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Par Dona Rodrigue le 19 Novembre 2011 à 12:49
Les modes de l’Ancien Régime : l’habit à l’anglaise (années 1780)
Comme montrent ce tableau de Marie-Antoinette et ses enfants et les deux exemples de vêtements d’époque, le goût pour le naturel popularisé dans les romans de Jean-Jacques Rousseau n’était pas limité à l’architecture ou aux beaux-arts. Vêtu de « robes en gaulles » et d’habits « à l’anglaise », les jeunes gens de la cour et de la capitale souhaitent un train de vie plus décontracté, en commençant avec leurs vêtements, devenus beaucoup plus pratique par rapport aux grands habits de la cour appelés « habits à la française ».Pour les dames, des robes sans paniers et même sans baleines faisaient partie de la grande mode vers 1780. Abandonnant leurs habits de cour taillés et brodés, les jeunes hommes de la cour portaient des costumes évoquant la vie des gentilshommes anglais ou des squires.
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Par Dona Rodrigue le 31 Août 2011 à 00:40
PAIRE DE SOULIERS.
Paire de souliers du XVIII ème siècle.France, XVIIIème siècle. (Reconstitution).
La paire de chaussures est reconstituée d’après les règlements de Louis XV.
Réalisée en cuir, sur une semelle de bois, plus rarement de cuir, elle se serre par des boucles métalliques et ne comporte ni de pied gauche ni de pied droit.
Régulièrement, le soldat intervertissait les chaussures de façon à avoir une usure régulière.
C’est avec des souliers de ce type que les soldats de l’Empire parcoururent toutes les routes d’Europe.
Au début du XVIIIème siècle, les rubans qui assujettissaient les deux oreilles sur le dessus du pied, sont remplacées par un nouveau système. Les oreilles sont percées de trous ; une boucle de métal à double griffe peut se placer de sorte qu’une des griffes se fixe sur une oreille repliée sur elle-même pour former une partie fixe, tandis que l’autre griffe se boucle par son ardillon sur l’autre oreille, qui devient partie mobile et réglable. La partie fixe sera sur la face intérieure de la chaussure l’autre sur la face extérieure et leur position décidera du pied droit ou du pied gauche à volonté.
Nous avons pu au Musée de l’Infanterie, faire confectionner une copie de ce genre de chaussure à partie d’un patron établi d’après un exemplaire authentique, actuellement au Musée de l’Armée, à Paris.
blog : MUSEE de l'INFANTERIE..http://www.musee-infanterie.com/objet/576-paire-de-souliers
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Par Dona Rodrigue le 30 Août 2011 à 21:51
La fin du XVIIème siècle sera marqué par la folie des édifices capillaires et des mouches.
-" la passionnée " se pose sous le sourcil.
-" La baiseuse " ponctue le coin de la bouche.
-" l' effrontée " orne le bout du nez.
-" La voleuse " dissimule le bouton.
Les femmes se fardent terriblement. Le blanc et le rouge les rendent si affreuses et dégoûtantes que Boileau conseille au mari d'attendre, que le soir, sa femme " ait étalé son teint sur sa cornette, et dans quatre mouchoirs de sa beauté salis, envoie au blanchisseur et ses roses et ses lys".
Les produits utilisés sont le blanc de céruse, le sublimé et le fameux rouge d'Espagne, toujours aussi toxiques.
Le XVIIIème siècle ...à la Cour du Roi Soleil et l'Empire, toutes les gammes de rouge éclatent sur les visages en un véritable feu d'artifice. On se farde de jour comme de nuit(même pour dormir!). Le naturel est proscrit, seul le rouge est porté et adoré. Ces dames en font d'ailleurs une consommation si excessive que l'on pense instaurer un nouvel impôt!
Les coiffures sont de véritables chef-d'œuvre démesurés, ornés d'une multitude de d'accessoires.table de toilette du XVIIIè siècle
Au moyen age, avoir un grain de beauté était valorisé. Ceux qui n’avaient pas de grain de beauté utilisaient une « mouche », un bout de tissue noir que l’on colle sur le visage soit pour marquer une imperfection de la peau, soit pour ressortir le teint clair du visage.
L’emplacement du grain de beauté ou la mouche à une importance, une signification :
- sur le front : un majestueux ou une majestueuse
- près de l’oeil : un passionné ou une passionnée
- sur le nez : un effronté ou une effrontée
- près des lèvres : un coquin ou une coquine
- sous la lèvre : la firponne
- sur le menton : un discret ou une discrète
- sur la joue : la galante
- dans le creux du sourire : l’enjouée
- sur un bouton : la recéleuse
La mouche était également un faux grain de beauté, fait de mousseline noire et collé sur le visage. Les mouches étaient utilisées pour faire ressortir la blancheur du teint. L’usage des mouches était déjà connu au XVIIème siècle. C’est au XVIIIème siècle qu’elles vont devenir les symboles de la parure. La localisation de la mouche sur le visage possédait une symbolique particulière qui donnait des précisions sur le tempérament et la personnalité de l’utilisatrice à un moment donné.
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Par Dona Rodrigue le 22 Juillet 2011 à 11:07
LE JEU DES APPARENCES ET DU STYLE AU XVIIIE SIECLE Eventail du XVIIIe siècle en ivoire et papier représentant une dame à côté de sa table de toilette. L’éventail est un objet d’élégance et d’expression. Sa manipulation est un langage. La façon de le tenir suit un phrasé dont les codes ne sont pas figés mais s’adaptent aux situations. Ce vocabulaire est subtil et surtout plaisant. Il n’est pas le seul. Chaque parure, chaque mouvement, chaque trait de la parole, deviennent des messages : quelques regards équivoques, des gestes lascifs, un mouchoir qui tombe ... D’une manière générale le style est un verbe lié au plaisir, souvent une approche amoureuse, toujours une manifestation délicate. Amour en est régulièrement le maître d’œuvre. Amour verse des flèches sur une table de toilette.
Gravure provenant de Les Quatre heures de la toilette des dames, Poëme érotique en quatre chants. Dédié à son altesse sérénissime Mme la Princesse de Lamballe, de M. de Favre, Paris-Genève, Jean-Emmanuel Didier, 1780.L'EVENTAIL L’éventail a de nombreuses fonctions. Il distrait, permet de se rafraîchir, de communiquer, de dissimuler (un sourire, une impatience …) ... Le vent que par son intermédiaire on crée est souvent celui de l’Amour. Les effluves qu’il transmet sont celles du plaisir et de la joie. Des exemples d’une grande beauté nous ont été transmis, comme ceux présentés ici, proposés par Le Curieux (http://www.lecurieux.com/ecaf.htm) Collection d'Objets de Mode du XVIIe siècle au début du XIXe
SOURCES :http://www.lamesure.fr/rubriques/themes.html
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