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    Les Magasins du Printemps - Paris 9e

    Le quartier des Grand Boulevards

    Cartes postales des années 1900 - Photos actuelles

     

    Fondés en 1865, les magasins du Printemps ont été aménagés dans leur bâtiment actuel en 1881par l'architecte Paul Sédille. Au 6è étage se trouve une coupole conçue par Binet en 1911.

    La façade et les toitures ont fait l'objet d'une réfection très réussie en 2008/2009    l

     

         
    angle en 1900 le printemps actuel de nuit angle rénové

     

         
    le boulevard Haussmann - suite  angle rue du Havre circulation en 1900

      

     

         
    la marquise rue du Havre stands sur le bd Haussmann  

     

      

     

      

     

     

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    En 1865, Jules Jaluzot fonde le Printemps. En véritable visionnaire, il sera précurseur dans de nombreux domaines :

    Des avancées techniques avec l’installation d’ascenseurs dès 1874, l’électrification de l’ensemble des étages seulement 3 années après l’invention de l’électricité et la mise en place d’un standard téléphonique en 1905...

    Des relations commerciales avec le lancement des premières soldes

    De la communication avec la création des premiers catalogues

    • Jules Jaluzot fonde le Printemps1865
    • Un incendie détruit tout le magasin1881
    • Construction du deuxième magasin boulevard Haussmann1883
    • Ouverture du premier magasin de la Chaîne à Deauville1912
    • Création de la coupole1923
    • Ouverture du 3ème magasin du Printemps Haussmann1930
    • Rachat du Printemps par le groupe Pinault1992
    • Rachat du Printemps par RREEF et le Groupe Borletti2006
    • Ouverture de l'étage consacré aux designers internationaux au Printemps Haussmann, et rénovation du Printemps Lille avec l'ouverture de son espace Luxe2008
    • Inauguration des façades totalement renovées.2009

      

      

     

    Le Printemps Haussmann est un grand magasin détenu par le Groupe Printemps et classé monument historique. Il est situé dans le IXe arrondissement de Paris et les principales marques de la mode, du luxe et de la beauté y sont distribuées. Elles sont réparties par thèmes dans les 3 bâtiments du magasin (27 étages et 43 500m² au total).

     

    (M) Ce site est desservi par les stations de métro Chaussée d'Antin - La Fayette et Havre - Caumartin.

     

    (RER) La station Auber du (RER)(A) et la station Gare Saint Lazare du (RER)(E) desservent également les bâtiments du Printemps Haussmann.

     

     

    Le Printemps Haussmann aujourd'hui :Histoire des Magasins du PRINTEMPS

     

    Le magasin du Printemps du boulevard Haussmann à Paris est organisé en 3 bâtiments : le Printemps de la Mode, qui comprend 9 étages, le Printemps de la Beauté et de la Maison (11 étages) et le Printemps de l'Homme (7 étages).

     

    Les vitrines de Noël au Printemps Haussmann:

     

    Chaque fin d'année, pendant 6 semaines, les vitrines animées de Noël du Printemps Haussmann font se déplacer les foules parisiennes, provinciales et étrangères qui viennent observer un spectacle surprenant autour d'un thème qui change au fil des ans. En tout, plus de 10 millions de personnes viennent assister à cet événement chaque année.

     

    Le principe est de tout mettre en place pour animer le boulevard Haussmann et créer un monde envoûtant qui ravira les visiteurs en ces périodes de fêtes : tandis que les façades du grand magasin offrent un spectacle de son et de lumière, le décor de ses vitrines est entièrement revisité par des décorateurs de renom et les personnages animés sont réalisés par les grands noms de la mode et du design.

     

    L'actualité du Printemps Haussmann :

     

    En 2001, le Printemps consacre un étage entier au Luxe : le Printemps du Luxe.

     

    En 2003, il inaugure le plus grand espace Beauté du Monde.

     

    En 2006, un étage de 3000m² est entièrement dédié aux chaussures. Un Food Hall entièrement dédié à l'épicerie et la gastronomie de Luxe est également créé.

     

    Depuis 2007, un chantier de rénovation de grande ampleur est en cours pour les façades des deux immeubles du Printemps Haussmann. L'objectif est de renforcer l'image de chef d'œuvre de l'Art Décoratif portée par le magasin, et de faire de ses bâtiments des modèles d'avant-garde architecturale, comme au temps des premières années du magasin. La rénovation devrait être terminée fin 2011.

     

     Histoire des Magasins du PRINTEMPSLes chiffres clés du Printemps Haussmann :

     

    - une surface de 43 500 m², répartie en 3 bâtiments et 27 étages

     

    - plus d'1 million d'articles différents en vente

     

    - 40 000 visiteurs par jour (et jusqu'à 100 000 durant la période de Noël)

     

    - 7,5 millions de visiteurs par an dont 20% de visiteurs étrangers

     

    L'histoire du Printemps Haussmann 

     

    De 1865 à la fin du XIXe siècle : naissance d'un Grand Magasin.

     

    En mai 1865, Jules Jaluzot et Jean-Alfred Duclos créent la société en nom collectif Au Printemps. Jaluzot décide de faire construire son premier magasin au carrefour du boulevard Haussmann et de la rue du Havre malgré son éloignement, à l'époque, du cœur vivant de Paris. Il pressent peut-être l'essor de ce quartier et l'opportunité que constitue la proximité de la gare Saint Lazare. Jaluzot et Duclos achètent donc 3 étages d'un immeuble cossu. Ce tout premier magasin Printemps est doté de vastes vitrines et semble former une sorte de grand marché couvert et soutenu par des colonnes. Jaluzot fait venir le curé de la Madeleine pour bénir le nouvel établissement à l'occasion de son inauguration le 3 novembre 1865.

     

    Cette même année, le Printemps remporte son premier grand succès, avec la commercialisation en exclusivité d'une soie noire exclusive, le Marie-Blanche, qui gagne la large faveur de la clientèle jusqu'aux années 1900.Histoire des Magasins du PRINTEMPS

     

    En 1866, le Printemps innove et lance le principe des soldes tels que nous les connaissons aujourd'hui : plutôt que de camoufler les produits passés de mode ou défraîchis, ils seront vendus à prix cassés tous les ans. Ce principe séduit les foules et, bien que s'étende la récession économique, et que Duclos décide de quitter l'aventure Printemps et de ne plus être l'associé de Jaluzot, emmenant son capital avec lui, l'activité du grand magasin du boulevard Haussmann est très prospère.

     

    Mais en juillet 1870, la guerre est déclarée en France et une importante majorité des 250 employés du Printemps doit rejoindre la Garde Nationale, ralentissant considérablement l'activité du magasin jusqu'en septembre 1873. Les stocks conservés en réserve permettent au commerce de reprendre immédiatement son activité.

     

    En avril 1874, le Printemps Haussmann s'agrandit : non seulement son développement s'accomplit en hauteur, avec la location de nouveaux étages, mais dorénavant sa surface s'étend également à deux maisons de la rue de Provence, voisine du boulevard Haussmann. Des ponts de fer relient les bâtiments entre eux, et Jaluzot innove en intégrant deux ascenseurs à ses bâtisses, instruments totalement nouveaux et inédits dans les magasins de l'époque. Ils feront la publicité du Printemps Haussmann et seront une grande attraction pour les enfants.

     

    Le grand magasin absorbe peu à peu les immeubles voisins du bâtiment initial, et il poursuit son développement en 1881 : il dispose maintenant d'une quatrième façade rue de Caumartin.

     

    Histoire des Magasins du PRINTEMPSLe 9 mars 1881, un incendie tragique se déclare, détruisant totalement les immeubles du Grand Magasin du Printemps. Seuls les immeubles récemment acquis de la rue Caumartin ont échappé à la catastrophe. L'épreuve est pourtant très rapidement surmontée : début 1882, l'architecte Paul Sédille monte les structures du nouveau bâtiment. La partie incendiée est reconstruite, et les anciens bâtiments ayant survécu sont eux aussi démolis, afin d'assurer l'harmonie et la modernité complète du nouvel édifice. Parmi les innovations architecturales et techniques du nouveau magasin : un aménagement assurant un espace fonctionnel et aujourd'hui encore reconnu par les historiens d'art et d'architecture comme le prototype du grand magasin et de l'édifice industriel moderne, l'apparition du fer comme élément visible de décoration et non plus comme seule armature de la bâtisse, et un tout nouvel éclairage sécurisant (foyers Jablohkov, lampes à arc et Lampes à incandescence) et permettant une véritable mise en valeur des produits en vente.

     

    Le XXe siècle : essor économique du Printemps Haussmann et innovations architecturales

     

    En 1905, Jaluzot est poussé à la démission par ses actionnaires à cause d'une grave crise économique. Gustave Laguionie lui succède à la direction du Printemps, bien décidé à moderniser le magasin. Pour améliorer la mise en valeur des articles en vente, Laguionie est persuadé que le magasin a besoin de plus d'espace pour qu'un maximum de marchandises soit visible par la clientèle. Les agrandissements ont lieu sous la direction de René Binet qui fait installer, dans le grand hall, un grand escalier central à quatre révolutions, qui symbolise une ascension : c'est non seulement plus fonctionnel, mais également tout à fait décoratif. En parallèle, Laguionie procède également à l'ouverture d'une nouvelle salle au sous-sol, à la location de nouveaux bâtiments pour des ateliers rue Joubert, rue Mogador et rue Rochechouart, et à l'acquisition de nouveaux emplacements rue Caumartin et rue de Provence.Histoire des Magasins du PRINTEMPS

     

    En 1907, Laguionie se lance à la construction d'un nouveau bâtiment qui, en 1908, ouvre déjà plusieurs de ses nouvelles galeries à l'angle des rues Caumartin et de Provence. Il est relié au magasin plus ancien par un sous-sol. C'est en avril 1910 qu'a lieu l'inauguration de ce qui est appelé les Nouveaux Magasins. À l'époque ils occupent environ la moitié de la surface des magasins actuels du Printemps Haussmann. Le style du nouveau bâtiment, coiffé d'une coupole et d'une terrasse, est assez proche de celui du magasin de Sédille pour conserver une certaine homogénéité. Mais une fois de plus, les innovations architecturales ne passent pas inaperçues : le nouveau hall octogonal est perçu comme audacieux, la ferronnerie des balcons et des rampes d'escalier est une réalisation de style art nouveau, l'éclairage du nouveau bâtiment étonne, et les 3 nouveaux ascenseurs rapides émerveillent les visiteurs.

     

    Les premiers mannequins arrivent dans les vitrines du Printemps durant la Première Guerre mondiale. Des mannequins sont spécialement créés pour le Printemps, leur style original les différencie des mannequins de série. Pendant le conflit, les étalages du Printemps deviennent un but de promenade pour les Parisiens n'ayant plus beaucoup de distraction. Les vitrines, pas encore animées comme aujourd'hui en période de fêtes, mettent tout de même en scène des soldats de plomb en pleine bataille.

     

    Un nouvel incendie aux conséquences désastreuses a lieu le 28 septembre 1921 dans le Nouveau Magasin, dans lequel très peu de pans de façades et de charpentes sont épargnées. L'architecte Georges Wybo dirige les travaux de reconstruction, basés sur les mêmes plans qu'avant le sinistre. Mais cette fois Wybo utilise de nouvelles techniques d'édification plus sûres (notamment le réseau d'extinction automatique de Grinnell) pour éviter définitivement au magasin les incendies ravageurs.

     

    En 1923, une seconde ligne de métro dessert la station Havre-Caumartin qui donne directement sur le Printemps. La même année le grand maître verrier Brière installe une coupole en vitrail dans le magasin du boulevard Haussmann.

     

    A partir de 1924, le Printemps Haussmann commence à organiser des expositions et à créer l'événement au sein de ses bâtiments. Par exemple, une exposition est organisée chaque année au mois de janvier pour marquer la saison du blanc. Depuis sa reconstruction, le Printemps du boulevard Haussmann donne également la priorité aux étalages et ses vitrines représentatives de la mode sont de vraies œuvres d'art qui font venir tout Paris. C'est également à cette époque qu'est créé le concept des vitrines animées de Noël, qui déplacent des foules d'autant plus importantes que la télévision n'existe pas encore dans les foyers.

     

    Les magasins du Printemps ne vont pas arrêter là le progrès : c'est ainsi qu'en 1930, les premiers escalators prennent l'assaut des étages supérieurs des bâtiments, permettant ainsi d'améliorer l'accès et la fréquentation des rayons.

     

    En 1939, pour éviter la destruction par les bombardements de la coupole en vitrail du Printemps Haussmann, elle est entièrement démontée et entreposée à Clichy.

     

    En 1951, le Printemps Haussmann occupe quatre immeubles, dont 3 consacrés à la vente. Il compte 2 escaliers mécaniques et 22 ascenseurs. Il dispose également d'un salon de coiffure, d'un salon de thé-restaurant, d'un bureau de théâtre et de voyages, d'un studio de photographie et d'un service de location de livres.

     

    En 1973, la coupole est restaurée par le petit-fils du maître verrier Brière, selon les plans conservés dans l'atelier de la famille.

     

    C'est en 1975 que la façade et la coupole du bâtiment d'Haussmann sont classés monuments historiques.

     

    En 1980, c'est Jean-Jacques Delort qui est à la tête du Printemps. Il souhaite relancer une vague de modernisation des magasins du Printemps, et permettre à la chaîne un développement prudent : pour cela, Delort souhaite concevoir dans chaque métropole régionale, un magasin Printemps de 10 000 m² qui soit une réplique exacte du Printemps Haussmann tant sur le plan des méthodes de gestion et du marketing que sur celui des assortiments en rayon. Le Printemps Haussmann est donc le "magasin de référence" de la chaîne.

     

    Notes et références :

     

    1. Jean-Paul Caracalla, Le Roman du Printemps - Histoire d'un Grand Magasin, Denoël, 1989, 167 p. (ISBN 2-207-23624-2)

     

     
     
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    Histoire du BON MARCHE

            ARISTIDE BOUCICAULT

      

     

    Au Bon Marché est, historiquement, le tout premier grand magasin français, situé dans le 7e arrondissement de Paris, au 24 rue de Sèvres, à l'angle de la rue de Babylone et de la rue du Bac.

    En 1989, après 151 années d'existence, le magasin Au Bon Marché change de nom et devient Le Bon Marché.

     

    Historique :

    « Une cathédrale de commerce pour un peuple de clients. »

    Émile Zola, Au Bonheur des Dames

    Le magasin Au Bon Marché fut fondé en 1838 par les frères Videau. Suite à une courte association en 1848, Aristide et Marguerite Boucicaut achètent les parts sociales des frères Videau, lesquels étaient effrayés par les idées commerciales du couple. En 1852, ils se lancent dans la transformation du magasin, développant alors le nouveau concept de grand magasin avec un vaste assortiment large et profond, des prix fixés, un accès direct et une mise en scène de la marchandise dans un espace de vente. En 1869, grâce à leur succès commercial, les Boucicaut se lancent dans l'agrandissement du magasin. L'architecte Louis-Charles Boileau, succédant à Alexandre Laplanche, fait appel à l'ingénieur Armand Moisant pour la structure du bâtiment.

    Sa création est suivie de celle des Grands Magasins du Louvre par Alfred Chauchard, Auguste Hériot et Charles Eugène Faré, aidés par les Pereire, de la Belle Jardinière, du Printemps et de la Samaritaine, créée par Ernest Cognacq, un ancien colporteur, et sa femme, Marie-Louise Jaÿ, ancienne employée des Boucicaut au Bon Marché.

    Une salle de mille places est installée au sommet de l'immeuble pour accueillir des soirées.

    En 1910, à l'initiative de Mme Boucicaut, afin de loger ses clients à proximité, est créé l'hôtel Lutetia qui reste le seul palace de la rive gauche.

    Le groupe LVMH de Bernard Arnault rachète le Bon Marché en 1984 pour en faire le grand magasin du luxe de la rive gauche. Un autre grand magasin, La Samaritaine, sera rachetée[1] à la famille Renan en 2001, rue du Pont-Neuf dans le 1er arrondissement, pour rejoindre également le giron de LVMH Distribution Services, puis sera fermé en 2005.

    (M) Ce site est desservi par la station de métro Sèvres - Babylone.

    Homologues :

    Un autre Bon Marché a été ouvert en 1860 en Belgique par François Vaxelaire. Il n'a toutefois rien à voir avec son homologue français[2].

    Un autre magasin, Au Bon Marché, où l'on offrait essentiellement des stores et des articles de décoration, a existé à Montréal. Il s'est fait connaître dans les années 1980-1990 notamment grâce à ses publicités qui mettaient en vedette le propriétaire et ses deux fils, des juifs anglophones qui, avec leur fort accent et leur slogan Oui Papa !, devinrent rapidement la risée des humoristes québécois.

    En Suisse Romande, l'enseigne ABM (Au Bon Marché) était un chaine de magasins à vocation universelle avec un nombre important de produits et connus pour ses prix peu élevés. L'enseigne, propriété du groupe Globus acquis par Migros, a été restructurée plusieurs fois avant de disparaître définitivement, une relance étant trop complexe en regard du concurrent du moment : "Uni-prix /Unip", repris par Coop puis intégré au concept de grand magasin "Coop City".

    Une chaine de magasins nommés "The Bon Marché" (avec l'accent) a également existé dans le nord-ouest des Etats-Unis. Sans lien avec Le Bon Marché, sa création en 1890 par Edward Nordhoff à Seattle a toutefois été directement inspirée par l'enseigne parisienne. Le nom a disparu en 2006 suite à l'acquisition en 2003 de la chaine par Macy's.

    Histoire du BON MARCHE

    Bibliographie :

    • Michael B. Miller, Au Bon Marché 1869-1920 : Le consommateur apprivoisé, Armand Colin, 1987 (ISBN 978-2200371210)

      

    AU BONHEUR des DAMES :

      

     

    Vous avez probablement entendu parler autour de vous d’Emile Zola et vous avez peut-être aussi étudié en cours un autre de ses romans; Germinal. C’est pourquoi, en partant de Germinal, je vais vous «pousser» jusqu’à ce livre caché quasiment par la grande célébrité de Germinal .
    Ci-dessous, un auto-portrait d’Emile Zola.

     

     

    En 1871, Zola commence à écrire «Les Rougons Macquart», l’histoire «naturelle et sociale» d’une famille sous le Second Empire, composé en réalité de vingt romans. A travers cette famille, il va décrire de nombreux changements de l’époque comme, par exemple, l’apparition du syndicalisme moderne (dans Germinal) ou encore l’essor de l’urbanisme parisien grâce aux nombreux travaux entrepris (Au Bonheur des Dames).
    «Au Bonheur des Dames» est le onzième roman des «Rougons Macquart» et Germinal est le treizième, publiés respectivement en 1883 et 1885.
    Comme nous le prouve ci-dessous, ce tableau; (Source Wikipédia)
    Position 1927-28 1993
    1. Germinal
    2. La Débâcle L’Assommoir
    3. L’Assommoir La Bête humaine
    4. Le Rêve Au Bonheur des Dames
    5. Nana La Faute de l’abbé Mouret
    6. Une page d’Amour Nana
    7. La Bête Humaine Le Rêve
    8. Le Docteur Pascal La Curée
    9. Pot-Bouille La Terre
    10. L’Argent Le Ventre de Paris

     

    le roman Germinal, que se soit en 1927-28 ou en 1993 (donc récemment), demeure le roman des «Rougons Macquart» le plus lut, donc le plus populaire, car Zola appuie la cause des mineurs, il dénonce dans son roman les nombreuses injustices et leurs conditions difficiles de vie. Il oppose deux mondes totalement différents: celui des mineurs, pauvres, et celui des bourgeois, de leurs dirigeants, riches. Il est bien sûr du côté des mineurs, ce qui rend ce livre très populaire à l’époque et encore de nos jours.
    Par contre, dans «Au Bonheur des Dames» c’est une logique plutôt différente. Une campagnarde arrive à Paris et trouve du travail dans un très grand magasin, «Au Bonheur des Dames» dirigé par Octave Mouret, fils de François Mouret, lui même fils d’Ursule Macquart. (On retrouve donc bien la famille Macquart).

     

    Après de nombreuses péripéties (renvoi du magasin, mort de sa cousine…) elle et Octave Mouret tombent amoureux est, à la toute fin du roman, décident de se marier.
    Dans cet onzième roman des Rougons Macquart, Zola décrit les grands travaux «Haussmanniens» (avec les multiples agrandissements du magasin), l’importance de l’argent à l’époque et de la Banque (avec les prêts du Baron Hartmann, donc le nom peut évoquer le Baron Haussmann qui est à l’origine de l’essor urbanistique parisien de l’époque, à Octave Mouret pour justement agrandir le magasin)

     

    Ci-dessous, le Bon Marché, année 1900:

     

     

    Zola décrit une société urbaine, plus riche et plus noble que dans Germinal, et qui s’appuie sur l’histoire d’amour entre Denise (la campagnarde) et Octave Mouret.

     

    J’ai très apprécié ce livre, bien plus que Germinal, tout d’abord parce qu’il est beaucoup plus mouvementé, il y a beaucoup d’action, de dialogues, de péripéties et des descriptions pas très longues, contrairement à certains passages de Germinal. Et puis, l’histoire en elle même, entre Denise et Octave nous laisse le souffle coupé, et après chaque chapitre on enchaîne directement pour en savoir toujours un peu plus. C’est véritablement une histoire très attachante.
    Dès les premiers chapitres on se met directement dans l’esprit du personnage principal, Denise, et on perçoit l’histoire comme Zola le souhaite: on prend le parti de cette campagnarde pour la défendre des les bourgeoise (amies de Mouret) qui l’a rabaissent toujours plus, au fur et à mesure que le livre avance…
    En bref, un livre émouvant et attirant a la fois, cet onzième ouvrage des Rougons Macquart est véritablement un chef d’oeuvre.

     

    Campagna Marco

     

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  • Histoire du Magasin du BAZAR de l'HOTEL de VILLEHistorique

     Les grands magasins ne sont pas nés par hasard : ils sont le fruit de profonds bouleversements qui s'opèrent alors, tant à Paris que dans la France tout entière.

    Explosion démographique, accroissement de l'épargne, développement des moyens de transport, réalisation des grands travaux d'urbanisme entrepris par le Baron Haussmann, naissance de la grande presse et donc de la publicité….
    Il faut attendre l'avènement du Second Empire et l'action énergique du préfet Hausmann pour voir la capitale se transformer et quitter véritablement le Moyen Age pour son visage d'aujourd'hui.

     

     De nombreuses mutations vont se produire dans la vie parisienne : urbanisme naissant, déclin du petit commerce, avènements des grands magasins.
    Jusqu'au milieu du XIXème siècle, le petit commerce règne sans partage dans une société où les frontières de l'univers quotidien sont le plus souvent celles du quartier.
    Dans leurs boutiques aux noms pittoresques les commerçants fixent leurs prix "à la tête du client" et la concurrence est quasi inexistante.
    La seconde moitié de ce siècle et la révolution industrielle vont complètement bouleverser cette conception du commerce, héritée du Moyen Age. Les conditions économiques et les évolutions techniques rendent désormais possible l'existence d'un autre type de négoce : le grand magasin, offrant sous un même toit, au sein d'une architecture innovante, la marchandise la plus variée qui soit : de la Mode … aux dernières innovations techniques.

     

    Xavier Ruel voit le jour en 1823. homme d’affaires et philantrope, il fut Conseiller municipal de Paris, conseiller général de la seine.

     

    Il fonda le Bazar de l’Hôtel de Ville à Paris.Histoire du Magasin du BAZAR de l'HOTEL de VILLE

    Le commerçant Xavier Ruel, arrivé de Lyon, commença par faire vendre quelques articles de bonneterie, par des camelots, dans de vastes parapluies. Il constata que, même en faisant tourner les vendeurs, les meilleures ventes étaient toujours réalisées au coin de la rue de Rivoli et de la rue des Archives. Il décida donc, en 1856, d’établir son magasin à cet endroit. En 1880, on constate qu’il n’occupe toujours qu’une petite façade sur la rue de Rivoli. Puis l’activité s’étend à tout un îlot d’immeubles...

    En 1855, un événement peu banal va renforcer son destin. Alors que l’impératrice Eugénie passe devant son magasin, les chevaux de son attelage soudain effrayés s’emballent furieusement. Xavier Ruel se jette alors à leur tête et parvient à les maitriser. Une somme lui est accordée pour cet acte héroique. Cette récompense lui servira à agrandir son magasin qui sera baptisé : le "Bazar Napoléon".

    En 1866, il prend en bail la plus grande partie de l’immeuble du 54 rue de Rivoli. Trois étages sont alors consacrés à la vente.

    Xavier Ruel meurt en 1900, à paris laissant derrière lui une entreprise comptant huit cent employés.Il repose dans la 81e division.

    Une nouvelle conception du commerce :

    Les grands magasins vont être des foyers d'innovations perpétuelles. Outre les audaces architecturales (poutrelles métalliques, verrières, ciment armé) dont ils sont le reflet, ils vont modifier profondément les relations entre les clients et les fournisseurs. On y trouve des prix fixes, on peut y entrer et circuler librement, on peut même y échanger une marchandise qui ne convient pas, et pour séduire le client, il s'y passe "tous les jours, quelque chose" (soldes, promotions, semaines spéciales, expositions à thèmes, concours, etc…)
    Autre domaine où les grands magasins feront preuve d'audace : la publicité (affiches, catalogues, calendriers, réclames).
    Les catalogues, seront des vecteurs fondamentaux dans le développement de ce nouveau type de commerce. Ils vont devenir les "vitrines" des grands magasins qui n'hésiteront pas à faire appel à des graphistes très connus pour en dessiner les couvertures. L'offre commerciale diverse et variée est "mise en scène" de manière élaborée, parfois luxueusement afin de faire rêver les clients et de leur donner envie de vivre dans de pareils décors.
    Histoire du Magasin du BAZAR de l'HOTEL de VILLEIl faut constamment entretenir la croyance que le grand magasin, est celui qui "sait" et qui donne "le ton" dans tous les domaines de la vie familiale et sociale.
    Dans le domaine de l'ameublement, décorer son appartement suivant les dernières tendances de l'Art Déco, par exemple, ne va plus être l ‘apanage de quelques richissimes personnes. Désormais les classes moyennes peuvent s'offrir un intérieur à leur goût, financièrement à leur portée, et que l'on n'hésitera pas à changer en tout ou en partie suivant l'évolution des besoins et des envies.
    Dans le domaine de la mode, grâce au large choix d'articles proposés par ces magasins, les femmes vont avoir la possibilité de rivaliser à moindre prix avec les bourgeoises parisiennes.
    Le succès du Bon Marché crée en 1852 par Aristide Boucicaut, fait des émules en Europe et en Amérique et en France bien sur où très vite d'autres grands magasins vont ouvrir leurs portes :

    1855 : Les Magasins du Louvre (rue de Rivoli)
    1856 : Le Bazar de l'Hôtel de Ville (près de l'Hôtel de Ville)
    1865 : Le Printemps (quartier de l'Opéra)
    1869 : La Samaritaine (au Pont Neuf)
    1895 : Les Galeries Lafayette (quartier de l'Opéra)

    Désormais les grands magasins vont "suivre le cours de l'histoire" en s'adaptant aux mutations profondes que va connaître la société française, et c'est ainsi que certains d'entre eux sauront franchir le cap du troisième millénaire.

     

    La naissance du Bazar de l'Hôtel de Ville

    C'est en 1852 que Xavier Ruel, quincaillier entreprenant, vend sa boutique de Lyon et accompagné de sa femme et de ses enfants, vient tenter sa chance à Paris et s'installe dans le quartier de l'Hôtel de Ville

    Ambitieux et imaginatif, Xavier Ruel achète un stock de bonneterie qu'il entrepose à la périphérie de Paris, et recrute des camelots pour vendre cette marchandise dans les rues de la capitale. Il remarque très vite que quel que soit le vendeur qui se trouve dans le quartier de l'Hôtel de Ville c'est celui-ci qui revient le plus fréquemment se réapprovisionner au dépôt. Il décide donc de louer un local pour y ouvrir une boutique dans un lotissement en construction rue de Rivoli.

     

    Très vite, l'affaire se révèle juteuse, et Xavier Ruel renouvelant son bail, secondé de son épouse, référence de nouveaux produits.

    En 1855, un événement peu banal va renforcer son destin. Alors que l'impératrice Eugénie passe devant son magasin, les chevaux de son attelage soudain effrayés s'emballent furieusement. N'écoutant que son courage, Xavier Ruel se jette à leur tête et parvient à les maitriser. Une récompense lui est accordée pour cet acte héroïque.
    Cette somme lui servira à agrandir son magasin qui selon la légende sera baptisé: le "Bazar Napoléon"

    Les affaires continuent d'être florissantes et bientôt, en 1866, il prend en bail la plus grande partie de l'immeuble du 54 rue de Rivoli : trois étages sont consacrés à la vente et Xavier Ruel se lance également dans le commerce de gros et devient expéditeur de tabletterie.

    Un homme d'action doublé d'un philanthrope :Histoire du Magasin du BAZAR de l'HOTEL de VILLE


    Mais Xavier Ruel n'est pas un homme obsédé seulement par la prospérité de ses affaires, il est aussi un philanthrope. Il s'implique dans les terribles évènements qui secouent son pays sous la Commune en faisant distribuer du pain aux indigents de son quartier, il organise pour ses employés des caisses de prêts, de secours, de retraite, il crée un dispensaire, il fonde une institution où les jeunes filles de la région parisienne peuvent se faire soigner… Impliqué dans la vie sociale, il s'engage en politique. Il sera réélu régulièrement Conseiller municipal de Paris et sera nommé en 1893 chevalier de la Légion d'honneur.

    Quand il disparaît en 1900, Xavier Ruel laisse derrière lui une entreprise florissante, comptant huit cent employés. Celle ci s'appelle alors la Société Veuve Ruel et Compagnie, au capital de douze millions de francs

    Le Bazar face à l'histoireHistoire du Magasin du BAZAR de l'HOTEL de VILLE

    En 1901, le Bazar commence à vendre de la Mode mais reste fidèle aux comptoirs à prix fixe qui ont fait sa réussite. Le magasin est ouvert tous les jours de 9h à 19h30. Le personnel qui bénéficie d'un jour de congé tous les dix jours est rémunéré à la guelte.
    En 1912, après vingt mois de travaux, le Bazar de l'Hôtel de Ville est prêt pour une nouvelle expansion. Ces travaux d'aménagements, qui ont bénéficié des techniques les plus modernes, donnent au BHV l'essentiel de sa structure couronnée par sa fameuse rotonde.

     

    La consommation se "démocratise"


    Après la première guerre mondiale, l'euphorie du retour à la paix est symbolisée par une véritable frénésie d'achats. Mais les ressources des ménages sont peu élevées. Les grands magasins trouvent alors leur voie en s'adressant directement aux classes moyennes : grâce à eux, la consommation se démocratise.

    On assiste à cette même période aux premiers signes d'émancipation de la femme. En effet, c'est elle qui, suite à la mobilisation des hommes au front, a dû prendre en main famille, entreprise ou commerce. Au sortir de la Grande Guerre, certaines femmes revendiquent leur indépendance.

    Les grands magasins vont jouer un rôle majeur dans ce mouvement d'émancipation. En effet les "demoiselles de magasin" sont à la fois un modèle de promotion professionnelle pour les femmes encore au foyer mais aussi un modèle d'élégance à "petits prix". Etre à la mode n'est plus l'apanage de quelques unes.

    Les grands magasins se doivent d'appliquer à long terme cette politique de petits prix. C'est dans cette optique qu'ils s'organisent en 1928, au sein de l'Association internationale des grands magasins. A début des années 30, le Bazar se restructure, installe ses entrepôts à Ivry sur Seine, change de statut et devient société anonyme.

    En 1923, la création du Salon des Appareils Ménagers, ancêtre du Salon des Arts Ménagers, voit se presser une foule curieuse de découvrir toutes sortes de démonstrations d'appareils dont la vocation est de répondre d'améliorer et de simplifier les taches les plus diverses de la vie domestique et familiale.

    Des 1926, le BHV, est présent et affiche sa vocation de grand magasin au service de l'aménagement et du confort de la maison, vocation qui ne cessera de s'affirmer.

    La crise de 29, provoque des bouleversements économiques et des mouvements sociaux importants. Au début des années 30, les innovations sociales sont nombreuses : mise en place d'une législation du travail et des accidents de travail. En 1932, le Bazar est l'un des premiers magasins à adopter un système novateur d'allocations familiales, confirmant ainsi le caractère social dont il a fait preuve jusqu'alors à l'égard de ses employés.

    L'avènement du Front populaire améliore nettement les conditions de vie des classes moyennes et instaure les congés payés et la semaine de 40 heures. La notion de "loisirs pour tous" est né : un formidable marché s'ouvre pour le Bazar…Histoire du Magasin du BAZAR de l'HOTEL de VILLE


    De nouveau dans la tourmente :

     


    Mais la paix ne dure pas et de nouveau la France est emportée dans la tourmente.

    Pendant toute la seconde guerre mondiale, les difficultés d'approvisionnement du Bazar vont être éprouvantes. Les acheteurs de l'époque seront souvent contraints de partir à l'aventure, parfois en province, pour dénicher d'hypothétiques stocks de produits, payés à l'occasion " au cul du camion " et en liquide…

    Le 25 Août 1944, le Bazar sera, de par sa situation, un témoin privilégié de la libération de Paris.


    L'avènement de la société de consommation


    L'immédiat après guerre connaît de grandes difficultés d'approvisionnement dans tous les domaines qui n ‘épargnent pas le BHV. L'entrepôt d'Ivry, quasiment détruit lors d'un bombardement, ne sera totalement achevé que dans les années 60. Le rayon alimentation connaît de graves problèmes de ravitaillement. Jusqu'en 1947, les clients sont obligés d'acheter tous leurs produits avec des bons d'approvisionnement.
    Mais, petit à petit, on rouvre les étages fermés faute de marchandise. Ainsi le troisième et le quatrième se garnissent à nouveau. Le sous-sol qui au fil du temps deviendra le temple du bricolage et le cœur du BHV, est lui aussi dédié au commerce et s'ouvre aux clients.

     

    Histoire du Magasin du BAZAR de l'HOTEL de VILLENouvelles avancées sociales :


    Les années 50 sont symbolisées par de nouvelles grandes avancées sociales. En effet dès 1946, le système de la Sécurité sociale pour tous est instauré. Le BHV offre à ses salariés des primes supplémentaires : prime de natalité, de première naissance, de fête des Mères et de retraite. Cette année-là également sont institués les comités d'entreprise. Celui du BHV participera à de nombreuses réalisations sociales dans l'entreprise : les colonies de vacances, l'ouverture d'une salle de repos, d'une bibliothèque et la création d'un journal, etc…

    En 1955, la convention collective des grands magasins est signée. Véritable balise du terrain social dans ce secteur, elle sera ensuite maintes fois modifiée.

    Afin de s'adapter à la toute nouvelle société de consommation, le BHV innove et décide de créer en 1953, un service Clientèle. Plus qu'un bureau de réclamations, celui-ci est à même de régler les litiges et peut aussi conseiller les clients. C'est dans cet esprit que sera créé dans la foulée, à la fin de l'année 54, le Service familial, un organisme destiné à aider les clients dans leurs diverses démarches personnelles, qu'elles soient administratives, juridiques ou sociales.

    En outre, le BHV est toujours à la pointe de l'innovation. En 1954, il inaugurera le premier escalator. Enfin, alors que la France commence à apprivoiser le téléphone, le BHV se dote d'un standard de téléphone à fil flambant neuf.


    Le BHV dans la " cour des grands " :


    Inaugurées par l'entrée en Bourse du BHV, les années 60, qui verront également en 1969 les Nouvelles Galeries entrer dans le capital, seront un véritable tournant pour le BHV dans le domaine de son expansion.

    A partir de 1964, pendant 10 ans, régulièrement un magasin BHV va ouvrir ses portes : d'abord à Paris rue de Flandre, puis dans la périphérie de la capitale : à Monthléry, et dans les centres commerciaux de Parly, Belle Epine, Rosny et Créteil.

    Entre 1965 et 1966 de grands travaux de restructuration sont entrepris dans le magasin de la rue de Rivoli: aménagements divers, surélévation permettant de gagner un étage de plus, installation d'un système d'air conditionné (premier grand magasin à s'en équiper), etc…

    Enfin, 1971 voit la fin des travaux avec l'ouverture d'un parking public doté d'un accès direct au magasin.

    Les horaires d'ouverture sont eux aussi, mis au goût du jour. En 1963, le magasin reste ouvert jusqu'à 22heures tous les mercredis (nouveauté qui attire 25.000 clients "noctambules" le premier jour). En 1969, le BHV décide d'ouvrir le lundi à l'instar des Grands Magasins du Louvre. Et pour le personnel, une nouvelle salle de repos et un restaurant d'entreprise en libre-service contribuent à l'amélioration des conditions de travail.

    Histoire du Magasin du BAZAR de l'HOTEL de VILLELe développement du BHV ne s'exprime pas seulement en termes de surface de vente. L'offre de la Nouveauté va être considérablement élargie et va se développer dans tous les magasins.

    A partir des années 70, le BHV en se basant sur des analyses de marché va orienter sa stratégie en fonction des nouveaux besoins clients. C'est ainsi qu'entre 1975 et 1979, des magasins spécialisés dans le bricolage et la décoration voient le jour : Villeneuve, Strasbourg, Limonest, La Part Dieu. Cette expansion rend nécessaire l'agrandissement des entrepôts d'Ivry.

    En 1975, également est créé le BHV service N°1 assurant le service après-vente des produits techniques vendus.

    Un nouveau mode de financement fait également son apparition au cours de la décennie avec la création de la carte de crédit Cofinoga. Cette carte deviendra le support d'une offre promotionnelle inédite en France : le crédit gratuit. Elle remportera d'emblée un vif succès auprès d'une clientèle avide d'équipement.

    A partir de 1980, un certain nombre d'innovations se succèdent afin de faire face à une concurrence de plus en plus active, affirmant la différence du BHV : nouvelle méthode de gestion plus rigoureuse, informatisation de l'ensemble des services et rayons, développement des offres de services, signature de différends accords d'affiliation et de franchise.

    A partir de 1987, la mise en place d'un plan de modernisation important pour Rivoli et la périphérie permet d'améliorer l'image du BHV et d'assurer un meilleur accueil dans un espace réaménagé et adapté aux besoins des consommateurs.


    Préparer l'an 2000 :


    Les années 90 voient les enjeux de l'entreprise se multiplier.

    Entré dans le Groupe Galeries Lafayette en 1991, le BHV poursuit sa préoccupation première: répondre au mieux aux attentes des " nouveaux consommateurs ", faire face aux attaques incessantes de la concurrence et mieux s'adapter au nouveau contexte politique, économique et social.

    A la fin des années 90, l'ouverture des magasins de Caen et Beyrouth au Liban font partie des dernières expansions de l'entreprise pour ce siècle


    Histoire du Magasin du BAZAR de l'HOTEL de VILLELe BHV du Troisième Millénaire


    "2000 idées pour l'an 2000" :
    L‘influence de la révolution industrielle, la renaissance des Arts Décoratifs dès la fin du XIXème siècle, les expositions universelles, le Salon des Appareils Ménagers, etc, ont été à la source d'une explosion de talents dans tous les corps de métiers liés à la décoration et à l'aménagement de la maison. Les grands magasins ont eu dès leur naissance une vocation de "mécènes" et nombreux jeunes créateurs ont pu y trouver un lieu d'accueil. Les grands magasins deviennent alors partie prenante de cette création et paraissent ainsi aux yeux de ce qui les fréquentent en accord avec leur temps, voir des précurseurs.

     

    C'est en renouant avec l'esprit de la création que le BHV est entré de plain-pied dans le 3ème millénaire. Pendant un an, 4 jeunes designers ont été invités à exposer à Rivoli et dans certains magasins de la chaîne parisienne, des objets de la vie quotidienne conçus à partir de pièces et de produits détournés, tous vendus au BHV.


    Une nouvelle allure :


    Commencés dans les années 90, les travaux de restructuration du magasin de la rue de Rivoli suivent leurs cours : façade rénovée, ouverture de vitrines extérieures, escalators " design ", transformations de surfaces administratives en surfaces commerciales, mais aussi réaménagements de nombreux rayons, nouvel espace Luminaire, ouverture du BHV Homme, inauguration du nouvel Espace Femme, rénovation du sous-sol « la plus grande boîte à outils de Paris », etc.

    A l'esprit du BHV basé sur l'accueil, le service, le professionnalisme, le choix est venu s'ajouter une nouvelle donnée : la promesse de plaisir et de confort dans les achats indissociables des nouveaux modes de consommation Les autres magasins du groupe sont en cours de réaménagement, et seront également les témoins de ce nouveau concept.

     

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    logo de La Samaritaine 

     

      

    Né à Saint-Martin-de-Ré en 1839, mort à Paris en 1928 Ernest Cognacq, le « Napoléon du déballage [1] » sous-loue une boutique à l’enseigne de la Samaritaine en 1869.

    Proche du pont Neuf, ce bâtiment était une ancienne pompe à eau qui puisait dans les réserves de la Seine. Sur cette pompe, figurait une sculpture de la Samaritaine versant l’eau au Christ.

     

    Trente ans plus tard, la Samaritaine a englouti les pâtés de maisons des environs.

     

     

    Né à Saint-Martin-de-Ré en 1839, mort à Paris en 1928 Ernest Cognacq,

    le « Napoléon du déballage » sous-loue une boutique à l’enseigne de la Samaritaine en 1869. Proche du pont Neuf, ce bâtiment était une ancienne pompe à eau qui puisait dans les réserves de la Seine. Sur cette pompe, figurait une sculpture de la Samaritaine versant l’eau au Christ.Trente ans plus tard, la Samaritaine a englouti les pâtés de maisons des environs.

     

    Le jeune provincial monté à Paris applique les saints principes de Boucicaut et de son Bon Marché (1852) : entrée libre, prix marqué, marge réduite sur chaque article, une occasion à saisir constamment renouvelée...

     

    La révolution de 1789 avait balayé les corporations de l’Ancien Régime et l’interdiction de vendre une marchandise que l’on ne fabriquait pas.

     

    La révolution industrielle ouvrit les portes des bazars de la consommation : au-dessus d’un vaste hall entouré de vitrines et coiffé d’une verrière, une ossature de fer superposait des galeries sans cloisons où l’on embrassait le spectacle permanent de la foule et des comptoirs.

     

    Histoire de la SAMARITAINE

     

    Au Printemps ou au Bazar de l’Hôtel de Ville, cette architecture aussi audacieuse que la nouvelle politique commerciale se cachait derrière un « classique » rideau de pierre.

     

    Plus « révolutionnaire », Cognacq demande en 1905 à son architecte, Frantz Jourdain, « un grand magasin qui claque » : partout apparente, la structure métallique qui encadre les larges baies ouvertes sur la rue est peinte en bleu éclatant, sertie de mosaïques et d’e panneaux de lave émaillée.

     

    Cet hymne éclatant à l’Art nouveau et à la consommation s’écoute aujourd’hui comme le chant d’un autre âge...

     

     

    Avec sa femme, Marie-Louise Jay née à Samoëns en 1838, morte à Paris, 1925, il consacra sa fortune au mécénat. Ils créerent ensemble la fondation Cognacq-Jay qui attribuait un prix aux familles nombreuses, puis le musée portant leur nom qui abrite encore des ouvres et des objets d’art du XVIIIe siècle français.

     

    Un peu d’histoire sur la Samaritaine ? :

      

    Histoire de la SAMARITAINE

     

    Le nom du magasin “La Samaritaine” vient d’une ancienne pompe à eau attenante au Pont Neuf, cadeau du Roi Henri IV, active en 1609 et démolie en 1813 avec l’arrivée des eaux du canal de l’Ourcq.

     

    Le Magasin lui même est entièrement lié à l’histoire de son fondateur, Ernest Cognacq et de son épouse Louise Jay, auxquels on doit la fondation Cognacq-Jay, créatrice des fameux “bons de la Semeuse”, un des premiers organismes de crédit.

     

     


    Le 21 mars 1870 (en plein siège de Paris), Ernest Cognacq loue une petite boutique au 3, rue du Pont-Neuf et 4, rue de la Monnaie.

     

    Quatre ans plus tard, les époux Cognacq-Jay agrandissent leur bien en louant à coté et passent ainsi de 48 m2 à plusieurs centaines. Cette progression n’aura plus de cesse ensuite.

     

    En 1895 l’immeuble est surélevé d’un étage, combles modifiés. En novembre 1904 la Commission Supérieure de la Voirie les autorise à construire un nouveau magasin structuré de fer selon les plans de Frantz Jourdain. Les travaux sont achevés en 1910, alors que les époux pensent déjà à acquérir des terrains au boulevard des Capucines ( face à l’église de la Madeleine) pour y créer “La Samaritaine de Luxe”. En 1914, leur patrimoine est tout à fait considérable, preuve de leur esprit d’entreprise.

     

    samaritaine

     

    Que l’on juge :

     

    180 inspecteurs surveillent les membres du personnel, qui n’ont pas le droit de sadresser la parole, ne doivent pas plaisanter ni rire et encore moins se tutoyer. Les liaisons entre employés sont interdites et si cela arrive, ils doivent se marier dans les plus brefs délais. A la grande époque, La Samaritaine comprend 375 caissiers et caissières, 800 garçons de magasins, 200 contrôleurs de comptabilité, un millier d’employés divers et 3000 à 5000 vendeurs et vendeuses. On commence son travail à 8h45 et le quitte à 18h45.

     

    samaritaine-2

     

    Aujourd’hui, le magasin principal (construit en 1927, par Sauvage) est fermé pour inconformité aux règles de sécurité. (Mon oeil. Il n’était plus rentable). L’ensemble n’en demeure pas moins un des plus beaux de ces GrandsMagasins de la Belle Époque, avec le Printemps, les Galeries Lafayette et le Bazar de l’Hotel de Ville.

     

     

    Histoire de la SAMARITAINE

     

    Quand Ernest Cognacq installe sa charrette d'étoffes dans l'une des corbeilles du Pont-Neuf, le quartier n'est guère différent de la description qu'en donnait Balzac en 1837 dans son roman César Birotteau : « Il y grouille un nombre infini de marchandises hétérogènes et mêlées, puantes et coquettes, le hareng et la mousseline, la soie et les miels, les beurres et les tulles, surtout beaucoup de petits commerces. » Les négociants ne se font pas de cadeaux, mais, sous le grand parapluie rouge qui abrite son étal, le jeune homme acquiert vite la réputation de « Napoléon du déballage ». Bien décidé à monter sa propre affaire,

     

    il s'installe en 1869 à quelques mètres de là, dans l'une des salles du café La Samaritaine. Situé à l'angle des rues de la Monnaie et du Pont-Neuf, l'établissement doit son nom à une fontaine installée sur l'une des arches du pont à l'époque d'Henri IV, ornée d'une sculpture représentant la rencontre du Christ et de la Samaritaine au puits de Jacob.

     

    Quelques mois plus tard, la guerre avec la Prusse éclate. Ernest transforme sa petite boutique en atelier de confection d'uniformes. L'argent gagné lui permet de louer la totalité des 48 mètres carrés du café et d'épouser Marie-Louise Jay, alors « première » du rayon confection du Bon Marché. La grande aventure commence.

     

    Dès 1872, La Samaritaine réalise un chiffre d'affaires de 300 000 francs. Cinq ans plus tard, il atteint déjà 2 millions de francs, et s'envole à 24 millions en 1888. La clef du succès ? « Vendre bon marché pour vendre beaucoup, et vendre beaucoup pour vendre bon marché. » Chaque jour, la clientèle se presse devant les vitrines et les étals pour admirer les nouveautés.

     

    « Il y avait là, au plein air de la rue, sur le trottoir même, un éboulement de marchandises à bon marché, la tentation de la porte, les occasions qui arrêtaient les clientes au passage », écrivait ainsi Emile Zola dans Au bonheur des dames.

     

     

     ernest-et-louise

     

     

    Travaillant jour et nuit pour développer l'affaire, Ernest et Marie-Louise continuent de vivre simplement. « Un sou est un sou », répètent-ils à l'envi.

     

    Et chacun de ces sous est réinvesti dans La Samaritaine. En 1883, le couple acquiert un bâtiment mitoyen et perce une baie dans le mur pour réunir les deux édifices... sans se douter que l'ensemble risque de s'effondrer, faute d'étais. L'architecte de l'immeuble, Frantz Jourdain, découvre à temps l'état du chantier et ne manque pas de réprimander vertement le propriétaire.

     

     

    Bien lui en a pris : Ernest lui en saura gré toute sa vie. Quelques années après cet incident, il lui confie la rénovation de La Samaritaine, puis la construction d'un nouveau magasin. La marchandise et la clientèle déferlent : bientôt, le magasin occupera un quartier entier.

     

    Les plans sont déposés à la préfecture en 1904. Mais l'édifice à charpente métallique dessiné par l'architecte ne convainc pas.

     

     

    Avec la tour Eiffel, le Tout- Paris semble avoir sa dose de fer et d'Art nouveau. Il faudra l'intervention du président du Conseil pour débloquer la situation. Le chantier est ouvert en avril 1905. Trois mois plus tard, les ventes commencent déjà dans les étages inférieurs.

     

    Achevée en 1910, la nouvelle Samaritaine devient l'emblème des grands magasins parisiens. « C'était, dans sa fraîcheur gaie, un vaste développement d'architecture polychrome, rehaussée d'or, annonçant le vacarme et l'éclat du commerce intérieur, accrochant les yeux comme un gigantesque étalage qui aurait flambé des couleurs les plus vives » : Aubonheur des dames, de Zola (1883), s'inspirait déjà de notes et de croquis que Frantz Jourdain lui avait communiqués. Inaugurés en 1928, 1930 et 1932, trois autres magasins viendront compléter l'ensemble.

    Histoire de la SAMARITAINE

     

    Le succès accompagnant chaque étape, Ernest et Marie-Louise souhaitent lui donner une dimension sociale : c'est la naissance de la fondation Cognacq-Jay.

     

    A vocation philanthropique, elle gère, entre autres, une maternité, une maison de repos, une maison de retraite, un orphelinat et un ensemble de logements destinés aux employés de La Samaritaine.

     

    Grand amateur d'art, Ernest achète aussi un immeuble boulevard des Capucines pour y présenter sa magnifique collection de peintures, de meubles et d'objets d'art.

     

    Après la mort de Marie-Louise, en 1925, et d'Ernest, en 1928, leur petit-neveu, Gabriel, reprend le flambeau. Mais sa collaboration avec l'occupant pendant la Seconde Guerre mondiale l'écarte définitivement de la direction au profit de la famille Renand. Symbolisé par son éternel slogan,

     

    « On trouve tout à La Samaritaine », le grand magasin commence à sentir la poussière d'un autre siècle.

     

     

     

    Le déménagement des Halles pour Rungis, au début des années 70, n'arrange rien : une partie de la clientèle disparaît en même temps que les cageots de salades et de pommes.

      

     

     

    En proie à de problèmes sociaux et victime de nombreuses erreurs de stratégie, la Samaritaine accumulera les déficits au cours des années 90 et abandonnera la gestion de plusieurs magasins. Elle sera rachetée par le groupe LVMH, déjà propriétaire des magasins du Bon-Marché.

      

    version officielle :

    Fermé pour raison de sécurité, le grand magasin parisien est le reflet architectural d'une époque et le vestige d'un modèle patronal à dimension sociale aujourd'hui révolu.

     

      

    article fait de plusieurs liens...

      

     

     

     

     

    Le groupe LVMH en est propriétaire depuis 2001et la restructuration est confiée à l'agence Japonaise Sanaa vainqueur du prix Pritzker 2010, et à l'architecte français Edouard François.

     

    Ce projet comporte un hôtel de luxe, une crèche, des bureaux et des logements sociaux.

    Conservations, restaurations et innovations seront de mise dans ce nouveau programme alliant le moderne et l'ancien.

    Quelques happenings ont réussi à s’immiscer dans la structure de verre et d’acier.

    Un restaurant éphémère, le « Krug Capitale » a rencontré un vif succès en décembre 2012 au 5èmeétage. Ensuite, la nuit blanche 2013 a permis d’observer les travaux et enfin une exposition de 11 photographes apportant leurs regards décalés sur le magasin a été prolongé jusqu’au 22 décembre.

     

    La réouverture prévue fin 2016 sera l’événement parisien à ne pas manquer, on se le note !

     

     

     

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