• Les Gaulois et Rome

     

    Il y a probablement des centaines de siècles que l’Homme s’est répandu sur la terre. Au-delà de 2 500 ans, les origines de la France se perdent dans les conjectures et dans la nuit. Une vaste période ténébreuse précède notre histoire.

      

    Déjà, sur le sol de notre pays, des migrations et des conquêtes s’étaient succédé, jusqu’au moment où les Gaëls et Gaulois devinrent les maîtres, chassant les occupants qu’ils avaient trouvés ou se mêlant à eux. Ces occupants étaient les Ligures et les Ibères, bruns et de stature moyenne, qui constituent encore le fond de la population française. La tradition des druides enseignait qu’une partie des Gaulois était indigène, l’autre venue du Nord et d’outre-Rhin, car le Rhin a toujours paru la limite des Gaules. Ainsi, la fusion des races a commencé dès les âges préhistoriques. Le peuple français est un composé. C’est mieux qu’une race. C’est une nation.

    Unique en Europe, la conformation de la France se prêtait à tous les échanges de courants, ceux du sang, ceux des idées. La France est un isthme, une voie de grande communication entre le Nord et le Midi. Il y avait, avant la conquête romaine, de prodigieuses différences entre la colonie grecque de Marseille et les Cimbres d’entre Seine et Loire ou les Belges d’entre Meuse et Seine. D’autres éléments, au cours des siècles, se sont ajoutés en grand nombre à ceux-là. Le mélange s’est formé peu à peu, ne laissant qu’une heureuse diversité. De là viennent la richesse intellectuelle et morale de la France, son équilibre, son génie.

    On dit communément que, dans cette contrée fertile, sur ce territoire si bien dessiné, il devait y avoir un grand peuple. On prend l’effet pour la cause. Nous sommes habitués à voir à cet endroit de la carte un État dont l’unité et la solidité sont presque sans exemple. Cet État ne s’est pas fait tout seul. Il ne s’est pas fait sans peine. Il s’est fait de, main d’homme. Plusieurs fois, il s’est écroulé mais il a été rebâti. La combinaison France nous paraît naturelle. Il y a eu, il aurait pu y avoir bien d’autres combinaisons.

    Harmonieuse à l’œil, la figure de notre pays est fort défectueuse à d’autres égards. Du côté du Nord et de l’Est, la France a une mauvaise frontière terrestre qui l’expose aux invasions d’un dangereux voisin. De plus, Flandres, Allemagne, Italie, Espagne, l’inquiètent, la sollicitent, l’écartèlent presque. Si elle possède l’avantage unique de communiquer avec toutes les mers européennes, elle a. en revanche, des frontières maritimes trop étendues, difficiles à garder et qui exigent un effort considérable ou un choix pénible, l’Océan voulant une flotte et la Méditerranée une autre. Si la France n’est pas dirigée par des hommes d’un très grand bon sens, elle risque de négliger la mer pour la terre et inversement, ou bien elle se laisse entraîner trop loin, ce qui lui arrivera à maintes reprises. Si elle n’a soin d’être forte sur mer, elle est à la merci d’une puissance maritime qui met alors obstacle à ses autres desseins.

      

    Si elle veut y être forte, la même puissance maritime prend ombrage de ses progrès et c’est un nouveau genre de conflit. Près de mille ans d’une histoire qui n’est pas finie seront partagés entre la mer et la terre, entre l’Angleterre et l’Allemagne. Ainsi l’histoire de la France, c’est celle de l’élaboration et de la conservation de notre pays à travers des accidents, des difficultés, des orages, venus de l’intérieur comme de l’extérieur, qui ont failli vingt fois renverser la maison et après lesquels il a fallu la reconstruire. La France est une œuvre de l’intelligence et de la volonté.

    À qui devons-nous notre civilisation ? À quoi devons-nous d’être ce que nous sommes ? À la conquête des Romains. Et cette conquête, elle eût échoué, elle se fût faite plus tard, dans des conditions différentes, peut-être moins bonnes, si les Gaulois n’avaient été divisés entre eux et perdus par leur anarchie. Les campagnes de César furent grandement facilitées par les jalousies et les rivalités des tribus. Et ces tribus étaient nombreuses : plus tard, l’administration d’Auguste ne reconnut pas moins de soixante nations ou cités.

      

    À aucun moment, même sous le noble Vercingétorix, la Gaule ne parvint à présenter un front vraiment uni, mais seulement des coalitions. Rome trouva toujours, par exemple chez les Rèmes (de Reims) et chez les Eduens de la Saône, des sympathies ou des intelligences. La guerre civile, le grand vice gaulois, livra le pays aux Romains. Un gouvernement informe, instable, une organisation politique primitive, balancée entre la démocratie et l’oligarchie : ainsi furent rendus vains les efforts de la Gaule pour défendre son indépendance.

    Les Français n’ont jamais renié l’alouette gauloise et le soulèvement national dont Vercingétorix fut l’âme nous donne encore de la fierté. Les Gaulois avaient le tempérament militaire. Jadis, leurs expéditions et leurs migrations les avaient conduits à travers l’Europe, jusqu’en Asie Mineure. Ils avaient fait trembler Rome, où ils étaient entrés en vainqueurs. Sans vertus militaires, un peuple ne subsiste pas ; elles ne suffisent pas à le faire subsister. Les Gaulois ont transmis ces vertus à leurs successeurs. L’héroïsme de Vercingétorix et de ses alliés n’a pas été perdu : il a été comme une semence. Mais il était impossible que Vercingétorix triomphât et c’eût été un malheur s’il avait triomphé.

      

    Au moment où le chef gaulois fut mis à mort après le triomphe de César (51 avant l’ère chrétienne), aucune comparaison n’était possible entre la civilisation romaine et cette pauvre civilisation gauloise, qui ne connaissait même pas l’écriture, dont la religion était restée aux sacrifices humains. À cette conquête, nous devons presque tout. Elle fut rude : César avait été cruel, impitoyable. La civilisation a été imposée à nos ancêtres par le fer et par le feu et elle a été payée par beaucoup de sang. Elle nous a été apportée par la violence.

    Si nous sommes devenus des civilisés supérieurs, si nous avons eu, sur les autres peuples, une avance considérable, c’est à la force que nous le devons.

    Les Gaulois ne devaient pas tarder à reconnaître que cette force avait été bienfaisante. Ils avaient le don de l’assimilation, une aptitude naturelle à recevoir la civilisation gréco-latine qui, par Marseille et le Narbonnais, avait commencé à les pénétrer.

      

    Jamais colonisation n’a été plus heureuse, n’a porté plus de beaux fruits, que celle des Romains en Gaule. D’autres colonisateurs ont détruit les peuples conquis. Ou bien les vaincus, repliés sur eux-mêmes, ont vécu à l’écart des vainqueurs. Cent ans après César, la fusion était presque accomplie et des Gaulois entraient au Sénat romain.

    Jusqu’en 472, jusqu’à la chute de l’Empire d’Occident, la vie de la Gaule s’est confondue avec celle de Rome. Nous ne sommes pas assez habitués à penser que le quart de notre histoire, depuis le commencement de l’ère chrétienne, s’est écoulé dans cette communauté : quatre à cinq siècles, une période de temps à peu près aussi longue que de Louis XII à nos jours et chargée d’autant d’événements et de révolutions.

      

    Le détail, si l’on s’y arrêtait, ferait bâiller. Et pourtant, que distingue-t-on à travers les grandes lignes ? Les traits permanents de la France qui commencent à se former.

    Il est probable que, sans les Romains, la Gaule eût été germanisée. Il y avait, au-delà du Rhin, comme un inépuisable réservoir d’hommes. Des bandes s’en écoulaient par intervalles, poussées par le besoin, par la soif du pillage ou par d’autres migrations. Après avoir été des envahisseurs, les Gaulois furent à leur tour envahis. Livrés à eux-mêmes, eussent-ils résisté ? C’est douteux.

      

    Déjà, en 102 avant Jésus-Christ, il avait fallu les légions de Marius pour affranchir la Gaule des Teutons descendus jusqu’au Rhône. Contre ceux qu’on appelait les Barbares, un immense service était rendu aux Gaulois : il aida puissamment la pénétration romaine.

      

    L’occasion de la première campagne de César, en 58, avait été une invasion germanique. César s’était présenté comme un protecteur. Sa conquête avait commencé par ce que nous appellerions une intervention armée.

    Dès que la conquête fut achevée, Rome se trouva associée aux Gaulois pour repousser les Germains. Avec l’attrait de la civilisation gréco-latine, rien n’a autant servi à former l’amitié gallo-romaine. En somme, on fut deux pour défendre le bien commun. C’est le sens du célèbre discours aux Gaulois que Tacite prête à Cérialis après sa victoire sur les Bataves : « Nous ne nous sommes pas établis sur le Rhin pour défendre l’Italie, mais pour empêcher un nouvel Arioviste de conquérir les Gaules… Les Germains ont toujours une même raison qui les pousse sur votre territoire : l’inquiétude, l’avidité, la passion du changement, passion naturelle quand, au lieu de leurs marais et de leurs déserts, ils espèrent posséder un sol d’une fertilité extrême et devenir vos maîtres. »

    La politique romaine était si clairvoyante, l’Empire romain se rendait si bien compte du rôle qu’il jouait dans le monde que Tacite prêtait encore ces paroles au général Cérialis : « Supposez que les Romains soient chassés de leurs conquêtes : qu’en peut-il résulter, sinon une mêlée générale de tous les peuples de la terre ? »

    Ce jour devait venir. L’Empire romain tomberait. La digue serait rompue, la prophétie réalisée. Cette catastrophe, qui a laissé si longtemps aux Européens le regret de la paix romaine, nous enseigne que le progrès n’est ni fatal ni continu. Elle nous enseigne encore la fragilité de la civilisation, exposée à subir de longues éclipses ou même à périr lorsqu’elle perd son assise matérielle, l’ordre, l’autorité, les institutions politiques sur lesquelles elle est établie.

    Jusqu’au siècle terrible, où les Barbares submergèrent tout, la Gaule, de concert avec Rome, avait dû refouler de nombreuses invasions : annonce des luttes que la France de l’avenir aurait à soutenir contre l’Allemagne. En 275, l’empereur Probus repousse et châtie durement les Germains qui s’étaient avancés fort loin en Gaule et qui, en se retirant, avaient laissé derrière eux des ruines et un désert. Dans leur retraite, ils avaient même, comme en 1918, coupé les arbres fruitiers.

    Quatre-vingts ans plus tard, Julien, celui qui aimait tant le séjour de Paris, est assiégé par les Allemands jusque dans la ville de Sens, puis les chasse au-delà du Rhin et leur impose un tribut pour la « réparation » (c’est déjà la chose et le mot) des destructions auxquelles ils s’étaient encore livrés.

    À mesure que l’Empire s’affaiblissait, se consumait dans l’anarchie, ces invasions devenaient plus fréquentes et le nombre des Barbares qui se pressaient aux portes semblait croître. Il en surgissait toujours de nouvelles espèces, heureusement rivales : ainsi la Gaule fut nettoyée des Vandales, par les Goths. Pourtant, au Ve siècle, la collaboration de la Gaule et de Rome s’exprima encore d’une manière mémorable par Aétius, vainqueur d’Attila, aux Champs Catalauniques. Le roi des Huns, le « fléau de Dieu » était à la tête d’un empire qu’on a pu comparer à celui des Mongols.

    Lui-même ressemblait à Gengis-Khan et à Tamerlan. Il commandait à des peuplades jusqu’alors inconnues. Aétius le battit près de Châlons avec l’aide des Wisigoths et des Francs, et cette victoire est restée dans la mémoire des peuples (451).

    C’est la première fois que nous nommons les Francs destinés à jouer un si grand rôle dans notre pays et à lui donner leur nom. Il y avait pourtant de longues années qu’ils étaient établis le long de la Meuse et du Rhin et que, comme d’autres Barbares, ils servaient à titre d’auxiliaires dans les armées romaines. C’étaient des Rhénans et l’une de leurs tribus était appelée celle des Ripuaires parce qu’elle habitait la rive gauche du Rhin (Cologne, Trèves).

    Pourquoi une aussi grande fortune était-elle réservée aux Francs ? Connus de Rome dès le premier siècle, ils lui avaient donné, non seulement des soldats, mais, peu à peu, des généraux, un consul, et même une impératrice. Ce n’était pourtant pas ce qui les distinguait des autres barbares que Rome avait entrepris d’attirer, d’assimiler et d’utiliser contre les Allemands d’outre-Rhin. Les Francs étaient même, d’une manière générale, en retard sur les peuples d’origine germanique installés comme eux dans les limites naturelles de la Gaule.

    Les Goths et les Burgondes admis à titre d’ « hôtes » depuis longtemps étaient plus avancés et plus dégrossis. Cette circonstance devait tourner à leur détriment.

    Au moment où l’Empire d’Occident disparut, les Francs, établis dans les pays rhénans et belges, étaient encore de rudes guerriers que rien n’avait amolli. Ils étaient soldats et leur gouvernement était militaire. Clodion, Pharamond, Mérovée, n’étaient que des chefs de tribus, mais des chefs. Voilà pourquoi la tradition qui fait remonter à ces roitelets la fondation de la monarchie française n’est pas absurde, bien que, dans la réalité, les rois francs, avant Clovis, aient compté, pour les Gallo-Romains, beaucoup moins que les chefs des Goths, Alaric et Ataulphe, ou Gondioc le Burgonde, père du fameux Gondebaud.

    Voilà ces Francs, peu nombreux mais ardents à la guerre, et qui se tiennent sur les points d’où l’on domine la France, ceux qui commandent les routes d’invasion et par où l’on va au cœur, c’est-à-dire à Paris. Ils étaient les mieux placés. Une autre circonstance leur fut peut-être encore plus favorable : les Francs n’étaient pas chrétiens.

    Cette raison de leur succès semble surprenante d’abord. On va voir, par quel enchaînement naturel elle devait les servir.

      

    De bonne heure, la Gaule était devenue chrétienne et elle avait eu ses martyrs. L’Église de Lyon, illustrée par le supplice de Pothin et de Blandine, fut le centre de la propagande. De bonne heure, ce christianisme gallo-romain eut pour caractère d’être attaché à l’orthodoxie. Dès qu’elle avait commencé à se répandre, la religion chrétienne avait connu les hérétiques, Nulle part les dissidents ne furent combattus avec autant d’ardeur qu’en Gaule. Saint Irénée avait pris la défense du dogme contre les gnostiques. Saint Hilaire lutte contre une hérésie plus grave et qui faillit l’emporter : l’arianisme. Les Barbares déjà établis en Gaule, s’étant convertis, étaient tout de suite devenus ariens. Lorsque les Francs parurent à leur tour, il y avait une place à prendre.

      

     La Gaule elle-même les appelait. Et l’Église comprit que ces nouveaux venus, ces païens, rivaux naturels des Burgondes et des Goths, pouvaient être attirés dans la vraie croyance. Ce fut le secret de la réussite de Clovis et c’est une des raisons pour lesquelles on ne peut pas dire qu’il y ait eu de conquête franque.

    Depuis longtemps déjà l’Empire romain agonisait. En mourant, il laissait une confusion épouvantable. Plus d’autorité. Elle tomba naturellement entre les mains de ceux qui possédaient l’ascendant moral : les évêques. On se groupa autour de ces « défenseurs des cités ». Mais l’Église savait bien que sa mission n’était pas d’exercer le pouvoir. Chez elle vivait une tradition, la distinction du temporel et du spirituel, et aussi une admiration, celle de l’ordre romain.

      

    Rétablir une autorité chez les Gaules, obtenir que cette autorité fût chrétienne et orthodoxe, telles furent l’idée et l’œuvre du clergé. Deux hommes d’une grande intelligence, le roi Clovis et l’archevêque de Reims, saint Remi, se rencontrèrent pour cette politique. Mais on aurait peine à en comprendre le succès si l’on ne se représentait l’angoisse, la terreur de l’avenir qui s’étaient emparées des populations gallo-romaines depuis que manquait Rome et sa puissante protection.

    Ce pays fertile, industrieux, couvert de riches monuments, où une classe moyenne tendait toujours à se reconstituer comme un produit du sol après chaque tempête, était d’instinct conservateur. Il avait horreur de l’anarchie. Les communistes du temps, les Bagaudes, dont les tentatives révolutionnaires avaient toujours été vaincues, n’étaient pas moins redoutés que les Barbares du dehors. La Gaule romaine désirait un pouvoir vigoureux. C’est dans ces conditions que Clovis apparut.

    À peine Clovis eut-il succédé à son père Childéric qu’il mit ses guerriers en marche de Tournai, sa résidence, vers le centre du pays. Il entreprenait de dominer les Gaules. À Soissons, gouvernait le « patrice » Syagrius, pâle reflet de l’empire effondré. Saint Remi vit que le salut n’était pas là. Quelle autre force y avait-il que le Barbare du Nord ? Qu’eût-on gagné à lui résister ? Clovis eût tout brisé, laissé d’autres ruines, apporté une autre anarchie. Il y avait mieux à faire : accueillir ce conquérant, l’aider, l’entourer pour le mettre dans la bonne voie. De toute évidence, c’était l’inévitable. Il s’agissait d’en tirer le meilleur parti pour le présent et pour l’avenir.

    Clovis, de son côté, avait certainement réfléchi et mûri ses desseins. Il était renseigné sur l’état moral de la Gaule. Il avait compris la situation. Ce Barbare avait le goût du grand et son entreprise n’avait de chances de réussir, de durer et de se développer que s’il respectait le catholicisme, si profondément entré dans la vie gallo-romaine. L’anecdote fameuse du vase de Soissons prouve à quel point il voyait juste. L’exécution sommaire d’un soldat sacrilège fit plus que tout pour le triomphe de Clovis. On reconnaît le grand homme d’État à ces audaces qui créent des images immortelles.

    Il fallait encore que Clovis se convertît. Sa conversion fut admirablement amenée. Ce Barbare savait tout : il

      

    recommença la conversion de l’empereur Constantin sur le champ de bataille. Seulement lorsque, à Tolbiac (496), il fit vœu de recevoir le baptême s’il était vainqueur, l’ennemi était l’Allemand. Non seulement Clovis était devenu chrétien, mais il avait chassé au-delà du Rhin l’ennemi héréditaire. Dès lors, il était irrésistible pour la Gaule romanisée.

    On peut dire que la France commence à ce moment-là. Elle a déjà ses traits principaux. Sa civilisation est assez forte pour supporter le nouvel afflux des Francs, pour laisser à ces Barbares le pouvoir matériel. Et elle a besoin de la force franque. Les hommes, elle les assimilera, elle les polira. Comme sa civilisation, sa religion est romaine, et la religion est sauvée : désormais le fonds de la France religieuse, à travers les siècles, sera le catholicisme orthodoxe.

    Enfin, l’anarchie est évitée, le pouvoir, tout grossier qu’il est, est recréé en attendant qu’il passe en de meilleures mains, et ce pouvoir sera monarchique. Il tendra à réaliser l’unité de l’État, l’idée romaine aussi. Rien de tout cela ne sera perdu. À travers les tribulations des âges, ces caractères se retrouveront.

    Cependant il s’en fallait encore de beaucoup que la France fût fondée et sûre de ses destins. La monarchie franque n’avait été qu’un pis aller dans la pensée des hommes d’Église qui l’avaient accueillie. Malgré ses imperfections, elle va servir, pendant près de trois cents ans, à préserver les Gaules de la ruine totale dont les avait menacées la chute de l’Empire romain.

    A suivre

    L’Histoire de France par Jacques Bainville : 2000 ans d’Histoire de notre pays.

      

    sources :

    http://mediabenews.wordpress.com/2011/10/09/notre-histoire-pendant-500-ans-la-gaule-partage-la-vie-de-rome/

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  • Le bouclier gaulois/celtique (2/2)

     
    Comme vu dans la première partie, l'essentiel du bouclier est connu par le biais de ses parties métalliques : umbo, rivets / clous, orles, manipule. On peut néanmoins imaginer, aidés en cela par certains indices archéologiques et des témoignages antiques, d'autres aspects intéressants.

    D'une part, on imagine assez aisément un doublage de la planche du bouclier par une matière légère qui, imbibée de colle, offrira une résistance supplémentaire aux tranchants : peau, cuir, tissu / feutre en laine. A cet effet, voir le témoignage de Polybe sur le scutum recouvert de cuir dans ses "Histoires", celui de César dans la "Guerre des Gaules" au sujet d'insurgés gaulois, ou encore les récentes découvertes dans le Tessin suisse.

    D'autre part, l'iconographie (par exemple, l'arc d'Orange) et la littérature parvenues jusqu'à nous suggèrent que le bouclier celtique pouvait être un support décoratif; idée confirmée par la découverte de peinture sur des boucliers à Vaedebro, au Danemark. On peut donc imaginer tout un panel décoratif, sans doute pas si gratuit que l'on voudrait bien le penser (à la fois représentation identitaire, mais éventuellement protection magique du guerrier), peut-être proche des décors gravés sur certains fourreaux d'épées celtiques ou des images présentes sur les représentations méditerranéennes.

    Nous connaissons, par César, l'existence de boucliers constitués essentiellement d'osier tressé recouvert de peaux. Ces armes de secours permettaient aux Gaulois ayant rendu les armes de se rééquiper rapidement sans que l'ennemi ne se doute de rien. Nous pouvons supposer également des armes en cuir, comme à l'Âge du Bronze irlandais (Clonbrinn). Nous avons également connaissance de boucliers entièrement métalliques (en Angleterre, en Allemagne...), plutôt considérés comme étant des armes d'apparat, car somptueux et vierges de toutes traces d'utilisation.

    Il faut garder à l'esprit que le bouclier gaulois était certainement un consommable pour le guerrier. En effet, une personne entrainée peut aisément, lorsque la planche est brisée, la remplacer en quelques minutes avec les mêmes pièces métalliques. Le bouclier gaulois nous donne une image précieuse et enrichissante quant aux techniques de combats développées dans son aire d'influence. Il semble être au centre de la manière de combattre des Celtes et a certainement contribué à façonner leur réputation de farouches mercenaires.


    Cette présentation, si elle ne visait pas à l'exhaustivité, tant il y aurait de choses à expliquer, de problèmes à soulever, de points à comprendre et à découvrir encore... a, je l'espère, permis de briser l'image d'Épinal du guerrier gaulois si fréquente chez nos contemporains, à cheval entre une version romantique développée aux XIXe et XXe siècles (un fanatique hirsute, nu...) et une représentation à la Astérix (un bonhomme jovial gavé de potion magique, fonçant dans le tas avec ses poings).

    Bibliographie de base sur le sujet :

    FRANCK MATHIEU.Le guerrier gaulois du hallstatt à la conquête romaine.Errance 2008.

    BRUNAUX J.-L, LAMBOT B, Guerre et armement chez les Gaulois (450-52 av. J.-C.), Errance, Paris, 1987.

    BRUNAUX J.-L., RAPIN A., Gournay II, Boucliers et lances, dépôts et trophées, Le sanctuaire de Gournay-sur-Aronde et l'armement des Celtes de La Tène moyenne, Errance, Paris, 1988.
     
    sources : http://racinescharnelles.blogspot.com/2010/11/le-bouclier-gauloisceltique-22.html
      
     
     

     
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  • Le bouclier gaulois/celtique (1/2)

     

     

    Il s'agit principalement d'une arme défensive, voire d'utilisation mixte. Défensive, car la fonction première du bouclier reste la protection dynamique du corps, en complément ou non de protections à même le corps (cuirasse en cuir, cotte de mailles, linothorax). Mixte, car les reconstitutions contemporaines de combats celtiques permettent d'intégrer peu à peu l'évident dynamisme de son utilisation : l'arme sert à parer les armes adverses, mais permet également de porter des coups.
    Le bouclier peut également être une arme d'apparat : à titre d'illustration de ce propos, le bouclier de Battersea en Angleterre.


    Pièce essentielle du fourniment du guerrier gaulois, et en cela, nous sommes bien éloignés des clichés généralisés du barbare hirsute à l'assaut des lignes ennemies, nu, avec pour seule protection ses attributs virils et son torque en or, conformément à l'image offerte par Polybe des Gaisates, premières lignes de combattants fanatiques, le bouclier gaulois suit un schéma général globalement identique tout au long de la période laténienne (La Tène, du nom d'un site éponyme neuchâtellois, correspond au Second Âge du Fer, soit, grosso modo, la période s'étalant de 475 / 450 av. J.-C. environ jusqu'à 30 av. J.-C.), même si certaines de ses composantes varient.

    Le bouclier fût décrit et représenté à la fois par la littérature antique, l'iconographie statuaire celtique (la statue du Glauberg, en Allemagne), méditerranéenne (la statue du guerrier de Vachères ou celle de Mondragon), représentations sur des objets, figurations monétaires, peintures ou bas-reliefs grecs ou romains (l'Arc d'Orange). L'archéologie permet d'en obtenir une image plus précise, même si elle doit généralement se limiter aux pièces métalliques constituant l'arme, pour des raisons évidentes de conservation des matériaux.

    Le bouclier gaulois est généralement composé d'une planche de bois ou d'un lamellé-collé de forme ovale. Cette partie, putrescible, est très rarement retrouvée en fouilles, même si, parfois, des conditions exceptionnelles de conservation permettent de s'en faire une idée : sites de La Tène en Suisse, de Hjortspring dans le Jutland danois. La planche, plate, différencie le bouclier gaulois du scutum romain ou de l'hoplon grec, qui cherchent à envelopper le corps du porteur ; tandis que le bouclier celtique favorise un "art martial", au sens premier du terme, propice au développement de stratégies de combat dynamiques de type "cavalerie rapide" ou "guérilla".

    Cette planche ovale est parfois sertie, au-moins sur ses bords supérieurs et inférieurs, par ce que l'on nomme des orles métalliques, c'est-à-dire des gaines / bandes en fer destinées à préserver la planche, mais aussi, accessoirement, à donner des coups fatals et éviter le pourrissement du bois. Ces orles sont d'une grande utilité pour les protohistoriens, puisqu'ils permettent par la même occasion de connaître l'épaisseur extérieure du bouclier. Épaisseur souvent très réduite : dans les cinq millimètres.

    Le guerrier tient de la main gauche son bouclier à l'aide d'une poignée horizontale, nommée "manipule". Ce manipule est placé au centre de gravité de ce bouclier de façon à favoriser son utilisation rapide et à minimiser son poids - léger, dans les quatre kilogrammes en moyenne, ce qui n'est rien en comparaison d'autres boucliers antiques contemporains. Le manipule, en bois, parfois doublé de fer, offre ainsi une préhension redoutable, pour peu que l'on en comprenne le fonctionnement.

    La main du guerrier, entrée "en force" dans un trou au centre duquel passe le manipule, est protégée par une pièce en bois, nommée "spina". La spina, pièce fondamentale du bouclier au début de la période laténienne, tend à disparaitre avec l'apparition de l'umbo circulaire à la fin de l'époque laténienne. Sorte de saillie verticale en demi-fuseau, creusée pour accueillir la main, et placée sur la face extérieure du bouclier, la spina est maintenue principalement par la pièce essentielle du bouclier : l'umbo métallique.

    Bibliographie de base sur le sujet :

    BRUNAUX J.-L., LAMBOT B., Guerre et armement chez les Gaulois (450-52 av. J.-C.), Errance, Paris, 1987.

    BRUNAUX J.-L., RAPIN A., Gournay II, Boucliers et lances, dépôts et trophées, Le sanctuaire de Gournay-sur-Aronde et l'armement des Celtes de La Tène moyenne, Errance, Paris, 1988.
      
    SOURCES ; http://racinescharnelles.blogspot.com/2010/11/le-bouclier-gauloisceltique-12.html
      
      
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  • Le véritable emplacement de Lutèce... Vidéo.

     

    le véritable emplacement de Lutèce ville gauloise à Nanterre où était la capitale des Parisii ?

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    Le véritable emplacement de Lutèce... Vidéo

     

    Proposé par Charles.

     

    A Nanterre, il semble bien qu'on ait retrouvé les vestiges de la véritable capitale des Parisii, le peuple celte de la région parisienne. Cette capitale est nommée Lutèce d'après les sources latines. Il est probable que le nom ne se prononçait pas ainsi en langue celte, (Kelte) mais peut-être (hypothèse) Lug-Equia : la jument de Lug. On sait que tous les noms celtes ont été déformés par le latin. Le nom actuel de Nanterre a des racines gauloises, car le nant signifie le ruisseau, en Gaulois, et on retrouve la même racine dans le nom de Nantua, littéralement : la pierre du ruisseau !

    Le nom même donné par César au peuple de la région parisienne, ne fait pas très celte à vrai dire... Là réside un mystère de plus !


    Pour apprécier cette vidéo, cliquer sur le log central de Deezer - colonne de gauche, en bas - le fond musical du blog sera supprimé

     

     

    Lutèce est-elle devenue Nanterre - Ma-Tvideo France3
    Une très belle exposition autour des découvertes archéologiques gauloises faites à Nanterre il y a deux ans montre pourquoi Lutèce est peut-être devenue Nanterre plutôt que Paris Mots-clés : archéologie nanterre gaulois lutèce paris gaulois fouilles archélogiques
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  • La médecine chez les gaulois et celtes antiques.

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    Nos ancêtres gaulois

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    La grande civilisation celte druides

     

     

    La médecine chez les gaulois et celtes antiques

     

    La médecine entre dans les attributions et connaissances des druides. Ils connaissaient les plantes médicinales et leur usage, ainsi que leurs interactions entre elles, faisaient toutes sortes de préparations thérapeutiques, sirops, baumes, onguents, mais pratiquaient aussi la chirurgie, et étaient réputés pour la chirurgie ophtalmique qu’ils pratiquaient avec succès.

    Après la conquête, les druides furent systématiquement persécutés, mais bien vite, les romains eux-mêmes eurent recours aux derniers savants gaulois capables de les soigner et de les opérer tant leurs connaissances et méthodes étaient très supérieures à celles des médecins romains.


    Ci-dessous : Instruments chirurgicaux des celtes antiques ;

    A Batina-Kis Köszeg en Yougoslavie, furent trouvés huit instruments de chirurgie en bronze, malheureusement disparus pendant la 2ème guerre mondiale. En voici la photo.

     

     

    http://www.arbre-celtique.com/encyclopedie/sciences/chirurgie3.gif

     

    http://i16.photobucket.com/albums/b9/Power2the1/BronzesurgicalprobesfromLateHallsta.jpgCi contre instruments de chirurgie trouvés en Bavière, dans une tombe de 3ième siècle avant notre ère

     

     

     

     

     

     

    A München-Obermenzing en Bavière, fut découvert une tombe du III ème siècle avant J.-C., Contenant les armes d'un guerrier qui était aussi chirurgien. Trois instruments de chirurgie en fer furent découverts, un scie à trépanation, un crochet à bout arrondi, et une poignée à usage indéterminé.

    La poignée fait partie de l'ensemble, et doit donc être aussi un instrument de chirurgie. Mais son usage n'est à ce jour pas déterminé. Le crochet à bout arrondi avec un anneau de préhension. Celui-ci peut servir pour des opérations sur n'importe quelles parties du corps, mais peut aussi servir à protéger les méninges, lors d'une trépanation. Celui-ci est très ressemblant à ceux qui étaient encore utilisés au début du XXème siècle

    Sources:

    • Les Celtes, édition collective, p. 372-373, EDDL, 2001 (Textes & photo)

     

    Après la conquête romaine,les romains eux-mêmes firent appel aux rares détenteurs survivants de l'art médical et chirurgical druidique, notamment pour la chirurgie ocualire, l'opération des glaucomes entre autres.

     

    La pharmacopée gauloise provenait essentiellement des plantes. Théophraste et Dioscoride signalent plus de cinq cents médicaments, Celse environ deux cent cinquante, Pline l’Ancien un millier et Galien plus de quatre cents. L'une des meilleures sources sur les médicaments utilisés en Gaule est constituée par des manuscrits du IVe siècle d’un gallo-romain, Marcellus EMPIRICUS. Celui-ci, né à Bordeaux, probablement médecin ambulant, avait parcouru la Gaule avant d’être archiatre à la Cour de l’Empereur Théodose et indique de nombreux remèdes utilisés par les Gaulois. Dans ces manuscrits on relève environ deux mille cinq cents recettes groupées en trente-six chapitres correspondant aux médicaments des différents organes : contre les maux de tête, contre les maux de cœur, contre les angines et la toux, remèdes pour les maladies du foie, les affections de la rate, des reins et de la vessie, etc. 

     

    Parmi les plantes médicinales utilisées, on trouve la Bétoine (blutagio en gaulois), plante astringente, et la Verveine commune (ferfaere en celte) utilisée dans les maux d’yeux et, encore de nos jours, en médecine populaire comme digestive et vulnéraire et en cataplasme. On peut également citer la serpentaire ou l'hièble, une variété de sureau. Les Gaulois utilisaient aussi les Artemisia : l’Absinthe marine, herbe santonica ou herbe de Saintonge, douée de propriétés vermifuges, et l’Armoise commune (bicrunum) préconisée contre les maux de reins pour les hommes et comme emménagogue pour les femmes.


    L’Ail avait également de multiples applications : dans les dermatoses, dans les affections du rein et de la rate, dans les maux d’estomac. L’emploi de la Chélidoine ou Grande éclaire dans les maux d’yeux était déjà connu des Gaulois. Il en est de même de la Petite Centaurée, drogue amère appelée pour cette raison fiel de la terre. Les druides lui reconnaissaient des propriétés fébrifuges, elle servait contre les piqûres d’animaux venimeux (serpents, insectes, scorpions). Les graines et le jus de concombre sauvage étaient employés contre certaines dermatoses et comme laxatif. Le Fenouil, surtout la racine, est rencontré fréquemment dans les recettes, surtout pour les maux de reins. Parmi les autres plantes utilisées par les Gaulois, on peut citer la Jusquiame (bilinoutio), le Lierre (souivitis en gaulois, hedia en celtique), le Marrube, les Menthes, l’ache, l’anis, le basilic, etc. Mais les druides utilisaient aussi des plantes exotiques provenant vraisemblablement de la Méditerranée et du Moyen Orient : l’aloès, les cannelles, l’encens, le galbanum, la gomme adragante, l’iris d’illyrie, le mastic, la myrrhe, le myrte, le nard (le nard utilisé par les druides devait être le nard celtique, confondu à tord avec le nard de Syrie. il était obtenu à partir d'une valériane des régions alpines (Valeriana spica) maintenant introuvable2), l’opium, l’opoponax, le poivre, la gomme ammoniaque, le safran, la sandaraque, le styrax et sans doute le gingembre.

    Si certaines préparations étaient relativement simples avec un nombre de constituants inférieur à quatre ou cinq, d’autres (électuaires, antidotes) en contenaient plusieurs dizaines. Il faut aussi mentionner les collyres secs dont l'usage est assez caractéristique de l'époque gallo-romaine (I°-III° siècles) avec de nombreuses formules, se présentant sous forme de bâtonnets imprimés en relief qui devaient être pour l'usage dissous dans de l'eau ou une huile, voire pulvérisés2. Les Gaulois étaient donc très avancés dans l’art de préparer les médicaments. PLINE attribue d’ailleurs l’invention de la Thériaque à un médecin gaulois dénommé Crinés. La pharmacie y était très honorée. On a découvert à Grand (Vosges) en 1842 une statuette œuvre d’un sculpteur gallo-romain du I° ou II° siècle, qui est conservée au Musée d’Epinal. Appelée Meditrina ou pharmacienne par Espérandieu et regardé par Jullian comme une femme « fabricant de savon », elle est considérée aujourd’hui notamment par le Professeur Duval comme la divine patronne de la Pharmacie. Cette statuette est sans doute la première représentation d’une apothicairerie française.

     

    Le tableau médical gaulois ne serait pas complet si on ne mentionnait pas le thermalisme dont l'antériorité n'est pas romaine comme on le laisse souvent à penser, mais celte, comme en attestent de très nombreuses trouvailles d'ex-votos, statuettes de bois, offertes en remerciements des vertus curatives des eaux, et dont voici un exemple ci-dessous :

     

    http://jfbradu.free.fr/celtes/les-celtes/ex-voto-chamal.jpg

     

    http://www.augustonemetum.fr/News/files/PieceJointeInfo/fichier/medium/68952a7bffd08a02e6642f6af4e9156c.jpg

     

    Dépôt d'ex-votos gaulois dans une source thermale (Source des Roches à Chamalières).

     

    Au vu de cette panoplie très large de l'art médical gaulois, bien outillé, connaissant les vertus curatives des ressources naturelles,qu'il s'agisse des plantes ou des ressources minérales, sachant pratiquer des interventions chirurgicales complexes, nous pouvons affirmer que mieux valait sans doute à cette époque, être soigné par un druide gaulois que par un médecin issu d'autres civilisations. Ce caractère développé et finalement relativement moderne de la médecine gauloise, explique t'il la plus grande longévité des gaulois à l'époque de leur indépendance, que celle des autres peuples ? La médecine avancée est sans doute l'un des éléments explicatifs de cette caractéristique, relevée en de nombreux sites funéraires gaulois, l'autre élément à prendre en compte, étant sans doute un art de vivre sainement, et donc d'éviter la maladie.


     

    http://www.shp-asso.org/index.php?PAGE=gaulois

     

     Source : (1) R. PARIS. La Pharmacopée gauloise. Bulletin de l’Ordre des pharmaciens, n°237, Octobre 1980. (2) J. POISSON. Revue d'Histoire de la Pharmacie, LII, 2004, n°343, p. 393-390.

    Voir aussi :

    P.BOUSSEL et H. BONNEMAIN . Histoire de la Pharmacie, Ed. de la Porte Verte, Paris, 1977

    M. BOUVET. La pharmacie chez les gaulois, dans l’histoire de la Médecine par Laignel-Lavastine, Albin Michel, Paris 1936

      

      

    sources : http://lecercledevie.over-blog.com/article-la-medecine-chez-les-gaulois-et-celtes-antiques-71710586.html

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  • Livre I

    L’histoire de l’Humanité telle que nous pensons la connaître nous a été transmise par des écrivains, des historiens ainsi que par nombre de copistes qui ont porté à notre connaissance des ouvrages écrit depuis la nuit des temps. Les historiens « modernes » interprètent certaines données et/ou certains écrits afin de nous apprendre l’Histoire. Ils ne se contentent pas d’émettre des hypothèses, ils font l’histoire de manière péremptoire et lorsqu’ils se trompent, revenir en arrière est chose extrêmement difficile. Si l’histoire est -normalement- une succession de faits totalement dépourvus d’émotion et de pathos, dans les faits il n’en est rien et ce depuis l’antiquité. L’histoire que nous apprenons, l’Histoire avec un grand « H » a, soit été écrite par les vainqueurs – et dans ce cas profondément orientée -, soit été écrite avec nombre de ressentiments rendant les faits « teintés » et expliqués d’une manière qui ne peut être ni correcte ni honnête.

     

    L’histoire des Gaules et des peuples Gaulois, ne sont parvenus jusqu’à nous que par très peu de sources différentes. Deux historiens Grecs, Diodore de Sicile et Plutarques traitent ces deux sujets, ils citent tous deux des ouvrages qui ont été perdus dans les méandres de l’histoire. Il y a également Jules César qui a écrit « De Bello Gallico », en français les guerres des Gaules ouvrage en sept livres qui, s’il est assez complet pour nous expliquer la géographie des Gaules et les coutumes des gaulois n’en demeure pas moins une source pour le moins orientée de notre histoire.

    Qu’apprend-on aux enfants depuis des siècles ? Que les gaulois étaient des peuples de sauvages dont les connaissances étaient proches du zéro absolu et qu’ils furent pour ainsi dire « sauvés » par les Romains. Ces derniers nous étant dépeints comme un peuple cultivé, raffiné, aux bonnes mœurs possédant la connaissance avec à leur tête le grand Jules César.

    Qui connaît véritablement les actes de cet homme ? Qui sait qu’il a massacré les habitants de Cenabum (Orléans) ainsi que celui d’Avaricum (Bourges). Le peuple des Mandubiens, habitants du trop célèbre oppidum d’Alésia, a été décimé dans son ensemble. Le peuple des Atuatuques, provenant de la Gaule Belge mais que César pense être d’origine germanique, a été réduit à l’esclavage et vendu comme du bétail. Les acheteurs ont annoncé au Consul romain 53.000 « têtes » et la vente a eu lieu en un « lot », rayant de la surface de la terre à tout jamais ce peuple. Puis ce fût le tour des Vénètes dont le peuple est massacré et dont les survivants sont, eux aussi, vendus aux marchands d’esclave. Les Eburons subiront également le même sort, les Hélvètes (peuple qui habitait le territoire actuel de la Suisse) ont fait une tentative de migration qui s’est soldée par la mort de 70% de l’ensemble des leurs, soit 258.000 personnes sur les 368.000 qu’ils comptaient avant leur périlleuse épopée. Rajoutons à ce décompte 98% du peuple des Bellovaques soit près de 100.000 personnes et 90% du peuple des Nerviens soit 50.000 personnes afin de compléter la vision que nous avons du grand Jules César.

    Pline l’Ancien, écrivain romain (23-79 de notre ère) écrit que la Guerre des Gaules a fait un peu moins d’un million deux cents mille morts (1.192.000 pour être précis) et il évoque pour la première fois de l’histoire le concept de « crime contre l’humanité » (humani generis injuria) même s’il s’interdit d’assimiler la guerre menée par César contre les peuples des Gaules à une chose aussi grave.

    Jules César a manipulé l’Histoire à son profit, les livres qu’il a écrit et qui sont à la base de nos connaissances sur cette époque, étaient en fait rédigés par lui afin de justifier au Sénat romain les crédits qui lui étaient alloués pour le territoire des gaules dont il avait la charge. Il a massacré et rayé de la carte un nombre immense de peuples et pourtant nous n’apprenons rien de cela à nos enfants. C’est tout juste si les romains ne sont pas des libérateurs.

    Ils nous ont transmis leur savoir et ont fait de nous des hommes civilisés nous a-t-on appris à l’école. Les gaulois dont la culture, et l’ensemble des connaissances étaient transmises en grande majorité par voie orale, rien n’est parvenu jusqu’à nous. Ils sont l’une des premières victimes de l’Histoire, passant pour des idiots et des sauvages. Qui, en France, connaît le calendrier de Coligny sans être, plus ou moins spécialisé dans l’histoire des peuples Gaulois ? C’est une plaque de bronze de 1.50 mètre sur 90 cm écrit en langue gauloise qui nous renseigne sur les connaissances très étendues des peuples d’alors en Astronomie car il s’agit d’un calendrier perpétuel luni-solaire. Il s’agit, en outre, du plus important document en langue gauloise qui nous soit parvenu. Un fragment d’une plaque de bronze avait été découvert en Italie dans le lac d’Antre en 1802. Ce fragment ne put être identifié comme étant lui aussi un morceau d’un calendrier gaulois qu’après la découverte de celui de Coligny mais l’ironie de l’Histoire veut qu’il ait été « perdu » depuis.

    Voici ce que l’histoire, écrite par les vainqueurs peut faire à la mémoire des peuples…. Mais cela est arrivé beaucoup plus près de nous….. Nous en parlerons dans un prochain article…

      

    http://hikoum.wordpress.com/2011/04/12/de-lhistoire/

    Pierre-Louis HIKOUM

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  • Antiquité

     

      

    Les Celtes exploitaient des mines d'or depuis l'Âge du Bronze (vers le XIIIe s. av. J.-C.) jusqu'à la conquête romaine. Les Lémovices, peuple Celte, occupaient la région minière au sud de Limoges et y pratiquèrent l'extraction minière de l'or dès le 6 ème siècle avant JC.

    D'après Diodore de Sicile, l'orpaillage était productif et facile:
    "En Gaule, on n'extrait point d'argent mais beaucoup d'or et la nature des lieux permet aux habitants de recueillir ce métal sans le travail du mineur. Les fleuves par leur cours et par leurs affluents qui touchent au pied des montagnes entraînent dans leurs alluvions de grandes quantités de métaux précieux. Les gens qui s'occupent de ce genre de travail brisent et mettent en bouillie les mottes de terre qui contiennent les grains d'or ensuite, cette bouillie lavée dans l'eau est mise en fusion par des fourneaux. Une si grande quantité d'or est amassée par ce procédé que non seulement les femmes mais les hommes s'en font des parures. Ainsi portent-ils des bracelets d'or aux poignets et aux bras, de gros colliers d'or autour du cou, et même des cuirasses d'or. Dans les temples et lieux sacrés de ce pays, on consacre en l'honneur des dieux beaucoup d'or répandu çà et là et quoique les gaulois soient très avares, personne n'y touche tant ils sont scrupuleux dans la religion."

    Comme en témoignent les historiens et géographes de l'antiquité, l'orpaillage était très productif ; il semble avoir été pratiqué sur tous les réseaux hydrographiques aurifères des Pyrénées, du Massif central, des Alpes, du Massif Armoricain et des Ardennes. Une étude archéologique des traces d'exploitations d'or alluvionnaire reste cependant à faire. Les auteurs anciens citent le Rhin, le Rhône, l'Ariège, le Tarn comme roulant des paillettes d'or, et affirment avoir installé des lavages sur ces diverses rivières.

    Les Celtes gaulois qui maîtrisaient le fer comme aucun autre peuple, arboraient fièrement leur or: chaînes et torques d'or autour du cou, anneaux torsadés aux chevilles, bracelets aux bras, pendentifs, ceintures, coupes... La civilisation de la tène produit des ouvrages d'orfèvrerie exubérants, généreux et ostentatoires.

    Antoine de Réaumur, 1718:

    Torque d'or Gaulois de 762 g, (IIème Siècle AV. J.C)


    Origine: Trésor de Tayac

    L'or gaulois:
    L'or était recherché et utilisé par les Gaulois, d'abord sous forme d'orpaillage puis des exploitations minières furent mises en place vers le 6 ème siècle av. JC.

    Coupe d'une aurière gauloise à ciel ouvert:


    Maquette de Béatrice Cauuet

    Les travaux de recherche de l'archéologue Béatrice Cauuet montrent que les Gaulois et les Celtes, exploitaient habilement bon nombre de mines d'or à ciel ouvert et en galeries.
    Des ruées vers l'or filonnien eurent lieu à l'époque gauloise.

    Les fouilles des mines d'or du Limousin révèlent qu'en 400 an JC, les techniques minières gauloises étaient expertes. Les minerais extraits par abattage au feu étaient concassés et grillés avec du charbon de bois pour oxyder les sulfures, puis réduits en poudre ; l'or ainsi libéré était séparé du minerais dans des canaux de lavage tapissés de peaux de moutons. On le récupérait en brûlant ces peaux. Il était ensuite raffiné au creuset.

    Fouilles d'une aurière gauloise:

    Sur 9 sites aurifères, 250 mines d'or gauloises, ou supposées telles ont été inventoriées à ce jour en Limousin, regroupant 1207 aurières ayant pu produire en 500 ans près de 69 tonnes d'or, à partir de minerais d'une teneur de 20 g par tonne en moyenne.

    Les premières monnaies d'or gauloises sont datées de 300 av JC, elles s'inspirent des Statères Grecs:

    Monnaie d'or gauloise (IIIème siècle AV. J.C.)

    Statères des Parisii
    Ier siècle AV J.C.

    or: 7,31 g diamètre maximum: 2,1 cm

    Statère Vercingétorix
    52 AV J.C.

    Or 7,43 g
    Provient du trésor de Pionsat (Puy-de-Dôme), 1852

    Principaux gisements aurifères gallo-romains
    et Tribus gauloises citées pour leur richesse en or:

     L'or de notre pays fut convoité et exploité par les Carthaginois: Les légendaires mines d'Hannibal (200 av JC) semblent être localisées dans la vallée de l'Arizacun-Bastan au pays basque.

    L'or gaulois était connu du monde antique et "Gallia aurifera" est souvent citée par les auteurs anciens, grecs et latins, ce qui éveilla la convoitise Romaine. Rome étant très pauvre en or, les conquêtes de la république romaine avaient pour but d'épuiser toutes les mines d'or en activité dans les régions conquises. Les peuples vaincus, fournissaient de nombreux esclaves déjà aguerris aux techniques d'extraction et d'exploitation de l'or. César dépouilla la Gaule, Néron planifia et organisa l'extraction du métal précieux en Bosnie, en Dalmatie, en Ibérie et en Transylvanie.

    Des exploitations mécaniques des alluvions aurifères et des mines en roche étaient mises en service sur les points les plus riches. Esclaves, pompes puissantes, vis d'Archimède (Les Musées de Madrid et de Metz possèdent des spécimens miraculeusement conservés), dragues, canaux et mercure étaient utilisés.
    Grâce à l'écrivain latin Pline (23 à 79 après JC), on sait que les romains extrayaient des mines de la péninsule Ibérique et de la Gaule environ 6500 kg d'or par an.

    Les conquêtes des Romains permirent de récupérer aussi de "l'Or coronaire", terme désignant une offrande "bénévole et désintéressée" que les populations des pays conquis versaient à Rome en gage d'amitié (les dettes de César et de Rome furent épongées par l'or de la guerre des Gaules).

    En réaction à ce pillage, les gaulois ont comblé, noyé et caché grand nombre de leurs exploitations minières de manière si efficace que l'on ne parvint à en retrouver les traces que de nos jours.
    L'exploitation minière de l'or persista mais s'atténua donc à l'époque Gallo-romaine.
    Les datation des poutres des anciennes aurières Gauloises montrent qu'elles étaient exploitées jusqu'en 280 pour la Mine de la Bellière et 480 (+ou- 100) pour la petite Faye (Creuse).

    A la fin de l'empire romain décadent, la négligence et l'incompétence des cadres provoquèrent une baisse énorme de la production suivie d'une pénurie fatale qui causa la chûte de Rome par manque de liquidités pour payer des mercenaires...


    -Theophraste Philosophe grec (371 à 287 av JC) signale les mines gauloises d'or et d'argent.

    -Posidonios Philosophe grec (135 à 50 av JC) indique que les Volques Tectosages dont la domination s'étendait jusqu'aux Pyrénées, exploitèrent les premières mines d'or de ces montagnes.

    -Diodore de Sicile, Historien grec, (90 à 20 avant JC) décrit un orpaillage productif et facile dans les cours d'eau Gaulois près des montagnes, il rapporte la prolifération de parures ostentatoires ainsi que la sacralisation des offrandes d'or aux dieux par les Gaulois.

    -Strabon Géographe grec ( 64 av JC à 21) écrit que les Tarbelles, peuplade vivant au pied des Pyrénées sont en possession des mines d'or les plus estimées car sans fouiller bien avant dans les terres on y trouve parfois des masses d'or qui sont assez grosses pour remplir la main, et n'ont besoin que d'un léger lavage. Le reste de la mine consiste en paillettes et pépites qu'un travail facile sépare des matières étrangères.
    Il indique aussi que la domination des Arvernes s'étendait jusqu'à Narbonne et jusqu'aux frontières de Marseille. On dit que Luérius, père de Viticus, qui combattit contre Maximus et Domisius s'était tellement distingué par ses richesses et par son luxe que, pour en donner des preuves à ses amis, il se promenait dans le pays, assis sur un char, en jetant à droite et à gauche des pièces d'or et d'argent qu 'il ramassait à sa suite. Luérius devait être roi vers - 150 avant J.C.

     

    -Pline l'ancien (23 à 79), naturaliste auteur Latin, qui fut gouverneur des provinces d'Espagne (23 à 79 après JC) confirme la richesse en or de la Gaule décrite par Diodore de Sicile.

    -Plutarque écrivain grec (50 à 120 après JC) écrit que Jules César conquit la Gaule avec le fer des romains et asservit la république avec l'or des Gaulois.


     

    Documents anciens:

      

      

    source :

    http://www.orpaillage.fr/histoire/antiquite.html

     

     

     

     


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  • Char gauloisLes Gaulois sont des guerriers valeureux.
    Un chef dirige chaque tribu composée de plusieurs familles.
    Ces tribus se regroupent en différents peuples qui se font souvent la guerre.

    Les orgueilleux Gaulois méprisent le danger et considèrent comme un privilège de mourir au combat.
    Ils se ruent sans pitié sur leurs ennemis au son du carnix, armés de leurs longues épées de fer.
    Un bouclier et un casque décoré de cornes ou d'ailes d'oiseau servent de protections.

    Guerriers GauloisIls portent des braies retenues à la cheville et, attaché sur l'épaule par une agrafe, le sagum (saie) adopté plus tard par les romains comme manteau militaire.

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  • Les Gaulois

    Un aristocrate et un chef de guerre
    Vercingétorix est né aux environs de 82 av. J.-C, à Gergovie. Son nom est en fait un titre militaire qui signifie "grand roi des guerriers". C'est un noble qui a suivi l'enseignement des druides : il est issu d'une des plus grandes et des plus puissantes familles de la tribu des Arvernes.

    Pour contrer l'invasion romaine, il parvient à organiser une grande coalition gauloise, dès 52 av. J.-C.

    La guerre des Gaules
    A partir du début du IIIe siècle av J.-C, les Romains étendent leur hégémonie sur le bassin occidental de la Méditerranée et commencent à conquérir la partie méridionnale de la Gaule, dite transalpine. En -120, le sud de la Gaule, désormais appelée la "Province", est annexé. La conquête se poursuit peu à peu, en dépit de la résistance de certaines tribus gauloises. La plus grande insurrection est menée par Vercingetorix, qui réussit à battre les Romains à Gergovie, capitale des Arvernes, en -52. Ce succès entraîne de nouvelles tribus gauloise au combat. Emmenées par Vercingétorix, elles pratiquent une politique de terre brûlée pour freiner les Romains et les empêcher de se ravitailler.

    La bataille finale d'Alésia
    C'est à Alésia que se joue l'ultime bataille de la guerre des Gaules. Jules César y fait construire une double fortification autour de la place-forte : une ligne de travaux défensifs et de larges fossés sont édifiés pour empêcher les assiégés de sortir. Malgré une armée de secours, Vercingétorix est contraint d'admettre sa défaite et rend les armes. Il est mené en captivité à Rome puis meurt à la prison du Tullianum, sans doute étranglé. En -51, la Gaule est donc entièrement soumise. La politique d'assimilation et d'acculturation qu'imposent partout les Romains transforme vite le pays, faisant bientôt des Gaulois, des Gallo-romains.

      

      

    Source de cet article ( de 1 à 8 - http://www.linternaute.com/histoire/magazine/dossier/06/gaulois/8.shtml 

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  • Plus que la cueillette du gui
    L'image d'Epinal d'un druide, tout de blanc vêtu, coupant du gui à la serpe dans une forêt profonde a longtemps résumé la religion gauloise, pourtant plus complexe. Les découvertes archéologiques récentes ont en effet mis en lumière une religion riche en croyances et rites élaborés, structurant la vie des Gaulois.


    "Druides", "bardes" et "vates"
    Le personnel religieux gaulois n'est pas composé des seuls druides : les bardes, chargés de perpétuer la tradition orale, occupent une place tout aussi importante. Ces gardiens de la mémoire gauloise, considérés comme de véritables chantres sacrés, louent les exploits des hommes et des dieux, accompagnés d'un instrument proche de la lyre . Egalement oubliés, les "vates" sont les maîtres du sacrifice et de la divination, au cœur du culte gaulois.


    Sacrifice et divination
    Pour amadouer les dieux, on leur présente toutes sortes d'offrandes, animaux, bijoux, fruits, sans oublier les sacrifices humains, rares mais pratiqués. Les Gaulois s'adonnent aussi à la divination en lisant dans les songes, le vol des oiseaux mais surtout dans les nombres.

     

    Lieux de culte
    Ces cérémonies se déroulent dans des sanctuaires clos, sortes de temples généralement localisés sur des points élevés, éloignés des habitations mais facilement repérables. Aucune cérémonie dans les arbres donc, comme le veut la légende.


    Les fêtes religieuses
    Quatre grandes fêtes celtiques introduisent les saisons : l'Imbolc le 1er février, le Belteine le 1er mai , le Lugnasad le 1er août, le Samain le 1er novembre.


    Le visage des dieux
    Polythéistes, les Gaulois vénéraient des divinités protectrices variées mais ne les représentaient pas sous des traits humains. Il est donc difficile de les identifier, sauf en s'appuyant sur des récits romains biaisés par leurs propres croyances. Il semble en fait qu'aucun panthéon ne se soit imposé à l'ensemble des Gaulois, excepté quelques divinités comme le fameux Toutatis, ou Teutatès, dieux protecteur de la tribu.


    Croyances
    C'est finalement le système de croyances très élaboré des Gaulois qui les unit le mieux. Citons entre autres, la croyance en la fin du monde, en la vie éternelle et en la réincarnation des âmes (une croyance qui expliquait selon César le courage des Gaulois aux combats). L'univers est quant à lui conçu comme une sorte de construction pyramidale divisée en trois parties, abysses infernales, terre, et ciel, ce dernier apparaissant comme une voûte fragile et inquiétante sur laquelle s'appuie l'univers

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