique toponymie qui laisse songeur, à moins que ce ne soit l'association délibérée d'une sonorité ancienne avec un nom contemporain...

     

      

    Le Lion de Belfort surveille l'entrée des Catacombes. Pure coïncidence s'il évoque son avatar, le Sphinx, veillant les mastabas égyptiens du Caire ?
    Toutes les interprétations sont possibles et c'est très bien ainsi. Là est peut-être la nouvelle richesse des Catacombes de Paris.

     

    Marie France ARNOL

      

    SOURCES : http://www.france-secret.com/catacombes_art.htm

      

      

     

      

     

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    Le mondialisme

     

     

     


    « …aussi longtemps qu’il existe sur terre plus d’un état, et ne serait-ce que deux, il n’y a pas moyen d’éviter la guerre. Par contre, s’il n’existe plus qu’un état mondial unique, à qui donc pourrait-il faire la guerre ? Seule l’unification de tous les hommes peut préserver la terre de son déclin… » pouvait-on lire dans une revue allemande de 1992, à propos d’une idée qui fait de plus en plus son chemin : le mondialisme !

     

    Mondialisme

     

    Mot, hier anodin, qui si l’on osait le jeu de mot, pourrait être requalifié de «globalisme». Alors, osons le dire car, hélas, ce n’est pas une facétie du langage mais une réalité nous dépassant déjà, il s’agit bel et bien d’un plan entièrement global, mis en place pour un contrôle total, totalitaire même, de l’ensemble de la planète, de notre monde !
    En 1975, l’encyclopédie Quillet en 10 volumes, par exemple, ignorait encore ce mot et sa définition. Le lecteur attentif aura surpris, au gré des médias, l’usage, de plus en plus fréquent, de ce nouveau mot : Mondialisme. Pour le Petit Robert (1996), la définition est « universalisme visant à constituer l’unité politique de la communauté humaine et une perspective politique mondiale en politique… ».

     

    Une définition peut en cacher une autre

     

    Cette définition, plutôt vague et lénifiante, devrait nous rassurer et, surtout, nous assurer que rien de dramatique ne se cache derrière elle. Pourtant, il se pourrait bien que, derrière cette approche générale d’unité communautaire apaisante, une réalité plus inquiétante prenne place peu à peu.
     

    Déjà, le 17 janvier 1950, J. Warburg affirmait que nous aurions un gouvernement mondial « que ça nous plaise ou non »…puis se demandait, simplement, si ce gouvernement totalitaire serait « réalisé par conquête ou par consentement » !
    Vaste et simple programme qui, pourtant, nous concernant tous, intéresse toutes les nations et chacun d’entre nous.
    A ce jour, le terme Mondialisme est toujours utilisé de manière laconique, dans un flou mystérieux, un arrière-plan impénétrable et des sous-entendus faussés. On pourrait le rapprocher pourtant très simplement d’une sorte de prise de pouvoir sur toute la planète, par un certain nombre « d’éminences obscures » sur lesquelles, parfois, nous entendons quelques informations… sans plus.
    Il y a une trentaine d’années, il était question de gouvernants invisibles, ou secrets, manipulant les dirigeants de chaque nation… Puis les termes de « Synarchie » et « Illuminatis » apparurent… et d’autres encore.

     

    La Synarchie

     

    On pourrait dire qu’il s’agit d’une prise du pouvoir derrière un gouvernement. Ce dernier serait alors la façade, et l’otage, d’un groupe de personnes dirigeant les postes clefs, mais restant dans l’ombre… Ce fut le mythe de la IV° république, par exemple. Si l’on admet ce scénario de dictature dissimulée, on imagine l’ampleur de cette action lorsqu’elle se répète, parfaitement orchestrée, pour chaque nation.

     

    Les Illuminati

    Si, pour la Synarchie, il s’agissait d’une action de prise de pouvoir sur les plans politiques, géographiques et sociaux, ici c’est une toute autre question.
    Les « Illuminatis » pourraient être identifiés, sur un plan étymologique, aux illuminés de Bavière ou autres, leur fonction étant, avant tout, d’agir sur les plans religieux, mystiques, magiques, philosophiques… conduisant ensuite, par extension logique, à une prise de pouvoir sur les plans « matériels ».

     

    Mondialisme et pouvoir

     

    La seule réalité accessible de source sûre semble être celle-ci : il s’agirait de forces incarnées, ou d’êtres dominés par ces dernières, œuvrant sur nos dirigeants. L’état secret de cette action est plus connu sous le nom de « Gouvernement Mondial Unique » ou « Nouvel Ordre Mondial ». On trouve les preuves de ces enracinements dans les pièces et documents, rares, constituant le dossier « Pyramide ».
    A ce jour, nous estimons les actions d’infiltrations tellement avancées qu’il est probablement impossible d’en annuler radicalement les effets et actions engagées.

     

    Le Plan

    Les « Illuminatis » se disent « ameneurs de paix ». A ce titre, ils prétendent libérer l’espèce humaine de tous ses maux, même les plus durs. Les projets présentés sont prometteurs et enthousiasmants. Mais, à cet aspect positif seul visible, il faut ajouter que la réalisation de l’asservissement de l’humanité doit passer par une phase de déséquilibre. Cette phase s’engage par des soulèvements, massacres organisés, révoltes, guerres et épidémies orchestrées !
    A ce jour, ce plan est tel que les rares personnes ayant tenté de s’y opposer ont été radicalement éliminées… C’est le cas de plusieurs experts politiques et membres de services enquêtant sur certaines ramifications internes.
     

    Roosevelt affirmait « quand quelque chose arrive, on peut être sûr que cela a été projeté de cette manière ». Mais il refusa de répondre à la question d’un éditorialiste « par qui, Monsieur le Président ? ». En effet, il suffit d’être à peine observateur pour percevoir les conséquences de ces actions « occultes » gérant notre quotidien : violence, emploi, social, insécurité, coût de la vie…Sous l’action de forces négatives évoluent tous les fondements de nos schémas sociaux, culturels, religieux, économiques. Cette évolution apparaît implacable, irréductible, selon un programme ingénieusement planifié…sans que nos dirigeants puissent ralentir le processus des « supérieurs secrets » ou « frères des ténèbres », comme ils se nomment entre eux.

     

    L’influence du cérémonial

    Rien ne frappe plus l’imaginaire qu’un cérémonial, quel qu’il soit. Depuis que l’humanité existe, chaque évènement est ratifié, souvent inconsciemment, par un rituel ou une cérémonie plus ou moins importants.
     

    Depuis toujours se déroule la lutte entre bien et mal. Il semblerait que les « forces négatives » se soient adjointes, depuis les origines, tout un rituel symbolique, ainsi que des actes magiques. Nous retiendrons les plus marquants : les étoiles à 5 ou à 6 branches.

     

    La mythologie des étoiles

     

    Ces deux symboles sont utilisés fréquemment dans les cérémonies occultes et magiques. Elles en sont la base, en raison du fait que les pentacles, pentagrammes et pentagones représentent toujours « l’homme debout », libre… De fait, ces formes étoilées sont souvent utilisées dans les domaines de l’envoûtement et de l’invocation ! L’homme debout, bras et jambes écartés, se place en état de lumière. Pour les détracteurs de l’état de liberté et de connaissance, cette lumière est le fruit du « porteur de lumière » : Lucifer !
    De là, nous observerons que toutes les nations, nées depuis la Révolution Française, se placèrent sous une bannière étoilée : parmi ces nouveaux pays étoilés nous retiendrons la Chine, l’ancienne URSS et les …USA. Tous les citoyens de ces pays sont donc sous une seule domination symbolique occulte.

     

    La Franc-Maçonnerie est-elle en cause ?

     

    Il n’y a pas ici lieu de prendre parti, ou de tenter en quelques lignes de démonter la réalité des faits, des volumes entiers seraient indispensables.
    Nous notons que la Franc-Maçonnerie a pour perspectives de base la perfectibilité de l’Être, puis une action essentiellement basée sur l’humanisme…Il semble que son but principal soit la lutte pour la liberté de l’être humain et sa dignité.
    Il est vrai qu’au sens noble de ces mots, ce fut aussi le but du mythique Lucifer… porteur de lumière et de connaissance. Mais ne dit-on pas, encore : « qui veut se débarrasser de son chien l’accuse de la rage ! » ! ! !
    La Franc-Maçonnerie s’opposa à toute idéologie dictatoriale et paya en vies humaines un lourd tribut à la liberté, dans tous les pays sous le joug des tyrans et dans tous les combats où le bien affronta le mal…
     

      

    Il faut, aussi, souligner que 50 signatures de Francs-Maçons sont apposées dans la déclaration d’indépendance de l’Amérique en 1776, officialisée par 56 signatures ! Sur les 55 membres de l’Assemblée Constituante de ce pays nouveau, 50 étaient Francs-Maçons. Sur 29 généraux de Washington, 20 étaient Francs-Maçons. Enfin, l’Union, en 1776, fut formée de 13 gouverneurs… tous Francs-Maçons ! ! !
    Mais nous reviendrons plus loin sur l’Amérique et son fer de lance : sa monnaie Maçonnique.

     

    L’Ordre des Illuminati

    Qui sont ces Illuminatis dont personne ne connaît l’appartenance ?
     

    L’Ordre est né le 1er mai 1776, sous l’impulsion d’Adam Weishaupt. Ce dernier quitte les jésuites et fonde son propre mouvement. C’est en 1784 que l’Ordre sera interdit, par décision du prince de Bavière, et dissout en 1786. Viendra, alors, le temps de la clandestinité.
    De cette clandestinité naîtront de multiples vocations Illuminatis. Des femmes, des hommes se déclareront choisis pour gouverner le monde. Ils orchestreront les grands conflits, la révolution Russe, la 1ère guerre mondiale, puis l’avènement d’Hitler et la seconde guerre mondiale.
     

    Dans leur « procès-verbaux de la dictature mondiale », nous pouvons noter que les Illuminatis supposent que « personne ne peut se mesurer à nous, même pas aux niveaux des dispositions de nos plans politiques, ainsi que de la cohésion et puissance de nos sociétés secrètes. Seuls les jésuites peuvent, tout au plus, nous être comparés! » Cela se passe de commentaire !

     

    Les Sages de Sion

    Entre 1901 et 1906 sera publié un ouvrage des Illuminatis : « Procès verbaux des Sages de Sion », considéré comme la succession du projet de Weishaupt « en vue de l’établissement de la dictature mondiale ». On trouve copie de ces écrits dans un musée de Londres ; ce texte sera sous-entendu au procès des Nazis de Nuremberg.
     

    On trouvera encore cet ouvrage dans l’ordre de recherche que lanceront les Allemands lors de la prise de Paris avec mise à sac des loges Maçonniques de la capitale. Voir à ce propos les fameux « documents Maçonniques » de Vichy. Cependant, rien ne prouvera jamais son authenticité. Pourtant, nous sommes obligés de considérer que les principaux « évènements mondiaux » des 80 dernières années s’identifient à la perspective programmée dans « le plan général pour une dictature mondiale »…Il faut admettre que le hasard fait ici figure de parent pauvre !

    Rien ne résiste à une étude détaillée :
     

    - l’influence croissante des sectes et leur multiplication anarchique.
    - les infiltrations dans les services d’Etat les plus élevés et les plus responsables (actions et effacement des actions).
    - la manipulation des sociétés secrètes…et discrètes.
    - les prises de contrôle des principales formes médiatiques.
    - la gestion des grandes crises mondiales : financières, sociales, médicales, catastrophiques…

     

    L’hypothétique mort de Schliemann

    Enfin, le plus grave : « Qui n’obéit pas, meurt de mort naturelle ».
    Nous citons « texto » le protocole : « Les victimes : elles meurent toutes dès qu’il est nécessaire, de mort apparemment naturelle. Par de tels châtiments impitoyables, nous avons étouffé dans l’œuf toute opposition à nos directives. Tandis qu’aux non initiés, nous prêchons le libéralisme, nous tenons en même temps le cercle des Illuminatis et de nos hommes de confiance dans l’obéissance la plus sévère ».
    Faut-il alors penser que Schliemann, par exemple, a été supprimé par une décision « supérieure » ?

    …que ses découvertes auraient pu conduire à des conclusions laissant supposer des détails attestant l’existence des anciens conjurés ? Ou bien, contacté par les Illuminatis, s’insurgea-t-il contre leurs programmes ?

    D’où provenait cette somme d’argent colossale, inattendue et inconnue, trouvée dans son testament ?

    Pourquoi ses dernières volontés de « révélations pouvant bouleverser le monde », furent-elles étouffées aussitôt, presque à la veille de la première guerre mondiale ? Ceci n’est qu’un exemple parmi des centaines d’autres !

     

    D’autres emblèmes

    Si les étoiles servent d’emblématique pour les « nouveaux pays », il est un autre symbole qui doit retenir notre attention : l’aigle. Ce symbole sera déjà utilisé par Charlemagne et on le retrouvera encore dans le blason de la tristement célèbre division SS Charlemagne. On notera, pour ces deux seuls « porteurs » de l’aigle, une volonté distincte d’unifier ce qui sera l’Europe…
    Observons l’ancienne pièce de monnaie d’1 Mark allemand. On peut y voir les ailes déployées de l’oiseau, symbolisées par des ‘V’ «verticaux » sur leurs bords extérieurs. Ce même dessin se retrouve dans les emblèmes de la Police Fédérale protégeant les frontières et sur le « sceau » de la Constitution de la République Fédérale Allemande… Vieux souvenirs ?
     

    Les ailes de l’aigle se déploient sur les nouveaux Marks (voir par exemple une pièce de 2 Marks), et emblèmes fédéraux récents.
    Les bouts d’ailes supérieurs remontent jusqu’à la tête de l’oiseau. On peut aisément inscrire alors le contour du symbole dans …un hexagramme parfait ! Si l’on prolonge cette figure sur les tracés des 2 côtés, on obtient… une étoile à 6 branches ! Hasard bien sûr ! ! ! Mais peut-on en être si sûr ?

     

    Allons encore plus loin

    Petit retour en Amérique…
     

    Prenons, simplement, le bâtiment « cerveau » de toute l’Amérique. Il s’inscrit dans le tracé d’un pentagone étoilé à 5 branches. John Todd, ayant eu affaire aux Illuminatis, déclara même « on constate que toute la ville (Washington) est aménagée selon un plan à 8 échelons. Presque tous les bâtiments publics représentent des symboles occultes… ». Inutile de faire plus de commentaires.
     

    Le lecteur pourra aussi observer les timbres-poste « Europa ». La plupart porte, comme illustration, des étoiles à 5 branches.
    De plus, notre territoire est un des rares états, pour ne pas dire le seul, qui s’inscrive dans un contour géométrique régulier : l’hexagone… de la terre première fille de l’église… terre de franchise aux deux sens du mot… Seul pays où l’appellation de la monnaie découlait encore de son seul nom : la France = le Franc… Mais à présent il en est tout autrement !

     

    Puisqu’il est question de monnaie

    Restons encore un peu dans le symbole Illuminatis des monnaies.
    Regardons un billet d’un dollar, côté « chiffre » : one.
     

    A droite, l’aigle (encore), ailes déployées, est surmonté d’une « nuée » de …13 étoiles, toutes à 5 branches. Et, on observera que ces 13 pentagrammes forment un hexagramme parfait !
     

    A gauche, dans un cercle, une pyramide (!) dont le pyramidion détaché est orné d’un œil. Pour les Illuminatis, il s’agit de celui de Lucifer. Mais, dans la symbolique habituelle, le symbole est plus classique…Au-dessus de la pyramide, un texte : « Annuit Coeptis », qui peut se traduire comme suit : « notre entreprise est couronnée de succès… »… Sans commentaire !
     

      

      

    La pyramide est faite de 13 rangs de « pierres finies » avec, sur le rang de base, un nombre romain : 1776, date de l’année de fondation de l’ordre des Illuminatis. Hasard des dates, cela va de soit !
     

    Sous la pyramide, un phylactère avec « Novus Ordo Secclorum » soit ‘Le Nouvel Ordre Mondial’…

    On croit rêver    !!! Alors symboles anodins, maçonniques ou…Illuminatis ?

     

    Et maintenant ?

    Maintenant, nous voyons arriver une monnaie unique, une Europe unifiée. Ceci nous sera-t-il favorable ou désastreux ?

    Seul l’avenir répondra à ces questions.
     

    Nous devons cependant surtout nous demander qui est derrière les décisions prises par nos plus hautes instances ? Qui gère vraiment les destins, la destinée de la planète et de notre race humaine, toutes ethnies confondues.
    Les Illuminatis sont-ils responsables d’actions destinées à une prise de pouvoir absolue ? On sait déjà qu’il ne s’agit pas d’un canular ou d’un pseudo-néo-ordre quelconque…mais bel et bien d’un groupe capable d’imposer ses projets !

     

    Les supports d’une infiltration ?

    Si on peut supposer qu’au Moyen-Age et dans l’Antiquité, les sociétés ésotériques multiples puisaient leur savoir aux sources mêmes des anciennes religions, liées aux « mystères » petits et grands, qu’en est-il de ces mouvements contemporains essaimant au début du siècle et même avant, leurs semences germant à la veille du 3ème millénaire ?
     

    Peut-être pouvons-nous souligner quelques détails intéressants pour notre futur.
     

    Madame Blavatsky écrivait sous l’autorité d’un « maître » inconnu « Enseignements secrets », « Isis dévoilée » et produisait la revue « Lucifer ». Morte en 1891, elle eut pour héritière philosophique Alice Bailey, qui reprit en main la Société Théosophique de 1875. Cette dernière édita des travaux contenant des enseignements précis pour les disciples du « Maître ». Arriveront ensuite « L’Ecole Arcane » et « Bonne Volonté dans le Monde Entier » !

    Notons encore que « the Lucifer Publishing Co » devint le 11 novembre 1922 « Lucis Trust », afin de ne pas trop inquiéter les postulants… de Lucifer on passait à lumière, ce qui est plus conventionnel. Lucis Trust, aujourd’hui, est reconnu par l’ONU et y est représentée lors des congrès de New York et Genève ! En 1949, Alice Bailey écrivait, dans « le souhait d’un monde meilleur », « la nécessité, de l’établissement d’un nouvel ordre mondial et de l’utilisation de l’arc en ciel en tant que symbole d’identification, jusqu’à des plans concrets, pour la répartition mondiale des biens, jusqu’à des initiations lucifériennes et une théologie de la nouvelle religion mondiale ». La mise hors de combat ou la destruction des religions refusant d’entrer dans le moule de la « Nouvelle Religion Mondiale »…y étaient programmées!

      

      

      

      

    Les tendances apocalyptiques apparaissent de plus en plus dans certaines assemblées « New Age ». Les bonnes volontés, souhaitant un monde meilleur, s’identifient à ces actions par manque d’information quant au système ésotérique et occulte acquis à « l’empire mondial humanitaire » ! Illuminatis, New Age, Lucis Trust, et autres, peuvent-ils être les chemins d’infiltration du Mondialisme en question ?
     

      

      

    Nous avons déjà abordé dans un autre article, dans cette rubrique, une Europe pouvant être « La Revanche des Templiers »… ce dont aucun expert ne s’est aperçu, bien que s’agissant d’un projet très ancien, capable de contrer celui des Illuminatis d’aujourd’hui. Mais l’action d’un roi, d’un pape, de conseillers royaux, mit fin à ce qui pouvait entraver l’avènement d’un gouvernement Mondialiste, aux seules mains de « dirigeants inconnus »…ou autre société secrète plus ou moins avouable.
     

    En 1960, « le Matin des Magiciens » affirmait déjà : « c’est en fonction des perspectives que nous venons de découvrir, d’autres encore, plus étranges, et qui se déploieront bientôt sous nos yeux, qu’il convient de reconsidérer l’idée de société secrète. Nous n’avons pu, ici comme ailleurs, qu’esquisser le travail de recherches et de réflexions. Nous savons bien que notre vision des choses risque de paraître folle : c’est que nous disons rapidement et brutalement ce que nous avons à dire, comme on frappe à la porte d’un dormeur quand le Temps presse »…

     

    Pouvions-nous ne pas citer Louis Pauwels et Jacques Bergier, pour un tel commentaire ?

    Et en écoutant bien… il est vrai que l’« on » frappe à la porte…

    Qui d’entre nous se réveillera ?

     

    Certaines réflexions de ce travail sont issues d’un document d’avril 1992, dont peu d’exemplaires furent mis à la portée du public. Plus que jamais d’actualité aujourd’hui, il est regrettable qu’une plus large diffusion n’en soit faite.

     

    André Douzet

      

      

      

     

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  • L’Obélisque de la Concorde

     


    Environ 3000 ans avant notre ère, sur un plateau qui aura, plus tard, le nom de Guizeh. Ici des bâtisseurs édifièrent des constructions gigantesques dépassant l’imaginable pour ces temps reculés : les célèbres pyramides d’Egypte ! Qu’ils aient été des hommes-dieux, des dieux, des hommes, des rois ou autres, ils laissèrent à la postérité une somme d’interrogations, d’énigmes et de mystères égale à la démesure de ces œuvres issues du génie humain.

    Sur une base géométrique évoluée le résultat est effarant d’ampleur et de simplicité. Une masse titanesque et démesurée établie depuis un plan carré ayant pour faces latérales quatre triangles identiques se réunissant simplement par leurs sommets.

    Aucune sculpture, gravure ou décoration extérieure… cette géométrie démesurée se suffit à elle même pour s’imposer. L’édifice grandiose se résume, en fin de compte, à des parallélépipèdes, de Nummulite, posés, empilés, les uns sur les autres selon un simple programme en trois dimensions… et absolument rien d’autre que des pierres !

    A proprement parler, il pourrait s’agir seulement d’un exercice architectural réduit à la plus simple expression d’édification d’un volume d’une solidité telle qu’il puisse franchir le Temps, les siècles, sans autre atteinte, hélas, que celle de l’Homme ! ! !

    Sur ce plateau de Guizeh est la plus importante des pyramides, celle de Khéops : 30m plus haute que le second étage de la Tour Eiffel, elle culmine à 146 m pour une base carrée de 230 m de côté. On dit aussi que s’il fallait comptabiliser le nombre de ses blocs, à raison d’un à la seconde puis en comptant 8 heures par jour, il faudrait pratiquement 3 mois pleins pour en arriver à bout. Avec ses édifices pyramidaux le génie humain atteignit largement le maximum de ce qu’il pouvait imaginer, mettre en œuvre et concrétiser.

    L’Homme, durant cette parcelle de temps, rivalisa avec la nature. Plus tard… tellement plus tard, l’égyptologue français, Gaston Maspéro (1846 – 1916), écrivait fasciné, à propos du pharaon Khéops, qu’il « bâtit le vaste monument de sa gloire ou de sa folie dans un siècle si éloigné du temps ou commencent les données certaines de l’histoire profane que nous n’avons pas de mesure permettant d’évaluer la largeur de l’abîme qui sépare les deux époques, un siècle si étranger à toutes les sympathies et à tous les intérêts de la grande famille humaine qui peuple maintenant la terre, que même l'histoire sacrée ne sait rien des hommes de la génération de Khéops ».

    Quant aux vestiges pharaoniques de toutes sortes il ajoutait encore que : « La marque de leur origine apparaît et ressort toujours, et c’est de là sans doute que vient ce confus sentiment de crainte et de respect qui bouleverse l’esprit lorsqu’il reçoit pour la première fois, l’impression distincte de leur immensité ».

    Louqsor, manquant l'obélisque de la Concorde

    Sur les témoignages de ces civilisations on a tout dit, et essentiellement ‘de tout’ ! Fernand Niel ajoutait qu’avec toute la littérature sur ce propos on pourrait édifier une autre pyramide de taille respectable… mais il serait à craindre qu’elle ne soit pas aussi éternelle et respectée par le temps ? Sujet plus vaste que le plateau de Guizeh lui-même. On peut cependant retenir quelques grandes interprétations hypothétiques de ces problèmes passionnants et mystérieux. D’abord, bien sûr, la docte cohorte des thèses d’archéologues notoires pour qui tout est d’une simplicité proportionnellement inversée à la complexité des constats et états de fait !

    Ensuite viennent les théories axées sur des savoirs astronomiques, mathématiques sacrées… et enfin l’ésotérisme prétendu de si haute volée qu’il est bien difficile, même avec ténacité et persévérance, de tenter d’en comprendre les tenants et aboutissants plus obscurs que les couloirs de la grande pyramide ! Nous prendrons pour simples exemples que l’Arche d’Alliance devait avoir les mêmes dimensions que le sarcophage de la ‘Chambre du Roi’ de la Grande pyramide. Et puis encore que le déroulement des cheminements, et chambres mortuaires, représenteraient en résumé exact l’évolution de l’humanité. A raison d’un ‘pouce pyramidale’ la fin de notre temps se situerait justement fin de l’an 2001 ! !

    N’oublions pas aussi le développement concernant les pouvoirs régénérants des constructions pyramidales d’une part, et d’autre part des ‘ondes de formes’ exprimées par différents objets usuels pharaoniques. Une multitude d’ouvrages reprennent en détails tous ces aspects hermétiques et insolites au possible.
     

    Cependant si les pyramides, le sphinx et les sciences égyptiennes antiques nous laissent interrogateurs, admirateurs ou… septiques (ne serait-ce qu’en raison des difficultés à se rendre sur place pour vérifications) il n’en serait pas de même pour d’autres éléments plus… accessibles, pourtant empreint d’un mystère tout aussi déroutant.
     

    En effet, pour étudier certaines hypothèses, il est plus simple par contre d’observer et étudier ce qui peut être à notre disposition… en France ! Non seulement nos musées, le Louvre plus particulièrement, regorgent de multiples véritables trésors archéologiques des civilisations égyptiennes, mais certains vestiges nous sont visibles et accessibles directement sans contraintes d’horaires d’ouverture ou système de protection. Les obélisques entr’autres sont les éléments les plus flagrants, les plus oubliés, souvent ‘dépaysés’ mais encore parfaitement capables d’être en harmonie avec leur passé et leur site d’origine.
     

    Mais, tout d’abord, regardons ce qu’est matériellement un obélisque. L’Encyclopédie Quillet nous apprend que ce monument est ‘en forme d’aiguille quadrangulaire surmontée d’un pyramidion’. Très curieusement ce genre de monument est uniquement l’œuvre des égyptiens qui auraient été les seuls à ériger ces mégalithes issus des carrières de granit rose de la Haute Egypte. Ajoutons à ce détail étrange que tous les obélisques retrouvés étaient monolithiques. Ces pièces allaient par deux et ornaient rituellement l’entrée des temples, palais et tombeaux royaux.

    On en trouve encore surtout à Thèbes, Philac, Héliopolis et Assouan où il en reste, inachevés, dans leurs tranchées de construction. A Edfou, l’entrée du sanctuaire était encadré de deux ‘aiguilles monolithiques’ de 50 m. de haut ! Le ‘Ramesseum’, palais de Ramsès II, à Louqsor comportait de très hauts piliers, pylônes et des obélisques d’une hauteur de 22 m. Ces derniers d’une finesse extraordinaire, étaient terminés par une petite pyramide souvent recouverte de cuivre ou de feuilles d’or ! Ce revêtement métallique du pyramidion permit au professeur Brugsh d’élaborer une hypothèse intéressante selon laquelle cet élément ‘métallisé’ au sommet d’un obélisque faisait que ce dernier était utilisé comme sorte de paratonnerre ou encore à des fins magico – religieuses présentant des effets électriques étonnant ou… détonnants ! On peut, d’une part comprendre aisément l’impact du spectacle de la foudre canalisée sur des témoins innocents, puis d’autre part supposer les prêtres égyptiens disposant d’une connaissance expérimentale suffisamment avancée pour la compréhension du phénomène de la foudre et de ses dérivés électriques avant la lettre… soit près de 4000 ans avant nous ! ! !
     

    De nombreux obélisques seront rapportés en Europe. La ville de Rome, à elle seule, en compte étrangement 13. En Angleterre, le 21 janvier 1878 ‘l’Aiguille de Cléopâtre’ arrive dans l’estuaire de la Tamise. Elle sera érigée sur une de ses rives. Cette ‘aiguille’ était accompagnée, à l’origine, d’une jumelle qui se trouve à Central Park à New York. Pourtant les américains ne s’en contenteront pas car ils mirent en œuvre et dressèrent le plus grand obélisque connu : le ‘grand Obélisque de Washington’ culminant à 169 m. de haut ! La France s’enorgueillit d’une de ces pièces remarquables et estimées.

    Méhemet-Ali offre à Louis Philippe l’Obélisque de Louqsor dressé en 1836 sur la place de la Concorde. Il provient de Thèbes, pèse environ 250 tonnes pour une hauteur monumentale de 23,80 m. Ce sont justement les péripéties insolites de ce monument que nous allons suivre à présent.
    Initialement un obélisque symbolise l’hommage au dieu Soleil. A l’époque des conquêtes romaines ces monolithes passaient pour détenir d’étranges et formidables pouvoirs magiques. S’il est bien évident que le peuple égyptien antique ne disposait pas d’une culture élevée il n’en était pas de même pour les castes religieuses et pharaoniques.

    En effet, c’est dans les hautes classes des prêtres que se perpétraient, selon plusieurs niveaux initiatiques, des connaissances ésotériques extrêmement riches et étendues dont certains textes sacrés nous donnent un large aperçu.

    Puisqu’il est ici question d’écrit hiéroglyphique nous ne pouvons passer sous silence les travaux de l’abbé O’Donnelly sur le sujet des hiéroglyphes et de leur interprétation. Ce missionnaire irlandais proposait, il y a presque 120 ans, une étrange traduction du système d’écriture déchiffré par Champollion. Sans aller trop loin dans le détail, O’Donnelly avait découvert une sorte de clé permettant, depuis les hiéroglyphes, de retrouver la fameuse ‘Langue Primitive Initiatique’ dite des Dieux et des héros d’avant Babel.

    C’est ce système d’entrée dans ces textes antiques que reprendra largement, et à son avantage, Fabre d’Olivet dans son ouvrage ‘Langue Hébraïque Restituée’. Il démontre dans ce travail que cette ‘haute langue initiatique’ permet de retrouver pour un mot biblique, son emplacement dans le texte et sa signification ponctuelle, trois sens parfaitement distinct : propre, figuré et … hiéroglyphique !

    Héraclite exprimait encore mieux cette manière d’expression en résumant les trois possibilités par : parlant, signifiant, et cachant. Concernant les deux premières approches elles sont déterminées comme ‘oratoires’ et la dernière, ne pouvant se prononcer, n’était réservée qu’à l’usage des écriture et lecture.
     

    Si l’on reprend les passages bibliques, concernant Moïse, il est évident que celui-ci apparaît clairement comme initié aux ‘Mystères’ de l’ésotérisme égyptien. Cette connaissance lui permet d’affronter Pharaon et ses prêtres magiciens à égalité de pouvoir et de compréhension… jusqu’à la rupture finale et dramatique que nous connaissons, avec la fuite du peuple ‘DE’ Moïse et l’ouverture des eaux devant son exode. La lecture des textes ‘mosaïques’ (et là ce mot prend son entière valeur !) montre à chaque fois Moïse maîtrisant parfaitement toute cette science, au long des phrases toutes quasiment construites de manière à se lire dans les 3 sens hermétiques. Mais cette connaissance sombra dans l’oubli avec la mort de Moïse… et Maurice Bardier souligne judicieusement que 5 siècles avant J.C.

    le peuple juif ne dispose plus du ‘sens primordial des textes’ à tel point que afin de les transposer en public il était devenu indispensable de les traduire, approximativement, en Araméen, alors langue vivante encore en usage… l’ancien hébreux étant irrémédiablement devenu, lui, langue morte.
     

    Dans ce même domaine nous devons aussi signaler les travaux de Pétau-Malebranche sur les transcendances des textes bibliques depuis la tonalité des mots. Cette prodigieuse hypothèse sera reprise à son insu par M. Nodon dans la ‘Revue Générale des Sciences’. Il est temps à présent de revenir à notre obélisque de Louqsor.

    L'oeuvre d'O'Donelly

    Etrangement ce monolithe devenu ‘Obélisque de la Concorde’, servira au fameux abbé O’Donnelly pour déclencher la série de recherches sur les trois sens de l’écriture égyptienne depuis son livre, devenu introuvable, de « Traduction authentique des hiéroglyphes de l’obélisque de Louqsor à Paris ».
    Obélisque… du mot ‘Obelas’ : broche, allène, objet long et pointu. Nous avons vu précédemment que ce monument devait être exclusivement en une seule pièce, ce qui, admettons le volontiers, compliquait grandement la taille, l’extraction et le transport.

    Essentiellement prévu pour être verticalement érigé vers le cosmos, il était autant de liens étroits et sacrés lancés vers l’Univers, le ciel, le soleil, vers Râ. De plus, pour amplifier toute sa puissance magique l’obélisque est recouvert, sur ses 4 faces, de caractères hiéroglyphiques hermétiques passant traditionnellement comme les vecteurs de profonds mystères antiques. D’ailleurs Cambyse, lors des conquêtes perses, intime l’ordre aux prêtres initiés de lui donner accès aux secrets de leur écriture et de ses pouvoirs magiques. Face au refus méprisant et catégorique des religieux savants, le tyran les condamne à une mort immédiate…

    C’est en 1829 que Champollion intervient auprès de son gouvernement pour négocier avec Mehemed Ali le ‘don’ de l’obélisque de Louqsor à la France qui sera facilement accordé. Aussitôt un aréopage d’archéologues et techniciens amorce l’exécution du projet grandiose.
     

    C’est tout d’abord l’aménagement d’un navire capable d’assurer le transport par voie maritime qui sera construit : le Luxor (le bien nommé)! Plus de cent marins seront nécessaires pour manœuvrer l’embarcation sous la responsabilité de l’ingénieur de marine Hippolyte Lebas. Rappelons nous, maintenant, de ce qui fut appelé ‘la malédiction du tombeau de Tout Ankh Amon’ qui sembla frapper Lord Carnavon et quelques autres responsables du viol de la sépulture royale. A l’étude, et d’une certaine manière, on constate que le voyage de l’obélisque, vers la terre de France, sa mise en œuvre et son exécution ne furent en réalité qu’une interminable suite de problèmes, empêchements et accidents consécutifs.
     

    Dès cet événement décidé, plusieurs des responsables, tant politiques que techniques, reçurent une missive nominative les prévenant que ce projet était un sacrilège qui soulèveraient de grands malheurs. Des ennuis graves se répercuteraient magiquement sur des personnalités et globalement sur la vie politique qui engendrait le projet. Il était ajouté, en substance, que ses répercussions se présenteraient sous la forme générale de l’obélisque réveillé. Les termes rigoureux mais polis de ce courrier étaient exprimés dans un français impeccablement académique et s’achevaient avec les signatures ‘Al KINDI’ et ‘DERZAHEL’ suivies de la mention ‘prêtres’. Cet envoi fut considéré comme un canular et personne ne sembla prendre ces menaces au sérieux. Pratiquement tous les destinataires la transmirent… ‘au panier’.

    Un vague service de police de l’époque eut bien connaissance des faits et textes, mais personne ne déposant plainte, sans doute par peur du ridicule à ce moment d’euphorie, il n’y eut aucune suite judiciaire. Il existe encore deux exemplaires de ces courriers ‘préventifs’ au fond ‘Marie-Benoit de Noba – Numberg.’
     

    Hasard ou véritable malédiction, il est de fait que les négociations seront immédiatement perturbées en raison du soulèvement populaire en réponse aux 4 ordonnances sous le ministère de Polignac… suivi des 4 journées de juillet 1830. Au matin du 29 juillet le Louvre est au centre de l’insurrection et l’armée, affolée par cette soudaine violence, se replie en désordre par la Place de la Concorde, les Champs Elysées, et se regroupe vers ‘l’Etoile’ où elle se réorganise enfin. Quatre jours… quatre ordonnances… et quatre faces pour l’obélisque qui se dressera plus tard sur les lieux même de l’insurrection de juillet.

    Le Luxor quitte enfin Toulon en avril 1831 pour l’Egypte. Il arrive en vue d’Alexandrie le 3 mai de cette année. Les difficultés commencent aussitôt avec la navigation à contre-courant sur le Nil car ce navire s’avère peu approprié à ce périple fluvial. Pourtant après bien des efforts le vaisseau aborde à Louqsor le 16 août sous une chaleur accablante. Des mois seront indispensables pour déchausser l’obélisque, couper plusieurs collines et supprimer quasiment un village pour permettre le passage du monument jusqu’au navire ?

    Puis le choléra s’abat sur les centaines d’ouvriers engagés pour ce chantier. De plus il faut découper l’avant du Luxor qui, décidément, semble de moins en moins avoir été calculé pour une telle odyssée. Enfin le Nil se met de la partie et cette année là il n’y aura pas la crue nécessaire à la remise à flot du vaisseau en cale.
     

    C’est seulement le 19 août que la descente du Nil peut commencer. Le 1er janvier 1833 le Luxor emporté par le remorqueur ‘Le Sphynx’ prend le large. Durant une année le vaisseau poursuit son long périple hallucinant parsemé de multiples ralentissements pour enfin remonter la Seine et aborder près de la Concorde.
     

    Là, une surprise de taille attend l’expédition et l’obélisque baptisé à présent ‘La Pierre Haute’ : le socle destiné à recevoir le monolithe n’est pas encore commencé ! Trois années de plus seront nécessaires !
     

    Enfin… le 25 octobre 1836, devant la famille royale, l’ultime manoeuvre peut avoir lieu Place de la Concorde ! Il faudra, à cet effet, quatre cents militaires pour ériger l’obélisque. Durant ce travail délicat les haubans de tension faillirent rompre tant l’effort était à son maximum. Le pire fut éviter par une voix forte s’élevant de la foule qui ordonna d’arroser les cordages tendus à l’extrême. L’ordre étrange fut exécuté machinalement et la ‘pierre haute’, dans un dernier soubresaut, se retrouva où elle est encore sous le nom de ‘Obélisque de la Concorde’.

    Le dernier incident fut oublié très vite et peu de personnes hormis le responsable des charpentes, Ferdinand Malosses qui consignera ses observation dans ses carnets de notes, observeront que l’ordre impératif sauvant la manœuvre de la catastrophe fut crié avec un fort accent arabe, puis suivi de cris et imprécations en sa langue, repris par d’autres voix de même nationalité très vite couvertes par les ovations joyeuses de la foule…

    Les services de police de l’époque retiendront aussi ce détail ‘linguistique’ peu remarqué par les chroniqueurs. Pouvait-il s’agir des auteurs du courrier de menaces ? nous y reviendrons plus loin.
    Signalons que les anglais connurent également quelques déboires pour rapporter eux aussi leur obélisque en Angleterre. Toutefois ils n’eurent pas de menaces et vinrent à bout bien plus vite que nous de leur transport difficile.

    ’L’aiguille de Cléopâtre’ se dresse toujours sur les rives de la Tamise et possède son pyramidion d’origine.
    Etrange choix des lieux.

    Le 'Cléopatra' transportant l'obélisque en Angleterre

    Peut-on supposer un seul instant que le choix du lieu d’implantation d’un tel vestige égyptien sur notre sol, soit le seul fruit du hasard ?
    De nos jours, si l’on observe un plan de Paris, on constate que l’obélisque est :
     

    1) Le point focal de 4 grandes artères qui tirent un rôle prépondérant dans l’histoire du Pays : la rue Royale, les Tuileries, le Pont de la Concorde et les Champs Elysées.
     

    2) L’intersection de 2 grands axes urbains remarquables représentés chacun par un monument considérable pour la France : l’Arc de Triomphe, le Palais Bourbon, le Louvre et la Madeleine !

    Quant au point cruciale en question, la Place de la Concorde, nous constaterons qu’il n’est pas à négliger non plus : ancienne place Louis XV, puis place de la Révolution. L’emplacement hébergea la statue équestre de Louis XV, puis celle assise de la Liberté qui le 20 mai 1800 sera détruite pour recevoir, le 25 Messidor de l’an VII, des mains de Lucien Bonaparte, la première pierre d’une ‘Colonne Nationale’… qui ne sera jamais achevée…
     

    Remontons encore dans le passé de cet endroit.
    Cette esplanade entamée en 1763 sera terminée 9 ans plus tard. L’architecte Gabriel sera aidé, dans cette tâche, par plusieurs commis tous appartenant à plusieurs sociétés pour le moins singulièrement discrètes.

    Toujours est-il que les événements, forcément involontaires, se déroulèrent comme si l’endroit devait recevoir un rite de consécration assez monstrueux, dont l’issu reste bien trouble.

    25 oct.1836. 400 militaires pour dresser l'obélisque de la Concorde

    Lors des premiers travaux de terrassement on retrouva plusieurs vestiges d’assises d’une sorte de temple mégalithique important (rapport de Charles Moussont, 1765). Un peu plus tard ce seront les restes d’un lieu, et d’un puits rituel, dédiés à d’étranges et inconnues divinités dont les représentations, pièces archéologiques et croquis sont encore dans la collection Chandot-Murras. Sur l’existence de ce puits d’étranges récits persistèrent longtemps.

    On retrouve dans les écrits de Ange Bouhon et Eugène Maw des plans, notes et croquis du ‘puisart’.

    Ils descendront dans une sorte ‘d’écoulement pluvial débouchant plus loin sur un dédale de galeries sèches très anciennes visiblement abandonnées depuis fort longtemps’. Ils arpenteront, avec l’ingénieur royal Gilbert Cauron, ‘tout un réseau durant 3 journées pleines nécessitant de nombreux falots’ !

    Ils noteront aller dans plusieurs directions dont visiblement vers le Louvre. A cette hauteur ils découvrent plusieurs sortes de carrières assez vastes mais toutefois basses, bien ordonnées et aménagées pour des rites ou cultes à proximité d’un petit écoulement souterrain canalisé entouré de plusieurs ‘vestiges de catacombe’ et ‘d’une cuve de pierre capable de servir de sépulture à un homme de grande taille dont on ne trouve nulle trace d’une fermeture’. Ils ramèneront de cet odyssée souterraine des objets ‘très antiques’ qu’ils se partageront non sans qu’Ange Bouhon n’en fasse des croquis et dessin d’une très belle qualité. Mais il y a plus extraordinaire encore à propos du sous sol de l’obélisque.

    Il nous faut attendre l’Occupation pour en savoir plus. Certaines caves et correspondances d’égouts furent utilisées par des partisans pour circuler en toute discrétion. Par le plus pur des hasards Daniel Réju retrouvera une personne ayant cherché un passage dans ce secteur et dont il avait su l’existence aux archives des eaux et égoûts de Paris. Il retrouva les entrées murées depuis fort longtemps pour ‘éviter à des enfants et curieux inconscients d’aller s’égarer dans ces canalisations’ …

    Depuis une cave il put opérer sa descente, se déplacer fort loin et indiquer ce nouveau réseau à plusieurs partisans. Mais ce qu’il vit en répertoriant les possibilités lui fit d’abord croire à des hallucinations. Il décrit plusieurs ‘agrandissements des sapes aménagés en une sorte de lieu de décor de cinéma pour des pièces sur l’orient’… et d’autres choses bien plus étranges visiblement d’une époque contemporaine et plus du tout ‘antique’. D. Réju obtiendra de ce témoin l’information du lieu d’entrée rebouché depuis la fin de l’Occupation.

    Il descendra lui-même et constatera la véracité des dire du témoin. De plus il découvrira, ébahi, que le ‘décor’ n’est pas du tout une ‘scène de cinéma’ mais des pans entiers de reconstitutions exactes d’écritures hiéroglyphiques minutieusement reproduites autour de l’ébauche de reconstitution d’un lieu funéraire égyptien.

    Visiblement l’endroit avait été trouvé aussi par des indélicats car il y avait des traces de saccage, de destruction et des graffiti vulgaires pas très antiques ! Pourtant au sol les vestiges éclatés qu’il pu ramasser s’avérèrent… d’authentiques restes d’objets orientaux ! Daniel Réju est décédé peu avant de proposer un manuscrit sur sa découverte...

    Il expliquait avoir reçu des avertissements téléphoniques et écrits l’incitant à ‘ne pas produire ce travail journalistique qui pourrait lui attirer de très gros ennuis’. Homme à ne pas se laisser impressionner pour si peu il eut toutefois la prudence d’en faire une copie et des doubles photographiques de ce qu’il avait vu dans ce lieu ‘sub obélistique’, comme il se plaisait à le dire… Jamais il ne put remonter la moindre piste sur l’identité de ceux qui avaient ainsi aménagé cette partie du Paris souterrain en montrant, de toute évidence, une complète maîtrise des lieux mais aussi une parfaite connaissance de l’archéologie égyptienne !
     

    Cette diversion nous semblait importante à préciser. Ceci fait revenons aux travaux de surface de la future place.

    Peut-être les divinités dérangées dans leur sommeil réclamèrent-elles un tribu rituel ? Celui-ci se présenta t-il atrocement dans la nuit du 30 au 31 mai 1770 où fut tiré un feu d’artifice sur les lieux. Le spectacle, pourtant habituel, déclencha ici un tel mouvement de foule qu’il y eut des centaines de morts et de mutilés.

    Peut-être encore fut ce une autre forme de réaction monstrueuse des lieux qui se produisit dans la nuit (encore) du 22 au 23 septembre 1777 durant laquelle un feu se déclara lors de la fête de St Ovide et qui durant des heures transforma la place en un vaste bûcher… Les lieux semblèrent provisoirement s’assoupir. Puis la série macabre reprit de plus belle sur l’emplacement :

    23 octobre 1792, exécution des 9 officiers émigrés.
    21 janvier 1793, Louis XVI est décapité.
    De mai 1793 à 1795 la guillotine mettra fin, ici, à des milliers de vies humaines au nom d’une incertaine Fraternité.
     

    Georges Barbarin dans son remarquable « L’Enigme du Grand Sphinx » (Adyard 1966) reprend d’autres faits et dates concernant la Place de L’obélisque de la Concorde. Depuis les chronologies prophétiques données par la grande pyramide il retient que les 15 et 16 septembre annoncés dans ces prédictions marquent, outre les événements mondiaux, le centenaire de l’implantation de l’obélisque à Paris : 1836 - 1936.

    Nous ajouterons à cette remarque pertinente que 100 ans avant l’arrivée du monolithe égyptien, était dressé, en 1736, le petit obélisque de Montmartre (la Mire Nord !), indispensable outil d’observation géographique de l’observatoire de Paris définissant le méridien zéro dit ‘de Paris’.

    Karnac

    Mais revenons encore au monolithe, et observons un autre curieux fait insolite le concernant. Son socle d’encrage, lui aussi en une seule pièce fut apporté de Bretagne. Pourtant il est évident que l’on pouvait trouver ce genre de matériau bien plus près de Paris et ce choix ne fut jamais clairement justifié. A moins qu’il ne s’agisse toujours d’un nouveau ‘glissement’ vers un hermétisme qui nous échappe encore? Hermétisme ou… correspondance du verbe fait mot et langage ? Le temple le plus important d’Egypte était celui d’Ammon à Karnac. On y trouvait la salle des colonnes composée de 134 fûts de pierre lancés vers le ciel. Dans l’Antiquité ce temple possédait une allée, formée de près de 600 sphinx, reliant Karnac à Louksor. Ces 2 sites étant partie intégrante de la ville sainte de Thèbes. Etrange similitude avec Locmariaquer (Bretagne), possédant autrefois une ‘pierre levée’ de 21 m de haut, soit pratiquement la même hauteur que l’obélisque !

    De cette ‘pierre levée’ on pouvait distinguer le champ de pierres dressées de… Carnac, ‘capitale’ des pierres levées, ou ‘hautes pierres’, et alignées en allées rappelant symboliquement le temple d’Ammon aux 134 colonnes. Le bloc de granit breton ne permettait il pas, d’abord de ne pas trop ‘dépayser’ phonétiquement l’obélisque égyptien ?

    et ensuite d’assurer le lien mégalithique entre Orient et Occident, et peut-être enfin de stabiliser le monolithe en ‘bloquant’ les effets magiques, telluriques et rituellement sanguinaires du lieu dédié aux dieux locaux oubliés ? Dans toutes ces hypothèses la base de granit breton permettait rituellement que tout… concorde …dans une paisible harmonie urbaine maintenant.

    L'Horus - Soleil - Taureau . page 88 L'OBELISQUE DE LOUXOR H. Ferry - 1868

    Concordance également dans les hiéroglyphes ornant chacune des 4 faces de l’obélisque qu’observait (nous l’avons déjà précisé) en 1850 l’abbé O’Donnelly pour y retrouver les 3 sens d’un seul mot ! Pour les 4 cotés le texte hiéroglyphique est pratiquement le même aux 2/3 et diffère pour la dernière partie. Le lecteur intéressé trouvera facilement la traduction entière et exacte de ces textes trop longs à reproduire ici. Il sera toutefois utile de se procurer également les traductions au second et troisième degré retrouvées par l’abbé O’Donnelly et que l’on peut consulter dans l’ouvrage éclairé de Georges Barbarin.

    Cependant nous remarquerons sommairement que sur les 4 panneaux il est à chaque fois question de ‘L’Horus – Soleil – Taureau’. Curieusement, ‘l’Horus’ exclus, dans leurs contextes verbalement égyptiens les mots ‘soleil’ et ‘taureau’ correspondent aux ruines et vestiges de cultes retrouvés au 18e S. lors de la mise en œuvre de la fameuse place de la Concorde ! Nous retrouverons aussi le taureau (et les grues) dans le vieil héraldisme de la ville antique de Paris.
    Orientation des faces de l’obélisque :

      

    - Nord : direction de ‘la Madeleine’

    – Est : direction ‘les Tuileries’

    – Sud : direction ‘Palais-Bourbon’ –

    - Ouest : direction ‘Champs Elysées’.
     

    Etrangement les parties de textes correspondraient avec un certain symbolisme ésotérique aux ‘usages’ des 4 directions regardées chacune par une face du monolithe.
    -‘La Madeleine’ (Nord) : résume les forces combattant les ennemis en défendant toutes les frontières du territoire et assure sa suprématie sur ses adversaires par les puissances des déesses tutélaires.
     

    -‘Les Tuileries’ (Est) : résume la perpétuité de ses ‘monuments’ donc de ses bases culturelles qui seront rejointes et reconnues par toutes les ‘extrémités’.

      

    -‘Palais-Bourbon’ (Sud) : il est ici étrangement question d’Harmaklis (le sphinx) et de ‘l’œuf’ engendré par le ‘Roi des Dieux’ afin d’assurer une autorité unique et la paix !.. dans le ‘grand palais des millions d’années’.
     

    -‘Champs Elysées’ (Ouest) : encore allusion au roi des Rois engendré du dieu Tum et chargé d’apporter l’abondance et la sérénité.
     

    La troisième lecture de l’abbé O’Donnelly pour ces textes se situe sur ce qui est secret et ne peut se dire, mais se lire uniquement par les seuls initiés à ce système. Les résumés donnés ici sont approximatifs mais justes dans l’ensemble de l’idée.

    Nous pourrions arrêter là l’histoire de l’obélisque de la Concorde et il pourrait se contenter, maintenant, de rester ‘ bien dressé entre la nuit et la journée’… pourtant l’étrange Chevalier Ramsay (dont le nom est l’homonyme phonétique de ramsès) si cher aux Francs-Maçons, écrivait à propos des obélisques, qu’ils sont « des monuments de la théologie des mystères et des traditions égyptiennes sur la divinité et la nature et nullement leur histoire comme se l’imaginent les ignorants. »

    En ce cas le monument égyptien à la seule gloire du soleil ne pouvait mieux se trouver qu’en cette ville dont le père Abbon, moine de St Germain des Prés au Xe S., affirmait être la ville d’Isis la noire en raison de la découverte d’une mystérieuse statue, d’abord identifiée comme Isis car ‘ressemblant à s’y méprendre à une Isis égyptienne’, puis vénérée comme vierge noire ayant portée l’inscription ‘PARIS –Par Isis’ .

    Est-ce encore pour la monstrueuse célébration d’un culte solaire, noir ou rouge, qu’en cette place de la Concorde fut décapité Louis XVI à cette date précise où le soleil entre dans le signe du Verseau ? Etait-ce la dernière tentative d’avènement d’un nouveau monarque plus ‘orienté’ ? Nul ne le saura jamais.

    Notons toujours cette persistance d’un culte solaire ‘modernisé’ avec Camille Flammarion suggérant d’utiliser l’obélisque comme monumental gnomon d’un cadran solaire démesuré. Le projet abandonné fut repris, et encore refusé, pour l’Exposition Universelle de 1937. Il sera finalement concrétisé du solstice d’été le 21 juin 2000 jusqu’à l’équinoxe d’automne du 22 septembre 2000… jour anniversaire de la proclamation de notre 1ère République !

    Tout est bien décidément solaire et clarté brûlante dans notre histoire de France. Pourtant au moment de conclure il nous semble utile de revenir sur un détail d’obscurité de cette affaire de l’obélisque de la Concorde.

    Il s’agit des lettres que reçurent hommes politiques et responsables techniques du don du monolithe égyptien. Emises en 1830, elles étaient toutes signées des deux noms DERZAHEL et AL KINDI suivis du mot ‘prêtres’ (sans majuscule). A l’époque seul l’aspect ‘oriental’ de ces deux noms fut retenu car s’inscrivant dans le ‘droit fil’ de cette affaire plutôt prise à la farce. De ces détails allons dans les méandres de l’inquiétant ouvrage de Howard P. Lovecraft, ‘Le Nécronomicon’, datant lui de 1922 (pour la version ‘reprint’ entre nos mains).

    Avec une certaine surprise nous reprenons quelques passages de ce livre. Lovecraft affirme, par ailleurs, que dans ce roman ‘Le Nécronomicon’ n’est pas « écrit par un seul homme – El-Hazred – mais la compilation de documents magiques venant d’Acadie, de Babylone, de Perse et d’Israël effectuée par Al KINDI ». Stupéfaction !

    dans ce seul passage nous retrouvons d’un seul coup les deux signatures de la lettre de mise en garde : AL KINDI écrit directement et DERZAHEL qui est simplement l’inversion lettre pour lettre de EL – HAZRED ! ! !

    A lire le contenu de ce roman pour le moins inquiétant on a la sensation que Lovecraft n’a pas écrit son récit qu’avec de l’imaginaire, mais parfois avec des éléments bien tangibles qu’il adapte à son intrigue. De plus la chronologie des faits parallèles de cette observation est formelle : Il est impossible que la lettre de menace de 1830 ait été inspirée du Nécronomicon de Lovecraft en 1922. Nous soulignerons aussi que son père était affilié à une loge maçonnique d’un rite Egyptien bien particulier et peu usité en France.

    Il est donc tout à fait possible d’admettre que cet écrivain eut accès à certains détails, et plus encore à des détails certains que l’on retrouve tout au long de l’intrigue, de l’affaire de l’obélisque de Louqsor vers qui, décidément, tout … concorde !

    Concluons, provisoirement, cette approche succincte des obélisques égyptiens en prenant bien garde, comme le précisait le fameux ‘Nécronomicon’, de leur apporter le respect et l’admiration qu’ils méritent pour ce passé qu’ils préservèrent et nous transmirent mystérieusement car : « ces pierres seront les portes par lesquelles vous invoquerez ceux qui se trouvent hors du temps et de l’espace des hommes.

    Priez sur ces pierres la nuit, lorsque la lumière de la lune faiblit, en tournant le visage dans la direction d’où ils viendront, en prononçant les mots et en faisant les gestes qui amèneront les Anciens et leur permettront de marcher à nouveau sur la Terre » … Mais au fait… ceci est-il, vraiment, une autre histoire ?

     

    André Douzet

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    Les carrés magiques en France

     


    Cette nouvelle page est consacrée aux « carrés magiques ». Il s’agit d’un vaste sujet permettant une approche sous différentes facettes. Ce thème pourrait être un travail commun, une réflexion d’ensemble… Cette colonne est ouverte à toutes les bonnes volontés.

    Qu’est-ce qu’un ‘Carré Magique’ ?

    Un carré magique est une succession de lettres, ou de chiffres (exemple : le carré de chiffres sur la gravure d’A. Dürer « Melencolia, si » -1514), disposés le plus souvent en carré.
    En ce qui concerne les lettres, de quelque façon qu’on les lise, elles donnent chaque fois les mêmes ‘mots’. L’ordre peut être de haut en bas, de gauche à droite ou inversement, exception faite des diagonales.
    Pour les chiffres, lorsqu’on les ajoute en ligne, horizontalement ou verticalement (sauf en diagonale là aussi), le résultat donne chaque fois la même somme.
    Pour l’instant, seul l’ensemble de lettres nous intéresse et plus particulièrement la disposition sur un carré à cinq lettres de côté, qui a pour nom ‘Carré SATOR’. La distribution de ces cinq lettres par ligne donne un mot lisible à chaque fois. Son nom vient du premier mot formé sur la première ligne : SATOR. On peut également le trouver dans l’inversion de sa première ligne : ROTAS.
    En voici les assemblages :

    S A T O R
    A R E P O
    T E N E T
    O P E R A
    R O T A S

    R O T A S
    O P E R A
    T E N E T
    A R E P O
    S A T O R

    On voit dans les deux cas que la lecture des lignes se fait bien dans tous les sens, horizontaux et verticaux, pour les cinq mots formés : SATOR - AREPO - TENET - OPERA - ROTAS. Ce carré de cinq lignes est un palindrome parfait.
    « Palindrome : Vers, phrases offrant le même sens quand on les lit de gauche à droite ou de droite à gauche (exemple : un roc cornu). Tel ce vers latin : Roma tibi subito motibus ibit amor. » Dictionnaire Encyclopédique Quillet 1970.

    La découverte de deux carrés magiques

    Le carré SATOR fut découvert dans les ruines de Pompéi une première fois par le professeur Matteo DELLA CORTE, en 1925, dans les vestiges de la maison d’un certain Paquius Proculus. Mais il prend toute son importance lors de la mise à jour d’un autre carré du même type, le 12 novembre 1936, par le même professeur, celui-ci cette fois gravé sur une colonne de la grande palestre, encore à Pompéi! Ce fut le début de la célébrité de cette curiosité, à ce jour toujours énigmatique, malgré un grand intérêt pour le sujet d’un nombre considérable d’érudits de toutes sortes. Ajoutons que le premier à s’être intéressé au carré SATOR et à lui avoir apporté, en 1926, la première interprétation… religieuse, est le pasteur saxon Félix Grosser. Il constate que les 25 lettres (5X5) disposées selon la forme d’une croix, dont le centre est le ‘N’ (la seule lettre non répétée dans le carré) donnent les deux mots PATER NOSTER dans les deux sens… eux-mêmes encadrés par les lettres A et O pouvant se comprendre comme Alpha et Oméga !
    En voici le tracé :

    A
    P
    A
    T
    E
    R
    A P A T E R N O S T E R O
    O
    S
    T
    E
    R
    O

    Différentes interprétations s’élevèrent aussitôt contre cette approche religieuse, en raison du fait que Pompéi fut détruite en 79 de notre ère, et qu’il semblait léger d’admettre cette inscription comme la manifestation admise d’une religion naissante! Le tout, après cette première contre-attaque, était de donner d’autres hypothèses toutes aussi recevables sur le principe… et elles ne manqueront pas, comme nous le verrons.

    Mais ou sont les carrés ?

    A présent, tentons de dresser une liste des lieux où fut découvert le même tracé de principe du carré SATOR.

    Espagne :
    St-Jacques de Compostelle.

    Angleterre :
    Cirencester (dans une enceinte militaire).

    Hongrie :
    Budapest, le carré est gravé sur une tuile romaine trouvée lors de fouilles (datée de 105 de notre ère).

    Allemagne :
    Sur des monnaies.

    Italie :
    -Pompéi, les deux premiers carrés retrouvés.
    -Crémone, dans le couvent de Ste Marie-Madeleine ( ?) et dans l’église Pieve-Tersaqui.
    -Sienne, sur l’extérieur de la cathédrale.
    -sur deux livres anciens conservés à la BN d’Italie.

    France :
    -Fontgillarde – Hautes-Alpes, sur une très ancienne demeure.
    -Jarnac – Charente, dans le château lui-même.
    -Loches – Indre et Loire, dans le donjon du château… et un autre dans une propriété ayant appartenue à Agnès Sorel.
    -Oppède – Vaucluse, sur un tableau de porte.
    -Le Puy-en-Velay – Haute-Loire, sur une ancienne bâtisse.
    -Rochemaure – Ardèche, dans la chapelle de St Laurent au pied du château.
    -Valbonnais – Isère, sur un linteau d’ouverture d’une construction ruinée.

    Les plus anciens carrés furent probablement trouvés à Doura-Europos ( sur les rives de l’Euphrate) ; ils dateraient de 260 avant notre ère et seraient au nombre de quatre, répertoriés, tous basés sur la forme SATOR…

    Et les autres…

    Nous nous sommes inspirés, pour cette liste, des ‘carrés’ cités par les auteurs compétents en la matière. Ces listes datent de plusieurs dizaines d’années. Il y a lieu, maintenant, d’ajouter les carrés que nous connaissons et qui ne sont pas signalés :
    Narbonne (Aude): une fresque dans l’horreum.
    L’ermitage de Galamus (Aude) : dans la troisième grotte transformée en chapelle.
    Les ruines du château d’ Opoul (Pyrénées-Orientales).
    L’étrange pierre de Stenay (Meuse).

    Le savoir et le silence

    Certes, de nombreuses interprétations ont été avancées pour tenter d’expliquer cette énigme, déjà posée il y aurait plus de deux mille ans, et donc antérieure à la religion chrétienne. Cependant, pour certains auteurs, ce mystérieux message aurait été repris par l’Eglise et plus particulièrement sous l’aspect du ‘testament de St Paul’ (Charles Cartigny) … Ce qui reviendrait à supposer que, par exemple, St Irénée, martyrisé à Lyon, ait eu connaissance du carré, en ait trouvé la solution… et qu’il en ait compris son sens hermétique et en ait fait une sorte de reconversion simple sur le thème de la religion. Ce constat reviendrait-il à dire que nos savants, et leurs modernes ordinateurs, seraient moins capables ou perspicaces qu’un martyr, de venir à bout de cette énigme millénaire ? Sans avoir la prétention d’apporter une solution, nous essaierons de cerner au plus près ce curieux problème crypté… peut-être en raison du carré dans les ruines du château d’Opoul, près de Périllos.

    CM chapelle St-Laurent à Rochemaure (Ardèche)
    CM dans le donjon du château de Loches
    CM de Budapest en Hongrie vue de la tuile entière
    CM de Budapest en Hongrie vue du txt seul
    CM de Circenster (Grande-Bretagne)
    CM de Jarnac-Champagne (Charente-Maritime)
    CM de Proculus à Pompéi. à droite ce qu'il en reste, à gauche le dessin de 1925.
    CM de Valbaonnaise (Isère)
    CM d'Oppède (Vaucluse)
    CM région d'Aurillac pour faciliter l'couchement... vue du CM dans cet ensemble
    CM région d'Aurillac pour faciliter l'couchement... vue du CM seul
    CM sur une plaque dans le palestre de Pompéi
    N°1 des 4 CM de Doura Europos (Asie Mineure)
    N°2 des 4 CM de Doura Europos (Asie Mineure)
    N°3 des 4 CM de Doura Europos (Asie Mineure)
    N°4 des 4 CM de Doura Europos (Asie Mineure)

    sources /  http://www.france-secret.com/carrre_mag_art.htm

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    LES OUVERTURES DIMENSIONNELLES 

     

    Alice au pays des merveilles y est parveue.

    Ainsi qu'Indiana Jones, les druides et les anciens Grecs. Les chamanes continuet à le faire-ils entrent dans une autre dimension au travers d'un lieu sacré sur terre.

    Les lieux sacrées: l'idée même évoque des sommets de montagnes balayés par les vents, des loups qui hurlent, des cascades, des grottes, des vallées enchantées, des pierres prophétiques et des portails menant à nos ancêtres. Dieu nous parle à travers les soupirs des arbres, le murmure des pierres qui chauffent au soleil, les antiques et silencieuses empreintes de main des troglodytes, les chemins ocre piétinés il y a des siècles par les milliers de pieds nus de ceux qui ont couru et marché pour rencontrer l'esprit-pour renaître dans l'esprit.

    Bien avant que les flèches gothiques attirent nos coeurs vers le ciel, les hommes et les femmes ont trouvé leur inspiration dans le divin et se sont connectés à lui en certains lieux chargés de puissance sur terre.

    Combien de fois avez vous eu le bonheur d'avoir le souffle coupé par la splendeur d'un paysage-une mer infinie d'arbres, un plateau avec une falaise à pic de mille mètres? Combien de fois avez-vous senti la présence et le calme d'une forêt très anciene?

    Combien de fois avez-vous été réduit au silence par le rugissement d'une cascade déversant ses eaux comme un torrent sur des rochers en granite?

    Pas assez souvent. Et même bien loin du compte. Les sites sacrés ne nécessitent aucune explication, aucune carte. Ils existet.

    Vous les sentez ET VOTRE PERSPECTIVE GRANDI.

    Seule une poignée de Hopis aujourd'hui connaissent tous ces emplacements. Comme leurs frères et soeurs dans le monde qui ressentent et devinent encore le pouvoir d'un lieu, ces esprits sages disent que le pouvoir des sites sacrés réside dans quelque chose de plus important que leur beauté apparente. Ils reconnaissent que l'histoire de ces sites est importante, mais l'esprit, insistent-ils, est beaucoup plus important.

      

    Il opère avec des gens de toutes les races, mais uniquement si leur conscience est claire et leur coeur pur. Certains lieux spéciaux dans la nature ont la capacité d'aider les hommes à entrer dans des états de conscience modifiés appelés "spirituels" en raison de leur contact direct, mental et/ou spirituel, avec eux.

    James Redfield: l'expériance de la dixième prophétie.

      

      

      

    sources :

    http://virtuellife.centerblog.net/rub-30-les-ouvertures-dimensionnelles-.html

     

     

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  •  Fichier:Marie Antoinette Adult4.jpg

    Marie-Antoinette

    Reine (02/11/1755 - 16/10/1793)

     

    Epouse de Louis XVI, Marie-Antoinette reste l’une des plus célèbres reines de France.

    Par son comportement léger et irréfléchi, par son indifférence à la souffrance du peuple, elle a suscité la haine et l’a sans cesse alimentée. Contre-révolutionnaire convaincue, elle n’a cédé en rien aux insurgés, avec une force et un courage qu’on ne lui soupçonnait pas. Celle que le peuple appelait "l’Autrichienne" ou "Madame Déficit" semble avoir elle-même tracé son chemin vers l’échafaud.

      

      

     

    Marie-Antoinette, l’archiduchesse d’Autriche

    Née de François de Lorraine et de Marie-Thérèse d’Autriche, Marie-Antoinette passe une enfance encadrée par les diverses gouvernantes chargées de son éducation. Sa voie est déjà toute tracée par sa mère, qui envisage de la marier au petit-fils de Louis XV.

    Toutefois, son éducation se base plus particulièrement sur l’apparence que sur la connaissance. Elle apprend à se maintenir correctement, à danser et à jouer de la musique mais les lettres, les langues et l’histoire restent longtemps pour elle des domaines inexplorés. Elle grandit ainsi dans une atmosphère moins rigoureuse qu’à Versailles, loin des contraintes et proche de la nature.

    Fichier:Marie Antoinette, new Queen of France.jpg

      

    Grand mariage et mauvais présage

    Les efforts de Marie-Thérèse d’Autriche finissent par être récompensés : pour renforcer les relations entre la monarchie française et les Habsbourg, le duc de Choiseul entame les négociations du mariage entre Marie-Antoinette et Louis XVI. Dès sa quinzième année, la jeune autrichienne est conduite à Versailles pour épouser le dauphin.

    Les festivités qui suivent la cérémonie sont monumentales mais tournent au cauchemar pour le peuple parisien. Alors qu’un feu d’artifice fabuleux et coûteux est lancé au dessus de la capitale, la foule se bouscule et plus de cent personnes périssent étouffées.

    Délaissée par son époux et peu habituée aux usages de la cour française, Marie-Antoinette se laisse rapidement entraîner dans une vie festive et futile, n’accordant que peu d’attention à l’étiquette et dépensant des fortunes en broutilles. Elle s’entoure d’une coterie de jeunes aristocrates impopulaires, avides et libertins. Les recommandations et conseils maternels n’ont pas beaucoup de poids et Marie-Thérèse noie l’ambassadeur d’Autriche, Mercy d’Argenteau, et sa fille sous une pile de lettres inquiètes.

    Fichier:Louise Elisabeth Vigée-Lebrun - Marie-Antoinette de Lorraine-Habsbourg, reine de France et ses enfants - Google Art Project.jpg

      

    Une reine calomniée et détestée

    Lorsque son époux accède au trône, le 10 mai 1774, elle n’envisage pas de changer son comportement, si ce n’est qu’elle s’appuie de plus en plus sur sa nouvelle influence pour chasser certains courtisans ou ministres, selon son humeur. Son impopularité enfle parmi le peuple parisien, d’autant plus que sept ans après son mariage, elle n’a toujours pas donné de descendance au roi. De nombreuses calomnies courent sur ses présupposées infidélités, notamment avec le jeune officier suédois, Axel de Fersen.

    Ce n’est qu’en 1778 qu’elle met au monde son premier enfant, une fille nommée Marie-Thérèse-Charlotte. Trois ans plus tard, elle donne enfin le jour au dauphin, Louis-Joseph, ce qui n’apaise pas pour autant les hostilités du peuple. De plus, son origine autrichienne, qu’elle revendique sans discrétion, ne joue guère en sa faveur. On lui attribue même de manière péjorative le surnom d’"Autrichienne". En 1785, l’affaire du collier éclate et, malgré son innocence, finit de lui faire perdre tout crédit aux yeux du peuple. Dès lors, on l’accuse de tous les maux du royaume, aussi bien des mauvaises récoltes que des failles budgétaires.

    Fichier:QueenMarie-AntoinetteRevolutionaryTribunal.jpg

      

    La reine face à la Révolution

    Lorsque la Révolution éclate, Marie-Antoinette, affectée par la mort du dauphin, Louis-Joseph, ne scille pas une seconde et pousse le roi à résister. Mue par son orgueil, la reine s’oppose à tous les compromis qui lui sont présentés par les plus modérés, tels que La Fayette, Mirabeau ou Barnave. L’idée même d’une monarchie constitutionnelle la répugne. Elle préfère se tourner vers ses frères, Joseph II et Léopold II, en leur demandant de l’aide.

    Digne et inébranlable, Marie-Antoinette affronte la situation avec un courage qui en étonne plus d’un. Depuis les journées du 5 et 6 octobre 1789, la famille royale est retenue aux Tuileries. Toujours dans un état d’esprit combatif, elle convainc son époux de s’enfuir et le 20 juin 1791, le couple et les enfants s’évadent de Paris. Mais ils sont finalement interceptés à Varennes et ramenés vers la capitale dans une atmosphère particulièrement tendue.

    Sous la pression, Louis XVI approuve la Constitution le 14 septembre 1791, mais les rumeurs d’une éventuelle guerre conduite par Léopold II, empereur du Saint Empire romain germanique, contre la France ravivent la haine du peuple à l’égard de la reine. Le manifeste de Brunswick, paru en France le 1er août 1792 attise encore les tensions et mène finalement à l’émeute du 10 août. Les Tuileries sont envahies par la foule furieuse et la famille est enfermée à la prison du Temple.

     Fichier:Kucharski's Marie Antoinette.jpg

     

     

    Un procès couru d’avance

    Marie-Antoinette espère encore pouvoir échapper à la mort mais les massacres de septembre 1792 prouvent déjà le contraire. La plupart de ses amis sont tués et la tête sanglante de sa chère princesse de Lamballe est agitée devant sa fenêtre. Quant à son époux, il est finalement jugé puis exécuté le 21 janvier 1793.
    Peu de temps après, le dauphin, second fils de Marie-Antoinette, né en 1781, lui est enlevé avant d’être monté contre elle. Le mois suivant, elle est arrachée à sa fille et conduite à la Conciergerie. Son procès est imminent. Noyée sous de monstrueuses accusations, elle garde la tête haute, espérant secrètement qu’on l’épargne. Mais tout est décidé d’avance et les plaidoyers de ses avocats sonnent creux.

      

    Le 16 octobre, aux alentours de quatre heures du matin, Marie-Antoinette est condamnée à mort pour trahison. C’est encore avec toute la dignité qui lui reste qu’elle gravit les marches de l’échafaud.

    Par son destin tragique, par la haine qu’on lui a vouée des années durant, Marie-Antoinette a profondément marqué l’Histoire de France. Accusée d’avoir été "le fléau et la sangsue des Français" et d’être celle qui a poussé le roi à la trahison, Marie-Antoinette, en cristallisant la fureur du peuple, a considérablement terni l’image de la monarchie avant que la Révolution n’éclate.

      

    Fichier:Exécution de Marie Antoinette le 16 octobre 1793.jpg  

    sources /

    http://www.linternaute.com/biographie/marie-antoinette-1/biographie/

      wikipedia photos

      

     

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