• LANGUE MEDIEVALE - B et C

    h

    Bachelier

    Est le lycéen qui a réussi les épreuves du Baccalauréat. Déjà au Moyen Âge, le terme désignait l'étudiant titulaire du premier grade universitaire.

    Au XIe siècle, le bachelier était un jeune noble, chevalier ou écuyer, qui servait sous les ordres d'un seigneur plus âgé. Le jeune homme devait faire ses preuves afin d’héritier du fief paternel. Lorsqu’il ne possédait pas de fortune, il devait redoubler d’audace pour se trouver un protecteur ou un riche beau-père.

    Battre sa coulpe

    Battre sa coulpe signifie se repentir. Les pénitents manifestaient le remords qu'ils avaient de leurs fautes en se frappant la poitrine et en disant «mea culpa» car faute se dit culpa en latin.

    C'est une autre paire de manche

     C'est une autre affaire.

    Au Moyen Âge, les manches des vêtements n'étaient pas cousues de manière définitive, mais simplement ajustées au dernier moment. Les dames pouvaient, en signe d'attachement, remettre leur manche à leur chevalier qui l'arborait alors à sa lance ou à son écu lors des tournois.

    Ce gage amoureux est devenu symbole d'engagement au point qu'on en ait oublié son origine aristocratique et galante.

    Champion

    A l'origine, un chevalier se battait en champ clos pour défendre une cause.

    La justice du Moyen Âge admettait l'épreuve des armes. L'accusé pouvait provoquer en duel son accusateur : Dieu faisait triompher l'innocent. Lorsque l'accusé, malade, trop jeune ou trop vieux, n'était pas en mesure de se battre lui-même, ou si c'était une femme, il pouvait se faire représenter par un champion.

    Chercher noise à quelqu'un

     Quereller quelqu'un souvent pour peu de chose.

    Noise signifiait jadis : querelle bruyante, dispute.

    Aujourd'hui, le mot noise ne subsiste que dans cette expression.

    Chevalier

    A l'origine, les chevaliers n'étaient que de simples combattants, parfois mercenaires, assez forts ou assez riches pour avoir un cheval. Leur prestige était essentiellement militaire.

    A partir du XIe siècle, ces guerriers commencent à constituer une classe sociale, unie par une même manière de vivre. Pour éviter les guerres continuelles, les abus de pouvoir et canaliser la violence de ces combattants souvent frustes, l’Église met en place les règles strictes du code chevaleresque. Le chevalier, dont les armes ont été bénies, doit obéir à Dieu et à son devoir, protéger les faibles, aider son prochain...

    Convoquer le ban ou l'arrière-ban, publier le ban

    S'adresser à tous ceux dont on espère l'aide. A l'origine, le ban était une proclamation du seigneur, une défense ou un ordre. Le suzerain avait le droit de mobiliser, en cas de besoin, ses hommes mais aussi ceux de ses vassaux. Il convoquait alors le ban et l'arrière-ban. On publie encore le ban dans les église pour un mariage.

    Croire dur comme fer

    On peut facilement imaginer qu'une expression du genre "croire mou comme flan" n'aurait pas été comprise aussi intuitivement que celle qui nous importe cette fois-ci.

    En français, 'fer' (venu du latin 'ferrum') désigne d'abord une épée, avant, à la fin du XIe siècle, de désigner le métal lui-même.

    C'est au cours du XIIIe siècle que, au figuré, 'fer' prend aussi la signification de "très robuste" puis "inébranlable".

    C'est ce sens figuré qu'on retrouve dans notre expression (une croyance inébranlable) qui date du milieu du XVIIIe siècle, sens amené par la dureté du fer trempé qui servait à fabriquer les armes blanches ou les armures.

    Une cotte mal taillé

    Estimation approximative, compromis qui ne satisfait personne.

    La cotte (qui s'écrivit longtemps cote) était au Moyen Âge une tunique qui, si elle était mal taillée, ne convenait à personne.

    La cote est un impôt de la fin du Moyen Âge. Lorsqu’elle était taillée, elle signifiait établie, répartie entre les contribuables.

    Un coup de Jarnac

    Sens : Traîtrise, coup bas inattendu.

    Lors d'un duel entre Guy Chabot, comte de Jarnac, et François de Vivonne favori du roi Henri II, Jarnac entailla inopinément et traîtreusement le jarret de son adversaire. Le roi pardonna au comte, car celui-ci avait tout de même préservé la vie de Vivonne. Ce dernier, rageur et honteux, arracha les bandages protégeant sa blessure et en mourut trois jours plus tard.

    La Cour des Miracles

    La Cour des Miracles était située dans le quartier des Halles à Paris. Ce n’est que sous Louis XIV que la police en viendra à bout. Repaire des brigands, des faux estropiés qui mendiaient dans les rues, elle doit son nom à la magie qui le soir faisait retrouver aux infirmes l’usage de leurs membres.

    Courtois

    Les chevaliers du Moyen Âge l’étaient ; aimables, polis, raffinés dans leur parure et leur langage et aussi leurs sentiments. Ils considéraient leur dame comme une maîtresse toute-puissante dont les désirs étaient des ordres. Pour lui plaire, ils surmontaient toutes sortes d'épreuves, physiques et morales, dont la patience n'était pas la moindre.

    A l'origine, courtois signifie qui vit à la cour.

    Crier haro sur quelqu'un

    Crier haro sur quelqu'un signifie manifester énergiquement sa réprobation, l'accuser et réclamer un châtiment pour la personne en question. «Haro! Haro!» était le cri que l'on entendait lorsqu'un badaud se faisait couper sa bourse ou un chevalier arracher son manteau.

    Croquer marmot

    Sens moderne : Attendre, faire le poireau en se morfondant.

    Sens ancien : Croquer voulait dire «frapper». Et croquer le marmot signifiait cogner avec impatience le heurtoir de la porte. Alors cela n'a rien à voir avec un Ogre qui voudrait manger un petit enfant (croquer un marmot) où une marmotte qui serait fort difficile à croquer je l'avoue

     

     

     

    SOURCES

    ttp://lartdesmets.e-monsite.com/pages/les-mots-medievaux/les-expressions-medievales/

    « LANGUE MEDIEVALE - ALANGUE MEDIEVALE - D »
    Delicious Yahoo!

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires

    Vous devez être connecté pour commenter