• Petite histoire de l'histoire -  C'est l'or qui a tué Diane de Poitiers

     
    Petite histoire de l'histoire -  C'est l'or qui a tué Diane de Poitiers
      
      
    Une équipe de scientifiques a réussi à retrouver et à identifier les restes de la maîtresse du roi Henri II. Leurs analyses ont révélé les causes de sa mort : un lent empoisonnement... à l'or.
     
    Les peintres François Clouet ou Jean Capassin l'avaient mise à nu, en Diane chasseresse ou en belle à sa toilette ; le Dr Philippe Charlier, médecin légiste de l'AP-HP et paléopathologiste passionné d'histoire, l'a déshabillée comme aucun de ses célèbres amants n'avait réussi à le faire.

     

    Sous son regard, Diane de Poitiers (1499-1566), maîtresse d'Henri II et symbole de la beauté française de la Renaissance, a livré son dernier secret. Avec le Pr Bertrand Ludes, spécialiste de génétique, les Drs Christine Keyser, généticienne, et Joël Poupon, toxicologue, et grâce à Olivier Marleix, le maire d'Anet (Eure-et-Loir), il a réussi à examiner la dépouille présumée de la duchesse de Valentinois et à déterminer les causes de sa mort.

     

    Après avoir découvert, en 2005, l'atroce fin d'Agnès Sorel, intoxiquée au mercure, et analysé les fausses reliques de Jeanne d'Arc en 2007, Philippe Charlier a voulu éclairer d'une lumière froide et dense l'épilogue d'une histoire fascinante.
    L'affaire commence à l'automne 2008, sous le monument commémoratif érigé en mémoire de Diane de Poitiers, au pied du chœur de l'église communale d'Anet. Pourquoi chercher à cet endroit, et non dans la chapelle funéraire du château d'Anet où repose son sarcophage de marbre noir ?
      
    Tout simplement parce que l'équipe scientifique sait que ce monument a été profané en 1795. Lors de la Révolution, en effet, les corps embaumés de la duchesse et de deux de ses petites-filles ont été jetés dans une fosse commune à côté de l'église, à l'exception de sa chevelure, que les membres du comité révolutionnaire se sont partagée en souvenir, et de son sarcophage en plomb, fondu pour couler des « balles patriotes ».
     
    Au cours des fouilles archéologiques, plusieurs squelettes sont mis au jour.
      
    Très vite, les scientifiques identifient les restes de deux petites filles, âgées l'une de 5 à 6 ans et l'autre d'environ 2 ans, ainsi que les ossements d'un adulte mature. Une coïncidence troublante avec les récits des révolutionnaires. Sont ainsi successivement découverts une mandibule, une dent, un fragment du maxillaire gauche, des os longs, dont un péroné et un tibia droit présentant une fracture très nette.
      
    Un indice majeur, car Diane de Poitiers s'était fracturé la jambe droite après une chute de cheval en 1565, un an avant sa mort. Une blessure réduite à l'époque par Ambroise Paré. «Cet épisode de la vie de Diane de Poitiers est bien documenté, explique Philippe Charlier. Cette première constatation était donc très encourageante.»
     
      
    Dans le dépôt rougeâtre qui tapisse encore partiellement la surface des ossements, les médecins mettent d'abord en évidence la présence de techniques connues d'embaumement, du type de celles utilisées à la fin du XVIe siècle, puis parviennent à isoler d'infimes fragments résiduels de tissus décomposés.
      
    En premier lieu, leurs analyses révèlent que leur taux de plomb correspond bien au séjour prolongé du corps dans le sarcophage d'origine. Puis ils découvrent l'incroyable : le taux d'or contenu dans les tissus de celle qui apparaît de plus en plus comme étant Diane de Poitiers est considérablement plus important que la normale. Pour en avoir le cœur net, le Dr Poupon analyse alors une mèche de cheveux arrachée après la profanation de 1795 et conservée depuis dans un médaillon. L'examen toxicologique est formel : le taux d'or, hors normes, est 250 fois supérieur à la normale.
      
    Mais comment l'expliquer ?
    «Après ce lent processus d'identification, il est désormais établi que les ossements retrouvés sont bien ceux de Diane de Poitiers, assure le médecin légiste. La présence d'une très haute concentration d'or est à rapprocher de la pharmacopée de l'époque de la duchesse, un mélange subtil de connaissances médicales et d'alchimie. Dans ce contexte, "l'or potable", sous forme de solution buvable, peut avoir été utilisé comme élixir de longue vie et de beauté par celle qui paraissait avoir vingt ans de moins que son âge.»

     

    Les scientifiques vont encore plus loin et affirment que Diane de Poitiers a pu mourir lentement intoxiquée par cet « or inaltérable et source de jouvence », selon les principes alchimiques. «On peut ainsi vraisemblablement expliquer, précise le Dr Charlier, le teint extrêmement pâle, décrit par Brantôme quelques mois avant la mort de la grande-sénéchale, par l'anémie induite par l'intoxication chronique en or. Un autre signe est visible sous la forme d'un important amincissement des cheveux.»
    Morte d'avoir voulu l'éternelle jeunesse.
      
    Triste parabole pour cette femme au destin exceptionnel, mécène de Ronsard, de Philibert Delorme et Jean Goujon, qui ont fait de son château d'Anet un chef-d'œuvre. Nous sommes en 1559 ; son royal amant, Henri II, vient de mourir des suites d'un tournoi. La reine Catherine de Médicis saisit l'occasion pour se débarrasser enfin de sa rivale, de cette femme à la beauté insolente, dont l'éclat semble éternel. Diane de Poitiers est chassée de la Cour.
      
    Elle rend les bijoux de la Couronne après inventaire et donne le château de Chenonceaux à son ennemie. Retirée dans son fief d'Anet, elle continue à boire quotidiennement une gorgée d'or. Son amant est mort. Son visage à la peau diaphane demeure sans pareil. Mais sa lumière, qui s'éteint chaque jour davantage, brille dé sormais loin de la Cour.
      
    Elle a tout perdu, sauf le précieux métal qui étouffe son corps et qu'elle emportera dans la tombe.
      
      
      
      
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  • La Divine Comtesse

      

      

     

    Virginie Oldoini, comtesse de Castiglione di (22 Mars 1837 à 1828 Novembre 1899), mieux connue comme La Castiglione , était une courtisane italienne qui a obtenu la notoriété en tant que maîtresse de l'empereur Napoléon III de la France. Elle a également été une figure importante dans l'histoire des débuts de la photographie.
     
    Né en Virginie Elisabetta Luisa Carlotta Antonietta Teresa Maria Oldoini, le 22 Mars 1837 à Florence, Toscane au marquis Filippo Oldoini et Marquise Isabelle Lamporecchi, les membres de la petite noblesse toscane, elle était souvent connue par son surnom de "Nicchia". Elle a épousé Verasis Francesco, Conte di Castiglione, à l'âge de 17 ans. Il avait douze ans son aîné. Ils eurent un fils, Giorgio.

     
    Sa cousine, Camille, Conte di Cavour, était un ministre à Victor Emmanuel II, roi de Sardaigne, le Piémont et la Savoie. Lorsque le comte et la comtesse se rendit à Paris en 1855, la comtesse avait reçu des instructions de son cousin pour plaider la cause de l'unité italienne avec Napoléon III de France. Elle a atteint la notoriété en devenant la maîtresse de Napoléon III, un scandale qui a conduit son mari à la demande une séparation conjugale. Au cours de sa relation avec l'empereur français en 1856 et 1857, elle entra dans le cercle social de la royauté européenne. Elle a rencontré Augusta de Saxe-Weimar, Otto von Bismarck et Adolphe Thiers, entre autres.
     
      
    La comtesse était connue pour sa beauté et son entrée dans la robe flamboyante élaborée à la cour impériale. Un de ses tenues plus infâme était une "Reine des Coeurs" costume. George Frederic Watts son portrait en 1857. Elle a été décrite comme ayant de longs cheveux ondulés blonds, peau pâle, un visage délicat ovale, et des yeux qui change constamment de couleur du vert à un extraordinaire bleu-violet.

    Fichier:Pierson castiglione.jpg
    La comtesse retourna en Italie en 1857 quand sa liaison avec Napoléon III était terminée. Quatre ans plus tard, le Royaume d'Italie a été proclamée, en théorie, en partie due à l'influence que la comtesse avait exercée sur Napoléon III. Cette même année, elle rentre en France et s'installe à Passy.
     
    En 1871, juste après la défaite de la France dans la guerre franco-prussienne, elle a été convoquée à une réunion secrète avec Otto von Bismarck pour lui expliquer comment l'occupation allemande de Paris pourrait être fatale à ses intérêts. Elle peut avoir été convaincant, que Paris a été épargné occupation prussienne.

    En 1856, elle a commencé à siéger pour Mayer et Pierson, photographes favorisés par la cour impériale. Au cours des quatre prochaines décennies, elle dirige Pierre-Louis Pierson pour l'aider à créer 700 photos différentes dans lesquelles elle a recréé les moments signature de sa vie pour la caméra. Elle a passé une grande partie de sa fortune personnelle et même se sont endettés pour exécuter ce projet. La plupart des photographies dépeignent la comtesse dans ses tenues théâtrales, comme la Reine des Coeurs robe. Un certain nombre de photographies dépeignent son dans des poses osées pour l'époque - notamment, les images qui exposent les jambes nues et les pieds. Dans ces photos, la tête soient coupées.

     
    Plus tard yearsVirginia a passé ses années en déclin dans un appartement de la Place Vendôme, où elle avait des chambres décorées dans funèbre noir, les stores tirés gardé, et des miroirs bannis-apparemment si elle n'aurait pas à affronter son âge avancé et la perte de la beauté. Elle ne ferait que laisser l'appartement pendant la nuit.
      
    Livre d'Or
      
      
    Dans les années 1890, elle a entamé une collaboration avec des brèves Pierson nouveau, bien plus tard, ses photographies montrent clairement sa perte de tout jugement critique, possible en raison de son instabilité mentale croissante. Elle souhaitait mettre en place une exposition de ses photographies à l'Exposition Universelle (1900), bien que cela ne se produise pas. Le 28 Novembre 1899, elle est décédée à l'âge de soixante-deux, et fut enterré au cimetière du Père Lachaise à Paris. Robert de Montesquiou, un poète symboliste, dandy, et collectionneur d'art passionné, était fasciné par la comtesse de Castiglione di. Il a passé treize ans écrit une biographie, La Divine Comtesse , parue en 1913. Après sa mort, il a recueilli 433 de ses photographies, qui entré dans la collection du Metropolitan Museum of Art.

     

    La vie de la comtesse a été dépeint dans un film italien 1942 La Castiglione Contessa et un film français 1954 La Contessa di Castiglione qui mettait en vedette Yvonne de Carlo.
      
    La Comtesse de Castiglione, 1837-1899, est une célèbre espionne et courtisane piémontaise, maîtresse de Napoléon III, elleest aussi une figure des premières heures de la photographie. Envoyée à Paris pour séduire Napoléon III, elle devient vite la nouvelle sensation de la cour. Elle subjugue par sa beauté et par ses tenues provocantes. Après l'effondrement de l'Empire et l'établissement de la Troisième République  bourgeoise et pudibonde, la sublime comtesse est devenue inutile et vit dans un monde qui ne lui ressemble plus.
      
    Dans les années 1880, esclave de son image et ne supportant pas de vieillir, elle souffre de neurasthénie. Elle se terre à l'abri des miroirs dans son appartement parisien et sombre dans l'anonymat. Elle ne sort plus qu'à la nuit tombée. Elle décède à l'âge de 62 ans.

    La comtesse de castiglione

     

    Aujourd’hui, la Comtesse est enfin reconnue en tant qu’artiste à part entière. Plusieurs études et biographies été consacrées, ainsi surtout que deux expositions au Metropolitan Museum en 2000 et au Musée d’Orsay au début de l’année dernière.
    Dans son essai The legs of the Countess, l’historienne américaine Abigail Solomon-Godeau propose une lecture freudienne de son narcissisme.
     

    la CASTIGLIONE, une artiste

      

    C’est là que prend naissance le pan artistique de la vie de cette femme.
    De 1856 jusqu’en 1895, soit cinq ans avant sa mort, la Castiglione va réaliser avec l’aide de Pierson près de 500 photographies d’elle-même.

     

    Au-delà du narcissisme exacerbé, on peut parler véritablement de démarche artistique dans la mesure où c’est elle, et non le photographe, qui fixe chaque aspect du cliché à venir : la tenue, le geste, l’expression, l’angle de prise de vue, le titre, et jusqu’à la forme finale – portrait, carte de visite ou agrandissement peint .
    Elle se sert de la photographie comme quête et comme langage. Vengeance provocatrice pour se rire d’un scandale, expression du deuil lors de la perte de son fils, ou encore auto-fétichisme par l’exhibition de son corps morcelé, chaque cliché donne à voir l’image d’un portrait de soi mis en scène avec brio.

     

    A la chute du Second Empire, la Comtesse ne se retrouve plus dans la IIIème République naissante et s’isole. Vieillie prématurément, neurasthénique, elle met en scène une dernière folie en s’effaçant du monde : les miroirs de ses appartements sont voilés, et elle ne sort plus qu’à la nuit tombée pour éviter les regards des passants.
    Et pourtant, elle continue de se faire photographier.

     

    Les séances avec Pierson persistent, malgré la perte de ses dents et de ses cheveux. La Castiglione exhibe sa déchéance et la théâtralise. A travers des robes toujours plus extravagantes, des rôles toujours plus grandioses, elle joue à se faire autre, tout en ne cessant de marteler l’image obsédante de sa beauté défunte.

     

     

    La comtesse de castiglione

     

     

    Mythe et réhabilitation

    Si de déesse du Second Empire, la Castiglione devient mythe et ressort de l’oubli dans lequel elle avait sombré à la fin de sa vie, c’est en partie grâce à la fascination d’un homme : le comte Robert de Montesquiou. Dandy amateur d’avant-garde, collectionneur, illustre figure du Paris fin de siècle, il rachète lors de la vente de sa succession 434 photographies, ainsi que des objets lui ayant appartenu, parmi lesquels un moulage de ses jambes. En 1913, il en publie même une biographie, La Divine Comtesse.

    Rien d’étonnant à cela… Tant par son parcours que par son obsession pour la mise en scène de soi, la Castiglione ne serait-elle pas une préfiguration féminine du dandysme ?

     

    La comtesse de castiglione

     

    Photos de  Pierre Louis Pierson.Sa rencontre avec la Comtesse a lieu en 1856. Il restera son photographe attitré durant 40 ans.

     

     
      
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  •  Louise de la Fayette (1618-1665)

     


    Issue d'une noble famille auvergnate, Marie-Louise Motier de la Fayette fut aimée de Louis XIII à partir de 1635. Favorite platonique, elle eut sur lui beaucoup d'influence, mais point autant que le cardinal de Richelieu qui la poussa à se retirer à la Visitation en 1637. Modèle de vertu pour ses soeurs, elle devint Supérieure de Chaillot en 1655, fut très estimée des reines de France et d'Angleterre et mourut en odeur de sainteté.

      

     

    Une enfance obscure

     

     Marie-Louise Motier de la Fayette « naquit le jeudi 8 novembre, à neuf heures du matin, l’an 1618, à Vésigneux, fut baptisée à Saint-Martin-du-Puy, paroisse dudit Vésigneux », dans une famille comptant quatorze enfants. Sa naissance était distinguée : ses parents, Jean Motier de la Fayette, seigneur de Hautefeuille, et Marguerite de Bourbon-Busset, faisaient partie de la plus haute noblesse auvergnate. Leur parenté noble remontait avec certitude au XIIIe siècle. Le premier seigneur de la Fayette, Pons Motier, s'était croisé avec Saint Louis. Bien que provinciaux, ils comptaient beaucoup de parents bien en cour et familiers du roi de France Louis XIII.

     

     

     L’enfance de Mlle de la Fayette est assez obscure. On sait que son éducation fut soignée. Selon ses biographes, tels l’abbé Sorin, elle la dut au mérite reconnu de sa mère qui lui transmit sa grande piété et son sens du devoir. Marguerite de Bourbon-Busset était reconnue comme une âme pleine « de foi et d’élévation, qui aimeraient mieux mourir que de trahir Dieu et leur conscience » et « se pouvait dire la plus heureuse femme du monde, non tant pour les belles qualités dont elle était pourvue que parce qu’elle eut le bonheur d’être mère d’une si excellente fille » 

     

     

     La vocation monastique de la petite Marie-Louise s’éveilla dès cette époque, dit-on. Lorsque l’on parla de la faire aller à la cour, ce qui arriva en 1632, elle en aurait été fort enthousiasmée, espérant par là pouvoir entrer plus vite en religion. Plus tard, elle dira : « Le seul plaisir que j’ai eu d’y venir [à la cour] était de penser que je pourrais plus facilement, dans cette grande ville, me faire religieuse » A relativiser cependant : la cour n’était pas vraiment un carrefour entre le cloître et le monde, et sans doute les espérances de la fillette ne se résumaient pas, en ce temps-là du moins, à s’enfermer promptement dans quelque couvent.      

     

     

    Louise de la Fayette

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    Les petites maîtresses d'Henri IV

    Henri IV ne fut pas appelé le vert-galant pour rien. Outre ses maîtresses officielles, le roi vécu également de petites histoires plus ou moins courtes. La première des ses maîtresses connues fut Françoise de Montmorency-Fosseux,la_belle_fosseuse_et_le_roi dite la « belle Fosseuse ». C’était une jeune fille non mariée, née en 1562 et qui devint la maîtresse d’Henri IV en 1579, faisant partie des demoiselles d’honneur de Catherine de Médicis. Françoise fut le premier amour du roi qui souffrait de son mariage avec Marguerite de Valois. Françoise tomba rapidement enceinte d’Henri, ce qui provoqua la colère de « la reine Margot ».

      

    Celle-ci s’arrangea pour que la naissance ait lieu le plus discrètement possible. Françoise accoucha d’une fille mort-née en 1581 puis fut chassée par l’épouse de son amant en 1582. Si Mlle de Montmorency avait donné naissance à un fils qui avait vécu, cela aurait pu bloquer l’accès au trône d’Henri IV à la mort d’Henri III.

     

    charlotte_de_sauve

      

      

      

    Charlotte de Sauve, marquise de Noirmoutier connu une aventure avec Henri quelques temps avant qu’il ne devienne roi. Elle faisait partie de l’escadron volant de Catherine de Médicis (demoiselles d’honneur). Bien que son aventure avec Henri fut courte, Charlotte connu une fin tragique puisqu’elle fut assassinée à Blois le 23 décembre 1588. Elle était aussi la maîtresse du duc de Guise.

     

    Alors qu’Henri a pour favorite Diane d’ Andouins, il lui fait une (parmi tant d’autres) infidélité en contant fleurette à une jeune rochelaise nommée Esther Imbert (ou Ysambert) en 1587. Il en aura probablement deux fils : un mort-né en 1587 et Monsieur Gédéon né et mort en 1588. En 1592, Esther se présentera à Saint-Denis pour voir le roi. Vivant misérablement, elle espère en son ancien amant. Mais Henri IV, alors fou de Gabrielle d’Estrées, refuse de la recevoir et d’entendre parler d’elle. Esther Imbert meurt et son corps mis dans une fosse commune.

     

    Vers l’année 1604, Henri IV entame une relation amoureuse très discrète avec Jacqueline de Bueil, née en 1588. Le roi la marie en octobre de la même année avec le jeune Champvallon, seigneur de Cézy puis éloigne le mari de la belle. Le 1er janvier 1605, Jacqueline reçoit le titre de comtesse de Moret. La  jeune femme donne un fils au roi enjacqueline 1607 prénommé Antoine qui décède en 1632. Henri IV découvre peu après la liaison de sa maîtresse avec le prince de Joinville et se sépare de Jacqueline.

      

    En 1617, la comtesse de Moret se remariera avec le marquis de Vardes a qui elle donnera deux fils. Elle mourut en 1651. 

     

    En mars 1607, Henri IV s’est déjà consolé du départ de Jacqueline avec la jolie Charlotte des Essarts (1580-1651) qu’il fait bientôt comtesse de Romorantin. Recevant une belle pension de la part de son amant, Charlotte lui donnera deux filles :

    - Jeanne-Baptiste (1608-1670)

    - Marie-Henriette (1609-1629)

    Le roi finit par découvrir que Mlle des Essarts a déjà eu de nombreux d’amants avant lui. Après avoir mis la main sur des lettres enflammées de Charlotte à ses anciens amants, Henri IV la fait mettre au couvent d’où elle s’échappera. Charlotte des Essarts épousera secrètement en 1611 Louis de Lorraine, archevêque-duc de Reims.

    pour en savoir plus : "Henri IV le passionné" de André Castelot

      

      

    source : http://enviedhistoire.canalblog.com/archives/favorites_royales/index.html

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  •   charlotte_Marguerite

      

    Fille d’Henri Ier de Montmorency et de Louise de Budos, Charlotte-Marguerite voit le jour le 11 mai 1594. C'est au cours d'une répétition d'un ballet au Louvre le 16 janvier 1609 que le roi Henri IV posa les yeux sur la jeune fille de 15 ans. Charlotte-Marguerite était alors fiancé à un certain François de Bassompierre, ami du roi.

      

    Mais Henri IV qui désirait par dessus tout mettre Mademoiselle de Montmorency dans son lit, fit annuler le mariage pour faire épouser à Charlotte-Marguerite son neveu le prince de Condé Henri II de Bourbon. Le vert-galant espérait de la sorte voir souvent la jeune femme. De plus, il pensait ne pas avoir de mal à séduire Charlotte-Marguerite car son époux avait un penchant pour les hommes.

      

    Celle qui était le "dernier coup de foudre du roi" épousa donc le prince de Condé le 17 mai 1609 à qui ce mariage déplaisait. Avant cette union, Henri IV entretenait déjà une correspondance avec Charlotte-Marguerite qui fut d'abord surprise en découvrant la passion du roi pour elle. Sous le charme, elle répondit à ses lettres.

    Seulement, voilà qu’Henri II est lui aussi sous le charme de son épouse. Il faut dire que Charlotte-Marguerite passait alors pour l'une des plus jolies femmes de son temps. Même les maladies dont elle fut victime dont la petite vérole, ne lui enlevèrent rien de sa beauté.

      

    Le prince de Condé, jaloux du roi emmène alors sa femme en cavale à travers l'Europe sans en demander l'autorisation à Henri IV. Le neveu d'Henri IV complote alors avec l’Espagne pour être proclamé roi de France à la mort du vert-galant au détriment du dauphin Louis. Avant son union avec Marie de Médicis, Henri IV avait désigné le prince Henri Ier de Condé (père d’Henri II) comme son successeur. 

      

     Alors que Charlotte-Marguerite se trouve aux Pays-Bas espagnols contre son gré, Henri IV qui supporte de plus en plus mal son épouse Marie de Médicis se met en tête d'enlever la princesse de Condé, de faire casser son mariage avec Henri II le traître, de répudier Marie de Médicis pour épouser Charlotte-Marguerite !!! C’est le frère de la belle Gabrielle d’Estrées, François-Annibal Ier d'Estrées, qui est chargé d’enlever la princesse de Condé à Bruxelles.

      

    Mais la reine de France, mise au courant de l’affaire, prévient l’ambassadeur espagnol qui envoie une lettre dénonçant le complot à Bruxelles. L’opération élaborée par Henri IV échoue.

      

    princesse_de_condeLe roi de France est assassiné avant d'avoir pu tenter quoique ce soit de plus pour récupérer Charlotte-Marguerite. Pour la jeune femme, il était prêt à faire la guerre à l’Europe entière.  

      

    - Anne-Geneviève (1619-1679) duchesse de Longueville

    - Louis II (1621-1686) futur "Grand Condé"

    - Armand (1629-1666) prince de Conti

      

    La princesse de Condé a toujours énormément fréquenté les salons et raffolait des mondanités. Lorsque son époux mourut le 26 décembre 1646, Charlotte-Marguerite éprouva du soulagement. Elle devait le rejoindre dans la tombe le 2 décembre 1650. Charlotte-Marguerite de Montmorency resta dans les mémoires comme "l'impossible favorite" d'Henri IV.

     

    pour en savoir plus : "Henri IV le passionné" de André Castelot

      

    source  http://enviedhistoire.canalblog.com/archives/favorites_royales/index.html

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  • Anne de Rohan-Chabot, petite maîtresse de Louis XIV

      

    Née en 1648, elle est la fille d’Henri Chabot et de Marguerite, duchesse de Rohan. Anne-Julie passe pour une jeune fille vertueuse et pleine de sagesse ayant reçu une très bonne éducation.

      

    Elle épouse en 1663 François, prince de Soubise de douze ans son aîné à qui elle donne dix enfants :Anne_de_soubise

     

    - Anne Marguerite (1664-1721)

    - Louis (1666-1689)

    - Constance Emilie ( 1667-après 1683)

    - Hercule Mériadec (1669-1749)

    - Alexandre Mériadec (1670-1687)

    - Henri Louis (1672-1693)

    - Emilie (1678-après 1694)

    - Eléonore Marie-Anne (1679-1753)

    - Maximilien Gaston Guy (1680-1706)

    - Frédéric Paul (1685-1685)

     

    En 1665, Anne de Rohan-Chabot est une jeune femme de 17 ans rousse avec des yeux en amande. Elle  se fait remarquer par Louis XIV alors sous le charme de Françoise-Louise de la Vallière. Ne voulant pas que sa fille soit compromise, la duchesse Marguerite éloigna Anne de Sa Majesté le roi de France.

      

    Elle désirait en effet que sa fille soit toute dévouée à son époux et à ses enfants. Les rumeurs disant que le roi avait enfin mis dans son lit la princesse de Soubise éclatèrent en 1669 lors d'un séjour du roi à Chambord où Anne de Rohan-Chabot était présente. Mais devant la beauté de la marquise de Montespan, il était peu vraisemblable que la princesse de Soubise détrône la nouvelle favorite du roi-Soleil.

      

    La princesse mena une existence paisible entre son mari et des enfants qui naissaient presque à la suite les uns des autres. Louis XIV revit la belle rousse à la fin de l'année 1673. Malgré six grossesses, Anne de Rohan-Chabot était toujours aussi belle grâce dit-on à un régime qu'elle s'était imposée à base uniquement de fruits, légumes et viandes bouillies. Son époux comprit bien vite que sa femme ne déplaisait point au roi et aurait alors fait tout pour la mettre dans le lit du souverain pour qu'il lui fasse un enfant.

      

    Cet homme voyait déjà toutes les faveurs et l’enrichissement que pouvait rapporter Anne si le roi en faisait sa maîtresse. En janvier 1674, la princesse de Soubise fut nommée dame du palais de la reine Marie-Thérèse, charge non négligeable, et accouchait le 26 juin de la même année d'un fils (qui devait mourir le 19 juillet 1749). Monsieur de Soubise reconnu cet enfant comme étant le sien mais reçu de la part du roi une grosse somme d'argent, peut être pour acheter son silence sur une affaire bien délicate.

      

    En effet, il apparu bientôt que cet enfant, Armand-Gaston (futur cardinal de Rohan et membre de l'académie française en 1703) ressemblait étrangement à Louis XIV. Selon certains, Monsieur de Soubise aurait désirait que son épouse accouche d'un enfant du roi pour pouvoir ensuite toucher une forte somme en échange de son silence car il est vrai que, Madame de Montespan alors maîtresse en titre aurait fait une bien belle scène à son royal amant si elle avait appris la chose !!!

      

    L’amourette du roi et d’Anne reprit vers 1675 date à laquelle Louis XIV avait dû renvoyer à regret Athénaïs de Montespan après les menaces de l'Eglise. Pourtant la princesse de Soubise qui au fond était une femme intéressée, sèche et calculatrice commençait à ennuyer le roi.

      

    Lorsque la marquise de Montespan regagna la faveur de Louis XIV en 1676, Anne de Rohan-Chabot fut mise définitivement de côté par le souverain. Madame de Soubise demeura néanmoins à la cour étant donné sa fonction auprès de la reine.

      

    Certains avancent le fait qu'elle représenta encore un danger pour la marquise de Montespan jusqu'au jour où elle perdit ses dents de devant après un accouchement, date à laquelle le roi "ne la regarda plus". Anne-Julie de Rohan-Chabot, princesse de Soubise décéda en 1709 à l'âge de 61 ans. Elle n'aurait pas résisté au grand hiver qui s’abattit cette année là sur la France.

      

    On ne put jamais prouver qu’Armand-Gaston était le fils illégitime de Louis XIV. Peut être était-il bien l’enfant de François de Soubise…les suppositions à l’époque allaient tellement vite en besogne !!!

      

    source : http://enviedhistoire.canalblog.com/archives/favorites_royales/index.html

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  • Marie Touchet et la Saint-Barthelemy

     

    On vous dira que le massacre de la Saint-Barthélemy était un règlement de compte entre les catholiques et les protestants. Que surement le bain de sang a eu lieu car les ducs de Guises demandaient le trône de France. Que c’est marie_touchetCatherine de Médicis qui l’a prémédité en organisant le mariage de sa fille Marguerite avec Henri de Navarre. Tout cela est peut être vrai, a surement pesé dans la balance.

      

    Mais quel professeur d’histoire oserait dire à ses élèves qu’à l’origine de ce massacre il y a une femme ? Et pas n’importe laquelle. Non ce n’est pas une femme assoiffée de sang et sans cœur. Au contraire, c’est la « reine de cœur » du roi Charles IX. C’est la discrète et l’aimante Marie Touchet qui sans trop le vouloir est l’élément déclencheur de la Saint-Barthélemy. La maîtresse du roi est huguenote et sachant que Charles l’aime aveuglement (bien qu’elle n’en profite pas), Marie encourage son amant à se rapprocher de l’Amiral Gaspard de Coligny, chef des huguenots. Coligny bénéficie d’une grande faveur royale de la par du roi qui voit en lui un second père.

     L’Amiral est traité comme si il était un prince de sang à la grande colère de Catherine de Médicis qui déteste Coligny. Au début de l’été 1572, Coligny propose à Charles IX de soutenir les flamands contre les espagnols et de faire la guerre à Philippe II d’Espagne. Catherine désapprouve celui qui est soutenu par Marie Touchet. Le 22 aout, Coligny échappe à un attentat où il est tout de même blessé par un certain Charles Maurevert. Certains voient bien la reine-mère cachée derrière tout cela, cherchant à se débarrasser de Coligny qui influence trop son fils. Mais dés lors que cet assassinat est manqué, le bain de sang ne peut être évité.

     Catherine avoua-t-elle au roi qu’elle avait trempé dans l’attentat ? Si c'est le cas, le futur Henri III était également de la partie : l’arquebuse qui a blessé Gaspard de Coligny appartenait à un garde du corps du frère du roi. Ce qui est certain, c’est que Catherine de Médicis craint une vengeance de la part des protestants qui soutiennent Coligny. Charles IX aurait été victime d’une crise de nerfs tandis que sa mère lui disait que Coligny était un traître et devait mourir ainsi que tous les chefs du parti huguenotes.

      

    Le tempérament violent de Charles reprend le dessus et il se serait écrié « Il faut les tuer tous afin qu’il n’en ait pas un seul pour me le reprocher un jour ! » A l’exception du roi de Navarre et du prince de Condé (qui auront le choix entre « saint_BarthelemyMesse, mort ou Bastille ») tous les protestants présents dans Paris (ils étaient venus pour le mariage d’Henri de Navarre avec la princesse Marguerite) seront assassinés dont bien sûr Coligny. Ainsi dans la nuit du 23 aout 1572, les catholiques massacraient les calvinistes alors que la sœur du roi s’était mariée le 18 aout. Bien que Charles IX ait ordonné le massacre, il l’a fait à contre cœur.

      

    Après la tuerie, le roi demeura longtemps abattu et prostré, se sentant sans doute responsable de la mort de plusieurs centaines d’hommes, femmes et enfants protestants. Catherine de Médicis ne montra aucun remords face à ce drame et nia toujours son implication. Selon Agrippa d’Aubigné, la reine-mère fit même embaumer la tête de Coligny et l’envoya au Pape ! Ainsi, Marie Touchet qui était à l’origine de l’élévation de Coligny fut, par cet acte, à l’origine de la Saint-Barthélemy.

      

    source : http://enviedhistoire.canalblog.com/archives/favorites_royales/index.html

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  • Louise de la Vallière, l'amoureuse sincère de Louis XIV

      

    Fille de Laurent de La Baume Le Blanc seigneur de la Vallière et de Françoise le Provost, Françoise-Louise née le 6Mademoiselle_de_la_valli_re aout 1644 à Tours. On prendra l’habitude de l’appeler par son second prénom : Louise. En 1651, la petite fille perd son père. La veuve se remarie avec le marquis de Saint-Remy. Ce dernier connaît bien le duc d’Orléans, frère du défunt Louis XIII. Très vite, Louise devient demoiselle de compagnie des filles de Gaston de Bourbon-Orléans.

      

    Ce dernier en a eu trois de son second mariage avec Marguerite de Lorraine : Marguerite-Louise née en 1645, Elisabeth-Marguerite née en 1646 et Françoise-Madeleine née en 1648. C’est avec l’aînée que Louise tissera de solides liens d’amitiés. A l’âge de 17 ans, Mademoiselle de la Vallière entre à la cour comme fille d’honneur de la nouvelle duchesse d’Orléans (Gaston d’Orléans étant mort en 1660 son titre passait au frère de Louis XIV), Henriette d’Angleterre. Très vite, Louise sert de paravent aux amours du roi et de sa jolie belle-sœur.

      

    En effet, la reine et le duc d’Orléans se plaignent du comportement de leurs conjoints à la reine-mère Anne d’ Autriche. Louis XIV, pour calmer les choses, fait mine de s’intéresser à la jeune Mademoiselle de la Vallière pour pouvoir se rendre chez la duchesse d’Orléans. Mais il se trouve que Louise est amoureuse secrètement du roi et que ce dernier fini lui aussi par tomber sous le charme de la timide et charmante jeune femme. Dés 1661, Louis XIV devient l’amant de Louise.

      

    Celle-ci semble être honteuse d’être la maîtresse du roi et serait sans doute soulagée si Louis était un simple gentilhomme plutôt que le monarque de la France. Mademoiselle de la Vallière éprouva pour lui un amour pur et désintéressé. Dés le mois de décembre 1663, Louise met au monde très secrètement le premier des quatre enfants qui allaient naître de ses amours avec le roi.

      

    C’est un fils qui naît au palais de Brion que le roi a acheté pour sa maîtresse. L’enfant prénommé Charles est confié à Mme Colbert, Louis XIV ayant mis son ministre au courant de la situation. Personne d’autre et surtout pas la famille royale ne doit être dans la confidence. C’est à cette date que Louise cesse son service auprès de la duchesse d’Orléans qui de plus ne supportait pas que le roi ait pu la délaisser pour l’une de ses demoiselles d’honneur.

      

    D’ailleurs, Henriette d’Angleterre cherche à se venger de Louise en mettant sous le nez de Louis la jeune Anne-Lucie de La Mothe-Houdancourt et la princesse de Monaco. Pourtant, le roi revient toujours vers Louise. Celle-ci donnera encore trois enfants au roi :

    - Philippe (1665-1666)

    - Marie-Anne (1666-1739) Mademoiselle de Blois puis  princesse de Conti

    - Louis (1667-1683) comte de Vermandois

     

    louise_et_ses_enfantsLa mère du roi, Anne d’Autriche, désapprouve cette liaison. C’est pourquoi Louis et Louise se voient le plus souvent des endroits secrets (tel que la grotte de Thélys). Les enfants de Louise sont également éloignés et élevés loin de la cour. Louise ne verra jamais ses deux premiers fils morts en bas âge. Elle aime le roi et refuse de perdre son amour.

      

    Après la mort d’Anne d’Autriche en janvier 1666, Louis XIV affiche sa favorite : ou qu’il aille, Louise le suit, précédant parfois même le carrosse de la reine Marie-Thérèse !!! Sachant qu’elle est timide et peu cultivée, Louise fait venir de plus en plus souvent des ses appartements la marquise de Montespan qui a le don d’amuser le roi. Louis XIV, subjugué par la beauté et l’esprit de la marquise, ne va bientôt plus chez sa maîtresse que pour voir Mme de Montespan. En 1667, Louise est faite duchesse de la Vallière et de Vaujours et sa fille est légitimée. Certains y voient un cadeau d’adieu car le roi semble de plus en plus proche de Françoise-Athénaïs de Montespan.

      

    Celle-ci devient probablement la maîtresse de Louis dés cette année. Néanmoins, le roi garde la duchesse de la Vallière à ses côtés pour faire paravent à l’adultère qu’il commet (la marquise de Montespan est mariée). Louise, fatiguée par ses grossesses et par la vie à la cour où tout n’est qu’intrigues, s’efface, espérant toujours récupérer le cœur de son amant. En 1669, son dernier fils est légitimé. C’est l’époque des « trois reines » : Marie-Thérèse d’Autriche épouse de Louis XIV, Louise et Athénaïs, maîtresses du roi.

      

    La duchesse de la Vallière qui cohabite sans cesse avec la marquise de Montespan en vient à exiger du roi que les faveurs soient égales entre elles : ainsi en 1670, Louise est de nouveau enceinte. Brusquement, elle tombe malade, perd l’enfant et on la croit elle-même condamnée.

      

     La duchesse survit mais cette épreuve l'a rapproché de dieu. Louise estime qu’elle a pêché en ayant une liaison avec un homme marié et qu’elle mérite une punition : elle porte des bracelets de fer sous ses jolies robes, ne mange plus et dortLouise_de_la_Valli_re à même le sol. Finalement, elle s’enfuit dans un couvent. En 1662 déjà, Louise avait quitté de nuit la cour après une dispute avec le roi. Ce dernier avait dû aller la chercher. Cette fois, le jeune amoureux n’est plus et c’est Colbert qui doit ramener la duchesse. A force de persuasion, Louise regagne la cour mais demande au roi l’autorisation de s’enfermer au Carmel.

      

    A cette date, plus personne n’ignore la relation de Louis XIV et d’Athénaïs qui lui a déjà donné plusieurs enfants. En avril 1674, après avoir fait des excuses publiques à la reine,  Françoise-Louise de la Vallière entre au Carmel sous le nom de sœur Louise de la Miséricorde à l’âge de 30 ans. Elle y fait pénitence, se lève tôt, fait les corvées, jeûne souvent et reçoit rarement la visite de certains courtisans dont la marquise de Montespan. Oubliée du roi, Louise meurt le 6 juin 1710 à l’âge de presque 66 ans. En apprenant son décès, le roi dire seulement « elle est morte pour moi le jour où elle est entrée au couvent ».

     

    pour en savoir plus : "Louise de la Vallière" de Jean-Christian Petitfils

     

    source : http://enviedhistoire.canalblog.com/archives/favorites_royales/index.html

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  • Françoise-Athénaïs de Montespan, favorite passionnée de Louis XIV

    Le 5 octobre 1640, Diane de Grandsaigne, épouse du duc de Mortemart Gabriel de Rochechouart, met au monde sonFrancoise_de_Rochechouart_Mortemart troisième enfant, une fille prénommée Françoise. La famille de Françoise est en étroite relation avec la cour : le duc de Mortemart est gentilhomme de la chambre du roi, son épouse est dame d’honneur de la reine Anne d’Autriche et le frère aîné de Françoise, Louis-Victor est le compagnon de jeu du jeune Louis XIV. La jeune fille s’entend à merveille avec sa sœur aînée Gabrielle. La famille s’agrandira encore de deux filles : Marie-Christine et Marie-Madeleine. Vers l’âge de 12 ou 13 ans, Françoise entre au couvent Sainte-Marie à Saintes pour y recevoir une bonne éducation.

      

    Elle y apprend le latin, un peu de grec, le français, l’histoire et tout ce qui est nécessaire à une jeune fille de la noblesse dans le grand monde. Mademoiselle de Mortemart sort du couvent en 1660. A cette date, elle fréquente les prestigieux salons de préciosité de Paris et fait sensation de par sa beauté et son intelligence. Elle y gagne le surnom d’Athénaïs (la jeune femme était dite aussi belle qu’Athéna). Sa mère obtient de la reine-mère Anne d’Autriche que sa fille entre la cour comme demoiselle d’honneur de la future duchesse d’Orléans, belle-sœur de Louis XIV.

      

    Françoise-Athénaïs (désormais, seule sa famille l’appellera encore Françoise, Mlle de Mortemart préférant son prénom d’Athénaïs) fait ses premiers pas à la cour à l’âge de 20 ans sous le titre de Mademoiselle de Tonnay-Charente. En 1662, la jeune femme vit une histoire d’amour qui va se transformer en drame : elle est amoureuse du marquis Louis-Alexandre de Noirmoutiers qui a déjà demandé sa main quand il est impliqué dans un duel ou il perd son ami le marquis d’Antin. Le duel est un acte puni de mort par le roi et Louis-Alexandre doit s’exiler en Espagne puis au Francoise_Athenais_jeunePortugal. Athénaïs vit très mal le départ précipité de son fiancé qu’elle ne reverra jamais.

      

     Elle se rapproche de Louis-Henry de Pardaillan de Gondrin marquis de Montespan et frère du défunt marquis d’Antin. Le 28 janvier 1663, Athénaïs épouse l’ami de son ex-fiancé et devient marquise de Montespan. Deux enfants naîtront de cette union : Marie-Christine (1663-1675) et Louis-Antoine duc d'Antin (1665-1736). Très vite, le mariage bas de l’aile : le marquis de Montespan s’endette dans sa passion du jeu et des paris et doit vendre ses biens ainsi que les bijoux de son épouse pour subvenir aux besoins des enfants.

      

     Dès que sa fille atteint l’âge de 3 ans, Françoise-Athénaïs l’envoie chez la mère de son époux pour qu’elle y reçoive une éducation religieuse et qu’elle ne manque de rien car le ménage à du mal à joindre les deux bouts et vit sur des crédits. En 1664, Athénaïs avait quitté le service de la duchesse d’Orléans pour devenir dame d’honneur de la reine Marie-Thérèse d’Autriche grâce à l’intervention de Monsieur le duc d’Orléans, frère du roi.

      

    A la cour, la marquise de Montespan est admirée pour sa grande beauté, sa grâce lorsqu’elle participe à des ballets, son intelligence vive ainsi que pour sa conversation. Elle s’y est faite une amie en la personne de Louise de la Vallière, maîtresse de Louis XIV. Cette dernière invite souvent Athénaïs à lui rendre visite lorsque le roi est chez elle car Mademoiselle de la Vallière sait que son amie a l’art de divertir le monarque.

      

    Louis XIV est lui aussi charmé par la finesse d’esprit de la marquise et par sa beauté naturelle. Athénaïs devient la nouvelle maîtresse du roi dès 1667. La duchesse de la Vallière servira de paravent à cet amour jusqu’à ce que le roi obtienne la séparation des époux Montespan en 1673. Ce dernier qui au début semblait fortfrancoise_athenais_de_montespan bien s’accommoder de la situation, entra dans une folle colère quand il s’aperçut qu’Athénaïs était de nouveau enceinte et qu’il n’était pas le père de l’enfant.

      

    Il promettait de se venger ! Un jour il force la porte de la marquise à la cour et se fit jeter dehors par les gardes. Louis XIV exila le marquis dans sa province en 1669. Ce dernier emmène avec lui son fils le jeune Louis-Antoine. Sur ses terres, il fait passer son épouse pour morte et porte le deuil. Jusqu’en 1673, la duchesse de la Vallière fait figure de favorite officielle.

      

    Si à la cour, plus personne n’ignore qu’Athénaïs de Montespan est devenue la nouvelle maîtresse de Louis XIV, peu savent qu’elle en a déjà eu plusieurs enfants quand le 20 décembre de cette année, le roi légitime ceux qui ont survécus. La marquise aura en tout sept enfants du souverain :

     

     

    - Louise-Françoise (1669-1672)

    - Louis-Auguste (1670-1736) duc du Maine

    - Louis-César (1672-1683) comte de Vexin

    - Louise-Françoise (1673-1743) Mlle de Nantes puis duchesse de Bourbon

    - Louise-Marie-Anne (1674-1681) Mlle de Tours

    - Françoise-Marie (1677-1749)  Mlle de Blois puis duchesse d’Orléans

    - Louis-Alexandre (1678-1737) comte de Toulouse

     

    Pour s’occuper de ses enfants illégitimes, Athénaïs engage en 1670 comme gouvernante Françoise d’Aubigné, veuve duAthenais_et_ses_enfants poète Paul Scarron. C’est sa chère sœur Gabrielle –devenue Mme de Thianges- qui lui a conseillé cette femme discrète et aimant les enfants. En 1674, tandis que la duchesse de la Vallière quitte la cour pour le Carmel, Mme Scarron et les enfants légitimés viennent habiter à la cour près du roi et d’Athénaïs. La marquise de Montespan apprécie beaucoup Françoise Scarron pour sa conversation, son intelligence et le soin qu’elle a de ses enfants.

      

    Les deux femmes s’entendent comme les meilleures amies du monde. En 1674, Athénaïs parle au roi pour Françoise qui désire une terre : Louis lui donne Maintenon mais fait également de la gouvernante de ses enfants la marquise de Maintenon. Dés lors, les rapports entre les deux marquises deviennent tendus. Mme de Maintenon se permet d’aller contre les ordres d’Athénaïs concernant ses enfants et passe de plus en plus de temps avec le roi.

      

     Les disputes entre la favorite et la gouvernante se multiplient. Louis XIV envoie parfois son ministre de la guerre pour les réconcilier. Il dira avoir plus de mal à installer la paix entre les deux femmes qu’en Europe ! En 1675, la marquise de Montespan et le roi doivent se séparer car l’Eglise refuse de confesser Françoise-Athénaïs tant qu’elle attire le scandale sur elle.

      

    Le roi prend des petites maîtresses : Mme de Ludres, la princesse de Soubise...Mais en 1676, Louis XIV se remet avec Mme de Montespan. De leurs retrouvailles « naissent Mlle de Blois et le comte de Toulouse ». Mais cette fois Françoise de Maintenon refuse de s’occuper des deux derniers enfants d’Athénaïs car elle et le roi sont revenus sur la promesse de séparation qu’ils avaient faite à l’Eglise.

      

      

    Mme de Athenais_en_IrisMontespan supporte de moins en moins Françoise qui s’approprie ses enfants, plus particulièrement le duc du Maine. Parallèlement, c’est sous « le règne » d’Athénaïs que les arts (musique, théâtre) s’affirment car la marquise soutient Molière, Lully, Racine...la période de gloire du Roi-Soleil correspond justement aux  années durant lesquelles  la marquise de Montespan régnait en reine à la cour. Mais Athénaïs vieillit et elle le sait.

      

    Elle voit également que Mme de Maintenon insite le roi à se détourner d’elle pour revenir à la reine sans quoi dieu le punira. Françoise-Athénaïs met alors sous le nez de Louis XIV une jeune fille, Mademoiselle de Fontanges, demoiselle d’honneur de la duchesse d’Orléans. Cette jolie Marie-Angélique est d’une rare beauté mais assez naïve sans grande conversation. Le roi courtise la jeune fille d’à peine 17 ans mais semble épris d’elle plus que la marquise de Montespan ne le voudrait.

      

     En 1680, Athénaïs est éclaboussé car l’affaire des poisons : on la soupçonne d’avoir usé de philtres d’amour pour conserver le cœur du roi, d’avoir voulu faire empoisonner Marie-Angélique de Fontanges et d’avoir participé à des messes noires avec sacrifices d’enfants. Louis XIV fait taire toutes les accusations contre la marquise mais celle-ci perd à jamais la confiance et l’amour du roi. En 1681, Mademoiselle de Fontangesmarquise_de_Montespan meurt et les rumeurs d’empoisonnement reprennent. Pour arrêter les soupçons, Louis XIV continu à rendre visite à Athénaïs mais celle-ci sait fort bien que le roi ne l’aime plus et que Françoise de Maintenon est devenue sa maîtresse.

      

    Mme de Montespan reste à la cour pour ses enfants puis se retire en 1691 à l’abbaye de Fontevrault (où seront envoyées bien plus tard les filles de Louis XV) dirigée par sa sœur Marie-Madeleine. Athénaïs créé également le couvent de Saint-Joseph à Paris qui accueille des personnes âgées pauvres et des enfants. Délaissant ses belles toilettes, elle se rapproche de dieu par la prière et le jeune. En 1700, la marquise acquiert le château d’Oiron où elle s’installe en 1704 après la mort de Marie-Madeleine. Françoise-Athénaïs de Rochechouart Mortemart de Montespan mourut à Bourbon-l’Archambault le 28 mai 1707 à 66 ans.

     

    pour en savoir plus : "Madame de Montespan "de Jean-Christian Petitfils

      

      

    source http://enviedhistoire.canalblog.com/archives/favorites_royales/index.html

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