• Un STYLO .... c'est quoi ?

     

     

     Un stylo plume...C'est quoi?




    *Entrée en matières
     
    Au commencement , il y a 130 ans les stylos étaient fabriqués en ébonite. Ils se composaient habituellement de 5 pièces, en tout et pour tout. Un corps, une section, un conduit et un capuchon, tournés dans des barres d'ébonite, puis polis et souvent gravés lorsqu'elle était noire. Seule la plume était en or. La caractéristique commune à ces deux matières est leur remarquable résistance à la corrosion de l'encre. Si l'on trouve encore des stylos fabriqués en ébonite, il s'agit d'une production assez marginale, destinée aux collectionneurs.

    *L'ébonite

    L'ébonite est fabriquée à partir de caoutchouc vulcanisé. Elle était noire ou orange brûlé aux début de l'histoire du stylo. Très vite on mélange les deux teintes pour faire apparaître des motifs "mottled", "woodgrain" ou "ripple" selon la terminologie américaine en usage dans le monde des collectionneurs. L'ébonite est agréable en main. Elle offre un excellent échange thermique et semble chaude au contact des doigts. Bien polie, elle est douce au toucher. Il s'agit d'une matière légère, et les anciens stylos en ébonite surprennent souvent par leur masse très contenue. Au rang des défauts de l'ébonite, on note sa relative sensibilité aux coups (en particulier la lèvre de capuchon qui peut alors se fendre d'une micro-fissure) et sa tendance à devenir matte à l'air et à la lumière. Le polissage ne suffit souvent pas à lui rendre son aspect d'origine, en particulier s'agissant des ébonites noires qui deviennent brun mat. Il suffit en principe de limiter l'exposition à la lumière pour réduire les risques d'apparition d'un tel phénomène. On soulignera enfin que l'ébonite se reconnaît à l'odeur camphrée qu'elle dégage, en particulier lorsqu'on la frotte avec le doigt. Il s'agit d'un bon moyen pour distinguer l'ébonite du celluloïd.
    Testez, vous sentirez!






    *Le celluloïd

    Acétate de cellulose, ou nitrate de cellulose et camphre, cette matière arrive dans les manufactures de stylos au début des années 1920. C'est Sheaffer's qui en assurera une grande diffusion. La matière nouvelle permet des effets minéraux, perlescents, faisant des stylos qui recourent à cette matière de vrais bijoux. L'usage du celluloïd permet aussi aux fabricants de varier les formes et c'est Sheaffer's qui lancera la mode des stylos aérodynamiques avec le célèbre Balance dès 1929. Le celluloïd est en général tourné, alors que les stylos les moins chers font appel au rhodoïd, un celluloïd en feuilles, roulé en spirale pour former un tube et collé à l'acétone. Ces derniers on une propension à la déformation, en particulier sous l'action de la chaleur. Dans les années 1950 le celluloïd a été progressivement abandonné au profit des résines injectées. Le celluloïd est en effet hautement inflammable ce qui rend son travail délicat. Certaines couleurs sont aussi sensibles à la lumière et aux solvants de l'encre ou au camphre de la poche en caoutchouc et se décolorent volontiers, voire se cristallisent. Avec le développement des séries limitées, le celluloïd est réapparu dans le monde du stylo, et l'on trouve aujourd'hui des modèles dans cette matière.






    *Les résines modernes

    Elles ont remplacé progressivement les autres matériaux. Elles sont synthétiques et présentent plusieurs avantages, notamment dans le processus de fabrication des stylos. Ainsi, les résines sont moins inflammables que le celluloïd. Elles sont thermo-injectées ou moulées, ce qui permet de varier les formes. Grâce à un polissage soigné, elles atteignent un haut degré de brillance. Elles sont aussi en principe moins fragiles que l'ébonite ou le celluloïd et chimiquement plus stables. Elles sont donc moins sujettes à la déformation ou à la décoloration que le celluloïd. Si elles n'ont pas encore atteint la perfection esthétique de certains celluloïds, elles offrent de belles variations et une large palette de couleurs ou de perlescence. Il conviendrait d'ajouter à ces matières que l'on rencontre le plus souvent, d'autres matériaux "plastiques" tels que la galalithe, fabriquée à partir de caséine du lait, ou encore la bakélite, premier plastique de synthèse. Certains stylos recouraient à ces plastiques dans les années 1930 à 1940.


    *Le bois

    Autre matériau utilisé pour la fabrication des corps et capuchons: le bois. Naturel s'il en est, le bois est utilisé depuis assez peu de temps (années 1980) et les profanes prennent souvent les ébonites veinées pour du bois alors qu'aucun stylo ancien n'est fabriqué en bois (preuve de la qualité de l'imitation!) Le problème du bois, c'est sa stabilité dans le temps et en particulier du fait des variations de degré d'hygrométrie. Le phénomène de fissuration est d'autant plus risqué que les parois des stylos sont peu épaisses. Les fabricants se sont souvent tournés vers les essences exotiques ( ébène, olivier, palissandre de Rio, wengé, bois de rose snakewood, etc.) Il faut veiller à ne pas tacher le bois avec l'encre ou la sueur des doigts, et certaines maisons ont traité leur bois avant usage comme Faber-castell qui utilise des essences telles que le pernambouc, l'olivier, le cocotier, le grenadille.





    *La laque

    Les stylos sont laqués sur métal (en général du laiton) ou sur ébonite ( en particulier s'agissant des stylos japonais en laque urushi). La laque présente d'indéniables avantages esthétiques. Les laques industrielles des grandes maisons européennes sont en général brillantes et aux couleurs variées, alors que les laques japonaises sont souvent appliquées à la main, en tout cas s'agissant des modèles haut de gamme. Elles offrent alors une brillance incomparable, et une "épaisseur" permettant de créer des reliefs , ou d'inclure de la poudre d'or ou de nacre. Ce sont de véritables œuvres d'arts chez NAMIKI et SAILOR.







    *Les habillages

    Les stylos anciens étaient parfois rehaussés d'un habillage en or, en argent ou plaqué or, voire de panneaux de nacre. Un manchon, ajouré d'un motif art nouveau ou art déco ou simplement guilloché, venait revêtir un corps et un capuchon en ébonite. Ces modèles magnifiques et recherchés par les collectionneurs sont rares aujourd'hui. L'ébonite est parfois décolorée et ternie et l'argent se patine. Cette patine peut disparaitre temporairement en frottant le stylo avec un chiffon imbibé d'un produit destiné à l'entretien de l'argenterie.
    Voir le merveilleux travail de la maison anglaise YARD O LED.




    *Les matériaux technologiques

    Ces dernières années ont vu les fabricants s'intéresser aux matériaux dits technologiques, comme la céramique technique, le titane, les aciers modernes ou la fibre de carbone. Ces matériaux présentent en générale une grande solidité alliée à une impressionnante légèreté (titane ou fibre de carbone). L'offre s'est multipliée, même si elle est souvent réservée aux séries limitées. Le fabricant suisse Caran d'Ache utilise ces matériaux rares.





    *Les métaux précieux


    Certains stylos enfin sont en or, en argent massif ou plaqués sur laiton. L'or est sensible aux rayures, l'argent à l'oxydation. Ces stylos sont aussi à manier avec précaution afin d'éviter les chutes qui se traduisent souvent par des bosses sur le métal. Il convient de rappeler que l'or ou l'argent sont toujours estampillés et présentent en France un titrage de 18 carats (750/1000) ou 14 carats (525/1000) pour l'or, 950/1000 pour l'argent.



    *Les matières de la plume

    Si l'on évoque l'or...Il devient incontournable de parler de la plume qui est l'organe central du stylo... La plume est aussi le seul élément commun entre le stylo-plume et le porte-plume du 19e siècle. L'histoire de la plume remonte à une époque bien antérieure à celle de l'invention du stylo à plume par Lewis Edson Waterman, puisque les premières plumes destinées à l'écriture remontent à l'antiquité. ce n'est toutefois qu'au cours du 19e siècle que la fabrication des plumes en or ou en acier prend des dimensions industrielles, en particulier en Angleterre. Assez naturellement les premiers fabricants de stylos, à partir des années 1880, ont repris des plumes identiques à celles utilisées sur les portes-plumes. Elles sont toutefois en général de formes plus simples.
    La plume attire l’œil, l'or souvent utilisé fascine... C'est la plume qui court sur le papier et qui devient le médium fidèle de votre esprit. Lorsque la graphologie s'en mêle, elle scrute les variations de pression que seule une plume trahit.






    **Découvrons ensemble les secrets de cette amie indiscrète.


     
    *La description physique

    La plume est une pièce de métal de forme en général semi-cylindrique et effilée à son extrémité distale. Elle comporte une base, un corps, deux becs séparés par une fente, une pointe et souvent un orifice de ventilation à l'extrémité proximale de la fente. Elle est de taille et d'épaisseur variable, mais de forme généralement similaire. Il existe toutefois des plumes véritablement tubulaires (Dupont Montparnasse), voire triangulaires et plates (Parker 180). La pointe est en générale équipée d'une boule d'iridium qui pallie la sensibilité de l'or à l'abrasion exercée par le papier. La face visible de la plume est habituellement gravée du logo du fabricant et de poinçons si elle est en métal précieux, ainsi que de motifs décoratifs. Elle peut être plaquée or si elle est en acier ou en alliage métallique ou plaquée palladium, iridium voire ruthénium si elle est en or. La plume est posée sur un conduit qui lui amène l'encre de la cartouche ou du réservoir par le jeu de la capillarité. C'est par ce même phénomène physique qu'elle sera déposée sur le papier. La plume et son conduit sont insérés dans la section ou bloc plume.


    *Les types de pointes

    La pointe de la plume est taillée de manière à offrir des types d'écritures adaptés aux souhaits de l'utilisateur. Les plus courantes sont "fine", "moyenne"ou "large", symbolisées aussi par les lettres F, M ou B ( pour broad, large en anglais). De nombreux fabricants proposent toutefois d'autres variantes, correspondant chacune à un autre trait. En pratique l'éventail disponible couvre les tailles d'extra fine à ultra large, soit EF à BBB. On trouve aussi des plumes dites obliques, dont la pointe est taillée en biseau pour un effet en "pleins et déliés", "stub", dont la pointe tronquée permet de réaliser des traits larges en descendant, et fins en tirant, obliques pour gauchers au biseau inversé, musique, à double fente pour plus d'effets de pleins et déliés, spéciales, à double ou triple lame, etc. Si l'on ajoute que les obliques peuvent présenter des largeurs différentes, OM, OB ou OBB, certains fabricants comme SAILOR ou PELIKAN proposent jusqu'à 20 références.
    Bien entendu les détaillants disposent rarement de toute la palette mais ils se feront un devoir de vous commander la plume de vos rêves. En pratique seul un essai vous permettra de trouver votre plume.




    *Les métaux utilisés

    L'or s'est vite imposé pour la fabrication des plumes de qualité, compte tenu de ses caractéristiques physiques: résistance à la corrosion de l'encre et souplesse de l'écriture. Compte tenu de la faible résistance à l'usure de l'or utilisé sur les plumes de qualité on soude à son extrémité une boule d'iridium, métal blanc précieux beaucoup plus dur que l'or. Ainsi la plume conserve les qualités de souplesse de l'or, en évitant les inconvénient liés à sa sensibilité à l'abrasion exercée par le papier lors de l'écriture. L'or utilisé pour la fabrication des plumes de stylos n'est quasiment jamais de l'or pur mais un alliage de plusieurs métaux dans des proportions variées. La couleur de l'or va notamment dépendre de la composition de cet alliage: il sera rouge, rose, jaune, vert ou blanc. Le titrage, c'est à dire la quantité d'or par rapport aux autres métaux présents dans l'alliage est exprimé en carats ou en millièmes. En France les plumes or ont longtemps titré 18 carats ( soit 750/1000 d'or pur) du fait de la réglementation applicable dans notre pays. Les normes européennes ont fait diminuer ce titrage "minimal" à 14 carats (soit 585/1000 d'or pur). Certains fabricants notamment japonais , comme SAILOR, proposent des stylos dotés d'une plume 21 carats, proche de l'or pur (24 carats, soit 990/1000). La composition de l'alliage d'or peut avoir une incidence sur la souplesse de la plume, mais c'est épaisseur de la feuille de métal et la nature même du métal utilisé qui est déterminante. Il est donc simpliste voire faux de dire que les plumes 18 carats sont plus souples que les plumes 14 carats. De même il est faux de prétendre que c'est le titrage qui détermine la douceur de la plume sur le papier: c'est la qualité du polissage de la pointe d'iridium qui est déterminant. Les maisons japonaises comme SAILOR et NAMIKI disposent d'un très grand savoir faire sur les polissages de plumes. L'or n'est pas le seul métal utilisé pour la fabrication des plumes et l'on trouve ainsi de rares plumes en palladium (jusqu'à 23 carats) et plus souvent des plumes en acier ou en alliage métallique de composition variée. Il faut préciser que les plumes en acier modernes utilisées par les grandes maisons sont d'excellente qualité et que leur caractéristique d'écriture soutiennent la comparaison avec les meilleures plumes en or. LAMY propose un large choix de taille de plume à des prix très compétitifs ( de 19€ à 60€). De surcroît, un usage soigné ne les exposera pas d'avantage à la corrosion que leurs homologues en or.


    *Les accessoires indispensables: Le conduit et l'encre

    Le conduit, en résine ou, mieux, en ébonite, alimente la plume en encre. Il est adapté à la taille de la plume; qui doit être parfaitement positionnée sur celui-ci. Si la plume s'est légèrement déplacée, les becs ne seront plus alignés, il s'ensuivra des " ratés" à l'écriture et des problèmes de débit d'encre, voire de sensation de" plume qui gratte". il n'est pas toujours aisé de remettre celle-ci en place sans l'aide d'un professionnel. Luc Lafage qui redresse et répare les plumes au magasin Monogram à Strasbourg nous explique: "de même, une plume sur laquelle on aura appuyé trop fort aura tendance à s'éloigner du conduit à la pression et cela risque d'interrompre le flux d’encre. Ces pressions excessives expliquent 90% des problèmes rencontrés dans le débit d'encre au cours de l'acte de signature! L 'encre doit être adaptée à l'usage des stylos plumes". On proscrira l'encre de Chine, les encres ayant été stockées trop longtemps, ou celles dont les pigments sont trop épais. Essayez plusieurs types d'encre, de marques différentes pour trouver celle qui convient le mieux à votre stylo et à votre goût. Ne vous sentez obligatoirement lié par la marque du fabricant de votre stylo! Essayez la très large palette de couleur chez Pilot, pas moins de 18 teintes de qualité irréprochable.



    *La souplesse, un rêve?


    Les plumes modernes sont souvent assez rigides. Douces sur le papier, mais sans flexibilité! Ces plumes, adaptées au mains qui se sont formées sur des stylos à bille, ne se déforment pas sous forte pression et délivrent un débit régulier d'encre. Elles empêchent en revanche toute velléité de calligraphie, sauf à opter pour une plume oblique évoquée ci-dessus. Il reste quelques fabricants qui proposent des plumes flexibles ou "souples", notamment, et sans que cette liste soit limitative, Pelikan, dont la plume M1000 est remarquable à cet égard, Pilot, avec son stylo mythique Capless et bien sûr Sailor, Lamy, Caran d'ache ou ST Dupont qui équipent certains stylos de plumes en titane d'une grande flexibilité, etc.


    *La douceur ? Un besoin!

    On a tous besoin de douceur, dans ce monde de ...! C'est forts de cette conviction que les fabricants accordent une grande importance au polissage de la pointe d’iridium. Certains y excellent et parviennent à proposer des plumes peu souples, mais d'une infinie douceur sur le papier. Je vous recommande de prendre votre temps pour tester cet aspect avec soin avant d'acheter votre stylo. Je vous rappelle également que la plume gagnera en souplesse et en douceur après un usage régulier. Le débit risque aussi de devenir plus important, compte tenu de cette flexibilité accrue. Je profite de l'évocation de la douceur pour vous rappeler que si une plume vous semble peu agréable, il faut tenter de changer de papier: certains papiers ressemblent plus à une toile émeri qu'à un support d'écriture valable!


    *L'esthétique? Une affaire de goût!

    Si plusieurs maisons s'adressent à la firme allemande Bock pour se procurer les plumes dont leurs stylos sont équipés, un certain nombre de fabricants réalisent toujours eux-mêmes les leurs comme Sailor ou Namiki. Même produites par Bock, les plumes sont personnalisées et reprennent la marque du stylo, l'indication du titrage en carats ou en millièmes, ainsi que l'indication de la caractéristique d'écriture. Les plumes modernes sont soit monochromes, or jaune ou blanc ou plaqué palladium, soit bicolores. Certaines sont plaquées PVD noir, selon une tendance récente. S'agissant de la taille des plumes, elle varie considérablement. Dés le début du 20ème siècle, les grandes maisons telles Waterman diffusaient une grande variété de taille de plumes, de la taille minuscule, à la taille colossale. On sait aussi que c'est la plume gigantesque et ouvragée du Montblanc 149 qui à, en grande partie, assis sa renommée. Les petites plumes, qui plus est capotées, ont aussi connu leurs heures de gloire, avec le fameux Parker 51, si prisé après la seconde guerre mondiale. Votre plume va vous accompagner longtemps, pour autant que vous ne la projetiez pas au sol, pointe la première et que vous la rinciez régulièrement ainsi que le réservoir et le conduit en aspirant de l'eau déminéralisée puis en la vidant ou, pour les stylos à cartouches, en immergeant, le temps d'une nuit, l'ensemble du bloc plume dans un verre d'eau froide...La plume reste un instrument de précision. Un alignement imparfait des becs, la perte de la pointe d’iridium ou le mauvais positionnement sur le conduit occasionneront autant de perturbations de son bon fonctionnement. Je vous déconseille de tenter de redresser vous -même une plume tordue: Les spécialistes sont là.

    Maintenant que vous en savez un peu plus sur cet "organe essentiel du stylo" je vous invite à le choisir avec beaucoup d'attention et à le choyer, afin qu'il vous satisfasse durablement! Vous pouvez nous contacter afin de faire ensemble une étude personnalisée du stylo de vos rêves.


    Source: Le Stylographe parution avril 2012


    Alors appelez-nous ou venez-nous voir!



            

      

    SOURCES   

    Blog superbe

    MONOGRAM

    http://www.stylo-monogram.fr/un-stylo-c-est-quoi-stylo-plume-montblanc-ecriture-mont-blanc-stylo-encre-dupont-namiki-sailor-waterman-parker-pelikan-pilot-sheaffer-cross-lamy-faber-castell,fr,3,28.cfm

      

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