Anne-Josèphe Théroigne de Méricourt ( 1762-1817) égerie révolutionnaire, engagée dans le combat en faveur de la liberté, réclame l'égalité civile et politique pour les femmes….
Se trouvant à Paris, elle sortait de la convention pour se rendre aux Tuileries, sur la terrasse des Feuillants.
Elle rencontra une bande de tricoteuses, femmes jacobines dont plusieurs étaient munies de battoirs.
Une opposition politique déclencha une vive discussion suivie d'injures.
Les femmes ne lui laissèrent pas le temps de placer le moindre mot.
L' une d'elle, la tirant par le cou, lui courba le corps. On lui releva ses jupes par dessus la tête, une main troussa la chemise, les battoirs tombèrent à toute volée sur le derrière nu.
Malgré les hurlement de la malheureuse, folle de honte et de douleur, les jacobines lui infligèrent une terrible fessée.
L' arrivée impromptue de Marat prit la fustigée sous sa protection.
C'est ainsi que Théroigne de Méricourt échappa aux femmes de la Halles….
Certains analystes prétendirent que cette fustigation fut la cause de sa folie. Pour d'autres, déjà fragile, elle ne serait pas devenue subitement folle à la suite de l'épreuve qui lui fut infligée…
Internée en 1794, elle passera vingt- trois années de sa vie à l'asile de l'Hôtel Dieu, puis de la Salpêtrière, abandonnée par ses proches…..
Sa vie, qui fait d'elle l'une des premières féministes de l'histoire inspira Michelet, les Goncourt, Sarah Bernard, Beaudelaire, Lamartine.
Elle décède en 1817 à l'âge de 55 ans.