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    Les médailles des rois Mérovingiens

     

     

     

     

     


     
     

    Pharamond (né ? - mort en 428).

    Chef franc légendaire. Chef de la ligue Franque. Commence à régner en 417.

     

     
     

    Clodion dit le chevelu (né vers 400 - mort en 448).

    Chef franc. Roi en 428. Il a régné sur les Francs-Saliens de 428 jusqu'à sa mort.

     

     
     

    Mérovée (né ? - mort en 458).

    Fils présumé de Clodion ? Roi des Francs Saliens en 448. Il a donné son nom à la 1ère dynastie des rois de France.

     

     
     

    Childéric I (né vers 436 - mort vers 481 à Tournai). Epouse Basine de Thuringe en 463 dont il a un fils, Clovis.

    Fils de Mérovée ? Roi des Francs Saliens vers 458.

     

     
     

    Clovis dit le Grand (né v. 466 - mort à Paris en 511). Epouse en 493 Clotilde, fille de Chilpéric II, roi des Burgondes.

    Fils de Childéric I et de Basine. Roi des Francs en 481.

     

     
     

    Childebert I (né v. 495-mort en 558 à Paris). Epouse: Ultrogothe.

    3ème fils de Clovis et de Clotilde. Roi de Paris en 511. Meurt sans héritier mâle.

     

     
     

    Clotaire I le Vieux (né en 497- mort à Compiègne en 561). Epouses: Ingonde, Arégonde, Grinside, Radegonde, Gundiuque, Vuldetrade.

    4ème Fils de Clovis. Rois des Francs (511-561). Royaume unifié.

     

     
     

    Caribert I (né vers 520 - mort en 567). Epouses: Ingeberge, Mirefleur, Teutegilde, Marcouëfe.

    1er fils de Clotaire I. Roi de Paris en 561.

     

     
     

    Chilpéric I (539 ?- mort en 584 à Chelles). Epouses: Audovère, Galswinthe, Frédégonde.

    Fils de Clotaire I et de Arégonde. Roi de Soissons et de Neustrie (561).

     

     
     

    Clotaire II le Jeune (né en 584 mort en 629). Epouses: Haldetrude, Bertrude (mère de Dagobert I), Sichilde.

    Fils de Chilpéric I et de Frédégonde. Rois des Francs (613-629). Royaume unifié.

     

     
     

    Dagobert I (né v. 604 ?-mort à Saint-Denis en 639). Epouses: Gonatrude, Nantechilde (mère de Clovis II), Ragnetrude, Ulfgonde, Bertilde.

    Fils de Clotaire II et de Bertrude. Roi des Francs (629-639). Royaume unifié.

     

     
     

    Clovis II (né v. 635-mort en 657). Epouse en 651 Bathilde.

    Fils de Dagobert I et de Nanthilde. Roi de Neustrie et de Bourgogne. Roi des Francs (639-657). Il laisse gouverner sa mère et les maires du Palais.

     

     
     

    Clotaire III (né en 654 mort en 673).

    Ier fils de Clovis II et de Bathilde. Roi de Neustrie et de Bourgogne. Meurt à l'âge de 19 ans sans postérité.

     

     
     

    Childéric II (né en 650 mort en 675). Epouse: Bilichilde.

    2ème fils de Clovis II et de Bathilde. Roi d'Austrasie. Roi des Francs (673-675). Il laisse aussi gouverner les maires du Palais. Il sera assassiné au cours d'une chasse en forêt de Bondy.

     

     
     

    Thierry III (né v. 654 mort en 691). Epouse en 675 Clotilde.

    3ème fils de Clovis II et de Bathilde. Roi des Francs en (673-691). Le pouvoir est au maire du Palais d'Austrasie Pépin II.

     

     
     

    Clovis III (né v. 682-mort en 695). Epouse Tanaquille.

    Fils de Thierry III et de Clotilde. Roi des Francs (691). Il meurt sans postérité.

     

     
     

    Childebert III (né v. 683 mort en 711). Epouse Edonne.

    Fils de Thierry III et de Clotilde. Roi de Francs (695-711). Il abandonne son pouvoir au maire du Palais Pépin d'Héristal.

     

     
     

    Dagobert II (né en 652 mort en 679). Epouse: Mathilde.

    Fils de Sigebert III (roi d'Austrasie) et de Himnechilde. Petit-fils de Dagobert I. Roi d'Austrasie. Il finit assassiné.

     

     
     

    Chilpéric II (né v. 670-mort en 721).

    Fils présumé de Childéric II (assassiné en 675). Il est relégué comme moine sous le nom de Daniel. Charles Martel le fera roi des Francs (720-721) après la mort de Clotaire IV.

     

     
     

    Clotaire IV (né en 682 mort en 719).

    Origine douteuse. Fils possible de Thierry III. Proclamé roi des Francs (718-719) par Charles Martel afin d'avoir un roi à opposer à Chilpéric II. Sans descendance.

     

     
     

    Thierry IV dit de Chelles (né v. 713 mort en 737).

    Fils de Dagobert III. Après la mort de son cousin Chilpéric II, il est Roi des Francs en 721,  et gouverne sous la tutelle de Charles Martel qui l'avait retiré de l'abbaye de Chelles où il avait été élevé.

     

     
     

    Childéric III (né v. 714-mort vers 755).

    Fils de Chilpéric II. Roi des Francs en 743. Etabli sur le trône par les maires du Palais Carloman et Pépin III le Bref. Il est déposé et envoyé au couvent en 751 par Pépin, devenu seul maire du Palais. Le dernier des rois Mérovingiens.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     SOURCES : http://www.fapage.com/medailles_rois_merovingiens.htm

     

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        Le sou d'or

    À partir du VIe siècle, les rois francs n'ont pratiquement pas laissé frapper de pièces en argent ou en cuivre. L'essentiel du monnayage était donc en or. Il s'agissait d'imitations plus ou moins réussies et fidèles des pièces impériales romaines.
    Le sous d'or romain, qui datait de Constantin (309) est resté l'unité pour exprimer les sommes dans les textes mais n'a guère été continué comme espèce.
     

    Le sou d'or 

     

      Tiers de sou d'or, droit
     
    Brioude (VIe - VIIe s.), 14 mm, 1,31 g
      BnF, Département des monnaies, médailles et antiques, Prou 1784

      

     

    tiers de sou

    Le tiers de sou (triens ou tremisses) a été massivement émis par les rois mérovingiens. Durant le dernier tiers du VIe siècle, le monnayage franc se détache de toute référence au monnayage romain ou byzantin et le triens devient espèce unique au début du VIIe siècle. Les légendes pseudo-impériales sont remplacées, parfois par le nom et la titulature d'un roi franc, le plus souvent par celui du monétaire, un personnage important, et par celui d'un lieu, atelier, circonscription fiscale ou lieu de mise en circulation. L'avatar de Victoire laisse la place à divers types de croix et des monogrammes.

     

     Le sou d'or

     

     Le denier de Charlemagne



    C'est en 793-794, avec Charlemagne, que la typologie du denier s'est fixée. Le nouveau denier d'argent porte au droit le monogramme du roi, son nom et son titre de roi des Francs en légende, et au revers une croix et le nom de l'atelier d'origine en légende, qui ne figurait pas systématiquement jusque-là. Charlemagne fit frapper son nouveau denier au poids unitaire de 1,70 g dans une livre réformée 407,9 g, ce qui donnait 20 sous ou 240 deniers dans cette livre. Cette équivalence se fixa dans le domaine comptable et y persista en France jusqu'à la Révolution.


     

     Le denier tournois



    La conquête de la Normandie, de l'Anjou, du Maine et de la Touraine (1204-1205) permirent au roi Philippe Auguste d'y imposer une nouvelle monnaie royale, le denier tournois pris à l'abbaye Saint-Martin de Tours. Sans être d'une grande valeur intrinsèque, le denier tournois était apprécié dans l'Ouest, équivalent du denier de Rouen, devise des ducs de Normandie, et de l'angevin, monnaie des Plantagenêts, que Philippe Auguste voulait éliminer. L'ordonnance royale de 1204 sur le change des monnaies dans le duché de Normandie interdisait l'usage de l'angevin au profit du tournois, réévalué à l'occasion. Le pouvoir royal imposait donc à la partie occidentale de son domaine sa monnaie


     

     

    Le gros tournois



    Le gros tournois d'argent est créé par Saint Louis vers 1266. C'est la première monnaie d'argent lourde produite au nord des Alpes, pesant 4,22 g., à 11/12e d'argent pur pour un cours de 12 deniers ou un sou tournois (cours symbolisé sur la pièce par 12 fleurs de lis). On y retrouvait le châtel tournois et les légendes habituelles avec en plus la prière "Béni soit le nom de notre Seigneur Jésus-Christ". Il a rencontré un succès tel qu'il a été frappé abondamment par Philippe III (1270-1285) et Philippe IV (1285-1314), et imité assez vite en Provence, aux Pays-Bas, en Rhénanie.

     


    L'agnel d'or


    C'est une des pièces créées sous le règne de Philippe le Bel. La multiplication des espèces d'or et d'argent, voire de billon est la conséquence de ses ambitions politiques. La hausse du prix de l'argent comme matière première monétaire l'a forçé à des mutations. La création d'un double denier ne contenant plus d'argent fin en proportion du gros tournois constitue une dévaluation. L'émission de la série du "bourgeois", surcotée par rapport à sa valeur en argent fin, et de pièces d'or affaiblies (masse d'or, agnel d'or) marquent une nouvelle phase de recul (1310-1313). Lors de sa dernière année de règne, le prix de l'argent-métal décourage la frappe d'espèces d'argent autres que l'agnel.

     

    L'écu d'or à la chaise


    Après les mutations du règne de Philippe le Bel, Philippe VI de Valois (1328-1350) revient dans un premier temps à une monnaie plus forte. Les mutations monétaires débutent au début de 1337, quelques mois avant le début officiel de la guerre franco-anglaise et s'amplifient après les défaites militaires. Les mutations se traduisent par la multiplication des espèces d'or (écu d'or à la chaise, lion d'or, …), d'argent (différents types de gros) et de billon (doubles deniers et deniers).
    Après un relatif renforcement de l'argent, tandis que l'or n'est plus frappé qu'à 21 carats, les mutations s'intensifient à partir de la reprise généralisée de la guerre en 1355-1356.

     

     

    Le mouton d'or


    Après un relatif renforcement de l'argent, tandis que l'or n'est plus frappé qu'à 21 carats, les mutations s'intensifient à partir de la reprise généralisée de la guerre en 1355-1356. Les affaiblissements sont de plus grande ampleur. Les renforcements ne tiennent guère plus de 6 mois. Les monnaies d'or sont moins nombreuses. L'écu à la chaise est altéré de titre de 21 à 18 carats en quatre émissions durant l'année 1351. Le mouton d'or (1355) correspond à une tentative de redressement. Le ratio or/argent reste bas mais connaît de fortes variations dans le deux sens, témoins du désordre monétaire et sans doute de la cherté de l'argent métal.

    Le blanc aux lis


    Après Poitiers, le gouvernement doit affronter les députés de la moitié nord du royaume réunis du 17 octobre au 3 novembre 1356, qui réclament le remplacement des mauvais conseillers par leurs propres élus. Charles V, pour gagner du temps, annonce un renforcement monétaire le 25 novembre 1356. Le blanc à la fleur de lis doit être abaissé de cours de 8 à 3 deniers tournois. Mais cette décision parvient tardivement aux changeurs. Entre-temps le stock de pièces de l'atelier de Paris est mis en circulation, c'est-à-dire vendu, au taux ancien de 8 deniers. Lorsque, quelques jours après, le cours officiel passe à 3 deniers, le trésor royal réalise un substantiel bénéfice. L'indignation est à son comble.

    Le royal d'or


    Le royal d'or est créé en 1290. Comme l'écu, il vaut 10 sous tournois mais, parce que l'or coûte plus cher que vingt ans auparavant, il a un poids de 3,547 g. au lieu des 4,2 g. de l'écu d'or. Il pèse en réalité le poids du florin, monnaie d'or de référence que le roi veut concurrencer et dont il fait interdire la circulation dans le royaume. En 1295 le cours du royal d'or est porté à 15 sous.

     

    Le franc à cheval


    Suite à la capture du roi Jean II lors de la défaite de Poitiers le 18 septembre 1356, la paix est conclue entre le roi d'Angleterre Édouard III et le régent Charles, fils de Jean II, le 8 mai 1360 à Brétigny. Pour sa libération, le roi de France doit verser une rançon de 3 millions d'écus d'or. Une aide ou impôt est ordonnée le 5 décembre 1360 en même temps que la monnaie est renforcée, notamment la monnaie d'or avec la frappe du franc d'or à cheval. Cette pièce est la première à porter le nom de franc.


     

    Le franc à pied


    L'ordonnance du 5 décembre 1360 est aménagée en avril 1361. Le cours du franc est maintenu. Devenu roi en 1364, Charles V fait frappé un franc à cheval à son nom aux mêmes conditions, qui est ensuite remplacé par une monnaie d'or plus proche des précédentes monnaies d'or royales : le souverain, figuré debout sous un dais gothique, en armure, tient les attributs royaux et est orné de fleurs de lis. Mais le titre, le poids et le cours sont les mêmes que ceux du franc, l'usage en fait donc un "franc pied" ou franc à pied.
    Le franc est la monnaie du roi retrouvé, de la paix rétablie. Il fonde le premier véritable système monétaire et comptable français.

     


    L'écu d'or


    Le 11 avril 1385, la dévaluation ne peut être évitée. Le franc est remplacé par l'écu d'or à la couronne qui marque un plus net affaiblissement de l'or que de l'argent. L'écu est affaibli de poids en février 1388 et juillet 1394, puis en novembre 1411. Après la folie déclarée du roi Charles VI (1392), le gouvernement est disputé entre les grands princes. Les querelles tournent à la guerre de factions. L'alliance anglaise se porte sur les Bourguignons. La reprise de la guerre contre les Anglais et le développement de la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons entraînent une nouvelle crise monétaire.

      

    Le teston


    Frappé en France à partir de 1514, le teston est le résultat de l'arrivée massive de métal de l'étranger (Europe centrale puis Amérique) et du développement, d'abord en Italie, de la médaille à portrait appliquée aux monnaies des princes. Pour la première fois depuis les Carolingiens, on frappe des monnaies au portrait réaliste du souverain. En outre le teston (10 sous) et son demi (5 sous) complètent le numéraire français entre le demi écu d'or (18 sous) et le gros (1 sou et demi). François Ier en fait frapper environ 45 types différents, qui permettent de voir évoluer son portrait tout au long de ses 32 années de règne.

     

     

     

     

    SOURCES : Sources : http://classes.bnf.fr/franc/nav/index_hist.htm

     

     

     

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  • Du franc au louis d'or (1360-1640)


     

    Bien que sa création en 1360 ait marqué une période de redressement économique et politique de la France, le franc est par la suite très peu émis sous l'Ancien Régime. Mais il demeure, dans les esprits, le langage et le vocabulaire monétaire, ce qui permet à la Convention d'en faire aisément l'unité monétaire de la République.

     

    Disparition du franc d'or


    Le franc disparaît sous Charles VI (1380-1422), remplacé par l'écu d'or à la couronne. La reprise de la guerre de Cent Ans s'accompagne de désordres monétaires qui s'aggravent après la défaire d'Azincourt en 1415. Quatre autorités frappent alors concurremment la monnaie : le roi de France, le roi d'Angleterre, notamment à Caen, le duc de Bourgogne, et le Dauphin réfugié à Bourges.
    La reconquête du royaume menée par Jeanne d'Arc permet à Charles VII (1422-1461) de restaurer son autorité politique et monétaire. À l'occasion d'une réévaluation, le roi frappe en 1423 un nouveau "franc à cheval" avec la volonté d'un retour à la bonne monnaie. Mais celui-ci cède une fois encore la place à l'écu d'or et disparaît pour 150 ans.

     

    Le franc d'argent et ses divisions


    Il faut attendre 1575 pour qu'Henri III (1574-1589) crée un franc d'argent, appelé "franc blanc", avec, comme Charles V (1364-1380), l'ambition de faire correspondre monnaie de compte et monnaie réelle. Mais une déclaration royale en interdit la frappe dès 1586 : cette belle pièce, lourde de 14 grammes, est trop souvent rognée ! L'écu d'or au soleil, valant trois livres, devient alors la principale unité monétaire du royaume. Ne subsistent du franc que ses divisions : les demis et quarts de franc, frappés très irrégulièrement mais peu utilisés sous Henri IV (1589-1610). Après la profonde réforme monétaire engagée à la fin du règne de Louis XIII (1610-1643) qui crée le louis d'or, les derniers demis et quarts de franc sont frappés en 1641. Ils disparaissent au profit des séries fondées sur l'écu d'argent et il n'est plus émis de pièces libellées en "franc" jusqu'en 1793.

      Le système louis-écu-liard
     

    La monnaie du Grand Siècle et des Lumières repose sur le système louis-écu-liard. Diverses monnaies françaises et étrangères circulent en France lorsque Louis XIII décide de réformer le système monétaire en 1640. Grâce à l'afflux de l'or espagnol (le pistol) et au décri des espèces anciennes, le roi peut frapper une belle pièce d'or à laquelle il donne son prénom : le louis d'or. Le louis d'argent qui en découle est appelé "écu". À partir de 1656, ce système homogène est complété par la monnaie de cuivre appelée "liard" (3 deniers tournois), les doubles deniers et deniers de cuivre n'étant plus frappés. Ce système perdure globalement jusqu'à la Révolution.

     

    Sources : http://classes.bnf.fr/franc/nav/index_hist.htm

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  • L'OR..(RUEE VERS L'OR)

    Il faut attendre que Cortez, au Mexique, découvre l'or des Aztèques et que Pizarre, au Pérou, découvre l'or des Incas. Là, vraiment on a une ruée vers l'or, au début du XVIème siècle, avec 300 tonnes d'or qui se déversent sur l'Espagne en moins de 100 ans! Cette Inde fabuleuse de El Dorado – l'homme doré – dont la richesse souveraine devient synonyme de ce pays l'Eldorado, source intarissable d'or.

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    Pizarre massacre 7 à 8000 soldats de l'Inca en cet après-midi du 16 novembre 1532…et marche vers Cuzco. La furia espagnole, les hennissements fous des chevaux d'assaut, le fracas des bouches à feux paralysent les indiens qui sont massacrés, égorgés, éventrés, jusqu'au dernier, sans une hésitation. Et la rançon du souverain est immense, tout l'or du peuple Inca, tous les trésors d'orfèvrerie et de sculpture de centaines d'années d'arts et de techniques partent dans les fours espagnols qui fonctionnent sans discontinuer de mars à juillet 1533 pour fournir 13000 livres d'or fin à embarquer sur les galions.
    …et les vainqueurs finissent par tuer l'Inca le 26 juillet.
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    Mais les conquistadores, semble-t-il avaient plus de goût que leur souverain Charles Quint qui fit mettre au four les rares trésors ramenés entiers par les soldats qui en avaient mesuré toute la beauté…Pour les conquistadores la recherche de l'or était un but, pour les Indiens, l'éclat de l'or était une abstraction, une approche de la divinité : les dieux sont morts, l'or n'a plus de sens…
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    Puis les Portugais découvrent l'or du Mato Grosso au Brésil en 1719.
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    Et le Mexique, le 2 février 1848 doit vendre la Californie pour 15 millions. Il ne sait pas que 10 jours plus tôt on y découvrit de l'or. Blaise Cendrars nous raconte les événements qui marquent la ruée vers l'or de Californie à dater du 15 mars 1848 où le Californian annonce dans un entrefilet qu'on a découvert de l'or à Sacramento. A noter qu'à la même époque on connaissait déjà l'or du Yukon mais les conditions étaient si épouvantables. Francis Drake avait assuré la reine Elisabeth que « toute poignée de terre prise au hasard contient une quantité raisonnable d'argent et d'or ». Les profits réalisés par les Etats du Nord, entreprenants, face aux Etats du Sud, conservateurs, permirent de financer la guerre de Sécession.
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    Puis ce fut, en 1850, presque en même temps, l'Australie. Hargrave revient après avoir participé au tout début de la ruée vers l'or de Californie. Ces Blue Mountains de Nouvelles Galles du Sud l'inspirent et il se met à les parcourir en comparant avec ce qu'il a vu en Amérique. Et en 1850, il trouve de l'or, en parle au bureau géologique et déjà 400 mineurs s'apprêtent à partir…et, à Ballarat à 50 miles de Melbourne ils sont 2500 l'année d'après ! Et Melbourne et Sydney n'arrivent plus à fonctionner, fautes d'hommes : ils sont tous partis chercher de l'or…des émeutes éclatent, les villes connaissent la disette. Mais on continue à trouver de l'or partout jusque dans l'ouest à Kalgoorlie, Coolgardie, Yilgarn, Wiluna.
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    Kalgoorlie, le cœur des Goldfields est sûrement une des villes les plus "historique" de l'Australie. Elle retrace l'histoire de la fameuse époque de la ruée vers l'or dans les années 1890, avec le Golden Mile, dont on a déjà extrait plus de 1800 tonnes d'or et où de l'or est toujours extrait. La région ressemble encore à ces mêmes décors de western, la ville de boutiques alignées sous des galeries de bois, avec seulement au dessus l'étage unique des chambres, les bars, les magasins et les bâtiments officiels et légaux.
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    La moisson d'or atteint des quantités que la Californie n'a jamais connu, même dans ses plus belles années. Entre 1851 et 1855 les placers australiens livrent annuellement entre 2,5 et 3 millions d'onces d'or (80 à 100 tonnes !). La fièvre de l'or amena des orpailleurs et des "diggers" chinois. 700 000 personnes débarquèrent en Australie dans la décennie 1850.
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    L'or du Klondike, en Amérique du Nord, fut exploité 50 ans après la grande ruée de Californie : les terres du Yukon et de l'Alaska subissent l'assaut de centaines de milliers d'émigrants lancés sur les pistes de l'or. Les conditions sont épouvantables, les migrants innombrables, les placers mythiques, les récits nombreux et épiques : tout ceci a contribué à faire de cet épisode « La Ruée vers l'or » et le talent de Jack London (Histoire du pays de l'or, l'Appel de la forêt) n'y est pas étranger !
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    Le 15 juillet 1897, l'Excelsior largue les amarres sur un quai de San Francisco rudement touchée par la dépression économique. Parmi les passagers, 15 ploient sous les bagages déformés et sales et tiennent sur leur poitrine des bidons d'huile enveloppés de vieille toile. Garrison, journaliste au Post Intelligence les suit et mène rapidement son enquête…il apprend que Tom Lippy ancien entraîneur de base-ball a ramené 3200 onces d'or. Il câble à Seattle et son article paraît avec le titre retentissant : « L'or du grand nord ». Puis arrive le Portland, autre navire venant du nord, à Seattle cette fois ! Le vertige de l'or fait tourner les têtes les plus solides et une déferlante gagne le monde entier.
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    …et Jack London, qui vit à Oakland, s'embarque le 25 juillet. Le 30 août il franchit la Chilkoot Pass aussi fameuse que meurtrière et découvre Dawson début octobre. Les candidats viennent de toute la terre et remplacent ceux qui meurent d'épuisement ou d'une balle dans la tête : on meurt beaucoup dans la région. Et pas seulement les hommes : des milliers de cadavres de mules et de chiens jalonnent les passes de Chilkoot et de White.
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    Dawson n'existe déjà presque plus : 10000 hommes sont partis en une semaine pour l'Alaska ! Et le paysage en est tout retourné, au sens littéral. Les mêmes, bien sur, et d'autres repartiront encore pour Porcupine et Kirkland à la frontière de l'Ontario et du Manitoba au Canada quelques 2 ans plus tard…l'homme est ainsi fait.
    Il y en eut d'autres en Russie, en Sibérie, moins connues : l'Altaï, la Taïga des Mari en 1830, le Ienisseï, près de Miask on a découvert un bloc d'or de 36 kilos en 1842, la Léna en 1850 et le Priamouré en 1899, l'Ortossala en 1923… Les Chinois de Mandchourie apportaient l'opium…
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    Et, en 1928 Staline créa le trust de l'or.
    Cet or là, de l'Oural au Pacifique, est connu depuis très longtemps : 2000 à 3000 avant notre ère on exploitait l'or, et les tablettes de Mésopotamie font état des régions de l'Oxus produisant l'or que travaillaient les artisans de Sumer et de Babylone. Le Turkestan, la Boukharie, la Varche, l'Amou-Daria, les Tatars, les Samoyèdes, les Mongols tous ces mots contiennent une part de mystère
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    En Amérique latine aussi, un deuxième Eldorado en janvier 1980 : la serra Pelada au Brésil, au fond de la jungle. Un nouvel enfer. Tous les fleuves prennent leur source sur le haut plateau central du Brésil, ce bouclier d'or qui s'étend sur 5000km entre les Andes et l'Atlantique. En 1958, sur un affluent du Tapajos, le rio Pacù, des pépites vont déclencher une ruée au royaume des serpents, des moustiques, des pluies torrentielles et des fièvres pernicieuses .
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    Le monde végétal emprisonne la vapeur d'eau, il faut tailler un sentier à la machette, dans la touffeur de l'air, les insectes vous pondent sous la peau, la moindre plaie devient gangrène mais… des milliers d'hommes accourent : l'état de garimpeiro est une autre façon de conjurer ce destin voué à la misère. Ils sont 3 à 400 000 au Brésil, une armée anonyme qui vit dans le garimpo (le campement, à l'origine) de planches, de tôles et de tentes. Au début de 1959 ils se retrouvent à 20000 dans le Para où les crocodiles et les piranhas sont plus fréquentables que le pium, un moustique qui détient tous les records de malignité et de malfaisance ! De bons gisements, Canta Gallo, Pacu, Mamoal, Sao Domingo, Patrocinio entre 1959 et 1962 et en 1980 la Pelada… modeste montagne de 300 m de haut. Ils seront 50000 fourmis accrochées aux pentes, sortant de leur trou, glissant dans la boue avec sur le dos leur propre poids de gravats, de pierraille et de glaise qu'il faudra laver trier….ces schistes qui recèlent des pépites…Julio en sort une de 63 kilos, mais il est journalier, elle ne lui appartient pas : de quoi devenir vraiment fou cette fois.
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    Il reste encore de l'or à découvrir…au fond de la mer….beaucoup d'or ! Ce ne sera pas une ruée au sens de ce que l'on vient de lire mais quand même une belle aventure !
    Les « wreckers », en français les chercheurs d'or sous la mer, ont de beaux jours devant eux, tout à fait pacifiques et relativement peu dangereux ceux-ci. L'archéologie sous-marine s'appuie sur des archives, écrits ou images : il faut absolument obtenir les meilleurs renseignements possibles avant la recherche, c'est une question de coût.
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    Cette discipline s'appuie aussi sur des technologies de pointe : la localisation n'est plus seulement visuelle, elle est aussi aérienne. Le sonar, les relevés magnétiques le GPS, l'interférométrie….
    Mais de l'or il y en a tout le long de la route espagnole des Indes occidentales, de la route portugaise des Indes orientales, de la route hollandaise des Indes orientales, puis des routes maritimes anglaises, de la route espagnole du Pacifique ! Partout des navires par le fond, du galion commercial au navire de guerre…en voici quelques-uns tirés du livre de Surcouf.
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    Le Flor do Mar, navire portugais coula en 1511 au large de Sumatra avec le trésor de Malacca en Malaisie avec 20 tonnes d'or environ et deux cents caisses de pierres précieuses…
    Le Nuestra Senora de Atocha, galion de 2 ans appartenant à la flotte de la Nouvelle Espagne ramenait une cargaison depuis la Havane quand il coula, éventré par un récif. Mel Fisher, en 1963, vendit tout ce qu'il avait pour chercher l'épave et, après bien des péripéties retrouva le trésor et la vente aux enchères d'une partie de celui-ci rapporta 3 millions de dollars. Le produit total des fouilles approche les 100 millions
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    Le Geldermalsen quitta Canton en 1752 rempli de soies, de 200000 pièces de porcelaine chinoise, d'or et d'épices…Récupérée en 1985 par Hatcher (qui avait déjà récupéré une cargaison d'étain qui l'avait enrichi !). La vente des pièces eut lieu en 1986 et rapporta 110 millions de francs à notre aventurier qui, malheureux, n'a retrouvé que 125 des 148 lingots d'or figurant sur le manifeste du navire !
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    Le Central America coula, lui en 1849, faisant la navette entre Panama et New York rapportant entre autres les trésors des chercheurs d'or de Californie et quand même 450 passagers. 5 tonnes d'or officiel disparurent et peut-être 15 tonnes embarquées secrètement, on en retrouva 3 tonnes en 1989 !
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    Pour le Laurentic de la White Star Line on a récupéré 43 tonnes d'or pour un coût d'exploration représentant seulement 2,5% de la rentabilité de l'opération. Il y a décidément beaucoup d'or au fond de la mer…

     



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  • L'OR...

    Si le lingot est un kilo d'or, ce n'est pas n'importe quel kilo d'or.
    Etymologie de lingot : de lingua, la langue le mot est passé par le provençal et l'occitan, lingo, pour devenir lingot parce que l'or était coulé dans des moules plats qui avaient un peu la forme d'une langue.

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    C'est un kilo d'or parce que, physiquement, il pèse entre 995 grammes et 1005 grammes, que son titre de pureté est au moins de 995/1000 (au moins 995 grammes d'or pur pour 1000 grammes de lingot), toutes choses que son certificat vous précise. En revanche ce n'est pas un kilo d'or normal, car c'est un kilo d'or "de bourse". Grâce à cette onction, vous ne payez pas, lorsque vous l'achetez, la TVA légale que vous paieriez si vous achetiez un kilo de métal d'or industriel ! Lorsque vous le vendez, vous ne payez que la taxe sur les métaux précieux et non pas les BIC que devront acquitter les marchands de métaux.
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    Pour avoir un lingot de bourse, vous devez avoir un certificat. Un lingot d'or de bourse doit avoir été vérifié par un essayeur agréé.
    Les faux lingots: les lingots "tocs" en plomb et les lingots "fourrés" beaucoup plus dangereux car, sous une épaisseur d'or, il cache une âme de plomb ou de tungstène mais pèse un poids exact ou très proche du poids théorique inscrit sur le certificat, lequel est bien entendu authentique. Le lingot fourré est fabriqué en "décalottant" un lingot authentique de sa face portant cachets, en le creusant, pour le refermer après prélèvement de quelques centaines de grammes. Les traces sont poncées, l'ensemble est redoré, le résultat est magnifique, souvent d'un poids exact à la fraction de gramme près.
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    La barre d'or de bourse est un lingot de plus de douze kilos qui est, lui aussi, accompagné d'un certificat et porte les marques usuelles de fondeur. Ellessont obsolètes. Les risques de falsifications sont plus grands que sur les lingots, parce que les balances capables de contrôler au dixième de gramme près un poids de l'ordre de douze kilos sont inaccessibles…
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    Les différentes qualités de lingots. Les lingots de fabrication française, même si la fabrication est récente, sont irréguliers, épais, portent des traces du moule et ont la forme d'une petite brique. Leurs titres de pureté et leurs poids varient dans les limites de la tolérance légale. En Suisse ou en Afrique du Sud, la fabrication des lingots d'or est beaucoup plus soignée, les poids sont rigoureusement exacts et identiques pour tous les lingots (1000 grammes), le titre est toujours précisement de 995/1000 et la forme est celle d'une petite plaque parfaitement régulière et lisse : on appelle ces lingots d'or des "plats". Ils contiennent donc exactement 995 grammes d'or. Devant être importés officiellement puisqu'ils ne sont pas fabriqués en France, ils ont un surcoût et ne sont pas toujours disponibles immédiatement.
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    La monnaie, symbole ostentatoire
    L'idée de frapper des pièces en métal précieux est née autour de la mer Egée vers 650 avant JC. Ces pièces, semble-t-il, avaient pour principal but de satisfaire l'ego des cités et de leurs dirigeants. Il en va ainsi des pièces en électrum frappée à Sardes par le roi Alyattès, qui régna sur la Lydie entre 610 et 560 avant JC. Ses pièces portaient son emblème. Elles pouvaient s'échanger comme des bijoux. Mais on ne tarda pas à trouver d'autres avantages comme de faciliter les échanges. Dès lors que leur valeur, était garantie par un roi ou une association de marchands, ces pièces pouvaient être échangées contre des marchandises.
    La monnaie est introduite en Gaule au VIème s. av. JC. par les Phocéens. Les monnaies sont alors en argent ou en bronze et se développent pour payer les soldats de métier et les tributs. La monnaie est ensuite utilisée pour les échanges commerciaux, elle se généralise à l'apogée des oppida. Plus tard, des monnaies d'or provenant du monde grec sont introduites en Gaule (les statères de Philippe II de Macédoine frappées entre 359 et 336 av JC). Les premiers Gaulois à frapper des statères sont les Arvernes (IIème av JC). Les Arvernes exploitaient les mines d'or en Limousin et en Auvergne, ils exerçaient une hégémonie sur tout le sud de la Gaule. La monnaie devient alors un instrument de pouvoir et de reconnaissance de la cité.
    Dans la grande période d'expansion économique du Moyen Age réapparait la pièce d'or.
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    La première est le florin de Florence en 1252.
    Vient ensuite le ducat de Venise.
    Saint Louis, pour faire bonne mesure, crée le tournois d'argent et l'écu, d'une valeur de 10 sous tournois.
    C'est seulement sous Louis XIII, en 1640, que naît le louis d'or.
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    Petit lexique commercial de l'or
    Aloi : Titre légal d'un article d'orfèvrerie, d'une monnaie.
    Carat : Mesure utilisé du moyen âge et jusqu'à la fin de l'ancien régime pour indiquer le titre de l'or. Il caractérise la partie d'or fin représentant le 1/24e de la masse totale d'un alliage. Par exemple : l'or à 18 carats, cela veut dire que pour 24 parts de métal on a 18 parts d'or. L'or pur est donc de 24 carats.
    Denier : Unité de poids utilisée pour l'argent et l'argenterie, valant le 1/192e du marc
    Différent : Il s'agit d'une petite marque apposée depuis 1838 par le bureau de contrôle français.

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    Poinçons de charge et de décharge : poinçons certifiant que l'impôt a été payé sur l'objet. Celui de charge est appliqué lorsque la pièce est ébauchée. Celui de décharge est apposé une fois la pièce terminée et l'impôt payé. Ces poinçons ont été institués en 1672.
    Poinçon de jurande (appelé aussi poinçon de la Maison commune ou poinçon de date) : poinçon apposé par les jurés-gardes, témoignant de la qualité du métal employé. Il consiste en une lettre-date qui change à chaque année.
    Poinçon de maître : poinçon qui identifie l'orfèvre.
    Poinçon de recense: poinçon créé, en 1722, pour contrecarrer les problèmes de fraudes et de vols de poinçons. Lorsqu'une recense était prescrite, les poinçons anciens perdaient toute valeur. Deux lois de recense furent promulguées en 1809 puis en 1819.
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    Titre : Il indique le rapport de la masse de métal fin à la masse totale de l'alliage. Pour l'or, on définit le 1er titre à 920 parties d'or pour 80 de cuivre, le 2e titre à 840 parties d'or pour 160 de cuivre et le 3e titre à 750 parties d'or pour 250 de cuivre (le tout avec une tolérance de 3 millièmes).
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    Les globules à la croix de St-Denis–lès-Sens…le trésor de l'autoroute - D'après un article de Archeologia HS No3H
    Les découvertes archéologiques faites lors des fouilles de l'autoroute A5 sont nombreuses, le cas du trésor de St Denis-lès-Sens est particulier. Les 242 pièces d'or recueillies dans un vase en céramique grise enfoui dans le trou d'un poteau d'une grande maison constitue le plus gros trésor de ce type recueilli à ce jour.
    Ces pièces datées de 60 av. JC env. ont toutes la même forme : elles sont constituées de deux parties rondes plus ou moins bien assemblées dont l'une porte une croix. L'or dont elles sont faites contient de l'argent et du cuivre et la teneur en or varie de 56% (monnaies rondes) et 84% (monnaies plates). Il semble qu'elles furent fabriquées par les Sénons - hypothèse la plus courante - et leur comparaison avec les l'or des Ambiens dans 2 trésors permit de les dater du Ier s. av. JC. Si l'enfouissement de ce trésor, représentant une somme énorme pour l'époque, est manifestement intentionnel, toute autre considération sur les intentions est actuellement vaine par manque d'informations….
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    Le secret de l'or britannique…une petite histoire de la grande histoire
    Le 1er juillet 1940, une cargaison de poisson classée « très secret » est arrivée au port de Halifax. Que pouvait donc avoir de si particulier cette cargaison de poisson? « Fish » (« poisson » en anglais) était en fait le nom de code d'un cargo qui contenait des réserves d'or et des biens précieux appartenant à la Grande-Bretagne.
    Pendant la Seconde Guerre mondiale, les richesses de la Grande-Bretagne ont secrètement été placées dans des caisses et envoyées de l'autre côté de l'océan Atlantique. La présence de nombreux sous-marins allemands, disposés à couler toute embarcation se trouvant sur leur passage, rendait cette opération très risquée. Les biens précieux ont été divisés en plusieurs cargaisons, et chacune est arrivée à destination sans encombre. Pendant toute la durée de la guerre, on a conservé les lingots et les pièces d'or dans les chambres fortes de la Banque du Canada, sur la rue Wellington, à Ottawa. Les biens précieux ont été verrouillés dans une voûte souterraine, au troisième sous-sol de l'édifice de la compagnie d'assurance Sun Life à Montréal, et des policiers de la GRC surveillaient l'endroit en tout temps. Les 5000 employés de la Sun Life n'ont jamais su que ces richesses étaient entreposées juste au-dessous de leur lieu de travail. Bien que des centaines de personnes aient participé à cette opération, pas même un seul élément des cargaisons n'a disparu. Et même si personne n'a eu à faire serment de garder le silence, aucun renseignement n'a jamais été dévoilé !

     

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  • Les Premiers ORS.....du monde

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    On sait que les Egyptiens, et les Chinois et les japonais, outre les bijoux et les sculptures utilisaient déjà l'or pour les dents et que des composés à base d'or étaient utilisés comme colorants….
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    mais le plus vieil or du monde semble être celui de Varna en Bulgarie.
    Il y a environ 4600 ans avant notre ère, une mystérieuse civilisation s'installe sur les rives de lacs voisins de la mer Noire — tout près de l'actuelle ville de Varna. Cette culture de Varna, fin du chalcolithique, connaîtra un développement culturel et technologique sans précédent pour l'époque. Ce sont d'abord d'admirables poteries, des idoles en os et en pierre, et des outils de cuivre qui en révèlent l'existence.
    Puis, une découverte fortuite, en 1972, si stupéfiante que son annonce fera le tour du monde. À quelques kilomètres de Varna, se trouve une nécropole contenant les objets d'or les plus anciens jamais découverts à ce jour, parmi lesquels des bracelets massifs dépassant 200g et de presque 24 carats, des plaques, plastrons, diadèmes…
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    Entre 4600 et 4200 ans avant notre ère, bien avant la Mésopotamie ou l'Égypte des pyramides, l'orfèvrerie a débuté sur les rives de la mer Noire, dans la Bulgarie actuelle. L'étude des quelque 300 sépultures de la nécropole de Varna I démontre, à l'âge du cuivre, l'existence d'une société fortement hiérarchisée. Les plus riches tombes renferment des diadèmes et des sceptres en or, des haches et pointes de javelot à fort poids de cuivre, des parures raffinées, des céramiques finement décorées.
    La plupart des pièces sont en électrum (alliage naturel d'or et d'argent pouvant contenir entre 15 et 40% d'argent d'après des analyses effectuées sur des ors anatolien, il en va de même pour les ors égyptiens) ce qui semble indiquer l'utilisation d'or natif : il semble, en effet, que la séparation de l'argent et de l'or n'ait été maîtrisée qu'à l'époque perse. On n'a jamais pu déterminé jusqu'à maintenant si l'or utilisé avant 200 av. J.C. était issu de mines ou de gisements alluvionnaires. De très nombreuses parures en coquillages témoignent aussi de l'existence d'échanges avec le Sud, puisque les mollusques en question vivaient alors en Méditerranée.
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    La civilisation mycénienne, comme beaucoup d'autres, plus tard, avait ses orfèvres.
    A coté de la porte au lion et des murs cyclopéens de la tombe mycénienne d'Agamemnon, on a trouvé cette coupe enterrée dans un des caveaux royaux.
    Elle prouve la richesse, de par la rareté, et la grandeur du roi des peuples dont nous parle Homère….d'autant que l'or est natif ou en pépites puisqu'ils ne disposaient pas des techniques d'extraction. Les tombes sont très riches et l'une d'entre elles contenait jusqu'à 24 kg d'or.
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    Puis les Grecs, les Romains et les Celtes ont utilisé l'or de diverses manières et aussi pour frapper leurs monnaies. Les premières pièces (alliage d'argent et d'or) ont été frappées par Crésus approximativement en 550 av. JC.
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    Les Celtes se trouvaient sur le passage de l'étain qui permettait de faire le bronze et certains faisaient trafic entre l'Irlande et la Grande Bretagne…sur des barques supposées faites de peaux.
    Cette barque pourrait représenter un bateau en peau.
    Un extrait du Periphus (VIè av. JC) dans le poème Ora maritima d'Avienus (IVè ap. JC) précise que les marins audacieux et compétents de l'Ouest de l'Armorique naviguaient sur des bateaux en cuir pour effectuer le trafic de d'étain et de plomb entre l'Irlande et la Grande Bretagne.
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    Le trésor de Tayac (découvert en 1893, en Gironde) était rassemblé dans deux vases de terre cuite, il contenait, entre autres objets, un torque (IIème siècle av JC) : ce collier est l'un des plus beaux de toute la Gaule, il est composé d'une tige de 78 cm de long, de section cruciforme, obtenue par coulage suivi de martelage. La tige a ensuite subi une torsion pour lui donner son effet torsadé. Les tampons sont creux et ont été fabriqués séparément puis soudés à la tige. Le poids de ce bijou est de 762 g. Le torque a un caractère sacré. La majorité des pièces ont été frappées par les Arvernes, d'autres sont attribuées aux Eduens, ou encore aux ateliers de l'Europe centrale
    L'ensemble du trésor de Tayac représente un poids d'or de 4 kg, il n'y avait aucune monnaie d'argent dans ce dépôt. Les raisons de l'enfouissement de ce trésor demeurent énigmatiques.
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    L'or du Pérou
    A peu près aux mêmes époques qu'en Europe et au Moyen Orient se développent les civilisations précolombiennes, la civilisation de Chavin connaît son apogée vers 1200 av. JC. Parmi les métaux seul l'or est travaillé, or de rivière essentiellement, et travaillé à froid. Dans un territoire aussi vaste que le Pérou diverses cultures se développent entre 500 avant et 500 après JC. Au nord les civilisations Vicus et Mochica, au sud la civilisation Nazca.
    L'empire Chimu se développe dans le prolongement de la civilisation Mochica entre 1100 et 140 environ ap. JC. L'or y est « sueur du soleil » et l'argent « larmes de lune ». L'empire Inca naît un siècle avant l'arrivée des Espagnols. Les Incas étaient à l'origine une petite tribu guerrière qui résidait dans une région de plateaux au sud de la Cordillère Centrale au Pérou. Inca (Quechua inka, "Fils du Soleil"), est le nom des souverains du peuple Quechua, au Pérou (vallée de Cuzco), qui établirent un empire sur la cordillère des Andes du milieu du XVe siècle à la conquête espagnole en 1532. Le terme désigne également la population de ce royaume, ainsi que celles qui lui furent soumises.
    *

    Les Incas exploitaient l'or des placers mais creusaient aussi d'étroits boyaux pour extraire l'or à quelques dizaines de mètres de profondeur. Ils connaissaient des techniques de fonte et la mise en forme pouvait donc aussi se faire à chaud.
    La plupart de l'or du Pérou qui nous est parvenu vient des tombes que n'ont pas trouvées les Espagnols, le reste fut fondu pour être embarqué à destination de l'Espagne….on imagine sans peine, à voir les pièces qui nous restent, ce que fut la splendeur de cette civilisation !

     

     sources : http://tresors.vefblog.net/5.html

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  • L' OR

    Magie de ce métal et gisements

    L'or est un minéral très fréquent, on en trouve partout, mais il est toujours peu abondant. Massif, ou en pépites pouvant peser jusqu'à plusieurs dizaines de kilogrammes. En paillettes dans les rivières du monde entier. En filons hydrothermaux quartzeux, placers et conglomérats, pour ce qui concerne ses gisements. Il fond facilement, est inaltérable au feu et facile à travailler. Il brille. Il a toutes les qualités requises pour être « précieux ».

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    Symbole de Râ chez les Egyptiens, quintessence de l'état divin chez les Incas, l'homme sut faire, en or, des merveilles, dédiées à ses dieux, ses rois, ses morts.
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    Salomon disait dans l'Ancien Testament : « Heureux l'homme qui a trouvé la sagesse et l'homme qui possède l'intelligence car le profit qu'on en tire vaut mieux que l'or. » Vraiment ? L'histoire de la rage effrénée de l'homme à posséder de l'or, même au prix de sa propre vie, tendrait à prouver le contraire …
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    l'or est le métal le plus électronégatif, ce qui lui donne de nombreuses applications industrielles… les bains utilisés sont des chlorures, bromures, cyanures ou ferrocyanures…
    L'or pur est inaltérable. C'est vraisemblablement cela qui en fait un métal si prisé, plus que sa rareté. Cela lui a aussi donné une grande charge symbolique, dès sa découverte par l'homme.

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    Inaltérable, comme les dieux éternels, éclatant comme le soleil : son nom vient du latin aurum, signifiant aurore. En grec, or se dit chrysos, une statue d'or et d'ivoire est dite chryséléphantine ; de même chrysanthème se traduit par « fleur d'or »… L'or symbolise ainsi le pouvoir et le divin.
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    Le paysage incroyable de Las Medulas (Espagne), situé dans la province du Leon et patrimoine de l'humanité depuis 1997, n'est pas dû à une érosion naturelle. Non, il s'agit de l'impact de l'activité d'extraction de l'or par les Romains au I et IIèmes siècles de notre ère.

    Cette mine était une des plus grandes exploitations romaine à ciel ouvert. Il s'agit d'un dépôt d'érosion alluvionnaire du Miocène provenant de la Cordillère Cantabrique. Dans les régions minières d'Espagne les Romains possédaient environ 500 mines et parmi elles, las Medulas. 60000 esclaves travaillaient dans ces mines et les Romains en tiraient probablement autour de 20000 livres d'or par an ce qui représente 5 tonnes pendant les 200 ans de son activité. Et ce qui représente aussi de remuer quelques 300 millions de mètres cube de sédiments !
    Le géographe et naturaliste romain, Pline le Vieux, nous décrit la méthode d'extraction de l'or utilisée par les Romains. Il s'agissait de construire de grands réservoirs dans les parties hautes des montagnes, réalisant un réseau de sillons qui descendaient par les versants. L'eau, jetée tout d'un coup, traînait derrière elle, de façon turbulente, la terre vers les parties les plus basses, où les lavoirs étaient placés. Des fois, l'eau entrait dans un réseau très complexe de puits et galeries creusés dans la montagne, où l'effet des trombes d'eau provoque des écroulements. Voilà pourquoi Pline le Vieux a appelé tout le processus « ruina montium ». Le plus intéressant du système d'exploitation était le réseau de canaux, presque 400 km, qui venaient des Montes Aquilanos et qui arrivaient jusqu'au gisement.

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    La Californie
    En 1848, de l'or est découvert en Californie par James Marshal et August Sutter dans le canal d'écoulement d'une scierie. En 1849, un gisement d'or est découvert dans la Sierra Nevada, dès lors commence le développement de la célèbre « mother lode » longue de 200km. 1890, dans le Colorado, on découvre de l'or à « Cripple Creek », le minerai a une teneur en or de 19 onces.

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    L'Australie
    En 1850, Hammond Hargraves trouve de l'or dans un affluent de la rivière Macquarie dans le New South Wales. En 1851, on découvre de l'or à Ballarat et à Bendigo Creek. Néanmoins, les meilleurs gisements d'or alluvionnaire sont vite épuisés.
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    Afrique du sud

    Les diamants sont découverts en Afrique du sud avant l'or. C'est en 1886 que G. Walker découvre de l'or en piochant pour extraire des pierres pour construire une ferme. Il connaît les gisements Australiens, il reconnaît la roche porteuse d'or. C'est un gisement à faible teneur d'or proche de Johannesburg , le Witwatersand.
    Tau Tona est la plus grande mine d'or de la planète. Située à Carletonville, en Afrique du Sud, elle est profonde de 3, 6 km, et ses multiples galeries s'étendent sur 800 kilomètres. Chaque mois, 140 000 tonnes de minerai y sont traitées, pour obtenir au final 1,6 tonne d'or. La mine a été contruite par l'Anglo American Corporation qui a foré le puit principal de 2 kilomètres en 1957. L'exploitation démarra en 1962, c'est une des mines d'or les plus rentables d'Afrique du Sud.

     

    Reliure du codex Aureus de St Emmeran, IXème s, or repoussé et pierres précieuses

    Fragment d'un paravent japonais 1550, encre, couleurs et or sur papier

     

     

    sources : http://tresors.vefblog.net/4.html

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