• Fichier:Blason pays fr FranceAncien.svg

      

      

    FLEUR DE LYS

     

    La fleur de lys est le symbole royal par excellence. Dès l'époque carolingienne, elle ornait le sceptre des rois. On la trouve représentée sur les sceaux royaux, les monnaies, le manteau royal, dans la main du roi, sur son sceptre, sur la couronne et en de nombreux endroits. Les fleurs de lys apparaissent dans les armes des rois de France, d'abord en semis, puis réduites au nombre symbolique de trois sous Charles V. Ce symbole reste intimement lié à la royauté française.

     

    La fleur de lys serait un ancien symbole des

    Francs, qui étaient originaires de Flandre où l'iris Faux-Acore ou iris jaune (Iris pseudacorus L.) poussait en abondance sur les rives de la Lys. Le Seigneur d'Armentières en fit le motif de son blason. Lors de l'annexion de son fief par le roi de France, celui-ci décida à son tour de l'ajouter à son propre blason. Ainsi naquit la « fleur de Lys »... qui n'est pas un lys[3]! Un emploi du semis de lys attesté se trouve sur un sceau du prince Louis, futur Louis VIII, en 1211. Semis qui est remplacé en 1375 par trois fleurs de lys, Elle est couramment représentée sous une forme stylisée, jaune sur fond bleu : d'azur semé de lys d'or ou d'azur à trois lys d'or pour la version «moderne».

    Pierre-Barthélemy Gheusi (op. cité ci-dessous) donne à la fleur de lys une origine plus guerrière que botanique : ce serait un embout de javelot gaulois (ou encore l'Angon des Francs) avec pointe et crochets (voir l'analogie de forme avec ce sceptre fleurdelisé du blason de Trieste - blasonné « Hallebarde » - et qui serait la lance de Saint Serge selon Neubecker, Le grand livre de l'héraldique ).

    Quant au nom, Gheusi l'attribue à Louis VII de France, roi des Francs de 1137 à 1180, le premier qui puisse avec certitude être cité comme ayant porté et arboré « Fleurdelys » phonétiquement, sinon identique, en tout cas très proche de «Flor de Loys» (Fleur du Roi Louis).

    On prêtait surtout à Clovis un blason à trois crapauds (ou grenouilles)[4]. Si le blason moderne des rois de France doit quelque chose à celui de Clovis, c'est le nombre 3 : on peut voir dans la réduction de 1375 du semi de lys à trois lys une tentative d'enraciner plus profondément une dynastie, en jouant sur une ambiguïté de forme (de bonne foi ou non… voir ci-dessous l'hypothèse de la « dérive » graphique…).

    Parmi les hypothèses donnant à la fleur de lys des origines religieuses, citons cette légende rapportée par Pernette Rickli-Gros et Béatrice Obergfell dans un ouvrage daté de 2007 intitulé Genève et ses mystères - Flâneries insolites dans l'histoire : dans l'ancienne forêt de Saint-Germain-en-Laye, près du château de Montjoie où la tradition a fait séjourner le couple royal, vivait près d'une fontaine un ermite que la très chrétienne reine Clotilde avait l'habitude de venir consulter. Un jour qu'elle était en prière avec le saint homme, un ange leur serait apparu et lui aurait demandé de remplacer l'écusson de son mari portant trois croissants ou trois crapauds par trois fleurs de lys qui brillaient d'une couleur d'or sur la plaine de l'actuel Joye-en-Val.

     

     

     

    La fleur de lys est constituée de :

     

    • Trois pétales, un central, droit, accompagné de chaque côté d'un petale plus court et courbé vers l'extérieur.Une barrette horizontale (ou « traverse », parfois « douille »), à blasonner si d'une couleur différente.
      • Les trois pétales sont le plus souvent directement accolés à leur base, mais pas nécessairement. Cette caractéristique n'est pas significative et ne se blasonne pas.
      • Les pétales sont parfois nervurés d'un trait, plus rarement d'une couleur différente - ce qui dans ce dernier cas doit se blasonner.
    • d'un pied, formé par le prolongement des pétales ou par une seule pièce trilobe. Ce pied peut être absent, la fleur de lis est alors dite « coupée » ou « au pied nourri » (ou simplement « nourrie »).

     

    La fleur de lis peut être enrichie de quelques accessoire et produire des variantes sans que soit modifiée sa nature fondamentale. (voir quelques exemples ci dessous). 

     

    Différentes représentations

    Suivant les époques et les modes, la fleur de lys (comme pratiquement tous les autres meubles héraldiques) s'est vue figurée - et parfois défigurée - selon une très grande variété de styles, des plus simples silhouettes jusqu'aux représentations détaillées, en passant par des figures surchargées, peu compatibles avec la nature de l'héraldique, qui ne manipule que des symboles. Même certaines villes ont adopté leur propre style de fleur de lys. Voici quelques exemples:

     

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  • ROYAUTÉ

    Fait historique


    "Quand on hait les tyrans, il faut aimer les rois" Victor Hugo

    La royauté n'est pas un aléa des régimes qui semblent aller et venir parmi les nations depuis toujours. Elle est un fait historique original, la condition première du développement civilisationnel, propre entre autres aux sociétés indo-européennes. La royauté dépasse largement la simple notion contemporaine de régime, terme dont l'éthymologie est la même que pour les mots règne et roi.

    Quand on parle d'Ancien Régime, on parle en réalité du prolongement de notre allégeance naturelle en tant que nation envers le prince désigné par les lois pour conduire celle-ci, on parle de la permanence du contrat donné dès l'origine entre le peuple et son roi. Mais la royauté est encore bien plus que cette simple relation logique entre deux termes, un peuple et un territoire constituant une nation libre et indépendante et l'incarnation vivante de sa souveraineté par le roi, qui est dès lors le souverain légitime.

    La royauté est aussi une dignité spéciale qui relève du sacré et qui confère au prince auquel elle échoit le caractère d'une véritable hiérophanie. Cette dignité royale, unique en son genre, est manifestée par le sacre du roi, entouré de légende et de mystère et dont le caractère religieux fait du souverain une sorte d'évêque du dehors. Le roi est un personnage sacré à la fois laïc et religieux. La royauté correspond également à une fonction. Cette fonction royale est la conservation, la manifestation et la transmission du pouvoir nécessaire à l'exercice de la prérogative royale, la souveraineté.

    Epée de Charlemagne - Joyeuse
    Joyeuse, epée du sacre dite de Charlemagne, elle représente l'autorité royale.

    Dignité royale



    « Les peuples sur qui nous régnons ne pouvant pénétrer le fond des choses, règlent d'ordinaire leur jugement sur ce qu'ils voient au dehors, et c'est le plus souvent sur les préséances et les rangs qu'ils mesurent leur respect et leur obéissance. Comme il est important au public de n'être gouverné que par un seul, il lui est important aussi que celui qui fait cette fonction soit élevé de telle sorte qu'il ne puisse ni confondre ni comparer à lui et l'on ne peut, sans faire tord à tout le corps de l'État, ôter à son chef les moindres marques de la supériorité qui le distingue des membres.». Louis XIV in Mémoires

    L'Histoire nous enseigne que les rois de France, même faibles, psychiquement atteints ou impuissant, ont bénéficié de leur statut royal qui les a souvent protégés des agressions, voire de leur déposition. Cette aura protectrice n'est nullement le fait du prince mais bien de sa dignité de roi sacré.

      

    Les deux changements de dynastie, entre les Mérovingiens et les Carolingiens puis entre ces derniers et les Capétiens, se firent au forceps et les rois déchus ou les héritiers spoliés le furent avec mille précautions. Chaque nouvelle race royale dû asseoir sa légitimité avant d'être complètement acceptée, notamment pas les mariages avec une descendante de la dynastie précédente.

      

    La dignité royale n'est pas accessible à quiconque. La vieille monarchie française se démarque en celà de l'empire romain qui l'a précédée en ce qu'elle vous un culte quasi religieux à la continuité de sa race royale, et par le fait que ce n'est pas la gloire militaire qui fait le nouveau roi, mais les lois du royaume. Nous, légitimistes, reconnaissons aujourd'hui que la dignité royale échoit à SAR le prince Louis de Bourbon, duc d'Anjou, aîné salique des Capétiens, qui est désigné par les Lois fondamentales du royaume, ces lois ancestrales de notre nation qui n'ont pas changé depuis l'interruption de facto de la royauté, royauté qui pour nous continue d'exister de jure. Notre roi de droit est donc Sa Majesté le roi Louis XX.

    Louis XIV en costume de Sacre

    Louis XIV en costume de sacre

    Fonction royale


    "Le Souverain est celui qui exerce le pouvoir suprême, la souveraineté. Telle est bien la fonction sociale la plus haute et aucun État ne peut se passer d'un souverain. Le choix que l'on en fait décide de ce que sera le corps social et donne son sens à l'État. Les rois de France, mes aïeux, ont très tôt fixé leur doctrine : le roi, souverain béni par l'onction du sacre, selon une belle formule définie par les juristes "est empereur en son royaume". Durant des siècles, pour concrétiser cette idée, ils ont dû lutter à la fois contre les dangers de l'étranger toujours prêt à vouloir imposer ses règles à la souveraineté nationale et contre les périls intérieurs de ceux qui voulaient limiter la souveraineté du roi pour mieux dicter leur loi. Entre ces deux écueils, la France s'est bâtie et a prospéré.'' Louis XX, 24 septembre 1999, allocution

    En plus d'être une dignité, la royauté est une fonction essentielle de nos sociétés. Chaque peuple doit par nature se trouver un chef. Toute la question est de savoir comment il le trouve. Par le prestige de la victoire militaire comme à Rome ou dans l'empire de Napoléon, par le pouvoir de la ruse, du mensonge, de la démagogie et de la corruption comme dans les républiques ou par le chemin naturel qui mène au prince légitime. Nous choisissons la troisième voie, celle dont le coût n'est ni en sang, ni en or, celle qui parut juste à nos prédécesseurs depuis un millénaire et même d'avantage pour choisir le détenteur de l'autorité et de la justice dans notre nation.

      

    Une nation dépourvue de l'antique fonction royale est une nation ouverte à l'arrivée au pouvoir de tous les hommes dits providentiels et qui sont en réalité des fossoyeurs de la véritable liberté, de l'identité nationale et de la probité de la fonction publique, des fauteurs de désordre, de trouble et de déclin de notre civilisation française. Si la royauté a existée dans tant de nations à travers les âges souvent dans leurs heures les plus glorieuses, et exisent aujourd'hui encore, c'est parceque le pouvoir est aussi indispensable que dangereux et qu'il ne doit pas être mis entre n'importe quelles mains.

    Il doit être remis en dépôt entre les seules mains de celui qui est désigné légitimement pour porter cette responsabilité qui comporte essentiellement des devoirs, celui encore que sa condition naturelle ne peut porter à utiliser le pouvoir dans son intérêt personnel, mais uniquement dans l'intérêt de la nation, de l'État et du peuple : le bien commun. Cette condition implique une solennelle prestation de serment lors du Sacre.

    Couronne et cœur de Louis XVII à Saint-Denis

    Couronne et cœur de Louis XVII lors de la cérémonie de remise du cœur à Saint-Denis

      

    sources : http://www.saxe-hussards.com/royaute.htm

      

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    Le Roi René, dit "le bon roi René" fut duc d'Anjou, comte de Provence (1434-1480), duc de Bar (1430-1480), duc de Lorraine (1431-1453), roi effectif de Naples (1438-1442), titulaire de Sicile (1434- 1480) et roi nominal de Jérusalem. Deuxième fils de Louis II d'Anjou, roi de Sicile, et de Yolande d'Aragon, frère cadet du chimérique Louis III, il naquit le 16 janvier 1409 au château d'Angers, devant lequel on voit aujourd'hui sa statue, élevée au XIXème siècle et œuvre de David d'Angers. Orphelin à 9 ans, il fut marié à Isabelle, fille et héritière du duc Charles II de Lorraine, le 24 octobre 1420.

      

     

      

      

    Elevé par son oncle, le cardinal Louis de Bar, qui l'adopta, et par son beau-père, il succéda au premier en 1430 et au second en 1431. Fidèle au roi Charles VII, qui avait épousé sa sœur Marie, il assista, en 1429, au sacre de Reims et s'attira par là l'animosité du duc de Bourgogne Philippe le Bon. Celui-ci suscita alors contre lui un rival en Lorraine, Antoine de Vaudémont. Battu et fait prisonnier à Bulgnéville (juillet 1431), René, captif des Bourguignons, fut libéré contre ses fils Jean et Louis retenus comme otages. Son titre de duc de Lorraine lui fut confirmé à Bâle en 1434 par l'empereur Sigismond de Luxembourg.

      

     

    Le diagnostic des médecins au XVIIe siècle se base sur la prise de pouls, l’observation des urines, l’analyse minutieuse de l’état général du patient et de son environnement.

    Les connaissances, principalement issues de l'Antiquité, sont mêlées aux doctrines spirituelles et aux traditions médiévales. Parmi ces savoirs, la théorie des humeurs occupe une place majeure. Transmise depuis l'Antiquité par Hippocrate, elle explique que le corps, régulé par quatre humeurs, doit sa santé à l'équilibre de ces fluides. Ces humeurs sont mises en rapport avec la nature, les éléments, et plus tard, le tempérament du malade. Cette vision de la maladie et du corps humain donne une médecine dite « évacuante ». Des traitements tels que les saignées, l'administration des diurétiques, purgatifs, laxatifs, émétiques ou sudorifiques doivent permettre de rétablir l'équilibre en favorisant l'évacuation du mal.Chapelle de l'Hôtel-Dieu

      
    Accueillis dans des établissements de soins appelés le plus souvent hôtel-Dieu ou hospice, les malades pauvres sont soignés par des religieuses. A Baugé, la communauté des Hospitalières de Saint Joseph dispense des soins durant plus de 300 ans. Réparti dans deux salles communes, séparant hommes et femmes, chaque malade dispose d'un lit, une chaise percée, une table de nuit, un nécessaire en étain ainsi que du linge propre. Les malades reçoivent remèdes, repas et un encadrement spirituel quotidien.
    Domicilié en ville, le médecin consulte tous les jours les malades de l'Hôtel-Dieu de Baugé. Accompagné de l'hospitalière en chef et de la sœur pharmacienne, il leur remet après chaque examen une ordonnance où sont inscrits les recommandations et les traitements. Afin de préparer les remèdes, la communauté dispose d'un jardin de plantes médicinales. Utilisées fraiches ou sèches, Les simples sont plantées dans des parterres respectant un ordre précis.
    Basé sur les théories humorales, il est réparti en quatre carrés qui symboliseront les quatre éléments qui régulent les quatre humeurs du corps le tout orienté en fonction des quatre points cardinaux. Dans chaque parterre, des plantes sont sélectionnées en fonction de leur action sur ces humeurs tout en s'inspirant des drogues conservées dans l'apothicairerie.

     

    Mais cette décision fut contestée par Philippe le Bon qui l'emprisonna à nouveau (1435) et ne le libéra contre rançon qu'en 1437.

     

    Trois ans plus tôt, en 1434, la mort de son frère Louis III avait fait passer sur sa tête l'Anjou et la Provence, mais aussi des droits sur le royaume de Naples. Une fois libéré, il s'épuisa pendant trois ans à tenter de s'imposer à Naples où il s'était installé dès 1438. Mais, attaqué par Alphonse d'Aragon, assiégé plusieurs mois dans sa capitale (1441), il finit par renoncer à la lutte et rentra en France, ne gardant de son royaume que le titre (1442).

      

    Ami de toujours de Charles VII, il contribua à l'arrêt des luttes franco-anglaises, en jouant un rôle actif lors des négociations de Tours et en mariant sa fille Marguerite à Henri VI d'Angleterre en 1445 ; puis il participa aux côtés du roi à la reconquête des provinces perdues. Après la mort de sa femme, Isabelle de Lorraine, il tenta encore une fois, mais vainement, de faire valoir ses droits sur le royaume de Naples, transmit le duché de Lorraine à Jean de Calabre (1453) et confia l'administration du duché de Bar à son gendre Ferry II de Lorraine-Vaudémont (1456). Remarié à Jeanne de Laval, il renonça alors à la grande politique et partagea désormais sa vie entre les provinces qui lui restaient, l'Anjou et la Provence, voyageant de l'une à l'autre comme on le faisait couramment à l'époque, c'est-à-dire par la Loire et le Rhône, la jonction s'effectuant par route de Roanne à Lyon.

      

    Il s'attacha à restaurer leur prospérité économique et se consacra à la réforme de leur administration. En Provence notamment, furent créés, dans le domaine financier, un général des Finances (1442), un receveur général des Finances (1445-1453), un grand président de la Chambre des comptes (1460) et, pour tirer le meilleur profit du développement économique, un maître des ports (1471), percevant une taxe sur les blés, les peaux etc. ainsi qu'un général des Monnaies (1479).

      

      Le polissoir de Baugé a été retrouvé près du dolmen situé à Pontigné.

     Il fait parti des collections du musée de Baugé.

      

      

    Dans ses différentes résidences - en Anjou, son château des Ponts-de-Cé et le manoir bâti par lui à Chanzé, aux portes d'Angers, il se livra à l'étude et à la pratique des lettres, des arts et des sciences, car c'était un des esprits les plus cultivés de son temps et un mécène éclairé qui protégea les artistes, comme Nicolas Froment, l'auteur du Buisson ardent, cet admirable triptyque de la cathédrale d'Aix. Généreux, se mêlant familièrement aux petites gens, participant volontiers aux fêtes et aux tournois, il sut se faire aimer. Son neveu, le roi Louis XI, intervenant constamment en Anjou, il se retira en Provence en 1471. Mais Louis XI fit saisir ses duchés de Bar et d'Anjou, et il ne pu les récupérer qu'en promettant de choisir pour héritier, non le duc de Lorraine René II, mais son neveu Charles du Maine (1474), lequel, à sa mort, fut contraint de les abandonner à Louis XI.

      

    Homme d'action malchanceux, piètre politique, il devait laisser le souvenir d'un prince aimable et débonnaire qui sut ramener la prospérité dans ses États et dont la mémoire, enjolivée comme il arrive toujours par la légende, resta longtemps populaire. Il avait lui-même composé plusieurs ouvrages admirablement ornés de miniatures, comme le Mortifiement de vaine plaisance et le Cœur d'amour épris. Il est enterré à la cathédrale d'Angers.

     

     CHATEAU de BAUGE, RENAISSANCE

     

    Voir aussi notre site (contact, horaires, etc.) : http://www.chateau-bauge.com

    Baugé Renaissance est un concept inédit. L’objectif de la démarche est d’inciter le visiteur à découvrir toutes les richesses de la cité de manière moderne et attractive. Et les richesses de la ville sont nombreuses !!!

     

      

    Si la ville de Baugé possède un patrimoine historique important , deux monuments se distinguent néanmoins :

    Un château construit en 1452 par le Roi René d’Anjou

    L’Hôtel-Dieu, ensemble architectural imposant du XVllème siècle, qui possède une magnifique apothicairerie et une chapelle

    Le choix de la Ville de Baugé s’est porté dans un premier temps sur la mise en valeur du château, édifice dont elle est propriétaire. Le château fut construit à une époque charnière marquant la fin de la Féodalité et le début de la Renaissance, par un Roi chevalier préférant la peinture, la musique, la chasse à la politique et à la gestion d’un royaume éclaté pris dans l’enjeu de la guerre de 100 ans.

    Ce choix s’explique par le fait qu’il était plus facile d’aménager le château que l’Hôtel Dieu. Parfaitement situé, à proximité d’un grand parking de 500 places, facilement accessible pour les bus, le château présente l’avantage d’être conçu pour recevoir le public.

    Le château est composé en son centre de trois niveaux comportant chacun deux salles d’une surface totale de 250 m2, le tout desservi par deux escaliers. Le plus spectaculaire est l’escalier d’honneur à voûte Plantagenêt dite voûte en palmier , unique en Anjou.

    Bien que le site était dans un état intérieur très délabré, le montant des investissements s’est avéré raisonnable pour une petite ville de la taille de Baugé.

    Notre volonté première était de proposer un site inédit et non un « énième » château à visiter.

    Nous avons donc délibérément opté pour une mise en animation conjuguant « la petite et la grande Histoire », le tout présenté de manière spectaculaire, grâce à l’utilisation de techniques multimédias et scénographiques.

    Bien évidemment le personnage du Roi René est le fil conducteur du parcours et des différentes thématiques qui le composent, à savoir : les arts, les tournois, la chevalerie, l’amour courtois, la dynastie des Anjou, la vraie Croix d’Anjou... ...

      

      

    Le projet a débuté par la mise en place d’un comité de pilotage chargé de définir les grandes orientations du projet. Le maître d’oeuvre a été choisi en mars 2002 et sa première mission a consisté à chiffrer les travaux de mise en animation.

    Pour assurer le suivi du projet et la liaison entre le maître d’oeuvre, le comité de pilotage et la mairie, un comité scientifique a été créé avec la participation de Melle WEYGAN, conservatrice des musées de Maine-et-Loire, Messieurs GAULTIER et RENARD, historiens, DE LOISY, directeur du musée de Baugé et Philippe CHALOPIN, maire-adjoint de Baugé assumant la direction du Programme BAUGE-RENAISSANCE. Les textes et le scénario ont ensuite été validés par Mlle VERRY, directrice départementale des archives départementales.

    Sur la base de travaux estimés à un million huit cents mille euros, nous avons déposé de nombreux dossiers de subventions . Finalement fort de 81 % de subvention, la ville de Baugé émettait le premier ordre de service en octobre 2002.

    120 jours plus tard, le Parcours-spectacle était né. Il ouvrait ses portes, en avant-première, au public baugeois les 26 et 27 avril 2003. L’ouverture grand public s’est déroulé le 1er mai 2004.

      

    A cette date plus de 8 000 personnes avaient déjà poussé « les portes du temps ». A votre tour, nous vous invitons à partir à la rencontre de ce bon Roi René ! "Bon voyage"

    Philippe CHALOPIN Maire Adjoint, de la ville de BAUGE.

      

    Ce château est une pure merveille qui mérite d'être visité, comme toute sa région.

     

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    « Notre dame Guesclin À Bertrand Livrez lui l'épée Voir si les connétables Anglais seront crevés. »  

      

    Au service du roi Jean le Bon,  il attaque et rançonne les Anglais qui s'aventurent dans la forêt de Brocéliande, en Bretagne du Nord. La guerre de Cent Ans vient de commencer. Bertrand réinvente le harcèlement des troupes par ruses et subterfuges, qu'on appelle aujourd'hui guérilla et qui, de tout temps, sut faire échec aux armées les plus puissantes. Il devient vite la terreur des occupants qui l'ont surnommé « le Dogue noir de Brocéliande ». 
     

     

    Ces débuts épiques ont mené du Guesclin vers la gloire. A trente-sept ans, le voilà chevalier, seigneur de la Motte Broons, capitaine ... Elles sont loin les années de maquis, mais les Anglais craignent plus que jamais ce petit homme « de grosse et rude taille » dont le nom devient célèbre dans toute la France. Il reste le plus sûr atout du Dauphin (futur Charles V), qui a pris la régence du royaume en l'absence de son père, le roi Jean le Bon, retenu prisonnier à Londres.
     

      

      

    L'Anglais n'accepte de restituer son otage que contre espèces sonnantes et trébuchantes. De plus, il en profite pour accuser Bertrand de trahison et demande un duel, pour le soumettre au jugement de Dieu ... histoire de prouver, par la même que le Breton n'est pas si invincible que cela ! La place du Marché, à Dinan, est alors transformée en champs clos où vont s'affronter les deux adversaires, pour la plus grande joie des populations avoisinantes. On a confiance en Bertrand qui a déjà fait mordre la poussière à tant d'Anglais ... mais cette fois, il a affaire à forte partie : Thomas de Canterbury est renommé pour sa puissance au combat. 
     

      

     

      Bertrand du Guesclin,

      

      

    Aussi est-ce avec un rien d'inquiétude que l'on voit pénétrer en lice un Bertrand portant sur son armure la tunique aux couleurs des Du Guesclin : aigle noir à deux têtes sur fond blanc barré d'une diagonale rouge. Les deux chevaliers jettent leurs destriers l'un contre l'autre, et bientôt jaillissent des étincelles dans le fracas des épées contre les armures et les écus. Bertrand tombe à terre, au grand dam de la foule anxieuse ; Sans attendre qu'il se relève, Canterbury pousse son cheval à la charge. Mais le Breton a tout de même eu le temps d'envoyer promener une partie de son lourd harnachement, ce qui le rend plus libre de ses mouvements. Il désarçonne son adversaire qui n'en peut plus, lui ôte son heaume et commence à l'assommer de ses mains gantées de fer. C'en est fini du présomptueux. 
     

      

      

      

    Les années passent : Bertrand n'a pas le temps de s'occuper de lui-même. Plusieurs fois fait prisonnier par les anglais, il a dû payer rançon pour être libéré ; mais il a aussi délivré Rennes, Melun, Ploërmel, ce qui lui vaut d'être nommé gouverneur de Pontorson par le Dauphin. Voilà Du Guesclin seigneur en son château, capitaine souverain pour le duché de Normandie, vassal mais aussi ami personnel du Duc de Bretagne. Et c'est cet ami haut placé qu'il prie d'intervenir pour réaliser son alliance avec Tiphaine Raguenel. 
     

    La famille de la jeune fille est flattée d'une telle demande : voilà où sa bravoure a mené le petit Breton ! Et Tiphaine « au clair visage » se prend à aimer celui qui veut conquérir la gloire pour ses beaux yeux. Mais, dans les semaines qui précèdent son mariage, Bertrand est donné en otage par son suzerain aux Anglais, en gage d'une nouvelle trêve. Bertrand n'accepte qu'à condition d'être libéré au bout d'un mois : il est bien décidé à ne laisser aucun impératif, royal ou pas, empiéter sur sa vie privée. Cependant, le mois écoulé, son geôlier, Guillaume Felton, refuse de le laisser partir. Comme il a tout de même droit aux promenades à cheval, Bertrand en profite un jour pour lancer sa monture au triple galop et ainsi s'échapper. Cette fois, c'est pour lui-même qu'il se hâte : sa bien-aimée l'attend ; il lui tarde de la revoir enfin, celle qui lui est restée fidèle des années durant, sûre qu'elle serait un jour sa femme.
     

    Les noces sont célébrées en grande magnificence à Dinan, au milieu d'une liesse indescriptible : Bertrand du Guesclin est si populaire ! Toute la noblesse de Bretagne est également présente. Puis Bertrand à Auray doit prêter main forte à son suzerain, le duc de Bretagne. Le résultat ne se fait pas attendre : l'armée est défaite, le duc tué et Bertrand prisonnier après, il est vrai, s'être battu furieusement ; il a tout de même fini par céder aux injonctions de son vainqueur : « Messire Bertrand, au nom de Dieu, rendez-vous ! Vous voyez bien que la journée n'est pas vôtre! » Mais, les lois de la chevalerie ont parfois de quoi vous mettre du baume au cœur : en s'engageant sur l'honneur à ne point reprendre le combat que lorsqu'il aura entièrement acquitté sa rançon, Bertrand est mis en liberté provisoire et peut donc rejoindre sa femme à Pontorson. L'inactivité forcée de son mari aurait pu être une aubaine pour la jeune femme, mais elle a assez de cœur pour ne pas se réjouir trop fort : après tour, il est malheureux de ne pouvoir voler au secours de son roi qui en a pourtant bien besoin. Bertrand est prisonnier en son propre château et, pour Tiphaine, la gloire de son seigneur compte plus que son propre bonheur. 
     

     

      

      

    Finalement, c'est le roi Charles V, le Sage, qui paiera la dette de son fidèle vassal. Un mois plus tard, Bertrand a levé son armée ; il peut donc partir à la conquête de la France. Tiphaine lui donne sa bénédiction : « Sire, par vous ont été faits commencés, et par vous seulement, en nos jours, doit être France recouvrée. » Il se trouve en Poitou lorsqu'il apprend qu'elle est morte, dans l'isolement, comme elle a vécu, discrète compagne d'un homme qui était parti à la conquête de la gloire pour que l'on oublie sa laideur. Du Guesclin lui survivra sept ans, volant de victoires en triomphes pour s'éteindre quelques semaines seulement avant son roi, Charles V. Le 13 juillet 1380 à Châteauneuf-de-Randon en Auvergne. Il fut emporté par la maladie pendant le terrible siège de la ville.

      

    A l'expiration de la trêve, le gouverneur de la ville vint symboliquement déposer les clefs de la cité sur son cercueil. De Tiphaine, Guyard de Berville a dit qu'elle fut une incomparable femme, « dont le plus grand éloge est d'avoir été digne de Bertrand du Guesclin, comme il était le seul digne d'elle. »

      

     

    SUPERBE BLOG : http://www.lionsdeguerre.com/moyen-age/duguesclin-moyen-age.php

    sources : http://duguesclin.free.fr/guerre_de_cent_ans/page/Bertrand-du-Guesclin.htm

     

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  • Le blason de la France

      

      

    Les dynasties françaises

    Cette présentation qui se veut aussi succincte que possible a pour seule ambition d'établir, pour le lecteur, un fil conducteur lui permettant d'aborder sans se perdre le dédale des principales familles capétiennes.

    Les carolingiensLes Carolingiens

    Les Carolingiens sont issus d’une vieille famille franque, les Pippinides (du prénom de Pépin de Landen), qui se substitua peu à peu aux mérovingiens devenus les « roi fainéants ».
    La famille carolingienne tient son nom de Charlemagne, mais c’est son père Pépin le Bref, fils de Charles Martel qui s’empara du pouvoir royal en 751.
    Charlemagne développa l’empire d’Occident, mais ses descendants divisèrent son héritage. La partie occidentale ou Francie occidentale donnera naissance à la France. Progressivement, la faiblesse des souverains carolingiens favorisa l’émergence d’une nouvelle dynastie, les Robertiens qui prendront le pouvoir royal à plusieurs reprise. Leurs héritiers, les Capétiens le gardèrent à partir de 987.

     

    Les Familles Capétiennes

    Les robertiensLes Robertiens

    Du X ème au XIX ème siècle les Capétiens régnèrent sur la France. Ils ont pour ancêtre Hugues Capet (940,996), duc des Francs issu des Robertiens, importante famille franque de l‘ère Carolingienne. En 987, à la mort du dernier roi carolingien Louis V, sans postérité, Hugues Capet fut élu roi par les grands aristocrates francs. Sa dynastie se substitua ainsi aux carolingiens.

     

    Les CapétiensLes Capétiens

    La famille des Capétiens directs, issue de Hugues Capet régnera sur la France jusqu’au XIV ème siècle. Ils s’employèrent à renforcer le royaume et pérenniser la dynastie. Les derniers représentants exhumèrent une vieille loi franque dite « loi salique » qui excluait les femmes pour maintenir la couronne à la descendance mâle. Les capétiens directs s’éteindront en 1328, à la mort de Charles IV le Bel.

    De ce « tronc », sont issues plusieurs branches,
    traitées ici par ordre chronologique d’apparition.

     

    Bourgogne (duché)Bourgogne (duché)

    La première famille capétienne de Bourgogne est issue de Robert Ier (1001, 1076) duc de Bourgogne, fils du roi de France Robert II « le pieux ». Sa descendance mâle s’éteignit en 1361, à la mort du duc Philippe Ier « de Rouvre ». Le roi de France Jean II « le bon », fils de Jeanne de Bourgogne, repris le duché en se réclament de sa mère, au détriment du roi de Navarre Charles II le mauvais à qui il aurait dû revenir. Celui ci s’estimait déjà spolié de la succession au trône de France dont sa mère Jeanne de Navarre, fille de Louis X « le Hutin », fut écartée par la loi Salique réactivée à cet effet. Ces éléments alimenteront la rancœur de ce prince à l’égard des roi de France de la famille Valois.

    Bourgogne (duché)Bourgogne-Portugal

    La famille de Bourgogne-Portugal est issue de Henri de Bourgogne (1035,1066), arrière petit fils du roi de France Robert II. Étant cadet, il s’installa en Espagne où la « reconquista» contre les maures lui permit de se distinguer. En récompense le roi de Castille et Léon lui fit épouser sa fille et lui confia le comté de Portugal, province du royaume de Léon. C’est la souche des familles royale du Portugal jusqu’à nos jours.

    Compte tenu de sa longévité et de son histoire indépendante de la France,

     

    DreuxDreux

    La famille de Dreux est issue de Robert (1081,1137) comte de Dreux, fils du roi Louis VI « le gros ». La branche aînée s’éteignit en 1345 à la mort du comte Pierre I.
    Un rameau dit des « seigneurs de Beu » issu de Robert (1217,1284), fils du comte Robert III « gasteblé » subsista jusqu’au XVI ème siècle.

     

    Dreux-BretagneDreux-Bretagne

    La famille de Dreux-Bretagne est une branche cadette issue de Pierre « mauclerc » (1191,1250), fils de Robert II comte de Dreux. Par son mariage avec la duchesse de Bretagne Alix de Thouars (1201,1221), Il devint duc « bailliste » de Bretagne. Ses descendants (branche aînée dont l’héritière Jeanne de Penthièvre réclama le duché et branche cadette « de Montfort » qu’elle finit par reconnaître à l’issue de la guerre de succession de Bretagne) régnèrent sur la Bretagne jusqu’à la mort, en 1488 du duc François II. Son héritière, la Duchesse Anne épousa successivement Maximilien de Habsbourg (futur empereur germanique), le roi de France Charles VIII puis son successeur Louis XII.

     

    CourtenayCourtenay

    La maison capétienne de Courtenay est issue de Pierre (1126, 1183), autre fils de roi Louis VI « le gros ». Il pris le nom de Courtenay après son mariage avec Élisabeth de Courtenay. Pendant les croisade cette famille régna sur l’empire latin de Constantinople. Elle s’éteignit en 1283, à la mort de Philippe I de Courtenay. Sa fille Catherine épousa Charles de Valois et lui transmis l’héritage et les droits afférents.
     

    Une branche cadette « Courtenay-Champignelles » issue de Robert de Courtenay (1158,1239), fils de Pierre Ier, subsistera jusqu’en 1742, sans que les derniers représentants puissent se faire reconnaître la qualité de « prince du sang ». L’héritière de cette lignée épousa, sous Louis XIV, le marquis de Beauffremont dont la descendance existe toujours.

     

    ArtoisArtois

    La famille d’Artois est issue de Robert Ier (1216,1250), fils du roi de France Louis VIII « le lion ». Elle posséda le comté d’Artois, puis ceux de Beaumont-le Roger et d’Eu. Elle s’éteignit en 1472, à la mort Charles comte d’Eu.
     

    Mais dès 1302, le comté d’Artois passa à Mathilde (dite Mahaut) comtesse de Bourgogne et fille du comte Robert II d’Artois, au détriment de son neveu Robert III. Celui ci devint comte de Beaumont le Roger, mais n’accepta jamais la situation. Cet épisode et les troubles qui s’en suivirent ont connu la notoriété grâce aux « rois maudits » de Maurice Druon.

     

    AnjouAnjou

    La première maison capétienne d’Anjou est issue de Charles Ier (1227, 1285), fils du roi de France Louis VIII « le lion ». Cette famille régna sur Naples, la Sicile, Jérusalem, la Provence, le Péloponése, l’Albanie, la Hongrie, la Pologne. Elle s’éteignit à la mort de Charles III, roi de Naples et de Hongrie.
    Mais, dès 1290, les possessions Française (Anjou et Maine) revinrent à Charles de Valois (1270,1325) par son mariage avec Marguerite (1273,1299), fille du roi de Naples Charles II.

    AnjouBourbon

    La famille de Bourbon est issue de Robert de Clermont (1256,1317), fils de Louis IX (saint Louis), qui épousa Béatrice de Bourgogne dame de Bourbon d‘où elle tient son nom.
    Cette branche compte de nombreux rameau. Elle devint la famille régnante de France du 16ème siècle (Henri IV) jusqu’au 19ème siècle, malgré une interruption de 1792 à 1814 (révolution française et 1er empire). Ses descendants règnent encore aujourd’hui sur l’Espagne et le Luxembourg.

      
    Compte tenu de ses nombreuse ramification et de son importance dans l’histoire récente et contemporaine,
    cette famille sera traité in fine.

     

    ValoisValois

    La Famille de Valois est issue de Charles (1270,1325) comte de Valois, fils du roi Philippe III. Après avoir écarté définitivement Jeanne de Navarre, fille de Louis X le Hutin, au nom de la loi salique, la branche aînée des Valois devient la famille régnante de France, de Philippe VI (1293,1350), fils de Charles de Valois, à Charles VIII (1470,1498) dont les trois fils issus de son mariage avec Anne de Bretagne ne vécurent pas.
    Elle produisit de nombreux rameaux qui seront traités après les « Évreux » .

     

    ÉvreuxÉvreux

    La famille d’Évreux est issue de Louis (1276,1319), fils du roi Philippe III.
    La branche cadette s’éteindra en 1336.

     

    Évreux-NavarreÉvreux-Navarre

    La branche aînée devient Évreux-Navarre par le mariage de Philippe (1301,1343), fils du comte Louis avec Jeanne II (1312,1349) reine de Navarre, fille du Roi Louis X le Hutin, écartée du trône de France par ses oncles (loi salique), puis par les Valois, mais qui concevra la Navarre transmissible aux et par les femmes.
    Elle s’éteignit en 1425, à la mort du roi de Navarre Charles III. Toutefois, par les femmes (voir famille « Navarre »), cette branche conduit au roi de France Henri IV.

     

    Valois-AlençonValois-Alençon

    La Famille de Valois-Alençon est issue de Charles II (1297,1346) comte d’Alençon, fils de Charles de Valois. Elle s’éteignit en 1525, à la mort du duc d’Alençon Charles IV. L’héritière de cette lignée est Marguerite de Bourbon, la mère d’Antoine de Bourbon et la grand mère du roi Henri IV.

     

    Valois-AnjouValois-Anjou

    La famille de Valois-Anjou (deuxième famille capétienne d’Anjou ») est issue de Louis Ier (1339,1384), deuxième fils du roi Valois Jean II le bon.
    Cette famille régna sur Naples, la Provence, la Lorraine mais ne pu asseoir durablement ses droits. Elle s’éteignit en 1481 à la mort de Charles de Valois duc d’Anjou.

     

    Valois-BerryValois-Berry

    La famille de Valois-Berry issue de Jean (1340,1416) duc de Berry, troisième fils du roi Jean II le bon.
    Elle ne prospéra pas, les deux fils du duc Jean mourront avant leur père, sans postérité.
    L’héritière de cette branche apporta le comté de Montpensier aux Bourbons

     

    Valois-BourgogneValois-Bourgogne

    La famille de Valois-Bourgogne (2ème famille capétienne de Bourgogne) est issue de Philippe II le hardi (1342,1404), 4ème fils du roi Jean II le Bon. Par héritage ou par conquête cette famille régna sur un vaste territoire comprenant non seulement le duché de bourgogne, mais aussi la comté de Bourgogne (Franche-Comté), l’Artois, les « pays-bas bourguignons » (la Belgique, les actuels pays-bas néerlandais, le Luxembourg) et l’Alsace.
     

    Cette famille s’éteignit en 1477, à la mort du duc Charles le téméraire. Sa fille Marie épousa Maximilien de Habsbourg, futur empereur germanique. Ils sont, par leur fils, à l’origine de la lignée des Habsbourg d’Espagne et les grand-parents de l’empereur Charles Quint. L’héritage bourguignon fut partagé, la France conservant le duché et les Habsbourg d’Espagne le reste.

     

    Valois-OrléansValois-Orléans

    La famille Valois-Orléans est issue de Louis Ier (1372-1407) duc d’Orléans, fils du roi Charles V. La branche aînée régnera sur la France avec Louis XII et s’éteindra à sa mort en 1515. La fille de ce dernier, Claude, issue de son mariage avec Anne de Bretagne, épousera son successeur et cousin le roi François Ier (1494,1547) de la branche cadette des « Valois-Orléans-Angoulême », attachant ainsi définitivement le duché de Bretagne à la France.

     

    Valois-Orléans-AngoulèmeValois-Orléans-Angoulème

    Cette branche cadette issue de Jean (1400,1467) comte d’Angoulême, fils de Louis Ier d’Orléans, devient la famille régnante de France de François Ier roi en 1515, à Henri III avec qui elle s’éteint en 1589.

     

    BourbonBourbon

    Enfin, revenons à la famille de Bourbon issue de Robert de Clermont (1256,1317), fils de Louis IX (saint Louis).


    La branche aînée des Ducs de Bourbon et son rameau cadet des Montpensier s'éteignent respectivement en 1521 Ã la mort de la duchesse Suzanne et en 1527 à la mort Charles III de Montpensier  (dit le connétable de Bourbon), son époux. A la mort de Suzanne, Louise de Savoie, mère de François Ier, fit valoir ses droits au duché de Bourbon au détriment du connétable. Celui-ci, s’estimant spolié combattit le roi de France aux cotés de l’empereur Charles Quint, ce qui conduisit François Ier à confisquer ses biens à son profit.

    La Branche cadette de « Bourbon-La Marche» issue de Jacques Ier (1319,1361) comte de La Marche, fils du duc Louis Ier, puis des « Bourbon-La Marche-Vendôme » régna sur la France de Henri IV (1553,1610) qui succéda au dernier Valois en 1589 jusqu’à Charles X en 1830.

    Outre le rameau cadet « Bourbon-Montpensier », issu de Louis de Bourbon prince de la Roche sur Yon (1473,1520) époux de l’héritière de la précédente famille Bourbon-Montpensier, qui subsistera jusqu’en 1608 et dont l’héritière (Marie de Bourbon-Vendôme) épousa Gaston d’Orléans fils cadet de Henri IV, la branche Bourbon-La Marche-Vendôme est à l’origine des familles qui suivent.

     

    Bourbon-CondéBourbon-Condé

    La maison de Bourbon-Condé, issue de Louis Ier (1530,1537) prince de Condé, fils de Charles de Vendôme duc de Bourbon, et sa branche cadette de Bourbon-Conti s’éteignirent au 19ème siècle après avoir joué un rôle important en France.

     

    Bourbon-OrléansBourbon-Orléans

    La maison de Bourbon-Orléans, issue de Philippe (1640-1701) duc d’Orléans, fils de Louis XIII assura la régence pendant la minorité de Louis XV puis régna avec Louis Philippe (1773, 1850) dernier roi de France de la lignée des Capétiens. Ses descendants actuels se considèrent comme les légitimes prétendants au trône de France, du fait de la renonciation de Philippe d’Anjou (voir ci dessous).

     

    Bourbon-AnjouBourbon-Anjou

    La maison de Bourbon-Anjou est issue de Philippe (1683,1746), fils du « grand Dauphin » dont la mère Marie Thérèse, épouse de Louis XIV, était la sœur du roi d’Espagne Charles II. Sans postérité, celui ci désigna comme héritier son neveu le duc d’Anjou qui régna sur l’Espagne sous le nom de Philippe V après avoir renoncé, pour lui et ses descendants, au trône de France. Cette famille a aussi régné sur Naples et la Sicile (maison Bourbon-Deux Siciles), ainsi que Parme ( maison Bourbon-Parme) jusqu’à la fin du 19éme siècle et règne toujours sur l’Espagne (Juan Carlos) et sur le Luxembourg (branche Bourbon-Parme).
    Les descendants actuels de la branche aînée se considèrent comme les seuls prétendants légitimes au trône de France, considérant la renonciation de Philippe V comme illégale.

     

    Bourgogne-PortugalBourgogne-Portugal

    Regardons maintenant la famille royale capétienne du Portugal, Bourgogne-Portugal (dite aussi dynastie de Bourgogne) issue, au XI ème siècle de Henri de Bourgogne, petit fils du roi de France Robert II. Son fils, Alphonse du lutter pour s’imposer vis à vis du roi de Castille comme comte de Portugal. En 1139 il fut proclamé roi de Portugal et imposa l’indépendance de son territoire. Il devint ainsi le créateur du Portugal. Ses successeurs luttèrent pour faire reconnaître la légalité du royaume et assurer son indépendance, tout en poursuivant la reconquista. Cette famille s’éteignit en fin du XIV éme siècle faute de descendance mâle. L’héritière Béatrice avait épousée le roi de Castille Jean Ier à qui devait revenir, par contrat de mariage, le Royaume du Portugal. Elle fut proclamée reine, mais les portugais entendais préserver leur indépendance.

     

    Bourgogne-Portugal-AvizBourgogne-Portugal-Aviz

    La maison Bourgogne-Portugal-Aviz (dite aussi dynastie d’Aviz) est issue de Jean (1357, 1433) grand maître de l’ordre d’Aviz, fils illégitime du roi Pierre Ier et oncle de la reine Béatrice. Les portugais se révoltèrent contre la main mise castillane et proclamèrent roi le grand maître d’Aviz, seul descendant mâle de la dynastie de Bourgogne, sous le nom de
    Jean Ier. Cette famille régna sur le Portugal jusqu’à la fin du XVI éme siècle, mais la consanguinité mina les derniers descendants. En 1580, le dernier roi de cette dynastie abdique et Philippe II d’Espagne, faisant valoir les droits de sa mère, infante de Portugal, s’empare de la couronne Portugaise, unifiant ainsi les couronnes de la péninsule ibérique pour un temps.

     

    Bourgogne-BraganceBourgogne-Bragance

    La famille Bourgogne-Bragance (dite dynastie de Bragance) est une branche bâtarde de la dynastie d’Aviz. Elle est issue d’Alphonse (1373,1461) duc de Bragance, fils illégitime du roi Jean Ier (qui était lui même illégitime).
     

    Au milieu du XVII ème siècle, les portugais se révoltent contre le roi Philippe IV d’Espagne et offrent le trône de Portugal au duc de Bragance, en sa qualité de descendant de Jean Ier. Il devint roi en 1640 sous le nom de Jean IV.
    Cette famille régnera sur le Portugal jusqu’au milieu du XIX ième siécle et sur le Brésil jusqu’à la fin du XIX ième siècle.
     

    Les guerres Napoléoniennes contraignit la famille royale de Portugal à s’exiler au Brésil, alors colonie. En 1822, l’Héritier du Portugal, déclara l’indépendance du Brésil où il devint empereur sous le nom de Pierre Ier. Puis il devint roi du Portugal sous le nom de Pierre IV, mais reste au Brésil. Il laisse la régence du Portugal à son frère Michel et abdique en faveur de sa fille Marie II.. Le régent se révolte, détrône sa nièce et se proclame roi sous le nom de Michel Ier.
    Mais, au retour de Pierre, il est vaincu et exilé. Mais c’est lui qui assurera la descendance mâle de la famille capétienne de Portugal. Ses descendants portent de nos jours le titre de Duc de Bragance.
    La reine Marie II rétablie épousa un prince de la famille Saxe-Cobourg-Gotha et la couronne de Portugal quitta la famille de Bragance.

     

    Bourbon-Orléans-BraganceBourbon-Orléans-Bragance

    Pendant ce temps sur le Brésil régnait Pierre II fils de Pierre Ier. Son héritière, Isabelle, princesse impériale épousa Gaston d’Orléans, comte d’Eu fondant ainsi la famille Bourbon-Orléans-Bragance qui serait devenue la famille régnante du Brésil sans la révolution qui renversa l’empire. Les descendants de cette famille existent toujours.

      

    SOURCES :

    http://www.roi-france.com/Dynasties_Francaises

     

     

     

     

     

      

      

     

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    Napoléon François Charles Joseph Bonaparte, prince impérial, titré roi de Rome à sa naissance puis prince de Parme, proclamé Napoléon II à la fin des Cent-Jours et enfin titré duc de Reichstadt par son grand-père l'empereur d'Autriche, est né le 20 mars 1811 au palais des Tuileries, à Paris, et mort le 22 juillet 1832 au palais de Schönbrunn, à Vienne. Il était le fils et l'héritier de Napoléon Ier, empereur des Français, et de sa seconde épouse Marie-Louise d'Autriche.

    Il fut à son tour reconnu empereur, régnant sous le nom de Napoléon II, du 4 au 6 avril 1814 et du 22 juin au 7 juillet 1815 (son père ayant abdiqué en 1814 puis en 1815).

    Son surnom de l'Aiglon lui a été attribué à titre posthume et a été popularisé par la pièce de théâtre d'Edmond Rostand, le rôle-titre étant créé le 15 mars 1900 par la tragédienne Sarah Bernhardt.

      

    Le Roi de Rome, prince impérial et héritier de l'Empire français (1811-1814)

      

      Fichier:Gerard - Napoléon II Roi de Rome.jpg

    Naissance du Roi de Rome

     

    Le 20 mars 1811, les vœux de Napoléon sont comblés : Marie-Louise d'Autriche le rend père d’un héritier qu’il a tant désiré, car c’est pour l’obtenir qu’il a divorcé d'avec Joséphine de Beauharnais. Après l'accouchement difficile de Marie-Louise d'Autriche, sa naissance est annoncée par cent un coups de canon dans Paris, comme convenu dans le cas de la naissance d'un garçon (et seulement 21 s'il s'était agi d'une fille).

    Son acte de naissance figurant dans un registre spécial indique : « Sa Majesté l'Empereur et Roi nous a déclaré que son intention était que le roi de Rome reçût les prénoms de Napoléon, François, Joseph, Charles. » Napoléon était le prénom de son père, François celui de son grand-père maternel et Charles celui de son grand-père paternel ; quant à Joseph, il peut évoquer Joseph Bonaparte qui fut le parrain de l'enfant avec le grand-duc de Würtzburg[. Les prénoms de François, Joseph et Charles sont communs au stock anthroponymique des deux familles Bonaparte et Habsbourg-Lorraine.

    Le fils de l'empereur Napoléon Ier est aussi, par sa mère, l'arrière-petit-neveu de Marie-Antoinette et de Louis XVI — que son père, Napoléon, appelait « mon oncle ». Marie-Louise avait en effet pour grand-mère maternelle la reine Marie-Caroline d'Autriche-Lorraine, sœur de la reine Marie-Antoinette, reine de Naples et épouse d'un prince de Bourbon d'Espagne, descendant de Philippe V, petit-fils de Louis XIV[3], et pour grand-père maternel Léopold II, frère de la reine Marie-Antoinette.

    Le clergé et tous les corps de l’État saluèrent le berceau du nouveau-né par des discours et des harangues dont la flatterie, pouvant paraître exagérée, n’avait pourtant rien d’extraordinaire dans ce type de circonstance et à cette époque.

     

    Maison du Roi de Rome

    La maison du Roi de Rome avait été organisée avant sa naissance. Le choix de la gouvernante se porta, le 22 octobre 1810, sur Louis Charlotte Le Tellier de Louvois-Courtanvaux de Montmirail, qui avait épousé en 1780 le baron puis comte de Montesquiou-Fezensac. Dans le but de préparer le décret et le brevet de nomination de la comtesse de Montesquiou comme gouvernante des Enfants de France, on reprit les lettres patentes du 9 avril 1722 nommant Anne Julie Adélaïde de Melun, princesse de Soubise, gouvernante des Enfants et Petits-Enfants de France. La comtesse de Montesquiou gouvernera la Maison constituée de sous-gouvernantes, berceuses, nourrices, garçons et filles de garde-robes, écuyers, huissiers, maîtres d'hôtels,….

      

      

    Titre du Roi de Rome

     

    La Constitution du 28 floréal an XII (18 mai 1804) octroie le titre de « prince impérial » au fils aîné de l'Empereur et celui de « prince français » aux autres princes dynastes.

    Le jeune prince reçoit, dès sa naissance, le titre de roi de Rome en vertu de l'article 7 du sénatus-consulte du 17 février 1810 dont le titre premier était intitulé "De la réunion des États de Rome à l'Empire". Ce titre rappelait au pape Pie VII que Rome n'était plus que le chef-lieu de l'un des 130 départements français. L'article 10 du sénatus-consulte prévoyait que les empereurs des Français, après avoir été couronnés à Notre-Dame de Paris, le seraient également dans Saint-Pierre de Rome, « avant la dixième année de leur règne », ce qui peut laisser entendre que l'Empereur prévoyait peut-être pour lui-même une telle cérémonie par analogie avec le couronnement de Charlemagne en 800, cérémonie à laquelle il aurait pu associer son fils.

    Fichier:The King of Rome Pierre-Paul Prud'hon.jpg

    L'Empereur avait envisagé de faire couronner son fils roi de Rome par le pape mais la dégradation des relations avec ce dernier et la chute de l'Empire français empêcha la réalisation de ce projet.

    Napoléon Ier décida de donner la plus grande solennité au baptême de son fils dont le cérémonial fut repris de celui ayant servi pour le baptême de Louis Joseph, premier Dauphin de France de Louis XVI. La baptême a lieu le 9 juin 1811 à la cathédrale Notre-Dame de Paris[7]. Il n'est pas étonnant qu'ait pu paraître en 1811 un ouvrage intitulé : Recherches sur le couronnement des fils aînés des rois, héritiers du trône français et la prestation de fidélité du vivant de leur père[.

    Le titre de roi de Rome impliquait en outre que l'on s'adressât à l'enfant en l'appelant Sire ou Votre Majesté.

    En outre, Napoléon captait ainsi l'héritage du Saint-Empire romain germanique : en effet, les Électeurs avaient la possibilité de désigner un successeur du vivant de l'empereur et cet héritier recevait le titre de roi des Romains.

    Napoléon a décidé de donner à Rome le statut officiel de seconde ville de l'Empire français et elle apparaît comme telle sur la médaille des Bonnes villes de l'Empire.;

    Le titre de roi de Rome permit aux artistes d'associer dans leurs œuvres le fils de Napoléon Ier à la Ville éternelle et à tout ce que le nom de cette dernière avait comme charge symbolique, historique et poétique. Ainsi, le peintre Innocent Louis Goubaud représente le jeune prince, couché dans son berceau, jetant un regard sur Rome ; c'est au Capitole que l'artiste Joseph Odevaere situe l'enfant ; Joseph Antoine Romagnesi réalisa une sculpture Minerve protégeant l'enfance de S.M. le roi de Rome où la déesse protectrice de Rome couvre l'enfant qui s'appuie sur la Louve de son bouclier. Une médaille gravée par Thomas Mercandetti représente l'enfant assis sur les genoux de la déesse Rome, tenant dans sa main droite la main de justice, avec à ses pieds la louve et les jumeaux Romulus et Rémus[10]. Une des réalisations les plus spectaculaires mettant en scène la naissance du Roi de Rome et ayant pour référence la Ville éternelle est la commande passée en septembre 1811 par le Sénat pour l'ameublement de la grande salle du premier étage du palais du Luxembourg : furent commandés les sièges, les couvertures à velours peint représentant des vues de la ville et huit grand panneaux de tentures ; sept des panneaux représentent les sites les plus prestigieux de la ville.

    Demeures du Roi de Rome

    • Aux Tuileries, le Roi de Rome habitait au rez-de-chaussée,de la façade est de l'aile sud du Palais, une suite d'enfilade de dix pièces.
    • À Compiègne, il vécut dans l'ancienne aile de la Reine.
    • À l'Élysée, il vécut dans les combles de l'hôtel d'Évreux.
    • Napoléon Ier souhaitait bâtir pour son fils un immense palais sur la colline de Chaillot. Le palais du Roi de Rome était un édifice projeté par l'empereur Napoléon Ier pour être la résidence de son fils. Il devait être construit sur la colline de Chaillot et être le centre d'une cité impériale administrative et militaire. C'est en février 1811 que Napoléon Ier décida la construction de cet édifice et qu'il décida de baptiser palais du Roi de Rome dès avant la naissance de son fils.

     

    Éducation du roi de Rome

    NAPOLEON II, l'AIGLONSoucieuse de former dès son plus jeune âge le roi de Rome à la lecture, Mme de Montesquiou, surnommée « maman Quiou » par l'enfant, souhaita débuter au plus tôt l'apprentissage de la lecture ; elle fit appel à la méthode mise au point par Mme de Genlis pour l'éducation des enfants du duc de Chartres. Proche de la méthode syllabique, elle la complétait en associant une image à un son[15].

    Par ailleurs, on chercha à développer chez le jeune prince le goût de la lecture et on lui constitua donc une bibliothèque. Quelques mois après sa naissance, le Roi de Rome était abonné à plusieurs journaux comme Le Moniteur, Le Journal de l'Empire, La Gazette de France. De nombreux ouvrages sont commandés pour lui donner une solide éducation religieuse, morale, historique et militaire. On peut citer notamment les Anecdotes chrétiennes, les Anecdotes militaires, les Figures de la Bible, les Fastes de la Nation française et des puissances alliées, les vues des Ports de mer de France, le Dictionnaire historique des Grands Hommes.

    Du fait de l'importance de l'armée sous le Premier Empire et afin de faire naître chez le roi de Rome le goût des choses militaires, Mme de Montesquiou lui offrit pour son premier anniversaire « un cavalier lancier polonais roulant et mouvant » et on le forma à l'uniformologie très jeune[.

    Mme de Montesquiou tenait néanmoins à diversifier l'éducation de l'héritier de l'Empire français : elle lui fit donc livrer, dès décembre 1811, « un piano à trois octaves, boîte en acajou et touches en ivoire ».

      

    Prince disputé par la France et l'Autriche (1814-1815)

      


     

    Duc de Parme (1814)

    Après la campagne de France et la prise de Paris, Marie-Louise et son fils résidèrent à Rambouillet puis à Blois et Napoléon à Fontainebleau.

    Le 4 avril 1814, Napoléon rédige un acte d'abdication réservant les droits de son fils. Le 6 avril 1814, Napoléon doit finalement renoncer à la couronne pour lui et sa descendance. Napoléon fit ses adieux à ses troupes le 20 avril 1814 à Fontainebleau et partit pour l'île d'Elbe. Un convoi emmenant Marie-Louise et son fils à Vienne partit le 23 avril 1814. Son règne théorique fut de 2 jours en 1814, ce qui justifie son titre de Napoléon II — de même que Jean Ier, dit le Posthume, roi nouveau-né qui ne régna que 5 jours en 1316.

    Par le traité de Fontainebleau du 11 avril 1814 (article 5), il fut nommé prince de Parme, étant le fils et l'héritier de la nouvelle duchesse souveraine de Parme, Plaisance et Guastalla. Cependant, le traité du 10 juin 1817 retira définitivement au fils de Marie-Louise à la fois son titre de prince et ses droits sur Parme qui avaient déjà été remis en cause par l'article 99 de l'acte du congrès de Vienne du 9 juin 1815 et désormais dévolus aux Bourbon-Parme, qui succédèrent à la duchesse.

    Marie-Louise finit par laisser son fils à Vienne pour s'en aller régner à Parme à titre viager. Certains soutinrent que son fils était un bâtard au motif que le mariage de Joséphine avec Napoléon n'avait pas été annulé par le pape en personne.

      

      

    Prince impérial et Empereur des Français (1815)

    Sous les Cent-Jours, l'acte additionnel aux constitutions de l'empire du 22 avril 1815 rendit au fils de Napoléon Ier restauré le titre de prince impérial. À la fin des Cent-Jours, l'abdication faite au palais de l'Élysée le 22 juin 1815 indique : « Ma vie politique est terminée, et je proclame mon fils, sous le titre de Napoléon II, empereur des Français. » Cette proclamation est approuvée par le Parlement, Chambre des Représentants et Chambre des Pairs.

    Une commission de gouvernement se met en place et désigne Napoléon II (qui se trouve alors à Vienne), dans tous ses documents, comme l'empereur, avant de se dissoudre le 7 juillet 1815. Louis XVIII entre à Paris le 8 juillet 1815 pour y régner à nouveau.

    Napoléon II aura été de droit empereur des Français en son absence et probablement sans qu'il en soit conscient, l'espace de vingt jours. C'est en raison de ce règne légal bien que très court de Napoléon II que Louis-Napoléon Bonaparte se proclama empereur des Français sous le nom de Napoléon III.

    Prince français en exil à la cour d'Autriche (1815-1832)

    Fichier:Napoleon 2.jpg

    Napoléon-François-Charles-Joseph Bonaparte par Thomas Lawrence.

      

    Le titre du duc de Reichstadt

    François Ier d'Autriche traita dans les faits celui qui avait été brièvement proclamé empereur des Français sous le nom de Napoléon II comme un membre de sa famille et il le fit élever parmi les archiducs d'Autriche. Dans la mesure où il fut décidé que le titre de duc de Parme devait revenir aux Bourbons à la mort de l'impératrice Marie-Louise, il fallut décider du statut du fils de Napoléon Ier. De fait, si ce dernier exprima dans son testament le souhait que son fils se souvînt toujours qu'il était né prince français, l'empereur d'Autriche et les membres de sa cour et de son gouvernement firent tout pour éteindre cette identité.

    François Ier d'Autriche souhaita donc lui conférer un titre, des armes, des revenus qui lui permettent de tenir son rang à la cour et d'exister sous un nom ne reflétant pas sa filiation. À cette fin, le 22 juillet 1818, il délivra plusieurs lettres patentes. La première érige en duché le domaine de Reichstadt, la deuxième lui attribue le titre de duc de Reichstadt avec le prédicat d'altesse sérénissime, la troisième lui assure ces terres par acte de donation. Il érigea la ville de Reichstadt en duché héréditaire et fixa par quatre lettres patentes impériales du 22 juillet 1818 le titre, les armes, le rang et les revenus de son petit-fils[. L'empereur François Ier d'Autriche précisait également que le duc de Reichstadt devait prendre rang, tant à sa Cour que dans l'étendue de l'empire d'Autriche, immédiatement après les princes de sa famille et les archiducs d'Autriche. À la cour, il était simplement appelé Frantz, comme son grand-père.

    Le 30 août 1818, l'empereur François Ier d'Autriche prit par disposition particulière dans la perspective d'un mariage du duc, la décision d'ériger en majorat ces terres en faveur d'une descendance masculine].

    Reichstadt était une petite ville de Bohême et s'appelle aujourd'hui Zákupy (République tchèque) et fait partie de la République tchèque. Son nom allemand signifie « ville impériale », ce qui peut être compris comme « ville libre » car dépendant directement de l'empereur. Le duché de Reichstadt n'était pas un duché souverain. Son titulaire ne s'y rendit jamais.

    Les armes du duc de Reichstadt sont "de gueules à la fasce d'or, à deux lions passants d'or, tournés à droite, l'un en chef et l'autre en pointe". La lettre patente détaille l'ensemble des armoiries du prince : "l'écu oval posé sur un manteau ducal et timbré d'une couronne de duc ; pour supports, deux griffons de sable, armés, becqués et couronnés d'or, tenant des bannières sur lesquelles sont répétées les armes ducales".

    Fichier:Marie Louise von Österreich Napoleon Zweite.jpg

     L'entourage du duc de Reichstadt

    Il fut également chéri par toute sa famille Habsbourg, archiducs et archiduchesses d'Autriche, qui avaient beaucoup de mal à comprendre l'attitude de leur sœur et tante Marie-Louise, retenue trop souvent dans son duché de Parme en plus de ses obligations souveraines par d'autres enfants, nés de son mariage hâtif avec le comte de Neipperg, d'où est issue la branche des princes de Montenuovo.

    L'empereur François avait donné l'ordre qu'il ne lui fût pas parlé de son père (appelé « le souverain usurpateur » à la cour autrichienne), mais si le sujet devait être abordé, il ne devait en aucun cas en être dit du mal, l'Empereur et toute la Famille d'Autriche ayant conservé leur admiration à l'ennemi vaincu. Le duc de Reichstadt obtint néanmoins l'autorisation de pouvoir consulter la grande bibliothèque impériale de Vienne, si bien qu'il réapprit le français en lisant les Lettres de Madame de Sévigné, redécouvrit son père en parcourant les ouvrages sur l'épopée napoléonienne et surtout Le Mémorial de Sainte-Hélène dans lequel Napoléon Ier s'adressait à son fils lorsqu'il aurait seize ans.

    Le duc de Reichstadt fut proche de sa tante l'archiduchesse Sophie, née Sophie de Bavière et épouse de l'archiduc François-Charles. Sophie était déjà mère de l'archiduc François-Joseph, futur empereur d'Autriche-Hongrie. Une rumeur, connue de l'empereur de France Napoléon III, prêtait au duc de Reichstadt la paternité du deuxième fils de Sophie, Maximilien, futur empereur du Mexique. L'archiduchesse Sophie assista le duc de Reichstadt dans les derniers mois de sa vie. Il est à noter que l'archiduchesse Sophie, comme son père le roi Maximilien Ier Joseph de Bavière, qui devait son trône à Napoléon Ier, était une fervente bonapartiste.

    Sa sœur aînée, la princesse Augusta de Bavière avait épousé, sur ordre de Napoléon, le prince Eugène de Beauharnais, mariage qui se révéla des plus heureux. L'archiduchesse Sophie, comme ses frères et sœurs, avaient une réelle affection pour leur beau-frère. Ce lien dut certainement jouer dans les rapports affectifs de l'archiduchesse Sophie et du duc de Reichstadt.

    Son seul ami intime à la cour est le major Antoine de Prokesch-Osten (1795 – 1876), qui décrit dans ses Souvenirs le jeune duc et son environnement familial comme un « pur-sang entre deux chevaux de trait de bohême et un cheval de fiacre italien ».

    Fichier:François Pascal Simon Gérard 004b.jpg

      

    L'instruction du Duc de Reichstadt

    Le duc de Reichstadt eut plusieurs professeurs chargés de son instruction : Collin pour le latin et le grec, Foresti pour les mathématiques et les éléments de stratégie, Baumgartner pour la physique, la chimie et les sciences naturelles, Pina et Foresti pour l’italien. Deux Français, Podewin et Barthélemy lui enseignèrent des rudiments de français.

    Le début de carrière militaire du duc de Reichstadt :

    • Durant l’été 1822, l’empereur François nomma son petit-fils caporal : l’enfant en tira une très grande fierté et, lors du repas familial qui suivit, il apparut en uniforme, prenant place tout au bout de la table, pour laisser la place aux généraux présents.
    • Fin 1826, il prit la décision de devenir officier et il reçut une formation à cet effet. Cette décision est peut-être liée au fait qu’il ait eu libre accès à la bibliothèque impériale, où au sortir de l'adolescence il dévora le Mémorial et autres ouvrages récemment parus au sujet de son père.
    • Le 17 août 1828 : son grand-père le nomma capitaine dans son régiment de chasseurs tyroliens. Pour le récompenser, Marie-Louise lui donna le sabre des Pyramides.
    • À la fin du mois de juin 1829, Franz prit part, régulièrement, aux manœuvres de son bataillon, à Mauer.
    • Il fut nommé chef de bataillon au régiment Lemezan-Salins (n° 54), au début du mois de juillet 1830.
    • Le 14 juin 1831, il prend son service au régiment d’infanterie hongroise n° 60 (colonel Gyulai, puis colonel Wasa).

    Enjeux politiques autour du duc de Reichstadt

    En juillet 1830, on cria « Vive Napoléon II » dans les rues de Paris.

    En Belgique, les Belges, début novembre 1830, érigeaient leur pays en royaume. On évoqua la candidature du duc de Reichstadt. Mais l’idée allait à l’encontre de la recommandation que Napoléon lui avait faite, de ne jamais oublier qu’il était né prince français.

    Fin novembre 1830, le même vent de contestation atteignit la Pologne. Un ancien de la Grande Armée, le général Chlopicki de Necznia, prit le pouvoir, et on cria « Vive Napoléon, roi de Pologne » à Varsovie. L’idée d’aller se mettre au service de ce peuple qui avait fait preuve d’attachement à son père put plaire au fils. Mais elle ne fit pas son chemin, malgré une campagne menée jusque dans le salon de Metternich.

    Une remarque de Friedrich von Gentz révèle l’état d’esprit qui régnait à cette époque au sujet du duc de Reichstadt : « Le petit Napoléon est un objet de désordre et de peur pour la plupart des cabinets européens. Il faut avoir entendu les conversations des dernières années, pour savoir jusqu’à quel point le nom de cet enfant énervait et effrayait même les ministres les plus habiles et être au courant de tout ce qu’ils inventaient et proposaient pour au moins faire oublier son existence. »

    Mort du duc de Reichstadt :

    Le duc de Reichstadt sur son lit de mort dans le palais impérial de Schönbrunn dans la même chambre qu'avait occupée son père triomphant après Wagram et Austerlitz, par Johann Nepomuk Ender.

    Dès le début de l'année 1832, alors qu'il reprenait son service militaire, son état se dégrada (nombreuses congestions pulmonaires, pneumonie le clouant au lit), les médecins - son médecin personnel le docteur Malfatti, les docteurs Raiman et Vichrer, Vivenot et Turcken appelés pour le suppléer lorsque l'affection s'aggrave - le soignant à tort pour son foie (par incompétence ou malveillance ?) alors qu'il était atteint de la tuberculose. Metternich empêcha sa guérison en refusant qu'il rejoigne sa mère et le climat ensoleillé de Parme. Le 15 avril, les médecins le considèrent comme perdu, ce qui vaut à Napoléon II de constater amèrement « Ma naissance et ma mort, voilà toute mon histoire. Entre mon berceau et ma tombe, il y a un grand zéro ». Sa mère, prévenue, ne le rejoint à Vienne que le dimanche 24 juin alors qu'il est déjà mourant. Il s'éteint le 22 juillet 1832 de la tuberculose en étouffant dans ses mains une grive qu'il avait apprivoisée.

    Napoléon II mourut sans alliance ni postérité. Après l’autopsie, le cœur fut placé dans un vase canope, pour être gardé dans la crypte des Capucins, les viscères étant enfermés dans une urne en argent, scellée dans une boîte métallique, destinée à la crypte de la cathédrale Saint-Étienne. Puis, le duc de Reichstadt, revêtu de son uniforme blanc de colonel du régiment d’infanterie Nassau, fut présenté au public, dans un cercueil habillé de velours rouge, sur une table recouverte d’un drap noir, dans le salon des Laques.

    Le corps fut plus tard transporté de nuit, sur une civière tirée par deux barbeaux, et entourée d’officiers à cheval du régiment de Wasa à la chapelle de la Hofburg, où il fut veillé. Devant le catafalque étaient présentées ses armes, ainsi que l’urne contenant son cœur et celle contenant ses entrailles. Des officiers de la Garde formaient le piquet d’honneur. Une foule nombreuse, malgré l’heure tardive, vint défiler devant la dépouille.

    Le 27 juillet 1832, selon le cérémonial ancestral prévu pour un archiduc, Napoléon II, après avoir été transporté de la Hofburg, sur le catafalque rouge et or des archiducs, par la Michaelerplatz et l’Augustinerstrasse, jusqu’au Neuermarkt, est descendu dans la crypte des Capucins, la Kaisergruft.

    Sur le cercueil, une plaque de cuivre ornée d'une croix tréflée portait une inscription en latin. Ce fut le seul document à mentionner, en Autriche, que le corps enfermé dans ce cercueil était le fils de Napoléon, empereur des Français et, par sa naissance, roi de Rome.

     Fichier:Napoleon II Tomb.jpg

    Le souvenir du fils de Napoléon se perpétua au travers d'œuvres et d'hommages posthumes.
    • Le surnom de l'Aiglon lui vient de poèmes de Victor Hugo écrits en 1852, par analogie à son père Napoléon Ier surnommé l'Aigle[22]. Parler du Fils de l'homme marque un degré supplémentaire dans la mystique napoléonienne.
    • Il fut l'objet d'une certaine popularité parmi les partisans de son père, et sa mort en Autriche le rendit légendaire. Exemple de cette image, la pièce de théâtre L'Aiglon d'Edmond Rostand peignant un duc de Reichstadt cherchant qui fut son père, au grand désespoir de sa famille maternelle et des officiels autrichiens.
    • Deux voies aménagées sous le Second Empire à Paris furent dédiées au souvenir du fils de Napoléon Ier : l’avenue du Roi-de-Rome qui devint l’avenue Kléber en 1879 et la place du Roi-de-Rome devenue la place du Trocadéro en 1877. Cette avenue et ce site étaient proches de l'emplacement où aurait dû s'élever le palais du Roi de Rome.
    • Ses « cendres »[ furent transférées le 15 décembre 1940 aux Invalides par Fernand de Brinon au nom du gouvernement français, sur ordre d'Adolf Hitler conseillé par Otto Abetz, où sa tombe proche de celle de son père porte l'inscription « Napoléon II - Roi de Rome »[24]. La cérémonie manqua son effet de promotion de la Collaboration puisque la manœuvre d'Hitler consistant à attirer Pétain à Paris pour installer un nouveau gouvernement collaborationniste à Versailles échoua. La date avait été choisie pour avoir lieu 100 ans jour pour jour après le « Retour des cendres » de Napoléon Ier aux Invalides (15 décembre 1840) et finalement la cérémonie franco-allemande se déroule en catimini dans une atmosphère glaciale, dans tous les sens du terme, en raison de la crise qui a éclaté entre le Reich et Vichy après le renvoi de Pierre Laval. Goguenards, les Parisiens murmurent : « Ils nous prennent le charbon et ils nous rendent les cendres ! »[.
    • Plusieurs films ont évoqué la destinée de l'Aiglon. On peut citer Napoléon II, l'Aiglon (1961) de Claude Boissol d'après André Castelot.

      

      

    SOURCES : WIKIPEDIA - photographies wikipedia - google

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  • Pierre, Eudes et Raoul de Montreuil

    Morts en 1267, en 1287, vers 1318



     

    Dalle funéraire de maître Guérin, inhumé au XIIIe siècle en l'église Saint-Marcel à Saint-Denis.
    Relevé de la dalle funéraire de maître Guérin, inhumé au XIIIe siècle en l'église Saint-Marcel à Saint-Denis,
    par François de Guilhermy, en 1875.
    Le chantier de reconstruction de l'église abbatiale mobilise une main-d'œuvre nombreuse et souvent très diversifiée. D'après les comptes de la commanderie de l'abbaye, la pierre et le bois,
    Les charpentiers travaillant à la basilique, manuscrit vers 1317.
    Les charpentiers travaillant à la basilique, d'après La vie de monseigneur saint Denis du moine Yves, vers 1317 (BNF, ms. fr. 2091, f° 75v°). © BNF.
    les deux principaux matériaux de construction, sont confiés à des maîtres maçons et des maîtres charpentiers.
    Pour le chantier de leur abbatiale, les moines de Saint-Denis font appel à une dynastie de maître d'œuvre réputés : Pierre, Eudes et Raoul de Montreuil. Ces derniers s'acquittent de leur fonction en assumant tout à la fois le rôle d'architecte et de coordinateur des travaux. Au regard de la complexité technique des constructions gothiques, on comprend aisément que le savoir théorique de ces maîtres repose essentiellement sur une connaissance approfondie des lois de la géométrie et de l'arithmétique.

    Pourtant, dans la pratique, les bâtisseurs se servent de moyens relativement restreints comme ceux qui figurent sur la pierre tombale du maître Guérin inhumé en l'église Saint-Marcel : fil à plomb, règle, truelle et marteau taillant. Il convient d'y ajouter le cordeau, le compas, l'équerre et les gabarits destinés à la taille des pierres en atelier.

    Pour monter les matériaux sur l'édifice en cours de construction, l'extrait de compte de 1290-1291 cite un engin de levage sur les voûtes de l'église qui a pu correspondre à un cabestan ou une "cage d'écureuil" actionnée par des hommes placés à l'intérieur.

      

    SOURCES : http://www.culture.gouv.fr/fr/arcnat/saint-denis/fr/2_5_montreuil.htm

      

     

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  • La reine Arégonde

    510/520 - 580/590



     

    Mobilier de la tombe de la reine Arégonde inhumée entre 580 et 590.
    Mobilier de la tombe de la reine Arégonde inhumée entre 580 et 590. © RMN
    Bague nominative inscrite au nom d'Arégonde.
    Bague nominative inscrite au nom d'Arégonde.
    © RMN
    En 1959, Michel Fleury Michel Fleury (1923 - 2002)
    ------------------------------------------------------
    archiviste-paléographe, vice-président de la Commission du Vieux Paris ; de 1965 à 1982, directeur des Antiquités historiques de l'Île-de-France. Il a assumé la direction des fouilles du parvis de Notre-Dame, de la nécropole de la basilique de Saint-Denis et de la Cour carrée du Louvre.
    met au jour, dans le sous-sol de la basilique, une tombe d'une richesse exceptionnelle.

    Le sarcophage de pierre renfermait des accessoires vestimentaires et des restes de textile, en remarquable état de conservation, permettant de reconstituer l'habillement d'une femme noble de l'époque mérovingienne.

    Sarcophage de la reine Arégonde en pierre.
    Sarcophage de la reine Arégonde en pierre. © UASD / J. Mangin.

    La défunte portait une robe de soie violette, maintenue par une large ceinture de cuir, garnie d'une plaque-boucle et d'une contre-plaque somptueusement décorées.
    Sa tunique de soie brun-rouge, ornée de galons de broderie d'or, était fermée par une paire de fibules fibules
    ------------------------------------------------------
    broche munie au revers d'une épingle qui servait à fermer un vêtement.
    rondes au décor cloisonné de grenats. Deux petites épingles et une grande épingle incrustée de grenats maintenaient son voile de soie. Ses bas étaient retenus par des jarretières à pendants et les lanières laçant ses chaussures de cuir étaient dotées de petites plaques-boucles, de contre-plaques et de passe-courroies à motifs animaliers.


    Dessin de la bague nominative inscrite au nom d'ARNEGUNDIS.
    Bague nominative inscrite au nom d'ARNEGUNDIS.
    © UASD / M.Wyss.
    Cette riche parure en or et argent était complétée par deux boucles d'oreilles en forme de corbeilles imitant la mode alors en vogue dans le monde byzantin. Au pouce, un anneau gravé du prénom féminin ARNEGUNDIS, entourait un monogramme central qui se développe en REGINE (reine). C'est précisément cette reine Arégonde, épouse de Clotaire Ier (511 - 561) et mère de Chilpéric Ier, que Grégoire de Tours Grégoire de Tours (538 - 594)
    ------------------------------------------------------
    évêque de Tours, il est l'auteur des «"Dix Livres d'Histoire", popularisés sous le titre d'"Histoire des Francs", qui sont une source majeure pour l'histoire de la Gaule mérovingienne.
    décrit vers la fin du VIe siècle. Si l'on tient compte des données historiques telles que la naissance de Chilpéric vers 537-539, et de la datation des accessoires vestimentaires les plus récents, la reine serait morte, âgée de 70 à 80 ans, dans les années 580 - 590.


     
      
      
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  • Henri III

    19 septembre 1551 à Fontainebleau - 2 août 1589 à Saint-Cloud

    Fils préféré de Catherine de Médicis, le duc d'Anjou succède à son frère sous le nom d'Henri III.

    Sans aucun doute le plus intelligent des quatre fils du roi de France Henri II, il sera hélas desservi par les événements, la malchance et la postérité qui lui fera une fausse réputation d'adulte immature...

      
      
      
      
     
    Henri III (1551 - 1589)
    Le dernier des Valois
     
     

    Fils préféré de Catherine de Médicis, le duc d'Anjou succède à son frère sous le nom d'Henri III. Sans aucun doute le plus intelligent des quatre fils du roi de France Henri II, il sera desservi par les événements, la malchance... et la postérité qui lui fera au XIXe siècle une fausse réputation d'adulte immature et d'homosexuel notoire !

    Intrigues, guerres et complots

    Quand Charles IX meurt le 30 mai 1574, Henri est à Cracovie où, grâce aux intrigues et à l'argent de sa mère, il s'est fait élire roi de Pologne l'année précédente, en concurrence avec... le tsar Ivan le Terrible !

    Apprenant la mort de son aîné, Henri quitte en catimini la froide Pologne et ses sujets. Au terme d'un long voyage entrecoupé de fêtes, avec une étape prolongée à Venise, il rejoint sa mère à Lyon.

    Au passage, il fait la rencontre d'une jeune femme, Louise de Lorraine, et en tombe éperdument amoureux. Fait inhabituel dans un monde aristocratique où les mariages de raison et de convention sont la règle, il va épouser sa dulcinée et se refusera à s'en séparer lorsqu'il apparaîtra que leur union est stérile...

    Après son sacre à Reims, Henri III inaugure un cérémonial de cour, assorti d'une étiquette qui place le souverain au-dessus de ses sujets et en fait la personnification de l'État. Son lointain successeur Louis XIV portera cette conception de la monarchie à son paroxysme...

    Henri III organise le Grand Conseil (le gouvernement), y faisant entrer ses «mignons» (sans connotation homosexuelle). Ces hommes sont en fait de rudes compagnons d'armes comme le duc Anne de Joyeuse et le duc Jean-Louis d'Épernon. Le premier épouse en 1581 la belle-soeur du roi, Marguerite de Vaudémont-Lorraine, au cours de fêtes fastueuses, et sera tué à Coutras (1587) ; le second, dévoué corps et âme à Henri III, se ralliera avec réticence à son successeur Henri IV avant d'être éloigné du pouvoir par Richelieu...

    Cependant, les guerres de religion reprennent avec à la tête de l'Union calviniste le roi Henri III de Navarre, qui est le cousin du roi de France. «Monsieur», duc d'Alençon et jeune frère du roi, négocie la paix de Beaulieu-lès-Loches en 1576. Jugée trop favorable aux protestants, elle suscite la création de la Sainte Ligue catholique, avec Henri de Guise à sa tête. Par la paix de Bergerac, l'année suivante, Henri III impose la dissolution des deux organisations réformée et catholique. Il s'ensuit une trêve relative de sept ans.

    Mais en 1584, la mort de «Monsieur» fait d'Henri de Navarre (un protestant !) l'héritier présomptif du trône. Les troubles reprennent avec une intensité redoublée. C'est la «guerre des trois Henri». En 1588, Henri III est chassé de Paris par la Ligue, qui ne cache plus son désir de hisser un Guise sur le trône.

    Le roi ne voit plus d'autre issue que de faire assassiner Henri de Guise et son frère puis de se réconcilier avec le roi de Navarre. Cela lui vaut d'être lui-même assassiné par un moine. Sur son lit de mort, il fait jurer à ses compagnons de servir avec loyauté son successeur légitime.

    Le dernier souverain de la famille des Valois, branche cadette de la dynastie capétienne laisse la place au premier souverain de la famille des Bourbons.

    Fabienne Manière
     
     
     
     
     
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  • la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.

    Le coeur de Louis XVII.

    Louis-Charles, duc de Normandie, second fils de Louis XVI et Marie Antoinette.
    Le 21 janvier 1793, il devient Louis XVII, jusqu’à sa mort en 1795.

    La chapelle des Bourbons a été aménagée au XIX e siècle.
    Elle contient des cénotaphes, c'est-à-dire des monuments où le corps n'est pas présent.
    Le cénotaphe de Louis XVII fait partie de cette série réalisée par l'architecte Debret et fait face à celui de son frère aîné, mort prématurément peu de temps avant la Révolution.
    la BASILIQUE de St DENIS, JOYAU ROYAL de notre HISTOIRE.
    Ce cœur aurait été prélevé, en secret, par le chirurgien en chef de l'Hôtel -Dieu, Philippe-Jean Pelletan, au lendemain du décès de l'enfant du Temple.
    Placé dans un vase de cristal, le cœur s'est conservé puis desséché avec l'évaporation de l'alcool dans lequel il baignait.
    Passé de mains en mains, il intègre la basilique de Saint-Denis dès 1975.
    Lors de la cérémonie du 8 juin 2004, le coeur de Louis XVII a été placé sous le médaillon représentant

    le portrait du jeune roi.

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