• Histoire de la SAMARITAINE

      

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    Né à Saint-Martin-de-Ré en 1839, mort à Paris en 1928 Ernest Cognacq, le « Napoléon du déballage [1] » sous-loue une boutique à l’enseigne de la Samaritaine en 1869.

    Proche du pont Neuf, ce bâtiment était une ancienne pompe à eau qui puisait dans les réserves de la Seine. Sur cette pompe, figurait une sculpture de la Samaritaine versant l’eau au Christ.

     

    Trente ans plus tard, la Samaritaine a englouti les pâtés de maisons des environs.

     

     

    Né à Saint-Martin-de-Ré en 1839, mort à Paris en 1928 Ernest Cognacq,

    le « Napoléon du déballage » sous-loue une boutique à l’enseigne de la Samaritaine en 1869. Proche du pont Neuf, ce bâtiment était une ancienne pompe à eau qui puisait dans les réserves de la Seine. Sur cette pompe, figurait une sculpture de la Samaritaine versant l’eau au Christ.Trente ans plus tard, la Samaritaine a englouti les pâtés de maisons des environs.

     

    Le jeune provincial monté à Paris applique les saints principes de Boucicaut et de son Bon Marché (1852) : entrée libre, prix marqué, marge réduite sur chaque article, une occasion à saisir constamment renouvelée...

     

    La révolution de 1789 avait balayé les corporations de l’Ancien Régime et l’interdiction de vendre une marchandise que l’on ne fabriquait pas.

     

    La révolution industrielle ouvrit les portes des bazars de la consommation : au-dessus d’un vaste hall entouré de vitrines et coiffé d’une verrière, une ossature de fer superposait des galeries sans cloisons où l’on embrassait le spectacle permanent de la foule et des comptoirs.

     

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    Au Printemps ou au Bazar de l’Hôtel de Ville, cette architecture aussi audacieuse que la nouvelle politique commerciale se cachait derrière un « classique » rideau de pierre.

     

    Plus « révolutionnaire », Cognacq demande en 1905 à son architecte, Frantz Jourdain, « un grand magasin qui claque » : partout apparente, la structure métallique qui encadre les larges baies ouvertes sur la rue est peinte en bleu éclatant, sertie de mosaïques et d’e panneaux de lave émaillée.

     

    Cet hymne éclatant à l’Art nouveau et à la consommation s’écoute aujourd’hui comme le chant d’un autre âge...

     

     

    Avec sa femme, Marie-Louise Jay née à Samoëns en 1838, morte à Paris, 1925, il consacra sa fortune au mécénat. Ils créerent ensemble la fondation Cognacq-Jay qui attribuait un prix aux familles nombreuses, puis le musée portant leur nom qui abrite encore des ouvres et des objets d’art du XVIIIe siècle français.

     

    Un peu d’histoire sur la Samaritaine ? :

      

    Histoire de la SAMARITAINE

     

    Le nom du magasin “La Samaritaine” vient d’une ancienne pompe à eau attenante au Pont Neuf, cadeau du Roi Henri IV, active en 1609 et démolie en 1813 avec l’arrivée des eaux du canal de l’Ourcq.

     

    Le Magasin lui même est entièrement lié à l’histoire de son fondateur, Ernest Cognacq et de son épouse Louise Jay, auxquels on doit la fondation Cognacq-Jay, créatrice des fameux “bons de la Semeuse”, un des premiers organismes de crédit.

     

     


    Le 21 mars 1870 (en plein siège de Paris), Ernest Cognacq loue une petite boutique au 3, rue du Pont-Neuf et 4, rue de la Monnaie.

     

    Quatre ans plus tard, les époux Cognacq-Jay agrandissent leur bien en louant à coté et passent ainsi de 48 m2 à plusieurs centaines. Cette progression n’aura plus de cesse ensuite.

     

    En 1895 l’immeuble est surélevé d’un étage, combles modifiés. En novembre 1904 la Commission Supérieure de la Voirie les autorise à construire un nouveau magasin structuré de fer selon les plans de Frantz Jourdain. Les travaux sont achevés en 1910, alors que les époux pensent déjà à acquérir des terrains au boulevard des Capucines ( face à l’église de la Madeleine) pour y créer “La Samaritaine de Luxe”. En 1914, leur patrimoine est tout à fait considérable, preuve de leur esprit d’entreprise.

     

    samaritaine

     

    Que l’on juge :

     

    180 inspecteurs surveillent les membres du personnel, qui n’ont pas le droit de sadresser la parole, ne doivent pas plaisanter ni rire et encore moins se tutoyer. Les liaisons entre employés sont interdites et si cela arrive, ils doivent se marier dans les plus brefs délais. A la grande époque, La Samaritaine comprend 375 caissiers et caissières, 800 garçons de magasins, 200 contrôleurs de comptabilité, un millier d’employés divers et 3000 à 5000 vendeurs et vendeuses. On commence son travail à 8h45 et le quitte à 18h45.

     

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    Aujourd’hui, le magasin principal (construit en 1927, par Sauvage) est fermé pour inconformité aux règles de sécurité. (Mon oeil. Il n’était plus rentable). L’ensemble n’en demeure pas moins un des plus beaux de ces GrandsMagasins de la Belle Époque, avec le Printemps, les Galeries Lafayette et le Bazar de l’Hotel de Ville.

     

     

    Histoire de la SAMARITAINE

     

    Quand Ernest Cognacq installe sa charrette d'étoffes dans l'une des corbeilles du Pont-Neuf, le quartier n'est guère différent de la description qu'en donnait Balzac en 1837 dans son roman César Birotteau : « Il y grouille un nombre infini de marchandises hétérogènes et mêlées, puantes et coquettes, le hareng et la mousseline, la soie et les miels, les beurres et les tulles, surtout beaucoup de petits commerces. » Les négociants ne se font pas de cadeaux, mais, sous le grand parapluie rouge qui abrite son étal, le jeune homme acquiert vite la réputation de « Napoléon du déballage ». Bien décidé à monter sa propre affaire,

     

    il s'installe en 1869 à quelques mètres de là, dans l'une des salles du café La Samaritaine. Situé à l'angle des rues de la Monnaie et du Pont-Neuf, l'établissement doit son nom à une fontaine installée sur l'une des arches du pont à l'époque d'Henri IV, ornée d'une sculpture représentant la rencontre du Christ et de la Samaritaine au puits de Jacob.

     

    Quelques mois plus tard, la guerre avec la Prusse éclate. Ernest transforme sa petite boutique en atelier de confection d'uniformes. L'argent gagné lui permet de louer la totalité des 48 mètres carrés du café et d'épouser Marie-Louise Jay, alors « première » du rayon confection du Bon Marché. La grande aventure commence.

     

    Dès 1872, La Samaritaine réalise un chiffre d'affaires de 300 000 francs. Cinq ans plus tard, il atteint déjà 2 millions de francs, et s'envole à 24 millions en 1888. La clef du succès ? « Vendre bon marché pour vendre beaucoup, et vendre beaucoup pour vendre bon marché. » Chaque jour, la clientèle se presse devant les vitrines et les étals pour admirer les nouveautés.

     

    « Il y avait là, au plein air de la rue, sur le trottoir même, un éboulement de marchandises à bon marché, la tentation de la porte, les occasions qui arrêtaient les clientes au passage », écrivait ainsi Emile Zola dans Au bonheur des dames.

     

     

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    Travaillant jour et nuit pour développer l'affaire, Ernest et Marie-Louise continuent de vivre simplement. « Un sou est un sou », répètent-ils à l'envi.

     

    Et chacun de ces sous est réinvesti dans La Samaritaine. En 1883, le couple acquiert un bâtiment mitoyen et perce une baie dans le mur pour réunir les deux édifices... sans se douter que l'ensemble risque de s'effondrer, faute d'étais. L'architecte de l'immeuble, Frantz Jourdain, découvre à temps l'état du chantier et ne manque pas de réprimander vertement le propriétaire.

     

     

    Bien lui en a pris : Ernest lui en saura gré toute sa vie. Quelques années après cet incident, il lui confie la rénovation de La Samaritaine, puis la construction d'un nouveau magasin. La marchandise et la clientèle déferlent : bientôt, le magasin occupera un quartier entier.

     

    Les plans sont déposés à la préfecture en 1904. Mais l'édifice à charpente métallique dessiné par l'architecte ne convainc pas.

     

     

    Avec la tour Eiffel, le Tout- Paris semble avoir sa dose de fer et d'Art nouveau. Il faudra l'intervention du président du Conseil pour débloquer la situation. Le chantier est ouvert en avril 1905. Trois mois plus tard, les ventes commencent déjà dans les étages inférieurs.

     

    Achevée en 1910, la nouvelle Samaritaine devient l'emblème des grands magasins parisiens. « C'était, dans sa fraîcheur gaie, un vaste développement d'architecture polychrome, rehaussée d'or, annonçant le vacarme et l'éclat du commerce intérieur, accrochant les yeux comme un gigantesque étalage qui aurait flambé des couleurs les plus vives » : Aubonheur des dames, de Zola (1883), s'inspirait déjà de notes et de croquis que Frantz Jourdain lui avait communiqués. Inaugurés en 1928, 1930 et 1932, trois autres magasins viendront compléter l'ensemble.

    Histoire de la SAMARITAINE

     

    Le succès accompagnant chaque étape, Ernest et Marie-Louise souhaitent lui donner une dimension sociale : c'est la naissance de la fondation Cognacq-Jay.

     

    A vocation philanthropique, elle gère, entre autres, une maternité, une maison de repos, une maison de retraite, un orphelinat et un ensemble de logements destinés aux employés de La Samaritaine.

     

    Grand amateur d'art, Ernest achète aussi un immeuble boulevard des Capucines pour y présenter sa magnifique collection de peintures, de meubles et d'objets d'art.

     

    Après la mort de Marie-Louise, en 1925, et d'Ernest, en 1928, leur petit-neveu, Gabriel, reprend le flambeau. Mais sa collaboration avec l'occupant pendant la Seconde Guerre mondiale l'écarte définitivement de la direction au profit de la famille Renand. Symbolisé par son éternel slogan,

     

    « On trouve tout à La Samaritaine », le grand magasin commence à sentir la poussière d'un autre siècle.

     

     

     

    Le déménagement des Halles pour Rungis, au début des années 70, n'arrange rien : une partie de la clientèle disparaît en même temps que les cageots de salades et de pommes.

      

     

     

    En proie à de problèmes sociaux et victime de nombreuses erreurs de stratégie, la Samaritaine accumulera les déficits au cours des années 90 et abandonnera la gestion de plusieurs magasins. Elle sera rachetée par le groupe LVMH, déjà propriétaire des magasins du Bon-Marché.

      

    version officielle :

    Fermé pour raison de sécurité, le grand magasin parisien est le reflet architectural d'une époque et le vestige d'un modèle patronal à dimension sociale aujourd'hui révolu.

     

      

    article fait de plusieurs liens...

      

     

     

     

     

    Le groupe LVMH en est propriétaire depuis 2001et la restructuration est confiée à l'agence Japonaise Sanaa vainqueur du prix Pritzker 2010, et à l'architecte français Edouard François.

     

    Ce projet comporte un hôtel de luxe, une crèche, des bureaux et des logements sociaux.

    Conservations, restaurations et innovations seront de mise dans ce nouveau programme alliant le moderne et l'ancien.

    Quelques happenings ont réussi à s’immiscer dans la structure de verre et d’acier.

    Un restaurant éphémère, le « Krug Capitale » a rencontré un vif succès en décembre 2012 au 5èmeétage. Ensuite, la nuit blanche 2013 a permis d’observer les travaux et enfin une exposition de 11 photographes apportant leurs regards décalés sur le magasin a été prolongé jusqu’au 22 décembre.

     

    La réouverture prévue fin 2016 sera l’événement parisien à ne pas manquer, on se le note !

     

     

     

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