• Histoire de l'Humanité... ( Pierre-Louis Hikoum )

    Livre I

    L’histoire de l’Humanité telle que nous pensons la connaître nous a été transmise par des écrivains, des historiens ainsi que par nombre de copistes qui ont porté à notre connaissance des ouvrages écrit depuis la nuit des temps. Les historiens « modernes » interprètent certaines données et/ou certains écrits afin de nous apprendre l’Histoire. Ils ne se contentent pas d’émettre des hypothèses, ils font l’histoire de manière péremptoire et lorsqu’ils se trompent, revenir en arrière est chose extrêmement difficile. Si l’histoire est -normalement- une succession de faits totalement dépourvus d’émotion et de pathos, dans les faits il n’en est rien et ce depuis l’antiquité. L’histoire que nous apprenons, l’Histoire avec un grand « H » a, soit été écrite par les vainqueurs – et dans ce cas profondément orientée -, soit été écrite avec nombre de ressentiments rendant les faits « teintés » et expliqués d’une manière qui ne peut être ni correcte ni honnête.

     

    L’histoire des Gaules et des peuples Gaulois, ne sont parvenus jusqu’à nous que par très peu de sources différentes. Deux historiens Grecs, Diodore de Sicile et Plutarques traitent ces deux sujets, ils citent tous deux des ouvrages qui ont été perdus dans les méandres de l’histoire. Il y a également Jules César qui a écrit « De Bello Gallico », en français les guerres des Gaules ouvrage en sept livres qui, s’il est assez complet pour nous expliquer la géographie des Gaules et les coutumes des gaulois n’en demeure pas moins une source pour le moins orientée de notre histoire.

    Qu’apprend-on aux enfants depuis des siècles ? Que les gaulois étaient des peuples de sauvages dont les connaissances étaient proches du zéro absolu et qu’ils furent pour ainsi dire « sauvés » par les Romains. Ces derniers nous étant dépeints comme un peuple cultivé, raffiné, aux bonnes mœurs possédant la connaissance avec à leur tête le grand Jules César.

    Qui connaît véritablement les actes de cet homme ? Qui sait qu’il a massacré les habitants de Cenabum (Orléans) ainsi que celui d’Avaricum (Bourges). Le peuple des Mandubiens, habitants du trop célèbre oppidum d’Alésia, a été décimé dans son ensemble. Le peuple des Atuatuques, provenant de la Gaule Belge mais que César pense être d’origine germanique, a été réduit à l’esclavage et vendu comme du bétail. Les acheteurs ont annoncé au Consul romain 53.000 « têtes » et la vente a eu lieu en un « lot », rayant de la surface de la terre à tout jamais ce peuple. Puis ce fût le tour des Vénètes dont le peuple est massacré et dont les survivants sont, eux aussi, vendus aux marchands d’esclave. Les Eburons subiront également le même sort, les Hélvètes (peuple qui habitait le territoire actuel de la Suisse) ont fait une tentative de migration qui s’est soldée par la mort de 70% de l’ensemble des leurs, soit 258.000 personnes sur les 368.000 qu’ils comptaient avant leur périlleuse épopée. Rajoutons à ce décompte 98% du peuple des Bellovaques soit près de 100.000 personnes et 90% du peuple des Nerviens soit 50.000 personnes afin de compléter la vision que nous avons du grand Jules César.

    Pline l’Ancien, écrivain romain (23-79 de notre ère) écrit que la Guerre des Gaules a fait un peu moins d’un million deux cents mille morts (1.192.000 pour être précis) et il évoque pour la première fois de l’histoire le concept de « crime contre l’humanité » (humani generis injuria) même s’il s’interdit d’assimiler la guerre menée par César contre les peuples des Gaules à une chose aussi grave.

    Jules César a manipulé l’Histoire à son profit, les livres qu’il a écrit et qui sont à la base de nos connaissances sur cette époque, étaient en fait rédigés par lui afin de justifier au Sénat romain les crédits qui lui étaient alloués pour le territoire des gaules dont il avait la charge. Il a massacré et rayé de la carte un nombre immense de peuples et pourtant nous n’apprenons rien de cela à nos enfants. C’est tout juste si les romains ne sont pas des libérateurs.

    Ils nous ont transmis leur savoir et ont fait de nous des hommes civilisés nous a-t-on appris à l’école. Les gaulois dont la culture, et l’ensemble des connaissances étaient transmises en grande majorité par voie orale, rien n’est parvenu jusqu’à nous. Ils sont l’une des premières victimes de l’Histoire, passant pour des idiots et des sauvages. Qui, en France, connaît le calendrier de Coligny sans être, plus ou moins spécialisé dans l’histoire des peuples Gaulois ? C’est une plaque de bronze de 1.50 mètre sur 90 cm écrit en langue gauloise qui nous renseigne sur les connaissances très étendues des peuples d’alors en Astronomie car il s’agit d’un calendrier perpétuel luni-solaire. Il s’agit, en outre, du plus important document en langue gauloise qui nous soit parvenu. Un fragment d’une plaque de bronze avait été découvert en Italie dans le lac d’Antre en 1802. Ce fragment ne put être identifié comme étant lui aussi un morceau d’un calendrier gaulois qu’après la découverte de celui de Coligny mais l’ironie de l’Histoire veut qu’il ait été « perdu » depuis.

    Voici ce que l’histoire, écrite par les vainqueurs peut faire à la mémoire des peuples…. Mais cela est arrivé beaucoup plus près de nous….. Nous en parlerons dans un prochain article…

      

    http://hikoum.wordpress.com/2011/04/12/de-lhistoire/

    Pierre-Louis HIKOUM

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