• L'Histoire de la dynastie des ROMANOV

     

      

    L'Histoire de la dynastie des ROMANOV

      

      

    NOUS sommes à l'aube du vingtième  siècle. La dynastie des Romanov vient de fêter son trois-centième  anniversaire à la tête de l'Empire de Russie. Nicolas II, l'actuel  empereur, est l'héritier d'une longue lignée de Tsars et de Tsarines qui  ont fait de la Russie le plus vaste empire du monde. Si une phrase  pouvait résumer l'époque de la Russie tsariste, celle-ci ressemblerait  sûrement à : "Pas de pitié pour les traitres, et encore moins pour les  faibles". Et, en effet, près de la moitié des tsars qui se sont succédés  à la tête de la Sainte Russie ont été assassinés, le plus souvent par  faiblesse et par manque d'autorité. Une petite rétrospective de  l'histoire de la Russie impériale s'impose afin de mieux comprendre  l'histoire des derniers Romanov.
     

    L'avènement des Romanov 

    L'Histoire de la dynastie des ROMANOV

    L'un d'entre-eux sera même proclamé tsar, mais son règne ne  durera qu'un an avant qu'il ne soit assassiné. Un autre faux-Dimitri se  proclamera également tsar, mais n'est pas parvenu à s'emparer de Moscou.  Pour mettre un terme à ces troubles qui déstabilisent l'Etat, le Zemski sobor  (Congrès de la Terre russe) élit le 21 février 1613 un nouveau tsar,  Michel Romanov, en sa qualité de petit-neveu d'Anastasia Romanova, la  première femme d'Ivan le Terrible. Sa prétention au trône est donc  légitime. Lors de son élection, le jeune Michel (âgé de seize ans), ne  se trouve pas à Moscou, mais à Kostroma, au monastère Ipatiev. Trois  siècles plus tard, en 1918, le tsar Nicolas II et sa famille seront  assassinés dans la maison Ipatiev. La dynastie des Romanov est donc née  au monastère Ipatiev, pour s'éteindre dans la maison Ipatiev. Tout un  symbole !
     

    Les tsars de la dynastie Romanov
     

    Autoritaire sans être sanguinaire, Michel Ier utilise sa légitimité pour  mettre fin aux désordres et renforcer les pouvoirs du souverain. A sa  mort en 1645, le premier tsar Romanov laisse un pays en bon état, où  l'autorité est restaurée. Son fils, Alexis Ier, est surnommé Alexis le  très paisible pour son ouverture d'esprit et sa clémence. Cela ne  l'empêche cependant pas d'adopter durant son règne un nouveau code  légalisant le servage à travers toute la Russie. Alexis Ier aura douze  enfants, dont le plus jeune deviendra Pierre le Grand. Le règne de  celui-ci commence en 1682, conjointement avec son demi-frère, Ivan V, et  sa demi-soeur, Sophie. Suite à un complot formenté par Sophie contre sa  personne, Pierre, jeune homme de dix-sept ans, écarte son frère et sa  soeur du pouvoir. Le nom de ce souverain incarne la modernisation et  l'occidentalisation de la Russie. En 1704, il décide la construction de  Saint-Pétersbourg sur le modèle des métropoles occidentales. Dès 1712,  il en fait la capitale de l'empire. La Russie de Pierre Ier s'impose  ainsi dans le monde entier. Tous ces succès qui font tant la gloire du  tsar cachent cependant une autre facette de sa personnalité.

    L'Histoire de la dynastie des ROMANOVA l'instar  d'Ivan le Terrible, Pierre le Grand était un souverain particulièrement  cruel. En effet, il n'hésitait pas à prendre part aux séances de  tortures infligées à ses opposants et ira même jusqu'à faire fouetter à  mort son propre fils, Alexis, hostile aux réformes de son père, en juin  1718. En 1725, Pierre meurt et c'est son épouse, Catherine, qui devient  impératrice de Russie, contre la volonté du défunt monarque qui l'avait  écartée de la succession. Deux ans plus tard, le 17 mai 1727,  l'impératrice est emportée par la maladie à l'âge de quarante-trois ans.  Deux monarques succèdent à la première impératrice Romanov, Pierre II  et Anna Ivanovna, mais aucun d'entre-eux ne se montre à la hauteur de la  succession du désormais légendaire Pierre le Grand. En 1741, Elisabeth  Petrovna, la fille de Pierre Ier, accède au pouvoir par un coup d'Etat.  La seconde impératrice de Russie se révèle être la digne héritière de  son père en développant considérablement l'empire. Elle décède le 25  décembre 1761, après vingt ans de règne, sans aucune descendance.
     

    Les Holstein-Gottorp succèdent aux Romanov sous le nom de... Romanov !
     

    Avant de disparaître, Elisabeth Ière avait désigné son neveu, Pierre de  Holstein-Gottorp, pour lui succéder. La branche des Holstein-Gottorp,  d'origine germanique, descend de Pierre le Grand. Elle adopte le nom de  Romanov et règnera sur la Russie jusqu'en 1917. Intronisé sous le nom de  Pierre III en 1761, ce nouveau souverain âgé de trente-trois ans ne  brille pas par son intelligence. Devant l'incapacité de son époux à  gérer convenablement les affaires de l'Etat, Sophie d'Anhalt-Zerbst,  princesse d'origine allemande connue en Russie sous le nom de Catherine,  s'empare du pouvoir par un coup d'Etat le 28 juin 1762 et fait exécuter  Pierre III, l'homme qui a été son mari pendant plus de dix-sept ans. 

      

     Catherine est couronnée le 22 septembre 1762 sous le nom de Catherine  II, dite la Grande.L'Histoire de la dynastie des ROMANOV Correspondante des plus grands philosophes français  tels que Voltaire et Diderot, Catherine la Grande a hissé la Russie au  rang des grandes nations et, malgré ses origines allemandes, s'est  montrée à la hauteur de l'empire de Pierre le Grand. Elle décède en 1796  et laisse la place à son unique fils légitime, le timide Paul Ier.  Intelligent et érudit, mais aussi imprévisible et colérique, il a grandi  dans la haine de sa mère, et n'a cherché qu'à détruire son oeuvre.  Toute sa vie, il a été hanté par l'assassinat de son père et ne voyait  que des complots autour de lui, au point de sombrer dans la folie. En  1801, un complot voit cette fois véritablement le jour. Paul Ier est  assassiné dans la nuit du 11 au 12 mars 1801 avec la complicité passive  de son fils, le futur Alexandre Ier, qui en portera toute sa vie la  culpabilité. Alexandre Ier est couronné tsar quelques jours plus tard. 

    Son règne est placé sous le signe du conflit. A l'extérieur, il subit  les défaites d'Austerlitz et de Friedland face à Napoléon Ier, tandis  qu'à l'intérieur, il repousse la Grande Armée parvenue aux portes de  Moscou au moment même où la révolte gronde dans les rangs de l'armée.  Alexandre Ier décède officiellement le 1er décembre 1825 de la typhoïde à  l'âge de quarante huit-ans. A cette époque, des rumeurs prétendaient  que le tsar n'était pas mort, mais qu'il s'était retiré en secret de la  vie politique, comme il l'avait toujours souhaité. Parmi les  différentes versions accréditants cette thèse, on retiendra le nom de  Fedor Kouzmitch, un moine sibérien qui ressemblait étrangement au tsar  défunt et dont les connaissances sur la politique de l'Etat en étonnait  plus d'un. Il meurt en 1864. En 1926, Staline, exaspéré par toutes les  spéculations entourant la mort d'Alexandre Ier, fit ouvrir sa tombe :  elle était vide. Au lieu de faire taire les rumeurs, cette découverte ne  fit que les raviver. Encore aujourd'hui, le mystère reste entier. 

     

    L'Histoire de la dynastie des ROMANOVAlexandre Ier n'ayant pas de descendance mâle, c'est son frère, Nicolas,  qui devient tsar de Russie sous le nom de Nicolas Ier. Surnommé le  "gendarme de l'Europe", Nicolas Ier n'était guère populaire. Sa mort en  1855 provoque la joie à l'étranger, mais aussi en Russie, où il était  appelé "l'ennemi du genre humain". Son fils, Alexandre II, abolit le  servage en 1861, tandis que la révolution industrielle transforme le  pays en profondeur. Un vent réformateur parcours alors la Russie. Le 1er  mars 1881, le tsar est assassiné, après un énième attentat perpétré contre sa personne . Son successeur, Alexandre III, en tant qu'autocrate convaincu,  affirme les pouvoirs suprêmes du souverain, tandis que le pays s'enfonce  dans l'agitation révolutionnaire. Il meurt subitement en 1894 à l'âge  de quarante-neuf ans en laissant comme héritage à son fils, Nicolas, un  Empire à l'agonie.
     

    La fin d'un Empire
     

    A la mort de son père, Nicolas devient tsar sous le nom de Nicolas II.  N'ayant aucun intérêt pour la politique, il confie à son futur  beau-frère, le grand-duc Alexandre Mikhaïlovitch : "Que dois-je faire ?  Je n'ai pas été préparé à régner. Je ne comprends rien aux affaires de  l'Etat. Je n'ai pas la moindre idée de la façon dont on parle aux  ministres. Je n'ai jamais voulu être tsar ! Qui peut sauver la Russie  ?". La même année, Nicolas épouse une jeune princesse d'origine  allemande, petite-fille de la reine Victoria, dont il est amoureux  depuis plusieurs années, Alix de Hesse-Darmstadt, connue en Russie sous  le nom d'Alexandra Feodorovna. Entre 1895 et 1901, l'impératrice met au  monde quatre filles : Olga, Tatiana, Maria et Anastasia. En 1904,  Alexandra met enfin au monde un fils, le Tsarévitch Alexis. La joie des  souverains ne dure guère longtemps.

    Peu de temps après sa  naissance, les médecins détectent à Alexis une maladie incurable :  l'hémophilie, "la maladie des rois", qui empêche le sang de coaguler  correctement. Un seul cognement, une seule chute ou un seul saignement  de nez, peuvent à tout instant tuer l'unique héritier au trône. Pour  sauver la vie de son fils, Alexandra se tourne vers un homme de Dieu  qui, semble-t-il, est le seul capable d'arrêter les hémorragies du petit  Prince. Il s'agit de Grigory Raspoutine, un moujik venu de Sibérie. Sa  vie de débauché ternie à jamais l'image des Romanov. Nicolas II doit  également faire face à un autre problème. Tandis que les troubles  révolutionnaires gagnent en intensité, le tsar n'arrive plus à imposer  son autorité et peine à s'engager sur le chemin des réformes. C'est dans  le contexte de la Première Guerre Mondiale que l'opposition  sociale-démocrate, dominée par les bolchéviques, jure la perte de la  Monarchie. La Révolution est en marche et elle emportera tout sur son  passage. La dynastie des Romanov en premier.
               

     Qui étaient vraiment les derniers Romanov ? Quelle a été l'influence de  Raspoutine ? Comment la terrible maladie du Tsarévitch Alexis a-t-elle  contribué à la chute de la Russie impériale ? Cette section tentera de répondre à toutes ces questions.


    Personne  ne devait savoir qu'on  avait  massacré des enfants au nom d'une "juste  cause". Personne ne  devait  soupçonner que l'idée généreuse du  communisme avait été tuée  avec ces  mêmes enfants dans la maison  Ipatiev. Car le communisme n'est  pas mort  le 9 novembre 1989 avec la  chute du mur de Berlin. Il est mort  le 17  juillet 1918 à  Ekaterinbourg."

    ~ Marcel Godfroid ~

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