•   

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

      

    Né à Versailles en 1754, mort en 1793, roi de France de 1774 à 1791, Louis XVI est le petit fils de Louis XV. Orphelin de père à onze ans et de mère à treize ans, il fut élevé par son précepteur Mgr de Coetlosquet et par le duc de La Vauguyon. Il reçut une éducation très conservatrice et très religieuse, au sein d’une cour où dominait la Marquise de Pompadour.

    Ayant peu de goût pour la guerre, il se passionnait pour la chasse et les travaux artisanaux ( en particulier la serrurerie ). Le futur Louis XVI est intelligent, instruit, mais manque de caractère et sa timidité presque maladive lui fera adopter des attitudes hésitantes et contradictoires. Marié en 1770 à l’archiduchesse Marie-Antoinette, fille de François 1er empereur d’Autriche , il eut quatre enfants, mais deux mourront en bas-âge.

    Sacré le 10 mai 1774, il souhaite rompre avec les habitudes de débauche de la Cour, et ce roi de vingt ans, vertueux, un peu maladroit s’attire en ce début de règne, les sympathies et l’affection du peuple. Il forme une nouvelle équipe gouvernementale avec Turgot aux finances. Cependant, il se refuse à effectuer les réformes modernistes proposées.
    Louis XVI par Duplessis
    Turgot fut renvoyé en mai 1776. Le Genevois Jacques Necker, fut nommé directeur général des finances en 1777, mais il ne parvint pas plus que son prédécesseur à imposer les réformes nécessaires et la publication en 1781 de son Compte-Rendu décrivant l’état exact des finances du royaume lui valut son renvoi.

    La politique extérieure, permet de retrouver le prestige perdu par les défaites successives du règne précédent. La lutte des treize colonies d’Amérique obtient le soutien officiel du gouvernement. Louis XVI signe avec Benjamin Franklin un traité d’amitié en 1778, tandis que de jeune aristocrates comme La Fayette ou Rochambeau, s’engagent activement dans les mouvements de libération. Les Français apportent une aide réelle à Georges Washington. Cette politique menée également aux Indes et en Europe entraîne un déficit budgétaire important ( 1 milliard de livres ont été dépensées rien que pour l’indépendance américaine !)

    Louis XVI et Benjamin Franklin
    La crise financière se double d’une crise morale, politique et sociale. Les débordements et le gaspillage de la Cour, la baisse des revenus agricoles, le manque de réformes fiscales, font que le mécontentement populaire s’accentue porté par des oeuvres comme « le mariage de Figaro » de Beaumarchais et amplifié par des scandales comme l’affaire du Collier de la Reine 1785.

    Le roi mal entouré, d’une indécision constante, ne sut pas faire face à la montée révolutionnaire. Face à une agitation grandissante charge Loménie de Brienne de convoquer les Etats Généraux. Dès la convocation faite, Louis XVI le renvoie et rappelle Necker.

    Par un Edit du 8 août 1788, Brienne convoque les Etats Généraux pour le 1er Mai 1789. Lors de leur ouverture , le 5 mai 1789, Louis XVI refuse de répondre à la question du système de vote ( par ordre ou par tête )
    Arrestation aux Tuileries
    ce qui provoque une totale désillusion au sein de la bourgeoisie, et impuissant devant la contestation, il accepte alors la proclamation des Etat Généraux en Assembler Nationale, invitant la Noblesse et le Clergé à s’y associer.

    Le 17 juin 1789 les Communes décident de se transformer en l’Assemblée Nationale, ce qui sonne le glas de l’absolutisme royal : la Révolution est en marche. Le 9 juillet l’Assemblée nationale se proclame constituante. Le 17 juillet 1789 Louis XVI renvoie Necker pour la seconde fois et le remplace par la baron de Breteuil, un contre-révolutionnaire notoire. Cette provocation ajoutée aux problèmes économiques rencontrés par les parisiens, déclenche les évènements de juillet.

    En octobre le peuple se rend à Versailles pour ramener la famille royale à Paris, et le 14 juillet 1790 le roi prête serment de fidélité à la Nation durant la fête de la Fédération, mais la Constitution Civile du Clergé heurte sa conscience de chrétien.
    Exécution de Louis XVI
    Il décide de fuir à l’étranger mais est arrêté à Varennes la nuit du 20 au 21 juin 1791. Suspendu de ses fonctions durant un mois, il devient « rois des français » le 14 septembre 1791 après avoir juré fidélité à la Constitution.

    De nombreuses maladresses et des contacts mal dissimulés avec les chancelleries étrangères, ne firent qu’augmenter l’hostilité des révolutionnaires, et le 10 août 1792, les Tuileries sont prises, le roi est arrêté : c’est la chute de la royauté.

    Déchu, prisonnier au Temple, Louis XVI appelé par dérision Louis Capet, est accusé de « conspiration contre la liberté publique » et jugé par la Convention. Ses défenseurs : Malesherbes, Tronchet et Romain de Séze ne peuvent le sauver .

    Sa culpabilité fut reconnue à la majorité : 387 voix contre 334. Condamné à mort, il fut exécuté sur la place de la Révolution actuellement place de la Concorde le 21 janvier 1793.

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

    Le monument de Louis XVI et Marie-Antoinette.

    Au XVIIe siècle, les cercueils royaux sont disposés dans le "caveau des cérémonies", qui se trouve vite encombré.
    Colbert décide d'édifier une chapelle des Bourbons en donnant le projet à l'architecte François Mansart.
    Mais les finances manquent, et Colbert propose au roi de transformer en caveau pour les Bourbons la nef centrale de la crypte à l'emplacement de la chapelle de Hilduin.
    Les travaux sont effectués en 1683.
    C'est à cette époque que s'instaure la coutume d'y laisser le cercueil du roi défunt jusqu'à la mort de successeur.
    En 1789, le dauphin, fils ainé de Louis XVI est inhumé à Saint-Denis : c'est le dernier enterrement princier de l'Ancien Régime. Il occupe la dernière place disponible dans le caveau des Bourbons.
    Puis la Révolution arrive, et les profanations : tous les cercueils royaux sont ouverts et les corps exhumés sont jetés à la fosse commune.
    Louis XVI et Marie-Antoinette sont guillotinés place de la Concorde en 1793, et leurs corps sont déposés au cimetière de l'église de la Madeleine, rue d'Anjou.
    À la Restauration, le premier souci de Louis XVIII est d'organiser l'inhumation de Louis XVI et de Marie-Antoinette dans le caveau des Bourbons.
    Il demande également aux sculpteurs Gaulle et Petitot de réaliser le monument représentant le roi en manteau de sacre et portant la couronne, la reine en habit de cour.
    Enfin, souhaitant que la basilique retrouve sa vocation originale, le roi ordonne en 1816, que les anciens insignes royaux soient rendus à Saint-Denis, afin d'y être replacés.

      

      

    Delicious Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

      

    Marie-Antoinette d’Autriche
    Marie-Antoinette
    Née à Vienne (Autriche) le 2 novembre 1755, morte à Paris le 16 octobre 1793, Marie-Antoinette est la quatrième fille de l’empereur François Ier de Lorraine et de Marie-Thérèse d’Autriche.

    Afin de réconcilier la monarchie française avec celle des Habsbourg, le ministre Choiseul mène des négociations qui conduiront au mariage de Marie-Antoinette avec Louis le Dauphin futur Louis XVI.

    Au printemps 1770, elle épouse le dauphin Louis, petit-fils de Louis XV. Les fêtes données à cette occasion sont magnifiques, à Paris, le feu d’artifice est l’occasion d’une bousculade monstre qui fait cent trente-deux morts.

    La petite archiduchesse fait vite la conquête de toute la cour ; elle est « délicieuse » selon ses contemporains, toute menue, blonde, blanche et rose avec déjà cette grâce et ce port de tête qui faisait dire à son page que, comme on offrait une chaise aux autres femmes, on avait envie de lui avancer un trône.

    Mais elle se laisse vite entraîner dans les coteries et les intrigues et d’autant plus facilement que son nouvel époux ne semble guère s’intéresser à elle. Elle doit attendre huit ans, dans l’inquiétude d’être reconnue stérile, la naissance de sa fille, la petite « Madame Royale ».

    Pour tromper son ennui ce sont des fêtes et bals, des tables de jeu où elle perd des sommes astronomiques, des escapades avec ses compagnons favoris qui font d’autant plus jaser que l’on connaît ses problèmes conjugaux. Sa mère Marie-Thérèse lui conseille de moins dépenser, d’avoir plus de considération pour le roi et pour l’étiquette. En 1775 Marie-Thérèse écrira à l’ambassadeur de France à Vienne : « Ma fille court à grands pas vers sa ruine ».

    Devenue reine en 1774, face à la faiblesse de Louis XVI, on peut raisonnablement penser que c’est elle qui gouverne. Elle place tous les siens et fait chasser tous ceux qui lui ont déplu. Marie-Thérèse sa mère meurt en 1780 et les conseils judicieux que cette dernière lui dispensait s’en vont avec elle. A partir de ce moment, Marie-Antoinette va cumuler les erreurs.

    En 1784, elle soutient les intérêts de son frère Joseph II dans sa querelle avec les Pays-Bas, Louis XVI, refuse de prendre le parti de l’Autriche ; les manœuvres de la reine ayant abouti à un accord désavantageux pour la France, le peuple lui donne son surnom : « l’Autrichienne ».

    1785, c’est l’affaire du « collier » qui éclate. Marie-Antoinette est victime d’une escroquerie montée par une aventurière qui se fait appeler La Motte-Valois. Elle est aussi victime de la bêtise du cardinal de Rohan et des rancunes de tous ceux qu’elle a malmenés. Sure de son innocence, elle exige l’arrestation de Rohan et un procès public. La fausse comtesse est condamnée, Rohan innocenté et le scandale éclabousse la couronne française.
    Marie-Antoinette par Elisabeth Vigée Le Brun

    Marie-Antoinette est maintenant détestée par tout le monde et plus particulièrement par le peuple. La misère engendrée par les mauvaises récoltes successives, c’est elle ; la faillite du Trésor, révélée en 1787, c’est elle. Sa seule consolation est son amant Axel de Fersen, l’officier suédois qui lui a été présenté en 1774. Leur amour durera jusqu’à la mort de la reine.

    Dès le début de la Révolution, elle refuse tout compromis avec les députés de l’Assemblée, elle reste murée dans son orgueil et ne peut admettre cette idée nouvelle de Nation. Elle va encore plus loin dans cette démarche en refusant l’aide de La Fayette, de Mirabeau et de Barnave. Elle accepte toutefois une entrevue avec Mirabeau, le 3 juillet 1790, mais ne peut admettre l’idée d’une monarchie constitutionnelle. Pour elle la seule solution serait l’aide de son frère ou d’armées étrangères. En 1792 encore, elle refuse le secours de Dumouriez. Elle pousse à la guerre, pensant que c’est de là que viendra le salut, la délivrance.

    Depuis octobre 1789, elle est quasi-captive de la nation avec sa famille ; les épreuves ont fait d’elle une mère admirable, une épouse exemplaire qui a de l’estime et de l’affection pour l’homme maladroit mais bon que le sort lui a donné. Elle fait face avec courage et dignité aux grandes journées révolutionnaires, c’est sur elle que se cristallisent les haines populaires ; elle n’est plus que l’infâme, la bête féroce dont il faut arracher le cœur.

    Elle amène Louis XVI à l’idée de fuite : ils seront arrêtés à Varennes, le 20 juin 1791. Le 13 août 1792, elle est enfermée avec les siens dans le vieux donjon du Temple. Tous ses amis lui sont arrachés, emprisonnés, exécutés, massacrés. Après l’exécution de Louis XVI, le 21 janvier 1793, on la sépare de son fils âgé de huit ans qu’elle entend bientôt jurer avec ses geôliers dans la cour de la prison.

    En octobre c’est le procès. Mêlant dans son réquisitoire les arguments les plus fondés sur les dépenses de la reine et son action politique avec des récits fantaisistes sur les « orgies » de la cour, Fouquier-Tinville y joint, à l’instigation d’Hébert, d’infâmes accusations sur des pratiques sexuelles auxquelles elle aurait initié son fils. Elle répond à tout avec une grande dignité.

    Marie-Antoinette ne sait pas que sa mort est déjà décidée et garde jusqu’au bout l’espoir, un espoir entretenu par les nombreux dévouements qu’elle inspire jusqu’à la fin. Ses deux avocats Chauveau-Lagarde et Tronson du Coudray épuisent en vain leur éloquence et sont arrêtés en pleine audience.

    En ce jour du 16 octobre 1793, elle est condamnée à quatre heures du matin et conduite à l’échafaud quelques heures plus tard. Âgée de trente-huit ans, elle en paraissait alors soixante : depuis le retour de Varennes, ses cheveux étaient devenus blancs.

    Ses restes ont été transportés à la cathédrale de Saint-Denis en 1815.

    Delicious Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Accueil du site > Le royalisme > Le prince Jean

    Le prince Jean

    mardi 16 août 2011 , par Yann

    En cas de restauration, si les règles de dévolution étaient respectées, c’est à Henri, comte de Paris, puis à son fils Jean d’Orléans que reviendrait la couronne de France.

     

    Né en 1965, le Prince Jean est le fils de Son Altesse Royale le prince Henri d’Orléans, comte de Paris, chef de la Maison Royale de France, et de Son Altesse Royale la princesse Marie-Thérèse d’Orléans, duchesse de Montpensier, née duchesse de Wurtemberg. Il a quatre frères et sœurs : Marie (1959), François (1961), Blanche (1962) et Eudes (1968).

    Descendant direct de Louis-Philippe, roi des Français, et, par les femmes, de la duchesse de Berry et de Charles X, le Prince Jean de France est apparenté à la plupart des familles royales régnant en Europe.

    Pour le présenter brièvement, rappelons que le Prince Jean est titulaire d’une maîtrise de philosophie à la Sorbonne ainsi que d’une maîtrise de droit et d’une maîtrise en administration des affaires (MBA) qu’il a passée à Los Angeles.

    Après une vie professionnelle qui l’a conduit à exercer des responsabilités dans le domaine du conseil en management, puis dans le secteur bancaire, le Prince créé, en juin 2003 l’association « Gens de France » dont l’objet est la protection du patrimoine, le rayonnement de la France et le développement d’une économie sociale. Actuellement, le Prince se partage entre ses responsabilités professionnelles, ses activités associatives et les obligations de sa charge.

      

    Sources : http://www.actionfrancaise.net/craf/?Les-hommes-de-la-revolution,635

      

     

    Delicious Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  •  

    Philippe III le Hardi,

      

    Philippe III le Hardi, Né en 1245 Poissy, il meurt en 1285 à Perpignan.
    Il règne de 1270 à 1285. Manquant de personnalité et de clairvoyance, on ne sait si son surnom est dû à sa vaillance au combat , ou au caractère parfois irréfléchi de ses entreprises. Malgré les deuils multiples qui marquèrent son avènement, dont l'épouse Isabelle d'Aragon mourut accidentellement en Calabre le 28 janvier 1271 lors du désastreux retour de la huitième croisade, le début de son règne fut plutôt prometteur.
    Il est sacré le 15 août 1271 à Reims et eut le bon goût de garder les conseillers de son père. En octobre de la même année , il perd son oncle Alphonse de Poitiers et sa femme, ce qui lui apporta en héritage le Poitou, la Saintonge, le Toulousain, l'Agenais, le Quercy, le Rouergue, la Provence et l'Auvergne. De plus parmi les barons du midi, seul le comte de Foix, Roger-Bernard se rebelle et prête serment au roi d'Aragon. Il s'enferma dans son château que le roi réussit toutefois à prendre, et fut fait prisonnier.

    Philippe III veuf depuis 1271, décide de prendre en seconde noce Marie de Barbant. Mais ce mariage, célébré en 1274 entraîna une rivalité entre la jeune épouse et la reine mère Marguerite. Le fils aîné du roi et d'Isabelle d'Aragon étant mort en 1276, le favori du roi, Pierre de la brosse, accusa la reine Marie de l'avoir fait empoisonner. Mais malgré les doutes du roi (probablement attisés par Marguerite), la situation se retourne quant le favori est convaincu d'espionnage au profit d'Alphonse X de Castille. Il fut pendu au gibet de Montfaucon le 30 juin 1178. Le roi eut la sagesse de reprendre comme conseiller Mathieu de Vendôme.

      

    Philippe III manifesta rapidement de timides ambitions européennes, en posant d'abord sans espoir sa candidature à l'empire germanique en 1273. Mais c'est Rodolphe de Habsbourg qui fut élu à la condition qu'il renonce à ses droits sur l'Italie. La mort d'henri III de Navarre, Comte de Champagne, en juillet 1274 fournit au roi une occasion d'agrandir le royaume. La régente du royaume de Navarre, Blanche d'Artois (nièce de Saint Louis), s'étant réfugiée en France avec sa fille Jeanne de Navarre, le roi s'arrangea pour la fiancer avec le futur Philippe le Bel. Ce mariage en 1284 augmenta le domaine à la fois de la Champagne et de la Navarre. En attendant, le roi qui s'était fait proclamer en 1275 régent de Navarre, se heurta à une révolte des navarrais qu'il fait écraser en 1276 par son cousin Robert d'Artois.

    Mais entre temps , le fils d'Alphonse X de Castille, Ferdinand de la Cerda, était mort en laissant deux enfants qui, par leur mère , étaient les neveux de Philippe III, et que leur oncle Don Sanche prétendit écarter de la couronne. Le roi de France prit parti pour eux, mais il échoua en 1276 dans une expedition contre la Castille, et qui se conclura par la captivité des malheureux enfants chez le roi Pierre III d'Aragon. De plus le roi d'Aragon émit des prétentions sur la Sicile, dont Charles d'Anjou (oncle de Philippe III) était encore roi. Mais la politique de Charles d'Anjou était des plus hasardeuses, bien qu'il ait réussi à faire élire un pape en 1281, Martin IV.

    Il ne réussit même pas à se concilier les siciliens, qui après un appel vain au pape et le soutien du roi d'Aragon, se révoltèrent. Ce fut les fameuses Vêpres siciliennes, immortalisées par Verdi, et qui virent le massacre des français de toute l'île. Le roi d'Aragon débarqua en Sicile, en fit la conquête et se proclama roi. Le pape Martin IV l'excommunia en proposant le royaume d'Aragon à un prince capétien. Après hésitation, Philippe III eut la faiblesse d'accepter, en réservant le titre de roi à son fils Charles de Valois après conquête. Et malgré la mort de Charles d'Anjou et du pape début 1285, il persista à vouloir conduire la croisade d'Aragon.

    Cette croisade, à laquelle participe le jeune Philippe le Bel, débute en mars 1285. Elle se dirige d'abord vers le Roussillon, alors tenue par Jacques II de Majorque qui est le vassal de Philippe III pour Montpellier. Ce dernier s'arrange pour le favoriser et les français réussirent à prendre Perpignan, et avant de franchir les Pyrénées, ils massacrent honteusement tout les habitants d'Elne (alors tenue par les Aragonais).
    En Espagne le jeune prince réussit à prendre Figueras et Gérone tombe en septembre. Mais la flotte royale est détruite au large de Rosas, et le 13 septembre, laissant un contingent à Gérone, le roi ordonne la retraite sans avoir pris Barcelone. Malade, probablement du typhus, le roi meurt sur le chemin du retour, le 5 octobre 1285, au palais des rois de Majorque de Perpignan, et huit jours après Gérone est reprise par les argonais.

    Il faut reconnaître que Philippe III ne fut pas remarquable en ce qui concerne la politique extérieure. Surtout si on songe que après que le roi d'Angleterre Edouard I lui eut , en 1272, prêté hommage pour les terres qu'il tenait de la couronne de France, le roi lui rétrocéda sans aucune compensation l'Agenais par le traité d'Amien (1279). Mais c'est pourtant sous son règne que le domaine royal s'est le plus agrandi, et bien que son règne ne fut qu'une transition, son bilan n'est pas négatif.

      

    Philippe III le Hardi,

      

    Philippe III le Hardi

    (Poissy 1245-Perpignan 1285), roi de France (1270-1285), fils de Louis IX et de Marguerite de Provence.


    Il épouse Isabelle d'Aragon (1262), puis Marie de Brabant (1274), qui obtient de lui la pendaison de son conseiller Pierre de La Brosse (1278). De son oncle, Alphonse de France, il hérite le comté de Toulouse, le Poitou et l'Auvergne (1271). Il cède au pape Grégoire X le Comtat Venaissin (1274). Soutenant son oncle Charles d'Anjou contre le roi d'Aragon Pierre III, il intervient en 1282 après le massacre des Vêpres siciliennes et mène la croisade d'Aragon. Sa flotte est détruite à Las Hormigas (1285), et il meurt de maladie.

     

     

     sources D.R.

     

    Delicious Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  •  

     

      

      

    La fleur de lys (ou fleur de lis) (⚜) est un meuble héraldique, c'est l'une des quatre figures les plus populaires avec les multiples croix, l'aigle et le lion. Elle est habituellement classée parmi les figures naturelles. Symbole marial préhéraldique1, elle est devenue à partir du Moyen Âge, d'or sur champ d'azur, l'emblème de la royauté française. Il s'agit également de l'un des plus anciens emblèmes au monde2.

    La fleur de lys a peu à voir avec le lys (Lilium sp) que l'on trouve dans les jardins (utilisé plus rarement en héraldique sous le nom de lys (ou lis) de jardin).

    Martyrium, Abbaye royale, Nécropole royale...
    L'histoire de Saint-Denis commence vers 250, avec le martyre, précisément, de Saint Denis, l'évangélisateur et premier évêque de Lutèce.
    Décapité à Montmartre, il aurait pris sa tête dans ses mains et se serait rendu dans la cité romaine de Catulliacus, au nord de Lutèce, où il aurait été enterré.
    Vers 475, sainte Geneviève fait édifier une première église, but d'un pélerinage immédiatement très populaire, dont Dagobert, en 630, se fait le protecteur, transformant cette simple église en une abbaye royale, où il installe des moines bénedictins.
    Il est le premier souverain à s'y faire enterrer.
    Pépin le Bref s'y fait sacrer roi par le pape en 754: c'est lui qui aménage, sous le choeur, le martyrium où l'on vient vénérer les reliques de saint Denis et de ses compagnons, Eleuthère et Rustique.
    Plusieurs carolingiens s'y font enterrer.
    Devenu roi, Hugues Capet, dans la volonté affichée de prendre la suite de la dynastie carolingienne, s'y fait inhumer, et l'abbaye devient ainsi officiellement la nécropole royale.
    Tous les rois de France y furent enterrés, sauf cinq:

    - Philippe Ier (inhumé en 1108 au monastère de Saint-Benoît-sur-Loire).

    - Louis VII (inhumé en 1180 à l’abbaye royale Saint-Port de Barbeau près de Fontainebleau. En 1817, Louis XVIII fit transférer ses restes à Saint-Denis).

    - Louis XI (inhumé à Notre-Dame de Cléry, près d'Orléans).

    - Charles X (inhumé à Kostanjevica (Nova Gorica) en Slovénie).

    - Louis-Philippe (inhumé à Dreux).

      

      la BASILIQUE de SAINT-DENIS, JOYAU ROYAL de notre PATRIMOINE

      

      Suger, qui a "fait" Saint Denis (I).

    Cependant, l'homme qui va marquer Saint-Denis est l'abbé Suger, moine et homme d'état, aux dons exceptionnels, dans un grand nombre de domaine.
    Né pauvre, il intègre l'abbaye vers les dix ans; il prend vite une grande influence sur le futur Louis VI, dont il devient le conseiller. Devenu ambassadeur à Rome, il est élu abbé de Saint-Denis en 1122.

    Il redessine lui-même les plans de l'église, utilisant pleinement les possibilités offertes par la croisée d'ogives, connues avant lui par les architectes du roman, mais impossibles à exploiter vraiment tant qu'on en restait au fonctionnement par muralité ou par mur porteur.
    Dans ce type de schéma, c'est le mur qui supporte la totalité du poids des parties supérieures: charpentes, toits, tours etc...: les murs doivent donc être très épais, ne pas être percés de trop larges fenêtres, et ne pas monter trop haut; d'où l'ambiance intimiste, très belle, des églises romanes...).


    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

     

    Suger, qui a "fait" Saint Denis (II).

    Suger a l'intuition géniale qui débloque tout: il va passer du fonctionnement par muralité (ou mur porteur) au fonctionnement par pilier porteur.
    En faisant reposer le poids des parties hautes de l'édifice sur d'énormes piliers, il a trouvé l'astuce (son oeuf de Colomb...) qui va permettre de monter des murs très élevés, percés d'immenses fenêtres (le mur disparaît même à la Sainte Chapelle...), le tout grâce aux possibilités offertes par cette croisée d'ogives que l'on peut maintenant utiliser à fond, et qui peut donner pleinement tous ses effets après l'intuition libératrice de Suger.

    Suger, et Saint-Denis, sont donc bien à la base d'un art nouveau, l'art ogival ou l'art français, qui va lui aussi, comme le roman, recouvrir l'Europe.
    Et cet art est apparu pour la première fois à Saint-Denis, là où tout à commencé, avec Suger...

    Après avoir été l'ami de Louis VI, Suger sera l'ami de Louis VII: il sera ministre, et Régent pendant que le roi sera à la Deuxième Croisade.
    Louis VII devait l'appeler "Père de la Patrie".....

     

     

     la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

     

    La lumière, menant vers la Lumière (I)...

    On a presque tout dit de Suger et sur Suger - en tout cas on a cerné l'essentiel de son être profond... - lorsqu'on a rappelé sa célèbre et magnifique devise De materialibus ad immaterialia....

    Une règle de vie qu'il a tirée de l'inépuisable trésor constitué par la sagesse et la philosophie antique; qu'il a reçue et apprise de ces grecs et de ces romains dont nous sommes issus et à qui nous devons tout...

    Toute la vie, toute l'oeuvre de Suger tient en cela en effet : amener les hommes, par des choses matérielles et sensibles, vers les choses supérieures et immatérielles. 

     

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

     

     

    La lumière, menant vers la Lumière (II)...

    On sait que Suger peut être légitimement regardé comme celui qui a, sinon inventé, du moins donné ses lettres de noblesse à ce que l'on appelle fort improprement l'Art gothique, et dont le nom véritable est Art ogival ou Art français.
    C'est précisément à travers cet Art, dont Saint Denis - qu'il a reconstruit - est le premier exemple que Suger a mis en application sa doctrine.

      

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

      

    La lumière, menant vers la Lumière (III)...

    On l'a vu (photos II et III) : ce n'est pas tant la croisée d'ogives - connue par les architectes romans - qui caractérise le nouveau style que va imposer Suger, mais bien plutôt le passage du mur porteur au pilier porteur.

    Les parties hautes (charpente, toiture...) sont maintenant supportées par des ogives,
    qui retombent non sur les murs - comme dans l'art roman -mais sur des piliers.
    Ainsi libérés du plus gros du poids des parties supérieures, les murs peuvent monter beaucoup plus haut...

    Illustration : les voûtes de la nef principale.

      

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

    La lumière, menant vers la Lumière (IV)...

    L'art roman offrait donc, à l'intérieur, une ambiance très intime, au demeurant fort belle et fort prenante, et tout à fait propre à élever l'âme...

    Avec le nouveau style, et Suger, tout va changer : en faisant se croiser les ogives, mais surtout et essentiellement en faisant reporter au maximum la poussée des parties supérieures sur des piliers énormes, qui vont soulager les murs, ceux-ci pourront, du coup, non seulement monter beaucoup plus haut mais, surtout, être percés de larges baies.

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

      

    La lumière, menant vers la Lumière (V)...

    Voire même, comme à la Sainte Chapelle, disparaître presque complètement.
    D'où des édifices inondés de lumière à l'intérieur ( comme à Amiens... ) et une ambiance radicalement différente de celle de l'art roman.

    Illustration : l'Abside.

      

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

    La lumière, menant vers la Lumière (VI)...

    Il s'agit bien là d'une conception théologique de la lumière, pourrait-on dire : cette lumière qui inonde tout, et qu'il faut laisser entrer à flots, pour Suger, c'est évidemment "la" seule et unique vraie lumière, celle du Christ, éclairant et illuminant les hommes.

    Et voilà comment, de materialibus..., ceux-ci sont conduits ad immaterialia.....

      

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE. 

      

      

    Le Chevet.

    11 Juin 1144 : Consécration du Chevet de Saint Denis.
    C'est un triomphe personnel pour l'abbé Suger, qui en présence du Roi Louis VII, inaugure le nouveau chevet lumineux de l'abbaye, en remplacement de celui du vieil édifice carolingien.

    C'est aussi et surtout l'affirmation d'un art nouveau par ses techniques et son esprit : l'art ogival, ou français (ce n'est que trois siècles plus tard, à la Renaissance, que -dans un amour exclusif de l'Antiquité- l'on méprisera ce style jugé barbare, donc gothique....).

    En utilisant toutes les opportunités qu'offre le fonctionnement par pilier porteur, et non plus par muralité, les architectes poussent la croisée d'ogives, déjà connu des architectes romans, aux plus extrêmes limites.
    Qui leur permettent, entre autres, de faire entrer la lumière à flot dans les édifices religieux, autrefois beaucoup plus obscurs : c'est une véritable théologie de la lumière que Suger libère ainsi, et dont il livre le premier exemple à Saint-Denis....

    Mais, pour en arriver là, il a fallu "3 ans, 3 mois et 3 jours" à cet homme qui "petit de corps et de famille, poussé par sa double petitesse, refusa dans sa petitesse d'être petit" (selon son épitaphe) !

    Il peut être fier et heureux: l'art Ogival (dit aussi art français) vient de naître. Architecture nouvelle, il est à l'image du royaume capétien, en pleine expansion...

     

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

      

    Montjoie, Saint Denis !

    On appelait autrefois Mont-Joye un monceau de pierres entassées pour marquer les chemins; la coutume des pèlerins était de faire des Mont-Joyes de monceaux de pierres, sur lesquels ils plantaient des croix, aussitôt qu'ils découvraient le lieu de dévotion où ils allaient en pèlerinage: Constituunt acervurn lapidum, et ponunt cruces, et dicitur Mons gaudii.
    La même chose est attestée des pèlerins de Saint-Jacques en Galice :
    Lapidum songeries … Galli Mont-Joyes vocant.

    Ce nom de Montjoies fut donné aux sept croix élevées au bord de la route de Paris à Saint-Denis sous le règne de Philippe III (1270 à 1285) : petits monuments gothiques, elles furent démolies comme “signes de la religion et de la royauté” en 1793.

    Cette gravure anonyme à l’eau-forte de la fin du 17e siècle en restitue l’aspect : hexagonales, trois niches aveugles sur la plaine, trois niches avec trois grandes statues de rois orientés vers la route:

    Ces croix furent élevés à chacun des endroits où Philippe III le Hardi, portant le corps de son père saint Louis, le 12 mai 1271, arrêta le convoi pour se reposer.

    Par la suite, tous les cortèges funèbres royaux s'arrêtêrent traditionnellement aux monts-joie de Saint-Denis.

     

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

     

    Montjoie supposée...

    Ce monument passe pour être une mont-joie, mais il correspond probablement au pinacle d'une culée de l'église abbatiale....

     

     

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

     

     

    Né en 600 (env), mort en 639, Dagobert 1er est le fils de Clotaire II et de Bertrade.

    En 623 son père le nomme roi d’Austrasie (France de l’Est) afin de contrer le Maire du Palais Pépin de Landin et Arnoul évêque de Metz.

    A la mort de son père en 629 Dagobert 1er devient roi des Francs. Il s’empare de la Bourgogne et de la Neustrie (France du Nord). Mais il faut qu’il partage une partie de son royaume avec son frère cadet Caribert à qui il doit céder l’Aquitaine.

    Il faut savoir que chez les Mérovingiens, le sport national est l’assassinat. Ils ont très souvent recours au crime pour réunifier leur royaume.

    Par un curieux hasard Caribert meurt assassiné en 631 et Dagobert 1er s’empresse d’annexer les terres de son frère.

    Il en profite pour soumettre les Gascons révoltés et va jusqu’à imposer sa suzeraineté à Judicaël, prince de Domnonée (Bretagne).

    Dagobert est le maître du royaume, mais il sait que seul il ne peut gouverner. Il s’entoure de conseillers, des aristocrates à qui il inculque l’art de gouverner. Ces personnes exercent quelques temps une charge au palais, puis elles sont renvoyées dans leur région pourvues d’une charge épiscopale. Son ministre Eloi par exemple exercera une charge d’officier de chancellerie avant de devenir évêque de Noyon.

    Sans être un homme pieux, Dagobert s’appuie pleinement sur le clergé pour gouverner comme son ancêtre Clovis, il a parfaitement compris que les moines et les prêtres représentent la seule force cohérente du Royaume, en dehors des armes. De plus, ce vue siècle commençant est une époque de foi profonde qui voit la fondation de multiples abbayes et de plus modestes églises. Le peuple est particulièrement attaché à la religion ; le meilleur moyen de le conserver, dans le devoir d’obéissance au Roi, est encore de lui montrer un pouvoir temporel allié du spirituel.

    Dagobert n’est pas seulement un coureur de jupons, c’est aussi un mécène, protecteur des arts, amoureux du beau ; c’est lui qui, sur les conseils d’Eloi, et pour ne pas être en reste devant la magnificence des leudes, qui dotaient richement des communautés monastiques, décide de combler de dons la basilique de Saint-Denis, et ce à un point tel qu’il sera, par la suite, considéré à tort comme le fondateur de l’abbaye ; il s’y fit d’ailleurs inhumer.

    Pendant les dix années de son règne, Dagobert va jouir d’un pouvoir absolu, et la postérité en a gardé le souvenir, embelli par la comparaison avec ses médiocres successeurs. Il fait reconnaître son autorité par les Saxons, les Gascons et les Bretons, intervient dans les affaires intérieures du royaume wisigothique d’Espagne, entretient de bonnes relations avec Byzance et tente de s’opposer, avec les Saxons, les Thuringiens, les Alamans et les Lombards, à la poussée de la nouvelle puissance slave.

    Malheureusement, les choses vont se gâter dès 632, des héritiers non directs de Chilpéric, sans doute des bâtards, qui s’étaient enfuis à l’approche des troupes du Roi, ont fait alliance avec les Gascons, ou Vascons, peuples farouches qui contrôlent tout le pays au sud de la Garonne ; à la tête de redoutables guerriers, ils reprennent, en une sanglante campagne, la presque totalité du royaume d’ Aquitaine, ne laissant à Dagobert qu’une marche de sûreté au sud de la Loire.

    Le prestige personnel de Dagobert, qui lui assura la soumission absolue de son royaume, fut tel, hors de ce royaume, qu’aucun roi des Francs ne l’égala plus avant l’avènement de Pépin le Bref.

     

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

     

    Le tombeau de Dagobert.

    Dagobert, roi de France de 629 à 639, de la première dynastie (des Mérovingiens) est le premier roi à être enterré en 639 à la basilique.

    Considéré comme le fondateur de l’abbaye, les moines lui rendirent hommage au XIII e siècle en réalisant un tombeau de dimension exceptionnelle, aujourd’hui situé dans le sanctuaire à son emplacement d’origine.

    Son gisant, couché sur le flanc gauche, regarde vers l'emplacement de la sépulture

    primitive de saint Denis.

    Les trois registres sculptés du tombeau représentent le récit de la vision de l’ermite Jean.

    L’âme du roi, figurée comme un enfant nu et couronné, est emportée en enfer à cause de sa fâcheuse pratique de disposer à son gré des biens de certaines églises.

    Puis au registre supérieur, saint Denis, saint Martin et saint Maurice arrachent aux mains des démons l’âme qui, délivrée, est présentée au ciel et accède au Paradis.

    Cette vision exprime le rôle de protecteur que remplissent saint Denis et l'abbaye

    pour la monarchie capétienne.

      

      

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

      

     

    Philippe III le Hardi, Né en 1245 Poissy, il meurt en 1285 à Perpignan.
    Il règne de 1270 à 1285. Manquant de personnalité et de clairvoyance, on ne sait si son surnom est dû à sa vaillance au combat , ou au caractère parfois irréfléchi de ses entreprises. Malgré les deuils multiples qui marquèrent son avènement, dont l'épouse Isabelle d'Aragon mourut accidentellement en Calabre le 28 janvier 1271 lors du désastreux retour de la huitième croisade, le début de son règne fut plutôt prometteur.
    Il est sacré le 15 août 1271 à Reims et eut le bon goût de garder les conseillers de son père. En octobre de la même année , il perd son oncle Alphonse de Poitiers et sa femme, ce qui lui apporta en héritage le Poitou, la Saintonge, le Toulousain, l'Agenais, le Quercy, le Rouergue, la Provence et l'Auvergne. De plus parmi les barons du midi, seul le comte de Foix, Roger-Bernard se rebelle et prête serment au roi d'Aragon. Il s'enferma dans son château que le roi réussit toutefois à prendre, et fut fait prisonnier.

    Philippe III veuf depuis 1271, décide de prendre en seconde noce Marie de Barbant. Mais ce mariage, célébré en 1274 entraîna une rivalité entre la jeune épouse et la reine mère Marguerite. Le fils aîné du roi et d'Isabelle d'Aragon étant mort en 1276, le favori du roi, Pierre de la brosse, accusa la reine Marie de l'avoir fait empoisonner. Mais malgré les doutes du roi (probablement attisés par Marguerite), la situation se retourne quant le favori est convaincu d'espionnage au profit d'Alphonse X de Castille. Il fut pendu au gibet de Montfaucon le 30 juin 1178. Le roi eut la sagesse de reprendre comme conseiller Mathieu de Vendôme.

    Philippe III manifesta rapidement de timides ambitions européennes, en posant d'abord sans espoir sa candidature à l'empire germanique en 1273. Mais c'est Rodolphe de Habsbourg qui fut élu à la condition qu'il renonce à ses droits sur l'Italie. La mort d'henri III de Navarre, Comte de Champagne, en juillet 1274 fournit au roi une occasion d'agrandir le royaume. La régente du royaume de Navarre, Blanche d'Artois (nièce de Saint Louis), s'étant réfugiée en France avec sa fille Jeanne de Navarre, le roi s'arrangea pour la fiancer avec le futur Philippe le Bel. Ce mariage en 1284 augmenta le domaine à la fois de la Champagne et de la Navarre. En attendant, le roi qui s'était fait proclamer en 1275 régent de Navarre, se heurta à une révolte des navarrais qu'il fait écraser en 1276 par son cousin Robert d'Artois.

    Mais entre temps , le fils d'Alphonse X de Castille, Ferdinand de la Cerda, était mort en laissant deux enfants qui, par leur mère , étaient les neveux de Philippe III, et que leur oncle Don Sanche prétendit écarter de la couronne. Le roi de France prit parti pour eux, mais il échoua en 1276 dans une expedition contre la Castille, et qui se conclura par la captivité des malheureux enfants chez le roi Pierre III d'Aragon. De plus le roi d'Aragon émit des prétentions sur la Sicile, dont Charles d'Anjou (oncle de Philippe III) était encore roi. Mais la politique de Charles d'Anjou était des plus hasardeuses, bien qu'il ait réussi à faire élire un pape en 1281, Martin IV.

    Il ne réussit même pas à se concilier les siciliens, qui après un appel vain au pape et le soutien du roi d'Aragon, se révoltèrent. Ce fut les fameuses Vêpres siciliennes, immortalisées par Verdi, et qui virent le massacre des français de toute l'île. Le roi d'Aragon débarqua en Sicile, en fit la conquête et se proclama roi. Le pape Martin IV l'excommunia en proposant le royaume d'Aragon à un prince capétien. Après hésitation, Philippe III eut la faiblesse d'accepter, en réservant le titre de roi à son fils Charles de Valois après conquête. Et malgré la mort de Charles d'Anjou et du pape début 1285, il persista à vouloir conduire la croisade d'Aragon.

    Cette croisade, à laquelle participe le jeune Philippe le Bel, débute en mars 1285. Elle se dirige d'abord vers le Roussillon, alors tenue par Jacques II de Majorque qui est le vassal de Philippe III pour Montpellier. Ce dernier s'arrange pour le favoriser et les français réussirent à prendre Perpignan, et avant de franchir les Pyrénées, ils massacrent honteusement tout les habitants d'Elne (alors tenue par les Aragonais).
    En Espagne le jeune prince réussit à prendre Figueras et Gérone tombe en septembre. Mais la flotte royale est détruite au large de Rosas, et le 13 septembre, laissant un contingent à Gérone, le roi ordonne la retraite sans avoir pris Barcelone. Malade, probablement du typhus, le roi meurt sur le chemin du retour, le 5 octobre 1285, au palais des rois de Majorque de Perpignan, et huit jours après Gérone est reprise par les argonais.

    Il faut reconnaître que Philippe III ne fut pas remarquable en ce qui concerne la politique extérieure. Surtout si on songe que après que le roi d'Angleterre Edouard I lui eut , en 1272, prêté hommage pour les terres qu'il tenait de la couronne de France, le roi lui rétrocéda sans aucune compensation l'Agenais par le traité d'Amien (1279). Mais c'est pourtant sous son règne que le domaine royal s'est le plus agrandi, et bien que son règne ne fut qu'une transition, son bilan n'est pas négatif.

      

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

     

    Isabelle d'Aragon, née en 1247 décédée le à Cosenza (Calabre), infante d'Aragon, fut, par mariage, reine de France (1270-1271).

    Biographie



    Elle était la fille de Jacques I « le Conquérant » (v. 1207-1276), roi d'Aragon, de Valence et de Majorque, et de sa deuxième femme Yolande de Hongrie (v. 1215-1251), dite Yolande Árpád.

    Mariage et descendance

    Jacques Ier d'Aragon et Louis IX de France conclurent un traité selon lequel l'infante Isabelle épouserait le prince héritier. Suite au décès prématuré de Louis de France, elle est destinée au futur Philippe III. Isabelle à 19 ans, Philippe en a 17.

    Le 28 mai 1262 à Clermont-Ferrand, elle épousa le futur Philippe III (1245-1285), fils du roi de France Louis IX dit saint Louis (1214-1270) et de Marguerite de Provence (1221-1295).

    De cette union sont issus :
    •Louis de France (1264-1276)
    •Philippe IV « le Bel » (1268-1314), roi de France
    •Robert de France (1269-av. 1276)
    •Charles de Valois (1270-1325)

      

      

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

     

    Le gisant d'Isabelle d'Aragon.

    Le gisant d'Isabelle d'Aragon, épouse de Philippe III le Hardi


    Belle-fille de saint-Louis, épouse de Philippe III le Hardi, Isabelle mourut prématurément en 1271, au retour de croisade, au passage d’un gué, alors qu’elle était enceinte.

    Isabelle mourut au retour de croisade, au passage d’un gué, alors qu’elle était enceinte. Ce tombeau inaugure, à la fin du XIII e siècle, une formule qui sera à l’honneur tout au long du XIV e siècle. Son tombeau est réaliste par les plis des vêtements qui s’animent. Le marbre blanc, jadis rehaussé de couleurs, est placé sur un soubassement de marbre noir sur lequel est gravée une épitaphe rimée en français. Cette dalle est la seule conservée à la Révolution du fait de son inscription profane.

    Ce tombeau inaugure, à la fin du XIII e siècle, une formule qui sera à l’honneur tout au long du XIV e siècle.

    Il est réaliste, par les plis des vêtements qui s’animent. Le marbre blanc, jadis rehaussé de couleurs, est placé sur un soubassement de marbre noir sur lequel est gravée une épitaphe rimée en français.

    Cette dalle est la seule conservée à la Révolution du fait de son inscription profane.

    La jeune femme est placée sous une voûte d’église, refaite au XIXème siècle, image de la Jérusalem céleste annoncée dans l’Apocalypse de Saint Jean.

      

      

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

     

    Charles V de France1, dit Charles le Sage (21 janvier 1338 - Vincennes, 16 septembre 1380 - Beauté-sur-Marne), est roi de France de 1364 à 1380. Son règne marque la fin de la première partie de la guerre de Cent Ans : il réussit à récupérer la quasi-totalité des terres perdues par ses prédécesseurs, restaure l'autorité de l'État et relève le royaume de ses ruines.

    Il est, un temps, proche du mouvement réformateur. En 1357, il se retrouve à la tête d'une monarchie contrôlée, alors que son père Jean le Bon est prisonnier des Anglais. Bien que confronté aux ambitions de Charles de Navarre et aux manœuvres d'Étienne Marcel, il sauve la couronne des Valois alors que le pays sombre dans la guerre civile. Sacré en 1364, il restaure l'autorité royale en la fondant sur l'État de droit et en poursuivant la politique de monnaie forte instaurée par les conseillers de son père. Ce faisant, un parallèle s'établit entre son règne et celui de saint Louis, qui reste la référence du bon gouvernement pour l'époque.

    Il formalise la décentralisation du pouvoir par la politique des apanages sur lesquels il garde autorité en les finançant grâce à l'instauration d'impôts durables. Ces nouvelles ressources lui permettent de doter la France d'une armée permanente qui, associée aux armées de ses frères, permet de se débarrasser des Grandes Compagnies qui ruinent le pays, puis de vaincre les Anglais. Cette victoire est aussi acquise par les succès diplomatiques qu'il obtient en retournant les vassaux gascons favorables à l'Angleterre et en isolant celle-ci du reste de l'Europe. Cette reconquête s'effectue en grande partie en encourageant le sentiment national naissant,

     transformant les Anglais en envahisseurs.

    Son règne est enfin marqué par le grand Schisme d'Occident, qu'il n'a pas pu ou voulu empêcher.

     

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

     

    Philippe III le Hardi

    (Poissy 1245-Perpignan 1285), roi de France (1270-1285), fils de Louis IX et de Marguerite de Provence.


    Il épouse Isabelle d'Aragon (1262), puis Marie de Brabant (1274), qui obtient de lui la pendaison de son conseiller Pierre de La Brosse (1278). De son oncle, Alphonse de France, il hérite le comté de Toulouse, le Poitou et l'Auvergne (1271). Il cède au pape Grégoire X le Comtat Venaissin (1274). Soutenant son oncle Charles d'Anjou contre le roi d'Aragon Pierre III, il intervient en 1282 après le massacre des Vêpres siciliennes et mène la croisade d'Aragon. Sa flotte est détruite à Las Hormigas (1285), et il meurt de maladie.


     

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

     

    Charles V fut roi de France de 1364 à 1380.

    Représenté ici avec son épouse Jeanne de Bourbon, il s'agit de la première figure royale réalisée du vivant d'un souverain de France.

    Elle est en marbre blanc.

    Charles V, roi de France de 1364 à 1380, et son épouse Jeanne de Bourbon. Roi de la dynastie des Valois

    Charles V et son épouse Jeanne de Bourbon, première figure royale réalisée, du vivant d'un souverain de France, marbre blanc. A l’âge de vingt-sept ans, le roi Charles V surnommé le sage, grand mécène, commande son gisant à André Beauneveu, un des plus célèbres sculpteurs de l’époque. C'est sans nul doute le premier portrait officiel de l’histoire de la sculpture funéraire. Ce gisant constitue un des chefs-d’œuvre de la sculpture médiévale.

    A l’âge de vingt-sept ans, le roi Charles V surnommé le sage, grand mécène, commanda son gisant à André Beauneveu, un des plus célèbres sculpteurs de l’époque.

    C'est sans nul doute le premier portrait officiel de l’histoire de la sculpture funéraire.

    Ce gisant constitue un des chefs-d’œuvre de la sculpture médiévale.

    Le premier était autrefois intégré à un décor architectural polychrome.

    Le second n’est pas celui d’origine, détruit à la Révolution. Il s’agit ici de son gisant d’entrailles, autrefois au Couvent des Célestins de Paris.

      

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

    Le gisant de Du Guesclin.

    En vertu du testament de Charles V, le tombeau de son fidèle serviteur doit prendre place à côté de celui du roi.
    Le monument funéraire est achevé en 1397 afin de recevoir les ossements de Du Guesclin.
    Profané à la révolution, il subsiste seulement le gisant du connétable, oeuvre d'un puissant réalisme.
    Bertrand Du Guesclin possède la particularité de reposer dans quatre sépultures : le corps à Saint-Denis, les chairs ensevelies à Montferrand, le coeur à Dinan et les entrailles à l'église Saint-Laurent du Puy-en-Velay.
    Les moulages des quatre tombeaux sont exposés au musée des Monuments français.

      

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

    Le tombeau de Louis XII et d'Anne de Bretagne.

    Le mausolée de Louis XII et d’Anne de Bretagne, sculpté en marbre de Carrare, a été réalisé par des artistes italiens.

    Il est le témoin des contacts établis entre artistes pendant les guerres d’Italie.

    Ce petit temple à l’antique est entouré des douze Apôtres et des quatre vertus cardinales, Prudence, Force, Justice et Tempérance et le soubassement est orné de bas-reliefs qui illustrent plusieurs épisodes victorieux des guerres d’Italie.

    A l'intérieur du mausolée, le couple royal est représenté en « transi » et figé dans la mort.

    On a fait figurer sur leurs abdomens, par souci de réalisme, l’ouverture recousue nécessaire à l’éviscération.

    Sur la plate-forme supérieure, les souverains agenouillés prient pour la vie à venir.

    Cette double image du corps des souverains propose aux chrétiens une méditation sur la mort et la Résurrection.

    Le tombeau de Louis XII et Anne de Bretagne

    Louis XII, roi de France de 1498 à 1515, et sa deuxième épouse Anne de Bretagne. Dernier représentant de la dynastie des Valois.

    Le mausolée de Louis XII et d’Anne de Bretagne, sculpté en marbre de Carrare, a été réalisé par des artistes italiens. Il est le témoin des contacts établis entre artistes pendant les guerres d’Italie. Ce petit temple à l’antique est entouré des douze Apôtres et des quatre vertus cardinales, Prudence, Force, Justice et Tempérance et le soubassement est orné de bas-reliefs qui illustrent plusieurs épisodes victorieux des guerres d’Italie.

    A l'intérieur du mausolée, le couple royal est représenté en « transi » et figé dans la mort. On a fait figurer sur leurs abdomens, par souci de réalisme, l’ouverture recousue nécessaire à l’éviscération. Sur la plate-forme supérieure, les souverains agenouillés prient pour la vie à venir. Cette double image du corps des souverains propose aux chrétiens une méditation sur la mort et la Résurrection.
     

      

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

     

    Né à Cognac en 1494, mort à Rambouillet en 1547, François 1er est Roi de France de 1515 à 1547. Fils de Charles d’Orléans et de Louise de Savoie, François Ier, né à Cognac en 1494, succède en 1515 à son cousin Louis XII, dont il a épousé la fille Claude. Avec la victoire de Marignan (sept. 1515), François Ier reconquiert le Milanais, enjeu territorial de toute sa politique.

    Lorsque Charles Ier d’Espagne accède (1519), sous le nom de Charles Quint, à la couronne impériale, qu’il convoitait, le roi, craignant l’encerclement du royaume par les possessions de son rival, engage les hostilités contre l’empereur après avoir vainement cherché l’appui d’Henri VIII d’Angleterre (entrevue du Camp du Drap d’or, 1520).

    Veuf en 1524, il se remarie avec Éléonore de Habsbourg, sœur de Charles Quint (1530). « Roi-Chevalier », François Ier est aussi, avec Louis XII et Henri II, un des bâtisseurs de l’État moderne en France. Sensible aux idées mercantilistes, François Ier favorise l’industrie et développe le grand commerce maritime.

    Il réunit à la France les fiefs du connétable de Bourbon (1531) et rattache définitivement la Bretagne au royaume (1532). Il réorganise les finances de l’État et réforme la justice par l’ordonnance de Villers-Cotterêts (1539), qui impose notamment la rédaction en français des actes judiciaires et notariés. Par le concordat de Bologne (1516), il s’assure de la nomination des archevêques, des évêques et des abbés du royaume.

    Soucieux du prestige de la monarchie, le Roi favorise par ailleurs l’art de la Renaissance, qui s’épanouit dans la construction et la décoration des demeures royales (Blois, Chambord, Fontainebleau), où François Ier attire et fait travailler des artistes italiens (Léonard de Vinci, le Rosso, le Primatice). Il encourage les traductions des humanistes, tel G. Budé, et fonde le futur Collège de France, en 1529. À sa mort en 1547, François Ier est parvenu à limiter la puissance impériale, mais il n’a pas réalisé son rêve italien.

      

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

    La Reine Claude

    Née le 13 octobre 1499 à Romorantin, elle est morte le 20 juillet 1524 à Blois. Elle fut duchesse de Bretagne en 1514, reine de France en 1515, comtesse de Soissons, de Blois, de Coucy, d'Étampes, de Montfort, et duchesse de Milan.

    Fille du roi Louis XII et de la duchesse Anne de Bretagne, elle reçoit son prénom en hommage à saint Claude que sa mère avait invoqué lors d'un pèlerinage afin qu'elle puisse donner le jour à un enfant viable.

    Cependant, si elle peut succéder à sa mère sur le trône de Bretagne, elle ne peut comme fille succéder à son père sur le trône de France du fait de la loi salique


    Autant François était grand, robuste, autant Claude était toute petite..

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

    La Reine Claude, la prune, en hommage à la Reine.

      

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

    Le tombeau de François Ier et Claude de France.

    François Ier fut roi de France de 1515 à 1547. Il est le premier représentant de la dynastie des Valois-Angoulême.

    Le tombeau de François Ier, de sa femme Claude de France et de trois de leurs enfants fut installé en 1558, environ dix ans après la mort du roi.

    Œuvre de Philibert Delorme, en, marbre blanc et noir, il est inspiré de l’Arc de Septime-Sévère, à Rome.

    La volonté d’Henri II, fils du défunt et commanditaire du projet, était d’assurer la mémoire posthume du roi chef d’armée et chevalier, en exaltant la célèbre bataille de Marignan dont il fut le vainqueur à l’âge de 20 ans.

    Ce qui est frappant, c’est l’extrême précision documentaire du bas-relief qui retrace la bataille de 1515 qui eut lieu près de Milan.

    Il détaille plusieurs épisodes : les préparatifs, le passage des Alpes et l’affrontement des armées. À la tête de l’armée française et des mercenaires allemands, François Ier en chevalier, reconnaissable à son monogramme F inscrit sur la selle de son cheval ; à ses côtés, le chevalier Baillard qui affronte une coalition regroupant des Italiens, l’armée pontificale et les Suisses.

    A l’intérieur du tombeau, le couple royal est représenté à taille réelle avec un réalisme saisissant.

    François Ier mesurait près de deux mètres. Sur la plate-forme supérieure, les souverains agenouillés sont accompagnés de trois de leurs enfants. Ils expriment l’espoir en la Résurrection mais aussi le caractère familial du mausolée.

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

    Urne funéraire de François premier.

    Dans l’abbaye de Hautes-Bruyères, près de Rambouillet, on inhuma le cœur et les viscères du roi.
    La pratique de l’éviscération perdurera au XVI e siècle.
    On renoue aussi avec cette pratique antique qui consistait à placer cœur et entrailles dans des urnes funéraires.
    Celle sculptée en marbre par Pierre Bontemps, en 1556, aujourd’hui dans la basilique, célèbre un François Ier mécène et protecteur des artistes.
    Les décors à cartouches représentent l'Architecture, la Géométrie, la Sculpture et la Peinture.
    On y trouve aussi l’emblème du roi, la salamandre, symbole de courage et d'éternité.

      

      

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

    Henri II

    (St-Germain-en-Laye 1519-Paris 1559)
    Roi de France (1547-1559)


    --------------------------------------------------------------------------------
    Il fut le fils de François 1er et de Claude de France. En 1533, il fut marié à Catherine de Médicis, mais son coeur resta pour sa maîtresse Diane de Poitiers dont la liaison devint officielle en 1536. Catherine qui se montra pourtant bonne épouse et qui lui donna dix enfants, devait rester dans l'ombre jusqu'à son veuvage. Lorsqu'il monta sur le trône en 1547, la cour changea de style, les affaires furent traitées avec plus de rapidités et le sport prit la place des divertissements intellectuels prisés par son prédécesseur.
    Sur le plan politique, il dut faire face non seulement aux Anglais, mais aussi à Charles-Quint. Il dut aussi contenir la crise religieuse qui, comme partout en Europe, menaçait de plus en plus l'unité du royaume.
    En 1549, il déclara la guerre à l'Angleterre qui tardait à rendre Boulogne, comme cela avait été convenu dans un traité signé sous François Ier. Il récupéra la ville rapidement.
    En 1551 cependant, une autre guerre moins facile s'engagea en Italie.

      

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

    Catherine de Médicis est née le 13 avril 1519 à Florence (Italie) sous le nom de Caterina Maria Romola di Lorenzo de' Medici et morte le 5 janvier 1589 à Blois (France).

    Fille de Laurent II de Médicis (1492-1519), duc d'Urbino, et de Madeleine de la Tour d'Auvergne (1495-1519), elle grandit en Italie d'où elle est originaire par son père. À la mort de ses parents, elle hérite du titre de duchesse d'Urbino, puis de celui de comtesse d'Auvergne à la mort de sa tante Anne d'Auvergne en 1524.

    Par son mariage avec le futur Henri II, elle devient Dauphine et duchesse de Bretagne de 1536 à 1547, puis reine de France de 1547 à 1559. Mère des rois François II, Charles IX, Henri III, des reines Élisabeth (reine d'Espagne) et Marguerite (dite « la reine Margot »), elle gouverne la France en tant que reine-mère et régente de 1560 à 1564.

    Catherine de Médicis est une figure emblématique du XVIe siècle. Son nom est irrémédiablement attaché aux guerres de Religion. Partisane de la tolérance civile, elle a de nombreuses fois tenté une politique de conciliation.

    Catherine de Médicis est aussi une mécène exceptionnelle qui a financé de nombreux chantiers de construction et a protégé de nombreux artistes français. Peut-être plus que tout autre souverain français de la Renaissance, elle a contribué à donner à l'art ses lettres de noblesse et à l'employer, avec beaucoup de talent, au service de la monarchie.

    Une légende noire persistante la dépeint comme une personne austère, jalouse du pouvoir, ne reculant devant aucun crime pour conserver son influence. Aujourd'hui, la tendance historiographique la réhabilite, et reconnaît en elle une des plus grandes reines de France. Néanmoins, son rôle dans le massacre de la Saint-Barthélemy contribue à en faire une figure controversée.


    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.
     
     

     Le tombeau d'Henri II et Catherine de Médicis.

    Henri II fut roi de France de 1547 à 1559 (dynastie des Valois-Angoulême).

    Il mourut prématurément à la suite d’un tournoi qui eut lieu place des Tournelles à Paris, l’actuelle place des Vosges.
    La reine régna, à travers ses trois fils, pendant de nombreuses années sans jamais quitter ses habits noirs de deuil.
    A Saint-Denis, elle fit ériger au Nord de l’abbatiale une immense rotonde de 30 m de diamètre destinée à accueillir la sépulture de son mari et de sa famille, les Valois.
    Le plan de ce mausolée, imitant la forme circulaire des tombeaux antiques, est aujourd’hui restituée dans le jardin Pierre de Montreuil, jouxtant la basilique au Nord.
    Mais ce projet, mené en pleine guerre de Religion, ne sera jamais complètement achevé.
    Menaçant ruine, « la rotonde des Valois » est démolie au début du XVIII e siècle, à la demande des religieux de l’abbaye.

    Le tombeau d’Henri II et de Catherine de Médicis réalisé de 1560 à 1573, qui se trouvait au centre de la rotonde, est alors installé dans la basilique.
    Les plus grands artistes de la Renaissance ont participé à ce grand chantier, dont le Primatice, le sculpteur italien Ponce Jacquio et le français Germain Pilon. 

    Cet ensemble monumental est animé par des marbres de différentes couleurs, une pratique directement inspirée du nouvel esprit italien.
    Ce qui retient le plus l’attention, ce sont les monumentales vertus de bronze aux quatre angles du tombeau, exemple frappant de l’art maniériste.
    Une fois l’œuvre des sculpteurs achevée, Catherine de Médicis jugea son « transi » trop macabre et décharné ; elle le refusa et en fit sculpter un second que l’on peut voir à Saint-Denis.
    Le premier est présenté au musée du Louvre et tranche avec la sérénité de celui de Saint-Denis qui présente la reine dans un délicat sommeil.
    Celui ci aurait été réalisé en s’inspirant d’une Vénus du musée des Offices de Florence.

    Les deux gisants d’Henri II et de Catherine de Médicis situés dans une chapelle du chevet nord, sculptés en vêtement de sacre, ont les yeux grands ouverts et peuvent être interprétés comme une réplique en marbre des effigies funéraires au visage en cire, qui étaient réalisées lors des funérailles royales.

     

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

     

     Plus connue sous le nom de la reine Margot, Marguerite de Valois s'est rendue célèbre pour son glamour, son esprit éclairé et son destin hors du commun.

    Princesse adulée, femme courtisée et chef de file de la mode, Marguerite fut durant les années 1570 un ornement de la cour de France. Les poètes et les écrivains ont beaucoup loué et chanté sa beauté au point que la réputation de ses charmes perdure encore aujourd'hui.

    Toutefois, l'étude de ses portraits remet partiellement en question cette image romantique. Marguerite ressemblait beaucoup à sa mère Catherine de Médicis, connue pour sa disgrâce physique, et -canon de l'époque - Marguerite était d'une assez bonne chair qui ne fit que s'accentuer avec l'âge.


    Première épouse de Henri IV, Leur mariage a été célébré sur le parvis de Notre-Dame de Paris, le 18 août 1572. Après plusieurs jours de fêtes, il fut terni par le bain de sang de la Saint-Barthélemy. Comme beaucoup de ses coreligionnaires, Navarre fut contraint de revenir au catholicisme.

    Cet épisode dramatique marque pour la princesse le point de départ d'une vie conjugale très mouvementée. Marguerite était une femme précieuse portée sur les activités intellectuelles et l'entretien des moeurs raffinées de l'aristocratie. Son époux Henri était plus désinvolte. Volage, ingrat et parfois indécent, il pouvait se montrer à l'égard de son épouse autant rustre que serviable. Après avoir accepté et supporté les indélicatesses de son mari pendant dix ans, Marguerite prit le parti en 1583 de « l'abandonner » .

    Les deux époux sont représentés en prière, les mains jointes, revêtus du manteau royal et d'une couronne.

    Marguerite porte un resplendissant décolleté, mis en valeur par une collerette ouverte, départ d'une mode qui va se développer pendant plusieurs décennies. En coiffure, elle porte une perruque blonde confectionnée selon la légende à partir des cheveux de ses valets. Sur la miniature, la princesse paraît beaucoup plus âgée qu'elle n'était en 1572 (ou 1574 date limite de la réalisation des miniatures du livre d'heures de Catherine de Médicis). Son portrait laisse déjà transparaître l'embonpoint qui l'accompagnera sa vie durant.

      

    LA REVOLUTION FRANCAISE - époque des PROFANATIONS par les REVOLUTIONNAIRES

    1793 : l'année terrible des profanations (I).....

    LISEZ BIEN CECI ce QUI SUIT :.......

      

      

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

     

    - Le samedi 12 octobre furent exumés les corps d'Henri IV et Turenne (son corps fut exposé quelques temps puis transféré au Jardin des Plantes de Paris, puis au Musée des monuments Français, et enfin sur ordre de Napoléon 1er à l'église Saint-Louis des Invalides).

    - Le lundi 14 octobre, ceux de Louis XIII, Louis XIV, Marie de Médicis, Anne d'Autriche, Marie-Thérèse d'Espagne et Gaston de France, fils d'Henri IV.

    - Le mercredi 16 octobre, ceux d'Henriette de France, épouse de Charles Ierd'Angleterre, Philippe d'Orléans, régent de France, Louis XV, Charles V et Jeanne de Bourbon.

    - Le jeudi 17 octobre, ceux de Charles VI, Isabeau de Bavière, Charles VII, Marie d'Anjou, Marguerite de France, femme d'Henri IV, François II, et Charles VIII.

    - Le vendredi 18 octobre, ceux d'Henri II, Catherine de Médicis, Charles IX, Henri III, Louis XII, Anne de Bretagne, Jeanne II de Navarre, fille de Louis X, Louis X, Jean 1er, Hugues le grand, père de Hugues Capet et Charles le Chauve.

    - Le samedi 19 octobre, ceux de Philippe IV le bel, Dagobert et Nantilde, femme de Dagobert Ier.

    - Le dimanche 20 octobre, ceux de Bertrand du Guesclin, Bureau de La Rivière, François 1er, Louise de Savoie (sa mère), Claude de France (sa femme), Pierre de Beaucaire, chambellan de Louis IX, et Mathieu de Vendôme, abbé de Saint-Denis.

    - Le lundi 21 octobre, ceux de Philippe V, et de Philippe VI de Valois.

    - Le mardi 22 octobre, ceux de Barbazan, chambellan de Charles VII, Louis II de Sancerre, connétable de Charles VI, Suger, abbé de Saint-Denis et de l'abbé Troon.

    - Le jeudi 24 octobre, celui de Charles IV le bel.

    - Et le vendredi 25 octobre, ceux de Jean II le bon et Louise de France, fille de Louis XV.

    Les squelettes et les corps embaumés furent jetés dans une fosse commune...

      

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

    PROFANATIONS...de SEPULTURES.. par les REVOLUTIONNAIRES..

    1793 : l'année terrible des profanations (II).....

    Chateaubriand écrivit, dans le Génie du Christianisme :

    « Saint-Denis est désert, l'oiseau l'a pris pour passage, l'herbe croît sur ses autels brisés; au lieu du Cantique de la mort qui retentissait sous ses dômes, on n'entend plus que les gouttes de pluie qui tombent par son toit découvert, la chute de quelques pierres qui se détachent de ses murs en ruine ou le son de son horloge qui va roulant dans les tombeaux ouverts et les souterrains dévastés » (L. II, ch 9).

    Illustration : Les profanations de Saint Denis, par Hubert Robert.

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

    Marie-Antoinette d’Autriche
    Marie-Antoinette
    Née à Vienne (Autriche) le 2 novembre 1755, morte à Paris le 16 octobre 1793, Marie-Antoinette est la quatrième fille de l’empereur François Ier de Lorraine et de Marie-Thérèse d’Autriche.

    Afin de réconcilier la monarchie française avec celle des Habsbourg, le ministre Choiseul mène des négociations qui conduiront au mariage de Marie-Antoinette avec Louis le Dauphin futur Louis XVI.

    Au printemps 1770, elle épouse le dauphin Louis, petit-fils de Louis XV. Les fêtes données à cette occasion sont magnifiques, à Paris, le feu d’artifice est l’occasion d’une bousculade monstre qui fait cent trente-deux morts.

    La petite archiduchesse fait vite la conquête de toute la cour ; elle est « délicieuse » selon ses contemporains, toute menue, blonde, blanche et rose avec déjà cette grâce et ce port de tête qui faisait dire à son page que, comme on offrait une chaise aux autres femmes, on avait envie de lui avancer un trône.

    Mais elle se laisse vite entraîner dans les coteries et les intrigues et d’autant plus facilement que son nouvel époux ne semble guère s’intéresser à elle. Elle doit attendre huit ans, dans l’inquiétude d’être reconnue stérile, la naissance de sa fille, la petite « Madame Royale ».

    Pour tromper son ennui ce sont des fêtes et bals, des tables de jeu où elle perd des sommes astronomiques, des escapades avec ses compagnons favoris qui font d’autant plus jaser que l’on connaît ses problèmes conjugaux. Sa mère Marie-Thérèse lui conseille de moins dépenser, d’avoir plus de considération pour le roi et pour l’étiquette. En 1775 Marie-Thérèse écrira à l’ambassadeur de France à Vienne : « Ma fille court à grands pas vers sa ruine ».

    Devenue reine en 1774, face à la faiblesse de Louis XVI, on peut raisonnablement penser que c’est elle qui gouverne. Elle place tous les siens et fait chasser tous ceux qui lui ont déplu. Marie-Thérèse sa mère meurt en 1780 et les conseils judicieux que cette dernière lui dispensait s’en vont avec elle. A partir de ce moment, Marie-Antoinette va cumuler les erreurs.

    En 1784, elle soutient les intérêts de son frère Joseph II dans sa querelle avec les Pays-Bas, Louis XVI, refuse de prendre le parti de l’Autriche ; les manœuvres de la reine ayant abouti à un accord désavantageux pour la France, le peuple lui donne son surnom : « l’Autrichienne ».

    1785, c’est l’affaire du « collier » qui éclate. Marie-Antoinette est victime d’une escroquerie montée par une aventurière qui se fait appeler La Motte-Valois. Elle est aussi victime de la bêtise du cardinal de Rohan et des rancunes de tous ceux qu’elle a malmenés. Sure de son innocence, elle exige l’arrestation de Rohan et un procès public. La fausse comtesse est condamnée, Rohan innocenté et le scandale éclabousse la couronne française.
    Marie-Antoinette par Elisabeth Vigée Le Brun

    Marie-Antoinette est maintenant détestée par tout le monde et plus particulièrement par le peuple. La misère engendrée par les mauvaises récoltes successives, c’est elle ; la faillite du Trésor, révélée en 1787, c’est elle. Sa seule consolation est son amant Axel de Fersen, l’officier suédois qui lui a été présenté en 1774. Leur amour durera jusqu’à la mort de la reine.

    Dès le début de la Révolution, elle refuse tout compromis avec les députés de l’Assemblée, elle reste murée dans son orgueil et ne peut admettre cette idée nouvelle de Nation. Elle va encore plus loin dans cette démarche en refusant l’aide de La Fayette, de Mirabeau et de Barnave. Elle accepte toutefois une entrevue avec Mirabeau, le 3 juillet 1790, mais ne peut admettre l’idée d’une monarchie constitutionnelle. Pour elle la seule solution serait l’aide de son frère ou d’armées étrangères. En 1792 encore, elle refuse le secours de Dumouriez. Elle pousse à la guerre, pensant que c’est de là que viendra le salut, la délivrance.

    Depuis octobre 1789, elle est quasi-captive de la nation avec sa famille ; les épreuves ont fait d’elle une mère admirable, une épouse exemplaire qui a de l’estime et de l’affection pour l’homme maladroit mais bon que le sort lui a donné. Elle fait face avec courage et dignité aux grandes journées révolutionnaires, c’est sur elle que se cristallisent les haines populaires ; elle n’est plus que l’infâme, la bête féroce dont il faut arracher le cœur.

    Elle amène Louis XVI à l’idée de fuite : ils seront arrêtés à Varennes, le 20 juin 1791. Le 13 août 1792, elle est enfermée avec les siens dans le vieux donjon du Temple. Tous ses amis lui sont arrachés, emprisonnés, exécutés, massacrés. Après l’exécution de Louis XVI, le 21 janvier 1793, on la sépare de son fils âgé de huit ans qu’elle entend bientôt jurer avec ses geôliers dans la cour de la prison.

    En octobre c’est le procès. Mêlant dans son réquisitoire les arguments les plus fondés sur les dépenses de la reine et son action politique avec des récits fantaisistes sur les « orgies » de la cour, Fouquier-Tinville y joint, à l’instigation d’Hébert, d’infâmes accusations sur des pratiques sexuelles auxquelles elle aurait initié son fils. Elle répond à tout avec une grande dignité.

    Marie-Antoinette ne sait pas que sa mort est déjà décidée et garde jusqu’au bout l’espoir, un espoir entretenu par les nombreux dévouements qu’elle inspire jusqu’à la fin. Ses deux avocats Chauveau-Lagarde et Tronson du Coudray épuisent en vain leur éloquence et sont arrêtés en pleine audience.

    En ce jour du 16 octobre 1793, elle est condamnée à quatre heures du matin et conduite à l’échafaud quelques heures plus tard. Âgée de trente-huit ans, elle en paraissait alors soixante : depuis le retour de Varennes, ses cheveux étaient devenus blancs.

    Ses restes ont été transportés à la cathédrale de Saint-Denis en 1815.

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

    Né à Versailles en 1754, mort en 1793, roi de France de 1774 à 1791, Louis XVI est le petit fils de Louis XV. Orphelin de père à onze ans et de mère à treize ans, il fut élevé par son précepteur Mgr de Coetlosquet et par le duc de La Vauguyon. Il reçut une éducation très conservatrice et très religieuse, au sein d’une cour où dominait la Marquise de Pompadour.

    Ayant peu de goût pour la guerre, il se passionnait pour la chasse et les travaux artisanaux ( en particulier la serrurerie ). Le futur Louis XVI est intelligent, instruit, mais manque de caractère et sa timidité presque maladive lui fera adopter des attitudes hésitantes et contradictoires. Marié en 1770 à l’archiduchesse Marie-Antoinette, fille de François 1er empereur d’Autriche , il eut quatre enfants, mais deux mourront en bas-âge.

    Sacré le 10 mai 1774, il souhaite rompre avec les habitudes de débauche de la Cour, et ce roi de vingt ans, vertueux, un peu maladroit s’attire en ce début de règne, les sympathies et l’affection du peuple. Il forme une nouvelle équipe gouvernementale avec Turgot aux finances. Cependant, il se refuse à effectuer les réformes modernistes proposées.
    Louis XVI par Duplessis
    Turgot fut renvoyé en mai 1776. Le Genevois Jacques Necker, fut nommé directeur général des finances en 1777, mais il ne parvint pas plus que son prédécesseur à imposer les réformes nécessaires et la publication en 1781 de son Compte-Rendu décrivant l’état exact des finances du royaume lui valut son renvoi.

    La politique extérieure, permet de retrouver le prestige perdu par les défaites successives du règne précédent. La lutte des treize colonies d’Amérique obtient le soutien officiel du gouvernement. Louis XVI signe avec Benjamin Franklin un traité d’amitié en 1778, tandis que de jeune aristocrates comme La Fayette ou Rochambeau, s’engagent activement dans les mouvements de libération. Les Français apportent une aide réelle à Georges Washington. Cette politique menée également aux Indes et en Europe entraîne un déficit budgétaire important ( 1 milliard de livres ont été dépensées rien que pour l’indépendance américaine !)

    Louis XVI et Benjamin Franklin
    La crise financière se double d’une crise morale, politique et sociale. Les débordements et le gaspillage de la Cour, la baisse des revenus agricoles, le manque de réformes fiscales, font que le mécontentement populaire s’accentue porté par des oeuvres comme « le mariage de Figaro » de Beaumarchais et amplifié par des scandales comme l’affaire du Collier de la Reine 1785.

    Le roi mal entouré, d’une indécision constante, ne sut pas faire face à la montée révolutionnaire. Face à une agitation grandissante charge Loménie de Brienne de convoquer les Etats Généraux. Dès la convocation faite, Louis XVI le renvoie et rappelle Necker.

    Par un Edit du 8 août 1788, Brienne convoque les Etats Généraux pour le 1er Mai 1789. Lors de leur ouverture , le 5 mai 1789, Louis XVI refuse de répondre à la question du système de vote ( par ordre ou par tête )
    Arrestation aux Tuileries
    ce qui provoque une totale désillusion au sein de la bourgeoisie, et impuissant devant la contestation, il accepte alors la proclamation des Etat Généraux en Assembler Nationale, invitant la Noblesse et le Clergé à s’y associer.

    Le 17 juin 1789 les Communes décident de se transformer en l’Assemblée Nationale, ce qui sonne le glas de l’absolutisme royal : la Révolution est en marche. Le 9 juillet l’Assemblée nationale se proclame constituante. Le 17 juillet 1789 Louis XVI renvoie Necker pour la seconde fois et le remplace par la baron de Breteuil, un contre-révolutionnaire notoire. Cette provocation ajoutée aux problèmes économiques rencontrés par les parisiens, déclenche les évènements de juillet.

    En octobre le peuple se rend à Versailles pour ramener la famille royale à Paris, et le 14 juillet 1790 le roi prête serment de fidélité à la Nation durant la fête de la Fédération, mais la Constitution Civile du Clergé heurte sa conscience de chrétien.
    Exécution de Louis XVI
    Il décide de fuir à l’étranger mais est arrêté à Varennes la nuit du 20 au 21 juin 1791. Suspendu de ses fonctions durant un mois, il devient « rois des français » le 14 septembre 1791 après avoir juré fidélité à la Constitution.

    De nombreuses maladresses et des contacts mal dissimulés avec les chancelleries étrangères, ne firent qu’augmenter l’hostilité des révolutionnaires, et le 10 août 1792, les Tuileries sont prises, le roi est arrêté : c’est la chute de la royauté.

    Déchu, prisonnier au Temple, Louis XVI appelé par dérision Louis Capet, est accusé de « conspiration contre la liberté publique » et jugé par la Convention. Ses défenseurs : Malesherbes, Tronchet et Romain de Séze ne peuvent le sauver .

    Sa culpabilité fut reconnue à la majorité : 387 voix contre 334. Condamné à mort, il fut exécuté sur la place de la Révolution actuellement place de la Concorde le 21 janvier 1793.

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

    Le monument de Louis XVI et Marie-Antoinette.

    Au XVIIe siècle, les cercueils royaux sont disposés dans le "caveau des cérémonies", qui se trouve vite encombré.
    Colbert décide d'édifier une chapelle des Bourbons en donnant le projet à l'architecte François Mansart.
    Mais les finances manquent, et Colbert propose au roi de transformer en caveau pour les Bourbons la nef centrale de la crypte à l'emplacement de la chapelle de Hilduin.
    Les travaux sont effectués en 1683.
    C'est à cette époque que s'instaure la coutume d'y laisser le cercueil du roi défunt jusqu'à la mort de successeur.
    En 1789, le dauphin, fils ainé de Louis XVI est inhumé à Saint-Denis : c'est le dernier enterrement princier de l'Ancien Régime. Il occupe la dernière place disponible dans le caveau des Bourbons.
    Puis la Révolution arrive, et les profanations : tous les cercueils royaux sont ouverts et les corps exhumés sont jetés à la fosse commune.
    Louis XVI et Marie-Antoinette sont guillotinés place de la Concorde en 1793, et leurs corps sont déposés au cimetière de l'église de la Madeleine, rue d'Anjou.
    À la Restauration, le premier souci de Louis XVIII est d'organiser l'inhumation de Louis XVI et de Marie-Antoinette dans le caveau des Bourbons.
    Il demande également aux sculpteurs Gaulle et Petitot de réaliser le monument représentant le roi en manteau de sacre et portant la couronne, la reine en habit de cour.
    Enfin, souhaitant que la basilique retrouve sa vocation originale, le roi ordonne en 1816, que les anciens insignes royaux soient rendus à Saint-Denis, afin d'y être replacés.

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

    Le coeur de Louis XVII.

    Louis-Charles, duc de Normandie, second fils de Louis XVI et Marie Antoinette.
    Le 21 janvier 1793, il devient Louis XVII, jusqu’à sa mort en 1795.

    La chapelle des Bourbons a été aménagée au XIX e siècle.
    Elle contient des cénotaphes, c'est-à-dire des monuments où le corps n'est pas présent.
    Le cénotaphe de Louis XVII fait partie de cette série réalisée par l'architecte Debret et fait face à celui de son frère aîné, mort prématurément peu de temps avant la Révolution.
    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.
    Ce cœur aurait été prélevé, en secret, par le chirurgien en chef de l'Hôtel -Dieu, Philippe-Jean Pelletan, au lendemain du décès de l'enfant du Temple.
    Placé dans un vase de cristal, le cœur s'est conservé puis desséché avec l'évaporation de l'alcool dans lequel il baignait.
    Passé de mains en mains, il intègre la basilique de Saint-Denis dès 1975.
    Lors de la cérémonie du 8 juin 2004, le coeur de Louis XVII a été placé sous le médaillon représentant

     le portrait du jeune roi.

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

    Le tombeau de Louis XVIII.

    Louis XVIII le Désiré (1755-1824), roi de France et de Navarre en 1815, puis de 1815 à 1824, son règne ayant été interrompu par les Cents Jours.
    C'est lui qui prit les mesures visant à remettre en état la Basilique, après la tourmente révolutionnaire.
    Il fut le dernier souverain français à être inhumé à Saint-Denis, son frère, Charles X, reposant en terre étrangère.

      

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

    L'ossuaire.

    En 1816, Louis XVIII ordonna la reconstitution de la nécropole royale.
    Les restes des monarques furent placés dans un ossuaire installé dans la crypte.

      

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

      

    Les Regalia.

    Le trésor de Saint-Denis est célèbre pour son rôle de gardien des instruments du sacre, les regalia, que l'abbé doit apporter à Reims pour chaque sacre royal.

    Bien que Louis VI, en 1120, remette sa couronne à Saint-Denis en invoquant "la coutume", cette fonction n'est établie qu'au XIIIe siècle après le dépôt à Saint-Denis par saint Louis des deux couronnes de Philippe Auguste et de sa propre couronne de sacre.

    Le trésor réuni autour de la châsse du saint protecteur bénéficie des dons des souverains, et il accumule quatre cent quarante cinq objets rangés dans les "armoires du sacre".

    Ce trésor est dispersé et fondu à la Révolution, toutefois, une centaine d'objets sont épargnés pour être déposés au cabinet des médailles de la Bibliothèque nationale et au Louvre.

    Aujourd'hui, Saint-Denis possède les insignes de la royauté reconstitués pour les funérailles de Louis XVIII en 1824.

    La vitrine de ces ornements restaurés présente le grand manteau de catafalque en velours de soie violet orné de trois cent soixante dix fleurs de lis d'or, le heaume et son "timbre", petite couronne royale, les éperons et les gantelets d'or, les copies du sceptre d'or de Charles V et de l'épée dite de Charlemagne, la main de justice et les deux couronnes du roi et de la reine.

      

    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

     

     

    sources : lien http://lafautearousseau.hautetfort.com/album/la-basilique-de-saint-denis-necropole-royale/

    Delicious Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  •  

    american-flag-jasper-johns.jpg

    La guerre de Sécession, dont on va célébrer le 150e anniversaire du début des hostilités, est pour beaucoup un sujet de film, où les sudistes, aristocrates pleins de panache, résistent vaille que vaille aux coups de boutoir de nordistes brutaux et cyniques.

     

    Le Voyage en Amérique, de Philippe d'Orléans, remarquable chronique de deux années de guerre, publié pour la première fois, n'est pas du même tonneau. Le jeune comte de Paris (23 ans), petit-fils de Louis-Philippe, a choisi sans barguigner le Nord, Lincoln, les abolitionnistes et l'Union : "Comme Français, nous sommes attristés de voir le déchirement d'un grand peuple qui n'a jamais fait la guerre à la France, qui est son allié naturel ; comme libéraux, de l'argument que ces événements donnent aux ennemis des peuples libres et de leurs institutions." Lorsqu'il quitte son exil londonien, en août 1861, à l'invitation de son oncle le prince de Joinville, en compagnie de son frère, le duc de Chartres, et de ses deux cousins, c'est avec la ferme intention de "voir la bagarre de près". Celle-ci a été déclenchée quatre mois plus tôt, lorsque le général confédéré (sudiste) Pierre de Beauregard fit donner l'artillerie contre Fort Sumter, un bastion fédéral (nordiste), rapidement contraint à la reddition. La Civil War, la guerre civile américaine, venait d'éclater. Elle durera quatre ans : une guerre terrible, la première "guerre moderne" par son ampleur (voir page plus bas) et l'expérience de la mort de masse (620 000 morts, soit 2 % de la population des Etats-Unis, qui comptent alors 31 millions d'habitants).


    Image4.jpg

      

    Moins d'un mois après leur arrivée, le comte de Paris et le duc de Chartres sont admis dans l'armée du Potomac, comme officiers à l'état-major du général McClellan. Ils ont alors une pensée émue pour leur grand-père, qui s'était distingué dans les armées républicaines en 1792 et 1796. Mais les six premiers mois sont trop statiques à leur goût. Leur participation à une grande offensive amphibie de 120 000 hommes, en mars 1862, sonne comme une délivrance. De courte durée. Car la confusion et les hésitations de leur chef donnent l'ascendant psychologique aux sudistes, galvanisés par des raids audacieux. Trois mois plus tard, les deux frères se félicitent de se jeter à nouveau au coeur de la bataille des Sept Jours. Le général McClellan ne tarira pas d'éloges sur ses recrues françaises, "de chics types et de remarquables soldats". Officier d'élite, Louis-Philippe d'Orléans est un observateur aigu de l'Amérique. Si les aspects militaires - la levée en masse de volontaires, les effets dévastateurs de nouvelles armes, le ravitaillement, l'usage de la cavalerie - retiennent d'emblée son attention, c'est souvent comme point de départ de développements plus généraux. Le débraillé des soldats qui ne savent pas tenir leur fusil, l'amateurisme folklorique des Garibaldi guards, volontaires d'origine italienne et espagnole ? On pourrait le reprocher à l'Américain, note-t-il, "mais pas moi, car c'est le produit de son indépendance, de son énergie individuelle". Le comte de Paris est bon prince. Cultivé, ouvert, c'est un authentique libéral, un Orléans pur jus. Et, lorsqu'il condamne l'esclavage, ce n'est pas tant au nom de la morale que de l'efficacité économique .

     

    Image5.jpg

      

    Cet officier d'élite est un observateur aigu de l'Amérique. A la lecture de ce récit, on ne peut s'empêcher d'évoquer les deux tomes de De la démocratie en Amérique, d'Alexis de Tocqueville, parus en 1835 et 1840 : souci de la description, doute méthodique, finesse d'esprit. Dans l'entourage du jeune prince, le gentilhomme normand était d'ailleurs l'exemple à ne surtout pas suivre. Depuis son voyage outre-Atlantique, "M. de Tocqueville s'est faussé l'esprit [...] et son jugement était constamment en défaut", se lamentait le comte de Ségur, en apprenant le départ de l'héritier du trône pour le Nouveau Monde. Ce brigadiste international avant l'heure n'a pas craint de déplaire, rappelle Farid Ameur, le jeune historien qui a exhumé, annoté et commenté ce témoignage majeur, avec le soutien de la fondation Saint-Louis, détentrice des archives royales. En France, les légitimistes du comte de Chambord, meilleurs ennemis des Orléans, et Napoléon III, soutiennent le Sud. Pour des raisons divergentes : les premiers veulent le maintien d'un système, tandis que l'empereur, satisfait de voir les Etats-Unis coupés en deux, rêve de vastes échanges commerciaux avec le premier producteur mondial de coton. A l'étranger, les commentaires ne sont pas plus amènes. Si la presse américaine est partagée, le roi des Belges, leur oncle, est furieux, et la reine Victoria, consternée. Même Karl Marx s'en mêle : "Tout Français qui tire l'épée pour le gouvernement national américain apparaît comme l'exécuteur testamentaire de La Fayette."


    Lorsque le comte de Paris quitte l'Amérique, en octobre 1863, la guerre est à un tournant. Après la terrible bataille de Gettysburg (plus de 50 000 morts), les Nordistes marquent chaque jour des points. Mais les confédérés résistent et ne signeront leur reddition que le 9 avril 1865. Cinq jours avant l'assassinat du président qui avait été élu pour mener cette guerre, et qui l'a gagnée : Abraham Lincoln.

    "Le travail libre serait plus économique"

    Mais la conséquence la plus grave de l'esclavage est de rendre impossible le travail libre en le déshonorant [...]. La population blanche de Virginie décroît, le nombre de plantations n'augmente pas. Sans cesse dans cette campagne, nous avons rencontré de grands espaces de terrains où le jeune bois de sapin nous apprenait que la charrue avait passé il y a quinze ou vingt ans, tandis que nous n'avons presque jamais vu un défrichement récent. Pas de routes dans l'intérieur, pas de wharfs sur ces rivières entourées de forêts silencieuses. A côté de l'activité qui peuple l'ouest de ce continent, la Virginie demeure aussi stationnaire que l'Orient. Le travail étant l'apanage des esclaves, les Blancs ne veulent pas s'y soumettre ; ils ne pourraient d'ailleurs sur une plantation isolée soutenir la concurrence. Il en résulte d'une part que le travail est mal fait, qu'il n'y a aucun progrès dans l'agriculture, que la partie cultivée de ce sol magnifique qui pourrait donner des résultats merveilleux est très mal cultivée ; et d'autre part que la Virginie est fermée à l'émigration. [...]

     

    Enfin, les propriétaires d'esclaves eux-mêmes conviennent que le travail libre dans ce climat, très supportable pour les Blancs, serait plus économique que celui des esclaves qu'il faut acheter cher, qu'il faut nourrir en tous temps et soigner lorsqu'ils sont hors de service et qu'ils travaillent toujours mal."

    Extrait de Voyage en Amérique (p. 489).

     

    331.jpg

     

     

    Voyage en Amérique, 1861-1862

     

    Auteur: Philippe d' Orléans

     

    Editeur: Perrin, Fondation Saint-Louis

    Delicious Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  •  

    Maison de France

     

     

      Armoiries de la Maison de France

      

    L'expression Maison de France désigne les membres de la famille capétienne qui a donné des rois de France depuis l'avènement d'Hugues Capet. Rétrospectivement, sous la monarchie, les princes Mérovingiens et Carolingiens étaient englobés dans la Maison de France par les historiens et légistes français. La Maison de France se compose d'un certain nombre de branches et de leurs rameaux. Certaines de ses branches ont accédé à la Couronne, d'autres sont restées cadettes.

    Hugues Capet

    La Maison de France incarnait sous l'Ancien Régime la continuité des institutions politiques du royaume de France, dans ses relations avec les souverains des autres pays. Elle comportait à la fois une dimension familiale (la famille royale et les princes du sang) et patrimonial (le domaine royal).

    Cette continuité a été permise par la stabilité des successions des rois qui ont régné sur la France, depuis le traité de Verdun avec les carolingiens, puis à partir de 987 avec les Capétiens et leurs différentes branches. La politique d'alliances familiales avec les autres maisons princières ou royales permit pendant des siècles d'asseoir la paix, de contrôler les frontières, et d'établir durablement le domaine royal en reprenant le contrôle des anciens apanages sans héritier.

    L'avènement en 1316 de Philippe V le Long consacre définitivement le principe selon lequel sont successibles les seuls princes mâles descendants d'Hugues Capet, nés d'un mariage légitime. Les règles édictées par les juristes de l'Ancien Régime ont permis de borner très strictement la qualité de prince du sang, parfois contre la volonté du prince. On se reportera pour ce point à la question des bâtards légitimés, de la religion du prince et des autres lois fondamentales du royaume.

    L'expression Maison de France a aussi désigné pendant quelques années un groupement d'intérêt économique et une marque commerciale, créé en 1987 par le Ministre du Tourisme français pour promouvoir l'image de marque de la France dans les pays étrangers[1].

    Apparition de la notion de Maison de France

    Le terme de maison pour désigner une famille apparaît au XIIe siècle dans les traductions de la Vulgate[2]. Celle-ci parle de Domus Saul et Domus David[3]. « Maison » était donc propre à qualifier le lignage du « nouveau David », roi Très-Chrétien, oint sur la tête comme les rois d'Israël. C'est au XIIIe siècle que le roi des Francs se dit officiellement roi de France et que les grands officiers du roi se titrent peu à peu de France[4]. Par exemple, le maréchal du roi devient le maréchal de France. L'expression Maison de France est consacrée par le Pape Boniface VIII dans sa bulle de canonisation de Louis IX : Gaudeat Dominus inclyta Franciae (11 août 1297).

    Les qualificatifs « très-chrétienne », « sainte », « noble » ont été utilisés pour désigner cette maison mais on a préféré « auguste », notamment à partir de Louis XIV, du fait des résonances sacrées et impériales de ce dernier terme. Les témoignages des auteurs (par exemple, Mathieu Paris) et souverains étrangers qui affirment depuis le XIIIe siècle que c'est la première famille du monde, de même que le roi de France est le premier d'entre les rois sont nombreux[5].

    Origine de la Maison de France

    Les dynasties royales antérieures aux Capétiens

    Appelés « rois de la première, deuxième et troisième race » par les anciens officiers ou jurisconsultes de la chancellerie de France, les historiens modernes nomment les dynasties royales françaises depuis le milieu du XIXe siècle du nom d'un ancêtre fondateur : les Mérovingiens du nom de Mérovée, les Carolingiens du nom de Charles Martel et les Capétiens du surnom du roi Hugues élu en 987. La maison impériale Bonaparte de Napoléon Ier n'est pas assimilée par les historiens à la « Maison de France » mais est considérée comme une dynastie nouvelle parfois appelée la quatrième dynastie.

    L'unité du royaume franc s'est faite à travers la succession des rois mérovingiens dès le baptême de Clovis Ier et de Clotilde, date la plus reculée à laquelle les historiens commencent à désigner la Gaule comme la Francie ou la France. Ces lignages se sont toutefois partagé leurs royaumes à chaque génération, y compris à l'époque carolingienne. Il faut attendre les derniers rois carolingiens pour voir la fin du système des partages. Le dernier partage du royaume des Francs eut lieu en 879 à la mort de Louis II. Les enfants mâles cadets des Capétiens directs recevront des terres, le plus souvent au titre d'un comté ; de cette pratique, naîtra le concept d'apanage.

    Les origines de la dynastie royale Capétienne

    Avant Hugues Capet, deux membres de la famille des Robertiens ont été rois des Francs, avec des règnes intercalés entre ceux des Carolingiens : Eudes Ier et Robert Ier. Ces deux premiers rois sont les fils de Robert le Fort. L'origine de la famille des ancêtres d'Hugues Capet est longtemps restée méconnue et diverses conjectures ont pu être formulées. Au XXe siècle, des travaux de plusieurs historiens[6],[7] ont permis de dégager un certain nombre d'hypothèses et de quasi-certitudes sur l'histoire et la généalogie des Robertiens. Les ancêtres des Capétiens formeraient un groupe familial constitué de serviteurs des derniers Mérovingiens en Neustrie comme Robert, référendaire de Dagobert Ier puis de proches des premiers Carolingiens en Austrasie comme Robert Ier comte de Hesbaye et de Worms mort en 764[8].                                                             Dagobert Ier

    En 836, un des membres de cette famille, Robert le Fort, prit parti pour Charles II le Chauve contre son frère Lothaire Ier, ce qui le conduisit à quitter ses possessions rhénanes pour la vallée de la Loire où le roi lui remit d'importants comtés[9]. La défaillance des Carolingiens (minorité de Charles III le Simple, morts prématurées de Louis IV, Lothaire et Louis V) conjuguée à l'énergie des Robertiens aussi bien face aux envahisseurs normands que face au pouvoir royal est à l'origine de la montée en puissance de la lignée d'Hugues Capet.

    Selon l'historien Karl Ferdinand Werner, du fait de ses origines, la Maison de France constitue la plus ancienne dynastie royale en succession masculine du monde[10].

    Application du terme maison de France aux trois dynasties royales franques[modifier]

    Bien qu'il soit impossible de réunir en une seule et même lignée agnatique les trois dynasties royales franques[11], les multiples intrications généalogiques avérées entre les trois familles, notamment entre Robertiens et Carolingiens, et leur continuité historique incitèrent à les désigner communément sous l'expression de Maison de France[12]. C'est ce que firent des généalogistes de différentes époques comme le frère de Sainte-Marthe, le père Anselme ou Christian Settipani.

    Composition de la Maison de France

    La famille royale de France

    Membres de la famille royale de France

    La notion de famille royale se comprend au sens strict comme au sens large. Au sens strict, la famille royale était la famille proche du roi.

    Entre le XVIe siècle et 1830, la famille royale de France était composée, dans l'ordre du cérémonial, du roi, de sa femme (la reine), de sa mère (la reine mère), de ses enfants et petits-enfants, de ses frères et sœurs, de leurs enfants et des petits-enfants et des époux de chacun d'eux, ainsi que, le cas échéant, des reines épouses de rois France de branches précédemment éteintes.

    Titres, formules et prédicats dans la famille royale de France

    • Le fils aîné du roi était appelé le et son épouse la . , tout au long de sa vie, est communément appelé le « Grand Dauphin ».Dauphin de France[13],[14]Dauphine de FranceLouis de France (1661-1711)dauphin de France
    • Les enfants du roi de France étaient appelés enfants de France (fils ou filles de France).
    • Les enfants des autres que ceux du Dauphin étaient appelés petits-enfants de France (petits-fils ou petite-fille de France). Ce titre fut créé à l'instigation de Gaston de France afin de donner une préséance de sa fille par rapport aux princesses du sang.fils de France[15]
    • Les enfants du Dauphin et ceux du fils aîné du Dauphin étaient enfants de France et non petits-enfants de France ou princes du sang.[16],[17]
    • Le petit-fils aîné du roi portait un titre d'attente. , fils du Grand Dauphin, fut par exemple jusqu'en 1711, puis dauphin pendant quelques mois. Il était le père de . Il en était de même pour l'arrière-petit-fils aîné du roi. Celui de Louis XIV portait le titre de duc de Bretagne.Louis de France (1682-1712)duc de BourgogneLouis XV
    • Le dauphin était appelé , son frère puîné , et l'aînée des filles de ce dernier . La reine, la dauphine et l'épouse de Monsieur étaient appelée .MonseigneurMonsieurMademoiselleMadame
    • Les petits-enfants de France avaient droit au prédicat d'Altesse royale. Les enfants de France et le Dauphin prirent l'altesse royale sous la Restauration. se l'attribua cependant de sa propre initiative.[18][19]Gaston de France[20]

    Patronymes dans la famille royale de France

    • Le Roi et la Reine ne portaient pas de patronyme et signaient de leur prénom.
    • Les enfants de France portent le patronyme de France comme ceux du Dauphin de France ou du fils aîné du Dauphin de France.[21]
    • Les enfants des fils de France autres que le Dauphin ont pour patronyme le nom de l'apanage qui a été conféré à leur père. Ainsi, le Régent s'appelait Philippe d'Orléans et non Philippe de France.

    Les princes du Sang de France

    • Les maisons cousines issues légitimement, par les mâles, d'un petit-fils de France étaient composées des princes et princesses du Sang de France.[22],[23]
    • Les princes et princesses du Sang portaient généralement comme patronyme le nom du fief principal de leur comme le petit-fils de France dont ils étaient issus. Ainsi, les enfants de Charles de France, duc de Berry, portèrent-ils pour patronyme et non .apanage[24]de Berryde France[25]
    • Les princes du Sang de France étaient altesses sérénissimes. , au lendemain de la mort de et afin de faire plaisir à son cousin , attribua aux membres de la famille de ce dernier le prédicat d'Altesse royale.Charles XLouis XVIIILouis-Philippe d'Orléans[26],[27]
    • Les princes du Sang étaient aptes à occuper le trône en cas d'extinction de la famille royale. C'est ce qui se produisit en 1589 après la disparition des Valois. En revanche, Philippe VI qui succéda à Charles IV et fut le premier Valois n'était pas un prince du sang mais un petit-fils de France au moment de son accession au trône (encore que ces distinctions et l'expression de prince du sang soient postérieures à cet événement).
    • Premier prince du Sang fut un titre officiel de l'ancienne monarchie française à partir de 1595. Il était attribué au prince du Sang situé juste après les et les , selon l'ordre dynastique prévu par les . Ainsi, , fils du Régent qui était petit-fils de France, fut nommé premier prince du sang à la mort du .[28]fils de Francepetits-fils de Francelois fondamentales du royaume de FranceLouis d'OrléansPhilippe d'OrléansGrand Condé
    • Ces diverses branches légitimes ont été étudiées par les légistes du roi dès le et leurs généalogies imprimées dans la notable du à partir de 1674. Les familles de princes du Sang furent nombreuses mais la plupart sont aujourd'hui éteintes en ligne légitime.XVIe siècleHistoire généalogique de la maison royale de la France et des grands officiers de la couronnePère Anselme

    Le domaine royal

     Il comprend un grand domaine, qui correspond au domaine public, le petit domaine, qui est le domaine privé de la famille royale, et le domaine concédé inaliénable, comme les apanages ou les grandes charges qui ne sont pas héréditaires.

    C'est à tort que l'on montre dans les livres d'histoire du XIXe siècle des cartes historiques de la France dans lesquelles on considère comme une date d'acquisition de chaque province, celle de sa dernière réunion au domaine royal. En effet, toutes ces provinces qui mouvaient de la couronne sont d'anciennes possessions royales qui avaient été précédemment concédées, le plus souvent à un prince de sang.

    Article détaillé : Domaine royal.
    Article détaillé : Provinces de France.

    La Maison de France sous la monarchie

    Cette maison est issue de la dynastie robertienne. La maison capétienne a régné en France de 987 à 1792, et de 1814-1815 à 1848. Elle a donné naissance à d'autres dynasties qui ont régné en Europe, en Afrique, en Asie et en Amérique si l'on tient compte des possessions d'Outremer de royaumes européens.

    Article détaillé : Généalogie des Capétiens.

    Les Capétiens directs

    En 987, Hugues Ier inaugure la troisième race des rois de France, celle qui va régner de la manière la plus longue sur la France. La couronne étant donnée à l'héritier de son père, du vivant de celui-ci, la dynastie assoit sa légitimité et au principe d'élection, qui lui a donné le trône, est substitué le principe d'hérédité déjà présent dans les précédentes dynasties. La ligne directe s'éteint en 1316 avec la mort de l'enfant-roi Jean Ier. Son oncle et régent Philippe V conserve le trône, puis c'est son jeune frère qui lui succède brièvement. Ces deux derniers règnes laissent le temps aux légistes de la cour royale de conforter le principe de la loi salique en attribuant le trône au comte de Valois, mâle le plus proche en ligne masculine, contre Édouard III d'Angleterre ou Jeanne de Navarre, héritiers en ligne féminine.

    La maison de France, dans sa ligne des Capétiens directs, a produit nombre de maisons cadettes dont :

    Chaque branche s'entend avec chacune de ses ramifications légitimes (et les branches bâtardes, qui ne font pas partie de la maison de France, mais dont certaines subsistent encore comme la maison de Bragance (issue de la première maison de Bourgogne) et quelques branches illégitimes issues de la maison de Bourbon et de la seconde maison de Bourgogne. Se reporter pour les détails à la généalogie générale des Capétiens.

    Les Valois

    Philippe le Bel

    La maison de Valois, issue d'un frère cadet de Philippe IV le Bel, accède au trône en 1328, à la faveur de la succession de Charles IV le Bel. Devenue maison royale, elle donna naissance à plusieurs branches, désormais toutes éteintes en ligne masculine. La ligne directe s'étant éteinte avec Charles VIII de France, lui succéda un prince de la seconde maison d'Orléans (cadet des Valois), dite improprement « de Valois-Orléans », sous le noms de Louis XII de France (1498-1515). Lui-même étant mort sans hoir mâle, c'est le rameau ou maison d'Orléans-Angoulême qui lui succède jusqu'en 1589. Les branche de cette dernière maison royale n'ont pas excédé plus d'une génération.

    Les Bourbons :

    Le 29 juin 1768, avec la mort d'Hélène de Courtenay (1689-1768), s'éteignit la branche de Courtenay de la dynastie capétienne. Les descendants d'Henri IV (eux-mêmes issus des ducs de Bourbon et, par ceux-ci, du dernier fils de Saint Louis), devinrent alors la seule branche dynaste du pays[29].

    C'est pourquoi, officiellement depuis 1768 (en pratique, depuis plus longtemps encore, les derniers Courtenay étant peu connus), la Maison de France put être couramment appelée « Maison de Bourbon »[30].

    La maison de Bourbon donna naissance à plusieurs branches nommées d'après l'apanage des fils de France qui en sont à l'origine.

    • La troisième maison d'Orléans : elle est issue de Philippe France, frère de Louis XIV et est toujours représentée.
    • La maison de Provence : elle se résume à avant son accession à la couronne,Louis XVIII
    • La : elle devint maison maison royale de France en avec .seconde maison d'Artois1824Charles X

    Les princes issus de ces différentes branches prenaient le nom de leur branche. Ainsi, les princes d'Orléans ne portent pas le nom de Bourbon ; de même, comme son père avant lui le comte de Chambord avait pour patronyme d'Artois et non de Bourbon.

    La Maison de France après la monarchie

    Le chef de la maison de France, fut jusqu'en 1830, le roi de France puis après cette date le comte de Chambord, mort en 1883. Depuis le décès de celui-ci, les royalistes français se divisent sur la question de la succession entre partisans des Bourbons d'Espagne et partisans des Orléans.

    Les premiers identifient Maison de Bourbon et Maison de France, alors que pour les seconds, la Maison de France s'identfie avec la seule Maison d'Orléans et n'est qu'une composante de la Maison de Bourbon.

    La règle de la primogéniture mâle pour la transmission de l'ancienne couronne de France est donc soumise, depuis le décès du comte de Chambord, à la reconnaissance ou non par les partisans des uns ou des autres des renonciations prononcées lors des traités d'Utrecht de 1713 et fondant l'impossibilité de réunir les royaumes d'Espagne et de France. Cette volonté de Charles II d'Espagne en 1700 fut aussi celle des puissances européennes que Louis XIV, malgré ses victoires lors la guerre de succession d'Espagne, ne parvint pas à infléchir.

    Maison de Bourbon issue de Louis XIV

    Cette branche, issue de Louis XIV et de son fils le « Grand Dauphin », est née avec le roi Philippe V d'Espagne, fils de France et duc d'Anjou avant son accession au trône.

    Les descendants de Philippe V ont pour patronyme de Bourbon. Selon l'ancienne tradition royale française, ils auraient dû porter le nom de l'apanage conféré au fils de France dont ils sont issus. Mais Philippe V ayant accédé à la couronne d'Espagne avant de recevoir un apanage, les princes qui en sont issus ont repris le nom de Bourbon. Duc d'Anjou fut un titre donné au petit-fils de Louis XIV ; il ne reçut jamais le duché d'Anjou en apanage.Maison de France

    Selon les partisans de la branche aînée des Bourbons, le chef de la maison de France doit être l'aîné de tous les descendants légitimes d'Hugues Capet, et cela quelle que soit sa nationalité ou les renonciations de ses ancêtres comme celles faites aux traités d'Utrecht, renonciations non valides du fait de la théorie de l'indisponibilté de la couronne. Le chef de la maison de France serait donc, actuellement, Louis de Bourbon (1974), « duc d'Anjou ». Connu dans les cercles légitimistes (et dans la presse française et espagnole) sous le nom de « Louis XX », le « duc d'Anjou » est un descendant du roi d'Espagne Philippe V.

    Comme son père Alphonse de Bourbon (1936-1989), Louis de Bourbon s'intitule « chef de la maison de Bourbon ». Il possède la nationalité française, héritée de sa grand-mère paternelle, Emmanuelle de Dampierre, « duchesse d'Anjou et de Ségovie ». Son grand-père Jacques Henri de Bourbon, de nationalité espagnole, s'était déclaré « chef de la maison de France » à la mort de son père, l'ancien roi Alphonse XIII d'Espagne. Louis de Bourbon porte les pleines armes de France ; son père s'en était vu confirmer le droit par la justice française.

    Ses partisans se nomment eux-mêmes « légitimistes », leurs adversaires préférant les termes de « Blancs d'Espagne ».

    Maison d'Orléans issue de Louis XIII :

    Cette branche commence avec le deuxième fils de Louis XIII : Philippe de France, fils de France et duc d'Orléans.

    Pour les partisans de la branche cadette des Bourbons, ou maison d'Orléans, le chef de la Maison royale de France ne peut être que l'aîné des Bourbons restés continûment français, à savoir le chef de la maison d'Orléans, descendant de Philippe de France (1640-1701), duc d'Orléans, et de Louis-Philippe Ier, roi des Français : l'actuel « comte de Paris et duc de France », « Henri VII » pour ses partisans. Ceux-ci reconnaissent la validité des renonciations des traités d'Utrecht (1713).

    Les partisans des Orléans sont appelés "orléanistes", selon certains d'entre eux à tort car les Orléans seraient devenus les héritiers légitimes du comte de Chambord à sa mort. Historiquement, ce terme Maison de Frances'appliquait aux partisans du régime de Louis-Philippe Ier, contre les partisans du comte de Chambord (les légitimistes) ou de la famille Bonaparte (les bonapartistes).

    De plus, le terme "orléanisme" renvoie au dix-neuvième siècle à une tradition politique, celle d'une royauté constitutionnelle, parlementaire et sécularisée qui n'est pas forcément celle de tous les partisans de la Maison d'Orléans. Néanmoins, indépendamment des débats idéologiques, dans l'usage courant, "orléaniste" désigne un partisan de la maison d'Orléans quelle que soit sa conception de la monarchie.

    Autres descendances issues de la Maison de France :

    La Maison de France a donné non seulement trente-sept rois de France[31] mais aussi treize rois à Naples et la Sicile[32], dix rois à l'Espagne[33], quatre rois à la Hongrie[34], trois rois à la Pologne[34], trois empereurs à Constantinople[35] et par voie illégitime trente-deux rois au Portugal[36] et deux empereurs au Brésil[37].

    Au-delà des familles souveraines, une recherche, commencée avec les Cahiers de Saint-Louis, a été entreprise pour identifier toutes les personnes et familles vivantes actuellement, et pouvant prouver qu'elles descendent d'Hugues Capet y compris par filiation féminine ou naturelle.

      l'Histoire de France

    L'Etablissement public de Versailles vient de créer un nouveau site internet consacré au Musée de l'Histoire de France : http://www.museehistoiredefrance.fr/Même si on peut regretter le nombre, plutôt limité, des œuvres qui figurent dans cette base de données (400 alors que le Musée possède près de 7500 tableaux et sculptures) elle a le mérite d'exister et constitue une nouvelle source iconographique pour tous ceux qui s'intéressent à l'Histoire de France.
    A titre d'illustration, nous avons retenu quelques portraits de nos premiers rois, réalisés en 1837 et 1838 . Représentation romantique et largement fantaisiste qui, bien que totalement éloignée de la réalité historique, n'en constitue pas moins une belle galerie de "rois de théâtre". En effet, les différents monarques y sont représentés parés de vêtements et de couronnes, entre autres, qui ressemblent plus à des accessoires théâtraux qu'à des objets authentiques. C'est l'une des curiosités de cette galerie virtuelle qui en comporte encore beaucoup d'autres.
     
         
      
    Clotaire 1er, roi des Francs (Jean-Louis Bézard, 1838)     Charles II, empereur d'Occident (Charles de Steuben, 1837) Childebert 1er, roi des Francs
    (Jean-Louis Bézard, 1838)

    Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

    http://ekladata.com/dona-rodrigue.eklablog.com/mod_article4958414_1.jpg

    Delicious Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • r

    Représentation héraldique de la couronne des rois de France
    (version fermée introduite par Louis XII[1 et systématisée par François Ie
      
     

    Ceci est une liste des rois et empereurs qui régnèrent sur la France (Royaumes francs, Royaume de France, Premier Empire, Restauration, Monarchie de Juillet, Second Empire) jusqu'en 1870, à l'exception de deux périodes : la Première République, du 22 septembre 1792 au 18 mai 1804, et la Deuxième République, du 24 février 1848 au 2 décembre 1851.

    Le dernier monarque de France fut l'empereur Napoléon III, déchu le 4 septembre 1870. La date de naissance de la France est, en revanche, sujette à controverse. La date admise la plus reculée étant l'avènement de Clovis, en 481. Les trois premiers souverains mérovingiens, plus ou moins légendaires, ne sont généralement pas repris dans les listes des souverains français, mais ils représentent un symbole fort dans l'enracinement de la dynastie, et dans le mythe des origines troyennes de la royauté franque. Par ailleurs, on considère parfois le traité de Verdun de 843 comme « l'acte de naissance de la France ».

    Dès la fin du Moyen Âge, on commença à numéroter les rois depuis les Mérovingiens, à partir des ancêtres mythiques de la « Première race de France ». Cette numérotation omet bon nombre de rois, car durant les périodes des partages successoraux du royaume, elle ne retient comme seul roi que le souverain de Paris ou de Neustrie. On trouve ainsi les mentions de « Louis XIV, 64e roi de France » du vivant du roi[2], et Louis XVI était connu comme le « 66e roi de France »[3]. Cette numérotation est donnée à titre purement indicatif.

    Titulature

    Le titre des monarques français a évolué au cours des âges :

    Liste des monarques :

    (Pour les monarques antérieurs aux Valois, les portraits du tableau sont de pure convention, datant pour la plupart de plusieurs siècles après leur règne.)

    Mérovingiens :

    La plupart des Mérovingiens ne régnèrent que sur une partie du royaume des Francs, avec un ou plusieurs monarques concurrents. Néanmoins, le titre de roi des Francs fut porté par tous les rois[5],[6], manifestant par là la conscience de l'unité et de l'identité du royaume des Francs.

    Ceux qui parvinrent à réunifier sous leur autorité la totalité du territoire franc sont indiqués avec un numéro d'ordre.

    RangPortraitNomRègneTitresNotes
    1 Clodion Clodion le Chevelu
    (v. 395 – 448) mort à 53 ans
    428 - 448 Roi des Francs saliens Premier roi des Francs saliens connu.
    2 Mérovée Mérovée
    (v. 412 – 457) mort à 45 ans
    448 - 457 Roi des Francs saliens Fondateur de la lignée des Mérovingiens.
    Son authenticité est parfois remise en cause.
    3 Childéric Ier Childéric Ier
    (436 – 26 décembre 481 mort à 45 ans
    457 - 481 Roi des Francs saliens Père de Clovis.
    4 Clovis Clovis Ier
    (466 – 27 novembre 511) mort à 45 ans
    481511 Roi des Francs saliens puis
    Roi des Francs
    Premier roi chrétien des Francs, à sa mort, son royaume est partagé entre ses quatre fils Clodomir, Thierry, Childebert et Clotaire.
    - Clodomir Clodomir
    (v. 495 – 25 juin 524) mort à 29 ans
    511524 Roi des Francs (Roi d'Orléans) Tué à la bataille de Vézeronce. Ses fils Thibault et Gonthaire sont assassinés à l'instigation de Childebert et Clotaire, et ne survit que Clodoald, futur saint Cloud.
    - Thierry Ier Thierry Ier
    (v. 485/90 – 534) mort à 44 ou 49 ans
    511534 Roi des Francs (Roi de Reims)  
    - Théodebert Ier Théodebert Ier
    (v. 504 – 548) mort à 44 ans
    534548 Roi des Francs (Roi de Reims) Fils de Thierry Ier.
    - Théodebald Théodebald
    (v. 535 – 555) mort à 20 ans
    548555 Roi des Francs (Roi de Reims) Fils de Théodebert Ier. Meurt sans descendance. Clotaire Ier hérite de ses États.
    5 Childebert Ier Childebert Ier
    (v. 497 – 23 décembre 558) mort à 61 ans
    511558 Roi des Francs (Roi de Paris)  
    6 Clotaire Ier Clotaire Ier
    (v. 497 – 29 novembre 561) mort à 64 ans
    511561
    555561
    558561
    Roi de Soissons
    Roi de Reims
    Roi des Francs
    Dernier survivant des fils de Clovis, réunifie le royaume. À sa mort, ses quatre fils Caribert, Sigebert, Chilpéric et Gontran se partagent le royaume.
    7 Caribert Caribert Ier
    (v. 521 – 567) mort à 46 ans
    561567 Roi des Francs (Roi de Paris)  
    - Sigebert Ier Sigebert Ier
    (535 – 575) mort à 40 ans
    561575 Roi des Francs (Roi de Reims)  
    8 Chilpéric Ier Chilpéric Ier
    (v. 526 – 584) mort à 59 ans
    561584
    567584
    Roi de Soissons
    Roi des Francs (Roi de Paris)
     
    - Saint Gontran Gontran
    (v. 528 – 592) mort à 64 ans
    561592
    584592
    Roi de Burgondie
    Roi des Francs (Roi de Paris)
     
    - Childebert II Childebert II
    (570 – 595) mort à 25 ans
    575595
    592595
    Roi d'Austrasie
    Roi de Burgondie et de Paris
    Fils de Sigebert Ier.
    - Théodebert II Théodebert II
    (585 – 612) mort à 27 ans
    595612 Roi d'Austrasie Fils de Childebert II.
    - Thierry II Thierry II
    (587 – 613) mort à 26 ans
    595613
    612613
    Roi de Burgondie
    Roi d'Austrasie
    Fils de Childebert II.
    - Sigebert II Sigebert II
    (v. 601 – 613) mort à 12 ans
    613 Roi d'Austrasie Fils de Thierry II. Vaincu et tué par Clotaire II.
    9 Clotaire II Clotaire II
    (584 – 18 octobre 629) mort à 45 ans
    584629
    595629
    613629
    Roi de Neustrie
    Roi de Paris
    Roi des Francs
    Fils de Chilpéric Ier, réunifie le royaume franc.
    10 Dagobert Ier Dagobert Ier
    (v. 602/5 – 19 janvier 639) mort à 34 ou 37 ans
    623632
    629639
    632639
    Roi d'Austrasie
    Roi des Francs (moins l'Aquitaine)
    Roi des Francs
    Fils de Clotaire II.
    - Caribert II Caribert II
    (v. 606/10 – 632) mort à 22 ou 26 ans
    629632 Roi d'Aquitaine Fils de Clotaire II.
    - Sigebert III Sigebert III
    (631 – 1er février 656) mort à 25 ans
    632656 Roi d'Austrasie Fils de Dagobert Ier.
    11 Clovis II Clovis II le Fainéant
    (633 – 657) mort à 24 ans
    639657 Roi de Neustrie et de Burgondie Fils de Dagobert Ier.
    - Childebert III Childebert III l'Adopté
    († 662)
    656662 Roi d'Austrasie Fils adoptif de Sigebert III.
    12 Clotaire III Clotaire III
    (v. 652 – 673) mort à 21 ans
    657673 Roi de Neustrie et de Burgondie Fils de Clovis II.
    13 Childéric II Childéric II
    (v. 655 – 675) mort à 20 ans
    662675
    673675
    Roi d'Austrasie
    Roi des Francs
    Fils de Clovis II.
    14 Thierry III Thierry III
    (v. 657 – 691) mort à 34 ans
    673, puis 675679
    679691
    Roi de Neustrie
    Roi des Francs
    Fils de Clovis II.
    - Clovis III Clovis III
    († 676)
    675676 Roi d'Austrasie Prétendument fils de Clotaire III, placé sur le trône d'Austrasie par le maire du palais Ébroïn.
    - Dagobert II Dagobert II
    (v. 652 – 23 décembre 679) mort à 27 ans
    676679 Roi d'Austrasie Fils de Sigebert III. Canonisé en 892.
    15 Clovis IV Clovis IV
    (v. 680 – 695) mort à 15 ans
    691695 Roi des Francs Fils de Thierry III.
    16 Childebert IV Childebert IV
    (v. 683 – 711) mort à 28 ans
    695711 Roi des Francs Fils de Thierry III.
    17 Dagobert III Dagobert III
    (v. 699 – 715) mort à 16 ans
    711715 Roi des Francs Fils de Childebert IV.
    18 Chilpéric II Chilpéric II
    (v. 670 – 721) mort à 51 ans
    715719
    719721
    Roi de Neustrie et de Burgondie
    Roi des Francs
    Probablement fils de Childéric II. Élu roi de Neustrie en 715, sous l'égide du maire du palais Rainfroi. Devient roi de tous les Francs après la mort de son concurrent Clotaire IV, en 719.
    - Clotaire IV Clotaire IV
    (v. 685 – 719) mort à 34 ans
    717719 Roi d'Austrasie Probablement fils de Thierry III, placé sur le trône d'Austrasie par Charles Martel, en lutte contre les Neustriens Chilpéric II et Rainfroi.
    19 Thierry IV Thierry IV
    († 737)
    721737 Roi des Francs Fils de Dagobert III, placé sur le trône par Charles Martel après la mort de Chilpéric II.
    Interrègne (737743)
    20 Childéric III Childéric III
    († v. 754/5)
    743751 Roi des Francs Placé sur le trône par Pépin le Bref, déposé par ce même Pépin en novembre 751 et cloîtré dans un monastère.

    Carolingiens

    RangPortraitNomRègneDynastieNotes
    22 Pépin le Bref Pépin le Bref
    (v. 715 – 24 septembre 768) mort à 53 ans
    751768 Carolingiens Devient maire du palais de Neustrie à la mort de son père Charles Martel, en 741, puis d'Austrasie après le retrait de son frère Carloman. Dépose le Mérovingien Childéric III et se fait élire roi des Francs en novembre 751. Meurt le 24 septembre 768.
    - Carloman Ier Carloman Ier
    (v. 751 - 4 Décembre 771) mort à 20 ans
    768771 Carolingiens Fils cadet de Pépin le Bref.
    23 Charles Ier dit Charlemagne Charlemagne
    (2 avril 742 – 28 janvier 814) mort à 71 ans
    768814 Carolingiens Sacré de manière anticipée avec son père et son frère Carloman en 754. Devient roi des Francs à la mort de son père en 768, conjointement avec son frère Carloman, qui meurt en 771. Est couronné empereur d'Occident par le pape Léon III à Rome le 25 décembre 800. Meurt à Aix-la-Chapelle le 28 janvier 814.
    24 Louis Ier Louis Ier le Pieux
    (778 – 20 juin 840) mort à 62 ans
    814840 Carolingiens Devient roi d'Aquitaine en 781, puis empereur d'Occident le 11 septembre 813, associé au titre par son père. Est sacré par le pape Étienne IV à Reims le 5 octobre 816. Déposé le 7 octobre 833 par son fils Lothaire, est restauré le 15 février 835. Meurt le 20 juin 840.
    25 Charles II Charles II le Chauve
    (13 juin 823 – 6 octobre 877) mort à 54 ans
    840877 Carolingiens Devient roi de Francie occidentale après le traité de Verdun (843). Est sacré empereur d'Occident à Rome le 25 décembre 875, après la mort de son neveu Louis II le Jeune. Meurt le 6 octobre 877.
    26 Louis II Louis II le Bègue
    (1er novembre 846 – 10 avril 879) mort à 32 ans
    877879 Carolingiens Devient roi d'Aquitaine en 867, puis roi des Francs à la mort de son père Charles II. Est sacré à Compiègne le 8 décembre 877. Meurt le 10 avril 879.
    27 Louis III Louis III
    (v. 864 – 5 août 882) mort à 18 ans
    879882 Carolingiens Est élu roi des Francs conjointement avec son frère Carloman II après la mort de leur père Louis II. Est sacré à Ferrières en septembre 879. Meurt sans descendance le 5 août 882.
    Carloman II
    (v. 866 – 12 décembre 884) mort à 18 ans
    879884 Carolingiens Est élu roi des Francs conjointement avec son frère Louis III après la mort de leur père Louis II. Est sacré à Ferrières en septembre 879. Devient seul roi après la mort de son frère le 5 août 882, meurt à son tour sans descendance le 12 décembre 884.
    28 Charles III le Gros Charles le Gros
    (839 – 13 janvier 888) mort à 49 ans
    884887/888 Carolingiens Fils de Louis le Germanique, est appelé pour assurer la régence, les nobles refusant de reconnaître le jeune Charles le Simple, dernier fils de Louis II roi des Francs . Est déchu à Mayence de ses titres en novembre 887. Meurt le 13 janvier 888.
    29 Eudes Ier Eudes
    (v. 860 – 1er janvier 898) mort à 38 ans
    888898 Robertiens Est élu roi des Francs après la mort de Charles le Gros. Est sacré à Compiègne le 29 février 888. Meurt le 1er janvier 898.
    30 Charles III le Simple Charles III le Simple
    (17 septembre 879 – 7 octobre 929) mort à 50 ans
    893922 Carolingiens Fils de Louis II, est écarté du trône à la mort de son frère Carloman II en raison de son jeune âge. Lorsque le régent Charles le Gros est déposé, est encore trop jeune et se voit préférer Eudes, le comte de Paris. Est cependant sacré à Reims le 28 janvier 893, alors qu'Eudes règne encore. Après avoir accepté de cohabiter, les deux rois s'accordent pour que Charles succède seul à Eudes après sa mort. Charles devient roi des Francs le 1er janvier 898. Il est déposé par les grands du royaume, qui élisent et font sacrer Robert, comte de Paris, le 30 juin 922. Est fait prisonnier en 923 après la défaite de Soissons. Meurt en détention le 7 octobre 929.
    - Robert Ier Robert Ier
    (v. 866 – 15 juin 923) mort à 57 ans
    922923 Robertiens Frère d'Eudes, ne revendique pas la couronne à la mort de ce dernier. Avec plusieurs nobles, se révolte contre Charles le Simple en 921. Est sacré à Reims le 30 juin 922. Meurt durant la bataille de Soissons, le 15 juin 923.
    31 Raoul Raoul
    (v. 890 – 15 janvier 936) mort à 46 ans
    923936 Bosonides Devient roi des Francs à la mort de Robert Ier, les grands du royaume refusant de rendre la couronne à Charles le Simple. Est sacré le 13 juillet 923 à Soissons. Meurt de pédiculose corporelle le 15 janvier 936 sans laisser d'enfant mâle.
    32 Louis IV Louis IV d'Outre-mer
    (10 septembre 921 – 10 septembre 954) mort à 33 ans
    936954 Carolingiens Fils de Charles le Simple, ne devient roi des Francs qu'après la mort de Raoul, lorsque Hugues le Grand refuse la couronne pour lui-même. Est sacré à Laon le 19 juin. Meurt le 10 septembre 954 des suites d'une chute de cheval.
    33 Lothaire Lothaire
    (v. 941 – 2 mars 986) mort à 45 ans
    954986 Carolingiens Devient roi des Francs à la mort de son père Louis IV, le 10 septembre 954. Est sacré à Reims le 12 novembre. Meurt le 2 mars 986.
    34 Louis V Louis V le Fainéant
    (v. 967 – 22 mai 987) mort à 20 ans
    986987 Carolingiens Est sacré à Compiègne le 8 juin 979. Devient roi des Francs à la mort de son père Lothaire, le 2 mars 986. Meurt des suites d'un accident de chasse le 22 mai 987 sans descendance.

    Capétiens directs

    RangPortraitNomRègneDynastieNotesArmoiries
    35 Hugues Capet Hugues Capet
    (v. 940 – 24 octobre 996) mort à 56 ans
    987996 Capétiens Fils d'Hugues le Grand, petit-fils de Robert Ier, Duc des Francs depuis 960, est élu roi des Francs après la mort de Louis V et sacré à Noyon (?) le 3 juillet (?) 987. Meurt le 24 octobre 996 Arms of the Kingdom of France (Ancien).svg
    36 Robert II Robert II le Pieux
    (972 – 20 juillet 1031) mort à 59 ans
    9961031 Capétiens Est sacré le 25 décembre 987 à Orléans comme roi associé. Devient roi des Francs à la mort de son père Hugues Capet, le 24 octobre 996. Meurt le 20 juillet 1031.
    37 Henri Ier Henri Ier
    (1008 – 4 août 1060) mort à 52 ans
    10311060 Capétiens Est sacré le 14 mai 1027 à Reims comme roi associé. Devient roi des Francs à la mort de son père Robert II, le 20 juillet 1031. Meurt le 4 août 1060.
    Régence (1060 – 1066) : Anne de Kiev, épouse d'Henri Ier.
    38 Philippe Ier Philippe Ier
    (23 mai 1052 – 29 juillet 1108) mort à 56 ans
    10601108 Capétiens Est sacré le 23 mai 1059 à Reims comme roi associé. Devient roi des Francs à la mort de son père Henri Ier, le 4 août 1060. Meurt le 29 juillet 1108.
    39 Louis VI Louis VI le Gros
    (1er décembre 1081 – 1er août 1137) mort à 55 ans
    11081137 Capétiens Devient roi des Francs le 29 juillet 1108, à la mort de son père Philippe Ier. Est sacré à Orléans le 3 août. Meurt le 1er août 1137.
    40 Louis VII Louis VII le Jeune
    (1120 – 18 septembre 1180) mort à 60 ans
    11371180 Capétiens Second fils de Louis VI. Est sacré le 25 octobre 1131 à Reims comme roi associé. Devient roi des Francs à la mort de son père, le 1er août 1137. Meurt le 18 septembre 1180.
    41 Philippe II Philippe II Auguste
    (21 août 1165 – 14 juillet 1223) mort à 57 ans
    11801223 Capétiens Est sacré à Reims le 1er novembre 1179 comme roi associé. Devient roi des Francs à la mort de son père Louis VII, le 18 septembre 1180. Premier à utiliser le titre de roi de France. Meurt le 14 juillet 1223.
    42 Louis VIII Louis VIII le Lion
    (5 septembre 1187 – 8 novembre 1226) mort à 39 ans
    12231226 Capétiens Devient roi de France à la mort de son père Philippe II, le 14 juillet 1223. Est sacré à Reims le 6 août. Meurt de la dysenterie le 8 novembre 1226.
    Régence (1226 – 1235) : Blanche de Castille, épouse de Louis VIII.
    43 Louis IX Louis IX ou Saint Louis
    (25 avril 1214 – 25 août 1270) mort à 56 ans
    12261270 Capétiens Devient roi de France à la mort de son père Louis VIII, le 8 novembre 1226. Est sacré à Reims le 29 novembre 1226. Meurt de la dysenterie le 25 août 1270.
    44 Philippe III Philippe III le Hardi
    (30 avril 1245 – 5 octobre 1285) mort à 40 ans
    12701285 Capétiens Devient roi de France à la mort de son père Louis IX, le 25 août 1270. Est sacré à Reims le 30 août 1271. Meurt le 5 octobre 1285.
    45 Philippe IV Philippe IV le Bel
    (1268 – 29 novembre 1314) mort à 46 ans
    12851314 Capétiens Devient roi de Navarre (sous le nom de Philippe Ier) en épousant la reine Jeanne Ire, le 14 août 1284, puis roi de France à la mort de son père Philippe III, le 5 octobre 1285. Est sacré à Reims le 6 janvier 1286. Meurt le 29 novembre 1314.
    46 Louis X Louis X le Hutin
    (4 octobre 1289 – 5 juin 1316) mort à 26 ans
    13141316 Capétiens Devient roi de France et de Navarre (sous le nom de Louis Ier) à la mort de son père Philippe IV, le 29 novembre 1314. Est sacré à Reims le 24 août 1315. Meurt le 5 juin 1316 en laissant un enfant à naître. Arms of the Kingdom of France & Navarre (Ancien).svg
    Régence (1316) : Philippe de Poitiers, frère cadet de Louis X, futur Philippe V de France.
    - Jean Ier Jean Ier le Posthume
    (15 novembre – 19 novembre 1316) mort à 4 jours
    1316 Capétiens Fils posthume de Louis X, qui ne vécut que quatre jours. Il aura régné autant de jours qu'il aura vécu, ce qui constitue un cas unique dans l'histoire de la royauté française. Meurt sans descendance mâle.
    47 Philippe V Philippe V le Long
    (17 novembre 1293 – 3 janvier 1322) mort à 28 ans
    13161322 Capétiens Second fils de Philippe IV. Devient roi de France et de Navarre (sous le nom de Philippe II) à la mort de son neveu Jean Ier, le 19 novembre 1316. Est sacré à Reims le 11 janvier 1317. Meurt sans descendance mâle le 3 janvier 1322.
    48 Charles IV Charles IV le Bel
    (18 juin 1294 – 1er février 1328) mort à 33 ans
    13221328 Capétiens Troisième fils de Philippe IV. Devient roi de France et de Navarre (sous le nom de Charles Ier) à la mort de son frère Philippe V, le 3 janvier 1322. Est sacré à Reims le 21 février. Meurt sans descendance mâle le 1er février 1328. Sa succession complexe entraînera la guerre de Cent Ans. C'est le dernier Capétien de la branche dite aînée.

    Valois

    RangPortraitNomRègneDynastieNotesArmoiries
    49 Philippe VI Philippe VI
    (1293 – 22 août 1350) mort à 57 ans
    13281350 Valois Neveu de Philippe IV le Bel (fils de son frère Charles de Valois). Devient roi de France à la mort de son cousin Charles IV, le 1er février 1328. Est sacré à Reims le 29 mai. Meurt le 22 août 1350. Arms of the Kingdom of France (Ancien).svg
    50 Jean II Jean II le Bon
    (26 avril 1319 – 8 avril 1364) mort à 44 ans
    13501364 Valois Devient roi de France à la mort de son père Philippe VI, le 22 août 1350. Est sacré à Reims le 26 septembre. Meurt en captivité à Londres le 8 avril 1364.
    51 Charles V Charles V le Sage
    (21 janvier 1338 – 16 septembre 1380) mort à 42 ans
    13641380 Valois Devient roi de France à la mort de son père Jean II, le 8 avril 1364. Est sacré à Reims le 19 mai. Meurt le 16 septembre 1380. Arms of the Kingdom of France (Moderne).svg
    52 Charles VI Charles VI le Fol
    (3 décembre 1368 – 22 octobre 1422) mort à 53 ans
    13801422 Valois Devient roi de France à la mort de son père Charles V, le 16 septembre 1380. Est sacré à Reims le 4 novembre. Frappé de folie en 1392, meurt le 21 octobre 1422.
    53 Charles VII Charles VII le Victorieux ou le Bien Servi
    (22 février 1403 – 22 juillet 1461) mort à 58 ans
    14221461 Valois Devient roi de France à la mort de son père Charles VI, le 21 octobre 1422, refusant d'entériner le traité de Troyes qui le déshéritait au profit d'Henri V d'Angleterre. Est sacré à Reims le 17 juillet 1429 grâce à l'aide de Jeanne d'Arc. Meurt le 22 juillet 1461.
    54 Louis XI Louis XI le Prudent
    (3 juillet 1423 – 30 août 1483) mort à 60 ans
    14611483 Valois Devient roi de France à la mort de son père Charles VII, le 22 juillet 1461. Est sacré à Reims le 15 août 1461. Meurt le 30 août 1483. CoA France (1469-1515).svg
    Régence (1483 – 1491) : Anne de France, fille de Louis XI.
    55 Charles VIII Charles VIII l'Affable
    (30 juin 1470 – 7 avril 1498) mort à 27 ans
    14831498 Valois Devient roi de France à la mort de son père Louis XI, le 30 août 1483. Est sacré à Reims le 30 mai 1484. Meurt accidentellement le 7 avril 1498 sans descendance mâle pour lui succéder. CoA Charles VIII of France.svg
    56 Louis XII Louis XII le Père du Peuple
    (27 juin 1462 – 1er janvier 1515) mort à 52 ans
    14981515 Valois-Orléans Devient roi de France à la mort de son cousin Charles VIII, le 7 avril 1498. Est sacré à Reims le 27 mai 1498. Meurt le 1er janvier 1515 sans descendance mâle pour lui succéder. CoA Louis XII of France.svg
    Régence : Louise de Savoie, épouse Charles de Valois, comte d'Angoulême - Deux fois régente 1515 et 1525-1526.
    57 François Ier François Ier
    (12 septembre 1494 – 31 mars 1547) mort à 52 ans
    15151547 Valois-Angoulême Devient roi de France à la mort de son cousin et beau-père Louis XII, le 1er janvier 1515. Est sacré à Reims le 25 janvier 1515. Meurt de septicémie le 31 mars 1547. CoA France (1515-1578).svg
    58 Henri II Henri II
    (31 mars 1519 – 10 juillet 1559) mort à 40 ans
    15471559 Valois-Angoulême Devient roi de France à la mort de son père François Ier, le 31 mars 1547. Est sacré à Reims le 26 juillet 1547. Meurt le 10 juillet 1559 des suites d'une blessure reçue en tournoi.
    59 François II François II
    (19 janvier 1544 – 5 décembre 1560) mort à 16 ans
    15591560 Valois-Angoulême Devient roi de France à la mort de son père Henri II, le 10 juillet 1559. Est sacré à Reims le 18 septembre 1559. Meurt de maladie le 5 décembre 1560.
    Régence (1560 – 1564) : Catherine de Médicis, épouse d'Henri II.
    60 Charles IX Charles IX
    (27 juin 1550 – 30 mai 1574) mort à 23 ans
    15601574 Valois-Angoulême Devient roi de France à la mort de son frère François II, le 5 décembre 1560. Est sacré à Reims le 15 mai 1561. Meurt de pleurésie le 30 mai 1574.
    61 Henri III Henri III
    (19 septembre 1551 – 2 août 1589) mort à 37 ans
    15741589 Valois-Angoulême Élu roi de Pologne le 11 mai 1573, rentre en France le 6 septembre 1574 à l'annonce de la mort de son frère Charles IX, le 30 mai 1574. Est sacré à Reims le 13 février 1575. Meurt assassiné par Jacques Clément le 2 août 1589. Dernier des Valois. Royal Coat of Arms of France.svg

    Bourbons

    RangPortraitNomRègneDynastieNotesArmoiries
    62 Henri IV Henri IV le Grand
    (13 décembre 1553 – 14 mai 1610) mort à 56 ans
    15891610 Bourbons Descend du dernier fils de Louis IX. Roi de Navarre en 1572, devient roi de France à la mort de son cousin Henri III, le 2 août 1589, qui l'a désigné comme successeur. Abjure le protestantisme le 25 juillet 1593 pour être sacré à Chartres le 27 février 1594. Meurt assassiné par François Ravaillac le 14 mai 1610. Grand Royal Coat of Arms of France & Navarre.svg
    Régence (1610 – 1617) : Marie de Médicis, épouse d'Henri IV.
    63 Louis XIII Louis XIII le Juste
    (27 septembre 1601 – 14 mai 1643) mort à 41 ans
    16101643 Bourbons Devient roi de France et de Navarre à la mort de son père Henri IV, le 14 mai 1610. Est sacré à Reims le 17 octobre. Le 14 mai 1643, il meurt d'un mal aujourd'hui identifié comme la maladie de Crohn[7].
    Régence (1643 – 1651) : Anne d'Autriche, épouse de Louis XIII.
    64 Louis XIV Louis XIV le Grand ou le Roi-Soleil
    (5 septembre 1638 – 1er septembre 1715) mort à 76 ans
    16431715 Bourbons Devient roi de France et de Navarre à la mort de son père Louis XIII, le 14 mai 1643. Est sacré à Reims le 7 juin 1654 Ne commence à réellement gouverner qu'après la mort de Mazarin, en 1661. Meurt de la gangrène le 1er septembre 1715.
    Régence (1715 – 1723) : Philippe d'Orléans, neveu de Louis XIV.
    65 Louis XV Louis XV le Bien-Aimé
    (15 février 1710 – 10 mai 1774) mort à 64 ans
    17151774 Bourbons Devient roi de France et de Navarre à la mort de son arrière-grand-père Louis XIV, le 1er septembre 1715. Est sacré à Reims le 25 octobre 1722. Meurt de septicémie le 10 mai 1774.
    66 Louis XVI Louis XVI
    (23 août 1754 – 21 janvier 1793) mort à 38 ans
    17741792 Bourbons Devient roi de France et de Navarre à la mort de son grand-père Louis XV, le 10 mai 1774. Est sacré à Reims le 11 juin 1775. Désigné comme roi des Français par la Constitution du 3 septembre 1791, qu'il accepte le 13. Suspendu par l'Assemblée nationale le 10 août 1792 et détrôné le 21 septembre. Guillotiné au terme de son procès le 21 janvier 1793. Son fils Louis XVII, emprisonné, est reconnu comme héritier par les royalistes, sans avoir pu être sacré.
    Roi non proclamé : Louis XVII du 21 janvier 1793 au 8 juin 1795

    Bonaparte (Premier Empire)

    RangPortraitNomRègneDynastieNotesArmoiries
    1 Napoléon Ier Napoléon Ier
    (15 août 1769 – 5 mai 1821) mort à 51 ans
    18041814
    1815
    Bonaparte Premier consul depuis 1799, consul à vie depuis 1802, devient empereur des Français par la constitution du 18 mai 1804, approuvée par plébiscite le 6 novembre. Sacré à Notre-Dame-de-Paris le 2 décembre. Est déchu par le Sénat le 3 avril 1814, abdique sans conditions le 6. Revient au pouvoir du 20 mars 1815 au 22 juin 1815 lors de la période des Cent-Jours. Grandes Armes Impériales (1804-1815)2.svg
    Empereur non proclamé : Napoléon II du 22 juin 1815 au 7 juillet 1815

    Bourbons (Restauration)[modifier]

    RangPortraitNomRègneDynastieNotesArmoiries
    67 Louis XVIII Louis XVIII le désiré
    (17 novembre 1755 – 16 septembre 1824) mort à 68 ans
    18141815 1815 - 1824 Bourbons Auto-proclamé roi dès la mort de son neveu Louis XVII, le 8 juin 1795, ne le devient effectivement que le 6 avril 1814, après l'abdication de Napoléon. S'enfuit de Paris dans la nuit du 20 mars 1815. Rappelé par le gouvernement provisoire le 22 juin, date de la seconde abdication de Napoléon, il rentre à Paris le 8 juillet. Coat of Arms of the Bourbon Restoration (1815-30).svg
    68 Charles X Charles X
    (9 octobre 1757 – 6 novembre 1836) mort à 79 ans
    18241830 Bourbons Devient roi de France à la mort de son frère Louis XVIII, le 16 septembre 1824. Est sacré à Reims le 29 mai 1825. Doit abdiquer suite aux Trois Glorieuses le 2 août 1830. Son fils, Louis XIX, qui abdique lui-même moins d'une heure plus tard, et son petit-fils, Henri V, ne sont ni proclamés ni reconnus.
    Roi non proclamé : Louis XIX le 2 août 1830
    Roi non proclamé : Henri V du 2 août au 7 août 1830

    Orléans (Monarchie de Juillet)

    RangPortraitNomRègneDynastieNotesArmoiries
    1 Louis-Philippe Louis-Philippe Ier le Roi-Citoyen
    (6 octobre 1773 – 26 août 1850) mort à 76 ans
    18301848 Bourbon-Orléans Descendant de Louis XIII. Après la révolution de juillet 1830, est d'abord lieutenant général du royaume pour assurer la régence du dauphin, puis proclamé roi des Français le 9 août. Incapable de contenir la révolution qui éclate en février 1848, il abdique le 24 février en faveur de son petit-fils Philippe d'Orléans, que l'Assemblée refuse de reconnaître, proclamant la Seconde République. Coat of Arms of the July Monarchy (1831-48).svg

    Bonaparte (Second Empire)

    RangPortraitNomRègneDynastieNotesArmoiries
    2 Napoléon III Napoléon III
    (20 avril 1808 – 9 janvier 1873) mort à 64 ans
    18521870 Bonaparte Neveu de Napoléon Ier. Élu président de la Seconde République en 1848, mène le coup d'État du 2 décembre 1851 qui conduit à l'instauration du Second Empire le 2 décembre 1852, devenant empereur des Français. Vaincu à Sedan, il est fait prisonnier le 2 septembre 1870. La Troisième République est proclamée deux jours plus tard. Coat of Arms Second French Empire (1852–1870).svg

    Prestige des rois des Francs puis de France

    Dès la fondation du royaume des Francs, celui-ci bénéficia d'un grand prestige, en particulier auprès de la papauté, ce qui avait une grande importance dans une Europe s'identifiant avec la chrétienté. Les rois francs des puis de France et leurs sujets furent très sensibles à cette reconnaissance par les papes du prestige de leur royauté.

    • Le pape saint le Grand écrivit à , roi des Francs en Austrasie : « Autant la dignité royale élève au-dessus des autres hommes, autant votre dignité royale franque vous élève au-dessus des royautés des autres nations ».Grégoire IerChildebert II[8]
    • Le pape mentionna dans une lettre aux chefs clercs et laïcs du royaume des Francs, le prologue de la Loi salique, rédigé entre 757 et 766, qui exalte longuement « l'illustre nation des Francs, qui a Dieu pour fondateur. »Paul Ier[9]
    • Les papes attribuèrent le qualificatif de à Charles Martel, puis régulièrement à ses descendants rois des Francs carolingines puis capétiens, jusqu'à ce que ce titre désigne à partir de Charles V le seul roi de France.très chrétien<
    Delicious Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Reines de la dynastie des Mérovingiens

      

    Basine, reine franque ( 463 ? ) Avant d'épouser Childéric, Basine était mariée au roi Thuringien, Basin. Son mari et elle accueillirent Childéric lorsque celui-ci fut chassé de Tournai par les Francs saliens, ses sujets ( pour luxure). Childéric est rappelé à Tournai en 465. En remerciement, Childéric enlève Basine et l'épouse la même année. Basine a un don de voyance : la première nuit, Basine refuse de partager la couche du roi. Dès qu'il est allongé, elle le fait lever et lui demande de regarder dans la cour. Childéric y voit des lions, des licornes et des léopards.

    Il vient se recoucher mais Basine l'oblige à se relever et à regarder par la fenêtre, le roi y voit des ours et des loups. La troisième fois, il voit des chiens et autres bêtes chétives. Après avoir passé la nuit chastement, Basine lui révèle la signification de son rêve : " Il nous naîtra un lion ; ses fils courageux auront pour symbole le léopard et la licorne. D'eux naîtront des ours ou des loups pour le courage et la voracité. Les derniers rois sont des chiens, et la foule des petites bêtes indique ceux qui vexeront le peuple, mal défendu par ses rois". La dégénérescence mérovingienne sera en effet rapide>>. Basine donne à Childéric un fils en 465, Clovis à la crinière de lion, le futur Clovis Ier et trois filles Lanthilde, Alboflède et Aldoflède..

    Clotilde (sainte)

    est née en 475. Elle est reine franque de 493 à 545. C'est la femme de Clovis Ier. Elle est la fille du roi Burgonde Chilpéric. Les Burgondes d'origine scandinave s'étaient installés dans la seconde moitié du Vème siècle, dans le bassin du Rhône et de la Saône. Elle épouse Clovis Ier en 493 et a un rôle déterminant dans sa conversion. Après la mort du roi en 511, elle devient régente : ses trois fils : Clotaire, Childebert et Clodomir, sont des adolescents. Elle a eu un fils en 494, Ingomer, mort peu de temps après. A la mort de Clodomir en 524, Clotilde recueille ses trois fils à Paris.

    Au prix d'une ruse Childebert et Clotaire obtiennent que la reine mère les leur remette et la soumettent à un cruel dilemme : soit on leur coupe les cheveux, (marque de leur appartenance royale), soit on les met à mort. A quoi Clotilde aurait répondu : " s'ils ne sont pas élevés au trône, j'aime mieux les voir morts que tondus ". Clotaire égorge 2 des enfants (Théodebald, 10 ans et Gunthar ou Gonthier, 7 ans), malgré l'opposition de Childebert horrifié. Le troisième, Clodoald (Cloud), réussit grâce à des serviteurs à s'échapper.

     Il se coupe lui-même les cheveux et devient moine. Il fonde le monastère de Nogent ( aujourd'hui Saint-Cloud). Clotilde se retire à Tours et ne joue plus de rôle marquant. Elle meurt en 545 et est inhumée au côté de Clovis dans la basilique des Saints - Apôtres (future église Sainte Geneviève), puis à la basilique de Saint-Denis. Elle fut canonisée par le pape Pélage Ier, au Vème siècle.

    Ultrogotha, reine franque.

    Femme de Childebert Ier on ne sait rien de cette reine, sauf qu'après avoir épousé Childebert Ier, à une date indéterminée, elle lui donne deux filles, Chrotberte et Chlodonsinte. A la mort du roi ses territoires passent à son frère Clotaire Ier. Il est probable qu'Ultrogotha se soit mise alors sous la protection de son beau-frère.

    Ghunteuca reine franque.

    Femme de Clodomir puis de Clotaire Ier. Ghunteuca dont on ne connaît rien de précis, sinon qu'elle est la fille du roi des Burgondes, a épousé en premières noces Clodomir, fils de Clovis Ier. Après la mort du roi à la bataille de Vézeronce en 524, son frère Clotaire Ier la prend pour femme. Elle est l'une de ses nombreuse épouses, avant Radegonde, Ingonde et Aregonde. Elle eut trois fils de Clodomir dont deux furent assassinés par leurs oncles Childebert et Clotaire, le troisième réussit, grâce à des serviteurs, à échapper au massacre. Il fonde un monastère qui porte son nom (Saint Cloud). Ainsi Ghunteuca épouse son beau-frère et l'assassin de ses enfants !

     

    Radegonde (sainte morte a Poitiers en 583). Reine franque.

    Deuxième épouse de Clotaire Ier. Lors de la campagne contre les Thurigiens en 529, leur roi Berthaire est tué, Sa fille, Radegonde âgée de 6 ans, est remarquée par Clotaire qui lui fait donner une bonne éducation et, dès qu'elle est nubile, l'épouse. Radegonde éprouve de la répulsion pour son mari. En 538, Radegonde est horrifiée par la violence de celui-ci (il vient de tuer son frère). Aussi, avec l'appui des évêques, elle fait rompre son mariage par Saint-Médard, évêque de Noyon, son union a duré 6 ans. Elle se fixe à Poitiers et fonde le monastère de la Sainte-Croix. Lepoète Fortunat avec qui elle eut des relations épistolaires, a laissé une biographie d'elle. Radegonde est inhumée à la basilique Notre-dame de Poitiers.

    Ingonde, reine franque.

    Femme de Clotaire Ier. Ingonde, on connaît d'elle peu de choses, elle est l'une des nombreuses épouses de Clotaire Ier. L'anecdote rapportée par Grégoire de Tours, veut qu'elle intercéda un jour en faveur de sa sœur cadette, Aregonde, à qui elle cherchait un bon parti. Ingonde dit ceci à Clotaire "Mon seigneur a fait de sa servante ce qui lui a plu et il l'a appelée a son lit ; maintenant pour parfaire mon lot, que mon seigneur roi écoute ce que lui demande sa servante, de telle sorte que rien ne m'humilie et que je puisse vous servir avec une humilité accrue".

    Peu de temps après le roi fait venir sa femme, à qui il tint ce langage pour le moins inattendu: "j'ai songé à t'accorder la grâce que ta douleur m'a demandée, et cherchant un homme riche et sage que je puisse unir à ta sœur, je n'ai rien trouvé de mieux que moi-même. Ainsi sache que je l'ai prise pour femme, ce qui, je l'espère, ne te déplaira pas". Les deux sœurs régnèrent en même temps. Ingonde donna naissance à six enfants dont Caribert, Gontran et Sigebert qui, avec Chilpéric, fils d'Aregonde, succédèrent à leur père en 561. Sa fille Clodosinte épouse le premier roi des Lombards d'Italie, Alboïn.

    Aregonde reine franque.

    est la femme de Clotaire Ier.. Aregonde fut l'une des nombreuses épouses de Clotaire Ier. Elle régna en même temps qu'Ingonde sa sœur. Elle donna naissance à Chilpéric, qui avec Caribert, Gontran et Sigebert les trois fils d'Ingonde , succédèrent à Clotaire 1er. Sa tombe à l'abbaye de Saint-Denis fut découverte en 1959.

    Chunsene reine franque.

    Femme de Clotaire Ier. On ne sait rien sur cette reine qui donna à Clotaire un fils, Chramne duc d'Aquitaine

    Waltrade reine franque.

    Femme de Théodebald puis de Clotaire Ier. Fille de Wacchon Ier, roi des Lombards, elle était la sœur de Wisigarde femme de Théodebert Ier. Elle eut une fille de Théodebald puis épousa Clotaire Ier vers 555, dont elle n'eut pas d'enfant.

    Ultrogotha reine Franque.

    Elle épousa en premières noces Childebert Ier frère de Clotaire Ier. A la mort de ce dernier, elle épousa Clotaire Ier auquel elle donna ses territoires.

    Ingoberge (vers 520-589).

    Femme de Caribert. Cette princesse donne une fille, Berthe, au roi. On la marie au roi du Kent, Ethelberg

    Meroflede, reine franque. Femme de Caribert. On ne sait absolument rien de cette princesse.

    Marcovefa (morte vers 570). Reine franque.

    Femme de Caribert. Cette princesse, sœur de Méroflède, elle donne au roi deux filles qui seront toutes deux religieuses.

    Theodichild reine franque.
    Femme de Caribert. On ignore tout de cette princesse qui donne au roi un seul fils qui meurt jeune


    Venerande reine de bourgogne. femme de Gontran
    on ne sait rien de cette princesse, mère d'un Gondeboald, mort très jeune.

    Marcatrude reine de Bourgogne. Femme de Gontran.

    Cette princesse était fille de Magnachaire, duc des Francs-Transjurans ; elle fut répudiée par Gontran en 565 et mourut peu après.

    Austregilde (morte en 580) reine de bourgogne

    et de Paris. Femme de Gontran. Servante de la reine Marcatrude, Austregilde, dite Bobile, se fit épouser par le roi vers 566. Elle lui donna quatre enfants, dont deux fils morts jeunes.

    Brunehaut ou Brunehilde
    (est née vers 534 à Renève, près de Dijon, morte en 613). Reine d'Austrasie (entre 566 à 613). Brunehaut est l'un des personnage les plus marquants de son époque. Elle est la fille du roi Wisigoth d'Espagne, Athanagild. Brunehaut est une belle jeune fille, cultivée, éblouissante, elle épouse au printemps 566, Sigebert, âgé de 31 ans. Ce sont des noces somptueuses et royales dont tous les habitants se souviendront longtemps. Sigebert, le rustre, le barbare, est amoureux fou de sa belle épouse; Non seulement Brunehaut règne sur le cœur de son mari, mais également sur le royaume de celui-ci, c'est elle qui gouverne. En 568, elle pousse son époux à faire la guerre au roi de Neustrie, Chilpéric qui, aidé de sa maîtresse Frédégonde, assassina la sœur de Brunehaut, Galswinthe.

    Cette vendetta familiale tourne d'abord à l'avantage de Sigebert, lequel obtient les territoires offerts à sa belle-sœur en cadeau de noces. 570, le dimanche de Pâques, Brunehaut met au monde un garçon, Childebert (ou Khildeberkht), baptisé le dimanche de Pentecôte. 573, Brunehaut pousse son mari à investir Arles, possession de Gontran depuis le partage de 567. Décembre 575, Sigebert est assassiné sur l'ordre de Frédégonde. Brunehaut est exilée à Rouen, ses filles à Meaux et son fils est proclamé, à Metz, roi d'Austrasie. 577, avec l'accord de Prétextat, évêque de Reims qui est bien peu regardant sur l'inceste, Brunehaut épouse, à Rouen, le fils de Chilpéric, Mérovée. Chilpéric les poursuit, les époux se réfugient à Saint- Martin de Rouen, malheureusement, Mérovée est pris, ordonné prêtre et enfermé à Anisola.

    IL s'échappe, trouve refuge à Sain-martin de Tours. Son père assiège la ville, Mérovée s'échappe à nouveau, mais il est poursuivi et tué par un de ses fidèles. Quant à Brunehaut, elle est renvoyée en Austrasie, y retrouve son fils, Childebert II, mais se heurte à ses conseillers favorables à Chilpéric. Elle pousse son fils à se rapprocher de Gontran (alliance de Pompierre, 577). Brunehaut et Childebert gouvernent l'Austrasie.

    584, Chilpéric est tué, Brunehaut se sent-elle vengée de l'assassinat de son époux et de sa sœur ? Brunehaut empêche Childebert d'épouser Théodolinde, fille de Garibald de Bavière. A la mort de son fils en 595, elle gouverne au nom de ses petits-enfants (l'Austrasie pour Théodebert et la Bourgogne pour Thierry). Brunehaut est une femme autoritaire, ambitieuse, d'une énergie indomptable, mais moins sanguinaire que Frédégonde. Elle a un sens politique et des qualités de chef d'état (face à une aristocratie rebelle, elle tente de maintenir l'autorité royale).

    Elle pousse ses deux petits-fils, Thèodebert et Thierry, à effacer la défaite de l'armée austrasienne devant celle de Frédégonde, à Laffaux prés de Soissons en 596. Après la victoire de Dormelles, près de Montereau en 599 ou 600, la Neustrie, gouvernée par Clotaire II, fils de Frédégonde et Chilpéric), est envahie et annexée en partie. Peu après, Brunehaut à de nouveaux problèmes avec l'aristocratie austrasienne qui lui reproche son autorité et la chasse de Metz. Elle trouve refuge en Bourgogne, chez Thierry II, mais l'entourage du roi lui est également hostile. Elle dresse Thierry contre Théodebert (elle ne pardonne pas à celui-ci d'avoir signé la paix de Compiègne en 604 avec Clotaire II, roi de Neustrie).

    L'armée refuse et Brunehaut doit accepter leur volonté. 612, elle pousse Thierry à lutter contre Théodebert, le roi d'Austrasie est fait prisonnier et remis à sa grand'mère qui l'exécute à Châlons-sur-Saône. A la mort de Thierry en 613, elle se retrouve régente de la Bourgogne et de l'Austrasie Elle fait reconnaître l'arrière de ses petits-fils, Sigebert II, âgé de 12 ans, mais s'oppose de nouveau à l'aristocratie austrasienne menée par Pépin, dit Pépin de Landen et Arnould, évêque de Metz. Ces deux personnages privilégient l'alliance avec la Neustrie et font appel à Clotaire II qui entre en Austrasie à la tête de son armée. Brunehaut demande en vain l'aide de Thuringe.

    Elle s'installe en Bourgogne, lève une armée, mais trahie et abandonnée, elle ne peut la faire combattre. 613, à Orbes, près du Jura, Clotaire s'empare de sa personne et des quatre fils de Thierry. Childebert peut s'enfuir, Sigebert et Corbus sont exécutés tandis que Mérovée est envoyé en Neustrie. Quant à Brunehaut, malgré ses 80 ans, elle est horriblement suppliciée, après trois jours de tortures, elle est attachée par les cheveux à la queue d'un cheval fougueux qui met son corps en lambeaux. Ses restes sont brûlés. Les cendres sont recueillies et déposées à l'abbaye Saint-Martin d'Autun. On peut voir son sarcophage au musée Rollin d'Autun. .

    Faileube, reine d'Austrasie.
    C'est la fille de Léovigilde, roi des Wisigoths. Elle est l'épouse de Caribert II et lui donne deux fils : Théodebert devient roi d'Austrasie et Thierry roi de Bourgogne..


    Wisigarde (morte en 553)reine franque.
    Femme de Théodebert Ier. Fille de Wacchon Ier, roi des Lombards, sœur de Waltrade, femme de Théodebald, elle épouse Théodebert Ier en 553, est répudiée l'année suivante puis reprise en 540. Elle meurt en 553 et est peut-être inhumée à Cologne.


    Deuterie (ou Déotéria) reine franque.
    . Femme de Théodebert, qu'elle épouse en 535. Elle est veuve d'un seigneur de Béziers, avec lequel elle eut une fille nommée Adia. Lorsqu'elle s'aperçut que sa fille était devenue très jolie, elle eut peur qu'elle prenne sa place auprès de Théodebert. Aussi décida t-elle de la tuer. Considérant sa fille comme une rivale, elle la fit monter dans un char tiré par des bœufs sauvages. Passant un pont sur la Meuse, Deutéria excita les bœufs qui se précipitèrent dans le fleuve. L'aristocratie austrasienne obligea Théodebert à chasser cette mère infanticide. Théodebert Ier la répudie en 540.


    Eustere (morte en 521)reine Franque.
    Femme de Thierry Ier cette princesse était la fille d'Alaric II, roi des Wisigoths, et elle fut la mère de Théodebert Ier


    Suavegothe reine Franque.
    Femme de Thierry Ier. Fille de Saint Sigismond, roi de Bourgogne, elle eut une fille mariée successivement à Hermegies et Rodiger, rois de Varnes.


    Waltrade (ou Vuldetrade) reine franque.
    C'est la fille du roi des Lombards, Waccho Ier, et sœur de Wisigarde. Elle épouse Théodebald peu de temps après son avènement. Devenue veuve, elle épouse Clotaire Ier, mais les évêques disent à celui-ci qu'il ne peut pas épouser la veuve de son petit neveu. Il l'abandonne et la donne à son fidèle, le duc Franc Garibald, installé en Bavière. Waltrade a eu une fille de Théodebald, pas d'enfant de Clotaire et une fille de Garibald / Théodolinde


    Blichilde, reine d’Austrasie..
    Première femme de Théodebert II, dont elle a eu deux fils et une fille. Son fils Mérovée a été exécuté après la mort de son père. Elle est la fille d'Ansbert, maire du palais de Neustrie. Brunehaut l'acheta pour en faire son esclave. Théodebert l'épouse puis pour pouvoir se remarier avec Theodechilde la fait assassiner. Elle est peut-être inhumée avec son mari.

    Theodechilde, reine d’Austrasie.

    Seconde épouse de Théodebert II. C'est la fille d'un sénateur romain de Bourges. Elle épouse Théodebert en 609 et meurt en 613.,.

    Ermenberge reine de Bourgogne.
    C'est la fille du prince des Wisigoths, Witteric Ier. Elle épouse Thierry en 606 et lui donne quatre fils : Sigebert, Corbus, Childebert et Mérovée


    Audovère, reine franque, est morte en 580.
    La première épouse de Chilpéric. Elle est écartée par l'une de ses servantes, Frédégonde, qui est devenue la maîtresse du roi et obtient sa répudiation en 567. Audovère se retire dans un couvent, où elle est étranglée sur l'ordre de Frédégonde qui est devenue reine entre-temps. De Chilpéric, avec qui elle reste mariée 10 ans, elle a six enfants : trois fils, au destin tragique, et trois filles. Théodebert meurt au combat, Mérovée et Clovis sont assassinés par Frédégonde. Basine est confiée aux religieuses de Sainte-Croix de Poitiers. Childewinthe est violée par les sbires de Frédégonde et finit sa vie au couvent. Ingonde.

    Galswinthe (ou Galeswinthe), reine franque.,
    est née à Tolède en Espagne et morte en 568 à Soissons C'est la fille d'Athanagild, roi des Wisigoths et la sœur aînée de Brunehaut. Chilpéric, roi de Neustrie, jaloux du mariage de son demi-frère Sigebert avec Brunehaut, décide d'épouser la sœur de celle-ci, pour cela il promet de quitter ses autres femmes et de rester monogame. Le mariage a lieu à Rouen en 567, il est fastueux. L'idylle est de courte durée, Frédégonde, ex - maîtresse du roi, séduit de nouveau celui-ci. Elle veut se faire épouser, mais Chilpéric a promis de n'avoir qu'une seule épouse. Qu'à cela ne tienne, Frédégonde, avec l'assentiment tacite du roi, fait étrangler Galswinthe dans son sommeil.



    Frédégonde, Reine de Neustrie de 567 à 597.
    Elle est née à Mondidier vers 545 et morte en 597. Troisième femme de Chilpéric Ier. Frédégonde est l'une des servantes d'Audovère, la première femme de Chilpéric. Elle séduit le roi Chilpéric par sa beauté, devient sa maîtresse, intrigue contre la reine, (Chilpéric et Audovère ont déjà 10 ans de mariage !) et réussit à la faire répudier, croyant ainsi accéder au trône. Mais Chilpéric épouse en secondes noces Galswinthe, fille d'Athanagild, roi des Wisigoths d'Espagne. Elle fait assassiner la seconde épouse de Chilpéric et parvient à se faire épouser par le roi. Frédégonde est belle, intelligente, sans aucun scrupule, d'une rare cruauté et presque sorcière, elle exerce une influence croissante sur son mari. Elle veut conserver le pouvoir (qu'elle a eu tant de mal à conquérir) même au prix de nombreux meurtres. Elle mène une guerre acharnée à sa belle-sœur, Brunehaut, laquelle pour venger le meurtre de sa sœur Galswinthe excite son mari Sigebert contre Chilpéric.

    Ces guerres fratricides s'achèvent à l'avantage de Frédégonde, deux de ses sbires assassinent Sigebert en 575. Voulant voir sa propre descendance régner sur la Neustrie, elle n'hésite pas à se retourner contre les fils de Chilpéric issus de son premier mariage. En 578, elle fait assassiner Mérovée qui a épouser Brunehaut. Ensuite c'est au tour de Clovis, frère de Mérovée, qui a eu l'imprudence de montrer la haine qu'il voue à sa belle-mère ; fait tuer l'évêque de Rouen, Prétextât, qui a célébré le mariage de Brunehaut et Mérovée. Vers 580, au Mans, Frédégonde fait étrangler Audovère qui s'est retirée au couvent et fait violer la fille de celle-ci, Childewinthe, qui termine sa vie comme religieuse. Puis se sont les enfants de Frédégonde qui trépassent. Samson et Chlodobert en bas âge, en août 580, Dagobert et Chlodowig. En 582, elle accouche d'un garçon, Théodoric, qui est baptisé à Paris par l'évêque Raymond le 18 avril 583, et meurt du choléra au début de l'année 584. Elle montre une immense douleur lors de la mort de ses enfants.

     Enfin en juin 584, Frédégonde accouche à Cambrai d'un garçon, Clotaire, qu'elle confie aux régisseurs de sa villa royale de Vitry-en-Artois. En 569, Frédégonde a eu une fille, Rigonde, qui en 584 est fiancée à Reccared, seul héritier du roi Wisigoth d'Espagne, Léovigilde, mais la mort de Chilpéric interrompt son voyage en Espagne, ses biens ont été volés. Revenue dans sa patrie, elle se dispute avec sa mère qui cherche à la tuer. Frédégonde, femme sanguinaire a-t-elle fait tuer son époux ? Après la mort de Chilpéric, elle se réfugie dans les murs de la cathédrale de Paris, sous la protection de l'évêque Raymond, avec une partie du trésor royal.

    Elle n'a pas assisté à la veillée du corps de son mari, ni à son inhumation. Frédégonde fait appel à Gontran qui se voit contraint de défendre la veuve et l'orphelin et, sous la protection de son beau-frère, elle dirige le royaume de Neustrie au nom de son fils Clotaire II. Les luttes entre Frédégonde et Brunehaut continuent. En 596, elle fait empoisonner Childebert et sa femme. En 597, à l'âge de cinquante-quatre ans, Frédégonde meurt, elle est inhumée à Saint-Germain-des-Prés.

    Haldetrude, reine franque en 600.
    C'est la première épouse de Clotaire II. A part son mariage avec Clotaire II en 600, on ne sait rien d'elle. Elle meurt quelques mois après son mariage avec Clotaire.

    Bertrude, reine franque.

    C'est la seconde femme de Clotaire II. Le roi épouse Bertrude en 602, après la mort de sa première femme, Haldetrude. On ne connaît rien de la vie de Bertrude, sauf qu'elle est la mère de Dagobert Ier. Clotaire la remplace par Sichilde. Elle meurt en 620 et est inhumée à la basilique de Saint-Vincent (Saint-Germain-des-Prés).

    Sichilde, reine franque. Est la troisième épouse de Clotaire II. Son mariage avec Clotaire a lieu à une date indéterminée. Elle a un fils de Clotaire, Caribert, que son demi-frère Dagobert Ier dépossède de son héritage paternel. Elle a aussi une fille, Ethereld, qui épouse le roi de Kent, et un autre fils mort en bas-âge. Elle survécut à Clotaire II.

    Gomatrude, reine d’Austrasie, de 626 à 629.
    Elle est née en 608. C'est la première épouse de Dagobert. Gomatrude est la sœur du comte Brodulf et de Sichilde (troisième épouse de Clotaire II), donc la tante, par alliance, de Dagobert. Clotaire oblige son fils à l'épouser : la cérémonie a lieu à Clichy en décembre 926. En 929, Dagobert fait venir la reine à Reuilly, la répudie et l'expédie à Romilly, afin de pouvoir épouser Nanthile. Gomatrude n'a pas eu d'enfant de Dagobert.


    Nantilde (Nanthilde ou Nantéchilde),
    reine d'austrasie de 629 à 639, de Neustrie et de bourgogne de 629 à 642. Elle est née en 609. C'est la seconde épouse de Dagobert, son origine est obscure, elle descend peut-être d'un affranchi d'origine slave ou d'un seigneur de Bobigny. Elle sert au palais quand Dagobert en tombe amoureux. Le roi répudie Gomatrude et épouse Nanthilde à la chapelle Saint-Denis en décembre 629. Elle donne au roi un fils, Clovis. A la mort de Dagobert Ier en 639, le pouvoir passe aux mains du maire du palais Aega et de Nanthilde nommé régente de Neustrie et de Bourgogne, au nom de son fils, Clotaire, trop jeune pour gouverner, (Sigebert III étant roi d'Austrasie). C'est après la mort d'Aega en 642 que Nanthilde joue un rôle politique.

    La Bourgogne réclame un maire, la charge est vacante depuis la disparition de Garnier et l'assassinat de son fils, Godin, en 626. Elle réunit à Orléans les Grands du royaume de Bourgogne et parvient à faire élire son candidat, Flaochad, qui s'empresse de confirmer les avantages de l'aristocratie au détriment du pouvoir central qui est de plus en plus menacé. Elle est inhumée à l'abbaye de Saint-Denis.

    Vulfégonde, reine d'Austrasie, de bourgogne et de Neustrie,

    Femme de Dagobert, on ne sait rien sur cette reine.

    Berthilde, reine d'Austrasie, de bourgogne et de Neustrie,

    Femme de Dagobert , on ignore tout de cette reine.

    Ragnetrude reine d’Austrasie, de bourgogne et de Neustrie

    Dagobert l'épouse en 630. Elle a un fils du roi, Sigebert, futur Sigebert III roi d'Austrasie.

    Emnechildis ou Himnechilde reine d'Austrasie de 547 à 556.
    C'est l'épouse de Sigebert III. Elle est d'origine Irlandaise ou la fille d'un roi de Burgondie. Himnechilde épouse Sigebert en 647 et lui donne un fils, Dagobert II.


    Bathilde (sainte), reine de Neustrie et de Bourgogne.
    C'est une anglo-saxonne achetée par Erchinoald. Le maire du palais lui fait épouser Clovis II auquel elle donne trois fils : Clotaire III, Childéric II et Thierry. Après la mort du roi en 657, elle règne au nom de son fils Clotaire, aidée des évêques et d'Erchinoald. Lorsque le maire du palais décède, Ébroïn lui succède et écarte Bathilde du pouvoir en 664. Bathilde se retire au monastère de Chelles qu'elle a fondé ainsi que celui de Corbie. Elle protège les abbayes de Jumièges et de Saint-Wandrille.

    Elle meurt à Chelles le 30 janvier 680. Bathilde est inhumée à l'église Sainte-Croix. Bathilde est canonisée par le pape Nicolas Ier au IXème siècle.

    Blichilde ou Bilihilde, reine d’Austrasie.
    Femme de Childéric II qu'elle épouse à une date indéterminée. Elle est la fille de Sigebert III et d'Emnechildis. Elle est assassinée en même temps que son mari en forêt de Lognes. Lors de l'assassinat la reine est enceinte. Elle est peut-être enterrée avec son époux.

    Gisèle reine franque.

    Épouse de Chilpéric III. Cette princesse est la mère de Théodoric, dernier prince Mérovingien.

    Clotilde reine franque.

    Femme de Thierry III. Elle est inhumée à L'église Saint-Vaast à Arras. Elle est probablement la mère de Clovis IV, de Childebert III et de Clotaire IV.

    Doda reine de Neustrie et de Bourgogne.

    Femme de Thierry III. Tout ce qu'on sait de cette princesse est qu'elle meurt après son époux.

      

      

     

    Delicious Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  •  

     
     
     

     Basine ou Basina, est une princesse de la ligue des Thuringes, puis une reine des Francs saliens par son mariage avec Childéric Ier.

    Biographie :

    Le premier historien à mentionner la reine Basine est l'évêque Grégoire de Tours qui raconte :

    « Childéric, roi des Francs, s’abandonna à une honteuse luxure, déshonorant les femmes de ses sujets. Ceux-ci, s’indignant de cet outrage ; le détrônèrent (457). Avant découvert qu’on en voulait même à sa vie, il se réfugia dans la Thuringe, laissant dans son pays un homme lii qui lui était attaché pour qu’il apaisât, par de douces paroles, les esprits furieux. Il lui donna aussi un signe pour qu’il lui fît connaître quand il serait temps de retourner dans sa patrie, c’est-à-dire qu’ils divisèrent en deux une pièce d’or, que Childéric en emporta une moitié, et que son ami garda l’autre, disant : Quand je vous enverrai cette moitié, et que les deux parties réunies formeront la pièce entière, vous pourrez revenir en toute sûreté dans votre patrie. Étant donc passé dans la Thuringe, Childéric se réfugia chez le roi Bisin et sa femme Basine. Les Francs, après l’avoir détrôné, élurent pour roi, d’une voix unanime, Ægidius qui, ainsi que nous l’avons dit plus haut, avait été envoyé par la république romaine comme maître de la milice. Celui-ci était déjà dans la huitième année de son règne lorsque le fidèle ami de Childéric, ayant secrètement apaisé les Francs, envoya à son prince des messagers pour lui remettre la moitié de la pièce qu’il avait gardée. Celui-ci, voyant par cet indice certain que les Francs désiraient son retour, et qu’ils le priaient eux-mêmes de revenir, quitta la Thuringe, et fut rétabli sur son trône. Tandis qu’il régnait, Basine, dont nous avons parlé plus haut, abandonna son mari pour venir auprès de Childéric. Comme il lui demandait avec empressement par quel motif elle venait d’un pays si éloigné, on dit qu’elle répondit : J’ai reconnu ton mérite et ton grand courage ; je suis venue pour rester avec toi : sache que si j’avais connu, dans des régions au-delà des mers, un homme plus méritant que toi, j’aurais désiré d’habiter avec lui. Celui-ci, enchanté, l’épousa. Il en eut un fils qu’on appela du nom de Clovis. Ce fut un grand prince et un redoutable guerrier »[1].

    De ce chapitre, Godefroid Kurth estime que tout ce que l'on peut en retenir est que Childéric a épousé une thuringienne du nom de Basine, et que tout le reste relève du récit populaire[2].CHILDERICI REGIS.jpg

    Anneau sigillaire trouvé dans la tombe du roi Childéric à Tournai en 1653[1].BnF, Paris.

    Postérité :

    Il est difficile de dire si Basine a réellement épousé le roi Basin de Thuringe[ et, si tel est le cas, quelle a été sa postérité. Basin a bien un successeur homonyme[, mais même si ce successeur est fils du premier Basin, rien ne permet de dire si Basine en est la mère.

    De son mariage avec Childéric, Basine a donné naissance à :

    • (v.466 † 511), ,Clovis Ierroi des Francs
    • Alboflède ou Albofledis, baptisée en même temps que son frère, devient religieuse mais meurt peu après.
    • Lantilde ou Landechildis, mentionnée brièvement par Grégoire de Tours quand elle reçoit le baptême en même temps que son frère.
    • ou Audofledis, mariée en 492 à , roi des .AudoflèdeThéodoric le GrandOstrogoths d'Italie

    Origine :

    Aucun document contemporain ne permet d'établir formellement l'origine de Basine.

    Si la thèse du mariage entre Basin et Basine relève de l'invention par la tradition populaire, alors l'onomastique suggère une parenté, voire une fraternité entre les deux.

    Joseph Depoin a proposé de voir en Basine une princesse franque rhénane, s'appuyant sur le récit de Grégoire de Tours dans lequel Clovis qualifie Sigebert le Boiteux de parens meus. Il en déduit que Basine est une sœur de Sigebert le Boiteux, tous deux fils de Clodwig, roi de Cologne et de Basine de Saxe[8] Mais la signification de parens n'est pas aussi restrictive que le sens que lui donne Depoin, qui donne également une filiation erronée pour Sigebert le boiteux. De plus, la parenté entre Clovis et Sigebert peut s'expliquer autrement.

    Eugen Ewig, sur la base de l'allusion aux « régions au-delà des mers » que Grégoire de Tours met dans la bouche de Basine, suggère une origine dans des établissements thuringiens situés dans la sud de la Bretagne, ou parmi quelques tribus thuringiennes encore situés en Scandinavie..

    Légende fondatrice mérovingienne :

    Le conditionnel semble indispensable, car ce que nous connaissons de la vie de Basine tient plus de la légende que des certitudes historiques. Il y a bien eu un roi des Thuringes portant le nom de Basin, et il est également certain que la mère de Clovis s'appelait Basine. Mais ont-ils réellement vécu ce que racontent les récits des chroniqueurs, qui semblent basés sur des croyances populaires un peu naïves ? C'est peu vraisemblable.

     

     

    Basine aurait, d'après les récits de Grégoire de Tours, de Frédégaire et de l'auteur du « Liber Historiæ » (qui écrit au VIIIe siècle en s'appuyant sur les récits de Grégoire de Tours), rencontré Childéric Ier, roi des Francs saliens.

    Lors de leur nuit de noces, Basine demanda à Childéric de regarder par la fenêtre et de dire ce qu'il voyait.

    Childéric dit : « Je vois un lion avec une licorne et des animaux sujets qui sont très heureux et qui respectent le lion. »
    Basine lui répondit : « Retourne à la fenêtre, que vois-tu ? »
    Childéric dit : « Je vois un ours et un léopard et des chacals qui leur mordent les pattes et des sujets qui baissent la tête et ne font plus la fête. »
    Basine lui demande : « Que vois-tu maintenant ? »
    Childéric dit : « Je vois des chacals des chiens et des vautours qui se battent et des sujets malheureux ! »
    Au matin de la nuit de noces, Basine lui révéla la signification des visions qu'il avait eu : « Tu auras un fils, il s’appellera Clovis. Il sera puissant, il fera un grand royaume où il sera respecté, où les gens se respecteront et seront heureux. Puis viendront ses descendants qui essayeront de maintenir les règles mais de mauvaises gens chercheront à leur voler le pouvoir, puis ensuite des chiens, des chacals et des vautours cupides se battront pour avoir le pouvoir et les sujets seront malheureux. »
      
    sources : wikipedia
    photos  : google
      
     
    Delicious Yahoo! Pin It

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique