• Les cosmétiques dans l'Egypte Antique

    Les cosmétiques dans l'Egypte Antique

     

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    Les très nombreux objets découverts dans les sépultures égyptiennes se révèlent de précieux témoignages des coutumes dans l'Antiquité. Ainsi trouve-t-on des coffrets contenant des miroirs, des épingles à cheveux, des peignes, des pots à onguents, du khôl et des huiles : de véritables nécessaires de beauté.

     

    De même que pour l'élaboration des parfums, les Egyptiens possédaient des connaissances étendues dans le domaine de la cosmétique et de la chimie, développées par la pratique de l'embaumement. Ils savaient confectionner nombre de produits destinés à l'esthétique, mais aussi au maintien de la santé. Dès l'Ancien Empire, les fards étaient considérés comme de véritables soins de la peau et des yeux.

    Au départ réservés aux prêtres et aux rites religieux, leur usage s'étend peu à peu à la vie quotidienne des Egyptiens. Hommes, femmes, et même enfants, utilisaient tous les jours fards et onguents.

     

    Onguents et huiles :

     

    Après leur toilette quotidienne, les Egyptiens appliquaient onguents et huiles parfumés sur le corps afin d'adoucir et protéger la peau.

    Ces cosmétiques étaient élaborés à base de graisse végétale (huile d'olive ou de noix, beurre de karité ou huile de palme) ou animale (graisses de crocodile et d'hyppopotame) ou encore de cire, et d'extraits de plantes, parfois de poudre minérale comme l'albâtre, variété de gypse. On pouvait y ajouter des résines ou gommes-résines, qui outre leur parfum, apportait à l'onguent des anti-oxydants qui permettait sa conservation.

     

    Le Papyrus Ebers découvert sous les ruines de Thèbes (1500 av. J.-C) décrit de nombreuses recettesd'onguents destinés à embellir la peau. Parmi les ingrédients, on trouve le miel, la poudre d'albâtre, le sel marin, la gomme de térébinthe, le souchet , le mucilage, ...

    Le papyrus Edwin Smith, expose entre autres recettes celle d'une huile à base de fenugrec, destinée à améliorer le teint.

     

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    Les fards :

     

    L'essentiel du maquillage portait sur les yeux, différent selon les époques par la forme du trait, le choix des couleurs et des textures plus ou moins brillantes.

    Ce maquillage était utilisé dans un but non seulement esthétique, soulignant la beauté du regard des Egyptiennes, mais aussi dans un but préventif contre les agressions de l'environnement, qui par la sècheresse, le soleil, le vent et le sable, ou encore les crues du Nil favorisaient les infections occulaires.

    Et c'est encore le Papyrus Ebers qui propose des recettes de fards utilisés pour protéger les yeux des maladies :

    "Remède pour soigner la vue : galène, ocre rouge, plante, partie mâle de la galène. Sera préparé en une masse homogène et appliqué sur les yeux".

    Ce papyrus cite des incantations à réciter, telle : "Viens malachite ! Viens, malachite ! Viens, la verte ! Viens écoulement de l'oeil d'Horus ! Viens rejet de l'oeil d'Atoum ! Viens sécrétion sortie d'Osiris ! ..."

     

    Les fards employés pour maquiller les yeux étaient au départ de couleur verte, on peut les observer sur les représentations des bas-reliefs dès l'Ancien Empire.

    Pour obtenir le fard de couleur verte, la couleur d'Osiris, on écrasait la malachite, un minéral à base de cuivre importé de Syrie.

     

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    Puis apparurent les fards noirs, qui vont plus tard prédominer. On les trouve en grand nombre dans les sépultures, ainsi que sur représentations artistiques.

    Le fard noir, ou khôl, était confectionné en broyant la galène à base de plomb. Broyée très finement, elle était d'un noir sombre. Plus grossière, elle donnait des reflets métalliques.

     

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    Le noir, "mesdemet", est "étroitement lié à l'Egypte (dont le nom ancien est "Kemet" : "la terre noire", de "km" : "noir", d'où "kmb" : "les Egyptiens") à cause du limon noir très fertile laissé par le Nil, symbolise dans la culture égyptienne pharaonique la vie, la fécondité, la renaissance, le renouvellement, valeurs personnifiées par les divinités à chair noire et par l'oeil noir prolongé d'une "goutte" du dieu du ciel et esprit de lumière, Horus, représenté avec une tête de faucon (animal à l'oeil naturellement entouré de noir et dont l'acuité visuelle est incomparable). L'oeil noir d'Horus, l'oudjat ("complet") est le symbole de l'intégrité physique, de l'abondance et de la fertilité, de la lumière et de la connaissance".

    (à lire "Le langage des fards en Egypte antique" sur le site du CNRS)

    Certains fards, plus clairs, étaient composés essentiellement de cérusite, un minéral blanc lui aussi à base de plomb. La cérusite, mélangée à la galène noire, permettait d'obtenir différentes nuances de gris.

    Les fards étaient mélangés à des produits gras afin obtenir différentes textures et de les appliquer plus facilement.

     

    Le plomb, très toxique, était alors un élément courant dans les formules des cosmétiques. Cependant, des études scientifiques ont révélé que l'usage fait par les anciens Egyptiens, par les doses utilisées et par la localisation de son application, n'était pas dangereux. Au contraire, son utilisation se révèle une bonne protection contre les infections des yeux ( lire ies vertus cachées du khôl égyptien).

    Pline l'Ancien et Dioscoride, auteurs gréco-romains du 1er siècle après J.-C., décrivaient des recettes de ces poudres destinées à prendre soin des yeux et des cheveux.

     

    Le fard était appliqué à l'aide d'une petite tige sur le contour des yeux au niveau de la bordure des paupières supérieure et inférieure, en un long et large trait qui soulignait leur forme en amande.

    Pour souligner la forme de leurs sourcils, les femmes les enduisaient de fards, et elles utilisaient des pinces à épiler.

     

    Les joues et les lèvres étaient parfois colorées de rouge, confectionné avec des poudres d'ocres, qui sont des oxydes de fer. Ces pigments étaient mêlé eux aussi à de la graisse animale ou de l'huile afin d'en faciliter l'application.

     

    Les accessoires et objets :

     

    Les multiples fards et onguents étaient accompagnés d'accessoires variés témoignant d'un grand raffinement, des plus simples aux plus richement décorés.

     

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    Finement ouvragés, ils sont ornés de motifs de fleurs de lotus, de guirlandes de papyrus, d'antilopes, de poissons ou de petits singes. Les objets et leurs manches sont sculptés sous la forme d'une jeune fille tenant un oiseau, d'une nageuse poussant un canard ou d'un bras se terminant par une main ouverte.

     

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     On trouve des tablettes creusées d'alvéoles, des cuillères à fard, des pots à onguents, des flacons à parfum, des étuis à khôl accompagnés de stylets assortis.

    Les récipients et autres objets sont en pierre (albâtre translucide, hématite, diorite, marbre), en céramique, en terre cuite, en bois, en roseau ou encore en ivoire.

     

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    La pâte de verre apparaît au Nouvel Empire. Le plus souvent de couleur bleue, elle peut être décorée de filets rouges, verts, jaunes ou blancs.

    Destinés aux princes et aux rois, ils peuvent être alors faits d'or, de bronze ou d'onyx gravés, incrustés d'obsidienne, de pierres semi-précieuses ou de faïence.

     

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     Les miroirs, au début simples plaques de mica, sont par la suite constitués de disques de cuivre ou de bronze poli.

    A partir du Moyen Empire, ils étaient améliorés par l'application d'une couche d'argent.

     

    (A visiter : Antiquités Egyptiennes du Metropolitan Museum of Art)

      

    sources : http://cameline.over-blog.com/article-les-cosmetiques-dans-l-egypte-antique-63744751.html

      

      

     

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