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    LE SPECTACLE THÉÂTRAL MÉDIÉVAL:
    DU MYSTÈRE À LA FARCE
     
      
      
    À la fin du Moyen Âge le théâtre atteint son apogée. Le XIVe siècle est dominé par le genre du miracle, qui met en scène selon la formule posée déjà au XIIIe siècle l'intervention spectaculaire d'un saint ou surtout de la Vierge en faveur des mortels. La popularité du genre est attestée par les 40 Miracles de la Vierge, composés entre 1339 et 1382 et réunis dans un recueil.
     
     
     
     
     

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    C'est à la fin du Xe siècle qu'apparaît le mot « farce » pour la première fois. En France et en Angleterre, on employait le mot « farce » pour parler des phrases insérées entre kyrie et eleison dans les litanies et aussi pour parler des passages en français ajoutés entre les phrases en latin en chantant l’épître.
     
    Plus tard, on commença à l’employer pour décrire les interludes de jeu improvisé et farfelu joués par les acteurs au milieu d’un drame religieux au théâtre appelés mystères (on disait alors que l'on farcissait la représentation).
     
     
    On appelle farce les pièces de théâtre comiques composées du 10ème siècle jusqu'au 16ème siècle, issues du répertoire des monologue comiques, des sermons joyeux des jongleurs(héritiers de la tradition des mimes latins). Elle présente des situations et des personnages ridicule ou règne tromperie, équivoque, ruse, mystification.
      
    Les mystères sont des pièces qui représentent dans sa totalité la vie d'un saint ou, surtout, qui restituent l'histoire du Christ depuis l'Incarnation jusqu'à la Résurrection - il s'agit alors des Mystères de la Passion -, remontant jusqu'aux origines de l'humanité et ouvrant sur la perspective du Jugement dernier.
      
    De dimensions modestes, les Passions du XIVe siècle se limitent à la dramatisation des événements de la Semaine Sainte (depuis le Dimanche des Rameaux jusqu'à la Résurrection), en s'inspirant pour l'essentiel des évangiles.
      
     
     
      
    Leurs amples dimensions, ambitionnant de restituer la totalité du temps chrétien, depuis la Création du monde, exigent une représentation qui s'étend sur plusieurs journées.
     
    Située à mi-chemin entre le théâtre religieux et le théâtre profane, la moralité fait recours aux personnages allégoriques afin de donner une leçon, de moraliser. La Moralité de Bien Avisé et de Mal Avisé (Rennes, 1439) illustre le thème des deux voies que peut emprunter l'homme, vers le bien et vers le mal.
      
      
     
     

     
     
    La sotie, pièce de 300 à 500 octosyllabes environ, s'inspire volontiers de l'actualité, dénonçant à travers le rire grinçant la folie du monde et lui opposant la «sagesse» des sots, personnages spécifiques du genre, avatars probables des célébrants de la Fête des Fous.
      
    Représentée d'habitude par des confréries, tels les Cornards de Rouen ou les clercs de la Basoche de Paris, rattachés au Palais de Justice, la sotie, genre intellectuel par excellence, va de la satire jusqu'à la contestation politique, comme dans le Jeu du Prince des Sots (1512) de Pierre Gringore, qui ne craint pas de ridiculiser le Pape Jules II, alors en conflit avec François Ier.
     
      
     
      
    De dimension réduites (300 à 500 octosyllabes), comportant un nombre restreint de personnages définis par leur état (le mari trompé, la femme rusée, l'amoureux) ou par leur statut social (le valet, le soldat, le vilain, le prêtre), les farces, insérées à l'origine entre les journées des mystères, d'où leur nom dérivé du verbe farcir, sont destinées à faire rire au moyen d'une intrigue rudimentaire et d'un comique peu élevé.
      
    Un de ses sujets de prédilection est la critique des femmes et du mariage (Farce du Gentilhomme et de Naudet, Farce du Cuvier).
      
    Le chef d’œuvre du genre est sans conteste la Farce de Maître Pathelin, composée entre 1456 et 1469, dont les dimensions trois fois supérieures à la moyenne et la complexité de l'intrigue ne font que relever le thème central du «trompeur trompé» et de la ruse qui mène le monde.
     
      
    Théâtre religieux et théâtre profane ont toutefois en commun la dimension de fête. Spectacle inséparable de l'espace urbain et de la sensibilité qui y est attachée, le théâtre à la fin du Moyen Âge réunit la communauté en un «cercle magique», autour de la grand-place de la cité, pour moraliser ou divertir, satiriser ou émouvoir, pour rendre enfin cette communauté solidaire d'elle-même et de ses valeurs, en perpétuant les Événements qui l'ont fondée à la «plénitude des temps».

     

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

     

     

     
     

     

     
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  • L'AGRICULTURE au MOYEN-AGE  ( I )

      

    Pour développer l'agriculture, il faut tout d'abord préparer le terrain autant que les hommes :
    - défricher (par le feu, la hache) les forêts
    - emblaver*
    - se sédentariser pour surveiller et protéger la croissance des cultures et assurer la récolte.

    Les hameaux se bâtissent et s'agrandissent au centre des terrains gagnés sur la forêt.
    Entre 1050 et 1150 les seigneurs poussent les paysans à défricher pour augmenter la production agricole. Cette période s'achève au XIII° siècle. Les villages qui naissent ont pour nom : Neubourg (le nouveau bourg), Les Essarts (du verbe essarter* ). Dans le sud de la France on appelle bastides ces nouveaux habitats créés au XIII°s ou après la guerre de Cent Ans.

    Après le défrichage, les troncs d'arbres abattus ne servent pas à construire le nouveau village. Le bois vaut cher, le seigneur le vendra.

    L'AGRICULTURE au MOYEN-AGE  ( I )Les défriches trop nombreuses et incontrôlées causent des catastrophes : glissements de terrain, inondations en chaîne, maisons emportées, bourgs et villages submergés.
    Le système de défrichement de l'époque se fait d'abord et très souvent par le feu, qui laisse un sol très sensible à l'érosion.
    Le plus souvent, beaucoup de forêts - et pas toujours celles qui sont susceptibles d'être défrichées - servent toute l'année à faire pâturer les troupeaux : le sol, dépouillé de toute petite végétation (celle qui retient l'eau en surface), part à chaque grosse pluie.
    Les pouvoirs royaux ou régionaux furent contraints d'établir des lois et des règlements partout où cela se révéla nécessaire pour limiter les dégâts.

      

    Les outils

    L'araire : charrue de bois dépourvue de roues. Elle creuse des sillons sans retourner la terre. Elle est efficace sur les sols légers mais insuffisante pour les terres humides, argileuses du nord.

    Plus tardif : la charrue.
    Pour que le grain germe bien, il faut apporter de l'oxygène à l'intérieur du sol et seule la charrue à versoir aère la terre en profondeur. C'est un outil coûteux qui contient du fer et nécessite la force un animal de trait. La charrue comporte trois outils :
    - le coutre (couteau qui coupe la terre verticalement)
    - le soc (coupe horizontalement en profondeur)
    - le versoir (retourne la terre coupée sur le côté).

    La herse

    La houe

    La faucille

    L'AGRICULTURE au MOYEN-AGE  ( I )

     

     

    Les techniques agricoles

    Les rendements sont généralement de 1 pour 2. On calcule que en général 1 à 1,5 ha étaient nécessaires pour subvenir aux principaux besoins d'une personne. Dans les meilleures périodes (fin du Moyen Age plutôt) le rendement passa à 1 pour 5.

    Assolement triennal :
    1° année : céréales d'hivers
    2° année : céréales de printemps
    3° année : jachère

    Cheptel peu développé => peu de fumier

     

    Polycultures de céréales : seigle, blé, avoine, orge, millets.
    Les céréales sont complétées dans l'alimentation par quelques légumineuses : fèves, pois, lentilles.

     Dans les forêts on récolte pour le bétail autant que pour les hommes : glands, faînes, merises, pommes sauvages, nèfles, fruits de l'aubépine, cynorhodons, noisettes, prunelles, framboises, mures, fraises.
    Le milleperthuis ou la marjolaine peuvent servir de condiment ou de remèdes.L'AGRICULTURE au MOYEN-AGE  ( I )

     Elevage : le porc est l'animal prédominant car il donne plus de viande par rapport à son poids. Tout se mange et sa chair grasse se conserve bien.

    Des croisades, certains seigneurs ramènent les principes de l'irrigation. Ce qui fonctionne sous un soleil impitoyable et pour une terre aride fera des merveilles dans un climat plus tempéré.

     

    La majorité de la main-d'oeuvre est louée. Manouvriers, gens de peine, sont embauchés suivant les travaux et les saisons. Leur recrutement se fait dans les régions proches des domaines. On trouve : laboureurs, faucheurs, moissonneurs, bergers, bûcherons.

     

    L'AGRICULTURE au MOYEN-AGE  ( I )Le fumier est l'un des seuls fertilisants que l'on connaisse à cette époque. Il est si précieux que l'abbé de Saint Denis demande à ses paysans - entre autres redevances - des pots de fientes de pigeons.
    On ne peut pas augmenter les troupeaux pour avoir plus de fumier. Nourrir du bétail nécessite des pâturages et toute la surface de la terre sert aux céréales destinées aux hommes. De plus, boeufs et moutons mangent du foin pendant l'hiver . Mais ce fourrage est une denrée de luxe réservée aux chevaux des seigneurs.
    Le cheval est un animal noble. il vaut trop cher en général pour tirer la charrue. Jusqu'à la fin du Moyen Age ce sont les boeufs que l'on attelle. Dans les régions pauvres c'est l'homme qui pousse l'araire.

     

    Corvées, taxes et impots

     Le seigneur fait payer cher sa protection, d'abord sous forme de corvées :
    - curer les fossés,
    - empierrer les chemins
    - rentrer du bois,
    - rentrer du fourrage...L'AGRICULTURE au MOYEN-AGE  ( I )

     

     Puis à mesure que l'argent circule mieux, les corvées sont remplacées par les redevances* :
    - la taille (sert à payer la protection du seigneur). Elle apparaît après 1050. C'est un impôt direct. A partir du XIV° siècle, la taille devient un impôt royal.
    - Les aides (taxes sur le transport des marchandises)
    - le cens et le champart (forment le loyer de la terre). Pour avoir le droit de s'installer et de vivre sur la terre d'un seigneur, le paysan paie deux sortes de redevances. Le cens qui est fixe et le champart, calculé en fonction de la récolte ; plus celle-ci est bonne, plus le paysan paie cher.

     

     Les banalités : Ces taxes liées au droit de ban que détient le seigneur étaient si fréquentes qu'elles ont donné le mot "banal" dans notre langage d'aujourd'hui.
    Ces banalités coûtent chers aux paysans qui doivent payer un droit pour utiliser le moulin, le pressoir et le four à pain que le seigneur a fait construire et que lui seul a les moyens d'entretenir.

     

    Les serfs doivent payer des impôts particuliers :
    - la mainmorte au moment d'un héritage
    - le formariage pour se marier à l'extérieur de la seigneurie.

     

    La vie quotidienne

     La moitié des enfants meurent en bas âge et rares sont les vieillards de plus de 40 ans.

    Le pain est la base de l'alimentation.

      

     

     L'AGRICULTURE au MOYEN-AGE  ( I )

    Différents paysans

     Au XII° siècle la plupart des paysans travaillent sur les terres d'un seigneur et sont locataires de parcelles (tenures* ). Ces paysans sont des hommes libres. Leurs parents où leurs aïeux se sont engagés par un bail, mais il dure parfois plusieurs vies. En théorie ils peuvent partir travailler la terre d'un autre seigneur. En réalité, ils restent par besoin de sécurité.

     Seuls les serfs sont attachés à une terre, un maître. Mais ils ne sont pas non plus des esclaves. Ils peuvent vivre en famille et posséder quelques biens. Les serfs exploitent une partie du domaine que le seigneur garde pour lui : la réserve.
    Les serfs doivent payer des impôts particuliers comme la mainmorte au moment d'un héritage et le formariage pour se marier à l'extérieur de la seigneurie.

     A partir du XII° siècle de nombreux seigneurs affranchissent leurs serfs, préférant employer des salariés ou louer leur réserve à des fermiers (paysans qui paient un fermage, une sorte de loyer en argent, pouvant valoir un tiers ou même la moitié des récoltes).
    Au cours des siècles, certains fermiers réussissent à s'enrichir. A la fin du Moyen Age ils forment la classe des laboureurs, qui possèdent une paire de boeufs ou un cheval et un attelage. Rien à voir avec les pauvres manouvriers qui n'ont que leurs bras.

    Le seigneur et ses paysans

     L'AGRICULTURE au MOYEN-AGE  ( I )

     

    Dans les guerres, les paysans sont les premières victimes. Les adversaires veulent faire table rase de tout ce qui appartient à l'ennemi : récoltes et manants compris. Puis, il y a le pillage.

    Le seigneur qui, seulement occupé par les plaisirs de la chasse, piétine et détruit sans scrupules les récoltes des paysans a existé. Ce n'est pas une exagération des livres d'histoire. Des chroniqueurs de l'époque rapportent ces faits. Louis XI même condamna sévèrement cette pratique.
    Mais un tel comportement n'est pas systématique. Beaucoup de petits seigneurs, souvent ruinés eux aussi par la guerre, tirent la plus grande de leurs revenus des terres qu'ils possèdent. Elles sont exploitées par des serfs ou des manouvriers, ou cédées en fermage sous forme de tenure*. Mais toutes sans exception, doivent en fin d'année, par le jeu des redevances diverses, en nature ou en argent, leur rapporter de quoi vivre.

     Le seigneur a souvent mieux à faire que de s'occuper de ses domaines. Il confie cette tâche à un intendant qui surveille les travaux agricoles et lève les impôts.

     

     Mais si le seigneur est le plus fort parce qu'il possède les armes et le donjon, il ne peut pas faire n'importe quoi. Il est tenu par la coutume. Elle définit les droits et les devoirs de chacun. Transmise oralement par les anciens, elle est écrite à partir du XII° siècle.

     

    Hiver
    La terre gelée est au repos et les paysans se font bûcherons ou artisans.
    Le bois sert à tout : à la construction, à la cuisine et au chauffage, à fabriquer des charrettes et des outils (râteaux, herses, fourches).
    Sont aussi confectionnés des paniers, est tanné le cuir pour les chaussures et les harnais. Si le seigneur est un abbé, il demandera des peaux de moutons pour ses parchemins.

     L'AGRICULTURE au MOYEN-AGE  ( I )

    Printemps

     

    [le printemps est aussi la période des disettes lorsque la moisson précédente a été maigre et que la nouvelle récolte tarde à venir.]

     

    C'est le moment des labours (dès que la terre est dégelée) puis des semailles.
    La fin de l'hiver est le moment de tailler la vigne. Elle est cultivée dans le nord de la France, en Angleterre et aux Pays Bas jusqu'au XIV° siècle.

     

    Entre avril et juin a lieu la tonte des moutons.

      

                                                    Ete                                                      

     

    C'est le foin que l'on fauche en premier, puis vient la moisson.

    Les épis sont coupés à la faucille. Les tiges sont laissées sur place pour servir de pâture. Les chaumes seront brûlés afin de fertiliser la terre.

     

    La récolte des épis est déposée sur l'aire puis battue au fléau ou piétinée par les mulets. Pendant les mois suivants, le grain sera moulu en fonction des besoins.

     

    Automne
    En octobre la terre est travaillée à nouveau pour recevoir les semailles d'hiver qui germeront au printemps suivant.

    C'est aussi le temps de la vendange.
    A l'automne la forêt donne ses fruits : miel, glands pour engraisser les porcs, noisettes, châtaignes (dont on fait une farine qui remplace le blé pour les plus pauvres).
    Dans les clairières on fabrique le charbon de bois.

     

      

    sources : http://ivn.chez.com/paysan/paysan.htm#haut

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    1. LA FIN DU MONDE ANTIQUE ET LE HAUT MOYEN AGE

     

    Qu’'entendons-nous par Moyen Age?

    On appelle Moyen Age une période intermédiaire entre l'Antiquité et la Renaissance. C'est à cela que renvoie la signification de l'adjectif "moyen". Quant au terme "âge", il implique une certaine unité de culture, par exemple pour ce qui est de l'outillage technique, comme lorsqu'on dit "âge du bronze" ou “âge de la pierre”.

    Mais la période que nous allons étudier ne se caractérise pas par l'emploi d'un matériel ou d'une certaine technologie. L'unité du Moyen Age n'est pas facile à trouver, car chaque fois que nous établissons un critère, les limites temporelles vers lesquelles nous entraîne l'’emploi de ce critère soit vont au-delà, soit restent en-deçà de ce qu'on entend couramment par période médiévale.

    On veut souvent, dans la tradition, identifier le Moyen Age avec un type de relations sociales, qui serait le féodalisme. Cependant le féodalisme ne se met progressivement en place qu'au cours des Xe, XIe et XIIe siècles, et certaines relations de droit féodal continuent jusqu'en 1790. Les théoriciens de la Révolution en sont pleinement conscients, et dénoncent le scandale des institutions "gothiques" au siècle des Lumières. Par conséquent le droit féodal, caractérisé par les relations d'homme à homme et par le régime de possession des terres, commence en Europe tard après la fin de l'Antiquité et dure longtemps après le début de l'époque moderne. D'autre part, des relations qui formellement peuvent être caractérisées comme féodales ont existé aussi en Chine et au Japon. Si pourtant nous essayons d'extrapoler l'idée d'une unité du Moyen Age à l'échelle du globe, nous nous heurterons à de graves difficultés de logique.

     

    1. LA FIN DU MONDE ANTIQUE ET LE HAUT MOYEN AGE

     

    Le Moyen Age est une époque pendant laquelle toutes les économies européennes sont dépendantes de la production agricole, qui constitue l'essentiel du produit national. Mais cela est vrai de l'Antiquité aussi. Sans parler du fait que, encore à la fin de la premičre Guerre mondiale, la majorité de la population, dans tous les pays occidentaux, était formée de paysans. A noter aussi que l'industrie, l'emploi des machines dans la production et męme une certaine automatisation, ne sont pas étrangers à la période médiévale. Sans connaître la théorie de la résistance des matériaux, les maîtres maçons et compagnons, savent soulever d'immenses poids et la construction des cathédrales, ainsi que l'architecture militaire (en particulier celle des Croisés en Terre Sainte) donnent une haute idée de leur ingéniosité.

     

    La manière de se nourrir est au Moyen Age assez fruste dans l'ensemble, axée sur les viandes, le gibier et le poisson chez les riches, fondée sur le pain et les légumes chez les pauvres, mais on connaît déjà vers le XVe siècle de grands raffinements, qui nous sont conservés par exemple dans le recueil de recettes de Salins. Le mobilier a peu de grâce plastique, cherchant la robustesse et la durabilité. Les quelques meubles qui nous restent d’une époque suffisamment ancienne sont nettement incommodes. Męme à l’époque de la Renaissance, et dans le cas des écritoires sur lesquels on travaillait une bonne partie de la journée, nous pouvons constater que le confort ergonomique est totalement ignoré. Nous pouvons également dire que l'’époque se caractérise par une forte polarisation entre la vie quotidienne des riches et celle des pauvres, sans oublier que ce contraste était encore plus marqué dans l’'Antiquité. Ce qui donne au Moyen Age occidental une physionomie spécifique de ce point de vue est la naissance, avec le XIIe siècle, d’une forte classe bourgeoise, et également les progrès rapides qui ont lieu dans tous les domaines, à un rythme que l’humanité n’'avait pas encore connu jusqu’'alors.

     LE HAUT MOYEN AGEL'argent manque typiquement et il y a de grands désordres dans la levée des impôts. Cela veut dire qu’'on paie souvent en nature. Le travail est rude, mais en France on connaît la bonne chère dans presque toutes les couches de la population, et aussi la disette au temps des mauvaises récoltes. La main d’'oeuvre est bon marché et les gens de service s'’abandonnent entičrement aux mains de leurs maîtres: la notion d’'un salaire régulier n’'est pas prise très sérieusement et l’'employé se nourrit de ce que son maître lui donne, il s'’habille de ce que son maître lui achète. On juge les seigneurs d’'après l’'habillement et l'’embonpoint de leurs serviteurs. L'espérance de vie est en moyenne assez courte, cependant on connaît des gens de la classe aisée qui ont vécu plus de 80 ans. La morbidité (l'incidence des maladies), est élevée, avec une haute fréquence des maladies de la peau, dues probablement aux textiles grossiers que portait la classe laborieuse, et à l'hygične insatisfaisante. La lèpre et la peste sont les fléaux de cette période. Mais les épidémies ne sont pas un mal spécifiquement médiéval. La Renaissance a enregistré une épidémie  de syphilis, qui a régné jusqu'au XXe sičcle, tandis que les deux derniers siècles ont connu la terrible tuberculose qui ravageait les agglomérations ouvrières et qui revient aujourd’hui en Europe de l'’Est. Ceci pour dire que le plan de la vie quotidienne de la majeure partie de la population n'a pas enregistré de très grands changements entre le XIIe et le XVIIIe sičcles.  LE HAUT MOYEN AGE

    Ce qui change peut-ętre le plus, c'’est le paysage urbain. Les villes médiévales sont des agglomérations nouvelles, sans rapport avec la ville antique, et męme là oů la nouvelle ville se construit près de l’emplacement d’une ancienne (Paris, Lyon), les vieux édifices ne sont jamais restaurés et la trame urbaine est réinventée. Parfois la ville passe d’une rive à l’autre du cours d’'eau sur lequel elle est située. Les villes en bois, entourées de palissades, de l’'époque mérovingienne et carolingienne ont pour principales fonctions la collecte des impôts, l’'administration de la justice, le commerce et les métiers, la résidence de l’'autorité civile et épiscopale. Le paysan vient en  ville pour vendre ses poulets, pour acheter du drap et du sel, pour demander justice contre un voisin trop envahissant et, pourquoi pas, afin de voir des choses nouvelles, participer ŕ des fętes et processions, assister ŕ l’entrée du comte ou du roi. Tandis que la ville élargit sa circonférence en se dotant chaque fois de murailles plus longues, les édifices importants sont renouvelés sur le męme terrain; une nouvelle cathédrale se bâtit autour de l’'ancienne, plus petite, qui demeure enclose à l’intérieur, et qui sera démolie une fois le nouvel édifice achevé. Au mur de la cathédrale s'’agglutine une foule de constructions parasites, logis des ecclésiastiques, bâtiments administratifs, boutiques et autres bicoques. LE HAUT MOYEN AGE

    Le tracé des rues principales, malgré leur étroitesse, demeure le męme pendant de longs siècles; ainsi à Toulouse l’'actuelle rue du Taur, très ancienne, est censée relier la place du Taur oů saint Sernin (Saturninus), le premier évęque de la ville, a subi le martyre en 252, à la basilique Saint-Sernin élevée sur son tombeau.

    Le Moyen Age n'est pas une époque de monarchie absolue. Dire qu'il se caractérise par le systčme monarchique serait méconnaître le spécifique des monarchies antiques et modernes. Tandis que les mérovingiens pratiquent le partage du royaume entre leurs fils, chez les carolingiens l’'idée d’un territoire unique est beaucoup plus forte, à l'’exemple de l’'empire romain. Le déclin de la dynastie carolingienne est marqué par un siècle de morcellement de l’'autorité, oů il y aura parfois deux rois en męme temps. Les rois capétiens de France, comme tous ceux de l'Occident, s'efforceront de centraliser l'État, s'éloignant le plus possible du souvenir de l'anarchie qui régnait au Xe sičcle. Pourtant une véritable centralisation ne sera pas possible avant le XVIIe sičcle. Le pouvoir des rois repose sur l’importance symbolique de leur descendance royale, sur leur onction au cadre d'une cérémonie religieuse, sur le consensus des féodaux et dans une certaine mesure sur les qualités personnelles des détenteurs du titre, qui demeurent toujours des guerriers et des administrateurs. Ils ne peuvent pas déchoir de leur qualité, męme si d'autres personnes parviennent ŕ gouverner effectivement à leur place. Charles VI (1380-1422) était atteint de crises périodiques de folie furieuse, mais il a continué pendant toute sa vie d'ętre le chef de l'État.

    Un autre critčre assez spécifique de périodisation de l’histoire européenne est le développement de la religion. Le Moyen Age est une époque d'adhésion souvent trčs enthousiaste au christianisme en Europe, et en męme temps une époque de domination autoritaire de l'Eglise de Rome dans les différents États occidentaux. Examinons la puissance de discrimination de ce critčre.

    Le christianisme se distingue en tant que religion, en se différenciant du judaďsme, dans les diasporas juives, dans les villes grecques d'Asie Mineure, en Grèce et en Egypte, et aussi en Italie, à partir de la seconde moitié du Ier siècle de notre ère. Les Évangiles sont écrits vers les années 70-90. Mais cette nouvelle religion sera persécutée par les empereurs romains, car elle refusait de respecter la pluralité des cultes, qui caractérisait l'État romain, et notamment rejetait le culte de l'empereur, seule obligation religieuse officielle. La persécution cesse en 313, lorsque l'empereur Constantin, suivant le conseil de sa mère Hélène, reconnaît la liberté des Églises chrétiennes. Ce ne sera que vers la fin du siècle, sous Théodose, que le christianisme deviendra religion unique dans l'Empire et que les adeptes attardés du polythéisme feront l'objet de poursuites. Mais déjà l'Empire est sur son déclin et Théodose le partage entre ses deux fils: désormais on aura en Europe un Orient et un Occident.  LE HAUT MOYEN AGE

    Au siècle suivant l'Empire d'Occident s'effondre sous les poussées barbares et le dernier empereur (qui est le fils d'un ancien secrétaire du roi hun Attila) abdique en 476. L'Empire Romain d'Orient (dit byzantin) demeure puissant et le restera, contre vents et marées, jusqu'au XIIIe sičcle, aprčs quoi s’ensuivra une longue et douloureuse agonie. L'Église catholique parvient à sortir indemne de ces épreuves, car les rois barbares d'Occident sont chrétiens. Certes, ils adoptent d'abord l'hérésie arienne, mais ils finissent par accepter la foi apostolique et romaine. Celle-ci n'est bientôt plus la męme que la foi de Byzance: au VIe sičcle, en Espagne, on élabore une adjonction au Crédo, le fameux Filioque[1], qui sera adopté par toutes les communautés occidentales: désormais le schisme des deux Églises est devenu possible; il éclatera dans un épisode transitoire au IXe sičcle avec le patriarche Photius, mais l’état de rupture ne s’installera officiellement qu’en 1054. L’Eglise orthodoxe, mise sous l’autorité du pape dans les Etats latins d’Orient, sera paradoxalement sauvée par les Turcs, qui vont subordonner aprčs 1453 tous les chrétiens de leurs sandjaks au pouvoir du patriarche de Constantinople, afin de simplifier le gouvernement de l’Empire.

    Par conséquent, en parlant de Moyen Age, nous devrions nous limiter aux repčres chronologiques de l'Occident. C'est lŕ un sacrifice théorique important et tous les spécialistes ne sont pas d'accord ŕ le faire. Cependant poursuivons l’évaluation du critčre religieux quand il s’agit de décrire ce que nous entendons par Moyen Age. La religion chrétienne passe par différentes crises d'identité et finit par se cristalliser sous une forme extręmement élaborée dans les universités médiévales, ŕ Paris surtout, dans le cadre du mouvement de pensée que l'on appelle la scolastique.

     LE HAUT MOYEN AGELa scolastique est l'’application de l’héritage philosophique de l’Antiquité ŕ la théologie chrétienne. Cette application, dans son principe, date en fait de l’Antiquité, avec trois moments forts, saint Paul, l’auteur des Epîtres, au Ier sičcle, les saints théologiens dits “Cappadociens” (Grégoire de Nysse, Grégoire de Nazianze et Basile le Grand), au IVe sičcle, et saint Augustin, auteur des Confessions et de La Cité de Dieu. Mais la scolastique au sens propre s’impose au début du XIIe sičcle, avec Abélard. Le christianisme n’est pas une religion qui consiste seulement en une liturgie (cérémonie du sacrifice) et en un ensemble d’expériences intérieures, mais il comporte aussi une explication systématique du monde et de la pensée, qui au Moyen Age doit encore ętre considérée comme philosophique, voire scientifique. Ce caractčre théorique atteint ŕ son apogée dans la scolastique, mouvement qui a lieu dans les universités et qui fonde la pensée moderne, quitte ŕ se faire rejeter plus tard par celle-ci. Il faut dire que le christianisme, du point de vue philosophique, est redevable ŕ Platon et ŕ Aristote. C'est l'héritage de Platon, par l'intermédiaire du néoplatonisant anonyme connu sous l’appellatif de Pseudo-Denys l'Aréopagite (début du VIe sičcle), qui s'impose d'abord, en prętant son lexique ŕ la solution de certains problčmes de théologie. Mais dčs la fin du XIIe sičcle, et en grande mesure grâce aux acquis de la falsafa[2] arabe, Aristote devient un personnage de premier plan dans la pensée des théologiens occidentaux. L'histoire de la scolastique commence par la simple redécouverte, avec Anselme de Cantorbéry, de la logique, de la dialectique et de la pensée réflexive. Elle s'épanouit dans l'aristotélisme médiéval. Lorsque le pape Léon XIII a voulu définir l’identité de la pensée chrétienne, dans l’encyclique Ćterni Patris de 1879, il a choisi saint Thomas d'Aquin, un grand aristotélisant du XIIIe sičcle, comme exposant de la plus pure religion catholique. Quoique Thomas d’Aquin ait été traduit en grec au XIVe sičcle, l’ensemble de la scolastique a toujours été perçu avec méfiance par 'l’Eglise de Byzance.

    Le pouvoir temporel de l’'Église a souvent été ressenti comme une incongruité par rapport aux enseignements de Jésus. Pendant tout le Moyen Age, l'Église est contestée, surtout dans ses prétentions de souveraineté mondaine. Le temps vient oů sa théologie męme est mise en question. La contestation radicale des formes extérieures du christianisme telles qu'on les pratiquait jusqu'alors donne naissance à la Réforme, qui n'est pas une forme d'athéisme ou d'incroyance, mais une nouvelle manière de lire les Évangiles, se prétendant plus proche de la foi antique. Le signal international de ce mouvement est la publication, en 1517, des 95 thčses de Luther, clouées sur la porte de la chapelle de Wittenberg, en Allemagne. Martin Luther est un moine allemand, brillant docteur en théologie. Il ressent le besoin de dénoncer ouvertement l’immoralité qu’il y avait à vendre des indulgences pour les péchés; en effet, pressé par des besoins financiers, le pape Léon X cherchait dans cette pratique l’argent nécessaire pour financer ses immenses dépenses, ainsi que les grands ouvrages d’art commandés ŕ Michel-Ange, à Raphaël et à Léonard de Vinci. Les thèses de Luther furent connues dans toute la chrétienté en l’espace d’un mois, et de nombreux intellectuels réagirent avec enthousiasme ŕ ces idées qui mettaient un terme à la domination absolue de l’'Église de Rome. LE HAUT MOYEN AGE

    Mais 1517, c'est déjà la Renaissance. Aurions-nous atteint notre objectif, et les limites chronologiques du Moyen Age se laisseraient-elles fixer entre 313, date de l'édit de Milan par lequel Constantin donne la liberté au christianisme, et 1517, date des thčses de Wittenberg?

    Non, car la Renaissance commence en Italie au XVe sičcle, et męme ŕ la fin du sičcle précédent, selon certains auteurs. La Renaissance est elle aussi une époque qui a une certaine unité, et il est sűr qu'elle est terminée au moment ou s'ouvre un grand et long concile, en 1545, dont l'objectif est de réagir devant la Réforme et de discipliner certains abus au sein du catholicisme (le Concile de Trente, 1545-1563). Léonard meurt en 1519, Raphaël en 1520, Michel-Ange mourra en 1564. En fait, la Renaissance est pour l’essentiel une époque catholique, au cours de laquelle le besoin de renouvellement de la pensée emprunte des manifestations qui mčneront ŕ la Réforme. Ce n’est pas sans raison qu’un historien comme Robert Muchembled voit dans le Moyen Age une époque unitaire qui atteint ŕ sa fin en 1564, incorporant ainsi la Renaissance entre ses limites. Mais cette façon de voir laisse sans raison d’ętre l’emploi du terme męme de Moyen Age: cet âge n’est moyen que si l’on pense qu’il s’intercale entre l’Antiquité et la Renaissance. Ce sont d’ailleurs les humanistes italiens qui ont dénoncé la “barbarie gothique” du Moyen Age et l’ont ainsi identifié comme une période distincte.

    L’'autorité incontestée de l'Eglise catholique, qui en Occident dure de 396 à 1517, n'est pas un critère qui nous permette de circonscrire le Moyen Âge, tant que nous le concevons comme “moyen”. Certes, quand on parle d’'autorité “incontestée”, on risque d’'oublier les nombreuses hérésies qui secouent sans interruption le grand organisme chrétien; il y a aussi les schismes, les doubles élections des papes, la période oů il y a un pape à Rome et un autre en Avignon (terre papale, mais soumise à l’'influence du roi de France). L'’histoire de l’Eglise au Moyen Age est celle d'’un combat perpétuel. Ce combat vise d’abord ŕ civiliser une société barbare et cruelle; ensuite à maintenir son pouvoir sur des Etats nationaux ambitieux; enfin, à garder l’emprise sur les consciences individuelles désireuses d'’expériences religieuses plus authentiques.

    Mais s’il s’agit de se former une idée générale du Moyen Age, nous sommes maintenant beaucoup plus prčs du but, car nous disposons de repères supplémentaires.

      

    1. LA FIN DU MONDE ANTIQUE ET LE HAUT MOYEN AGE

    L'image que l'on a ordinairement du Moyen Age figure des chevaliers armés de fer de pied en cap, qui combattent dans les tournois pour l'amour de leur belle, à laquelle ils font des sérénades après le coucher du soleil. Cette conception est faite de toutes pièces. La chevalerie est une institution qui apparaît après le IXe siècle et qui sous certaines formes existe encore aujourd'hui. L'armure de fer complète est plutôt un élément de parade (il n'y a pas d'uniforme) et on l'emploie surtout au XIVe sičcle dans la masse des chevaliers. On porte beaucoup le casque et la cuirasse (qui est souvent en cuir comme son nom l’indique); ce sont  les pièces les plus indispensables, et ceci depuis Charlemagne et jusqu’e Louis XIV; mais tous les nobles n'ont pas les moyens de s’'offrir une armure complète; quant aux gens de pied, ils s'arment de ce qu'ils peuvent. Aux XIe-XIIe sičcles, une pièce essentielle de l'’équipement de guerre est le haubert, une sorte de anorak en mailles d’'acier avec capuchon et chaussettes, qui couvre la tête et le corps jusqu’aux pieds.

    Les tournois sont officiellement interdits depuis le XIIIe sičcle et l'Église a toujours récriminé contre cette coutume barbare. Celle-ci n'en persiste pas moins à l’époque médiévale, le plus souvent pour des raisons bassement matérialistes, car le vainqueur a le droit de prendre l'armure et le cheval du vaincu (on joute à cheval perdre et cheval gagner), mais aussi parce que c’'est un divertissement considéré comme très honorable dans les cours féodales jusqu’au XVIe sičcle.

    La poésie des troubadours apparaît à la fin du XIe et disparaît au XIVe sičcle, tandis que celle des trouvères (qui est beaucoup moins romantique) s'éteint pour l'essentiel au XIVe. L'image standard du Moyen Age que nous trouvons dans le savoir diffusé par les médias puise dans la littérature de fiction du XIIe sičcle, à l'époque la plus romanesque des Croisades et des poètes-chevaliers. Cependant un siècle ne suffit pas ŕ faire un âge, et les aventures racontées dans les romans ne sont pas des réalités historiques.

    On voit que l'emploi des critères est mieux approprié ŕ la définition des concepts philosophiques qu’ŕ la description des périodes historiques. Celles-ci représentent des “morceaux” de réalité qui sont essentiellement presque aussi complexes que notre réalité actuelle; la population de l’Europe était moins nombreuse, certes, mais de grands contrastes subsistaient entre les façons de vivre et de penser des hommes appartenant à différents groupes sociaux, à différentes régions ou pays. Contentons-nous des idées générales que nous venons d’'acquérir et passons à une démarche plus adéquate; à savoir une brève esquisse de ce qui s’est passé au cours du Moyen Age, afin de reconnaître les événements décisifs de cette période.


    [1] Selon les orthodoxes, l'Esprit-Saint procéde seulement du Pére. Le Pére est en relation d'origine et avec son Fils, et avec le Saint Esprit. C'est come si le souffle de Dieu le Pére prenait deux formes, le Fils et l'Esprit. Selon les catholiques, l'Esprit-Saint procéde du Pére et du Fils (en latin Filioque), ce qui veut dire que le Pére et le Fils respirent en une unité et leur souffle commun est l'Esprit. Dans les deux théories de la Trinité, la relation entre les trois hypostases (Grecs) ou personnes (Latins) de Dieu est une relation d'amour; mais ce consensus n'a pas beaucoup aidé ŕ la réunification doctrinaire du christianisme.

    [2] Falsafa est un mot arabe qui vient du grec philosophia. Un faylasuf (philosophe) est une théologien musulman qui s'efforce de penser sa religion ŕ l'aide des concepts de la philosophie grecque, qui était ŕ l'époque l'instrument de pensée le plus puissant. Ce courant "moderniste" a été condamné par la plupart des théologiens de l'Islam et a dű ętre abandonné dčs le Moyen Age, non sans avoir profité des contributions capitales d'Avicenne (Ibn Sinna) et d’Averroës (Ibn Roshd).

    SOURCES : http://ebooks.unibuc.ro/medieval/curs/02.htm

    photographies google

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    Le Pas d'armes du roi Jean

     

    "Plus de six cents lances y furent brisées ; on se battit à pied et à cheval, à la barrière, à coups d'épée et de pique, où partout les tenants et les assaillants ne firent rien qui ne répondît à la haute estime qu'ils s'étaient déjà acquise ; ce qui fit éclater ces tournois doublement. Enfin, au dernier, un gentilhomme nommé de Fontaines, beau-frère de Chandiou, grand prévôt des maréchaux, fut blessé à mort ; et au second encore, Saint-Aubin, autre gentilhomme, fut tué d'un coup de lance."

    ANCIENNE CHRONIQUE.


     


    Ça, qu'on selle,
    Écuyer,
    Mon fidèle
    Destrier.
    Mon cœur ploie
    Sous la joie,
    Quand je broie
    L'étrier.





    Par saint-Gille,
    Viens-nous-en,
    Mon agile
    Alezan;
    Viens, écoute,
    Par la route,
    Voir la joute
    Du roi Jean.




    Camille Saint-Saëns - Le pas d'arme du Roi Jean - Didier Henry, baryton
    Mis en ligne par operazaile





    Qu'un gros carme
    Chartrier
    Ait pour arme
    L'encrier;
    Qu'une fille,
    Sous la grille,
    S'égosille
    A prier;





    Nous qui sommes,
    De par Dieu,
    Gentilshommes
    De haut lieu,
    Il faut faire
    Bruit sur terre,
    Et la guerre
    N'est qu'un jeu.



     
    Arnold Böcklin - Der Abenteurer, 1882
    Source : Wikimedia Commons


    Ma vieille âme
    Enrageait;
    Car ma lame,
    Que rongeait
    Cette rouille
    Qui la souille,
    En quenouille
    Se changeait.


    Jean Fouquet - Grandes chroniques de France
    Dagobert Ier réfugié à Saint-Denis, détail
     
     
    Cette ville,
    Aux longs cris,
    Qui profile
    Son front gris,
    Des toits frêles,
    Cent tourelles,
    Clochers grêles,
    C'est Paris !


    Jean Fouquet - Grandes chroniques de France
    Entrée de l'empereur Charles IV à Saint-Denis
     
     
    Quelle foule,
    Par mon sceau !
    Qui s'écoule
    En ruisseau,
    Et se rue,
    Incongrue,
    Par la rue
    Saint-Marceau.


    Jean Fouquet - Heures d'Etienne Chevalier
    La descente du Saint-Esprit


    Notre-Dame !
    Que c'est beau !
    Sur mon âme
    De corbeau,
    Voudrais être
    Clerc ou prêtre
    Pour y mettre
    Mon tombeau !


    Bible d'Olomouc
     
     
    Les quadrilles,
    Les chansons
    Mêlent filles
    Aux garçons.
    Quelles fêtes !
    Que de têtes
    Sur les faites
    Des maisons !




    Un maroufle,
    Mis à neuf,
    Joue et souffle
    Comme un bœuf
    Une marche
    De Luzarche
    Sur chaque arche
    Du Pont-Neuf.


     Les frères Limbourg - Les très riches heures du duc de Berry
     
     
    Le vieux Louvre ! –
    Large et lourd,
    Il ne s'ouvre
    Qu'au grand jour,
    Emprisonne
    La couronne,
    Et bourdonne
    Dans sa tour.




     
    Les frères Limbourg - les très riches heures du duc de Berry
    Mai


    Los aux dames !
    Au roi Los !
    Vois les flammes
    Du champ clos,
    Où la foule
    Qui s'écroule,
    Hurle et roule
    A grands flots.



    Edmund Blair Leighton - God Speed !
     
     
    Sans attendre,
    Çà, piquons !
    L'œil bien tendre,
    Attaquons
    De nos selles
    Les donzelles,
    Roses, belles
    Aux balcons.

     

     
    Le coeur d'amour épris, 26 :
     Le combat de Courroux et de Coeur, sous les yeux de Désir

     
    Saulx-Tavane
    Le ribaud
    Se pavane,
    Et Chabot
    Qui ferraille,
    Bossu, raille
    Mons Fontraille
    Le pied-bot.


    John Everett Millais - Lorenzo and Isabella
     
     
    Là-bas, Serge
    Qui fit vœu
    D'aller vierge
    Au saint lieu ;
    Là, Lothaire,
    Duc sans terre ;
    Sauveterre,
    Diable et dieu.


    Edward Burne-Jones - King Cophetua and the beggar maid
     
     
    Le vidame
    De Conflans
    Suit sa dame
    A pas lents,
    Et plus d'une
    S'importune
    De la brune
    Aux bras blancs.


     
     
    Là-haut brille,
    Sur ce mur,
    Yseult, fille
    Au front pur ;
    Là-bas, seules,
    Force aïeules
    Portant gueules
    Sur azur.


     
     Edmund Blair Leighton - Alain Chartier
     
     
    Dans la lice,
    Vois encor
    Berthe, Alice,
    Léonor,
    Dame Irène,
    Ta marraine,
    Et la reine
    Toute en or.


    Edward Burne-Jones - Laus Veneris
     
     
    Dame Irène
    Parle ainsi :
    "Quoi ! la reine
    Triste ici !"
    Son altesse
    Dit : "Comtesse,
    J'ai tristesse
    Et souci."




    Emmanuel Chabrier - Le pas d'armes du Roi Jean
    Stephen Varcoe (baryton), Graham Johnson (piano)
    Mis en ligne par musicanth
     
     
     
     


    On commence.
    Le beffroi !
    Coups de lance,
    Cris d'effroi !
    On se forge,
    On s'égorge
    Par saint-George !
    Par le roi !



     

     
    La cohue,
    Flot de fer,
    Frappe, hue,
    Remplit l'air,
    Et, profonde,
    Tourne et gronde,
    Comme une onde
    Sur la mer.




    Dans la plaine
    Un éclair
    Se promène
    Vaste et clair ;
    Quels mélanges !
    Sang et franges !
    Plaisirs d'anges !
    Bruit d'enfer !



     

    Sus, ma bête
    De façon
    Que je fête
    Ce grison !
    Je te baille
    Pour ripaille
    Plus de paille,
    Plus de son,




    Qu'un gros frère,
    Gai, friand,
    Ne peut faire,
    Mendiant
    Par les places
    Où tu passes,
    De grimaces
    En priant !



     
    Dans l'orage,
    Lys courbé,
    Un beau page
    Est tombé.
    Il se pâme,
    Il rend l'âme ;
    Il réclame
    Un abbé.




    La fanfare
    Aux sons d'or,
    Qui t'effare,
    Sonne encor
    Pour sa chute ;
    Triste lutte
    De la flûte
    Et du cor !




    Moines, vierges,
    Porteront
    De grands cierges
    Sur son front ;
    Et, dans l'ombre
    Du lieu sombre,
    Deux yeux d'ombre
    Pleureront.




     
    Car madame
    Isabeau
    Suit son âme
    Au tombeau.
    Que d'alarme !
    Que de larmes !...
    Un pas d'armes,
    C'est très beau !


    Antoon Van Dyck - Cavalier
     
     
    Ça, mon frère,
    Viens, rentrons
    Dans notre aire
    De barons.
    Va plus vite,
    Car au gîte
    Qui t'invite,
    Trouverons,




    Toi, l'avoine
    Du matin,
    Moi, le moine
    Augustin,
    Ce saint homme
    Suivant Rome,
    Qui m'assomme
    De latin,
     
     
     
     
    Et rédige
    En romain
    Tout prodige
    De ma main,
    Qu'à ma charge
    Il émarge
    Sur un large
    Parchemin.
     



     
     
     
    Un vrai sire
    Châtelain
    Laisse écrire
    Le vilain ;
    Sa main digne,
    Quand il signe,
    Egratigne
    Le vélin.
     
     
     
    Victor Hugo - Odes et Ballades, ballade douzième 
    et les artistes cités, sans compter les anonymes enlumineurs de la Queste del Saint Graal et de Tristan de Léonois
     
     
     

    J'avais entre dix et quinze ans, j'allais siffler là-haut sur la colline dans le collège-lycée-château-catho fondé par la pieuse Madame de Cintré en 1898. De Viris, Enéide, théorèmes, confession obligatoire, messe obligatoire, communion obligatoire, le Lagarde et Michard comme première concession à la modernité et l'odeur persistante de la morue du Vendredi. C'était comme le cœur du Vieux Pays, avec ses puanteurs et ses charmes. Car cela avait aussi son charme, une chaleur de famille pieuse, attentive, envahissante et névrosée.

    Mais on lorgnait avec envie le lycée public - mixte, lui - tout neuf dans sa forêt. Une fois, un interne avait craqué, profanant une hostie consacrée - exclusion sans rémission, après enfermement dans la tourelle - en attendant que ses parents viennent le chercher, mes enfants, priez pour lui. Frémissements d'horreur, secrète fascination.

    (Mais c'était dans des murs sous lesquels La Hire et Dunois taillèrent en pièces les Anglais de Warwick - maigres restes du château des Courtenay, qui furent un temps empereurs de Constantinople.)
     
    C'est là que je rencontrai pour la première fois le Pas d'Armes, dans le coin de tour où se carrait notre classe de troisième (ou de seconde, je ne sais plus). Il fallait apprendre cent vers par cœur, et j'avais cherché les plus courts possibles : Hugo Victor, Odes et Ballades, Ballade douzième. Mauvais calcul, ce trisyllabe isomètre (tagada, c'est le pas du cheval) quand il vous tient, ne vous lâche pas.

    Dans un passage de La Prisonnière, le narrateur de Proust évoque les nœuds de coïncidences organisées, intrigues mondaines, fêtes étranges et thés dansants qui concourent à la révélation d'un chef-d'œuvre inconnu comme le Septuor de Vinteuil. Puis, un peu plus loin, dans une discussion avec Brichot, il parle de la couleur des souvenirs qu'il n'y a que nous qui voyons dans ces précipités "maisons détruites, gens d’autrefois, compotiers de fruits des soupers que nous nous rappelons" - bref ce qui est la matière même de la Recherche.  
     
    Mais juste avant, et tout de suite après avoir éprouvé sa petite épiphanie du Septuor, il cite la Ballade douzième, pas trop en bien : "si, en mourant, (Vinteuil) n’avait laissé – en exceptant certaines parties de la sonate – que ce qu’il avait pu terminer, ce qu’on eût connu de lui eût été, auprès de sa grandeur véritable, aussi peu de chose que pour Victor Hugo, par exemple, s’il était mort après le Pas d’Armes du roi Jean, la Fiancée du Timbalier et Sarah la baigneuse, sans avoir rien écrit de la Légende des siècles et des Contemplations : ce qui est pour nous son œuvre véritable fût resté purement virtuel, aussi inconnu que ces univers jusqu’auxquels notre perception n’atteint pas, dont nous n’aurons jamais une idée."

    Maisons détruites, gens d’autrefois, compotiers de fruits des soupers que nous nous rappelons : la dernière fois que j'ai visité le château, il était devenu lycée professionnel hôtelier. La cuisine-école était installée dans l'ancienne chapelle. Λάβετε φάγετε, accipite et manducate, prenez et mangez, take, eat.

    (Remangez, en fait : ceci est un re-post légèrement modifié d'un message vieux d'il y a quatre ans et disparu depuis...)
      
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  • Peintres Américains

    L'économie du Moyen Âge

     

    Dans le cadre de mon cours à Mme Brigitte, enseignante de sciences humaines des huitièmes années, nous avons cependant à faire une recherche concernant un sujet spécifique. Voici mon sujet que j'ai choisie: Toutefois j`ai choisie, merveilleusement l'économie du Moyen Âge donne de l`information aux gens. Pour débuter je vais vous parler des Marchands du Moyen Âge. Par la suite du système économique et pour terminer, je vais vous entretenir sur l'argent.

    Ceci est un projet de qualiter !

    Les Marchands

    La vie de relation renaît : les hommes, les marchandises, les idées circulent avec une intensité accrue. En nombre croissant, les trafiquants transportent, dans des ballots arrimés au dos des bêtes de somme, des marchandises de toute sorte, souvent rares ou précieuses, propres à éveiller l'appétit de luxe des seigneurs et des clercs nantis.

    Système économique :

    Au début de l'Âge des ténèbres, l'Europe du Nord était abondamment boisée. En l'an 1000 après Jésus-Christ, une grande partie des forêts fut détruite et le reste fut aménagé pour la culture et le pâturage. Le sol était généralement excellent grâce aux alluvions de roches finement moulues qui furent déposées dans les temps reculés de l'ère glaciaire. Deux inventions majeures accélérèrent la déforestation en Europe et permirent un accroissement de la production alimentaire. La première de ces inventions était le collier de cheval qui venait de Chine et fut introduit progressivement en " Occident ". Le collier perfectionné entourait complètement la poitrine du cheval au lieu de l'encolure uniquement, permettant au cheval de tirer de lourdes charges sans s'étrangler. La seconde invention était la charrue à roues, qui fut indispensable pour labourer les sols profonds et défricher à travers les vastes réseaux de racines des forêts anciennes. Le développement spectaculaire de la production alimentaire entraîna une croissance démographique et une revitalisation économique de l'Europe.

    L`argent :

    Si le profit acquis par le travail est tout à fait louable, le prêt à intérêt s'apparente au vol. A la fin du XII et au XIII siècle, la chrétienté atteignait l'apogée d'un essor qui avait commencé aux environs de l'an mil et emportait tous les domaines : l'agriculture, les techniques, les circuits commerciaux, l'art (architecture et littérature), la politique (l’état moderne se dessinait).

    Voici une de mes photographies du Moyen Âge:

    siege%20au%20moyen%20age.jpg

    Publié par J. Nadeau le 25/03/08

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  • Peintres Américains

    Les Paysans au moyen âge

      

    Empereurs, rois, papes, marchands et guerriers célèbres, les personnages importants de l’histoire médiévale appartenaient à la société, qui ne regroupait pas plus de 5% de la population. Qui était les 95% restant ??

    Pour l’ essentiel, c’était des paysans, travailleurs de la terre .Depuis toujours et jusqu’au début du XIX° siècle, ils représentèrent la base matérielle, du fondement de l’activité économique et de toute la civilisation européennes.

     

    Les outils

      

    L’araire : Charrue de bois dépourvue de roues. Elle creuse des sillons sans retourner la terre. Elle est efficace sur les sols légers mais insuffisante pour les terres humides, argileuses

    du nord.

    La charrue : Pour que le grain bien, il faut apporter de l’oxygène a l’intérieur du sol et seule la charrue à versoir aère la terre en profondeur. C’est un outil coûteux qui contient du fer et nécessite la force d’un animal de trait. La charrue comporte trois outils :

    -Le coutre (couteau qui coupe la terre verticalement)

    -Le soc (coupe horizontalement en profondeur)

    -Le versoir (retourne la terre coupée sur le côté).

    La houe

    : C’est un outil agricole utilisé pour la culture des champs ou travaux de jardinage, notamment pour remuer ou émietter la terre, butter les pommes de terre et creuser le sol pour les plantations.

     

     

     

      

     

     

       

     

    Les travaux en fonction des saisons

     

    Le Printemps

    [le printemps est aussi la période des disettes lorsque la moisson précédente a été maigre et que la nouvelle récolte tarde à venir.] C'est le moment des labours (dès que la terre est dégelée) puis des semailles. La fin de l'hiver est le moment de tailler la vigne. Elle est cultivée dans le nord de la France, en Angleterre et aux Pays Bas jusqu'au XIV° siècle. Entre avril et juin a lieu la tonte des moutons

    L'été

    C'est le foin que l'on fauche en premier, puis vient la moisson. Les épis sont coupés à la faucille. Les tiges sont laissées sur place pour servir de pâture. Les chaumes seront brûlés afin de fertiliser la terre. La récolte des épis est déposée sur l'aire puis battue au fléau ou piétinée par les mulets. Pendant les mois suivants, le grain sera moulu en fonction des besoins.

    L'automne

    En octobre la terre est travaillée à nouveau pour recevoir les semailles d'hiver qui germeront au printemps suivant. C'est aussi le temps de la vendange. A l'automne la forêt donne ses fruits : miel, glands pour engraisser les porcs, noisettes, châtaignes (dont on fait une farine qui remplace le blé pour les plus pauvres). Dans les clairières on fabrique le charbon de bois.

    L'hiver

    La terre gelée est au repos et les paysans se font bûcherons ou artisans. Le bois sert à tout : à la construction, à la cuisine et au chauffage, à fabriquer des charrettes et des outils (râteaux, herses, fourches). Sont aussi confectionnés des paniers, est tanné le cuir pour les chaussures et les harnais. Si le seigneur est un abbé, il demandera des peaux de moutons pour ses parchemins.

     

           

     

      

    Dans les forêts on récolte pour le bétail autant que pour les hommes : glands, faînes, pommes sauvages, noisettes, prunelles, framboises, mures, fraises………

    L'Elevage : Le porc est l’animal prédominant car il donne plus de viande par rapport à son poids. Tous se mangent et sa chaire grasse se conserve bien.

    Des croisades, certains seigneurs ramènent les principes de l’irrigation. Ce qui facilite les cultures des paysans.

    La majorité de la main d’œuvre est louée. Manouvriers, gens de peine, sont embauchés suivant les travaux et les saisons. Leur recrutement se fait dans les régions proches des domaines. On trouve : laboureurs, bergers, bûcherons….

    Le fumier est l’un des seuls fertilisants que l’on connaisse à cette époque. Il est si précieux que l’abbé de saint Denis demande à ses paysans des pots de fientes de pigeons. On ne peut pas augmenter les troupeaux pour avoir plus de fumier. Nourrir du bétail nécessite des pâturages et toute la surface de la terre sert aux céréales destinées aux hommes. De plus, bœufs et moutons mangent du foin pendant l’hiver. Mais ce fourrage est un luxe réservé aux chevaux de seigneurs.

    Le cheval est un animal noble et vaut trop cher pour tirer la charrue. Jusqu’à la fin du Moyen – âge ce sont les bœufs que l’on attelle. Dans les régions pauvres, c’est l’homme qui pousse l’araire.

    La moisson : dans tous les terroirs du royaume, la culture des céréales est la plus nécessaire. Les grains (froment, seigle, orge, avoine) poussaient donc partout, sur les sols riches comme sur les pauvres et épuisaient très vite la terre. D’ où le recours à la jachère (principe qui consiste à laisser reposer une terre épuisée), aux engrais qui sont insuffisants et à la rotation des cultures.

     

     

    Corvées, Taxes, Impôts

     

    Le seigneur fait payer cher sa protection, sous forme d’abord de corvées :

    - curer les fossés

    - empierrer les chemins

    - rentrer du bois

    - rentrer du fourrage … 

    Puis à mesure que l’argent circule mieux, les corvées sont remplacées par des redevances :

    - la taille sert à payer la protection du seigneur, elle apparaît vers 1050.

    - les aides qui sont des taxes sur le transport des marchandises

    - le cens et le champart qui forment le loyer de la terre. Pour s’installer et vivre sur la terre d’un seigneur, le paysan paie le cens, qui est fixe, et le champart, calculé en fonction de la récolte ; plus celle-ci est bonne plus le paysan paie cher.

    - les banalités, taxes liées au droit de ban que détient le seigneur, étaient si fréquentent qu’elles ont donné le mot « banal » dans notre langage d’aujourd’hui .Ces banalités coûtent cher aux paysans qui doivent aussi payer un droit pour utiliser le moulin, le pressoir et le four à pain.

    Les serfs doivent payer des impôts particuliers :

    - la mainmorte au moment d’un héritage

    - le formariage pour se marier à l’extérieur de la seigneurie.

     

     

    Différents Paysans

     

    Au XII° siècle la plupart des paysans travaillent sur les terres d’un seigneur et sont locataires. Ces paysans sont des hommes libres ils peuvent changer de terre tant qu’ils le veulent

    car ils ne sont pas rattachés à une terre, on les appelle « vilains ».

    Seuls les serfs sont attachés à une terre et à un maître. Celui-ci peut tout exiger d’eux. Le serf ne peut se marier ou recevoir un héritage sans l’accord de son seigneur.

    A partir du XII° siècle de nombreux seigneurs affranchissent leurs serfs, préférant employer des salariés ou louer leurs réserves à des fermiers. Au cours des siècles ces derniers réussissent à s’enrichir. Et à la fin du Moyen âge, les fermiers forment la classe des laboureurs, qui possèdent une paire de bœufs ou un cheval et un attelage. Rien à voir avec les pauvres manouvriers qui n’ont que leur bras.

      

    Le seigneur et ses paysans

    Dans les guerres, les paysans sont les premières victimes. Les adversaires veulent raser tout ce qui appartient à l’ennemi : récoltes et pillages.

    Le seigneur, qui est seulement occupé par la chasse, piétine et détruit sans scrupules les récoltes de ses paysans. Louis XI condamna sévèrement cette pratique. Cela montre que les seigneurs ne respectent pas ses paysans et les rabaissent à tout moment. Les paysans sont traités comme des esclaves , des moins que rien …

    La vie Quotidienne

    La moitié des enfants meurent en bas âge et rare sont les vieillards de plus de 40 ans.

    La religion est au centre de la vie quotidienne, qu’on soie nobles, paysans, serfs, chevaliers, car une bonne récolte, une guerre, un héritage, tout cela pour l’homme du Moyen-âge s’expliquent par la volonté de Dieu. Ils sont fidèles à l’église car ils craignent le Jugement Dernier et rêvent d’aller au paradis.

    L’enfance comme paysan :

    - garçon : aide ses parents à soigner le bétail, ramasser le bois, garder les troupeaux.

    - fille : reste à la maison à aider sa mère, cuisine, porte l’eau et file le lin.

    Les maladies des paysans

      

    Des épidémies sont très fréquentes au Moyen-âge et plus d’un millions de paysans sont morts chaque année de ces maladies. Il y a :

    - la peste : transmise par les puces du rats et qui toucha d’abord les moins hygiéniques puis tout le monde.

    - la grippe

    - la rougeole

     

    La femme au moyen âge

     

     

    Les paysannes s’occupaient de la maison, des enfants et font la cuisine. Mais elles ne font pas que ça, elles ramassent le bois, soignent la basse-cour et saignent le cochon. Elles tirent parfois la charrue comme les hommes. Et même enceintes, les femmes travaillent et ne s’arrêtent que pour accoucher.

     

    Vocabulaire

     

    Corvées : travaux obligatoires dus par le paysan à son seigneur.

    Banalités : taxes payées au seigneur pour l’usage obligatoire du four, du moulin ou du pressoir.

    Seigneurie : territoire sur lequel s’exerce le pouvoir d’un seigneur.

    Jachère : terre non cultivée, laissée au repos après avoir été épuisait.

    Redevances : c’est un impôt ; le cens porte sur la terre, le champart sur les récoltes 

      

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    Introduction au monde des compagnonnages

    « Le Compagnonnage est une association ouvrière qui a pour but le perfectionnement professionnel, moral et spirituel de ses membres après avoir jadis défendu par surcroît leurs intérêts matériels. L'affiliation s'effectue par cooptation, après des épreuves de capacité et l'accomplissement de certains rites qui lui confèrent le caractère d'une initiation. Les rites diffèrent selon les professions, tout en possédant un fond commun. »

    C'est par cette définition assez précise et exacte que Luc Benoist ouvre son livre sur Le Compagnonnage et les métiers (ancien n° 1203 de la collection « Que sais-je ? » des P.U.F., remplacé depuis, sous le même numéro et sans avertissement ni de l'auteur ni de l'éditeur, par un autre titre – moins intéressant – sur le même sujet par Bernard de Castéra).

    Les compagnonnages de métiers constituent un vaste et passionnant sujet. Et que ce soit sous la dénomination de « Compagnons du Devoir » ou bien sous celle de « Compagnons du tour de France », ses membres jouissent auprès du public d'une aura de prestige et de probité exceptionnelle.

    Les quelques pages de ce site n'ont pas la prétention d'offrir une présentation complète des compagnonnages de métiers. Les recherches historiques les plus récentes montrent en effet qu'il est difficile de réduire leur diversité à l'unité trompeuse du singulier – le Compagnonnage – employé par la majorité des ouvrages généraux consacrés à cette question. Si le phénomène compagnonnique peut être qualifié de « singulier », le progrès des recherches passe tout d'abord par le constat que ses expressions sont plurielles.

    Parmi toutes les questions que soulèvent les découvertes et les recherches récentes, une d'entre elles, jamais posée explicitement jusqu'alors, possède une importance cruciale : qu'est-ce, exactement, qu'un compagnonnage ? En étudiant quelques-uns des exemples les mieux documentés, on s'aperçoit très vite que cette question est très complexe et qu'il est difficile d'y apporter une réponse simple, affirmative et définitive.

    Cependant, le fait de la poser est un progrès en soi-même. Cela conduit très vite à relativiser l'affirmation péremptoire de Roger Lecotté (fondateur du Musée du Compagnonnage de Tours) : « Le Compagnonnage, à l'origine, n'est rien d'autre qu'une réaction ouvrière contre les toutes puissantes corporations de jadis qui ne réservaient qu'aux seuls fils ou alliés des maîtres l'accession à la maîtrise. » S'il est indéniable que l'évolution de certaines « corporations », dès le XVe siècle et surtout durant le XVIe, vers le système capitaliste a inévitablement conduit les compagnons à s'organiser en vue de défendre les intérêts de la classe ouvrière, l'on ne peut ni réduire les compagnonnages à des sortes de syndicats avant la lettre, ni généraliser à tous les métiers cette interprétation restrictive. En réalité, la dimension solidaritaire des compagnonnages – qui est une de leurs caractéristiques fondamentales – repose avant tout, à l'origine, sur la mise en œuvre des principes chrétiens les plus élémentaires – et nous verrons qu'il y a quelquefois dans cette attitude bien davantage qu'une religiosité naturelle ou une conformité aux mœurs ambiantes, mais une véritable quête spirituelle.

    La nouvelle orientation des recherches sur les compagnonnages résulte principalement des découvertes et études menées depuis quelques années sur les Compagnons tailleurs de pierre en France. C'est donc tout naturellement à eux que sont essentiellement consacrées les pages de ce site. Au fur et à mesure que progresseront les recherches sur d'autres métiers compagnonniques, d'autres pages leur seront consacrées. Dans tous les cas, il convient cependant de réaliser au préalable un strict travail de documentation, de manière à disposer de ressources fiables et suffisantes, condition sine qua non à des études permettant de faire table rase des erreurs colportées par les généralités depuis plus de 150 ans.

    N'hésitez pas à me faire part de vos remarques et suggestions, ainsi qu'à me communiquer les documents en votre possession.

    Jean-Michel Mathonière puce

    Source : http://www.compagnonnage.info/compagnonnages/index.htm

      

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    Les compagnons du Devoir

    Depuis des siècles, l'association des Compagnons du Devoir forment les femmes et les hommes à de nombreux métiers allant de boulanger à tonnelier en passant par couvreur, maçon, tapissier, électricien, etc.





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    Pierre tombale de l'architecte Hugues Libergier, Reims, XIIIe siècle. La règle, le compas, l'équerre et le modèle réduit de construction symbolisent la profession du défunt.

     

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    Le Grand Architecte créant le Ciel et la Terre à l'aide du grand compas d'appareilleur. Dessin d'après une Bible française du XIIIe siècle.

     

    c

    Salomon et l'architecte du Temple de Jérusalem, avec l'équerre et le compas « serpentin ». Cathédrale de Reims, XIIIe siècle.

    L'architecte au Moyen-Âge :
    un ouvrier sorti du rang

    Églises, cathédrales, abbayes, châteaux-forts, ponts… le Moyen-Âge fut animé d'un formidable élan bâtisseur. Paradoxalement, cette dimension importante de la vie économique, sociale et religieuse n'a laissé qu'assez peu de traces documentaires en ce qui concerne la personnalité et la vie quotidienne des bâtisseurs. Les contrats et livres de comptes ayant survécu au temps et aux destructions ne permettent guère de s'en faire une idée précise. Et si l'iconographie nous offre de précieux renseignements sur le déroulement des chantiers, la technologie et l'outillage employés, les ouvriers n'y figurent que comme éléments secondaires d'un décor destiné à mettre en valeur la grandeur du commanditaire. Leur costume est généralement assez pauvre, mais il arrive qu'il soit plus luxueux. Au regard des sources les mieux connues, l'architecte médiéval – que l'on ne désigne pas encore de ce nom mais, entre autres, de ceux de magister operarium (maître d'œuvre), de maistre masson, voire de doctor lathomorum (docteur ès-pierres !) – ne semble être qu'un ouvrier sorti du rang, dont la rémunération est souvent à peine supérieure à celle de ses compagnons.

    Pourtant, sa compétence professionnelle le classe bien au-dessus d'un simple exécutant et les chantiers qu'il conduit l'amènent à côtoyer de près le haut clergé et la noblesse. La diversité des thèmes contenus dans le célèbre Carnet de Villard de Honnecourt, du XIIIe siècle, montre bien que, deux siècles avant la redécouverte des œuvres de Vitruve et l'enthousiasme architectural de la Renaissance, l'architecte est déjà un homme dont la curiosité voire les connaissances s'étendent à d'autres domaines que celui de l'art de bâtir. Les théoriciens des mathématiques de la Renaissance, tels Luca Pacioli et Dürer, fréquenteront assidûment les loges de tailleurs de pierre et leur seront redevables de certaines des « découvertes » exposées dans leurs traités.

    En fait, la difficulté à cerner la personnalité du bâtisseur médiéval résulte tout autant des préjugés que des lacunes documentaires. Car notre conception actuelle du métier d'architecte fait la part trop belle à l'aspect conceptuel et artistique du métier, considéré comme étant le plus « noble », déléguant les aspects techniques aux cabinets d'ingénierie et la réalisation à une main-d'œuvre de moins en moins qualifiée. Mais il en allait tout autrement au Moyen Age. Il n'existait ni école ni diplôme d'architecte et, bien que s'opposant déjà quelquefois, art et artisanat n'étaient pas encore perçus comme formant des domaines distincts. La conception théologique de l'art au XIIIe siècle peut en effet se résumer en une recherche de médéité parfaite entre la Beauté pure – qui n'appartient qu'à Dieu – et le miroir que doit lui offrir par son œuvre l'artisan-artiste afin qu'elle se révèle aux yeux des hommes. Dans un tel contexte spirituel, où le Monde est perçu comme étant l'œuvre du plus grand des architectes et les hiérarchies célestes et terrestres comme facteurs de continuité, il n'existe pas de véritable séparation entre l'esprit et la matière, l'art et la technique, l'important et l'accessoire. C'est à cela que fait finalement allusion la célèbre sentence de Jean Mignot, architecte parisien appelé en 1400 en consultation à Milan pour donner son avis quant au schéma géométrique devant régir l'élévation du Duomo : « Ars sine scienta nihil » – l'art sans la science n'est rien !

    Sur le plan technique, l'architecte médiéval se doit de posséder avant tout une connaissance parfaite de la taille de pierre et de la charpenterie. À cette époque, cette dernière discipline n'est pas tant l'art de poser des toits sur les édifices que celui de concevoir et réaliser tous les cintres et échafaudages nécessaires à la pose des pierres et des voûtes, ainsi que les engins de levage indispensables. Il s'agit donc en réalité d'ingénierie. De fait, l'architecte est généralement un appareilleur (tailleur de pierre élaborant les gabarits) ou un charpentier, choisi parmi les plus compétents des ouvriers de ces professions.

    Cependant, si l'on conçoit aisément toute l'importance de cette formation technique par la pratique, il n'en demeure pas moins que l'élaboration des plans, des façades et de l'ornementation fait appel à d'autres connaissances, notamment artistiques. L'on a souvent allégué que la conception revenait à des clercs instruits, les maîtres maçons n'étant que des exécutants (car, dans l'esprit de certains, comment de simples maçons auraient-ils pu concevoir ces merveilles que sont les cathédrales ?). De même, l'on a aujourd'hui encore tendance à minimiser les connaissances mathématiques et physiques des bâtisseurs de cathédrales, préférant voir en elles le résultat hasardeux de tâtonnements répétés, ponctués d'échecs, plutôt que le fruit d'une véritable recherche « scientifique ». Les polémiques des historiens quant à la personnalité réelle de Villard de Honnecourt – architecte ou dilettante passionné d'architecture ? – illustrent bien, là encore, la difficulté qu'éprouve l'esprit contemporain à accorder aux manuels une réelle culture et à décrypter celle-ci autrement qu'au travers nos propres conceptions.

    Il n'est pourtant que d'étudier ces descendants des bâtisseurs de cathédrales que sont les Compagnons du Devoir pour constater combien est factice une telle vision fondée sur la dichotomie manuel/intellectuel. Car l'étude de ces « fossiles vivants » – du moins sous certains aspects ! – permet de mieux comprendre les zones d'ombre entourant la formation des architectes médiévaux. Ainsi, sous l'Ancien Régime, l'accès au rang de Compagnon Passant tailleur de pierre résulte-t-il moins des capacités de l'aspirant en matière de taille de pierre qu'en ses connaissances en matière de « Trait » – ce terme englobant tout à la fois la stéréotomie et le dessin d'architecture, ornementation et sculpture comprises. Cette élite ouvrière se recrute donc parmi ceux possédant des connaissances « nobles » qui sont le fondement même – il n'est pas inutile de le rappeler – de la pratique architecturale, connaissances qu'elle contribue à perfectionner et à transmettre à ses membres, notamment au travers le « tour de France », possibilité qui est donnée à ceux-ci de voyager dans des conditions plus avantageuses que celles de l'ouvrier isolé et, par conséquent, de perfectionner leurs connaissances. Nombreux parmi eux passeront à la postérité comme ingénieurs ou architectes, voire comme membre de l'Académie Française (Michel Jean Sedaine, 1719-1797, qui, avant d'être le secrétaire de l'Académie d'Architecture et l'auteur de comédies, débuta dans la vie comme Compagnon tailleur de pierre).

    L'itinérance est d'ailleurs une caractéristique notoire des bâtisseurs médiévaux. Un chantier se trouve-t-il immobilisé faute de subsides que, quelquefois à l'autre bout de l'Europe, un autre s'ouvre qui a besoin d'eux. Villard de Honnecourt a voyagé jusqu'en Hongrie. En 1287, Étienne de Bonneuil est appelé afin de construire la cathédrale d'Uppsala en Suède. En 1400, Jean Mignot et d'autres de ses confrères français et germaniques vont jusqu'à Milan prodiguer leurs conseils.

    Ces déplacements ne sont donc pas seulement la résultante de facteurs économiques : c'est en réalité une véritable université ouvrière où s'opèrent ce que nous appelons aujourd'hui des transferts de technologie (et d'art), où se forment du même coup les cadres, ingénieurs et architectes. Les Statuts de Ratisbonne, qui viennent renouveler en 1459 les règlements des loges de tailleurs de pierre du Saint-Empire Romain Germanique, stipulent que l'accès à la maîtrise est conditionné par l'accomplissement de voyages. L'existence d'une telle organisation fédérative n'est pas clairement attestée en France à l'époque médiévale, mais des recherches récentes permettent d'affirmer qu'il existe bel et bien une continuité formelle entre les tailleurs de pierre des cathédrales gothiques et les Compagnons tailleurs de pierre du Devoir, tels qu'ils nous sont connus seulement à partir du XVIIe siècle – lacunes documentaires et manque d'intérêt de la plupart des historiens obligent.

    D'ailleurs, comme les Compagnons, l'architecte médiéval emploie comme emblèmes de sa dignité les trois instruments de la géométrie : le compas, la règle et l'équerre. C'est donc avant tout aux connaissances théoriques et aux capacités conceptuelles qu'il se réfère et non simplement au métier exercé. C'est sur lui (et sur ces connaissances) que repose l'édifice, et il ne s'enorgueillit probablement alors d'autres privilèges que de celui d'œuvrer en prolongement de l'acte initial du Créateur – dont le Fils viendra s'incarner dans la famille d'un charpentier.

    Jean-Michel Mathonière

      

    source :

    http://compagnonnage.info/blog/blogs/blog1.php

    http://www.compagnonnage.info/ressources/architecte.htm

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    l'HISTOIRE des TACHERONS.. LES TAILLEURS de PIERRE...

     

       Marques de Tacherons, compagnon du Devoir.

    On y distingue un compas et une équerre, non entrelacés, autour de la lettre K.

    Une estampille indiquait sur une autre partie du meuble le nom de l'artisan. Seules les dernières lettres sont lisibles : CKLE. Elles sont précédées de trois ou quatre autres lettres, illisibles.

    http://compagnonnage.info/ blog/blogs/blog1.php/2009/ 11/03/ marque-compas-equerre-ebeni ste

      

      

      

    l'HISTOIRE des TACHERONS.. LES TAILLEURS de PIERRE...

      

    Beaumont-du-Ventoux

    Franc-maçon : L’erreur serait à cet égard d’interpréter l’expression Franc-maçon comme impliquant une notion de franchise, c'est-à-dire un statut particulier. L’explication serait d’origine anglaise, en relation avec la terminologie concernant le métier des carriers, ceux qui extraient les pierres dans les carrières. On aurait distingué ceux qui travaillaient les roches plus tendres. Les premiers seraient les hard hewers, les autres les freestone masons. Les freestone masons seraient des sculpteurs tandis que les rough masons ne seraient que des tailleurs de pierre. Par contraction, l’expression serait devenue free mason, traduit en français lors de l’introduction de la franc-maçonnerie spéculative en France, en 1725, par franc-maçon. D’une manière générale, en terme de métier, on utilise encore le qualificatif « franc » pour désigner une pierre de bonne qualité ; On parle de « franc biais », de « franc banc », ou encore de coupe franche, de « bord franc ».Suivant les régions, de nombreux dessins tournent autour de sujets typiques : les sujets religieux : croix, église, I H S, etc; les représentations en rapport avec les métiers : instruments, bateaux, poisson, chaussure...

     

    IMPORTANT, à lire avant de regarder les photos.. pour mieux comprendre..

    http://www.ot-aiguesmortes .fr/FR/Tacherons.htm

     

     

     

    l'HISTOIRE des TACHERONS.. LES TAILLEURS de PIERRE...

     

     

    Une marque de tâcheron est un signe géométrique (voire une lettre ou un monogramme) gravé dans la pierre de taille

    par un tailleur de pierre.

    Autrefois, chaque tailleur de pierre possédait sa marque qui lui servait de signature de manière à recevoir son salaire à la fin d'une semaine de travail, en fonction du nombre de pierres taillées, les tailleurs de pierre étant payés à la tâche.

    Parfois, l'ouvrier a inscrit sa marque sur le manche de ses outils.

    Les marques de tâcheron ne doivent pas être confondu avec les signes conventionnels de reconnaissance des faces de la pierre de taille qui permettent de placer une pierre dans un appareil.

     

     

    l'HISTOIRE des TACHERONS.. LES TAILLEURS de PIERRE...

     


    Des marques de tâcherons pour des métiers sous la protection de Saints Patrons

    Au Moyen Age, l’habitude est de placer une action et en particulier un métier sous la protection d’un saint. Les maçons qui ont le triangle pour emblème, symbole de la Trinité, ont choisi pour patron un grand nombre de saints. Le plus caractéristique paraît être Saint Thomas souvent représenté avec une équerre, instrument de l’architecte qu’il aurait été au service d’un roi de l’Inde, au cours de son périple en Orient. On cite aussi Saint Blaise, Saint Etienne, à cause de sa lapidation, et même Saint Louis, bâtisseur de la Sainte Chapelle. Pour les tailleurs de pierres, c’est Saint Ambroise ou Saint Silvestre, le pape bâtisseur, qui étaient invoqués à côté des saints protecteurs des maçons.

     

     

     

    l'HISTOIRE des TACHERONS.. LES TAILLEURS de PIERRE...

     

     

     

    Dans le Languedoc, les confréries qui regroupent des gens de métier sous la protection d’un saint patron sont assez nombreuses et prennent un caractère nettement professionnel après 1250. Ce sont des groupements à caractère spirituel et moral visant à créer une solidarité de corps entre les membres, qu’il ne faut toutefois pas confondre avec les « confraternités » ou « conjurations » qui ont un caractère plus politique ou religieux que professionnel, étant œuvres de dévotion ou de charité. Une étude précise de ces différentes organisations dans le Languedoc médiéval fait apparaître que, si les corps de métiers sont dès le XIIIème siècle bien organisés à Narbonne, Béziers, Montpellier ou Nîmes, les tailleurs de pierres et maçons y apparaissent peu.

    Ce sont surtout les métiers de l’alimentation et du vêtement qui témoignent d’une certaine cohésion. Les maçons sont rarement cités dans les registres des diocèses d’Agde ou d’Albi et les tailleurs de pierres tiennent une place prépondérante dans l’activité des chantiers. Ce sont le plus souvent eux qui font office de maîtres d’œuvre et il leur arrive même de diriger plusieurs chantiers à la fois. Tel est le cas d’Eudes de Montreuil, architecte du roi, ou de Pierre d’Angicourt qui fut successivement tailleur de pierres, maçon, puis architecte principal de Charles d’Anjou qu’il suivit jusqu’à Naples.

     

     

     

    l'HISTOIRE des TACHERONS.. LES TAILLEURS de PIERRE...

     

    Les marques de tâcherons

    Parmi les indices pouvant nous aider à mieux connaître ces milieux professionnels qui par le caractère secret de leurs associations demeurent d’une approche difficile, il faut compter en premier lieu ces marques qui apparaissent en grand nombre sur les pierres taillées qui ont servi à bâtir l’enceinte d’Aigues-Mortes. On s’est beaucoup interrogé sur l’origine et la signification de ces marques. Même si l’on en trouve dont l’inspiration peut-être religieuse, il faut y voir des marques permettant d’identifier l’auteur de l’ouvrage qui en garantit ainsi la qualité. Il semble bien que ce soit là la principale interprétation qu’il faille en donner. Il n’en reste pas moins que cette pratique comporte des implications adjacentes, sur lesquelles il convient de s’arrêter en raison de la complexité quelles laissent entrevoir.

     

     

     

    l'HISTOIRE des TACHERONS.. LES TAILLEURS de PIERRE...

     


    Il n’est guère douteux que ces marques aient eu une valeur professionnelle voire symbolique. On sait qu’elles se transmettaient de père en fils et qu’elles contribuaient à établir des sortes de filiations permettant sans doute à des ouvriers de se reconnaître par ces signes qui nous paraissent aujourd’hui naïfs ou mystérieux.

    On sait par ailleurs que ces marques permettaient d’effectuer le comptage en fin de journée en vue de procéder à la paie des ouvriers. En effet, dans les chantiers itinérants ou lorsqu’il fallait faire appel à un grand d’ouvriers pour un gros chantier comme Aigues-Mortes, on recrutait des ouvriers à la journée que l’on payait à la tâche. La cité est un exemple particulièrement signalé pour le nombre des marques observables. Dans les chantiers stables, comme ceux des grandes cathédrales du Nord, les équipes étaient plus sédentaires, les ouvriers mieux connus étaient payés à la journée et avaient moins de raisons de marquer leurs pierres. A Aigues-Mortes, les maçons auraient reçu pour l’achèvement des travaux de l’enceinte un salaire de quatre livres et dix sous par canne de mur construit, une canne valant environ 1.92m.

     

     

    l'HISTOIRE des TACHERONS.. LES TAILLEURS de PIERRE...

     

     

    Marques de tâcherons sur une tour du château de Coucy, Picardie, France

     


    Du fait du caractère initiatique que ces marques tendent à conférer à la vie professionnelle et de la solidarité corporative qu’elles contribuent à renforcer par le code de reconnaissance secrète qui s’établit par ce moyen de chantier en chantier, on a parfois eu tendance à y voir un des signes génétiques de la franc-maçonnerie. On considère généralement qu’elle est une institution qui est apparue en Angleterre au XVIIIème siècle. Il est cependant vraisemblable que, dès le Moyen Age, les organisations spécifiques des gens de métier aient pu créer un esprit de corps dont on puisse dire qu’il a servi de point de départ à ce que l’on appelle la franc-maçonnerie.

    Cette évolution s’est faite en Angleterre. Il ne semble pas que l’on puisse en trouver des résurgences médiévales dans l’Europe méditerranéenne.

     

    l'HISTOIRE des TACHERONS.. LES TAILLEURS de PIERRE...

     

     

     



    Marque de tâcherons de l'Abbaye de Fountains, Angleterre


    Pour comprendre son nom, il faut le décortiquer.
    Le mot « tâcheron »
    désigne un personne travaillant à la tâche par rapport à la quantité de son travail. En clair, plus il produit, plus il est payé.


    Les « marques de tâcherons » sont donc les marques faites par les tâcherons dans le but de reconnaissance de son auteur et de calculer la production de celui-ci.

    A la fin de chaque semaine, les pierres étaient comptabilisées et on décernait les marques de chaque tailleur pour lui payer son dû.

    A défaut de retrouver ces marques sur les pierres, on pouvait également en trouver sur les outils des tailleurs. Ces petits détails gravés étaient très utiles et sont véritablement devenus une marque de fabrique .

    Marque de tâcheron sur le manche d'une polka


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    ◊ Formes et symbolique
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    •••••••••◊ Véritables symboles ◊•••••••••

    Bien que la plupart des marques soient faites de formes géométriques , on en retrouve aussi sous l’aspect de lettres ou de monogramme .
    L’évolution des signes est aussi à retenir. Il varie alors selon la région, la période, le chantier.
    Les formes sont imprégnées de spécificités locales. Tantôt faites d’incisions ou de griffures, tantôt faites de simple traçage à base de colorant qui ne résisteront que peu au temps.

    Plus tard, certaines de ces marques lapidaires seront associées à des symboles que l’on connaît pour des sujets positifs ou négatifs. Mais ils prendront pratiquement tous une nouvelle signification.

    Symboles répertoriés dans divers pays


    Il fallait surtout espérer que 2 tailleurs de pierres n’utilisent pas le même symbole ! Du moins, pas sur le même chantier…

    D’ailleurs, en scrutant les sites de plus près, on peut en venir à se demander pour quelle raison on voit plus de traces sur certains sites, alors que sur d’autres ils sont quasi invisibles.
    Il faut se dire qu’à l’époque il existait des chantiers dits stables et d’autres itinérants.

    Dans les premiers, on rencontrait des ouvriers embauchés pour la totalité de la construction.

    Comme pour les chantiers des grandes cathédrales du Nord. Ils n’avaient donc pas vraiment le besoin de marquer leur travail.
    Contrairement aux chantiers itinérants, où l’on engageait parfois des tailleurs à la journée. La marque était le moyen le plus facile pour reconnaître leur taux de production.

    Mais certains chantiers s'approvisionnent chez les tailleurs des environs. Les pierres sont acheminées jusqu’au chantier et le marquage fera donc office de lot de fabrication et/ou de livraison.

    Chantier de construction


    •••••••••◊ Une histoire de famille ◊•••••••••

    Il est difficile de faire une étude sur ces marques. A vrai dire le métier de tailleur de pierres n’était que fort peu répertorié et il se faisait surtout en famille ou en confrérie.
    Ainsi, on on peut affirmer que la marque se transmettait de père en fils et qu’elle a crée tout un réseau local, voire national selon les voyages et chantiers entrepris.

    Tailleur de pierres
     

    En viennent alors les questions sur le côté secret de ce corps de métier. Où marques évoquent un caractère initiatique et une forme de solidarité corporative dont personne ne doit véritablement parler.
    C’est donc sans difficulté que l’on associa tout ceci à la Franc Maçonnerie.

    •••••••••◊ Protection des Saints ◊•••••••••

    Les mâçons ont choisis un grand nombre de saints pour représenter ou protéger leur métier. Régulièrement, on retrouve le triangle qui représente la Trinité, ou une autre représentation de l’équerre de Saint Thomas.

    Marque de tâcherons sur une tour du château de Coucy


    On pourra citer Saint Blaise, Saint Etienne ou encore Saint Louis (bâtisseur de la Sainte Chapelle).
    Mais rien n’y fait, chez les tailleurs de pierres on prie Saint Ambroise ou Saint Sylvestre (pape bâtisseur).

    Certaines confréries se créent sous l’image d’un Saint Patron et forment alors des groupes professionnels que l’on répertorie vers 1250.

     

     

    SOURCES http://mesnie-acre.forumactif.com/t46-les-marques-de-tacheron

     

     

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  • MUSIQUE

     

     

      

    Connaissez-vous ces légumes ?

    Cardon, potimarron, vitelotte, rutabaga, raifort, romanesco, scorsonère, panais, chou-rave, topinambour, crosnes…cela ne vous dit rien ?

    Tous ces légumes sont souvent méconnus car les rayons de nos supers et hypermarchés ne leur laissent plus de place. Dommage, car en plus de leur saveur souvent originale, ces produits sont aussi intéressants d’un point de vue nutritionnel.

    Légumes oubliés, mais pourquoi ?

    Les légumes anciens peuvent être boudés par les circuits traditionnels de production et de distribution pour plusieurs raison :

    • Leur productivité est faible et ils sont difficiles à cultiver à grande échelle.
    • Ils nécessitent une préparation culinaire plus longue que les légumes courants.
    • Ils ne sont plus à la mode, même si quelques grands chefs se mettent à les utiliser.
    • Certains sont dotés d’une réputation lourde à porter. Le topinambour et le rutabaga rappellent la seconde guerre mondiale. Ils peuvent parfois provoquer des flatulences.
    • Le développement de jardins floraux s’est fait au détriment des potagers traditionnels, habitat privilégié de ces plantations
    •  

      Les légumes au moyen âge. 

       

      Dans le cadre de la cuisine de la Maisnie, on doit avoir connaissance des légumes qui étaient disponibles en Europe occidentale pour préparer les repas. 

      Voici donc des listes, regroupant les produits autorisés ou interdits. Elles doivent bien sur être complétées, voire corrigées si vous voyez une erreur.

       

      Suit également une petite bibliographie (toute petite).

       

       

       

      Les interdits

       

      Tout d’abord, une liste des légumes encore inconnus en XIIème et XIIIème siècles :  

      Pomme de terre, tomate, haricots de toutes sortes, courgette, courge, potiron, maïs, poivron sont originaires d’Amérique et ne viendront en Europe qu’à partir de la Renaissance.

       

      L’aubergine est d’origine asiatique et sa propagation à l’ouest sera faite par les Arabes. Elle sera cultivée dans l’Espagne médiévale et progressivement autour du bassin méditerranéen mais le mot aubergine n’apparaît en français qu’en 1750 !

       

      Les endives, les choux de Bruxelles, les betteraves, la chicorée, en gros toutes les plantes qui ne sont pas reprises dans les plantes autorisées n’avaient pas encore été acclimatées ou bien sélectionnées au moyen âge. Elles sont donc interdites.

       

       

       

      Les habituels

       

       es légumes qui suivent nous sont bien connus aujourd’hui, bien que dans certains cas les espèces aient évolué depuis cette époque. 

      Le capitulaire De Villis de Charlemagne (qui apparaît également dans l’article d’herboristerie) est une de nos sources principales.

       

       

       

      Ail 

       

      Cultivé et consommé depuis des millénaires, l’ail est très commun au moyen âge et se consomme comme un légume. Il est connu et apprécié pour sa capacité à fluidifier le sang.

       

       

       

      Artichaut

       

      Originaire du monde arabe, l'artichaut est d'abord acclimaté en Italie où il devient très commn, avant de franchir les Alpes durant la Renaissance.

       

       

       

      Asperge 

       

      Connue et très appréciée au moyen âge, l’asperge est un mets de luxe, propre à figurer sur les tables seigneuriales.

       

      Carotte 

       

      Il semble que la carotte médiévale soit différente de celle que nous connaissons, la « longue orange » qui fut inventée en Hollande au 17ème siècle. Au moyen âge la carotte est plutôt une variété longue, jaune et ligneuse.

       

      Le Ménagier de Paris de 1393 décrit la carotte comme une racine rouge vendue aux halles par poignée.

       

      Une espèce apparentée, le panais, est connue et distinguée au moyen âge. Les recettes indiquent une préparation identique à la carotte. Les enluminures représentent le panais comme une de nos grosses carottes communes.

       

       

       

      Céleri 

       

      Le céleri branche est cultivé depuis l’antiquité dans le sud de l’Europe, s’étendant au nord vers la fin du moyen âge.

       

       

       

      Champignons 

       

      La consommation de champignons est habituelle au moyen âge mais sa culture n'existe pas encore (donc pas de champignons de Paris). Les champignons poussent à l'état sauvage et sont ramassés en forêt.

       

       

       

      Châtaigne 

       

      La châtaigne n'est pas encore cultivée au moyen âge mais elle est ramassée dans les bois et constitue un légume d'appoint très fréquent.

       

       

       

      Chou 

       

      Il existe de très nombreuses variétés de choux, certaines déjà cultivées au moyen âge, d’autres pas. Les espèces d’époque sont le chou pommé, les choux blancs et rouges (connus en Europe depuis le VIIIème siècle), les brocolis (déjà connus des romains).

       

      Le chou fleur est cultivé par les Maures d’Espagne. On en parle en France vers 1600 sous le nom italien de cauli-fiori.

       

      La choucroute est déjà connue en Allemagne au XIIIème siècle. Elle est composée de chou blanc râpé mis en saumure dans des tonneaux avec des herbes aromatiques.

       

       

       

      Ciboulette 

       

      Vraisemblablement originaire d’Italie, elle est introduite dans toute l’Europe durant le moyen âge.

       

       

       

      Concombre 

       

      Une des plus anciennes plantes potagères du monde, très courante dans toute l’Europe Occidentale. Le mot concombre est documenté en français pour la première fois vers 1390 même si sa culture et sa consommation sont beaucoup plus anciennes.

       

       

       

      Cresson 

       

      Cultivé dans des fontaines où l’eau s’écoule librement, le cresson est bien connu et très courant au moyen âge.

       

       

       

      Echalote 

       

      L’échalote, originaire de la région d’Ascalon au moyen orient fut introduite avec succès en Europe par les croisés. Elle devint dès lors un condiment courant et apprécié.

       

       

       

      Epinard 

       

      L’épinard est originaire du moyen orient et les Arabes vont introduire sa culture en Espagne. Les croisés le ramèneront des croisades, généralisant sa culture dans toute l’Europe.

       

      L’épinard ne deviendra vraiment populaire qu’à la Renaissance, Catherine de Médicis les appréciant particulièrement.

       

       

       

      Fenouil 

       

      Connu dès l’antiquité, le fenouil est surtout cultivé en Italie. Son usage est ensuite étendu à toute l’Europe suite à sa culture par les moines bénédictins.

       

       

       

      Laitue 

       

      La laitue est très répandue et consommée crue ou cuite. Originaire du monde arabe, ses multiples variétés existent au moyen âge mais ont plus une origine géographique qu’elles ne sont le fruit d’une véritable sélection.

       

       

       

      Lentilles 

       

      Les lentilles sont un légume très commun au moyen âge, connu depuis l'antiquité. Deux variétés existent en Europe, la lentille verte et la lentille rouge (ou brune).

       

       

       

      Mâche 

       

      Connue au moyen âge, la mâche est ramassée dans les champs où elle pousse à l’état sauvage.. Elle ne sera véritablement mise en culture qu’à la fin de la période.

       

       

       

      Navet 

       

      Connu des Grecs et des Romains, le navet a une part importante dans l’alimentation au moyen âge.

       

       

       

      Oignon 

       

      L'oignon est probablement originaire d'Asie centrale; il fut l'un des premiers légumes cultivés par l'homme et est déjà cité dans la Bible. Les Romains l'ont introduit au Nord des Alpes. Au Moyen Age l'oignon était devenu l'un des légumes les plus répandus et les plus appréciés.

       

       

       

      Poireau 

       

      Cultivé depuis l’antiquité, le poireau est peu apprécié de la noblesse au moyen âge qui lui donne le nom d’asperge du pauvre. Cela ne l’empêche pas d’être très largement répandu et utilisé dans de nombreuses recettes, notamment en remplissage de tourtes.

       

       

       

      Pois & pois chiches 

       

      Ces légumes sont très courants au moyen âge, étant déjà très connus dans l’antiquité. Très nourrissant, ils sont un des légumes les plus consommés et les plus courants.

       

       

       

      Radis 

       

      Les radis sont déjà connus des Romains qui en introduisent la culture au nord des Alpes. Ils sont utilisés comme légumes et plante médicinale durant tout le moyen âge.

       

       

       

      Les rares

       

       

       

      Ces légumes sont aujourd’hui rarement consommés, soit qu’ils soient utilisés à des fins décoratives pour les fleurs, soit qu’on les considère comme des mauvaises herbes et qu’on ne les utilise plus.

       

      Il semblerait que la cuisine médiévale ait utilisé le lys et le glaïeul comme ingrédient mais je n’en sais pas plus.

       

       

       

      Arroche 

       

      L’arroche est une plante rustique à grandes feuilles vertes et rouges triangulaires. Elle était préparée comme les épinards.

       

       

       

      Maceron 

       

      Cette plante était autrefois un légume très apprécié, dont la culture s'est perdue. On utilisait ses racines charnues crues ou cuites, ainsi que les jeunes pousses, les pétioles et les feuilles, comme le céleri et les jeunes inflorescences.

       

       

       

      Mauve 

       

      La mauve, grande fleur à longue tige pouvant atteindre un mètre cinquante, était consommée crue ou bouillie. Les fleurs et les feuilles se consomment, les petites feuilles vert clair étant les meilleures pour la salade. La mauve était paraît il la salade préférée de Charlemagne.

       

       

       

      Rose 

       

      La rose est utilisée pour la décoration des plats mais également pour la cuisine elle même dans des préparations sucrées sophistiquées : miel rosat, sucre rosat, sirop rosat, eau de rose.

       

       

       

      Tanaisie 

       

      Fleur à fleurs jaunes poussant en grappe. Utilisée comme condiment en hachant fin quelques morceaux de feuilles, elle servait à parfumer les plats. Son emploi est délicat car elle est toxique et abortive à haute dose.

       

       

       

      Les oubliés

       

       

       

      Les légumes suivant étaient connus et consommés au moyen âge. Aujourd’hui ils ne sont connus que de spécialistes travaillant souvent sur des sources écrites et ils sont souvent difficilement identifiés.

       

       

       

      Méum 

       

      Plante à fleur également appelée Fenouil des Alpes.

       

       

       

      Scille 

       

      Une plante à fleur dont la racine est un bulbe.

       

       

       

      Séseli 

       

      Plante à fleur.

       

       

       

      Bibliographie 

       

       

       

      Sources d’époque

       

      De villis vel curtis imperialibus de Charlemagne.

       Le Ménagier de Paris 

      Le Viandier de Taillevent

    •   

    • sources actuelles : http://medieval.mrugala.net/Alimentation

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